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1 350 cm 3
m
24c
L=
h = 3,31 cm
V = h x l x L3
l=
17 c
m
1 350 cm
TP20-0085-Book — 24/06/2020 12:58 — page IV
© Dunod, 2020
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-081639-2
TP20-0085-Book — 8/07/2020 14:46 — page V
Chapitre 1 Thermodynamique 1
1. Rappels de cours 1
1.1. Grandeurs thermodynamiques 1
1.2. Le premier principe de la thermodynamique 3
1.3. Le second principe de la thermodynamique 4
1.4. Les coefficients thermodynamiques et thermoélastiques 5
1.5. Le gaz parfait et les gaz réels 5
1.6. Corps pur et changement de phases 7
1.7. Chaleur latente de changement d’état 9
1.8. Les machines thermiques 10
1.9. Notion d’humidité de l’air 15
1.10. Dérivées partielles en thermodynamique 16
2. Exercices 18
2.1. Exercices généraux et calorimétrie 18
2.2. Autour du premier principe de la thermodynamique 26
2.3. Autour du deuxième principe de la thermodynamique 29
2.4. Coefficients thermoélastiques, gaz parfait et gaz réels 34
2.5. Phases et changement de phase 43
2.6. Les machines thermiques 49
1. Rappels de cours 67
1.1. Indice de réfraction 67
1.2. Lois de la réflexion et de la réfraction 67
1.3. Les lentilles minces 69
1.4. Les miroirs 72
1.5. Les aberrations 73
2. Exercices 75
2.1. Réflexion et réfraction 75
2.2. Instruments et systèmes optiques 82
V
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2. Exercices 105
2.1. Statique des fluides 105
2.2. Dynamique des fluides 114
2.3. Pertes de charge 120
2. Exercices 134
2.1. Potentiel et champ créé par une charge ponctuelle 134
2.2. Quelques ordres de grandeur 137
2.3. Potentiel et champ créé par deux charges
ponctuelles identiques 137
2.4. Potentiel électrostatique et champ électrique créé par une
distribution de charges linéique constante 139
2.5. Potentiel et champ électrostatique créés par une boule 141
2.6. Condensateur plan 143
2.7. Condensateur sphérique 146
2.8. Condensateur cylindrique 147
2.9. Condensateur en coin 148
2.10. Energie stockée dans un condensateur 149
2.11. Microphone électrostatique 150
2.12. Énergie électrostatique 151
2.13. Modèles classiques de l’électron 153
2.14. Distribution surfacique de charge 154
2.15. Pression électrostatique 156
2.16. Chambre d’ionisation 157
Chapitre 5 Mécanique du point 159
VI
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2. Exercices 166
2.1. Mesure de l’accélération d’un train 166
2.2. Centrifugeuse 167
2.3. Mouvement sur une hélice 168
2.4. Mouvement sur une spirale 169
2.5. Énergie potentielle stockée dans un ressort 171
2.6. Association de ressorts en série et en parallèle 172
2.7. Viser le panier au basket 173
2.8. Système masse-ressort 175
2.9. Oscillations d’un solide partiellement plongé dans
un liquide 178
2.10. Oscillateurs couplés 180
2.11. Machine d’Atwood 181
2.12. Montée des bulles d’air dans un liquide 184
2.13. Chute dans un liquide visqueux 185
2.14. Train dans une courbe 186
2.15. Coefficient de restitution 187
2.16. Collisions entre deux corps 188
2.17. Collision de balles 189
2.18. Comparaison de référentiels 191
2.19. Oscillation à travers la Terre 192
2.20. Plan incliné 193
2.21. Bille glissant sur un arceau vertical 194
2. Exercices 203
2.1. Détermination de centre de masse 203
2.2. Calcul de moments d’inertie 207
2.3. Mouvement des solides autour d’un axe 217
VII
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2. Exercices 249
2.1. Combinaison de résistances 249
2.2. Combinaison de condensateurs 251
2.3. Combinaison d’inductances 252
2.4. Résistance composée 253
2.5. Pont diviseur résistif 254
2.6. Pont de Wheatstone 255
2.7. Transmission optimale de puissance 257
2.8. Effet Joule 258
2.9. Equivalence entre source de courant et de tension 258
2.10. Alimentation stabilisée 259
2.11. Théorème de Thévenin 262
2.12. Charge d’un circuit RC 263
2.13. Considérations énergétiques 264
2.14. Charge d’un circuit LR 265
2.15. Filtre passe-bas capacitif 266
2.16. Filtre passe-haut capacitif 270
2.17. Filtre passe-bas inductif 273
2.18. Filtre passe-haut inductif 275
2.19. Filtre passe-bande passif 276
2.20. Filtre réjecteur de bande passif 279
2.21. Filtre de Wien 281
2.22. Suiveur 283
2.23. Amplificateur inverseur 284
2.24. Amplificateur non inverseur 285
2.25. Sommateur inverseur 286
2.26. Sommateur non inverseur 287
2.27. Soustracteur 288
VIII
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2. Exercices 310
2.1. Simplification d’expressions 310
2.2. Simplification d’expressions 311
2.3. Universalité des opérateurs NON – ET et NON – OU 311
2.4. Multiplexeur et démultiplexeur 312
2.5. Comparaison de deux schémas simples 314
2.6. Additionneur sur un bit 315
2.7. Convertisseur en code Gray 316
2.8. Multiplieur 318
2.9. Comparateur 320
2.10. Circuit diviseur sur deux bits 321
Chapitre 9 Application de la physique à l’astrophysique 325
IX
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2. Exercices 358
2.1. Charge d’un condensateur par un courant variable 358
2.2. Travail effectué par une force 365
2.3. Mouvement brownien 369
2.4. Calcul du volume d’une hyperboule 380
2.5. Mouillage d’une surface par la pluie 383
2.6. Charge d’un circuit 𝑅𝐶 par un échelon de tension 387
2.7. Oscillations d’un système masse-ressort 392
2.8. Oscillations d’un pendule simple 395
2.9. Système à deux corps en interaction gravitationnelle :
Terre et satellite 399
2.10. Filtre passe-bas 404
2.11. Calcul du potentiel électrostatique créé par plusieurs charges 406
2.12. Simulation de la propagation des épidémies 409
2. Exercices 428
2.1. Propagation des incertitudes 428
2.2. Incertitudes de type A et B 430
2.3. Incertitudes élargies - intervalle de confiance 434
2.4. Ajustements 436
2.5. Test du 𝜒 2 440
Index 449
X
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Chapitre 1
Thermodynamique
1 Rappels de cours
1.1 Grandeurs thermodynamiques
La thermodynamique est la partie de la physique qui étudie les échanges d’énergie et
les propriétés et changements d’états de la matière au niveau macroscopique. Elle per-
met de comprendre et éventuellement d’améliorer les machines thermiques (moteurs,
pompe à chaleur...), mais aussi d’étudier qualitativement et quantitativement certains
phénomènes naturels (convection dans l’atmosphère, rayonnement solaire...).
Parmi les quantités importantes en thermodynamique, on rencontre :
– La température 𝑻 , dont l’unité dans le Système International est le kelvin (K). On
rappelle aussi les trois échelles de températures (sur la figure 1.1) Kelvin, Celsius et
Fahrenheit et leurs correspondances.
– La pression 𝑷 , dont l’unité dans le Système International est le pascal (Pa). On sait
que d’un point de vue dimensionnel, la pression est le quotient d’une force 𝐹 par une
surface 𝑆 :
𝐹
𝑃 =
𝑆
On utilise également deux autres unités de pression de façon assez courante :
– le bar : 1 bar = 100 000 Pa ;
– l’atmosphère : 1 atm = 101 325 Pa.
Par ailleurs, dans un fluide incompressible on peut écrire la loi de l’hydrostatique :
d𝑃 = −𝜌𝑔d𝑧
1
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Chapitre 1 • Thermodynamique
oF
K oC
100 oC 180 oF
273,15 0 32
2
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1 Rappels de cours
Système Isolé
pas d’échange avec Système Fermé échange de
le milieu extérieur chaleur Q
échange de travail W
ou de façon infinitésimale :
𝑑𝑈 = 𝛿𝑊 + 𝛿𝑄
– L’énergie interne U est une grandeur conservative, c’est-à-dire qui reste constante si
le système n’échange rien avec l’extérieur.
– Si le système est isolé, il n’y a alors aucun échange, et dans ce cas Δ𝑈 = 0, 𝑈 est
donc conservée.
– Si l’évolution du système fermé est cyclique (retour au point de départ), alors
Δ𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0.
3
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Chapitre 1 • Thermodynamique
– Si le volume du système ne varie pas et s’il n’y a pas d’échange de travail (électrique
∑
par exemple), alors le premier principe se résume à : Δ𝑈 = 𝑄.
– Si le système de l’item précédent est isolé (pensons à un calorimètre par exemple),
∑
on a alors : 𝑄 = 0.
– Dans le cas du mélange de deux liquides de températures initiales différentes dans un
calorimètre isolé, le cas précédent permet de retrouver l’équation de la calorimétrie :
𝑄1 + 𝑄2 = 0
– L’énergie interne U est homogène à une énergie, soit dans le système SI : J.
– U est une fonction dite d’état, c’est-à-dire que ses variations ne dépendent pas du
chemin suivi, mais seulement des points de départ et d’arrivée.
On définit aussi, à partir de l’énergie interne U, une nouvelle fonction d’état
thermodynamique, l’enthalpie H, sous la forme :
𝐻 = 𝑈 + 𝑃𝑉
– L’unité SI de la fonction H est le joule.
– H, tout comme U, est une fonction d’état.
– Pour une transformation à pression constante (isobare), la variation d’enthalpie est
simplement égale à l’échange de chaleur (si le travail n’est dû qu’aux forces de
pression) :
Δ𝐻 = 𝑄𝑝
ce qui correspond à tous les processus physique ou chimique ayant lieu à la pression
atmosphérique par exemple,
– La démonstration du résultat précédent se fait en exprimant la différentielle de H :
d𝐻 = 𝑑𝑈 + 𝑃 d𝑉 + 𝑉 𝑑𝑃 = 𝑄 − 𝑃 d𝑉 + 𝑃 d𝑉 + 𝑉 𝑑𝑃 = 𝑄 + 𝑉 𝑑𝑃
On peut conclure que Δ𝐻 = 𝑄𝑝 pour un processus isobare.
– Il convient de ne pas confondre un processus isobare (la pression du système est dé-
finie et constante lors de la transformation) et un processus monobare, où la pression
extérieure est constante. Il ne faut pas confondre non plus une transformation iso-
therme (le système a une température constante) et une transformation monotherme
où c’est la température du milieu extérieur qui est constante.
4
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1 Rappels de cours
Ces coefficients donnent la réponse d’un système à une variation de paramètre. On dé-
finit ainsi le coefficient de dilatation isobare, qui permet de mesurer
( ) la variation de
1 𝜕𝑉
volume avec la température, la pression étant constante : 𝛼 =
𝑉 𝜕𝑇 𝑃
( )
1 𝜕𝑃
– le coefficient de compression isochore : 𝛽 =
𝑃 𝜕𝑇 𝑉
( )
1 𝜕𝑉
– le coefficient de compressibilité isotherme : 𝜒𝑇 = −
𝑉 𝜕𝑃 𝑇
( )
1 𝜕𝑉
– le coefficient de compressibilité isentropique : 𝜒𝑆 = −
𝑉 𝜕𝑃 𝑆
Coefficients calorimétriques
.
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On sait que le gaz parfait (souvent noté GP) est une idéalisation où les molécules de
gaz sont assimilées à des points se déplaçant sans interaction (autre que les éventuels
5
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Chapitre 1 • Thermodynamique
– Première loi de Joule (ou de Joule Gay-Lussac) : l’énergie interne U d’un gaz
parfait ne dépend que de sa température, soit aussi : Δ𝑈 = 𝑛.𝐶𝑣𝑚 .Δ𝑇 , où 𝐶𝑣𝑚 est
la capacité thermique molaire isochore (volume constant) (en 𝐽 ⋅ 𝐾 −1 ⋅ mol−1 ).
– Deuxième loi de Joule (ou de Joule-Thomson) : l’enthalpie H d’un gaz parfait
ne dépend que de sa température, soit aussi :Δ𝐻 = 𝑛.𝐶𝑝𝑚 .Δ𝑇 , où 𝐶𝑝𝑚 est la
capacité thermique molaire isobare (en 𝐽 ⋅ 𝐾 −1 ⋅ mol−1 ).
– On admettra ici la relation de Mayer : 𝐶𝑝𝑚 − 𝐶𝑣𝑚 = 𝑅 pour un gaz parfait.
De plus, un gaz parfait qui subit une transformation adiabatique et réversible suit la
loi de Laplace (voir les exercices du second principe pour une démonstration) :
𝑃 × 𝑉 𝛾 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
𝐶𝑝𝑚
où 𝛾 = ≈ 1, 4 (pour les gaz parfaits diatomiques).
𝐶𝑣𝑚
Gaz réel
Si la pression est plus importante, il faut tenir compte du volume occupé par les molé-
cules elles-mêmes, on note alors 𝑏 le paramètre (exprimé en m3 ⋅ mol−1 ) qui donne cette
occupation, et le volume disponible devient alors 𝑉 − 𝑛.𝑏. L’équation de ce gaz réel est :
𝑃 (𝑉 − 𝑛.𝑏) = 𝑛𝑅𝑇
Le coefficient b est appelé le covolume molaire, il s’exprime en m3 ⋅ mol−1 .
Le modèle du gaz parfait est à peu près correct tant que la pression est faible. Si
elle augmente, on doit tenir compte du volume moléculaire et des interactions inter-
moléculaires, dites de Van der Waals. Dans ce cas, l’équation d’état de Van der Waals
s’écrit :
( )
𝑎
𝑃 + 𝑛2 2 (𝑉 − 𝑛.𝑏) = 𝑛𝑅𝑇
𝑉
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1 Rappels de cours
𝑏
ln(𝑃𝑠𝑎𝑡 ) = 𝑎 + + 𝑐 × ln(𝑇 )
𝑇
Gaz
sublimation
.
vaporisation
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condensation
liquéfaction
solide
solidification
Solide
Liquide
fusion
7
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Chapitre 1 • Thermodynamique
Pression P (atm)
Point critique
218
LIQUIDE
SOLIDE
0,006
Point Triple GAZ
0,01 374
Température T (°C)
L’interface entre deux zones est un équilibre entre deux phases, ce qui, compte tenu
de P et de T (fixés), donne une courbe d’équilibre diphasique. Il existe deux points très
particuliers :
– le point triple : c’est au point triple, et au point triple seulement, qu’on peut avoir
coexistence à l’équilibre de trois phases en même temps : solide /liquide /gaz. En ce
point particulier P et T sont fixés, et sont donc caractéristiques du corps pur considéré.
Pour l’eau, le point triple est défini par : 𝑃 = 0, 006 atm et 𝑇 = 0, 01 °C. On se sert
d’ailleurs des points triples de plusieurs corps purs en métrologie pour étalonner des
instruments de mesures.
– le point critique est le point de terminaison de la courbe d’équilibre diphasique li-
quide /gaz. Il se situe toujours assez haut en pression et température. Avant ce point,
le passage de la phase liquide à la phase gaz est simple à mettre en évidence : la
température reste constante tout au long de l’ébullition, malgré l’apport de chaleur.
Au-delà du point critique il n’y a plus de palier de température ni d’ébullition. En fait,
il n’y a plus de phases liquide ou gaz, mais une phase unique, on parle alors de fluide
supercritique, fluide qui a des propriétés optiques (opalescence) et de compressibi-
lité bien spécifiques. Le point critique de l’eau est mesuré comme : 𝑃 = 218 atm et
𝑇 = 374 °C.
– La pente de la courbe à l’interface solide/liquide dans le diagramme de phase d’un
corps pur peut être (voir la figure 1.5) :
– négative, c’est le cas de l’eau et de quelques autres rares corps purs, comme
l’antimoine, le bismuth ou le germanium.
– positive, pour la plupart des corps purs.
8
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1 Rappels de cours
P P
Liquide Liquide
Solide
Solide
C C
t t Gaz
Gaz
T T
Figure 1.5 – Diagramme de phases des corps purs : corps purs usuels à gauche,
eau à droite.
Le signe de cette pente est en relation avec les densités relatives du liquide et du
solide :
– si la pente est négative, le solide est moins dense que le liquide et flotte sur le
liquide (cas de la glace d’eau),
– si la pente est positive, le solide est plus dense que le liquide et coule dans le
liquide.
phase à une autre, la pression P étant constante. l est donc assimilable à l’enthalpie de
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changement d’état. Les tableaux 1.1 et 1.2 donnent quelques valeurs caractéristiques.
Tableau 1.1 – Caractéristiques de quelques corps purs.
9
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Chapitre 1 • Thermodynamique
Une machine thermique ditherme échange de la chaleur avec deux sources de chaleur
(que l’on nomme en général la source chaude et la source froide) et du travail avec
l’extérieur. La convention que l’on choisit est de compter le travail W ou la chaleur Q po-
sitivement si ces quantités sont reçues par la machine, négativement sinon. La figure 1.6
décrit la machine ditherme et ses sources.
Le moteur de Carnot (figure 1.7) est un moteur dont le fonctionnement est supposé
réversible (les moteurs réels ont forcément un fonctionnement irréversible). Il échange
la chaleur 𝑄𝐶 > 0 avec la source chaude (à la température 𝑇𝐶 ) et la chaleur 𝑄𝐹 < 0
avec la source froide (à la température 𝑇𝐹 ) sans produire d’entropie : 𝑆 𝑝 = 0. Le moteur
est là pour produire le travail 𝑊 < 0. D’un point de vue thermodynamique, le moteur
(ou le fluide qu’il contient) subit un cycle thermodynamique (supposé réversible). On
définit son efficacité (devant être positive) comme :
𝑔𝑎𝑖𝑛 −𝑊
𝜂= = >0
𝑐𝑜𝑢𝑡 𝑄𝐶
La figure 1.7 rend compte des signes des grandeurs échangées. On peut faire une re-
marque concernant les conventions de sens des flèches pour la figure 1.7 ainsi que les
figures apparentées : le système thermodynamique étudié est le moteur (par exemple).
Si la flèche est orientée vers l’extérieur (du système), celui-ci cède (de la chaleur ou
du travail) au milieu extérieur, cette quantité est alors négative. Si au contraire la flèche
est orientée vers l’intérieur, le système reçoit (de la chaleur ou du travail) de la part du
milieu extérieur, cette quantité est alors positive.
Un moteur de Carnot ditherme est composé de quatre processus successifs réver-
sibles :
– deux isothermes ;
– deux adiabatiques réversibles (donc isentropiques).
10
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1 Rappels de cours
source chaude Tc
Qc
Travail W
machine thermique Milieu extérieur
Qf
Efficacité thermique : gain/coût
source froide Tf
Δ𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 𝑄𝐶 + 𝑄𝐹 + 𝑊 = 0
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𝑄𝐶 𝑄𝐹
Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒−𝑟𝑒𝑣 = + =0
𝑇𝐶 𝑇𝐹
𝑇𝐹
𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = 1 − <1
𝑇𝐶
11
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Chapitre 1 • Thermodynamique
source chaude Tc
Qc > 0
Qf < 0 Efficacité : - W / Qc
source froide Tf
Un moteur réel dans les mêmes conditions thermiques aura nécessairement une
efficacité (ou un rendement, c’est ici la même chose) inférieur à l’efficacité de Carnot :
𝑇𝐹
𝜂𝑟𝑒𝑒𝑙 < 𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = 1 −
𝑇𝐶
En représentation dans un diagramme (P,V), (voir la figure 1.9), le cycle de Carnot
est constitué de quatre branches : deux isothermes et deux adiabatiques. Le sens de
rotation est celui des aiguilles de montre, car le travail 𝑊 est négatif (et que 𝑊 =
− ∫𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 𝑃𝑒𝑥𝑡 × d𝑉 représente l’aire dans la figure fermée).
12
TP20-0085-Book — 25/06/2020 13:3 — page 13
1 Rappels de cours
B C
Tc
Tf
A D
S
S1 S2
Q1
T1
.
B
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Q2
T2
C
13
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Chapitre 1 • Thermodynamique
source chaude Tc
Qc <0
réfrigérateur
ou Travail W > 0
Milieu extérieur
pompe à chaleur
source froide Tf
14
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1 Rappels de cours
L’inégalité de Clausius
Si le cycle thermodynamique étudié est irréversible (et c’est toujours le cas en pratique),
on doit faire intervenir l’entropie produite 𝑆 𝑝 . Pour cela, on peut considérer les deux
sources de chaleur, la machine ditherme et tout le reste de l’univers comme un seul
système isolé. On sait qu’au cours du cycle irréversible, la variation d’entropie totale ne
peut qu’être positive :
Δ𝑆 > 0
L’entropie totale 𝑆 est la somme de trois entropies, 𝑆1 celle de la machine, 𝑆2 celle des
deux sources de chaleur et 𝑆3 celle du reste de l’univers.
où 𝑀𝑒𝑎𝑢 est la masse molaire de l’eau : 18 g ⋅ mol−1 . Enfin le taux d’humidité se définit
comme le rapport :
𝑃𝑝−𝑒𝑎𝑢
𝑟=
𝑃𝑠𝑎𝑡
Si ce taux d’humidité dépasse 100 %, il va y avoir liquéfaction (condensation) de la
vapeur d’eau (pour retrouver l’équilibre) : il pleut ! Si le le taux est inférieur à 100 %, il y
aura évaporation d’eau liquide pour retrouver l’équilibre. La figure 1.11 donne la courbe
du point de rosée de l’eau dans l’air, pour 1 013 hPa en fonction de la température T. On
lit en ordonnée, en fonction de T, la valeur maximale de la masse d’eau sous forme de
15
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Chapitre 1 • Thermodynamique
Point de rosée
45
40
gramme d’eau/m3 dair sec
35
30
25
20
15
10
5
0
–20 –10 0 10 20 30 40
température en degré C
vapeur avant qu’il n’y ait condensation. Cette courbe est directement reliée à la pression
de vapeur saturante de l’eau.
Exercice 1
16
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1 Rappels de cours
Solution
Exercice 2
17
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Chapitre 1 • Thermodynamique
Solution
2 Exercices
2.1 Exercices généraux et calorimétrie
Exercice 1 : Conversion de températures
Solution
On trouve une référence dans un texte technique qui donne une pression de 𝑃 =
20 kg ⋅ cm−2 . Faites un recherche documentaire, s’agit-il vraiment d’une pression ?
Peut-on relier cette quantité à une pression en bars ? en pascals ?
Solution
Une pression est le quotient d’une force par une surface, l’unité kg ⋅ cm−2 ne peut donc
pas être une unité de pression. Cependant on peut passer de la masse à la force poids
en multipliant par la valeur de 𝑔, l’accélération de la pesanteur et on a alors bien une
pression :
𝑔 × kg ⋅ cm−2 → pression
18
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2 Exercices
Relire attentivement le cours, et définir le plus précisément possible, les mots clés du
tableau 1.3.
Tableau 1.3 – Vocabulaire thermodynamique.
définitions
isochore
isobare
isotherme
monotherme
monobare
quasi-statique
réversible
adiabatique
grandeur extensive
grandeur intensive
isentropique
fonction d’état
Solution
Solution
la transformation est quasi-statique car très lente, à chaque instant on peut donc consi-
dérer que la pression du gaz est égale à la pression extérieure exercée par le piston :
19
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Chapitre 1 • Thermodynamique
définitions
isochore caractérise une transformation à volume constant.
isobare caractérise une transformation à pression constante.
isotherme caractérise une transformation à température constante.
monotherme caractérise une transformation où le système est en contact
avec une source de chaleur (unique) dont la température T est
constante. La température T du système peut varier mais
revient en fin de processus à la température extérieure.
monobare caractérise une transformation où le système est en contact
avec une source extérieure dont la pression P est constante.
La pression du système peut varier mais revient
en fin de processus à la pression extérieure.
quasi-statique caractérise une transformation (infiniment) lente,
passant par une succession d’états proches de l’équilibre.
réversible caractérise une transformation passant par une infinité d’états
d’équilibre, sans production d’entropie 𝑆 𝑝 . une tranformation
quasi statique n’est pas forcément réversible.
adiabatique transformation sans échange de chaleur.
grandeur extensive grandeur additive.
grandeur intensive grandeur non additive.
isentropique transformation à entropie S constante.
fonction d’état fonction thermodynamique dont la variation ne dépend pas
du chemin suivi, mais seulement des points initial et final.
20
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2 Exercices
Solution
(a) On sait (voir aussi la partie de mécanique des fluides de cet ouvrage) que la pression
dans l’eau augmente de 1 bar tous les 10 m. On en déduit qu’à 30 m de profondeur,
la pression est de 3 + 1 = 4 bars, puisqu’à la surface de l’eau la pression est celle de
la pression atmosphérique, soit environ 1 bar.
(b) La bulle sphérique en remontant voit la pression extérieure diminuer (à T constant)
son volume va donc augmenter selon la loi :
.
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𝑃𝑓 𝑉𝑓 = 𝑃𝑖 𝑉𝑖
4 3
le volume d’une sphère de rayon R étant 𝑉 = 𝜋𝑅
3
On en déduit donc le rayon 𝑅10 à 10 m de profondeur :
√ √
𝑃30 3 4
𝑅10 = 𝑅30 3
= 3, 0 × ≈ 3, 78 cm
𝑃10 2
(c) De la même façon, avant d’éclater en surface la bulle aura un rayon :
√ √
𝑃30 3 4
𝑅0 = 𝑅30 3
= 3, 0 × ≈ 4, 76 cm
𝑃0 1
21
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Chapitre 1 • Thermodynamique
pressions
Pa bar mm Hg PSI
10 000
3,0
80
30
Solution
Pressions
Pa bar mm Hg psi
10 000 0,1 75,01 1,450
300 000 3,0 2 250 43,51
10 666 0,1067 80 1,547
206 844 2,07 1 551,5 30
22
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2 Exercices
Exercice 7 : Calorimétrie 1
Solution
Le calorimètre étant parfait, il a une capacité thermique nulle. Il s’agit donc d’un pro-
blème de mélange entre deux sous-systèmes numérotés 1 (eau chaude) et 2 (eau froide).
Le mélange étant adiabatique, on peut écrire l’équation de la calorimétrie, en remarquant
qu’il n’y a pas de changement d’état (voir la figure 1.12) :
𝑄1 + 𝑄2 = 0
soit encore :
𝑚1 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 × (𝑇𝑓 − 𝑇1 ) + 𝑚2 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 × (𝑇𝑓 − 𝑇2 ) = 0
On en tire :
𝑚1 𝑇1 + 𝑚2 𝑇2 0, 1 × 20 + 0, 2 × 5
𝑇𝑓 = = = 10 °C
𝑚1 + 𝑚2 0, 1 + 0, 2
Q1
.
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eau m2, Tf
eau m2, T2
Q2
23
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Chapitre 1 • Thermodynamique
Exercice 8 : Calorimétrie 2
Solution
Le calorimètre étant parfait, il a une capacité thermique nulle. Il s’agit donc d’un
problème de mélange entre deux sous-systèmes numérotés 1 (eau) et 2 (éthanol). Le
mélange étant adiabatique, on peut écrire l’équation de la calorimétrie, en remarquant
qu’il n’y a pas de changement d’état :
𝑄1 + 𝑄2 = 0
soit encore :
𝑚1 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 × (𝑇𝑓 − 𝑇1 ) + 𝑚2 × 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑜𝑜𝑙 × (𝑇𝑓 − 𝑇2 ) = 0
On en extrait 𝑇2 :
𝑚1 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 × (𝑇𝑓 − 𝑇1 )
𝑇2 = 𝑇𝑓 +
𝑚2 × 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑜𝑜𝑙
soit numériquement :
0, 1 × 4 180 × (23, 5 − 20)
𝑇2 = 23, 5 + ≈ 29, 5 °C
0, 1 × 2 430
Exercice 9 : Calorimétrie 3
Solution
Le calorimètre a une capacité thermique non nulle, notée C. Il s’agit donc d’un problème
de mélange entre deux sous-systèmes numérotés 1 (eau chaude) et 2 (eau froide) plus le
calorimètre. Le mélange étant adiabatique, on peut écrire l’équation de la calorimétrie,
en remarquant qu’il n’y a pas de changement d’état :
𝑄1 + 𝑄2 + 𝑄𝑐𝑎𝑙𝑜 = 0
24
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2 Exercices
soit encore :
On en tire :
𝑚1 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 × 𝑇1 + 𝑚2 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 × 𝑇2 + 𝐶 × 𝑇1
𝑇𝑓 =
𝑚1 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 + 𝑚2 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 + 𝐶
soit
0, 1 × 4 180 × 20 + 0, 2 × 4 180 × 5 + 250 × 20
𝑇𝑓 = = 11, 7 °C
0, 3 × 4 180 + 250
Exercice 10 : Calorimétrie 4
Solution
Le calorimètre ici une capacité thermique non nulle. Il s’agit donc d’un problème de
mélange entre deux sous-systèmes numérotés 1 (eau) et 2 (éthanol) plus le calorimètre.
Le mélange étant adiabatique, on peut écrire l’équation de la calorimétrie, en remarquant
qu’il n’y a pas de changement d’état :
𝑄1 + 𝑄2 + 𝑄𝑐𝑎𝑙𝑜 = 0
soit encore :
.
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On en extrait 𝑇2 :
soit numériquement :
0, 1 × 4 180 × (23, 5 − 20) + 250 × (23, 5 − 20)
𝑇2 = 23, 5 + ≈ 33, 1 °C
0, 1 × 2 430
25
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Chapitre 1 • Thermodynamique
Une masse m = 1 000 g d’air (supposé être gaz parfait diatomique) subit une com-
pression adiabatique dans un cylindre. La température initiale est 𝑇𝑖 = 0 °C et la
température finale 𝑇𝑓 = 60 °C.
(a) Exprimer littéralement l’expression du travail W correspondant.
(b) Faire l’application numérique avec la capacité thermique molaire à volume
constant 𝐶𝑣𝑚 = 5𝑅∕2 J ⋅ mol−1 ⋅ K −1 et la masse molaire de l’air est 𝑀 =
29 g∕mol.
(c) Que pensez-vous du signe du résultat ?
Solution
(a) Par définition le travail se définit comme :
𝑉𝑓
𝑊 =− 𝑃𝑒𝑥𝑡 × d𝑉
∫ 𝑉𝑖
Il est malaisé cependant de traiter ici la pression extérieure (variable), qui n’a aucune
raison d’être égale à celle (intérieure au cylindre) du gaz. On va donc utiliser la
première loi de Joule, puisque l’air est supposé parfait :
Δ𝑈 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 Δ𝑇
avec le premier principe de la thermodynamique :
Δ𝑈 = 𝑄 + 𝑊 = 𝑊
puisque la transformation est adiabatique. On en déduit que :
𝑚
Δ𝑈 = 𝑊 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 (𝑇𝑓 − 𝑇𝑖 ) = 𝐶 (𝑇 − 𝑇𝑖 )
𝑀 𝑣𝑚 𝑓
(b) Numériquement on obtient :
1 000 5
𝑊 = × × 8, 31 × (60 − 0) ≈ +4, 30 × 104 J
29 2
(c) Ce travail est positif, ce qui est cohérent avec une compression subie par le gaz
parfait.
26
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2 Exercices
Af E
Ai
Solution
(a) Sur la partie isochore le travail est forcément nul (pas de changement de volume).
Il reste donc à calculer W sur la partie isobare, où on a nécessairement 𝑃𝑒𝑥𝑡 =
𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 = 𝑃𝑓 .
𝑃𝑖 𝑃𝑓
𝑊 = −𝑛𝑅𝑇𝑓 + 𝑃𝑓 × 𝑉𝑖 × = −𝑛𝑅𝑇𝑓 + 𝑛𝑅𝑇𝑖 = −𝑛𝑅𝑇𝑓 (1 − 𝑃𝑓 ∕𝑃𝑖 )
𝑃𝑖 𝑃𝑖
soit numériquement :
( )
10
𝑊 = −1 × 8, 31 × 310 × 1 − ≈ +23, 2 kJ
1
Le travail est positif, ce qui est normal, il s’agit d’une compression.
(b) On utilise le premier principe de la thermodynamique pour calculer la chaleur Q
échangée :
𝑄 = Δ𝑈 − 𝑊
27
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Chapitre 1 • Thermodynamique
(c) On sait qu’une transformation isotherme est lente (quasi-statique) et donc que pour
un gaz comprimé dans un cylindre à l’aide d’un piston, 𝑃𝑒𝑥𝑡 ≈ 𝑃𝑔𝑎𝑧 . De ce fait :
𝑉𝑓
𝑛𝑅𝑇 1
𝑊 =− 𝑃𝑒𝑥𝑡 × d𝑉 = − 𝑃 × d𝑉 = − d𝑉 = −𝑛𝑅𝑇 d𝑉
∫ ∫ ∫ 𝑉 ∫𝑉𝑖 𝑉
soit encore
( ) ( ) ( )
𝑉𝑓 𝑃𝑖 𝑃𝑓
𝑊 = −𝑛𝑅𝑇 ln = −𝑛𝑅𝑇 ln = 𝑛𝑅𝑇 ln
𝑉𝑖 𝑃𝑓 𝑃𝑖
numériquement :
( )
10
𝑊 = 1 × 8, 31 × 310 × ln ≈ +5, 9 kJ
1
(d) On utilise le premier principe de la thermodynamique pour calculer la chaleur Q
échangée :
𝑄 = Δ𝑈 − 𝑊
en remarquant que, comme le gaz parfait subit une transformation isotherme, la
première loi de Joule nous permet de déduire que Δ𝑈 = 𝑛𝑐𝑣 (𝑇𝑓 − 𝑇𝑖 ) = 0, et donc
que :
𝑄 = −𝑊 = −5, 9 kJ
On comprime une masse de gaz parfait m = 1,0 kg dont l’état initial est de tempé-
rature 𝑇𝑖 = 300 K et de pression 𝑃𝑖 = 1, 0 bar. L’état final correspond à un volume
réduit de moitié. La masse molaire du gaz parfait est M = 29 g/mol. On veut calculer
le travail W reçu selon les chemins suivants :
(a) Une compression à pression constante 𝑃𝑓 = 2𝑃𝑖 .
(b) Une compression isotherme et quasi-statique.
(c) Une compression selon la loi de Laplace 𝑃 𝑉 𝛾 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒, avec le paramètre
𝛾 = 1, 4 = 𝑐𝑝 ∕𝑐𝑣 .
Solution
𝑊 =− 𝑃𝑒𝑥𝑡 ×d𝑉 = − 𝑃𝑓 ×d𝑉 = −𝑃𝑓 d𝑉 = −𝑃𝑓 (𝑉𝑓 −𝑉𝑖 ) = −𝑃𝑓 (𝑉𝑓 −2𝑉𝑓 )
∫ ∫ ∫
28
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2 Exercices
soit :
1 000
𝑊 = −2𝑃𝑖 (𝑉𝑖 ∕2 − 𝑉𝑖 ) = 𝑃𝑖 𝑉𝑖 = 𝑛𝑅𝑇𝑖 = × 8, 31 × 300 ≈ +86 kJ
29
(b) Dans le cas d’une transformation isotherme :
𝑉𝑖 ∕2
𝑛𝑅𝑇 1
𝑊 =− 𝑃𝑒𝑥𝑡 × d𝑉 = − 𝑃 × d𝑉 = − d𝑉 = −𝑛𝑅𝑇 d𝑉
∫ ∫ ∫ 𝑉 ∫𝑉𝑖 𝑉
d’où :
( ) ( )
𝑉𝑖 ∕2 1
𝑊 = −𝑛𝑅𝑇 ln = −𝑛𝑅𝑇 ln = 𝑛𝑅𝑇 ln(2)
𝑉𝑖 2
soit numériquement :
1 000
𝑊 = × 8, 31 × 300 × ln(2) ≈ +60 kJ
29
(c) Dans le cas d’une transformation de Laplace 𝑃 𝑉 𝛾 = 𝐾 (considérée comme réver-
sible donc avec 𝑃𝑒𝑥𝑡 ≈ 𝑃 ), on peut écrire :
𝐾
𝑊 =− 𝑃𝑒𝑥𝑡 × d𝑉 = − 𝑃 × d𝑉 = − d𝑉
∫ ∫ ∫ 𝑉𝛾
La constante 𝐾 vaut 𝑃𝑖 𝑉𝑖𝛾 ce qui entraîne :
𝑉𝑖 ∕2 𝑉𝑖 ∕2 [ ]𝑉𝑖 ∕2
𝛾 1 𝑉 −𝛾+1
𝑊 = −𝑃𝑖 𝑉𝑖 d𝑉 = −𝑃𝑖 𝑉𝑖𝛾 𝑉 −𝛾
d𝑉 = −𝑃𝑖 𝑉𝑖 𝛾
∫𝑉𝑖 𝑉𝛾 ∫𝑉𝑖 −𝛾 + 1 𝑉𝑖
soit encore :
𝑃𝑖 𝑉𝑖𝛾 𝑉 ∕2 𝑃𝑖 𝑉𝑖𝛾
𝑊 = [𝑉 −𝛾+1 ]𝑉𝑖 = ((𝑉𝑖 ∕2)−𝛾+1 − (𝑉𝑖 )−𝛾+1 )
𝛾 −1 𝑖 𝛾 −1
ou encore :
𝑃𝑖 𝑉𝑖 𝑛𝑅𝑇𝑖 ( 1 )
𝑊 = ((1∕2)−𝛾+1 − 1) = − 1
𝛾 −1 𝛾 − 1 2−𝛾+1
et numériquement :
(( )−0,4 )
1 000 1 1
𝑊 = × 8, 31 × 300 × − 1 ≈ +69 kJ
29 0, 4 2
.
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29
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Chapitre 1 • Thermodynamique
Solution
𝑑𝑈 = 𝑛𝐶𝑣 𝑑𝑇 = 𝛿𝑄 − 𝑝d𝑉
Solution
Cette fois la transformation subie par les 𝑛 moles de gaz parfait est réversible et
adiabatique (Q = 0), on peut donc reprendre le raisonnement précédent pour écrire :
( ) ( )
𝑇𝑓 𝑉𝑓
Δ𝑆 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 × ln + 𝑛𝑅 × ln =0
𝑇𝑖 𝑉𝑖
soit encore :
( ) ( )
𝑇𝑓 𝑉𝑓
𝐶𝑣𝑚 × ln + 𝑅 × ln =0
𝑇𝑖 𝑉𝑖
𝐶𝑝𝑚
avec la relation de Mayer 𝑅 = 𝐶𝑝𝑚 − 𝐶𝑣𝑚 et 𝛾 = on obtient :
𝐶𝑣𝑚
( ) ( )
𝑇𝑓 𝑉𝑓
ln + (𝛾 − 1) × ln =0
𝑇𝑖 𝑉𝑖
30
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2 Exercices
ou encore :
[ ]
𝑇𝑓 𝑉𝑓 𝛾−1
ln ( )×( ) =0
𝑇𝑖 𝑉𝑖
soit en retenant l’argument :
( ) ( )𝛾−1
𝑇𝑓 𝑉𝑓
× =1
𝑇𝑖 𝑉𝑖
ou enfin, la loi de Laplace, pour un gaz parfait subissant une transformation adiabatique
et réversible :
𝑇 × 𝑉 𝛾−1 = Constante
Solution
On peut reprendre la relation précédente en introduisant la loi des gaz parfait (pour
remplacer T), et on obtient :
(𝑃 𝑉 ) × 𝑉 𝛾−1 = Constante
soit aussi :
𝑃 × 𝑉 𝛾 = Constante
on obtient de même :
𝑇 𝛾 ∕𝑃 𝛾−1 = Constante
Solution
31
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Chapitre 1 • Thermodynamique
( )
𝑇𝑓
𝑑𝑇 𝑇𝑓
Δ𝑆 = 0 + 𝛿𝑄∕𝑇𝑠 = 𝑛𝐶𝑚 = 𝑛𝐶𝑚 × ln = 7, 32 J ⋅ K −1
∫ ∫𝑇𝑖 𝑇 𝑇𝑖
Le terme d’entropie d’échange se calcule selon le chemin thermodynamique réel :
𝑑𝑇 𝑛𝐶
𝑆𝑒 = 𝛿𝑄∕𝑇𝑠 = 𝑛𝐶 = 𝑑𝑇 = 𝑛𝐶(𝑇𝑓 − 𝑇𝑖 )∕𝑇𝑆 = 3, 12 J ⋅ K −1
∫ ∫ 𝑇𝑠 𝑇𝑠 ∫
On déduit par soustraction le terme d’entropie produite :
𝑆 𝑝 = Δ𝑆 − 𝑆 𝑒 = 7, 32 − 3, 12 = 4, 20 J ⋅ K −1 > 0
Le processus réel est bien irréversible.
Solution
32
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2 Exercices
Solution
𝑉𝑓 = 2𝑉𝑖 = 𝑉 .
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Solution
– L’application du premier principe de la thermodynamique et la première loi de Joule
montrent que la température d’équilibre, après le mélange, est égale à la température
initiale : 𝑇𝑓 = 𝑇𝑖 . Le système constitué des deux gaz peut se décomposer en deux
sous-systèmes thermodynamiques : le gaz 1 et le gaz 2. Le bilan entropique s’écrit
33
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Chapitre 1 • Thermodynamique
alors : Δ𝑆 = Δ𝑆1 + Δ𝑆2 > 0, le processus étant irréversible. L’entropie est une
fonction d’état, on peut choisir un chemin réversible pour calculer Δ𝑆1 :
𝛿𝑄 𝑄 Δ𝑈 − 𝑊 −𝑊
Δ𝑆1 = = = =
∫ 𝑇𝑖 𝑇𝑖 𝑇𝑖 𝑇𝑖
En utilisant la relation de Mayer pour les gaz parfaits, reliez la capacité thermique
𝐶𝑝𝑚
molaire isochore 𝐶𝑣𝑚 à 𝑅 la constante R des gaz parfaits et à 𝛾 = .
𝐶𝑣𝑚
Solution
𝑅
𝐶𝑣𝑚 =
𝛾 −1
34
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2 Exercices
Exercice 2
En utilisant la relation de Mayer pour les gaz parfaits, reliez la capacité thermique
molaire isobare 𝐶𝑝𝑚 à 𝑅 la constante des gaz parfait et à 𝛾.
Solution
On dispose de deux réservoirs : un rempli d’un gaz, l’autre vide. L’ensemble est
isolé thermiquement. On met en relation les deux réservoirs en ouvrant un robinet
de communication, permettant au gaz de remplir le volume total. On dit que le gaz
se détend (détente de Joule/Gay-Lussac).
(a) Expliquer, à l’aide du premier principe de la thermodynamique, pourquoi T va
rester constante dans le cas du gaz parfait,
(b) Expliquer qualitativement pourquoi on observe une diminution (en général) de
T lors de la détente de Joule pour un gaz réel,
(c) En faisant l’hypothèse que pour le gaz réel on peut écrire :
𝛿𝑄 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 𝑑𝑇 + (𝑙 − 𝑃 ) × d𝑉
montrer que, dans le cas du gaz de Van der Waals, la variation de température
lors de la transformation de Joule peut s’écrire :
𝑛×𝑎
Δ𝑇 = (1∕𝑉𝑓 − 1∕𝑉𝑖 )
𝐶𝑣𝑚
Conclure.
Solution
.
(a) Le système gaz est isolé thermiquement, donc 𝑄 = 0. Par ailleurs le second réservoir
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étant initialement vide, le travail 𝑊 des forces de pression est lui aussi nul lors du
processus. D’après le premier principe de la thermodynamique on a donc : Δ𝑈 =
𝑄 + 𝑊 = 0. Le gaz est parfait par hypothèse, la 1𝑒𝑟𝑒 loi de Joule Δ𝑈 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 Δ𝑇
nous indique donc que T ne varie pas lors de la détente de Joule.
(b) Si le gaz est réel la première loi de Joule ne s’applique plus et la variation de vo-
lume va rentrer dans le bilan d’énergie. Si le volume occupé par le gaz augmente on
s’attend donc à ce que sa température diminue.
(c) Avec l’expression
𝛿𝑄 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 𝑑𝑇 + (𝑙 − 𝑃 ) × d𝑉
35
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Chapitre 1 • Thermodynamique
𝑛𝑅𝑇 𝑛2 𝑎
et en utilisant l’équation du gaz de Van der Waals 𝑃 = − 2 ainsi que la
( ) 𝑉 − 𝑛𝑏 𝑉
𝜕𝑃
définition du coefficient 𝑙 = 𝑇 , on trouve :
𝜕𝑇 𝑉
( )
𝜕𝑃 𝑛𝑅𝑇 𝑛2 𝑎
𝑙=𝑇 = =𝑃 + 2
𝜕𝑇 𝑉 𝑉 − 𝑛𝑏 𝑉
Le premier principe de la thermodynamique s’écrit cette fois :
Δ𝑈 = 0 = 𝑄 + 𝑊 = 𝑄 + 0 = 𝛿𝑄
∫
L’intégrale s’exprime comme :
𝑇𝑓 𝑉𝑓 𝑉𝑓 ( )
𝑛2 𝑎
𝛿𝑄 = 𝑛𝐶𝑣 × 𝑑𝑇 + (𝑙 − 𝑃 )d𝑉 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 × Δ𝑇 + d𝑉 = 0
∫ ∫𝑇𝑖 ∫𝑉𝑖 ∫𝑉𝑖 𝑉2
soit encore :
𝑉𝑓 ( )
𝑛×𝑎 d𝑉 𝑛×𝑎 1 1
Δ𝑇 = 𝑇𝑓 − 𝑇𝑖 = − = −
𝐶 𝑣 ∫𝑉 𝑖 𝑉2 𝐶𝑣 𝑉𝑓 𝑉𝑖
Cette formule montre bien que la détente de Joule du gaz de Van der Waals induit
un refroidissement Δ𝑇 < 0.
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2 Exercices
Solution
(a) On considère qu’entre les instants 𝑡 et 𝑡 + d𝑡 la cellule de gaz ABCD s’est déplacée,
de part et d’autre de la paroi poreuse, en A’B’C’D’, voir la figure 1.14.
tuyau calorifugé
A A' B B'
T2,P2
T1,P1
paroi poreuse
C C' D D' tuyau calorifugé
(b) En se servant de la figure 1.14, on peut dire qu’entre les deux instants 𝑡 et 𝑡 + d𝑡, le
volume de gaz à la pression (amont) 𝑃1 a diminué de −𝑉1 , correspondant au volume
ACA’C’. De même, côté aval, le volume de gaz à la pression 𝑃2 a augmenté de
+𝑉2 , correspondant au volume BDB’D’. Au cours de la détente le travail total est :
𝑊 = 𝑃1 𝑉1 − 𝑃2 𝑉2 . On remarque aussi que la partie du gaz comprise entre A’BC’D
est inchangée (même quantité de gaz à 𝑃1 et 𝑇1 et à 𝑃2 et 𝑇2 ) entre les deux instants,
son énergie interne constante sera notée 𝑈0 . On note 𝑈1 l’énergie interne du gaz
compris dans AA’CC’ et 𝑈2 celle dans BB’DD’. Le premier principe, appliqué au
gaz entre les deux instants t et t+dt, permet d’écrire (le tube est calorifugé : Q = 0) :
Δ𝑈 = 𝑈𝑡+𝑑𝑡 − 𝑈𝑡 = (𝑈2 + 𝑈0 ) − (𝑈1 + 𝑈0 ) = 𝑄 + 𝑊 = 0 + 𝑃1 𝑉1 − 𝑃2 𝑉2
On en déduit finalement :
𝐻1 = 𝑈1 + 𝑃1 𝑉1 = 𝑈2 + 𝑃2 𝑉2 = 𝐻2
L’enthalpie est bien conservée lors de cette détente de Joule-Thomson.
(c) On se souvient que 𝐻 = 𝑈 + 𝑃 𝑉 , ce qui donne sous forme différentielle :
d𝐻 = d𝑈 + 𝑃 d𝑉 + 𝑉 d𝑃 = 𝛿𝑄 + 𝛿𝑊 + 𝑃 d𝑉 + 𝑉 d𝑃
= 𝛿𝑄 − 𝑃 d𝑉 + 𝑃 d𝑉 + 𝑉 d𝑃 = 𝛿𝑄 + 𝑉 d𝑃
.
(d) Si on admet que, pour un gaz parfait, T ne varie pas lors d’une détente isenthalpique
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Chapitre 1 • Thermodynamique
Solution
On utilise l’équation d’état du gaz parfait 𝑃 𝑉 = 𝑛𝑅𝑇 pour calculer les deux dérivées
partielles :
( )
𝜕𝑃
𝑙=𝑇 = 𝑛𝑅𝑇 ∕𝑉 = 𝑃
𝜕𝑇 𝑉
et
( )
𝜕𝑉
ℎ = −𝑇 = −𝑛𝑅𝑇 ∕𝑃 = −𝑉
𝜕𝑇 𝑃
(a) On considère un gaz parfait. Établir l’expression des trois coefficients thermoé-
lastiques : 𝛼, 𝛽, 𝜒𝑇 .
(b) Quelle relation peut-on écrire entre ces trois coefficients ?
(c) On considère un gaz dont l’équation d’état est : 𝑃 .(𝑉 − 𝑛𝑏) = 𝑛𝑅𝑇 . Établir
l’expression des trois coefficients thermoélastiques : 𝛼, 𝛽, 𝜒𝑇 .
(d) Quelle relation peut-on écrire entre ces trois coefficients ?
(e) Sachant que de façon générale on a la relation : 𝛼 = 𝑃 𝛽𝜒𝑇 , que pouvez-vous en
déduire concernant le produit :
𝜕𝑉 𝜕𝑃 𝜕𝑇
𝜕𝑃 𝜕𝑇 𝜕𝑉
Solution
(a) On calcule les trois coefficients directement à partir de l’équation d’état du gaz
parfait :
( )
1 𝜕𝑉 1
𝛼= = 𝑛𝑅∕𝑃 𝑉 =
𝑉 𝜕𝑇 𝑃 𝑇
et
( )
1 𝜕𝑃 1
𝛽= = 𝑛𝑅∕𝑃 𝑉 =
𝑃 𝜕𝑇 𝑉 𝑇
et le coefficient de compressibilité isotherme :
( )
1 𝜕𝑉 1
𝜒𝑇 = − = −(−𝑛𝑅𝑇 ∕𝑃 2 𝑉 ) =
𝑉 𝜕𝑃 𝑇 𝑃
38
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2 Exercices
On considère que l’air ambiant est un gaz parfait. Un son qui se propage dans l’air
est une onde de pression, qui va comprimer/détendre localement l’air lors de sa pro-
pagation. Cette propagation est considérée comme adiabatique et réversible, car le
temps caractéristique d’échange de chaleur est très supérieur à la période du signal
.
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sonore élastique. On peut donc utiliser la loi de Laplace lors de cette étude.
(a) Quel sera le coefficient thermoélastique adapté à l’étude de cette transformation
adiabatique et réversible ? Pourquoi ?
(b) Exprimer la masse volumique 𝜌 de l’air en fonction de P,T,R et 𝑀𝑎𝑖𝑟 la masse
molaire de l’air.
(c) On admet que la célérité c du son (modèle de compression isentropique) s’écrit :
√( )
𝜕𝑃
𝑐=
𝜕𝜌 𝑆
Justifier que cette formule est bien homogène à une vitesse.
39
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Chapitre 1 • Thermodynamique
(f) Calculer la célérité du son pour une température 𝑇 = −10 °C, la masse molaire
de l’air étant d’environ 28,97 g ⋅ mol−1 . Comparer au tableau 1.7.
(g) En utilisant le tableau 1.7, montrer que les données proposées sont en accord avec
la loi théorique que l’on vient de démontrer. Vous pourrez faire un ajustement
statistique.
Solution
40
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2 Exercices
kg ⋅ m−1 ⋅ s−2
[𝑐 2 ] = = m2 ⋅ s−2
kg ⋅ m−3
𝜕𝜌 𝑛𝑀𝑎𝑖𝑟 −𝜌
de plus on peut écrire que : =− = , soit finalement :
𝜕𝑉 𝑉2 𝑉
1
𝑐=√
𝜌𝜒𝑆
𝛾
(e) L’onde sonore
( )suit la loi de Laplace : 𝑃 𝑉 = 𝐾, on peut donc évaluer la dérivée
𝜕𝑉
partielle dans ce cas.
𝜕𝑃 𝑆
( )1∕𝛾
𝐾
𝑑
𝜕𝑉 𝑃 𝐾 1∕𝛾 𝑃 1∕𝛾 𝑉 𝑉
( )𝑆 = = − (1+𝛾)∕𝛾 = − (1+𝛾)∕𝛾 = −
𝜕𝑃 𝑑𝑃 𝛾𝑃 𝛾𝑃 𝛾𝑃
On trouve :
1
𝜒𝑆 =
𝛾𝑃
soit finalement pour la vitesse :
√ √ √
1 𝛾𝑃 𝑅𝑇 𝛾𝑅𝑇
𝑐= = =
𝜌𝜒𝑆 𝑀𝑎𝑖𝑟 𝑃 𝑀𝑎𝑖𝑟
.
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√
1, 4 × 8, 314 × 263, 15
(f) L’application numérique donne : 𝑐 = ≈ 325, 2 m ⋅ s−1 .
28, 97 × 10−3
On a considéré l’air comme une mélange de gaz parfaits diatomiques (diazote et
dioxygène), ce qui permet de prendre la valeur 𝛾 = 1, 4.
(g) On utilise les formules précédentes pour calculer la vitesse du son théorique et
la comparer aux valeurs du tableau 1.7. On obtient les résultats suivants, sur la
figure 1.15 : l’écart est inférieur au %, et on peut représenter graphiquement la vitesse
mesurée et la vitesse théorique en fonction de la température T. C’est la figure 1.16.
Comme on peut le constater, l’accord est très bon.
41
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Chapitre 1 • Thermodynamique
355
350
vitesse du son (m/s)
345
340
c (m/s)
c théorique (m/s)
335
330
325
–15 –10 –5 0 5 10 15 20 25 30 35
Ten oC
L’étude d’un gaz réel montre que pour une mole de ce gaz, on a les deux équations
suivantes
( ):
𝜕𝑉 𝑅 𝑎
(a) = + 2
𝜕𝑇 𝑃 𝑃 𝑇
( )
𝜕𝑉
(b) = −𝑇 × 𝑔(𝑃 )
𝜕𝑃 𝑇
où 𝑔(𝑃 ) est une fonction de la pression uniquement.
(a) Quelle est la dimension du coefficient 𝑎 ?
(b) Trouver l’équation d’état de ce gaz.
Solution
(a) Du point de vue dimensionnel 𝑎 est homogène à un volume multiplié par une tem-
pérature par mole de gaz. Dans le système SI 𝑎 s’exprime donc en m3 ⋅ K ⋅ mol−1 .
42
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2 Exercices
On admet la relation fondamentale entre les trois variables d’état (pour un fluide) :
( ) ( ) (
𝜕𝑝
)
𝜕𝑉 𝜕𝑇
× × = −1.
𝜕𝑇 𝑝 𝜕𝑝 𝑉 𝜕𝑉 𝑝
(a) Vérifier cette relation dans le cas du gaz parfait,
Solution
(a) On a vu dans l’exercice 6 que pour un gaz parfait :
( )
1 𝜕𝑉 1
𝛼= = 𝑛𝑅∕𝑃 𝑉 =
𝑉 𝜕𝑇 𝑃 𝑇
et
( )
1 𝜕𝑃 1
𝛽= = 𝑛𝑅∕𝑃 𝑉 =
𝑃 𝜕𝑇 𝑉 𝑇
et le coefficient de compressibilité isotherme :
( )
1 𝜕𝑉 1
𝜒𝑇 = − = −(−𝑛𝑅𝑇 ∕𝑃 2 𝑉 ) =
𝑉 𝜕𝑃 𝑇 𝑃
On construit à partir des trois coefficients thermoélastiques :
) ( ) ( )
.
(
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𝜕𝑉 𝜕𝑇 𝜕𝑝 1 −1 𝑉 𝑇 −𝑃
× × = 𝛼𝑉 = = −1
𝜕𝑇 𝑝 𝜕𝑝 𝑉 𝜕𝑉 𝑝 𝑃 𝛽 𝑉 𝜒𝑇 𝑇 𝑃 𝑉
comme annoncé.
43
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Chapitre 1 • Thermodynamique
Solution
Exercice 2 : Précipitations
– De l’air humide poussé par le vent rencontre des montagnes et s’élève. Il se forme
alors des nuages. Pourquoi ?
– Comment explique-t-on la formation de la grêle par temps orageux en été ?
Solution
On peut expliquer les précipitations grâce au diagramme de Clapeyron 1.17. L’air chargé
d’humidité qui monte voit sa pression diminuer ainsi que sa température lorsqu’il passe
de l’état initial à l’état final. Il peut passer la frontière équilibre liquide /vapeur, ce qui
44
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2 Exercices
Pression P (atm)
Point critique
218
LIQUIDE
SOLIDE initial
final
0,006
GAZ
Point triple
0,01 374
Température T (°C)
On place un fil de fer tendu par deux poids sur un bloc de glace à basse température
(-50 °C par exemple). On voit le fer pénétrer la glace, et finir par la traverser complète-
ment. Le bloc de glace n’est cependant pas coupé en deux morceaux, mais reste d’un
seul tenant. Expliquer ce phénomène avec vos connaissances en thermodynamique.
Solution
.
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45
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 46
Chapitre 1 • Thermodynamique
Pression P (atm)
compression
point B
Point critique
LIQUIDE
SOLIDE
point de départ
point A GAZ
Point triple
Température T (°C)
46
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2 Exercices
Solution
Étant donné les quantités de matière mises en jeu, on peut faire l’hypothèse qu’à l’équi-
libre toute la glace aura fondu et qu’on n’aura plus que de l’eau liquide à une température
𝑇𝑓 supérieure à 0 °C. On peut donc représenter les transformations des deux sous
systèmes eau liquide/eau glace comme sur la figure 1.19.
fusion de la
glace
glace Tig glace 0 C Iiquide 0 C eau Iiquide, Tf
Qglace
Qeau + Qglace = 0
L’air humide possède une certaine quantité d’eau sous forme de vapeur. On définit :
𝑚𝑣𝑎𝑝𝑒𝑢𝑟
– l’humidité absolue comme le rapport 𝑥 = pour un volume V d’air humide,
𝑚𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐
𝑃
– l’humidité relative 𝐻𝑅 = 𝑣 , où 𝑃𝑣 est la pression partielle de la vapeur d’eau
𝑃𝑠𝑎𝑡
et 𝑃𝑠𝑎𝑡 la pression de saturation en vapeur d’eau pour T fixé.
47
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Chapitre 1 • Thermodynamique
L’air humide est assimilable à un mélange de deux gaz parfaits : l’air sec + la vapeur
d’eau, dont la pression totale est 𝑃𝑇 = 1 013 hPa. Le tableau 1.8 donne la valeur de
la pression de vapeur saturante pour quelques températures.
𝑃𝑣
(a) Montrer que l’on a la relation : 𝑥 = 𝑑 , où d est le rapport de la masse
𝑃𝑇 − 𝑃𝑣
molaire de l’eau sur celle l’air soit d = 0, 62.
(b) Calculer la valeur maximale de 𝑥 à la saturation, si 𝑇 = 25 °C.
Solution
𝑚𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐 𝑚𝑣𝑎𝑝𝑒𝑢𝑟
(a) On part de l’équation 𝑃𝑇 = 𝑃𝑠𝑒𝑐 + 𝑃𝑣 = 𝑅𝑇 ∕𝑉 + 𝑅𝑇 ∕𝑉 . On peut
𝑀𝑎𝑖𝑟 𝑀𝑒𝑎𝑢
par ailleurs utiliser la loi des gaz parfaits pour écrire :
𝑚𝑣𝑎𝑝 𝑀𝑣𝑎𝑝 𝑃𝑣𝑎𝑝 𝑉 ∕𝑅𝑇 𝑀𝑣𝑎𝑝 𝑃𝑣𝑎𝑝 𝑑 × 𝑃𝑣𝑎𝑝
𝑥= = = =
𝑚𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐 𝑀𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐 𝑃𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐 𝑉 ∕𝑅𝑇 𝑀𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐 𝑃𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐 𝑃𝑇 − 𝑃𝑣𝑎𝑝
(b) Si la saturation est atteinte, on a 𝑃𝑣𝑎𝑝 = 𝑃𝑠𝑎𝑡 ≈ 3170 𝑃 𝑎. Dans ce cas, l’humidité
absolue est :
𝑑 × 𝑃𝑠𝑎𝑡 3 170
𝑥= ≈ 0, 62 × ≈ 0, 0200
𝑃𝑇 − 𝑃𝑠𝑎𝑡 101 300 − 3 170
qui correspond à l’humidité relative 𝐻𝑅 = 100 %.
Une chambre est hermétiquement close, son volume est de 𝑉 = 40 m3 , elle est
occupée par une personne pendant une durée de 10 h. Initialement, la température de
la pièce est de 25 °C et l’humidité relative HR est de 80 %. A la fin de l’expérience, la
48
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2 Exercices
température T est de 15 °C. Calculer la masse d’eau qui s’est condensée sur les parois
de la pièce. On donne la valeur de la masse molaire de l’eau : 𝑀𝑒𝑎𝑢 = 18 g∕mole.
Solution
Un moteur à combustion interne deux temps peut fonctionner selon le cycle de Lenoir
(figure 1.20) :
– Premier temps : entrée du mélange air/essence (assimilé à un gaz parfait) et
allumage explosif en 1,
– Deuxième temps :
1-2 : combustion fournissant de la chaleur,
2-3 : détente adiabatique réversible (on dit aussi isentropique),
3-1 : échappement isobare des gaz brûlés dans l’atmosphère.
(a) Orienter le cycle en cycle moteur, et identifier les contacts avec la source froide
et la source chaude,
.
𝑐𝑝
moteur en fonction de 𝛾 = et des températures 𝑇1 , 𝑇2 et 𝑇3 ,
𝑐𝑣
𝐶𝑝𝑚
(c) Exprimer l’efficacité 𝜂 en fonction de 𝛾 = et du paramètre de compression
𝐶𝑣𝑚
𝑝
𝛼 = 2,
𝑝1
(d) Application numérique avec 𝛾 = 1, 4 et 𝛼 = 7.
49
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Chapitre 1 • Thermodynamique
2
P2
P1
1 3
V
V1 V3
Solution
(a) On sait que le cycle est moteur en diagramme de Clapeyron s’il est décrit dans le
sens horaire (correspondant à un travail W négatif). La partie 3-1 est forcément
le contact avec la source froide (échappement dans l’atmosphère), la partie 1-2 le
contact source chaude et la partie 2-3 adiabatique par construction. Si on applique
les lois de Joule (mélange de gaz parfaits) sur les parties 1-2 et 3-1 on obtient :
𝑄𝐹 = Δ𝐻 = 𝑛𝐶𝑝𝑚 (𝑇1 − 𝑇3 )
et
𝑄𝐶 = Δ𝑈 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 (𝑇2 − 𝑇1 )
(b) L’efficacité d’un moteur ditherme se définit comme le quotient du gain (𝑊 ) sur le
coût (𝑄𝐶 ), soit :
𝑊
𝜂=− >0
𝑄𝐶
Le premier principe permet d’écrire sur le cycle thermodynamique :
Δ𝑈 = 0 = 𝑊 + 𝑄𝐹 + 𝑄𝐶
Le deuxième principe permet d’écrire sur le cycle thermodynamique :
𝑄 𝑄
Δ𝑆 = 0 = 𝑆 𝑝 + 𝐹 + 𝐶
𝑇𝐹 𝑇𝐶
ce qui donne :
𝑄 + 𝑄𝐹 𝑄 𝑐𝑝 𝑇1 − 𝑇3 1 − 𝑇3 ∕𝑇1
𝜂= 𝐶 = 1 + 3−1 = 1 + =1+𝛾 ×
𝑄𝐶 𝑄1−2 𝑐𝑣 𝑇2 − 𝑇1 𝑇2 ∕𝑇1 − 1
50
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2 Exercices
On décrit le cycle 4 temps Diesel dans le sens moteur, à partir de la figure 1.21 :
– temps 1 : arrivée de l’air au point 1 : admission air + fermeture soupapes,
– temps 2 : compression de l’air (isentropique) du point 1 au point 2 (V1 → V2),
– temps 3 : injection du carburant en 2 et combustion point 2 - point 3 et détente
isentropique point 3- point 4,
– temps 4 : point 4- point 1 : évacuation des gaz brûlés, soupape ouverte.
Le cycle Diesel présente un cycle formé de 2 isentropiques, 1 isochore et 1 isobare.
(a) Identifier, en justifiant, les segments isochore, isobare et isentropiques sur le
diagramme de Clapeyron (P,V) de la figure 1.21.
(b) Faire un schéma explicitant les échanges d’énergie entre le moteur et les deux
.
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51
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 52
Chapitre 1 • Thermodynamique
État 2
P2 État 3
P4 État 4
Vc
P1 État 1
V
V2 V3 V1
Solution
(a) Il est clair que le segment isobare est le 2-3, l’isochore le 4-1 et les deux adiabatiques
réversibles (isentropiques) ne peuvent être que les segments 3-4 et 1-2.
(b) La figure 1.22 rend compte des échanges d’énergie. L’efficacité du moteur se définit
comme le rapport (positif ! !) du gain attendu sur le coût énergétique, soit :
−𝑊
𝜂𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟 =
𝑄𝐶
−𝑊
(c) L’efficacité du moteur se définit comme 𝜂 = . Le mélange étant un gaz parfait,
𝑄𝐶
on peut appliquer la première loi de Joule au segment 4 − 1 soit :
Δ𝑈 = 𝑛𝑐𝑣𝑚 (𝑇1 − 𝑇4 ) = 𝑄𝑓 𝑟𝑜𝑖𝑑
et pour le segment 2-3 :
Δ𝐻 = 𝑛𝑐𝑝𝑚 (𝑇3 − 𝑇2 ) = 𝑄𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑
52
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2 Exercices
source chaude Tc
Qc > 0
source froide Tf
soit aussi :
1 𝑇4 ∕𝑇3 − 𝑇1 ∕𝑇3
𝜂 =1− ×
𝛾 1 − 𝑇2 ∕𝑇3
(d) les segments 1-2 et 3-4 sont des adiabatiques réversibles, on peut donc leur appliquer
la loi de Laplace, c’est-à-dire :
( )𝛾−1
𝑇2 𝑉1
= = 𝛼 𝛾−1
𝑇1 𝑉2
et
( )𝛾−1 ( )𝛾−1
𝑇3 𝑉4 𝑉1
= = = 𝛽 𝛾−1
𝑇4 𝑉3 𝑉3
53
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Chapitre 1 • Thermodynamique
Solution
(a) Une machine de Carnot est une machine réversible qui n’existe pas dans la réalité.
Le cycle du fluide étant supposé réversible, l’entropie produite est nulle : 𝑆 𝑝 = 0.
De ce fait, le second principe de la thermodynamique s’écrit (avec deux sources de
chaleur) :
54
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2 Exercices
𝑄 𝐶 𝑄𝐹 𝑄 𝑄
Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑆 𝑝 + + = 𝐶 + 𝐹
𝑇𝐶 𝑇𝐹 𝑇𝐶 𝑇𝐹
Le premier principe de la thermodynamique s’écrit sur le cycle :
Δ𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑊 + 𝑄𝐶 + 𝑄𝐹
L’efficacité du climatiseur se définit comme :
𝑄
𝜂= 𝐹
𝑊
En utilisant les trois équations précédentes, on obtient :
𝑄𝐹 1 1 𝑇𝐹
𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = − =− =− =
𝑄 𝐹 + 𝑄𝐶 1 + 𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 1 − 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹 𝑇𝐶 − 𝑇𝐹
(b) Cette fois, le second principe de la thermodynamique va s’écrire, du fait de
l’irréversibilité du phénomène :
𝑄 𝐶 𝑄𝐹
Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑆 𝑝 + +
𝑇𝐶 𝑇𝐹
Le calcul précédent devient :
𝑄𝐹 1 1
𝜂𝑟𝑒𝑒𝑙 = − =− =−
𝑄 𝐹 + 𝑄𝐶 1 + 𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 1 − 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹 − 𝑆 𝑝 𝑇𝐶 ∕𝑄𝐹
soit
𝑇𝐹
𝜂𝑟𝑒𝑒𝑙 =
𝑇𝐶 − 𝑇𝐹 + 𝑆 𝑃 𝑇𝐶 𝑇𝐹 ∕𝑄𝐹
(c) Comme 𝑆 𝑃 > 0 et 𝑄𝐹 > 0 il est clair que :
𝜂𝑟𝑒𝑒𝑙 < 𝜂𝐶𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡
(d) Une machine de Carnot est une machine réversible qui n’existe pas dans la réalité.
Le cycle du fluide étant supposé réversible, l’entropie produite est nulle : 𝑆 𝑝 = 0.
De ce fait, le second principe de la thermodynamique s’écrit (avec deux sources de
chaleur) :
𝑄 𝑄 𝑄 𝑄
Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑆 𝑝 + 𝐶 + 𝐹 = 𝐶 + 𝐹
.
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𝑇𝐶 𝑇𝐹 𝑇𝐶 𝑇𝐹
Le premier principe de la thermodynamique s’écrit sur le cycle :
Δ𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑊 + 𝑄𝐶 + 𝑄𝐹
L’efficacité de la pompe à chaleur se définit comme :
𝑔𝑎𝑖𝑛 −𝑄𝐶
𝜂= =
𝑐𝑜𝑢𝑡 𝑊
En utilisant les trois équations précédentes, on obtient :
𝑄𝐶 1 1 𝑇𝐶
𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = = = =
𝑄𝐹 + 𝑄𝐶 1 + 𝑄𝐹 ∕𝑄𝐶 1 − 𝑇𝐹 ∕𝑇𝐶 𝑇𝐶 − 𝑇𝐹
55
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Chapitre 1 • Thermodynamique
Qc < 0
réfrigérateur, climatiseur
ou Travail W > 0
Milieu extérieur
pompe à chaleur
source froide Tf
56
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2 Exercices
Solution
𝑄𝐹 𝑇𝐹
On voit que l’on peut introduire la constante k :
𝑇
𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 = −k × 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹 = − 𝐶 − 𝑆 𝑃 × 𝑇𝐶 ∕𝑄𝐹
𝑇𝐹
et
𝑇𝐹
k = 1 + 𝑆𝑝
𝑄𝐹
Comme 𝑆 𝑃 et 𝑄𝐹 sont strictement positifs, il est clair que k>0. De plus, k >1
puisque |𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 | > 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹 .
57
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Chapitre 1 • Thermodynamique
𝑄𝐶 𝑄𝐹
(d) Si le cycle est réversible, on a l’équation : Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = + , dont on déduit :
𝑇𝐶 𝑇𝐹
𝑄𝐶 𝑇
= − 𝐶 . Cela montre que dans le cas réversible, la constante k = 1.
𝑄𝐹 𝑇𝐹
(e) L’efficacité se calcule de la façon suivante :
𝑄𝐹 𝑄𝐹 1 1
𝜂= =− =− =−
𝑊 𝑄 𝐹 + 𝑄𝐶 1 + 𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 1 − k × 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹
1
= ≈ 1, 88
298
1, 3 × −1
253
(f)
𝑄𝐹 1 1
𝜂𝑟𝑒𝑒𝑙 = − =− =−
𝑄 𝐹 + 𝑄𝐶 1 + 𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 1 − 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹 − 𝑆 𝑝 𝑇𝐶 ∕𝑄𝐹
source chaude Tc
Qc < 0
Travail W > 0
Congélateur Milieu extérieur
source froide Tf
58
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2 Exercices
(a) On considère le cycle infinitésimal réversible pendant lequel les deux sources
peuvent être considérées de températures constantes 𝑇𝐶 et 𝑇𝐹 . Les deux principes
de la thermodynamique s’écrivent :
𝛿𝑄𝐶 𝛿𝑄𝐹
d𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = +
𝑇𝐶 𝑇𝐹
.
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(b) Le moteur s’arrête lorsque les deux sources sont à la même température finale 𝑇0 .
Le bilan entropique permet d’écrire :
𝛿𝑄𝐶 𝛿𝑄𝐹 −𝑐 × 𝑑𝑇𝐶 −𝑐 × 𝑑𝑇𝐹
+ = + =0
𝑇𝐶 𝑇𝐹 𝑇𝐶 𝑇𝐹
car 𝛿𝑄𝐶 = −𝐶 × d𝑇𝐶 est positif (moteur) avec une variation d𝑇𝐶 < 0. De façon
similaire, on a 𝛿𝑄𝐹 = −𝐶 × d𝑇𝐹 .
On obtient donc l’équation à intégrer :
𝑑𝑇𝐶 𝑑𝑇
=− 𝐹
𝑇𝐶 𝑇𝐹
59
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 60
Chapitre 1 • Thermodynamique
soit :
𝑇0 𝑇0
d𝑇𝐶 d𝑇𝐹
=−
∫𝑇1 𝑇𝐶 ∫𝑇2 𝑇𝐹
ce qui donne :
ln(𝑇0 )2 = ln𝑇1 + ln𝑇2
d’où le résultat final :
√
𝑇0 = 𝑇1 × 𝑇2 ≈ 323 K = 50 °C
La température de la source chaude va décroître jusqu’à atteindre 𝑇0 , tandis que celle
de la source froide va croître jusqu’à atteindre 𝑇0 et le moteur va alors s’arrêter.
(c) Le travail W se calcule :
𝑇0 𝑇0
𝑊 = 𝛿𝑊 = − 𝛿𝑄𝐶 − 𝛿𝑄𝐹 = 𝐶 × d𝑇𝐶 + 𝐶 × d𝑇𝐹
∫ ∫ ∫ ∫𝑇1 ∫𝑇2
soit encore :
√
𝑊 = 𝐶 × (2𝑇0 − 𝑇1 − 𝑇2 ) = 𝐶 × (2 𝑇1 𝑇2 − 𝑇1 − 𝑇2 )
= 3 × 105 (2 × 323 − 273 − 383) ≈ −3 MJ
𝑊
(d) Par définition, l’efficacité du moteur est : 𝜂 = − , ce que l’on peut donc écrire
𝑄𝐶
comme :
√ √ √ √ √
𝐶(2 𝑇1 𝑇2 − 𝑇1 − 𝑇2 ) ( 𝑇2 − 𝑇1 )2 𝑇1 − 𝑇2
𝜂=− √ =− √ = √
−𝐶 × ( 𝑇1 𝑇2 − 𝑇1 ) 𝑇1 𝑇2 − 𝑇1 𝑇1
soit finalement :
√ √
𝜂 =1− 𝑇2 ∕𝑇1 = 1 − 273∕383 ≈ 0, 16
(e) On sait que l’efficacité de Carnot (réversible avec sources de chaleur à T constante)
s’écrit :
𝑇
𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = 1 − 𝐹
𝑇𝐶
dans cet exercice la valeur de Carnot serait :
273
𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = 1 − ≈ 0, 29
383
L’efficacité de Carnot est clairement plus grande que notre moteur thermique réver-
sible à source de chaleur de T variable, car cette variation de température induit en
fait des irréversibilités.
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2 Exercices
IsoS
isochore
4
P2
2
isochore
1
IsoS
.
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V
V2 V1
le carburant est injecté au point 1
61
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Chapitre 1 • Thermodynamique
(d) En utilisant la loi de Laplace (pour quelles parties du cycle ?), exprimer l’effica-
𝑉 𝐶𝑝𝑚
cité 𝜂 du moteur en fonction de 𝛼 = 1 et de 𝛾 = .
𝑉2 𝐶𝑣𝑚
(e) Faire l’application numérique avec : 𝛾 = 1, 4 et 𝛼 = 10.
Solution
(a) Le premier principe de la thermodynamique s’écrit sur le cycle :
Δ𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑊 + 𝑄𝐶 + 𝑄𝐹
Le second principe de la thermodynamique s’écrit :
𝑄 𝑄 𝑄 𝑄
Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑆 𝑝 + 𝐶 + 𝐹 > 𝐶 + 𝐹
𝑇𝐶 𝑇𝐹 𝑇𝐶 𝑇𝐹
Ici l’entropie produite est strictement positive, car le cycle est irréversible.
(b) Les deux isentropiques sur le cycle sont forcément des adiabatiques, donc sur 3-4
et 1-2, la chaleur Q échangée est nulle. Le segment 2-3 correspond à l’explosion, il
s’agit donc du contact 𝑄𝐶 . Le segment 4-1 correspond à l’évacuation des gaz brûlés,
il s’agit du contact 𝑄𝐹 .
𝑊
(c) L’efficacité d’un moteur est : 𝜂 = − . Cela permet d’effectuer le calcul :
𝑄𝐶
𝑄 𝐶 + 𝑄𝐹 𝑄
𝜂= =1+ 𝐹
𝑄𝐶 𝑄𝐶
Le mélange est considéré comme un gaz parfait, la première loi de Joule permet
d’écrire :
𝑄𝐶 = 𝑛.𝐶𝑣𝑚 (𝑇3 − 𝑇2 )
et
𝑄𝐹 = 𝑛.𝐶𝑣𝑚 (𝑇1 − 𝑇4 )
ce qui permet d’écrire :
𝑄𝐹 𝑇 − 𝑇4
𝜂 =1+ =1+ 1
𝑄𝐶 𝑇3 − 𝑇2
(d) La loi de Laplace s’applique à un gaz parfait dans le cas d’une transformation adia-
batique réversible : il s’agit sur le cycle des deux isentropiques 1-2 et 3-4. On peut
donc écrire en T,V :
𝑇1 𝑉1𝛾−1 = 𝑇2 𝑉2𝛾−1
et
𝑇3 𝑉3𝛾−1 = 𝑇4 𝑉4𝛾−1
et du fait des isochores :
𝑇3 𝑉2𝛾−1 = 𝑇4 𝑉1𝛾−1
62
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2 Exercices
on en déduit les deux équations : 𝑇2 ∕𝑇1 = (𝑉1 ∕𝑉2 )𝛾−1 et 𝑇3 ∕𝑇4 = (𝑉1 ∕𝑉2 )𝛾−1 . Ce
qui permet d’écrire :
𝑇1 − 𝑇4 𝑇1 − 𝑇4 1
𝜂 =1+ =1+ = 1 − 𝛾−1
𝑇3 − 𝑇2 𝑇4 × 𝛼 𝛾−1 − 𝑇1 × 𝛼 𝛾−1 𝛼
1
(e) L’application donne : 𝜂 = 1 − ≈ 0, 60.
100,4
Exercice 7 : Climatiseur
Solution
Δ𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑊 + 𝑄𝐶 + 𝑄𝐹
.
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et
𝑄𝐶 𝑄𝐹
Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = +
𝑇𝐶 𝑇𝐹
Cela permet de déduire :
𝑄𝐹 1 1
𝜂=− =− =−
𝑄𝐹 + 𝑄𝐶 1 + 𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 1 − 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹
soit finalement :
𝑇𝐹
𝜂=
𝑇𝐶 − 𝑇𝐹
63
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Chapitre 1 • Thermodynamique
D C
Détendeur
A B
Compresseur
Sens de circulation
64
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2 Exercices
partie basse pression, une partie du fluide est à l’état gazeux et l’autre à l’état liquide.
Du côté haute pression, tout le fluide est à l’état liquide.
Le cycle de Rankine peut être utilisé dans le sens moteur pour produire de l’électri-
cité dans les centrales (thermiques ou nucléaires). Sur la figure 1.27 (cycle moteur)
le contact condenseur se trouve sur le segment D-A et le contact bouilloire sur le
segment B-C.
(a) En étudiant la figure 1.27, comparer le cycle de Rankine moteur à un cycle de
Carnot moteur.
(b) Exprimer l’efficacité (moteur) du cycle de Rankine en fonction des chaleurs
correspondant aux contacts condenseur/bouilloire.
T
2
3
bouilloire
1bis
4
1 condenseur
Courbe de saturation
S
.
Solution
(a) Sur la figure 1.27 on voit que le cycle de Rankine est composé de cinq segments en
diagramme (T-S).
65
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Chapitre 1 • Thermodynamique
– Le segment B-C est isotherme (le fluide change d’état dans la bouilloire, à T
constant).
– Le segment C-D correspond à une détente isentropique.
Il est clair que c’est la partie A-Abis-B qui distingue le cycle de Rankine du cycle
de Carnot (deux isentropiques et deux isothermes, ce qui forme un rectangle en
diagramme TS). Le cycle de Rankine étant à l’origine de machines réelles, on doit
s’attendre à ce que son efficacité soit inférieure à celle de Carnot.
(b) On identifie 𝑄𝐶 à la partie Abis-B-C et 𝑄𝐹 au segment D-A. De là on a :
𝑊 𝑄 + 𝑄𝐹 𝑄
𝜂𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟 = − = 𝐶 =1+ 𝐹
𝑄𝐶 𝑄𝐶 𝑄𝐶
66
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Chapitre 2
Optique géométrique
1 Rappels de cours
1.1 Indice de réfraction
La lumière est une onde électromagnétique visible dont la longueur d’onde 𝜆 est com-
prise entre 400 nm et 800 nm. Cependant, en optique géométrique on se contente
d’assimiler la lumière a un objet appelé rayon, qui se propage en ligne droite dans les
milieux transparents homogènes et isotropes.
L’indice de réfraction est une grandeur sans dimension (supérieure à 1), souvent no-
tée 𝑛, qui caractérise le milieu transparent et dépend aussi de la longueur d’onde de la
lumière. Cette dernière dépendance est appelée dispersion, le milieu est dit dispersif.
Un modèle possible de formule de dispersion est la formule de Cauchy :
𝐵
𝑛=𝐴+
𝜆2
où 𝐴 et 𝐵 sont des constantes positives qui dépendent de la nature du milieu. On dit que
le milieu 1 est moins réfringent que le milieu 2 si 𝑛1 < 𝑛2 .
Par ailleurs, l’indice de réfraction se définit aussi comme le quotient de la vitesse de
la lumière dans le vide, notée c, sur sa vitesse dans le matériau transparent :
𝑐
𝑛= >1
𝑣
Rappelons aussi qu’on utilise très souvent en optique les mesures angulaires en
minutes et secondes d’arc :
.
1, 0◦ = 60′ = 3 600′′
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67
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Réflexion: Réfraction
A B A
α1 α1' α1
milieu 1 milieu 1
n1 n1
milieu 2 O milieu 2 O
n2 n2
α2
B
On dit qu’un milieu incident d’indice 𝑛1 est plus réfringent qu’un milieu d’indice 𝑛2
si : 𝑛1 > 𝑛2 . Dans ce cas, il n’y aura réfraction dans le second milieu que si l’angle
𝑛 𝑛
d’incidence est inférieur à un angle limite tel que : sin(𝛼𝑙𝑖𝑚 ) < 2 sin(𝜋∕2) = 2 .
𝑛1 𝑛1
( )
𝑛2
Si 𝛼 > 𝛼𝑙𝑖𝑚 = 𝑎𝑟𝑐sin , il y a alors réflexion totale.
𝑛1
Si 𝑛2 > 𝑛1 il y a toujours réfraction.
68
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1 Rappels de cours
foyer
69
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1
– sa vergence 𝑉 exprimée en dioptries (𝛿) : 𝑉 = (la distance algébrique 𝑂𝐹 ′
𝑂𝐹 ′
s’exprimant en m),
– sa distance focale image : 𝑂𝐹 ′ = 𝑓 ′ (positive si la lentille est convergente),
– sa distance focale objet : 𝑂𝐹 = 𝑓 (positive si la lentille est divergente),
– si la lentille est convergente : 𝑉 > 0,
– si la lentille est divergente : 𝑉 < 0,
– on a la relation : 𝑓 = −𝑓 ′ .
Que la lentille soit convergente ou divergente, on réalise les constructions géomé-
triques avec trois rayons bien spécifiques (figure 2.3) :
1. le rayon qui arrive parallèlement à l’axe optique et ressort en passant par le foyer
image 𝐹 ′ ,
2. le rayon qui passe par le centre optique O et qui n’est pas dévié,
3. le rayon qui arrive en passant par le foyer objet 𝐹 et qui ressort parallèlement à l’axe
optique.
(1)
(2)
F O F’
(3)
Un rayon est une ligne brisée (changement de direction lors d’une réfraction), que
l’on oriente avec des flèches indiquant le sens de propagation de la lumière. Pour les
constructions géométriques, les prolongements des rayons tout comme les objets virtuels
sont en général tracés en pointillés (voir aussi la figure 2.4).
La relation de conjugaison de Descartes permet de relier objet, image et ver-
gence (voir la figure 2.4), aussi bien pour une lentille convergente que pour une lentille
divergente :
1 1
− =𝑉
𝑂𝐴′ 𝑂𝐴
On a noté ici 𝐴 le point objet et 𝐴′ le point image.
Une image dite droite est une image qui est dans le même sens que l’objet, alors
qu’une image renversée est dans le sens inverse de l’objet.
Dans le cas de la figure 2.4-a, l’image 𝐴′ 𝐵 ′ est renversée et réelle car obtenue par
la réunion de rayons réels. Dans le cas de la figure 2.4-b, l’image 𝐴′ 𝐵 ′ est droite et
70
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1 Rappels de cours
B
F'
A'
B'
F' B' F
virtuelle car obtenue par la réunion du prolongement de rayons. Une image virtuelle
n’est pas projetable sur un écran.
Il est très important de savoir, en particulier dans le cas des systèmes optiques, si
.
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les images obtenues (intermédiaires et finale) sont réelles ou virtuelles. Notons aussi
qu’une image peut servir d’objet virtuel pour un sous-ensemble du système. Il convient
de retenir que pour une lentille mince :
– un objet réel est situé avant le centre optique 𝑂,
– un objet virtuel est situé après le centre optique 𝑂,
– une image réelle est située après le centre optique 𝑂,
– une image virtuelle est située avant le centre optique 𝑂.
Il faut noter qu’une lentille convergente ne donne pas forcément une image réelle, et
une lentille divergente ne donne pas forcément une image virtuelle. Cela dépend en fait
de la nature et de la position de l’objet.
71
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𝐴′ 𝐵 ′
Le grandissement 𝛾 se définit comme : 𝛾 =
𝐴𝐵
On donne également la formule dite du grandissement de Descartes 𝛾 :
𝐴′ 𝐵 ′ 𝑂𝐴′
𝛾= =
𝐴𝐵 𝑂𝐴
On donne enfin la relation de conjugaison de Newton :
1
𝐹 𝐴 × 𝐹 ′ 𝐴′ = 𝑓 × 𝑓 ′ = −𝑓 ′2 = −𝑓 2 = −
𝑉2
et la formule du grandissement de Newton :
𝐹 ′ 𝐴′ 𝑓
𝛾=− =−
𝑓′ 𝐹𝐴
On sait aussi que si on accole N lentilles minces (convergentes et/ou divergentes) les
vergences s’ajoutent (comme en électricité les résistances en série) :
𝑉𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝑉1 + 𝑉2 + ... + 𝑉𝑁
A A’
72
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1 Rappels de cours
A’
A C F S
B’
Figure 2.6 – Caractéristiques S,F,C du miroir concave sphérique : SC < 0 - image A’B’
de l’objet AB.
– L’aberration chromatique : Dans le cas d’une lentille, la lumière est réfractée dans
le verre ou le milieu transparent en général. On sait que l’indice de réfraction 𝑛 est
une fonction de la longueur d’onde 𝜆, donc dépend de la ≪ couleur ≫ de la lumière.
On utilise souvent la formule dite de Cauchy :
𝐵
𝑛=𝐴+
𝜆2
Les constantes 𝐴 et 𝐵 sont positives et caractérisent le matériau. L’indice 𝑛 diminue
quand la longueur d’onde 𝜆 augmente.
La figure 2.7 montre que la convergence des rayons est imparfaite dans le plan focal,
mais s’effectue un peu avant pour les courts 𝜆 et plus loin pour les grands 𝜆. L’image
73
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 74
courtes longueurs
d'onde
lentille convergente
finale apparaît donc irisée et floue. On peut corriger cette aberration en formant des
doublets de lentilles d’indices différents.
– L’aberration de sphéricité : Les miroirs utilisés dans les réflecteurs (télescopes)
devraient être de forme parabolique : les rayons parallèles issus d’une source lointaine
peuvent converger vers un point unique dans le plan focal. Pour des raisons de coût de
fabrication ces miroirs sont souvent sphériques, ce qui entraîne une aberration dite
de sphéricité (figure 2.8) sur l’axe et hors de l’axe principal du miroir. On corrige
cette aberration dans le télescope de Schmidt - Cassegrain avec une lame située à
l’avant de l’appareil. à noter qu’on rencontre aussi cette aberration pour les lentilles
réfractantes, en particulier quand on s’écarte des conditions de Gauss.
Un critère utile pour évaluer les aberrations (géométriques) est de calculer ce que l’on
appelle le rapport 𝐹 ∕𝐷 de l’appareil (lunette ou télescope) : il s’agit du rapport de la
distance focale sur le diamètre d’ouverture de l’objectif. Plus ce rapport est grand, moins
les aberrations géométriques seront fortes.
Notons qu’il existe bien d’autres aberrations : distorsion, coma, astigmatisme...
C F
74
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2 Exercices
2 Exercices
2.1 Réflexion et réfraction
Exercice 1 : Réflexion totale
On considère une tube de verre creux (rayon intérieur 𝑟𝑖 et rayon extérieur 𝑟𝑒 ) d’indice
𝑛 = 1, 5. Ce tube est utilisé comme thermomètre et contient du mercure qui est un
métal liquide opaque. Déterminer, à quelle condition sur les rayons, le mercure peut
donner l’impression de remplir le tube jusqu’au rayon 𝑟𝑒 à un observateur (bien qu’il
ne le remplisse que jusqu’à 𝑟𝑖 ).
Solution
Il s’agit d’un problème de réflexion totale (figure 2.9) : un rayon tangent au cercle
de rayon intérieur 𝑟𝑖 (car le mercure est opaque), doit arriver sur le rayon extérieur
𝑟𝑒 selon une incidence telle que la réfraction se fait selon un angle de 90◦ dans l’air.
Un observateur extérieur aura ainsi l’impression que le mercure remplit le tube jus-
qu’au rayon 𝑟𝑒 . La réflexion totale correspond au passage du verre d’indice 𝑛 à l’air
d’indice 1 :
soit aussi :
normale
réflexion totale :
angle de réfraction de
angle 90º
limite
rayon re
rayon ri
75
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soit enfin :
𝑟𝑒
≤ 𝑛 = 1, 5
𝑟𝑖
Une fibre optique à saut d’indice est constituée d’un cœur cylindrique d’indice 𝑛1
gainé d’une enveloppe concentrique d’indice 𝑛2 < 𝑛1 . On considère dans cet exercice
que le cœur a un diamètre 𝑑1 = 200 𝜇m et un indice 𝑛1 = 1, 456 et la gaine 𝑛2 =
1, 410 et un diamètre extérieur 𝑑2 = 380 𝜇m. Le rayon incident qui arrive sur l’entrée
de la fibre se propage initialement dans l’air (d’indice n = 1).
(a) Montrer qu’il existe un angle limite 𝛼𝑙𝑖𝑚 d’incidence tel que, pour tout angle supé-
rieur à cette valeur, il y a réflexion totale sur l’interface cœur/gaine, à l’intérieur
de la fibre.
(b) Si cette condition est réalisée pour la fibre, la lumière reste confinée dans le cœur
et peut parcourir de grandes distances avec une faible atténuation. Pour les fibres
actuelles l’atténuation est de l’ordre de 0, 2 dB∕km. Montrer que la condition de
la question précédente correspond à un angle limite sur la face d’entrée (dans
l’air) qui s’exprime comme :
√
𝜃𝑙𝑖𝑚 = 𝑎𝑟𝑐sin 𝑛21 − 𝑛22
Calculer numériquement cette valeur. En pratique, en notant 𝜃𝑖 l’angle d’inci-
dence sur la face d’entrée, on doit respecter la condition :
𝜃𝑖 ≤ 𝜃𝑙𝑖𝑚
θi I
76
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2 Exercices
Solution
r normale
indice n2 gaine
air
n=1
αlim αlim
O coeur
indice n1
indice n2 gaine
(b) En faisant un peu de géométrie, en notant 𝜃𝑖 (figure 2.10) l’angle d’entrée sur la face
de la fibre optique, on peut écrire pour l’interface air/milieu 1 :
.
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sin𝜃𝑖 = 𝑛1 sin𝜃1
puis pour la réflexion totale milieu 1/milieu 2 :
𝑛1 sin(𝜋∕2 − 𝜃1 ) = 𝑛2 sin(𝜋∕2) = 𝑛2
soit encore :
𝑛2
cos(𝜃1 ) =
𝑛1
On en déduit :
sin2 (𝜃𝑖 ) 2
𝑛22
1− = cos (𝜃1 ) =
𝑛21 𝑛21
77
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soit encore :
√
sin𝜃𝑖 = 𝑛21 − 𝑛22
Au-delà de cette valeur, il n’y a plus de réflexion totale, mais bien perte de signal
dans la fibre.
(c) L’ouverture numérique vaut :
√
𝑂𝑁 = sin𝜃𝑙𝑖𝑚 = 𝑛21 − 𝑛22 = 0, 3631
(d) On peut considérer la différence de chemin parcouru par un rayon d’incidence nulle
𝜃 = 0 et un rayon d’incidence maximale 𝜃𝑖 = 8◦ . Le premier parcourt la fibre
colinéairement à son axe, dans le cœur. Le second subit une succession de réflexions
totales à l’interface cœur/gaine (voir la figure 2.12). Pour le premier rayon, on utilise
le chemin optique 𝐿1 = 𝑛1 × 𝐿. On voit que cela correspond à un temps de parcours
de la fibre de longueur 𝐿 :
𝐿1 𝑛𝐿
𝑡1 = = 1
𝑐 𝑐
Pour le second rayon :
𝑛1 𝐿
𝐿2 =
cos(𝜃0 )
d’où le temps de parcours :
𝑛1 𝐿
𝑡2 =
𝑐 × cos𝜃0
r
b
n2 A
a
n1
(1) O θ0
P
θi
(2) B
78
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2 Exercices
⎛ ⎞
𝑛1 𝐿 𝑛1 𝐿 ⎜ 1 ⎟
Δ𝑡 = 𝑡2 − 𝑡1 = (1∕cos𝜃0 − 1) = ⎜ √ − 1⎟ ≈ 0, 22 𝜇s
𝑐 𝑐 ⎜ ⎟
1 − sin(𝜃𝑖 )2 ∕𝑛21
⎝ ⎠
Le Soleil éclaire de rayons tous parallèles entre eux un rideau de gouttes de pluie
sphériques de rayon R. On note 𝑖 l’angle d’incidence dans l’air (d’indice de réfraction
𝑛𝑎𝑖𝑟 = 1) sur la goutte sphérique en un point M, et 𝑟 l’angle de réfraction dans la goutte.
d𝑟
(a) En utilisant les lois de Snell-Descartes exprimer la dérivée en fonction de
d𝑖
l’indice de réfraction de l’eau 𝑛 et de l’angle 𝑖.
(b) La figure 2.13 montre la possibilité d’un arc-en-ciel : l’observateur a le Soleil
dans le dos, et les rayons lumineux subissent une réfraction air/eau puis une ré-
flexion dans l’eau de la goutte, enfin une réfraction eau/air. On note 𝐷 l’angle
de déviation de la lumière dans l’air (angle du rayon sortant par rapport au rayon
incident initial). Exprimer l’angle de déviation 𝐷 en fonction des angles 𝑖 et 𝑟.
d𝐷
(c) Chercher une condition qui permette l’émergence sous la condition = 0,
d𝑖
qui entraîne l’existence de l’arc-en-ciel. Cette relation implique en effet que
𝐷 ne change pas même si 𝑖 varie un peu, permettant une intensité maximale
observée.
(d) L’arc observé en retour sera vu par l’observateur (situé entre le Soleil et le nuage
de gouttes d’eau) selon un cône d’ouverture au sommet noté 𝜏. L’axe de révo-
.
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79
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M i
r
N
O
P
D
Solution
(a) La figure 2.14 résume le problème. On a bien sûr la relation sin(𝑖) = 𝑛 × sin(𝑟). On
cos(𝑖)
en déduit donc par différentiation : d𝑟∕d𝑖 = . Soit finalement :
𝑛 × cos(𝑟)
√
d𝑟 1 − sin2 (𝑖)
=
d𝑖 𝑛2 − sin2 (𝑖)
𝑟=𝛼=𝛽=𝛾
et
𝛿=𝑖
La figure 2.13 montre que les triangles 𝑀𝑁𝑂 et 𝑁𝑃 𝑂 sont isocèles de sommet
principal 𝑂 et la droite (𝑁𝑂) est un axe de symétrie. On peut calculer les déviations
successives et les additionner pour trouver 𝐷 :
r
R
O
80
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2 Exercices
𝑑𝐷∕𝑑𝑖 = 2 − 4 × d𝑟∕d𝑖
soit encore :
4 − 𝑛2
sin2 (𝑖) =
3
(f) L’observateur va donc voir, côté nuage de gouttes, un arc de cercle ou un demi cercle
coloré : l’arc-en-ciel. Ici le rouge sera à l’extérieur et le violet à l’intérieur, étant
donné les angles d’ouverture du cône calculés à la question précédente.
Quelle doit être la taille minimale d’un miroir plan vertical et sa position, pour qu’un
homme d’une hauteur 𝐻 = 190 cm avec son œil situé ℎ = 10 cm sous son front,
puisse se voir entièrement ?
81
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Solution
La figure 2.15 montre la réflexion de l’homme sur le miroir. Le point O est l’œil de
l’observateur, et 𝑂′ son image par le miroir. La partie supérieure du miroir doit se situer
à la hauteur : 𝐻 − ℎ∕2 = 185 cm. La partie inférieure du miroir doit se situer à la
𝐻 −ℎ 𝐻
hauteur : = 90 cm. Le miroir aura donc une taille de = 95 cm.
2 2
O O’
Une lunette de Galilée peut être modélisée par un objectif formé par une lentille
mince convergente et un oculaire assimilable à une lentille divergente. On donne les
vergences : 𝑉1 = +4 𝛿 et 𝑉2 = −20 𝛿. La distance entre les deux centres optiques 𝑂1
82
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2 Exercices
et 𝑂2 est 𝑑 = 20 cm, les deux axes principaux étant confondus. Avec cette lunette,
on observe une source située à l’infini, telle que tous les rayons issus de cette source
forment un angle 𝛼 avec l’axe optique. On rappelle que le pouvoir séparateur de l’œil
est 𝜖 = 3 × 10−4 rad.
(a) Quelle est la particularité de ce montage ? Comment appelle-t-on cette caracté-
ristique ?
(b) Faire un schéma de la marche des rayons lumineux, obtenir l’image finale de la
source.
(c) Définir et calculer le grossissement G de cette lunette.
(d) Les deux phares d’une voiture à la distance 𝐷 = 5, 0 km sont espacés de 𝑥 =
1, 2 m. Peut-on les séparer à l’oeil nu ?
(e) Peut-on les séparer avec la lunette de Galilée ?
Solution
1
(a) On peut calculer les distances focales des deux lentilles : 𝑓1′ = = +25 cm et
𝑉1
1
𝑓2′ = = −5, 0 cm. Comme la distance entre les deux lentilles est 𝑑 = 20 cm, on
𝑉2
constate que le foyer image 𝐹1′ de la première lentille est confondu avec 𝐹2 le foyer
objet de la seconde lentille. Le montage est donc afocal.
B’ω
Bω
.
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α( F1’=F2
Aω
A’ω O1 F2’ O2 ) α’ A1
B1
L1 L2
83
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(c) Par définition le grossissement d’un instrument d’optique est le quotient de l’angle
de sortie d’un objet à l’infini sur son angle d’entrée :
′
𝛼
𝐺=
𝛼
Les propriétés géométriques de la construction donnent :
𝐴1 𝐵1
𝑓2 𝑓′ 25
𝐺= = 1 = =5
𝐴1 𝐵1 𝑓2 5
𝑓1′
On se place dans les conditions de Gauss (approximation des petits angles), les
relations dans les triangles donnent :
𝐴 1 𝐵1
tan(𝛼) = ≈𝛼
𝑓1′
et
′ 𝐴1 𝐵1 ′
tan(𝛼 ) = ≈𝛼
𝑓2
(d) Le pouvoir de résolution de l’œil est de 𝜖 = 3 × 10−4 rad ≈ 0, 0172◦ . Les phares de
la voiture, vus à l’œil nu, forment un angle au sommet de :
𝑥∕2 0, 6
tan (𝜃∕2) ≈ 𝜃∕2 = ≈ ≈ 1, 2 × 10−4 rad
𝐷 5 000
donc 𝜃 = 2, 4 × 10−4 rad < 𝜖 = 3 × 10−4 rad, on ne peut pas distinguer les deux
phares à l’œil nu.
(e) En utilisant la lunette de Galilée, on verra les deux phares sous l’angle :
′
𝜃 = 𝐺 × 𝜃 = 12 × 10−4 rad = 0, 0688◦
Ils sont donc bien séparés cette fois.
84
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2 Exercices
Solution
(a) Tous les rayons entrants sont parallèles à l’axe optique et vont donc converger vers
le foyer image 𝐹1′ de la première lentille. Si on veut que les rayons sortant soient
tous parallèles à l’axe optique, il faut que le foyer objet de la seconde lentille soit
confondu avec le foyer image de la première : 𝐹1′ = 𝐹2 (voir la figure 2.17). Le
montage est bien afocal.
(b) En notant 𝑅1 le demi diamètre du faisceau entrant et 𝑅2 celui du faisceau sortant,
la condition posée s’écrit :
𝑅2
𝑟= = 30
𝑅1
Avec le théorème de Thalès, la figure 2.17 permet de déduire que :
𝑅2 𝑓′ 𝑉
= 2′ = 1
𝑅1 𝑓1 𝑉2
On obtient :
𝑅1 𝑉
𝑉2 = 𝑉1 × = 1 ≈ +3, 33 𝛿
𝑅2 𝑟
F1 01 F'1 et F2 02 F'2
.
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85
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Solution
(a) Tous les rayons entrants sont parallèles à l’axe et vont donc émerger en passant par
le foyer image 𝐹1′ de la première lentille situé avant le centre optique. Si on veut
que les rayons sortant du système soient tous parallèles à l’axe optique, il faut que le
foyer objet de la seconde lentille soit confondu avec le foyer image de la première :
𝐹1′ = 𝐹2 (voir la figure 2.18). Le montage est bien afocal.
(b) En notant 𝑅1 le demi diamètre du faisceau entrant et 𝑅2 du faisceau sortant, la
condition posée s’écrit :
𝑅2
𝑟= = 25
𝑅1
La figure 2.18 et le théorème de Thalès permettent de déduire que :
𝑅2 || 𝑓2′ || || 𝑉1 ||
=| |=
𝑅1 || 𝑓1′ || || 𝑉2 ||
On obtient :
𝑅1 |𝑉 |
𝑉2 = |𝑉1 | × = 1 ≈ +4, 0 𝛿
𝑅2 𝑟
J1
I1
F'1 et F2 01 F1 02 F'2
I2
J2
86
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2 Exercices
(a) On utilise la figure 2.19 pour construire l’image réelle 𝐴′ 𝐵 ′ sur l’écran. La relation
de conjugaison s’écrit :
1 1
− =𝑉
𝑂𝐴′ 𝑂𝐴
On note 𝑂𝐴′ = 𝑥 > 0 et de ce fait 𝑂𝐴 = 𝑥 − 𝐷 < 0 On en déduit l’équation :
1 1
− =𝑉
𝑥 𝑥−𝐷
soit l’équation du second degré en 𝑥 :
𝐷
𝑥2 − 𝐷𝑥 + =0
𝑉
.
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B
F' Axe optique A' +
A O
F
B'
87
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 88
le discriminant est :
Δ = 𝐷(𝐷 − 4 × 𝑓 ′ )
√
𝐷− 𝐷2 − 4𝐷𝑓 ′
𝑥2 =
2
La distance entre les deux positions est donc :
√
|𝑥1 − 𝑥2 | = 𝑑 = 𝐷2 − 4𝐷𝑓 ′
𝐷2 − 𝑑 2
𝑓′ =
4𝐷
La distance 𝐷 étant connue et fixée, il suffit de mesurer expérimentalement 𝑑 pour
déterminer la distance focale image d’une lentille convergente, qui donne une image
réelle sur l’écran.
(e) Si 𝐷 = 4 × 𝑓 ′ , alors il n’y a qu’une racine double à l’équation, et donc une seule
position de la lentille qui donne une image nette. Dans ce cas bien sûr, on a :
𝐷
𝑓′ =
4
(f) Une lentille divergente (𝑉 < 0) ne peut pas donner d’image réelle sur un écran à
partir d’un objet réel, la méthode de Bessel est donc inopérante.
(g) On peut remarquer que si on accole à la lentille divergente une lentille convergente
de forte vergence (V > 0) alors le doublet peut se comporter comme une lentille
convergente 𝑉1 + 𝑉2 > 0, pour laquelle la méthode de Bessel peut s’appliquer. Si
la lentille a une vergence 𝑉 = −10 𝛿 il suffit de lui accoler une lentille convergente
telle que 𝑉 > +10 𝛿 et d’appliquer la méthode de Bessel au doublet.
88
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2 Exercices
Solution
(a) La construction est représentée sur la figure 2.20. Le foyer image 𝐹1′ de l’objectif est
confondu avec le foyer objet 𝐹2 de l’oculaire. Comme l’objet est supposé à l’infini,
l’image intermédiaire 𝐴1 𝐵1 se forme dans le plan focal image de l’objectif et sert
d’objet pour l’oculaire. Comme le montage est afocal, l’image finale se forme à
l’infini.
(b) Par définition, le grossissement angulaire de la lunette se définit comme :
′
𝛼
𝐺=
𝛼
89
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B1
L1 L2
B’∞
Figure 2.20 – Montage afocal - lunette astronomique F’1 = F2 - image finale à l’infini.
′
(c) Si le grossissement est 𝐺 = 700, cela implique que 𝛼 = 700 × 𝛼.
Les conditions de Gauss (petits angles) et la construction géométrique permettent
d’écrire que :
𝐴𝐵
tan 𝛼 ≈ 𝛼 = 1 ′ 1
𝑓1
′ 𝐴1 𝐵1 ′
et tan 𝛼 ≈ 𝛼 = .
𝑓2′
On en déduit donc que :
𝑓1′ 𝑉2
𝐺= =
𝑓2′ 𝑉1
𝑓1′20 1 𝐺
soit 𝑓2′ = = ≈ 2, 86 cm, ou une vergence 𝑉2 = ′ = ′ = 700∕20 = 35 𝛿.
𝐺 700 𝑓2 𝑓1
(d) Dans l’approximation des petits angles en radians on a :
2𝑟 2 × 1700
tan 𝛽 ≈ 𝛽 = = = 8, 9 × 10−3 rad = 0, 51◦
𝐷 3, 8 × 105
′
𝛽
(e) Avec le grossissement 𝐺 = , le diamètre angulaire apparent de la Lune sera :
𝛽
′
𝛽 ≈ 359◦
En fait, l’image de la Lune sortira forcément du champ de l’appareil : on peut donc
étudier en détail des régions très réduites de la surface lunaire.
′
(f) De la même façon que précédemment, on peut calculer le diamètre apparent 𝛼 de
l’étoile :
′
𝛼 = 14′′ ≪ 𝜖 = 3 × 10−4 rad = 62′′
Le point lumineux étoile vu à l’œil nu reste un point lumineux vu au travers de la
lunette. La lunette permet de ≪ grossir ≫ les objets proches de la Terre : planètes,
90
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2 Exercices
(L2)
(L1)
F1'
O1 *C
F2 O2
comètes, astéroïdes... Par contre les étoiles sont trop éloignées pour être ≪ gros-
sies ≫. La lunette agit surtout comme un collecteur de lumière : un grand objectif
acquiert plus d’information lumineuse qu’un petit.
(g) Le cercle oculaire est repéré par les deux croix sur la figure 2.21. Le montage étant
afocal, il est facile de voir que le cercle oculaire est proche du plan focal image
de l’oculaire. Le cercle oculaire serait exactement dans le plan focal image si la
vergence de l’oculaire était infinie. Si on note 𝜃 l’angle sous lequel on voit l’objectif
′ 𝑅
depuis 𝐹1′ et 𝜃 l’angle sous lequel on voit l’objectif depuis 𝑂2 on a : 𝜃 ≈ ′ et
𝑓1
′ 𝑅
𝜃 ≈ ′ < 𝛼, avec 𝑅 le rayon de l’objectif.
𝑓1 + 𝑓2′
Si on note 𝑟 le rayon du cercle oculaire, on trouve :
𝑟
𝜃= ′
𝑓2
et
′ 𝑟
𝜃 =
𝑂2 𝐶
avec 𝐶 la position du cercle oculaire. Avec le théorème de Thalès on trouve aussi :
𝑟 𝑓′
= 2′
𝑅 𝑓1
un peu de calcul donne finalement :
𝑓2′
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝑂2 𝐶 = 𝑓2′ (1 + ) ≈ 𝑓2′
𝑓1′
car 𝑓1′ >> 𝑓2′ puisque 𝑓1′ = 𝐺 × 𝑓2′ .
𝐶 est proche du foyer image de l’oculaire.
(h) Dans l’approximation habituelle des petits angles en montage afocal, (en notant 𝐴
le rayon de l’oculaire), on a le champ :
𝐴 𝐴 𝐴
2𝜔 = 2 × ≈2× =2×
′
𝑂1 𝐹1 + 𝐹1 𝑂2
′
𝑂1 𝐹1
′ 𝑓1′
91
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′
On se donne ensuite l’angle 2𝜔 , angle sous lequel on voit l’oculaire depuis le foyer
image 𝐹2′ de l’oculaire (c’est là qu’on place l’œil pour observer l’image, sur le cercle
oculaire) :
′ 𝐴
2×𝜔 =2× ′
𝑓2
On en déduit finalement :
′
2𝜔
2𝜔 =
𝐺
Solution
(a) On sait que ce cas particulier correspond à une racine double du polynôme 𝑥2 −𝐷𝑥+
𝐷𝑓 ′ = 0, avec un discriminant Δ = 0. Il y a donc une seule position 𝑥 donnant une
image nette sur l’écran,
𝐷
(b) On a bien sûr le résultat expérimental : 𝑓 ′ = .
4
(c) On doit procéder par étapes successives :
– en choisissant au départ une grande distance 𝐷 > 4𝑓 ′ ,
√
– en trouvant expérimentalement la distance 𝑑 = 𝐷2 − 4𝐷𝑓 ′ qui sépare les deux
positions 𝑥1 et 𝑥2 adéquates de la lentille,
– en réduisant la distance 𝐷 petit à petit, et en réitérant les étapes précédentes jus-
qu’à obtenir une seule valeur de 𝑥. Dans le cas étudié ici le grandissement vaut
𝛾 = −1, l’image est réelle, renversée et de même taille que l’objet. En effet, si
𝐷 𝐷
𝑥1 = 𝑥2 = = 𝑂𝐴′ , alors comme 𝑂𝐴 = 𝑂𝐴′ − 𝐷 = − , on trouve 𝛾 = −1.
2 2
Un télescope de Newton est constitué d’un miroir primaire sphérique concave de dia-
mètre 130 mm et de focale 𝑓𝑚 = 1 200 mm et d’un miroir secondaire plan (incliné
à 45◦ sur l’axe optique principal) qui renvoie la lumière vers l’oculaire. On assimile
cet oculaire à une lentille convergente de vergence 𝑉 = +50 𝛿. Le télescope est sché-
matisé dans son principe sur la figure 2.22. Le télescope pointe vers la planète Mars
dont le diamètre angulaire vaut 𝜃 = 20′′ . En principe le miroir principal du télescope
92
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2 Exercices
de Newton devrait être de forme parabolique, mais si son diamètre est inférieur à 150
mm on peut se contenter d’une forme sphérique.
focale
miroir secondaire
diamètre
oculaire
(a) Construire l’image intermédiaire d’un objet supposé à l’infini, faisant un angle 𝜃
avec l’axe optique du miroir principal.
(b) Construire l’image finale au travers de l’oculaire, sachant que l’image donnée par
le miroir plan est dans le plan focal objet de l’oculaire.
(e) Le pouvoir de résolution est la capacité d’un système optique à révéler les détails,
il augmente avec le diamètre du miroir principal. Le pouvoir de résolution mesure
le plus petit angle séparant deux points que l’on parvient à voir comme distincts
l’un de l’autre : environ 1 minute d’arc pour l’œil humain.
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
1, 22𝜆
𝜃≈
𝐷
Un point donne une image comme la tache d’Airy de la figure 2.23. La diffraction est
un phénomène ondulatoire qui limite le pouvoir de résolution d’un instrument étudié
dans le cadre de l’optique géométrique.
93
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Solution
(a) La figure 2.24 donne la construction de l’image intermédiaire. Comme l’objet est à
l’infini, l’image se forme dans le plan focal image.
(b) La figure 2.25 donne la construction de l’image finale. Comme l’image intermé-
diaire est dans le plan focal objet de la lentille oculaire, l’image finale est rejetée à
l’infini. Le montage est afocal.
– +
F S
Figure 2.24 – Télescope de Newton - miroir principal - image dans le plan focal image.
94
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2 Exercices
A1 F1 q S
q
B1
B2 A2
F2
qÄ
O2 L2
qÄ
F’2
′
(c) En notant 𝜃 l’angle formé par l’image finale au travers de l’oculaire, on peut définir
le grossissement du télescope comme :
′
𝜃
𝐺=
𝜃
D’après la construction, le miroir plan sert simplement à renvoyer l’image intermé-
diaire donnée par le miroir sphérique dans le plan focal objet de la lentille oculaire.
L’image finale se forme donc à l’infini, et on a (on se trouve dans les conditions de
Gauss, on fait donc l’approximation des petits angles) :
′ 𝐴2 𝐵2
𝜃 =
𝑓2′
𝑓𝑚
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1 1
En effet, on a 𝑓2′ = = = 0, 020 m = 20 mm.
𝑉 50
′
(d) La taille angulaire de l’image1 de Mars est donc : 𝜃 = 60 × 20 = 1 200′′ ≈ 20′ .
95
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2, 44 × 550 × 10−9
Δ𝜃𝑚𝑖𝑛 = ≈ 2, 13′′
0, 13
(f) Dans l’approximation des petits angles, on trouve :
𝑥
tan(Δ𝜃𝑚𝑖𝑛 ) = ≈ Δ𝜃𝑚𝑖𝑛
𝑑
soit
𝑥 ≈ Δ𝜃𝑚𝑖𝑛 × 𝑑 ≈ 826 km
C’est à peu près la taille du plus grand volcan de Mars (Olympus Mons, qui a un
diamètre de 648 km). La résolution réelle du télescope est cependant moins bonne
que ce que l’on vient de calculer, du fait en particulier des troubles atmosphériques.
En pratique on ne pourra pas résoudre Olympus Mons dans le télescope.
S2 S1
F2 F1 F
M2 M1
96
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2 Exercices
Solution
(a) Il est clair que 𝐹 est l’image du foyer 𝐹1 au travers du miroir 𝑀2 (𝐹 et 𝐹1 sont
conjugués). On a la relation de conjugaison pour le miroir 2 :
1 1 2 1
+ = =
𝑆2 𝐹 𝑆2 𝐹1 𝑆2 𝐶2 𝑆2 𝐹2
d
𝐷𝑚𝑖𝑛 = 740 mm 315, 3 mm
𝐷𝑚𝑎𝑥 = 760 mm 28, 6 mm
(b) On choisit comme sens positif de la lumière le sens vers le miroir primaire. On a
alors :
𝑆1 𝐶1
.
𝑓1 = 𝑆1 𝐹1 = <0
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2
et
𝑆2 𝐶2
𝑓2 = 𝑆2 𝐹2 = <0
2
(c) La relation de conjugaison peut s’écrire alors :
1 1 1
+ =
𝐷 + 𝑑 𝐷 + 𝑓1 𝑓2
(d) La relation précédente amène :
𝑓2 (𝐷 + 𝑓1 )
𝑑= −𝐷
𝐷 + 𝑓1 − 𝑓2
97
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(e) On utilise la formule de la question précédente avec les valeurs 𝐷𝑚𝑖𝑛 = 740 mm et
𝐷𝑚𝑎𝑥 = 760 mm. On dresse le tableau 2.2 des valeurs de 𝑑, précisant la position du
foyer 𝐹 . La latitude de position de 𝐹 est donc de 𝛿𝑑 ≈ 286, 7 mm.
(f) La Lune est supposée être à l’infini, tous les rayons qui en proviennent sont donc
parallèles entre eux. En particulier, le rayon passant par le centre optique et qui n’est
pas dévié, permet la détermination de l’image 𝐴′ 𝐵 ′ qui se trouve forcément dans le
plan focal du miroir principal. L’approximation des petits angles donne, en notant
𝜖 la taille angulaire de la Lune vue à l’œil nu (les quantités sont toutes considérées
en valeur absolue) :
𝑎 𝐴′ 𝐵 ′
𝜖= ≈ = 9, 1 × 10−3 rad
𝐴 𝐶1 𝐹1
soit
𝐴′ 𝐵 ′ ≈ 1000 × 9, 1 × 10−3 = 9, 1 mm
(g) L’image intermédiaire 𝐴′ 𝐵 ′ sert d’objet virtuel pour le miroir 𝑀2 . L’image finale
se forme dans le plan focal passant par le point F (puisque 𝐴′ est confondu avec 𝐹1 ).
Le grandissement s’écrit, sans tenir compte des signes :
𝐴′′ 𝐵 ′′ 𝑆2 𝐴′′
𝛾= =
𝐴′ 𝐵 ′ 𝑆2 𝐴′
La relation de conjugaison pour le miroir 𝑀2 s’écrit donc :
1 1 1
+ =
𝑆2 𝐴′′ 𝑆2 𝐴′ 𝑆2 𝐹2
soit encore :
𝑓2 (𝐷 + 𝑓1 )
𝑆2 𝐴′′ =
𝐷 + 𝑓1 − 𝑓2
car 𝑆2 𝐴′ = 𝑆2 𝐹1 = 𝑆2 𝑆1 + 𝑆1 𝐹1 = 𝐷 + 𝑓1 .
Finalement :
𝑆2 𝐴′′ || 𝑓2 |
| ≈ 4, 059
𝛾= =| |
𝑆2 𝐴′
| 𝐷 + 𝑓1 − 𝑓2 |
(h) On peut maintenant calculer la dimension :
𝐴′′ 𝐵 ′′ ≈ 4, 059 × 9, 1 ≈ 36, 9 mm
(i) La lentille convergente équivalente doit donner de la Lune une image dans le plan
focal image d’une taille 𝐴′′ 𝐵 ′′ = 36, 9 mm. Soit en fait :
𝐴′′ 𝐵 ′′
𝑓′ ≈ = 4 059 mm ≈ 4, 1 m
𝜖
La focale équivalente est donc 𝑓 ′ = 4, 1 m, l’encombrement de la lunette est bien
plus important que celui de notre télescope : |𝑆1 𝐹1 | = 1 000 mm.
98
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2 Exercices
99
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Chapitre 3
Mécanique des fluides
1 Rappels de cours
1.1 Grandeurs importantes
On étudie dans ce chapitre des notions élémentaires de mécanique des fluides :
– la statique des fluides, où le fluide (compressible ou incompressible) considéré est
globalement au repos,
– la dynamique des fluides parfaits, où le fluide en mouvement est sans viscosité,
– la dynamique des fluides visqueux, où le fluide en mouvement a une viscosité non
nulle.
Une notion essentielle dans cette partie est celle de ligne de courant, qui permet à
chaque instant de décrire le fluide en mouvement. On la définit comme étant la courbe
tangente à la vitesse des particules de fluide à un instant t donné. Cette notion représente
la « photo instantanée », à un instant précis du comportement global du fluide.
Il ne faut pas la confondre avec celle de trajectoire d’une particule au cours du
temps, qui en suit le mouvement. Notons aussi cette notion de « particule » de fluide,
qui représente en fait une assemblée macroscopique de molécules, considérée comme
une unité se déplaçant comme un « bloc ».
Rappelons aussi que tous les fluides (ou presque) présentent une certaine viscosité,
même minime. La notion de fluide parfait, non visqueux, est une idéalisation, pra-
tique, qui approche souvent le comportement réel d’un fluide visqueux, que l’on pourra
caractériser par sa viscosité cinématique, ou bien sa viscosité dynamique.
Dans toute la suite on note :
– 𝜌 la masse volumique,
.
– 𝜈 la viscosité cinématique,
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– 𝜇 la viscosité dynamique,
– 𝑝 la pression,
– 𝑄 le débit massique ou volumique.
Les valeurs usuelles utilisées dans ce chapitre sont :
– La masse volumique de l’eau : 𝜌 = 1 000 kg∕m3 ,
– la masse volumique de la glace (d’eau) : 𝜌𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 ≈ 900 kg∕m3 ,
– l’accélération de la pesanteur : 𝑔 ≈ 10 m ⋅ s−2 ,
– la pression atmosphérique usuelle : 𝑝atm = 1 013 hPa.
101
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Dans tous les exercices qui suivront, lorsqu’un solide est partiellement plongé dans
un liquide (de l’eau le plus souvent), on négligera la poussée d’Archimède due à l’air.
En effet, la masse volumique de l’air est environ 1 000 fois plus faible que celle de l’eau.
102
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1 Rappels de cours
3. Si 𝑅𝑒 > 3 000 les forces d’inertie l’emportent sur la viscosité, l’écoulement est
dit turbulent, c’est-à-dire que l’écoulement présente des tourbillons de fluides à
de multiples échelles
Selon la littérature, on peut trouver d’autres valeurs limites du nombre de Reynolds, il
s’agit d’ordres de grandeur.
103
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104
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2 Exercices
2 Exercices
2.1 Statique des fluides
Exercice 1 : Statique des fluides : l’iceberg flottant
On veut calculer ici, quelle que soit la forme de l’iceberg, la fraction du volume
émergé sur le volume total. On suppose que l’iceberg de volume total V est en
équilibre (flottaison) sur l’eau liquide. Voir la figure 3.2. On connaît :
– la masse volumique de l’eau liquide : 𝜌𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 = 1 025 kg∕m3
– la masse volumique de l’eau glace : 𝜌𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒 = 900 kg∕m3
(a) Quelle est la relation entre le volume total V, le volume émergé et le volume
immergé ?
Poussée d'Archimède
(point d’application : centre de gravité du volume immergé)
Volume émergé
Ve
niveau de l'eau liquide
Volume immergé
Vi
.
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Solution
𝑉 = 𝑉𝑒 + 𝑉𝑖
(b) L’iceberg est en équilibre, sous l’effet de son poids et de la poussée d’Archimède
liée au volume d’eau déplacée par la partie immergée de glace :
𝐹⃗𝑎𝑟𝑐ℎ𝑖 + 𝑚 × 𝑔⃗ = 0⃗
La poussée d’Archimède est en principe due à l’action de l’eau pour la partie im-
mergée de l’iceberg, et à l’air pour la partie émergée. Cependant on néglige cette
seconde contribution car la masse volumique de l’air est très faible devant celle de
l’eau, et que de plus, le volume de glace émergé est faible devant celui immergé.
106
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2 Exercices
(c) On peut donc écrire en projection sur l’axe vertical orienté vers le haut :
𝜌𝑒𝑎𝑢 × 𝑉𝑖 × 𝑔 − 𝜌𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 × 𝑉 × 𝑔 = 0
soit encore :
𝜌𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 × 𝑉 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 × 𝑉𝑖
𝑉𝑖 𝜌𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 900
= = ≈ 88 %
𝑉 𝜌𝑒𝑎𝑢 1025
𝑉
(d) Bien sûr on trouve : 𝑒 = 12%, 12 pour cent seulement de l’iceberg est visible au
𝑉
dessus de l’eau.
Solution
(a) On sait que la densité d’un corps est le quotient de sa masse volumique sur celle de
𝜌
l’eau : 𝑑 = . On note 𝑉 le volume total de la sphère, et 𝑉ℎ la partie dans l’huile,
𝜌𝑒
𝑉𝑒 la partie dans l’eau : 𝑉 = 𝑉ℎ + 𝑉𝑒 . La sphère, qui est en équilibre, subit trois
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
forces :
– son poids 𝑃⃗ = 𝑚 × 𝑔,
⃗
– la poussée d’Archimède, liée au volume d’huile déplacé par la bille :
𝐹⃗ℎ = −𝜌ℎ × 𝑉ℎ × 𝑔⃗
𝐹⃗𝑒 = −𝜌𝑒 × 𝑉𝑒 × 𝑔⃗
107
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 108
(c) La formule de la fraction dans l’huile s’écrit (pour une densité de bille fixée) :
𝑉ℎ 0, 85 − 1 0, 15
=𝑋= =
𝑉 𝑑ℎ − 1 1 − 𝑑ℎ
La valeur maximale de la densité de l’huile doit être égale à celle de la bille (sinon
cette dernière flotterait sur l’huile). On obtient la figure 3.3 qui représente la fraction
de la bille dans l’huile. On remarque que s’il n’y a pas d’huile (densité nulle), la
bille flotte sur l’eau, 15 % de la bille étant dans le fluide de densité nulle (l’huile
hypothétique). Par ailleurs, si l’huile a une densité égale à celle de la bille (0, 85),
dans ce cas 100 % de la bille est en flottaison dans l’huile.
Un baromètre à mercure (Hg) de Torricelli (voir la figure 3.4) est constitué d’un
réservoir de mercure dans lequel trempe un capillaire fermé à l’extrémité supérieure.
Ce capillaire est initialement entièrement rempli de mercure, et le niveau de métal
liquide descend (une fois que l’on a renversé le capillaire dans le mercure), pour se
stabiliser à une certaine hauteur 𝐻 au-dessus du réservoir. La pression moyenne au
niveau de la mer sera prise comme valant : 𝑝𝑎 = 1, 0 atm = 1 013 hPa. La hauteur de
108
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2 Exercices
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9
Vide
760 mm
Pression
atmosphérique
109
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(d) Si on mesure sur le baromètre à mercure une hauteur ℎ = 755 mm, quelle sera la
pression 𝑝 en Pa ? En atm ?
(e) Étudier la faisabilité d’un baromètre de Torricelli à eau.
Solution
(a) La pression au sommet de la colonne de Torricelli est nulle (il s’agit de vide), et
celle en bas de la colonne est équivalente à la pression atmosphérique 𝑝𝑎 . On peut
donc écrire l’équation de la statique des fluides :
Δ𝑝 = 0 − 𝑝𝑎 = −𝜌𝐻𝑔 × 𝐻 × 𝑔
soit encore :
𝑝𝑎
𝐻=
𝜌𝐻𝑔 × 𝑔
(b) De l’équation précédente on tire :
𝑝𝑎 101 300
𝜌𝐻𝑔 = = ≈ 13, 6 × 103 kg ⋅ m−3
𝐻 ×𝑔 0, 760 × 9, 81
(c) L’équation qui donne la hauteur 𝐻 de mercure dans le baromètre montre que plus la
pression atmosphérique est grande, plus H sera grand (mesure de hautes pressions).
Le niveau de mercure dans le capillaire va donc monter.
(d) Dans ce cas : 𝑝 = 13 587 × 0, 755 × 9, 81 = 1 006 hPa ≈ 0, 993 atm.
(e) Dans le cas d’un baromètre à eau, on aura :
𝑝𝑎 101 300
𝐻= = ≈ 10, 3 m
𝜌𝑒𝑎𝑢 × 𝑔 1 000 × 9, 81
Pour une pression de 1,0 atm, ce qui oblige à avoir une très haute colonne, rendant
le baromètre à eau difficile à construire et à installer chez soi !
Solution
110
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2 Exercices
soit encore :
𝜌𝑒𝑎𝑢 × 𝑉𝑖 𝜌 × 𝐿 × 𝜋 × ℎ2 ∕2 𝜌𝑒𝑎𝑢 ℎ2 2 × 1000 × 0, 52
𝜌𝑏 = = 𝑒𝑎𝑢 = = = 500 kg ⋅ m−3
𝑉 𝐿 × 𝜋𝐷2 ∕4 𝐷2 ∕2 1, 02
𝜌𝑒𝑎𝑢
ce qui était prévisible, puisque comme ℎ = 𝑅 on trouve 𝜌𝑏 = .
2
(b) On fera dans toute la suite l’hypothèse que les 5 cm (de la section du tronc) hors
de l’eau qui complètent le demi cercle inférieur ont approximativement la forme
d’un rectangle de hauteur 𝑙 = 5 cm et de longueur 𝐷 = 100 cm. L’équilibre s’écrit
toujours (avec 𝑅 rayon du tronc) :
𝜌𝑏 × 𝑉 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 × 𝑉𝑖
Soit encore :
𝜌𝑒𝑎𝑢 × 𝑉𝑖 𝜋 × 𝑅2 ∕2 − 𝑙 × 𝐷
𝜌𝑏 = = 𝜌𝑒𝑎𝑢
𝑉 𝜋 × 𝑅2
soit :
( )
𝑙×𝐷
𝜌𝑏 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 1∕2 − ≈ 0, 436 × 𝜌𝑒𝑎𝑢 = 436 kg ⋅ m−3
𝜋 × 𝑅2
L’atmosphère (la partie basse en réalité, appelée troposphère) est assimilée à un gaz
parfait, de masse molaire 𝑀 = 29 g∕mol. On note 𝑃0 = 101 300 Pa la pression au
niveau de la mer. On aura aussi besoin pour cet exercice : de la constante des gaz
parfait 𝑅 = 8, 31 J.mol−1 .K −1 et de l’accélération de la pesanteur 𝑔 = 9, 81 m ⋅ s−2 .
(a) En supposant l’atmosphère comme isotherme à 𝑇0 = 15 ˚C, montrer que la
pression varie avec l’altitude 𝑧 comme :
𝑃 (𝑧) = 𝑃0 × 𝑒𝑥𝑝(−𝑧∕𝐻)
où on déterminera numériquement la hauteur d’échelle 𝐻.
(b) Dans le modèle isotherme précédent, déterminer l’altitude 𝑧 où la pression chute
.
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111
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(a) L’atmosphère est assimilée dans cette question à un gaz parfait isotherme, on peut
donc écrire la relation :
𝑚 𝑅𝑇0 𝑅𝑇
𝑃 = 𝑛𝑅𝑇 ∕𝑉 = =𝜌 0
𝑉 𝑀 𝑀
de plus l’équation de la statique des fluides s’écrit :
𝑃 ×𝑀
d𝑃 = −𝜌 × 𝑔 × d𝑧 = − 𝑔 × d𝑧
𝑅𝑇0
soit encore :
d𝑃 d𝑧
=−
𝑃 𝑅𝑇0 ∕𝑔𝑀
on pose ici :
𝑅𝑇 8, 31 × 288
𝐻= = ≈ 8, 41 km
𝑔𝑀 9, 81 × 29 × 10−3
(b) Avec la loi de pression précédente, on cherche désormais l’altitude 𝑧1 telle que
𝑃 (𝑧1 ) = 𝑃0 ∕2. Cela revient à résoudre :
( 𝑧 )
exp − 1 = 1∕2
𝐻
soit finalement :
𝑧1 = 𝐻 × ln(2) = 5, 83 km
112
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2 Exercices
𝑃 (𝑧1 )
= 1∕2 = (1 − 2, 08 × 10−5 × 𝑧1 )5,71
𝑃0
Numériquement cela donne :
1 − (1∕2)1∕5,71
𝑧1 = ≈ 5, 5 km
2, 08 × 10−5
1 − (1∕10)1∕5,706
𝑧2 = ≈ 15, 9 km
2, 083 × 10−5
113
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80000
70000 P1
P2
60000
50000
40000
30000
20000
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
altitude en m
Solution
(a) On écrit la relation de Bernoulli entre la base du jet (A) et son sommet (B) , où la
vitesse s’annule :
𝜌𝑣2𝐴 ∕2 + 𝜌𝑔𝑧𝐴 + 𝑝𝐴 = 𝜌𝑣2𝐵 ∕2 + 𝜌𝑔𝑧𝐵 + 𝑝𝐵
114
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2 Exercices
115
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Z
S
A P0
ZA
g
Liquide
h P0
B S
ZB
Solution
(a) On utilise la relation de Bernoulli, en supposant que l’eau est un fluide parfait (non
visqueux), sur une ligne de courant, entre le point A (à la surface libre du réservoir)
et le point 𝐵 en sortie du robinet :
𝑣2𝐴 ∕2 + 𝑔𝑧𝐴 + 𝑃atm ∕𝜌 = 𝑣2𝐵 ∕2 + 𝑔𝑧𝐵 + 𝑃atm ∕𝜌
Si on fait l’hypothèse que 𝑣𝐴 est négligeable devant 𝑣𝐵 (au vu de la surface libre 𝑆
qui est très grande devant 𝑠 ) :
√ √
𝑣𝐵 = 2 × 𝑔 × (𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 ) = 2 × 𝑔 × ℎ
116
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2 Exercices
soit encore :
𝑆 d𝑧
d𝑡 = − √
𝑠 2𝑔𝑧
On intègre pour trouver le temps T de vidange :
𝑇 0
𝑆 d𝑧
d𝑡 = − √
∫0 ∫𝐻 𝑠 2𝑔𝑧
Ce qui donne :
√
𝑆 √ 𝑆 √
𝐻
𝑆 d𝑧 𝑆 2𝐻
𝑇 = √ = [ 2𝑔𝑧]𝐻 = 2𝑔𝐻 =
𝑠 ∫0 2𝑔𝑧 𝑔 × 𝑠 0 𝑔 × 𝑠 𝑠 𝑔
S1
→ →
V1 S2 V2
117
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Solution
(b) On peut écrire la relation de Bernoulli en suivant une ligne de courant horizontale
passant par le milieu du tuyau (l’altitude 𝑧 restant constante) :
𝑣21 ∕2 + 𝑝1 ∕𝜌 = 𝑣22 ∕2 + 𝑝2 ∕𝜌
Δ𝑝 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑔ℎ
on en déduit donc :
Δ𝑝
ℎ= = 17, 8 cm
𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑔
(d) La hauteur précédente est importante, elle sera réduite d’un facteur 13,6 (densité du
mercure) si on en utilise pour les tubes verticaux.
(e) la hauteur h devient : ℎ′ = ℎ∕𝑑𝑚𝑒𝑟𝑐𝑢𝑟𝑒 = 1, 3 cm.
On étudie le décollage d’un avion de type Cessna, de masse m = 1 300 kg, de d’en-
vergure totale 12 m, la surface totale des ailes étant de 𝑆 = 15 m2 . Les ailes ont un
profil appelé NACA, tel que l’extrados (partie supérieure) a une longueur de coupe
supérieure à l’intrados partie inférieure, voir la figure 3.9. La masse volumique de
l’air est : 𝜌𝑎𝑖𝑟 = 1, 3 kg∕m3 .
Les ailes, lors du décollage, subissent une force nommée portance, verticale et di-
rigée vers le haut. La condition de décollage est simplement que la portance soit
strictement supérieure au poids de l’avion. Pour expliquer l’existence de la portance,
118
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2 Exercices
on va faire l’hypothèse qu’une cellule d’air, qui se divise sur le bord d’attaque, met le
même temps à parcourir la partie supérieure de l’aile (extrados) et la partie inférieure
de l’aile (intrados). Ainsi un petit volume d’air qui se sépare sur le bord avant de l’aile,
se « reforme » sur le bord arrière.
(a) Expliquer qualitativement comment la relation de Bernoulli permet (avec les
hypothèses faites) d’expliquer le décollage.
(b) Donner l’expression et calculer la différence de pression entre l’intrados et
l’extrados qui permettra le décollage.
(c) La force de portance s’exprime comme :
𝜌𝑎𝑖𝑟 𝐶𝑧 𝑆𝑣2
𝐹 =
2
où 𝐶𝑧 est le coefficient de portance et 𝑣 la vitesse de l’avion. En faisant une
analyse dimensionnelle, trouver la dimension de Cz.
(d) En prenant une valeur 𝐶𝑧 = 0, 6 déterminer la valeur de la vitesse au décollage
du Cessna.
Solution
(a) Par hypothèse, le temps de parcours de l’air est le même sur l’intrados et sur
l’extrados. La différence de profil montre donc que :
𝑣𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 > 𝑣𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠
Remarquons qu’on suppose ici que l’air est un fluide en écoulement incompressible,
ce qui n’est vrai qu’à faible vitesse (quelques centaines de km/h). La relation de
Bernoulli permet d’écrire que :
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝑣2𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 𝑃𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 𝑣2 𝑃
+ = 𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 + 𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠
2 𝜌𝑎𝑖𝑟 2 𝜌𝑎𝑖𝑟
Ce qui entraîne une différence de pression :
𝜌
Δ𝑃 = 𝑃𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 − 𝑃𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 = (𝑣2𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 − 𝑣2𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 ) > 0
2
Si Δ𝑃 est suffisamment grand, la force de portance 𝐹 = Δ𝑃 × 𝑆 peut être supérieure
au poids de l’avion et donc permettre le décollage.
(b) On vient d’obtenir l’expression de la portance :
𝜌
𝐹 = Δ𝑃 × 𝑆 = (𝑣2𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 − 𝑣2𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 ) × 𝑆
2
119
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Remarque finale
L’hypothèse du même temps de parcours de l’air sur l’intrados et l’extrados est en
réalité fausse. Des simulations et des études en soufflerie montrent que le parcours
sur l’extrados se fait plus vite que sur l’intrados. Cela invalide l’hypothèse faite
dans l’exercice. En réalité l’explication du vol d’un avion est complexe, nous
renvoyons le lecteur à internet ou à d’autres ouvrages. Notons finalement qu’un
avion en papier vole très bien : il a un profil d’aile totalement identique entre
l’intrados et l’extrados....
120
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2 Exercices
(d) Dès que la chute de pression entre deux points est supérieure à Δ𝑃 = 5, 0 bar,
il faut introduire une pompe hydraulique pour compenser les pertes. Déterminer
la distance maximale entre deux pompes.
(e) Si 𝐿 = 1 200 km combien faut-il prévoir de pompes hydrauliques ?
Solution
(e) Il faudra environ quatre pompes pour une longueur totale de pipe-line 𝐿 = 1 200 km.
On vidange un fluide contenu dans un grand réservoir ouvert sur sa partie supérieure.
Le fluide s’écoule dans un tube horizontal de diamètre 𝐷 = 1, 3 cm et a pour densité
𝑑 = 0, 90. la vitesse d’écoulement mesurée est 𝑣 = 2, 0 m ⋅ s−1 . On relève sur une
distance horizontale de Δ𝐿 = 150 m une perte de charge Δ𝑃 = 4, 0 bars.
(a) Déterminer la valeur du coefficient de pertes de charge linéaire 𝜆 en fonction des
données du problème.
121
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Solution
(a) On peut déterminer 𝜆 grâce à la mesure des pertes de charge :
Δ𝑃 𝜌 × 𝑣2 ∕2
=𝜆×
Δ𝐿 𝐷
soit encore :
Δ𝑃 × 𝐷
𝜆= ≈ 0, 0193
Δ𝐿 × 𝜌 × 𝑣2 ∕2
64
(b) Si l’écoulement est laminaire, on peut utiliser la formule de Poiseuille : 𝜆 = , ce
𝑅𝑒
qui donne le nombre de Reynolds :
64
𝑅𝑒 = ≈ 3, 3 × 103
0, 0193
ce qui situe l’écoulement plutôt dans la zone turbulente. Le nombre de Reynolds
0, 316
doit plutôt se calculer avec une formule de type Blasius : 𝜆 = , ce qui donne :
𝑅𝑒0,25
0, 316 4
𝑅𝑒 = ( ) ≈ 7, 2 × 104
0, 0193
(c) En prenant le dernier nombre de Reynolds calculé et en cherchant la viscosité
cinématique, on trouve :
𝑣 × 𝐷 2, 0 × 0, 013
𝜈= = ≈ 0, 36 × 10−6 m2 ∕s
𝑅𝑒 71865
Solution
(a) La relation entre viscosité cinématique et dynamique est : 𝜇 = 𝜈 × 𝜌, ce qui donne :
1, 9 × 10−3
𝜈= ≈ 2, 06 × 10−6 m2 ∕s.
920
122
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2 Exercices
Axe vertical Z
Différence de
hauteur H0
Réservoir d'eau
point courant
M
altitude Z de M
Origine O
point de la hauteur
de sortie
A
123
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(a) Définir la notion de pression de vapeur saturante de l’eau (voir cours de thermo-
dynamique).
(b) Trouver l’expression littérale de la pression 𝑃 (𝑧) de l’eau dans la conduite pour
un point M de hauteur z quelconque.
(c) Que se passe-t-il si 𝑃 (𝑧) < 𝑝𝑠𝑎𝑡 ?
(d) Pour quelle hauteur 𝑧 pourra-t-on observer la cavitation ?
(e) Pour éviter le phénomène de cavitation on peut mettre un réducteur de diamètre
en sortie, au point A. Que va-t-il alors se passer ?
(f) Déterminer la vitesse de sortie 𝑣𝑠 avec le réducteur.
(g) Déterminer le diamètre 𝑑 du réducteur pour qu’il n’y ait pas de cavitation dans
la conduite.
Solution
(a) Par définition la pression de vapeur saturante est la pression à laquelle phases liquide
et vapeur d’un corps pur sont en équilibre, pour une température 𝑇 fixée. Cette
définition montre que si la pression sur une ligne de courant (d’eau liquide) tombe
sous la valeur de saturation, l’eau va entrer localement en ébullition à la température
ambiante. Il y a aura alors formation de bulles de vapeur d’eau.
(b) On écrit la relation de Bernoulli entre le point M et le point de sortie A (qui est à la
pression atmosphérique) :
𝑣2𝑀 ∕2 + 𝑔𝑧𝑀 + 𝑃𝑀 ∕𝜌 = 𝑣2𝐴 ∕2 + 𝑔𝑧𝐴 + 𝑃atm ∕𝜌
Par ailleurs la conservation du débit dans la conduite (de section constante) implique
que :
𝑆𝑣𝐴 = 𝑆𝑣𝑀
c’est-à-dire qu’il y a égalité des vitesses dans la conduite 𝑣𝑀 = 𝑣𝐴 . On trouve donc :
𝑃𝑀 (𝑧) = 𝜌𝑔(𝑧𝐴 − 𝑧𝑀 ) + 𝑃atm = 𝑃atm − 𝜌𝑔𝑧
La pression diminue avec la hauteur du point M comptée depuis l’origine A.
(c) Lorsque la pression au point M passe sous la valeur de la pression de saturation de
l’eau il y a cavitation : l’eau liquide se vaporise en bulles d’eau vapeur, qui peuvent
affecter et corroder la conduite.
(d) On cherche la hauteur de cavitation :
𝑃 (𝑧) = 𝑃atm − 𝜌𝑔𝑧 < 𝑝𝑠𝑎𝑡
ce qui donne la hauteur au-delà de laquelle il y aura cavitation :
𝑃atm − 𝑃𝑠𝑎𝑡 101300 − 1700
𝑧> = = 9, 96 m ≈ 10 m
𝜌×𝑔 1000 × 10
124
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2 Exercices
125
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Chapitre 4
Électrostatique
1 Rappels de cours
L’électrostatique a pour but d’établir les relations entre champs électriques, potentiels
et charges électriques. On se limite ici à des systèmes de charges électriques placés
dans le vide. Après un rappel succinct des concepts essentiels, les exercices proposés
permettent d’introduire la plupart des notions et des systèmes typiques rencontrés en
électrostatique.
127
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Chapitre 4 • Électrostatique
128
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1 Rappels de cours
z
Q1
Q2
Q5
Qn
Q3
Q4
x Qi r1
ri
Q6
P
Q7
y
129
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Chapitre 4 • Électrostatique
– Densité linéique :
1 𝜆(⃗𝑟)
𝑉 = d𝑙 (4.5)
4𝜋𝜖0 ∫ 𝑟
z r
dv
ρ (x, y, z)
σ (x, y, z)
x
dS(x, y, z)
130
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1 Rappels de cours
dl
x λ (x, y, z)
−−−→
On rappelle que les composantes du vecteur grad 𝑉 sont en coordonnées cartésiennes
les dérivées partielles de 𝑉 par rapport aux coordonnées 𝑥, 𝑦, 𝑧.
Dans le cas d’une charge ponctuelle 𝑞 située au point 𝑂, le champ électrique est
radial : il ne dépend que de ‖⃗𝑟‖, et il est parallèle à la direction donnée par le vecteur
−−→
𝑂𝑃 , 𝑃 étant le point en lequel on calcule le champ électrique. La norme du champ vaut :
1 𝑞
4𝜋𝜖 𝑟2
. Vectoriellement, on peut écrire :
0
1 𝑞⃗𝑟 1 𝑞⃗𝑟
𝐸⃗ = = . (4.7)
4𝜋𝜖0 𝑟3 4𝜋𝜖0 ‖⃗𝑟‖3
le calcul. Si le potentiel électrostatique est continu, le champ peut quant à lui présenter
des discontinuités. Ceci se produit à la traversée d’une surface portant une densité de
charge surfacique non nulle.
131
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Chapitre 4 • Électrostatique
Champ
E ligne de champ
équipotentielle
𝐹⃗ = 𝑞 𝐸⃗ (4.8)
𝑊 = 𝑞𝑉 (4.9)
132
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1 Rappels de cours
V==0
q1
q2
V=/= 0 q3
P1, q1 .
.
.
qn
P2, q2 p3, q3
Pn, qn
Figure 4.6 – Construction d’un système de charges à partir de charges apportées depuis
l’infini. On choisit de prendre zéro comme valeur pour le potentiel électrostatique à
l’infini, et on part d’un état initial dans lequel toutes les charges sont à l’infini. La charge
q1 peut être apportée depuis l’infini sans travail des forces électrostatiques puisqu’il n’y a
pas encore de potentiel électrostatique au voisinage de la position finale de la charge q1 .
La charge q2 est apportée depuis l’infini moyennant un travail des forces électrostatiques
crées par q1 . q3 est à son tour apportée depuis l’infini moyennant un travail des forces
électrostatiques créées par (q2 , q1 ) et ainsi de suite.
soumises. Par exemple, dans un métal, il existe une population d’électrons dits « libres »
qui peuvent se déplacer. Les noyaux sont quant à eux fixes.
Au sein d’un milieu conducteur, le potentiel électrostatique est constant et la densité
volumique de charge électrique est nulle. Si un milieu conducteur porte une charge,
celle-ci se trouve nécessairement en surface. La charge en question peut alors être
représentée sous forme d’une densité surfacique de charges.
d’une surface et le flux du champ électrique à travers cette même surface. Il donne donc
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
une relation entre une intégrale de surface et une intégrale volumique. Cette relation est
parfois très pratique pour calculer de manière simple en tout point de l’espace le champ
électrique créé par un système de charges, à condition que l’on dispose d’une expression
du flux du champ électrique.
Le théorème de Gauss s’exprime ainsi :
⃗ 𝑆⃗ = 1
𝐸.d 𝜌d𝑣 (4.10)
∯ 𝜖0 ∭
Le flux du champ électrique calculé à travers une surface fermée est égal à 𝜖1 multiplié
0
par la charge totale contenue dans le volume délimité par la surface.
133
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Chapitre 4 • Électrostatique
𝑄 = 𝐶Δ𝑉 (4.11)
2 Exercices
2.1 Potentiel et champ créé par une charge ponctuelle
Cet exercice, s’appliquant sur un système simple, a pour but de permettre de manipu-
ler les notions et outils de base (potentiel, champ, théorème de Gauss, symétries). Il
s’agit en particulier de retrouver de différentes manières des résultats simples connus.
On considère une charge ponctuelle 𝑞, située à l’origine de l’espace.
1. Rappeler l’expression du champ électrique et du potentiel électrostatique créés
par cette charge.
2. Quel est le type de symétrie de la distribution de charge ?
3. En partant de l’expression du potentiel électrostatique, retrouver celle du champ,
−−−→
en exploitant la relation 𝐸⃗ = −grad 𝑉 . Exploiter le système de coordonnées le
plus adapté à ce calcul.
134
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2 Exercices
Solution
1. L’expression du potentiel électrostatique est donnée par l’équation 4.1, soit
𝑞
𝑉 =
4𝜋𝜖0 𝑟
Le champ électrique est quant à lui donné par l’équation 4.7 :
𝑞 𝑟⃗ 𝑞 𝑟⃗
𝐸⃗ = = .
4𝜋𝜖0 𝑟3 4𝜋𝜖0 ‖⃗𝑟‖3
2. La distribution de charge est à symétrie sphérique : en tout point de l’espace sauf à
l’origine, la charge est identiquement nulle. Pour les problèmes présentant une sy-
métrie de ce type, le système de coordonnées permettant d’aboutir aux expressions
les plus simples est le système de coordonnées sphériques : la position d’un point
est donnée par sa distance à l’origine, 𝑟, la colatitude 𝜃 et l’angle polaire 𝜑. (voire
figure 4.8).
3. Le gradient d’une fonction de la position 𝑉 (𝑟, 𝜃, 𝜙) s’exprime en coordonnées
sphériques (figure 4.8) par :
−−−→ 𝜕𝑉 1 𝜕𝑉 1 𝜕𝑉
grad 𝑉 (𝑟, 𝜃, 𝜙) = 𝑒⃗𝑟 + 𝑒⃗𝜙 + 𝑒⃗
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝑟sin𝜃 𝜕𝜙 𝜙
𝜕𝑉 𝜕𝑉
Dans le cas présent, 𝜕𝜃
et 𝜕𝜙
sont nuls, et il reste :
−−−→ 𝑞
𝐸⃗ = −grad 𝑉 = 𝑒⃗
4𝜋𝜖0 𝑟2 𝑟
4. Les surfaces équipotentielles sont caractérisées par la condition 𝑉 = 𝑘, avec 𝑘
𝑞 1
constant. Ceci donne : 4𝜋𝜖 = 𝑘, ce qui est équivalent à 𝑟 = 𝑘′ , avec 𝑘′ = 4𝜋𝜖𝑞 𝑘 .
0 𝑟 0
En coordonnées sphériques, la surface définie par 𝑟 = 𝑘′ est une sphère centrée sur
.
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l’origine et de rayon 𝑘′ .
5. Le champ est radial (colinéaire avec 𝑒⃗𝑟 ). Les lignes de champ sont donc les droites
passant par l’origine. Elles sont en chacun de leurs points orthogonales à une surface
équipotentielle (voir figure 4.7).
6. Pour exploiter le théorème de Gauss, on va utiliser une surface sur laquelle l’intégrale
⃗ 𝑆⃗ est facile à calculer, en l’occurrence une sphère de rayon 𝑟. En effet, le champ
∯ 𝐸.d
électrique est en tout point orthogonal à cette surface, et comme la distribution de
charges est invariante par une rotation d’angle 𝜃 quelconque ainsi que d’angle 𝜑
quelconque, le champ et le potentiel ne dépendent que de 𝑟 : sur une sphère de rayon 𝑟
la norme du champ électrique est constante.
135
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Chapitre 4 • Électrostatique
Figure 4.7 – Vue dans un plan passant par l’origine de l’intersection des surfaces
équipotentielles du champ créé par une charge ponctuelle située à l’origine, ainsi que des
lignes de champ. Les surfaces équipotentielles étant des sphères, en coupe elles
apparaissent comme des cercles. Les lignes de champ, orthogonales en chaque point à
une surface équipotentielle, sont des droites passant par l’origine.
er
eφ
θ r eθ
y
⃗ = 1 ×𝑞
⃗ 𝑆⃗ = 4𝜋𝑟2 ‖𝐸‖
𝐸.d
∯ 𝜖0
⃗ =
d’où l’on tire ‖𝐸‖ 𝑞
. Sachant en outre que les symétries du problème
4𝜋𝜖0 𝑟2
impliquent que le champ est radial, on en déduit l’expression finale :
𝑞
𝐸⃗ = 𝑒⃗
4𝜋𝜖0 𝑟2 𝑟
136
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2 Exercices
Solution
1. La figure 4.9 donne les directions des champs et forces électriques. On notera que le
champ créé par l’électron et le champ créé par le proton sont dans la même direction,
alors que les forces sont attractives et de directions opposées l’une à l’autre.
Les normes des deux champs électriques sont égales, elles valent :
𝑞
𝐸= = 5, 12 × 1011 V ⋅ m−1 .
4𝜋𝜖0 𝑟2
2. La force a pour norme 𝑞𝐸 = 5, 12 × 1011 × 1, 602 × 10−19 = 9, 2 × 10−8 N. Il s’agit
de forces et de champs énormes à l’échelle microscopique.
proton E électron
électron Fproton
E proton
F
électron
Figure 4.9 – Représentation des champs et forces électriques dans le cas d’un atome
d’hydrogène considéré comme deux charges ponctuelles de signe opposé.
.
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137
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Chapitre 4 • Électrostatique
a –a
A B
x O
Solution
1. On se trouve dans le cas d’un système de charges ponctuelles, l’expression la plus
générale du potentiel électrostatique en un point 𝑃 est alors :
( ) ( )
1 𝑞1 𝑞2 𝑞 1 1
𝑉 (𝑃 ) = + = +
4𝜋𝜖0 𝑑 (𝐴, 𝑃 ) 𝑑 (𝐵, 𝑃 ) 4𝜋𝜖0 𝑑 (𝐴, 𝑃 ) 𝑑 (𝐵, 𝑃 )
Si l’on se limite au plan 𝑧 = 0, il reste :
( )
𝑞 1 1
𝑉 (𝑥, 𝑦) = √ +√
4𝜋𝜖0 (𝑥 − 𝑎)2 + 𝑦2 (𝑥 + 𝑎)2 + 𝑦2
2. En dérivant l’expression précédente selon 𝑥 et selon 𝑦, on obtient les expressions
suivantes :
𝑞
𝐸𝑥 = ×
4𝜋𝜖0
[ ]
(𝑥 − 𝑎) (𝑥 + 𝑎)
√ +√
(𝑥 − 𝑎)2 + 𝑦2 × ((𝑥 − 𝑎)2 + 𝑦2 ) (𝑥 + 𝑎)2 + 𝑦2 × ((𝑥 + 𝑎)2 + 𝑦2 )
138
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2 Exercices
Et :
𝑞
𝐸𝑦 = ×
4𝜋𝜖0
[ ]
𝑦 𝑦
√ +√
(𝑥 − 𝑎)2 + 𝑦2 × ((𝑥 − 𝑎)2 + 𝑦2 ) (𝑥 + 𝑎)2 + 𝑦2 × ((𝑥 + 𝑎)2 + 𝑦2 )
3. Le long de la ligne reliant les deux charges, les champs électriques créés par les deux
charges sont de direction opposée. Au milieu des deux charges, ils sont en outre de
norme identique. En ce point, le champ électrique est nul. C’est le seul endroit de
l’espace où cette condition est vérifiée, comme on peut le constater aisément en étu-
diant le comportement en fonction de 𝑥 et de 𝑦 des expressions de 𝐸𝑥 et 𝐸𝑦 obtenues
à la question précédente.
−−→ −−→
4. On peut écrire 𝐵𝑃 = 𝑟⃗ + 𝑎⃗ et 𝐴𝑃 = 𝑟⃗ − 𝑎. ⃗ Dans ces conditions, on peut écrire
l’expression du potentiel électrostatique sous la forme suivante :
( ) ( )
1 𝑞1 𝑞2 𝑞 1 1
𝑉 (𝑃 ) = + = +
4𝜋𝜖0 𝑑 (𝐴, 𝑃 ) 𝑑 (𝐵, 𝑃 ) 4𝜋𝜖0 ‖⃗𝑟 + 𝑎‖⃗ ‖⃗𝑟 − 𝑎‖
⃗
5. Soit encore :
( )
𝑞 1 1
𝑉 (𝑃 ) = √ +√
4𝜋𝜖0 𝑟2 + 2𝑎.⃗
⃗ 𝑟 + 𝑎2 𝑟2 − 2𝑎.⃗
⃗ 𝑟 + 𝑎2
On peut écrire :
1 1
√ =√
𝑟2 + 𝑎.⃗
⃗ 𝑟 + 𝑎2 𝑟2 (1 + 𝑎.⃗
⃗𝑟
+ 𝑎2
)
𝑟2 𝑟2
2
Lorsque 𝑟 tend vers l’infini, les termes 𝑎.⃗
⃗𝑟
𝑟2
et 𝑎𝑟2 tendent vers zéro. On note que l’on
retrouve à l’infini pour 𝑉 (𝑃 ) la forme du potentiel électrostatique généré par deux
charges de valeur 𝑞 situées à l’origine.
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
139
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 140
Chapitre 4 • Électrostatique
r eθ
er
densité
h linéique
λ
O y
Figure 4.11 – Fil rectiligne selon l’axe 𝑧, portant une charge linéique constante 𝜆. Les
positions dans l’espace sont repérées dans le système de coordonnées cylindriques.
Solution
1. Le système possède une symétrie de révolution autour de l’axe 𝑧 de la figure 4.11.
Il est invariant par une rotation d’angle 𝜃 autour de l’axe 𝑧. Il est également symé-
trique par rapport à tout plan orthogonal à l’axe 𝑧. Le système possède enfin une
invariance par translation selon l’axe 𝑧. Ces symétries et invariances nous indiquent
que le champ électrique est radial, et orthogonal à l’axe 𝑧. Sa norme ne dépend que
de 𝑟.
Les lignes de champ sont les droites orthogonales à l’axe 𝑧. Les surfaces équipoten-
tielles sont les cylindres d’axe 𝑂𝑧.
2. Nous pouvons appliquer le théorème de Gauss en utilisant comme surface d’inté-
gration les surfaces délimitant le cylindre de rayon 𝑟 de la figure 4.11 : la partie
cylindrique, ainsi que les deux disques fermant le cylindre en haut et en bas.
Comme le champ électrique est radial et orthogonal à l’axe 𝑧, l’intégrale ∬ 𝐸.d ⃗ 𝑆⃗
sur le « fond » et sur le « couvercle » du cylindre est nulle. La partie de l’intégrale sur
la partie cylindrique vaut quant à elle 2𝜋𝑟ℎ‖𝐸‖. ⃗ L’intégrale de la charge contenue
dans le volume du cylindre vaut 𝜆ℎ.
Le théorème de Gauss nous permet donc d’écrire : 2𝜋𝑟ℎ‖𝐸‖ ⃗ = 𝜆ℎ , et par
𝜖0
conséquent :
⃗ = 𝜆
‖𝐸‖
2𝜋𝜖0 𝑟
3. En coordonnées cylindriques (voir figure 4.11), le vecteur gradient s’écrit :
−−−→ 𝜕𝑉 1𝑉 𝜕𝑉
grad 𝑉 = 𝑒⃗ + 𝑒⃗ + 𝑒⃗
𝜕𝑟 𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝜃 𝜕𝑧 𝑧
140
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2 Exercices
Dans le cas présent, étant donné les invariances du problème, les composantes selon
𝑒⃗𝜃 et 𝑒⃗𝑧 sont nulles : le potentiel électrostatique ne dépend que de 𝑟, et il est relié à
‖𝐸‖⃗ par :
⃗ =− 𝜕𝑉 d𝑉 𝜆
‖𝐸‖ =− =
𝜕𝑟 d𝑟 2𝜋𝜖0 𝑟
Le potentiel électrostatique peut donc s’écrire :
𝜆
𝑉 =− × ln(𝑟) + 𝑘
2𝜖0
𝑘 étant une constante arbitraire. On notera que dans ce cas précis, on ne peut pas
choisir la constante 𝑘 de manière à ce que le potentiel soit nul à l’infini. Le choix le
plus simple dans ce cas est de prendre 𝑘 = 0.
Solution
On peut utiliser une telle sphère comme surface d’intégration pour calculer le flux
du champ électrique et appliquer le théorème de Gauss.
Quel que soit le rayon de la surface d’intégration, le flux du champ électrique vaut :
⃗ 𝑆⃗ = 4𝜋𝑟2 ‖𝐸‖.
∯ 𝐸.d ⃗
L’intégrale volumique de la charge contenue à l’intérieur de la surface sphérique de
rayon 𝑟 vaut 43 𝜋𝑟3 × 𝜌 si 𝑟 < 𝑅 (surface d’intégration contenue à l’intérieur de la
boule), et 43 𝜋𝑅3 × 𝜌 si 𝑟 ≥ 𝑅 (surface d’intégration à l’extérieur ou à la surface de la
boule).
141
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Chapitre 4 • Électrostatique
En intégrant ces deux expressions par rapport à 𝑟 (rappelons que pour un système
−−−→
à symétrie sphérique, le gradient en coordonnées sphériques se réduit à grad 𝑉 =
𝜕𝑉
𝑒⃗ ), on obtient :
𝜕𝑟 𝑟
2
– potentiel à l’intérieur de la boule : 𝑉 = −𝜌 6𝜖𝑟 + 𝑘1
0
𝑅3 𝜌
– potentiel à l’extérieur de la boule : 𝑉 = 3𝜖0 𝑟
+ 𝑘2
𝑘1 et 𝑘2 sont deux constantes arbitraires. Comme il y a deux constantes à fixer, il
nous faut imposer deux conditions, qui nous permettront d’avoir deux équations à
résoudre :
– on impose que le potentiel électrique vale zéro pour 𝑟 infini. Cette condition est
arbitraire, tout autre choix aurait été valide.
– on impose que le potentiel soit continu.
De l’expression du potentiel à l’extérieur de la boule, on déduit immédiatement que
𝑅3 𝜌
𝑘2 = 0, puisque 𝑉 = 3𝜖 𝑟
tend vers zéro quand 𝑟 tend vers l’infini.
0
0,15
0,2
0,1
0,1
0,05
0 0
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
r/R r/R
142
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2 Exercices
2. Tout comme pour la question précédente, le système est à symétrie sphérique, les
invariances de la distribution de charges permettent de dire que le vecteur champ
électrique 𝐸⃗ ne dépend que de 𝑟, et qu’il est colinéaire au vecteur 𝑒⃗𝑟 . Les lignes de
champ sont les droites passant par l’origine, les surfaces équipotentielles sont toutes
les sphères centrées sur l’origine.
Comme précédemment, on utilise une sphère de rayon 𝑟 comme surface d’intégration
pour l’application du théorème de Gauss.
Quel que soit le rayon de la surface d’intégration, le flux du champ électrique vaut :
⃗ 𝑆⃗ = 4𝜋𝑟2 ‖𝐸‖.
∯ 𝐸.d ⃗
L’intégrale volumique de la charge contenue à l’intérieur de la surface sphérique de
rayon 𝑟 est nulle si 𝑟 < 𝑅 (surface d’intégration contenue à l’intérieur de la boule),
et 4𝜋𝑅2 𝜎 = 43 𝜋𝑅3 × 𝜌 si 𝑟 ≥ 𝑅 (surface d’intégration à l’extérieur ou à la surface de
la boule).
Le théorème de Gauss nous donne enfin l’expression du champ électrique à l’intérieur
3 2
⃗ = 0, et à l’extérieur de la sphère : ‖𝐸‖
de la sphère : ‖𝐸‖ ⃗ = 𝑅 𝜌 = 𝑅 𝜎.
3𝜖 𝑟2 𝜖 𝑟2 0 0
La figure 4.13 représente l’allure des champs et potentiels pour cette configuration.
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
On notera que dans ce cas, le champ est discontinu en 𝑟 = 𝑅. Ceci est lié à la présence
d’une densité de charge surfacique.
143
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Chapitre 4 • Électrostatique
V E
1 s /e 0 1 s R/e 0
0,8 0,8
0,6 0,6
0,4 0,4
0,2 0,2
0 0
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
r/R r/R
1. On commence par considérer une seule armature (figure 4.14). Elle est plane et
porte une charge surfacique 𝜎. Elle est supposée de dimension infinie. En exploi-
tant les symétries et invariances de ce système, déterminer la direction et le sens
du champ électrique.
2. En choisissant une surface de Gauss adéquate, donner la norme du champ
électrique.
3. On s’intéresse maintenant au condensateur complet, constitué des deux armatures
en regard. Caractériser le champ électrique (direction, norme. . . ) régnant entre les
deux plaques du dispositif de la figure 4.15. On suppose que les plaques sont de
dimension infinie.
4. Établir la relation entre la différence de potentiel régnant entre les deux armatures
du condensateur et la charge portée par celles-ci.
5. Donner l’expression de la capacité du condensateur en fonction de la surface 𝑆
des armatures et de la distance 𝑑 qui les sépare.
6. Application pratique : on souhaite fabriquer un condensateur de 1 nF à l’aide de
deux plaques métalliques conductrices planes, situées à 0,1 mm l’une de l’autre.
Quelle est la surface de plaque nécessaire ?
7. Quelle est la charge emmagasinée dans le condensateur, en supposant que la dif-
férence de potentiel entre les armatures est de 100 V ? Quelle est dans les mêmes
conditions la norme de la force électrostatique exercée l’une sur l’autre par les
deux plaques ?
144
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2 Exercices
E(−y)
E(y)
O
y
Figure 4.14 – Surface plane portant une charge surfacique, constituant une armature
de condensateur.
charge +q
charge −q
z E
O
y
x
.
Solution
1. Le système est invariant par translation selon les axes 𝑧 et 𝑥. Par conséquent, le champ
électrique ne dépend que de la coordonnée 𝑦. Le système est également invariant par
symétrie par rapport à n’importe quel plan orthogonal au plan de l’armature, ce qui
indique que le champ électrique est lui aussi orthogonal au plan de l’armature. Enfin,
le système est invariant par symétrie par rapport au plan de l’armature, ce qui indique
⃗
que 𝐸(𝑦) ⃗
= 𝐸(−𝑦).
145
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Chapitre 4 • Électrostatique
𝜎𝜋𝑟2
= 2𝐸(𝑦)𝜋𝑟2
𝜖0
𝜎
d’où l’on déduit que 𝐸(𝑦) = 2𝜖0
.
−−−→
4. En utilisant la relation 𝐸⃗ = −grad 𝑉, on en déduit que la différence de potentiel entre
les deux armatures est donnée par : Δ𝑉 = 𝐸.𝑑 = 𝜖𝜎 × 𝑑.
0
5. Si l’on appelle 𝑞 la charge totale portée par l’une des armatures du condensateur,
et 𝑆 la surface totale du condensateur, la densité surfacique de charge 𝜎 vaut 𝑄
𝑆
. Il
vient donc : Δ𝑉 = 𝑑 × 𝜖 𝑞𝑆 , ce qui s’écrit aussi : 𝑞 = Δ𝑉 𝜖0 𝑆𝑑 . En identifiant cette
0
expression avec la relation définissant la capacité d’un condensateur (𝑞 = 𝐶Δ𝑉 ), on
en déduit que pour un condensateur plan, 𝐶 = 𝜖0 𝑆𝑑 .
146
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2 Exercices
r1
y
r2
x
Solution
1. La système est à symétrie sphérique, le champ est purement radial. En appliquant le
théorème de Gauss sur une surface sphérique dont le rayon 𝑟 est compris entre 𝑟1 et
⃗ = 𝑞 .
𝑟2 , on trouve que la norme du champ électrique vaut ‖𝐸‖ 4𝜋𝜖 𝑟2 0
2. La différence de potentiel entre les deux armatures peut être obtenue en intégrant
𝑞
l’expression du champ entre 𝑟2 et 𝑟1 . On obtient aisément : Δ𝑉 = 4𝜋𝜖 .( 𝑟1 − 𝑟1 ), d’où
0 1 2
𝑟 𝑟
l’on déduit que 𝐶 = 4𝜋𝜖0 𝑟 1−𝑟2 .
2 1
triques, de rayon 𝑟1 et 𝑟2 , et de hauteur ℎ. L’un des cylindres porte une charge positive
𝑞, l’autre une charge −𝑞, l’ensemble étant électriquement neutre (charge totale nulle).
Traiter les mêmes questions que dans le cas du condensateur sphérique :
1. Caractériser le champ électrique et le potentiel.
2. Déterminer la capacité électrostatique du système.
147
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Chapitre 4 • Électrostatique
r1
r2
Solution
1. Le système possède une symétrie cylindrique. Le champ électrique est purement ra-
dial, colinéaire à 𝑒⃗𝑟 (figure 4.17). En appliquant le théorème de Gauss sur une surface
cylindrique dont le rayon 𝑟 est compris entre 𝑟1 et 𝑟2 , on trouve que la norme du champ
électrique vaut ‖𝐸‖ ⃗ = 𝑞 .
2𝜋𝜖 𝑟 0
2. La différence de potentiel entre les deux armatures peut être obtenue en intégrant
𝑟
l’expression du champ entre 𝑟2 et 𝑟1 . On obtient aisément : Δ𝑉 = 2𝜋𝜖𝑞 ℎ .ln( 𝑟2 ), d’où
0 1
2𝜋𝜖0 ℎ
l’on déduit que 𝐶 = 𝑟
ln( 𝑟2 )
.
1
148
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2 Exercices
dr
a
r2
r1
Solution
1. La surface de chaque armature est une équipotentielle, les lignes de champ partent
donc orthogonalement aux armatures. De manière naturelle, pour un angle d’ouver-
ture 𝛼 pas trop élevé, on peut considérer que les lignes de champ sont des arcs de
cercle.
2. Pour les deux éléments de surface constitués du rectangle de largeur d𝑟 situé entre 𝑟
et 𝑟 + d𝑟, et de longueur 𝑙, connectés par les lignes de champ (figure 4.18), on peut
écrire que la charge d𝑞 qu’ils portent vaut :
𝑙𝜖0 d𝑟
d𝑞 = Δ𝑉
𝛼𝑟
En intégrant cette expression entre 𝑟1 et 𝑟2 , on obtient :
( )
𝑙𝜖0 𝑟
𝑞 = Δ𝑉 ln 2
𝛼 𝑟1
𝑙𝜖0
On en déduit la valeur de la capacité : 𝐶 = ln 𝑟2
.
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𝛼 𝑟1
149
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Chapitre 4 • Électrostatique
1. Supposons que le condensateur soit partiellement chargé, avec une charge 𝑞 sur
chacune des armatures. On lui apporte une charge d𝑞. Quel travail faut-il fournir
pour amener la charge d𝑞 depuis l’infini (où le potentiel électrostatique est nul)
jusqu’à une des armatures du condensateur ?
2. En déduire le travail total qu’il a fallu fournir pour passer de l’état où le conden-
sateur est totalement déchargé, jusqu’à l’état où il est chargé avec la charge 𝑄.
Exprimer ce travail en fonction de 𝑄, puis en fonction de 𝑈 .
Solution
1. Pour simplifier le calcul, on va décider qu’une des armatures est au potentiel nul,
l’autre est au potentiel 𝑉 , la différence de potentiel entre les deux armatures est 𝑉 .
Le travail nécessaire pour amener la charge d𝑞 depuis un emplacement où elle est au
potentiel nul jusqu’à l’armature où elle arrive au potentiel 𝑉 vaut 𝑉 d𝑞.
2. Quand le condensateur passe de l’état pour lequel la tension à ses bornes est 𝑉 , sa
charge 𝑞, à l’état pour lequel sa charge est 𝑞 + d𝑞, sa tension 𝑉 + d𝑉 = 𝑉 + d𝑞∕𝐶,
il a fallu fournir le travail 𝑉 d𝑞 = (𝑞∕𝐶)d𝑞. Le travail total, égal à l’énergie stockée
dans le condensateur est donc :
𝑄
𝑞 1
𝑊 = d𝑞 = 𝑄2
∫0 𝐶 2𝐶
Solution
1. La tension est donnée par 𝑉 = 𝑄∕𝐶. Si l’on déplace les armatures l’une par rapport
à l’autre, dans la mesure où elles ne sont pas connectées à une source de tension,
la charge 𝑄 stockée dans les armatures se conserve. Par contre, la capacité varie en
fonction de 𝑑 :
𝑑
𝐶(𝑑) = 𝐶(𝑑0 ) × 0
𝑑
150
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2 Exercices
2. La variation d’énergie constatée entre les différentes distances relatives des armatures
correspond au travail mécanique qu’il a fallu fournir pour les déplacer par rapport à
leur position de départ.
On voit que la mesure de la tension aux bornes du condensateur donne une infor-
mation sur leur position. Si les armatures se déplacent sous l’effet de vibrations de
l’air, la tension varie à la même fréquence que celle avec laquelles les armatures sont
déplacées par l’air.
Solution
151
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Chapitre 4 • Électrostatique
𝑞 𝑞
électrostatique 𝑉12 est 𝑊12 = 𝑞2 𝑉12 = 4𝜋𝜖
1 2
. Les deux expressions 𝑊12 et 𝑊21 sont
0𝑟
égales, on peut prendre comme expression de l’énergie électrostatique :
1
𝑊 = (𝑊 + 𝑊21 )
2 12
Dans cette expression, 𝑉𝑗𝑖 représente le potentiel créé par la charge 𝑞𝑗 au point auquel
se trouve la charge 𝑞𝑖 . Il est à noter que l’on ne prend en compte que l’interaction entre
charges distinctes. L’énergie potentielle d’interaction d’une charge ponctuelle avec
son propre potentiel est infinie et n’a pas de sens physique dans le cadre de la physique
classique.
∑𝑗=𝑛
On peut définir 𝑉𝑖 = 𝑉 , et avec cette définition, on obtient 𝑊 =
𝑗=1,𝑖≠𝑗 𝑗𝑖
1 ∑𝑖=𝑛
2
𝑞𝑉.
𝑖=1 𝑖 𝑖
∑𝑖=𝑛
3. On généralise aisément l’expression 𝑊 = 12 𝑖=1 𝑞𝑖 𝑉𝑖 à une distribution volumique
en remplaçant la somme par une intégrale :
1
𝑊 = 𝜌(⃗𝑟)𝑉 (⃗𝑟)d𝑉
2∭
1
𝑊 = 𝜎(⃗𝑟)𝑉 (⃗𝑟)d𝑆
2∬
3
Pour une charge totale 𝑄 dans la boule, la densité 𝜌 vaut 𝜌 = 𝑄 4𝜋𝑅 3
.
152
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2 Exercices
Solution
153
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Chapitre 4 • Électrostatique
z
a b
y
y x
154
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2 Exercices
Vide
b
a
couche chargée e
en volume
conducteur
Figure 4.20 – Modélisation d’une charge surfacique comme une charge volumique
dans une fine couche d’épaisseur 𝑒, que l’on peut faire tendre vers zéro.
Solution
1. On constate que la distribution de charge est invariante par translation selon l’axe
𝑥 et selon l’axe 𝑦 (figure 4.19), ainsi que par réflexion selon un plan quelconque
orthogonal au plan dans lequel se trouve localisée la charge (plan 𝑧 = 0). Enfin, la
distribution de charge est invariante par réflexion selon le plan 𝑧 = 0.
2. L’invariance par réflexion selon un plan orthogonal nous indique que le champ élec-
trique est parallèle à ce plan. Considérons deux plans de symétrie orthogonaux au
plan 𝑧 = 0, le champ électrique a nécessairement une direction contenue dans les
deux plans. Il ne peut donc avoir une direction que selon l’intersection des deux
plans, c’est-à-dire selon la droite 𝑂𝑧. Cette droite est orthogonale au plan 𝑧 = 0, le
champ électrique est donc orthogonal au plan 𝑧 = 0. L’invariance par translation se-
.
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lon l’axe 𝑥 et selon l’axe 𝑦 nous permet de conclure que la norme du champ électrique
ne dépend pas des coordonnées 𝑥 et 𝑦 du point en lequel on cherche à la déterminer.
La norme du champ électrique dépend par contre a priori de la coordonnée 𝑧.
Enfin, la symétrie de la distribution de charge par réflexion par rapport au plan 𝑧 = 0
⃗
nous indique que 𝐸(−𝑧) ⃗
= −𝐸(𝑧).
3. Une surface fermée sur laquelle il sera particulièrement aisé de calculer l’intégrale
⃗ 𝑆⃗ est un parallépipède 𝑋 dont deux des faces sont parallèles à la surface char-
∯ 𝐸.d
gée et situées en +𝑧 et −𝑧, les quatre autres étant orthogonales à la surface chargée
⃗ 𝑆⃗ vaut : ‖𝐸‖.2𝑎𝑏.
(figure 4.19). Avec les notations de la figure 4.19, l’intégrale ∯ 𝐸.d ⃗
La charge contenue dans le parallépipède 𝑋 vaut : 𝑎𝑏𝜎. Le théorème de Gauss nous
155
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Chapitre 4 • Électrostatique
⃗
donne : ‖𝐸‖.2𝑎𝑏 = 𝑎𝑏𝜎 𝜖1 . On en déduit que la norme du champ électrique vaut
0
⃗ =
‖𝐸‖ 1
𝜎. On constate que la norme du champ électrique ne dépend pas de 𝑧.
2𝜖0
4. Le champ électrique à l’intérieur d’un conducteur est nul.
5. Les symétries du problème sont presque les mêmes qu’à la question 1 de cet exercice.
La seule différence est qu’il n’y a plus de symétrie par rapport au plan 𝑧 = 0 : Pour
𝑧 positif, on est dans le vide, dans lequel le champ n’est a priori pas nul, alors que
pour les 𝑧 négatifs, juste en-dessous de la surface à 𝑧 = 0, on est dans le conducteur,
dans lequel le champ électrique est nécessairement nul.
On peut conclure des symétries de la distribution de charge que le champ électrique
est orthogonal à la surface du conducteur. On peut appliquer le théorème de Gauss
sur la surface parallépipédique de la figure 4.20.
⃗ 𝑆⃗ vaut : ‖𝐸‖.𝑎𝑏.
L’intégrale ∯ 𝐸.d ⃗ La charge contenue dans le parallépipède 𝑋 vaut :
𝑎𝑏𝜎. Le théorème de Gauss nous donne : ‖𝐸‖.𝑎𝑏 ⃗ = 𝑎𝑏𝜎 𝜖1 . On en déduit que la
0
norme du champ électrique vaut ‖𝐸‖ ⃗ = 1 𝜎. On peut noter que le champ électrique
𝜖0
présente une discontinuité au passage de la surface chargée. Cette discontinuité est
liée à l’existence d’une densité de charge surfacique.
6. En exploitant le même raisonnement qu’à la question précédente, on voit que la
charge contenue dans la surface d’intégration vaut 𝑎𝑏𝜌 2𝑒 = 𝑎𝑏 𝜎2 . La norme du champ
électrique à l’interface entre la couche chargée en volume et le vide extérieur vaut
‖𝐸‖⃗ = 𝜎
2𝜖
0
7. La valeur de la charge contenue à l’intérieur de la surface d’intégration ne dépend
pas de 𝑒. En faisant tendre 𝑒 vers zéro, on en déduit que le champ électrique sur la
surface du conducteur vaut 𝜎 𝜖2 . Il est orthogonal à la surface du conducteur.
0
156
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2 Exercices
Solution
1. Selon l’exercice 4.19, le champ électrique juste au-dessus de la surface conductrice
⃗ = 𝜎 . La force est 𝑞 𝐸,
est orthogonal à la surface, et il a pour norme ‖𝐸‖ ⃗ orthogonale
𝜖 0
𝑞𝜎
à la surface, et de norme 𝜖0
.
2. Le champ électrique sur la surface elle-même est orthogonal à la surface, sa norme
⃗ = 𝜎 (voir exercice 4.19, question 7). La force exercée sur une charge 𝑞
est ‖𝐸‖ 2𝜖0
posée sur la surface du conducteur est orthogonale à la surface du conducteur. Elle a
pour expression 𝐹⃗ = 𝑞 𝐸,
⃗ et a donc pour norme : 𝑞𝜎 .
2𝜖 0
3. Considérons un élément de surface d𝑆, il porte la charge d𝑞 = 𝜎d𝑆. D’après la
𝜎2
question précédente, la force exercée sur cette charge d𝑞 est d𝑆 2𝜖 .
0
𝜎 2
4. La force exercée sur un élément de surface d𝑆 portant la charge d𝑞 = 𝜎d𝑆 est d𝑆 2𝜖 .
0
𝜎2
La pression électrostatique a donc pour expression 𝑃𝑒 = 2𝜖0
.
a d
+V 0V
.
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Les deux plaques sont plongées dans l’air, et soumises à une différence de potentiel
𝑉 . Lorsqu’une particule ionisante (particule chargée de haute énergie, produite par
la désintégration d’un noyau radioactif, ou provenant du rayonnement cosmique) tra-
verse l’air, elle ionise les molécules de gaz sur son passage. Typiquement, le passage
d’une particule ionisante donne lieu à la création de 200 paires électron-ion dans l’air,
par centimètre d’air traversé. Ces charges dérivent sous l’effet du champ électrique
régnant entre les deux plaques et sont collectées sur la plaque dont le potentiel est
157
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 158
Chapitre 4 • Électrostatique
le plus faible pour les charges positives, et sur la plaque dont le potentiel est le plus
élevé pour les charges négatives.
1. Quelle est l’expression du champ électrique entre les deux plaques ?
2. Quelle est la force électrostatique s’exerçant sur les charges positives et négatives ?
3. Supposons qu’une particule ionisante suive une trajectoire parallèle aux deux
plaques, à une distance 𝑎 de la plaque de gauche. Quel est le travail des forces
électrostatiques sur les charges positives, entre leur point d’apparition au passage
de la particule ionisante, et leur collecte sur la plaque de gauche ? Même question
pour les charges négatives et la plaque de droite. Quel est le travail total ?
4. Quelle est la source d’énergie permettant aux charges de « fournir » un travail ?
Solution
158
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Chapitre 5
Mécanique du point
1 Rappels de cours
Un point matériel est un solide de dimensions négligeables, pour lequel on peut négliger
les effets dûs à la rotation.
Le mouvement d’un point matériel est caractérisé par sa position en fonction du
temps, sa vitesse et son accélération. La vitesse et l’accélération sont liées à la position
en fonction du temps :
d⃗𝑟
𝑣⃗ =
d𝑡
d𝑣⃗ d2 𝑟⃗
𝑎⃗ = = 2
d𝑡 d𝑡
d𝑥 d𝑦 d𝑧
𝑣⃗ = 𝑒⃗𝑥 + 𝑒⃗𝑦 + 𝑒⃗𝑧 (5.1)
d𝑡 d𝑡 d𝑡
ez
.
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ex
ey
159
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d𝑣⃗ d2 𝑟⃗
L’accélération 𝑎⃗ = d𝑡
= d𝑡2
. On peut écrire :
d2 𝑥 d2 𝑦 d2 𝑧
𝑒
⃗𝑥 +𝑎⃗ = 𝑒
⃗𝑦 + 𝑒⃗ (5.2)
d𝑡2 d𝑡2 d𝑡2 𝑧
– Coordonnées cylindriques. La position d’un point est repérée par :
– sa distance 𝜌 à un axe fixe.
– l’angle 𝜗 que fait la projection du vecteur 𝜌⃗ dans un plan orthogonal de référence
à l’axe fixe avec une direction choisie comme origine.
– 𝑧, la distance entre le plan de référence et le point défini par 𝜌.
⃗
On peut écrire (voir figure 5.2) : 𝑟⃗ = 𝜌𝑒⃗𝜌 + 𝑧𝑒⃗𝑧 .
z eθ
er ρ
eρ
ez
θ
On notera que :
d𝑒⃗𝜌 d𝜗
= 𝑒⃗ (5.3)
d𝑡 d𝑡 𝜗
et
d𝑒⃗𝜗 d𝜗
= − 𝑒⃗𝑟 (5.4)
d𝑡 d𝑡
d⃗𝑟
Le vecteur vitesse d𝑡
s’écrit :
d⃗𝑟 d𝜌 d𝜗 d𝑧
= 𝑒⃗ + 𝑟 𝑒⃗𝜗 + 𝑒⃗𝑧 (5.5)
d𝑡 d𝑡 𝜌 d𝑡 d𝑡
Le vecteur accélération s’écrit :
( 2 ( )2 ) ( )
d2 𝑟⃗ d𝜌 d𝜗 d𝜌 d𝜗 d2 𝜗 d2 𝑧
= − 𝑟 𝑒
⃗𝜌 + 2 + 𝜌 𝑒
⃗𝜗 + 𝑒⃗ (5.6)
d𝑡2 d𝑡2 d𝑡 d𝑡 d𝑡 d𝑡2 d𝑡2 𝑧
160
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1 Rappels de cours
eϕ
P
ez
.
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ϕ ey
ex
eθ
161
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On passe des coordonnées sphériques aux coordonnées cartésiennes par les formules
suivantes :
– 𝑥 = 𝑟 sin 𝜗 cos 𝜑
– 𝑦 = 𝑟 sin 𝜗 sin 𝜑
– 𝑧 = 𝑟 cos 𝜗
On passe des coordonnées cartésiennes aux coordonnées sphériques par les formules
suivantes :
√
– 𝑟 = 𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2
( )
– 𝜗 = arccos 𝑧𝑟
𝑥
– Si 𝑦 ≥ 0 : 𝜑 = arccos √
𝑥2 +𝑦2
𝑥
– Si 𝑦 < 0 : 𝜑 = 2𝜋 − arccos √
𝑥2 +𝑦2
162
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1 Rappels de cours
Un référentiel est un ensemble de points ou de directions que l’on considère comme fixe
dans l’espace, et que l’on utilise pour repérer et mesurer les déplacements d’un objet.
Il ne faut pas confondre système de coordonnées et référentiels. Un système de co-
ordonnées est un objet mathématique qui permet de définir les positions au sein d’un
référentiel.
Pour prendre un exemple, considérons le référentiel héliocentrique. Il est construit en
considérant comme point fixe (origine) le centre du Soleil, et en considérant comme fixes
les directions d’étoiles lointaines. À partir de ces objets mathématiques, il est possible
de décrire les positions et mouvements des objets dans ce référentiel en coordonnées
cartésiennes, cylindriques, sphériques. . . Pour décrire par exemple les positions en co-
ordonnées sphériques, on peut utiliser le centre du Soleil comme origine, et deux des
directions d’étoiles considérées comme fixes pour définir un plan de référence.
est nulle, se déplace à vitesse constante ou reste au repos. On notera que le repos n’est en
fin de compte qu’un cas particulier de déplacement à vitesse constante (en l’occurrence,
nulle).
Deux référentiels galiléens sont en translation à vitesse constante l’un par rapport à
l’autre.
En pratique, il n’est pas possible de construire des systèmes réels pour lesquels
les forces appliquées sont nulles, mais on peut en construire sur lesquels la somme
vectorielle des forces appliquées est nulle.
163
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On définit tout d’abord la quantité de mouvement 𝑝⃗ = 𝑚𝑣⃗ pour un point matériel. Pour un
∑𝑖=𝑛
ensemble de points matériels, la quantité de mouvement est donnée par 𝑝⃗ = 𝑖=0 𝑚𝑖 𝑣⃗𝑖 .
La deuxième loi de Newton est : dans un référentiel galiléen
d𝑝⃗ ∑
= 𝐹𝑖 = 𝑚𝑎⃗ (5.9)
d𝑡
si la masse est constante.
La dérivée par rapport au temps de la quantité de mouvement d’un point matériel est
égale à la somme des forces qui s’appliquent sur le point matériel.
Si on utilise un référentiel non galiléen, il faut prendre en compte les forces d’inertie
d’entraînement et les forces de Coriolis, qui sont des pseudo-forces.
Pour un système de points matériels, la deuxième loi de Newton s’écrit :
∑
d𝑝⃗𝐺 d 𝑚𝑖 𝑣⃗𝑖 ∑ ∑
= = 𝐹𝑖 = 𝑚𝑎⃗𝐺 (5.10)
d𝑡 d𝑡
si la masse est constante.
La dérivée par rapport au temps de la quantité de mouvement du barycentre du sys-
tème de points matériel est égale à la somme des forces appliquées à l’ensemble des
points matériels.
Dans un référentiel galiléen, la quantité de mouvement d’un système de points
matériels isolés est constante.
La deuxième loi de Newton est souvent appelée principe fondamental de la dyna-
mique ou loi de la quantité de mouvement ; son application permet de déterminer la
trajectoire d’un point matériel connaissant les forces qui y sont appliquées.
Si un point 𝐴 exerce une force 𝐹⃗ sur un point 𝐵, le point 𝐵 exerce sur le point 𝐴 une
force −𝐹⃗ . En outre, les deux forces sont colinéaires à la droite reliant les points 𝐴 et 𝐵.
164
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1 Rappels de cours
Une force conservative est une force que l’on peut décrire comme étant la dérivée
d’une fonction potentiel. Le potentiel ne dépend que de la position. La relation entre
une force conservative et son potentiel est :
( )
−−−→ 𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝐹⃗ = −grad 𝑉 = − 𝑒⃗𝑥 + 𝑒⃗𝑦 + 𝑒⃗𝑧 (5.11)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
en coordonnées cartésiennes.
L’énergie mécanique d’un système est la somme de l’énergie cinétique de l’ensemble
des points matériels constituant le système, et de l’énergie potentielle de chacun des
points matériels :
𝑖=𝑁
∑
𝐸𝑀 = 𝐸𝑐,𝑖 + 𝐸𝑝,𝑖 (5.12)
𝑖=1
Lorsque toutes les forces qui s’exercent sur le système et entre les points matériels
du système sont conservatives, l’énergie mécanique est constante.
d𝑊 = 𝐹⃗ d⃗𝑟 (5.13)
𝑊 = 𝛿𝑊 = 𝐹⃗ d⃗𝑟 (5.14)
∫ ∫
Dans le cas particulier d’une force 𝐹⃗ constante, le travail qu’effectue cette force quand
son point d’application se déplace d’un point 𝐴 à un point 𝐵 est :
𝐵
−−→
𝑊 = 𝐹⃗ .d⃗𝑟 = 𝐹⃗ .𝐴𝐵
∫𝐴
La puissance est la dérivée du travail par rapport au temps :
.
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d𝑊 d⃗𝑟
𝑃 = = 𝐹⃗ . = 𝐹⃗ .𝑣⃗ (5.15)
d𝑡 d𝑡
Le travail effectué lors d’un déplacement quelconque peut alors s’écrire :
𝑊 = 𝑃 d𝑡 = 𝐹⃗ .𝑣d𝑡
⃗
∫ ∫
Les forces conservatives mentionnées au paragraphe précédent, possèdent une pro-
priété importante : le travail qu’elles effectuent lorsque leur point d’application se
déplace entre 𝐴 et 𝐵 ne dépend pas du chemin suivi, mais uniquement des positions
de départ (𝐴) et d’arrivée (𝐵).
165
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2 Exercices
2.1 Mesure de l’accélération d’un train
Un train est arrêté dans une gare. La longueur du train et la longueur du quai sont
égales. On mesure le temps 𝑇 qui sépare le départ du train du passage de son arrière à
l’extrémité avant du quai (voir figure 5.4). On suppose que le train est en mouvement
uniformément accéléré, avec une accélération 𝑎. ⃗ On étudie le mouvement du train
dans le référentiel de la gare, supposé être galiléen.
Solution
166
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2 Exercices
𝑙 2𝑑
2. Connaissant 𝑙 et 𝑇 , on en déduit 𝑎 = 𝑇2
. La vitesse à cet instant est 𝑣 = 𝑎𝑇 = 𝑇
−2
3. Application numérique : 𝑎 = 0, 33 ms . Pour 𝑇 = 30 secondes, la vitesse du train
vaut 𝑣 = 10 m ⋅ s−1 = 36 𝑘𝑚 ⋅ ℎ−1 .
2.2 Centrifugeuse
On considère le dispositif de la figure 5.5, constitué d’un bras pouvant tourner autour
d’un axe. La vitesse de rotation de l’axe est 𝜔, la nacelle est située à une distance 𝑟𝑁
du centre de rotation. Elle a une masse 𝑚𝑁 . De l’autre côté de l’axe de rotation, se
trouve un contrepoids, de masse 𝑚𝐶 , et situé à une distance 𝑟𝐶 du centre de rotation.
Nacelle
Contrepoids
Axe de rotation
Solution
1. Le référentiel lié à la nacelle n’est pas galiléen. Il faut donc tenir compte des forces
d’inertie d’entraînement.
Les forces s’appliquant sur la nacelle sont donc :
– Son poids 𝑚𝑔.
⃗
– La composante verticale de la réaction du bras de la centrifugeuse. Comme la
nacelle ne se déplace pas dans la direction verticale, le poids de la nacelle et la
167
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168
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2 Exercices
Solution
𝑡=𝑇 ( ) ( )
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169
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– 𝜗 = 2𝜋𝑡
– 𝑟 = 𝑎 × 2𝜋𝑡
– 𝑧 = 0.
1. Donner l’expression de la vitesse en fonction du temps, en coordonnées carté-
siennes et en coordonnées cylindriques.
2. Donner l’expression de l’accélération en fonction du temps, en coordonnées
cartésiennes et en coordonnées cylindriques.
3. Une force de frottement dont l’expression est −𝑐 𝑣⃗ s’exerce sur le point maté-
riel, 𝑐 étant une constante. Donner l’expression du travail effectué par la force
de frottement en fonction du temps.
4. Donner l’expression de la distance parcourue en fonction du temps.
Solution
En cartésiennes :
d2 𝑟⃗ [ ]
= 8𝜋 2 𝑎 (−𝜋𝑡 cos(2𝜋𝑡) − sin(2𝜋𝑡)) 𝑒⃗𝑥 + (cos(2𝜋𝑡) − 𝜋𝑡 sin(2𝜋𝑡)) 𝑒⃗𝑦
d𝑡 2
170
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2 Exercices
Pour 𝑡 = 0, cette fonction vaut zéro, et par conséquent la distance parcourue sur la
spirale au bout du temps 𝑇 vaut :
( √ )
⎡ √ | √ 2 + 1|| ⎤
⎢ 𝑇 4𝜋𝑇 2 + 1 ln |−2 𝜋𝑇 + 4𝜋𝑇
| | ⎥
2𝑎𝜋 ⎢ − √ ⎥
⎢ 2 4 𝜋 ⎥
⎣ ⎦
1. Quel est le travail qu’il faut fournir pour passer de l’allongement Δ𝑙0 à l’allonge-
ment Δ𝑙1 ?
2. Que peut-on en conclure quant à la nature de la force exercée par un ressort ?
3. En déduire la définition d’un potentiel à partir duquel on peut calculer la force
exercée par le ressort en fonction de son allongement, selon la formule générale
−−−→
𝐹⃗ = −grad 𝑉, qui dans le cas présent d’un système à une seule dimension se
réduit à : 𝐹 = − d𝑉
d𝑙
.
1. On peut l’obtenir aisément à l’aide d’un calculateur formel, ou dans une table de primitives. La
démonstration directe demande plusieurs substitutions et intégrations par parties.
171
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Solution
1. Le travail à fournir est égal au signe près au travail effectué par la force produite par
le ressort. Si on appelle 𝑙0 la longueur du ressort à vide, on a 𝐹⃗ = −𝑘(𝑙 − 𝑙0 )𝑒⃗𝑥 =
−𝑘Δ𝑙𝑒⃗𝑥 , 𝑒⃗𝑥 étant un vecteur unitaire de l’axe le long duquel le ressort est étiré. Consi-
dérons un allongement infinitésimal de d𝑙 du ressort à partir de la situation dans
laquelle il possède la longueur 𝑙, on peut écrire :
car d𝑙⃗ = d𝑙𝑒⃗𝑥 . En intégrant cette expression entre deux valeurs d’allongement Δ𝑙0 et
Δ𝑙1 , on obtient : 𝑊 (Δ𝑙0 , Δ𝑙1 ) = 𝑘2 (Δ𝑙12 − Δ𝑙02 )
2. On constate que le travail fourni ne dépend que des points d’arrivée et de départ : la
force exercée par un ressort est conservative.
3. On peut en déduire que l’on peut trouver une fonction 𝑉 de l’espace (qui se réduit en
l’occurrence à un espace à une seule dimension, repéré par l’allongement du ressort),
telle que 𝐹 = − d𝑉d𝑙
. La fonction en question est pour un ressort de raideur 𝑘 : 𝑉 =
2
(𝑙−𝑙0 ) 2
𝑘 2 + 𝑐 = (Δ𝑙) 2
, où Δ𝑙 est l’allongement du ressort et 𝑐 une constante arbitraire,
que l’on peut par exemple choisir de prendre égale à zéro.
k1 k2 k1
k2
172
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2 Exercices
Solution
173
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Panier
hp
hB
xj xP
Solution
1. Après qu’il a été lancé, la seule force appliquée au ballon est son poids, qui est
constant. Le mouvement du ballon est donc un mouvement dont le vecteur accé-
lération est constant. Si l’on décompose le mouvement du ballon sur les axes 𝑥 et
𝑦:
– le mouvement selon l’axe 𝑥 (horizontal) est uniforme, à vitesse horizontale
constante.
– le mouvement selon l’axe 𝑦 (vertical) est uniformément ralenti puis uniformément
accéléré.
2
2. On peut écrire : 𝑥 = 𝑥𝐽 + 𝑣0 cos(𝛼)𝑡 et 𝑦 = ℎ𝐵 + 𝑣0 sin(𝛼)𝑡 − 𝑔 𝑡2
174
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2 Exercices
𝑙
3. Le ballon atteint l’abscisse du panier au bout d’un temps 𝑇 = 𝑣 cos 𝛼
, 𝑙 étant la
0
différence 𝑥𝑃 − 𝑥𝐽 entre l’abscisse du panier et celle du point de départ du ballon.
Pour que le ballon rentre dans le panier, il faut qu’au temps 𝑇 , 𝑦 = ℎ𝑃 . Ceci s’écrit :
𝑙 sin 𝛼 𝑙2
ℎ 𝑃 = ℎ𝐵 + −𝑔 2
cos 𝛼 2𝑣0 cos2 𝛼
On introduit ℎ = ℎ𝑃 − ℎ𝐵 , et on a :
√
𝑙 1 − cos2 𝛼 𝑙2
ℎ= −𝑔 2
cos 𝛼 2𝑣0 cos2 𝛼
On peut ensuite transformer cette équation en une équation bicarrée en cos 𝛼 :
( ) ( )2
ℎ𝑔 𝑔𝑙 2
(ℎ2 + 𝑙2 ) cos4 𝛼 + 𝑙2 cos2 𝛼 −1 + =0
𝑣20 2𝑣20
( )2 ( ) ( 𝑔𝑙2 )2
Le discriminant Δ vaut 𝑙4 𝑔ℎ 𝑣 2 − 1 − ℎ 2
+ 𝑙 2
𝑣2
.
0 0
Si le discriminant est négatif, le panier ne peut être atteint. S’il est positif, il
existe deux valeurs d’angle possible. S’il est nul, une seule valeur d’angle permet
d’atteindre le panier.
4. Application numérique :
ℎ = ℎ𝑃 − ℎ𝐵 = 3, 05 − 2, 4 = 0, 65 m.
Il y a deux solutions possibles : 𝛼 = 34, 9◦ et 𝛼 = 65, 5◦ .
l0
.
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F = −kxex
P = mg
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1. On suppose tout d’abord qu’il n’y a pas de frottements. Établir l’équation diffé-
rentielle régissant le mouvement du système, puis la résoudre. On prendra comme
conditions initiales :
– 𝑣⃗ = 0⃗
– 𝑥 = 𝑙0 + 𝑚𝑔 𝑘
+ 𝑥0 , où 𝑙0 est la longueur à vide du ressort. 𝑚𝑔
𝑘
est l’allongement
induit par le poids de la masse 𝑚.
2. Tracer le portrait de phase du système et le commenter.
3. Que vaut l’énergie mécanique du système ?
4. On suppose maintenant qu’existe une force de frottement. Son expression est :
𝐹⃗ = −𝑓 𝑣.
⃗ Établir l’équation différentielle régissant le mouvement du système.
5. Résoudre cette équation différentielle, avec les mêmes conditions initiales que
précédemment.
Solution
d2 (𝑥 − 𝑥𝑒𝑞 ) 𝑘
+ (𝑥 − 𝑥𝑒𝑞 ) = 0
d𝑡2 𝑚
En changeant de variable : 𝑋 = 𝑥 − 𝑥𝑒𝑞 , on obtient l’équation :
d2 𝑋 𝑘
+ 𝑋=0
d𝑡2 𝑚
Les solutions de cette équation sont de la forme :
𝑋 = 𝐴 cos(𝜔0 𝑡 − 𝜑)
√
𝑘
avec 𝜔0 = 𝑚
.
176
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2 Exercices
(( ) )2
d𝑋
d𝑋 d𝑡
Si 𝑋 = 𝐴 cos(𝜔0 𝑡 − 𝜑), d𝑡
= −𝐴𝜔0 sin(𝜔0 𝑡 − 𝜑). On note que 𝐴𝜔0
+
( )2
𝑋
𝐴
= 1. On reconnaît là l’équation d’une ellipse dans le portrait de phase. Les
trajectoires du système sont fermées : le mouvement du système est périodique.
3. Le système est soumis uniquement à des forces conservatives : l’énergie mécanique
est constante. On peut prendre comme origine pour le calcul de l’énergie potentielle
la position d’équilibre du pendule au repos.
Dans ces conditions, l’énergie mécanique est égale à la somme des énergies poten-
tielles à 𝑡 = 0. En effet, l’énergie cinétique est nulle, la vitesse de la masse étant nulle
à 𝑡 = 0.
Il y a deux contributions à prendre en compte pour le calcul de l’énergie potentielle :
– l’énergie potentielle gravitationnelle. Elle a pour expression 𝑚𝑔𝑥0 ,
– l’énergie potentielle élastique stockée dans le ressort. Elle a pour expression 12 𝑘𝑥20 ,
d2 𝑋 d𝑋
+𝜆 + 𝜔20 𝑋 = 0
d𝑡2 d𝑡
avec 𝜆 = 𝑚𝑓 et 𝜔20 = 𝑚𝑘 .
Pour résoudre cette équation, qui est une équation différentielle linéaire du second
ordre à coefficients constants, on cherche une solution sous la forme suivante :
𝑋 = 𝐴𝑒𝑟𝑡
Dans cette expression, 𝑟 est un nombre complexe à déterminer. Si l’on substitue 𝐴𝑒𝑟𝑡
à 𝑋 dans l’équation différentielle, on trouve que 𝑟 est solution de l’équation suivante,
.
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177
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 178
Comme 𝜆 est positif ainsi que 4𝜔20 , 𝑟1 et 𝑟2 sont toutes deux négatives. La solu-
tion de l’équation différentielle est une somme de deux fonctions exponentielles :
𝑋(𝑡) = 𝐴1 𝑒𝑟1 𝑡 + 𝐴2 𝑒𝑟2 𝑡 . Les coefficients 𝐴1 et 𝐴2 sont déterminés à partir des
conditions initiales. Il faut deux conditions, qui peuvent être la position 𝑋 à deux
instants qui peuvent être différents, une position et une vitesse, ou deux vitesses.
Comme les deux racines de l’équation caractéristique sont négatives, 𝑋 tend vers
0 quand le temps 𝑡 tend vers l’infini.
Le comportement du système est dit apériodique.
– Δ = 0. Dans ce cas, il y a une seule racine double. Elle vaut 𝑟 = − 𝜆2 . La solution
du système se met sous la forme : 𝑋(𝑡) = (𝐴𝑡 + 𝐵)𝑒𝑟𝑡 . Les constantes 𝐴 et 𝐵 se
déterminent à partir des conditions initiales.
Le comportement du système est dit critique.
√
−𝜆 + 𝑖 − Δ
– Δ < 0. Il y a deux solutions complexes, qui s’écrivent 𝑟1 = 2
et 𝑟2 =
√
−𝜆 − 𝑖 − Δ
2
.
La solution de l’équation différentielle s’écrit : 𝑋 = 𝐴1 𝑒𝑟1 𝑡 + 𝐴2 𝑒𝑟2 𝑡 .
On peut aussi écrire cette expression sous la forme :
𝜆𝑡
𝑋(𝑡) = 𝑒− 2 [𝛼 cos(Ω𝑡) + 𝛽 sin(Ω𝑡)]
√
−Δ
avec Ω = 2
. 𝛼 et 𝛽 sont des constantes à déterminer à partir des conditions
𝜆𝑡
initiales. Le facteur 𝛼 cos(Ω𝑡) + 𝛽 sin(Ω𝑡) est oscillant, et le facteur 𝑒− 2 montre
clairement que la solution est amortie.
La solution se présente sous la forme d’une fonction oscillante amortie, le régime
est pseudo-périodique.
178
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2 Exercices
z Poussée d’Archimède
Hauteur immergée
Poids mg
Solution
𝜋𝑏2 𝜌𝑔Δ𝑧.
On en déduit l’équation différentielle suivante :
d2 Δ𝑧
𝑚 = 𝜋𝑏2 𝜌𝑔Δ𝑧
d𝑡2
√
𝜋𝑏2 𝜌𝑔
Elle a pour solution 𝑋 = 𝐴 sin(𝜔0 𝑡 − 𝜑), avec 𝜔0 = 𝑚
, et 𝑋 = Δ𝑧.
2. Les constantes 𝐴 et 𝜑 peuvent être déterminées à partir des conditions initiales.
Comme on a choisi pour origine la position pour laquelle poids et poussée d’Archi-
mède sont égaux, à 𝑡 = 0 le solide est à 𝑧 = 0, c’est-à-dire 𝑋 = 0, et animé d’une
vitesse d𝑋
d𝑡
= 𝑣0 .
179
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On en déduit : 𝐴 sin(𝜑) = 0, et donc soit 𝐴 soit 𝜑 est nul. 𝐴 ne peut être nul que
si l’amplitude des oscillations est nulle, ce qui n’est pas le cas puisque la vitesse du
solide n’est pas nulle à 𝑡 = 0. La seule solution est donc 𝜑 = 0.
Par ailleurs, l’information sur la vitesse du solide nous permet d’écrire que 𝑣0 =
𝑣
𝐴𝜔0 cos(0), d’où l’on tire que 𝐴 = 𝜔0 .
0
y
k1 k2 k1
m m
Support
1. En faisant le bilan des forces s’appliquant sur chacune des masses, et en prenant
comme origine pour décrire le mouvement de chacune d’elle sa position d’équi-
libre, déterminer les équations différentielles régissant le mouvement de chacune
d’elles.
2. En effectuant les changements de variables appropriés, donner la forme des
solutions.
Solution
1. Selon l’axe 𝑦, chacune des deux masses est soumise à son poids et à la réaction du
support. Il n’y pas de mouvement selon l’axe 𝑦, la somme de ces deux forces est nulle.
Selon l’axe 𝑥, chacune des deux masses est soumise à la somme des forces exercées
par les deux ressorts auxquels elle est attachée.
2. En prenant comme origine la position d’équilibre de chacune des deux masses, on
peut écrire, pour la masse 1 :
d2 𝑥1 𝑘1 + 𝑘2 𝑘
+ 𝑥1 (𝑡) − 2 𝑥2 (𝑡) = 0
d𝑡 2 𝑚 𝑚
180
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2 Exercices
et pour la masse 2 :
d2 𝑥2 𝑘1 + 𝑘2 𝑘2
+ 𝑥2 (𝑡) − 𝑥 (𝑡) = 0
d𝑡2 𝑚 𝑚 1
d2 𝑥1 d2 𝑥2 𝑘1 𝑘
+ 2 + 𝑥1 (𝑡) + 1 𝑥2 (𝑡) = 0
d𝑡 2 d𝑡 𝑚 𝑚
d2 𝑋 𝑘1
En définissant 𝑋 = 𝑥1 (𝑡) + 𝑥2 (𝑡), cette équation s’écrit : d𝑡2
+ 𝑚
𝑋 = 0.
d2 𝑥1
Si l’on fait la différence des deux équations différentielles de départ, on obtient d𝑡2
−
d2 𝑥2 𝑘1 + 2𝑘2 𝑘1 + 2𝑘2
d𝑡2
+ 𝑚
𝑥1 (𝑡) − 𝑚
𝑥2 (𝑡) = 0.
d2 𝑌 𝑘1 + 2𝑘2
En prenant 𝑌 = 𝑥2 − 𝑥1 , on obtient d𝑡2
+ 𝑚
𝑌 (𝑡) = 0.
Les solutions des deux équations différentielles en 𝑋 et en 𝑌 sont des fonctions si-
nusoïdales,
√ de fréquences et d’amplitudes
√ différentes. La pulsation propre de 𝑋 est
𝑘1 𝑘1 + 2𝑘2
égale à 𝑚
, celle de 𝑌 vaut 𝑚
. De ce fait, les positions 𝑥1 (𝑡) et 𝑥2 (𝑡) de
chacune des deux masses peuvent s’écrire comme la somme de fonctions sinus de
fréquence et d’amplitude différente.
𝑋 +𝑌 𝑋 −𝑌
En effet, 𝑥1 (𝑡) = 2
, et 𝑥2 (𝑡) = 2
.
.
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m1
m1g
m2
z m2g
Solution
d 2 𝑧1 𝑚 − 𝑚2
=𝑔 1
d𝑡 2 𝑚1 + 𝑚2
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2 Exercices
183
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Solution
1. La bulle est soumise à son poids, dirigé vers le bas, et à la poussée d’Archimède,
dirigée vers le haut.
La masse du gaz contenu dans la bulle est 𝑚𝑔𝑎𝑧 = 𝜌𝑔 × 43 𝜋𝑟3 , le poids correspondant
est 𝑔𝜌𝑔 × 43 𝜋𝑟3 .
La poussée d’Archimède vaut 𝑔𝜌𝑙 × 43 𝜋𝑟3 .
Le principe fondamental de la dynamique conduit à :
4 3 4 d2 𝑧
𝜋𝑟 𝑔(𝜌𝑙 − 𝜌𝑔 ) = 𝜌𝑔 × 𝜋𝑟3 2
3 3 d𝑡
𝑧 étant orienté vers le haut.
2
Cette expression se simplifie en : 𝑔(𝜌𝑙 − 𝜌𝑔 ) = 𝜌𝑔 dd𝑡2𝑧
Le mouvement de la bulle est un mouvement uniformément accéléré vers le haut,
dans la mesure ou 𝜌𝑙 − 𝜌𝑔 est positif.
2. En prenant l’origine de l’axe 𝑧 à la surface du liquide, et en gardant l’axe 𝑧 orienté
vers le haut, la pression au sein du liquide est proportionnelle à la profondeur : 𝑃 =
𝑃 (0) − 𝜌𝑙 𝑔𝑧. Soit 𝑟0 le rayon de la bulle lorsqu’elle parvient à la surface du liquide,
et se trouve alors à la pression atmosphérique 𝑃 (0).
Comme le gaz enfermé dans la bulle est un gaz parfait à température constante, on
peut écrire 𝑃 (𝑧)𝑉 (𝑧) = (𝑃 (0) − 𝜌𝑙 𝑔𝑧)𝑉 (𝑧) = 𝑃 (0)𝑉 (0). On en tire 𝑉 (𝑧) = 𝑃𝑃(0)
(0)𝑉 (0)
− 𝜌 𝑔𝑧
.
𝑙
184
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2 Exercices
F = −λ v
mg
z
Solution
1. La bille est soumise à son poids, à la poussée d’Archimède, et aux forces de frotte-
ment. On peut écrire pour le poids : 𝑃 = 𝑚𝑔 = 𝑔 43 𝜋𝑟3 𝜌𝑠 , pour la poussée d’Archimède
𝐹𝐴 = − 43 𝜋𝑟3 𝑔𝜌𝑙 , et pour la force de frottement 𝐹𝑓 = −𝜆 d𝑧
d𝑡
.
Le principe fondamental de la dynamique, appliqué en projection sur l’axe 𝑧, conduit
.
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à:
4 3 d2 𝑧 4 4 d𝑧
𝜋𝑟 𝜌𝑠 2 = 𝑔 𝜋𝑟3 𝜌𝑠 − 𝜋𝑟3 𝑔𝜌𝑙 − 𝜆
3 d𝑡 3 3 d𝑡
soit
(( )
d2 𝑧 𝜌𝑙 3 d𝑧
= 𝑔 1 − − 𝜆
d𝑡2 𝜌𝑠 4𝜋𝑟3 𝜌𝑠 d𝑡
2. En effectuant le changement de variable 𝑦 = d𝑧d𝑡
, on voit que cette équation est une
équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients constants, avec un
second membre non nul.
185
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 186
Solution
1. Le référentiel attaché au train n’est pas galiléen, puisqu’il est en rotation par rapport
au référentiel terrestre, que l’on peut considérer comme galiléen. Il faut donc prendre
en compte les forces d’inertie dans le bilan des forces.
186
TP20-0085-Book — 8/07/2020 12:47 — page 187
2 Exercices
Vers le Vers le
centre de rotation centre de rotation α
mg mg
Figure 5.13 – Force de pesanteur et d’inertie exercée sur un train roulant sur une voie
ayant un rayon de courbure fini. À gauche : train circulant sur arc de cercle sur un sol
horizontal, à droite sur une voie inclinée par rapport à l’horizontale.
𝑣 2
Cette résultante fait un angle 𝛼 avec la verticale, tel que tan 𝛼 = 𝑚𝑔𝑟 .
2. Pour que la force de pesanteur effective, c’est-à-dire la résultante du poids et de la
force centrifuge, soit perpendiculaire à la voie, il faut incliner la voie d’un angle 𝛼
par rapport à l’horizontale.
3. Application numérique : 𝑣 = 90 km ⋅ h−1 = 25 m ⋅ s−1 . On en déduit tan 𝛼 =
252
500 × 9,81
= 0, 127, soit 𝛼 = 7, 26◦ .
.
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187
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 188
Solution
1. On choisit d’étudier le mouvement de la balle dans un repère lié au sol, avec l’axe des
𝑧 orienté vers le haut. Le mouvement de la balle est un mouvement uniformément
2
accéléré. La balle suit une trajectoire dont l’équation est : 𝑧 = ℎ − 𝑔 𝑡2 .
On prend l’altitude 𝑧 = 0 comme origine, le potentiel associé à la force de pesanteur
est nul pour 𝑧 = 0.
√
La balle atteint le sol au bout d’un temps 𝑡 = 2ℎ 𝑔
.
Lors de la chute, toutes les forces s’appliquant sur la balle étant conservatives,
l’énergie mécanique est conservée, elle vaut donc 𝑚𝑔ℎ.
Après le premier rebond, l’énergie mécanique vaut 𝑟𝑚𝑔ℎ, 𝑟2 𝑚𝑔ℎ après le second,
𝑟𝑛 𝑚𝑔ℎ après le 𝑛−ième rebond. Elle tend vers zéro car 0 < 𝑟 < 1.
𝑛
La balle dont l’énergie mécanique est 𝑟√ 𝑚𝑔ℎ remonte jusqu’à la hauteur 𝑟𝑛 ℎ. Le
2𝑟𝑛 ℎ
temps qu’il lui faut pour ce faire est 𝑡𝑛 = 𝑔
. Le temps séparant deux rebonds est
√ 𝑛
2𝑡𝑛 = 2 2𝑟𝑔 ℎ .
188
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 189
2 Exercices
Solution
𝑚1 𝑣1 + 𝑚2 𝑣2 = 𝑚1 𝑣′1 + 𝑚2 𝑣′2
𝑚1 (𝑣21 − 𝑣′2
1
) − 𝑚2 (𝑣22 − 𝑣′2
2
)=0 (5.18)
Les équations 5.17 et 5.19 forment un système linéaire, dont la solution est :
( )
2𝑚2 𝑣2 + 𝑣1 𝑣1 − 𝑣2
𝑣′1 =
𝑚1 + 𝑚2
et
( )
2𝑚1 𝑣1 + 𝑣2 𝑣2 − 𝑣1
.
𝑣′2 =
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𝑚1 + 𝑚2
189
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 190
h2 B2
v2 m1g
h1 B1
v1 m2g
1. Première phase : chute vers le sol des deux balles. Au bout de combien de temps
la balle 𝐵1 touche-t-elle le sol ? Quel est le vecteur vitesse la balle 𝐵1 juste après
le choc sur le sol ?
2. Deuxième phase : remontée de la première balle et choc entre les deux balles.
Déterminer à quel instant 𝑡 les deux balles se retrouvent en contact en l’air. Quels
sont leurs vecteurs vitesse respectifs au moment du choc ?
3. Quels sont leurs vecteurs vitesse respectifs après le choc ?
Solution
√
2ℎ1
1. La balle 𝐵1 touche le sol au bout d’un temps valant , il s’agit d’un mouvement
√ 𝑔
uniformément accéléré. Sa vitesse à cet instant est √ 2𝑔ℎ1 , dirigée vers le bas. Juste
après la collision, sa vitesse est toujours de norme 2𝑔ℎ1 , mais dirigée vers le haut.
2. On prend maintenant comme origine des temps l’instant où la balle 𝐵1 commence à
remonter après avoir touché le sol (question précédente).
L’état du système est alors le suivant :
√
– balle 𝐵1 : altitude 𝑧 = 0, vitesse 2𝑔ℎ1 vers le haut,
√
– balle 𝐵2 : altitude 𝑧 = ℎ2 − ℎ1 , vitesse = 2𝑔ℎ1 , vers le bas.
Les deux balles se rencontrent quand :
√ 𝑡2 √ 𝑡2
𝑧1 = 2𝑔ℎ1 𝑡 − 𝑔 = 𝑧2 = ℎ2 − ℎ1 − 2𝑔ℎ1 𝑡 − 𝑔
2 2
ℎ2 − ℎ1
On en déduit que les deux balles se rencontrent à 𝑡 = √ .
2 2𝑔ℎ1
190
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2 Exercices
Au moment où les deux balles se rencontrent, les vitesses des deux balles sont :
√ √ ℎ2 −ℎ1
– Balle 𝐵1 : 2𝑔ℎ1 −
𝑔 √ . Cette vitesse est dirigée vers le haut.
2 2ℎ1
√ √ ℎ2 −ℎ1
– Balle 𝐵2 : 2𝑔ℎ1 + 𝑔 √ . Cette vitesse est dirigée vers le bas.
2 2ℎ1
3. Pour décrire ce qui se passe lors du choc, on peut utiliser les résultats de l’exercice
précédent : la balle 𝐵1 a, après le choc, la quantité de mouvement de la balle 𝐵2 avant
le choc, et réciproquement. Ici, les masses des deux balles sont égales, les vitesses
s’échangent également.
Après le choc :
√ √ ℎ2 −ℎ1
– La balle 𝐵1 descend avec la vitesse 2𝑔ℎ1 + 𝑔 √ .
2 2ℎ1
√ √ ℎ2 −ℎ1
– La balle 𝐵2 monte avec la vitesse 2𝑔ℎ1 − 𝑔 √ .
2 2ℎ1
galaxie. Le Soleil parcourt son orbite autour du centre de la galaxie en 250 × 106
années. La vitesse à laquelle le Soleil parcourt son orbite est de 217 km ⋅ s−1 .
Pour chacun de ces trois référentiels, évaluer l’accélération centrifuge appliquée à
une masse 𝑚 liée à chacun d’eux.
Solution
191
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192
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2 Exercices
Solution
1. Selon le théorème de Gauss, le flux du champ gravitationnel calculé sur une surface
fermée quelconque est égal à la masse contenue dans le volume défini par la surface
fermée, multiplié par la constante d’interaction 𝐺 et par 4𝜋 :
⃗ 𝑆⃗ = −4𝜋𝐺
𝑔.d 𝜌(𝑟)d3 𝑟⃗
∯𝑆 ∭𝑉
Du fait de la symétrie sphérique du champ gravitationnel, on peut utiliser comme
surface d’intégration une sphère de rayon 𝑟, avec 𝑟 ≤ 𝑅 :
4
4𝜋𝑟2 𝑔(𝑟) = −4𝜋𝐺𝜌 𝜋𝑟3
3
On en déduit : 𝑔(𝑟) = −𝐺 43 𝜋𝜌𝑟. Pour 𝑟 = 𝑅, on a 𝑔(𝑅) = 𝑔0 = − 43 𝜋𝐺𝜌𝑅, et on peut
écrire 𝑔(𝑟) = 𝑔0 𝑅𝑟 .
2. La seule force appliquée au point matériel lors de son parcours à l’intérieur de la
Terre est la force de gravitation, dépendante de 𝑟.
On peut écrire :
d2 𝑟 𝑟
𝑚 = 𝑚𝑔0
d𝑡 2 𝑅
Il s’agit là d’une équation différentielle du second ordre à coefficients constants, sans
terme constant et sans terme du premier ordre (proportionnel à la dérivée de 𝑟) : le
mouvement est celui d’un oscillateur harmonique, car 𝑔0 < 0.
√
𝑔
On a : 𝑟 = 𝑅 sin(𝜔𝑡 + 𝜑). Par ailleurs, 𝜔 est égal à 𝑅0 , et la période est 𝑇 = 2𝜋 𝑔𝑅 .
0
Numériquement, elle vaut 5, 06×103 secondes, soit 1 heure 26 minutes. Pour traverser
la Terre une seule fois, on met un temps 𝑇2 , soit environ 2, 53 × 103 secondes, ou 42
minutes.
mg
193
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1. Établir le bilan des forces s’exerçant sur la bille, dans le référentiel terrestre consi-
déré comme galiléen. En déduire l’équation du mouvement en utilisant le principe
fondamental de la dynamique.
2. Retrouver l’équation du mouvement en utilisant le théorème de l’énergie ciné-
tique.
Solution
1. La bille est soumise à son poids 𝑚𝑔⃗ ainsi qu’à la réaction du support. Le poids est
vertical, alors que la réaction du plan incliné sur la bille est perpendiculaire au plan
incliné, car il n’y a pas de frottement.
En choisissant un système d’axe dont l’un est parallèle au plan incliné, l’autre perpen-
2
diculaire au plan incliné, on peut écrire : 𝑚𝑔 cos 𝛼 + 𝑅 = 0 sur 𝑒⃗𝑦 , et 𝑚𝑔 sin 𝛼 = dd𝑡𝑥2
sur 𝑒⃗𝑥 .
La vitesse de la bille en fonction du temps est 𝑣𝑥 = 𝑚𝑔 sin(𝛼)𝑡, et la position de la
2
bille en fonction du temps est 𝑥 = 𝑚𝑔 sin(𝛼)𝑡
2
.
Si l’on élimine le temps entre ces deux expressions, on obtient que 𝑣 = 𝑣𝑥 =
√
2𝑚𝑔 sin(𝛼)𝑥.
2. Selon le théorème de l’énergie cinétique, la variation d’énergie cinétique entre deux
instants est égale à la somme du travail des forces appliquées au point matériel entre
ces deux instants.
Considérons le point matériel que constitue la bille à l’instant 𝑡 = 0, et à l’instant 𝑡𝑥
(que nous ne connaissons pas) auquel il a parcouru la distance 𝑥 sur le plan incliné.
2
L’énergie cinétique à 𝑡 = 0 est nulle, à 𝑡𝑥 elle vaut 𝑚 𝑣2 .
Le travail du poids entre 𝑡 = 0 et 𝑡 = 𝑡𝑥 vaut 𝑚𝑔𝑥 sin 𝛼. La réaction étant
perpendiculaire à la direction du mouvement, son travail est nul.
2 √
On peut donc écrire : 𝑚 𝑣2 = 𝑚𝑔𝑥 sin 𝛼, soit 𝑣 = 2𝑚𝑔 sin(𝛼)𝑥. On obtient la même
relation que par l’intermédiaire du principe fondamental de la dynamique.
On notera toutefois que le théorème de l’énergie cinétique ne donne pas directement
la position en fonction du temps, mais la position en fonction de la vitesse.
2
En dérivant membre à membre par rapport au temps la relation 𝑚 𝑣2 = 𝑚𝑔𝑥 sin 𝛼
et en simplifiant par 𝑣, on obtient l’équation du mouvement : les deux formulations
contiennent bien la même information physique.
194
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 195
2 Exercices
La bille commence par suivre la surface de l’arceau, puis s’en détache. Le but de
l’exercice est de déterminer à quel instant la bille décolle de l’arceau.
eθ
r
θ
er
1. Effectuer le bilan des forces qui s’appliquent sur la bille. Établir l’expression de
l’équation différentielle régissant le mouvement de la bille dans la phase où elle
est en contact avec l’arceau.
2. En appliquant le théorème de l’énergie cinétique, établir une relation entre ( d𝜗
d𝑡
)2
et cos 𝜗. Démontrer que cette relation permet de retrouver l’équation différentielle
du mouvement.
3. En déduire l’angle 𝜗 pour lequel la bille décolle de l’arceau.
Solution
1. Les forces s’exerçant sur la bille tant qu’elle est en contact avec l’arceau sont :
– Le poids de la bille 𝑃⃗ = 𝑚𝑔.
⃗
– La réaction de l’arceau sur la bille. Cette réaction est normale à l’arceau car il n’y
a pas de frottement.
.
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Dès lors que la bille n’est plus en contact avec l’arceau, elle n’est plus soumise qu’à
son poids.
Durant la phase où la bille est en contact avec l’arceau, les expressions de sa vitesse
et de son accélération sont les suivantes :
– 𝑣⃗ = 𝑟 d𝜗 𝑒⃗
d𝑡 𝜗
( )2 ( 2 )
– 𝑎⃗ = −𝑟 d𝜗 d𝑡
𝑒
⃗𝑟 + 𝑟 d 𝜗
d𝑡2
𝑒⃗𝜗
Le poids s’écrit dans le repère choisi : 𝑃⃗ = −𝑚𝑔 cos 𝜗𝑒⃗𝑟 + 𝑚𝑔 sin 𝜗𝑒⃗𝜗 .
La réaction 𝑅⃗ est normale à l’arceau, et s’écrit donc : 𝑅⃗ = 𝑅𝑒⃗𝑟 .
195
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d𝑡 2 d𝑡
− 𝑅 (1 − cos 𝜗 = d𝑡2 d𝑡 − 𝑔𝑟 d𝜗
𝑔
d𝑡
sin 𝜗 = 0, soit finalement : dd𝑡𝜗2 = 𝑔𝑟 sin 𝜗.
On retrouve bien l’équation différentielle du mouvement de la bille.
Connaissant d𝜗 en fonction de 𝜗, on peut remplacer d𝜗 dans l’égalité : 𝑅 =
( )2 d𝑡 d𝑡
−𝑚𝑟 d𝜗 d𝑡
+ 𝑚𝑔 cos 𝜗, ce qui donne : 𝑅 = −𝑚𝑟 2𝑔𝑟 (1 − cos 𝜗) + 𝑚𝑔 cos 𝜗, qui se
simplifie en :
𝑅 = 𝑚𝑔(3 cos 𝜗 − 2)
On constate que la norme de la réaction s’annule pour cos 𝜗 = 23 . Ceci correspond à
un angle 𝜗 ≃ 48◦ .
Dès lors que la réaction s’est annulée, elle ne devient pas négative ensuite. La bille
décolle de l’arceau, n’est plus soumise qu’à son poids et son mouvement est un mou-
vement de chute libre. La composante verticale du mouvement est uniformément
accélérée. La composante horizontale du mouvement est uniforme.
196
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Chapitre 6
Introduction à la
mécanique des solides
La mécanique des solide est un domaine très vaste, et qui va très au-delà de la première
année d’université. Nous avons donc fait le choix de traiter essentiellement :
– la détermination du centre de masse 𝐶 d’un solide,
– la détermination de sa matrice principale d’inertie,
– le mouvement de rotation d’un solide autour d’un de ses axes de symétrie.
La principale difficulté mathématique consiste à utiliser les coordonnées cylin-
driques et sphériques et à savoir calculer des intégrales doubles ou triples élémentaires.
Nous renvoyons le lecteur à la petite annexe de ce chapitre et à son propre cours de
mathématique.
1 Rappels de cours
1.1 Masse et centre de masse d’un solide
Le centre de masse 𝐶 d’un corps composé de 𝑁 points 𝑀𝑖 de masse 𝑚𝑖 est le barycentre
de ces 𝑁 points affecté chacun de leur masse :
𝑁
−−→ 1 ∑ −−−→
𝑂𝐶 = 𝑚 × 𝑂𝑀𝑖
𝑀 𝑖=1 𝑖
∑
On a noté 𝑀 la masse totale 𝑀 = 𝑁 𝑖=1 𝑚𝑖 et 𝑂 une origine arbitraire dans l’espace, ou
bien, avec une autre relation similaire :
𝑁
− ∑
→ −−−→
.
0 = 𝑚𝑖 × 𝐶𝑀𝑖
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𝑖=1
197
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 198
∭𝑉 𝜇 × 𝑦 × dV
𝑦𝐶 =
𝑀
∭𝑉 𝜇 × 𝑧 × dV
𝑧𝐶 =
𝑀
Il est fréquent que les solides présentent un centre de symétrie, un axe de symétrie
ou un plan de symétrie. On admet ici que :
– s’il existe un centre de symétrie, ce point est le centre de masse 𝐶,
– s’il existe un axe de symétrie, le centre de masse 𝐶 est situé sur cet axe,
– s’il existe un plan de symétrie, le centre de masse 𝐶 est dans ce plan,
– s’il existe deux axes de symétrie, le centre de masse 𝐶 est à l’intersection des deux
axes,
– s’il existe trois axes de symétrie, le centre de masse 𝐶 est à l’intersection des trois
axes et c’est un centre de symétrie.
198
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1 Rappels de cours
– Si l’axe Δ est l’axe 𝑂𝑥, alors la distance 𝑑 2 = 𝑦2 +𝑧2 et le moment d’inertie se définit
comme :
– Si l’axe Δ est l’axe 𝑂𝑦, alors la distance 𝑑 2 = 𝑥2 +𝑧2 et le moment d’inertie se définit
comme :
– Si l’axe Δ est l’axe 𝑂𝑧, alors la distance 𝑑 2 = 𝑥2 +𝑦2 et le moment d’inertie se définit
comme :
ur
H
z r sin q M
uj
uz q
r
uq
uy
.
O
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y
ux j u P
199
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uz
r
uj
M
ur
uz
uy uz
O y
ux q r
uq
ur
x P
Un solide présente souvent un (ou des axes) de symétrie matérielle : par exemple un
cylindre droit présente un axe de révolution. On remarquera que le centre de masse
𝐶 est forcément sur cet axe. On choisit les axes de symétrie comme axes du repère
permettant de calculer les moments d’inertie. On appelle axes principaux d’inertie ces
axes de symétrie. Le solide est alors fréquemment mis en rotation autour d’un de ces
axes, et dans ce cours on se contentera de ce cas de figure.
200
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 201
1 Rappels de cours
Le choix d’une base adéquate (liée aux axes de symétrie) permet d’écrire la matrice
d’inertie générale comme une matrice diagonale, où les produit d’inertie sont nuls :
⎛𝐼𝑂𝑥 0 0 ⎞
⎜ 0 𝐼 0 ⎟
𝑂𝑦
⎜ ⎟
⎝ 0 0 𝐼𝑂𝑧 ⎠
𝑁
∑
𝐼Δ = 𝐼Δ𝑖
𝑖=1
𝐼𝑂 = 𝜇 × (𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2 ) × d𝑥d𝑦d𝑧
∬𝑉
𝐼𝑂 = 𝜇 × 𝑟2 × (𝑟2 sin𝜃d𝑟d𝜃d𝜙)
∬𝑉
201
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1 1 1
Cylindre plein : ℎ, 𝑅 𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑅2 𝐼𝑂𝑥 = 𝑀𝑅2 + 𝑀ℎ2 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
2 4 12
1 1
Cylindre creux : ℎ, 𝑅 𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑅2 𝐼𝑂𝑥 = 𝑀𝑅2 + 𝑀ℎ2 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
2 12
2
Boule (sphère pleine) : 𝑅 𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑅2 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑧 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
5
2
Sphère creuse : 𝑅 𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑅2 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑧 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
3
1
Cube plein de coté 𝑎 𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑎2 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑧 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
6
Ox
O Oz
Oy
C Cz
d
Cy
Le calcul des éléments d’inertie principaux dépend du centre du repère choisi. On note
ici 𝐶 le centre de masse du solide, et 𝑂 un point quelconque de l’espace. On admettra
ici que si on passe du repère 𝐶𝑥𝑦𝑧 au repère 𝑂𝑥𝑦𝑧 (le centre du repère change 𝐶 → 𝑂,
mais les axes restent parallèles entre eux), les deux moments d’inertie 𝐼𝑂𝑥 et 𝐼𝐶𝑥 sont
liés par la relation de Huygens (voir aussi la figure 6.3) :
𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝐶𝑥 + 𝑀 × 𝑑 2
202
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 203
2 Exercices
où 𝑀 est la masse du solide, 𝑑 la distance qui sépare les deux axes parallèles 𝑂𝑥 et 𝐶𝑥.
On peut bien sûr généraliser aux autres axes.
𝑂𝑧, maintenu en ses deux extrémités. La liaison est supposée à un seul degré de liberté,
de type pivot, et parfaite, telle que la puissance des forces de contact est nulle.
2 Exercices
2.1 Détermination de centre de masse
1. On considère une sphère pleine de rayon 𝑅 et de masse volumique 𝜇 constante.
Déterminer les caractéristiques de son centre de masse 𝐶.
203
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 204
–
N
H
H
H
1. La sphère (voir aussi la figure 6.8) présente trois axes de symétrie orthogonaux pas-
sant son centre 𝑂. Le centre de masse 𝐶 est donc situé à l’intersection de ces trois
droites, il est donc confondu avec le centre 𝑂 de la sphère, comme on pouvait s’y
attendre.
2. La plaque carrée présente plusieurs éléments de symétrie dans son plan :
Que l’on prenne l’un ou l’autre cas, le centre de masse se situe à l’intersection des
deux droites, axes de symétrie. Il est donc bien évidemment situé au centre du carré
de côté 𝑎.
3. La molécule d’ammoniac a une forme tétraédrique régulière, il est clair que l’axe qui
passe par l’atome d’azote N et le centre de gravité 𝐺 (point de concours des trois
médianes) du triangle formé par les trois atomes H est axe de symétrie (de rotation
2𝜋∕3). Le centre de masse 𝐶 de la molécule se situe donc sur cet axe 𝑁𝐺. On peut
déterminer sa position en écrivant la relation barycentrique (on numérote chaque
atome d’hydrogène H) :
−−→ −−−→ −−−→ −−−→ → −
14 × 𝐶𝑁 + 𝐶𝐻1 + 𝐶𝐻2 + 𝐶𝐻3 = 0
204
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 205
2 Exercices
soit encore :
−−→ −−−→ −−−→ −−−→ → −
17 × 𝐶𝑁 + 𝑁𝐻1 + 𝑁𝐻2 + 𝑁𝐻3 = 0
soit :
−−→ −−−→ −−−→ −−−→
17 × 𝑁𝐶 = 𝑁𝐻1 + 𝑁𝐻2 + 𝑁𝐻3
Par ailleurs si on note 𝐺 le centre de gravité du triangle des hydrogènes (𝐻1 𝐻2 𝐻3 ),
on a forcément la relation barycentrique :
−−−→ −−−→ −−−→ → −
𝐺𝐻1 + 𝐺𝐻2 + 𝐺𝐻3 = 0
𝐺 est le point d’intersection des médianes du triangle (𝐻1 𝐻2 𝐻3 ), donc en introdui-
sant 𝐺 dans la relation du centre de masse 𝐶 :
−−→ −−→ −−−→ −−−→ −−−→
17 × 𝑁𝐶 = 3 × 𝑁𝐺 + 𝐺𝐻1 + 𝐺𝐻2 + 𝐺𝐻3
soit enfin :
−−→ 3 −−→
𝑁𝐶 = × 𝑁𝐺
17
On voit que le centre de masse 𝐶 est proche de l’atome N, ce qui est cohérent avec
le rapport des masses 𝑚𝑁 ∕𝑚𝐻 .
4. On note 𝑂𝑧 l’axe de symétrie de révolution de la demi-sphère (figure 6.5). On sait
que le centre de masse 𝐶 est situé sur cette droite, entre le centre 𝑂 des trois axes et
le sommet 𝑆 de la demi-sphère.
Du fait des symétries, on doit calculer :
∭𝑉 𝜇 × 𝑧 × dV
𝑧𝐶 =
𝑀
tandis que 𝑥𝐶 = 𝑦𝐶 = 0.
1.0
.
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z 0.5
1.0
0.5
–1.0
0.0 –0.5
0.0
0.0
0.5
1.0 xy
–0.5
–1.0
205
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206
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2 Exercices
rayon 𝑅 et de masse 𝑚. L’ensemble peut être mis en rotation autour d’un axe ver-
tical 𝑂𝑧, passant par le centre de masse de la tige. Déterminer le moment d’inertie
du tourniquet selon 𝑂𝑧.
8. Un tore est un objet tridimensionnel qui ressemble à une chambre à air : voir la
figure 6.6.
Comme on le voit en projection sur la figure 6.7, le tore se caractérise par son
petit diamètre 𝑑 et son grand diamètre 𝐷. L’axe de révolution est noté 𝑂𝑧 et est
perpendiculaire au plan moyen du tore. Le centre de masse du tore est noté 𝑂.
Une rotation autour de l’axe 𝑂𝑧 engendre le tore dans son entier. En supposant le
tore plein et de masse volumique 𝜇 constante :
207
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 208
–4 1.0 2
0.5
–2 z
0.0 0
–0.5 y
x
–1.0
2
–2
4
0.5
–4
O
D
208
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 209
2 Exercices
2
1
y 1
–2
–1 z 0
0
0
–1x 1
–1 2
–2
–2
Figure 6.8 – Éléments de symétrie de la sphère de rayon R : les trois axes centrés en O
sont équivalents : Ox , Oy , Oz , les trois moments d’inertie sont donc égaux.
Les trois moments d’inertie associés sont donc identiques. On va calculer le moment
d’inertie par rapport à l’axe 𝑂𝑧, en utilisant d’abord le moment d’inertie par rapport
au centre 𝑂 :
1 3
𝐼𝑂 = 𝜇 × (𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2 ) × d𝑥d𝑦d𝑧 = [𝐼𝑂𝑥 + 𝐼𝑂𝑦 + 𝐼𝑂𝑧 ] = × 𝐼𝑂𝑧
∭𝑉 2 2
Ce qui s’écrit en coordonnées sphériques :
𝑅 𝜋 2𝜋
3
× 𝐼𝑂𝑧 = 𝜇 × 𝑟2 × (𝑟2 sin𝜃d𝜃d𝜙d𝑟)
2 ∫𝑟=0 ∫𝜃=0 ∫𝜙=0
.
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soit encore :
2 𝑅5
𝐼𝑂𝑧 = 𝜇× × 2𝜋 × [−cos𝜃]𝜋0
3 5
4
en introduisant la masse 𝑀 = 𝜇 𝜋𝑅3 , on obtient :
3
2
𝐼𝑂𝑧 = 𝑀 × 𝑅2 = 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
5
La matrice d’inertie peut donc s’écrire, dans la base 𝑂𝑥, 𝑂𝑦, 𝑂𝑧 :
⎛1 0 0⎞
2
𝑀𝑅2 × ⎜0 1 0⎟
5 ⎜ ⎟
⎝0 0 1⎠
209
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2. La sphère creuse présente une symétrie telle que trois axes 𝑂𝑥, 𝑂𝑦, 𝑂𝑧 passant par le
centre de symétrie et perpendiculaires entre eux sont équivalents. Les trois moments
d’inertie associés sont donc identiques. La différence par rapport à la sphère pleine
est que cette fois le calcul de la masse se fait par une intégrale double (la masse se
trouve répartie uniquement sur la surface, à la distance 𝑅 du centre de la sphère). On
introduit ici la notion de masse surfacique 𝜎, qui s’exprime comme une masse par
unité de surface. La masse totale de la sphère creuse s’écrit ici :
2𝜋 𝜋
𝑀= 𝜎d𝑆 = 𝜎𝑅2 × d𝜙 sin𝜃d𝜃 = 2𝜋 × 𝜎𝑅2 [−cos(𝜃)]𝜋0
∬𝑆 ∫0 ∫0
soit encore :
𝑀 = 4𝜋 × 𝑅2 × 𝜎
1 3
𝐼𝑂 = 𝜎 × 𝑟2 × d𝑆 = [𝐼𝑂𝑥 + 𝐼𝑂𝑦 + 𝐼𝑂𝑧 ] = × 𝐼𝑂𝑧
∬𝑆 2 2
Ce qui s’écrit en coordonnées sphériques :
𝜋 2𝜋
3
× 𝐼𝑂𝑧 = 𝜎𝑅2 × (𝑅2 sin𝜃d𝜃d𝜙)
2 ∫𝜃=0 ∫𝜙=0
soit encore :
2
𝐼𝑂𝑧 = 𝜎 × 𝑅4 × 2𝜋 × [−cos𝜃]𝜋0
3
en introduisant la masse 𝑀, on obtient :
2
𝐼𝑂𝑧 = 𝑀 × 𝑅2 = 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
3
La matrice d’inertie peut donc s’écrire, dans la base 𝑂𝑥, 𝑂𝑦, 𝑂𝑧 :
⎛1 0 0⎞
2
𝑀𝑅2 × ⎜0 1 0⎟
3 ⎜ ⎟
⎝0 0 1⎠
3. La figure 6.9 montre le cylindre avec son axe de révolution 𝑂𝑧 qui est un axe de symé-
trie (On note 𝑂 le centre du cylindre). Il possède 2 axes de symétrie supplémentaires :
𝑂𝑥 et 𝑂𝑦, dans le plan perpendiculaire à 𝑂𝑧 et passant par le centre 𝑂. Les trois axes
𝑂𝑥, 𝑂𝑦 et 𝑂𝑧 forment une base orthonormée. On va calculer les moments d’inertie
par rapport à ces trois axes, en notant que, pour des raisons de symétrie : 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦 .
On calcule d’abord 𝐼𝑂𝑧 en coordonnées cylindriques :
210
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 211
2 Exercices
–1.0
–0.5
z
0.5 0.5 0.0 –0.5
x 0.0 0.0 y
–0.5
0.5
1.0
Figure 6.9 – Éléments de symétrie du cylindre plein d’axe de symétrie de révolution Oz,
de hauteur h, de rayon R.
2𝜋 𝑅 +ℎ∕2
𝐼𝑂𝑧 = 𝜇 × 𝜌3 × d𝜌d𝜃d𝑧 = 𝜇 × d𝜃 𝜌3 d𝜌 d𝑧
∭𝑉 ∫0 ∫0 ∫−ℎ∕2
soit encore :
𝑅4 𝑅2
×ℎ=𝑀 ×
𝐼𝑂𝑧 = 𝜇 × 2𝜋 ×
4 2
en remarquant que la masse du cylindre est : 𝑀 = 𝜇𝜋𝑅2 ℎ. On utilise ensuite le
moment d’inertie par rapport au centre 𝑂 du cylindre (astuce habituelle) :
1 1
𝐼𝑂 = 𝜇 × (𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2 ) × d𝑥d𝑦d𝑧 = [𝐼 + 𝐼𝑂𝑦 + 𝐼𝑂𝑧 ] = 𝐼𝑂𝑥 + × 𝐼𝑂𝑧
∭𝑉 2 𝑂𝑥 2
On voit qu’il reste à calculer 𝐼𝑂 pour déterminer 𝐼𝑂𝑥 et 𝐼𝑂𝑦 :
soit :
𝑅 2𝜋 +ℎ∕2 𝑅 2𝜋 +ℎ∕2
𝐼𝑂 = 𝜇 𝜌3 d𝜌 d𝜃 d𝑧 + 𝜇 𝜌d𝜌 d𝜃 𝑧2 d𝑧
∫0 ∫0 ∫−ℎ∕2 ∫0 ∫0 ∫−ℎ∕2
soit encore :
[ ]+ℎ∕2
𝑅4 𝑅 2 𝑧3
𝐼𝑂 = 2𝜋 × 𝜇 × ℎ + 2𝜋𝜇 ×
4 2 3 −ℎ∕2
d’où :
𝑅2 ℎ3 𝑅2 ℎ2
𝐼𝑂 = 𝑀 + 𝜋𝜇𝑅2 × =𝑀 +𝑀 ×
2 12 2 12
211
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 212
On en déduit :
𝐼𝑂𝑧 𝑅2 ℎ2 𝑅2
𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂 − =𝑀 +𝑀 × −𝑀 ×
2 2 12 4
ce qui donne :
ℎ2 𝑅2
𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦 = 𝑀 × +𝑀
12 4
Finalement on peut écrire la matrice d’inertie, dans la base 𝑂𝑥, 𝑂𝑦, 𝑂𝑧 :
⎛𝑀𝑅2 ∕4 + 𝑀ℎ2 ∕12 0 0 ⎞
⎜ 0 2 2
𝑀𝑅 ∕4 + 𝑀ℎ ∕12 0 ⎟
⎜ ⎟
⎝ 0 0 𝑀𝑅2 ∕2⎠
4. Dans le cas du cylindre creux homogène, sa masse s’écrit : 𝑀 = 𝜎 ×2𝜋 ×𝑅×ℎ. Avec
𝑂 le centre de masse du cylindre creux et 𝑂𝑧 l’axe de révolution, on choisit deux axes
de symétrie supplémentaires : 𝑂𝑥 et 𝑂𝑦, dans le plan perpendiculaire à 𝑂𝑧 et passant
par le centre 𝑂. Les trois axes 𝑂𝑥, 𝑂𝑦 et 𝑂𝑧 forment une base orthonormée.
Le moment d’inertie 𝐼𝑂𝑧 se calcule comme :
2𝜋 +ℎ∕2
𝐼𝑂𝑧 = 𝜎 × 𝑅3 × d𝜃d𝑧 = 𝜎 × 𝑅3 × d𝜃 d𝑧
∬𝑆 ∫0 ∫−ℎ∕2
soit encore :
𝐼𝑂𝑧 = 𝜎 × 𝑅3 × 2𝜋 × ℎ = 𝑀 × 𝑅2
Pour des raisons de symétrie, il est clair que 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦 . On va d’abord calculer le
moment d’inertie par rapport au centre de masse 𝑂 avant d’en déduire 𝐼𝑂𝑥 . On a :
2𝜋 +ℎ∕2
𝐼𝑂 = 𝜎 × (𝑅2 + 𝑧2 ) × 𝑅d𝜃d𝑧 = 𝜎 (𝑅3 + 𝑅 × 𝑧2 )d𝜃d𝑧
∬𝑆 ∫0 ∫−ℎ∕2
ce qui donne :
+ℎ∕2
𝐼𝑂 = 2𝜋𝑅𝜎 (𝑅2 + 𝑧2 )d𝑧 = 2𝜋𝜎𝑅ℎ(𝑅2 + ℎ2 ∕12) = 𝑀(𝑅2 + ℎ2 ∕12)
∫−ℎ∕2
soit enfin :
𝐼𝑂 = 𝑀(𝑅2 + ℎ2 ∕12)
Comme on a aussi :
1 1
𝐼𝑂 = [𝐼 + 𝐼𝑂𝑦 + 𝐼𝑂𝑧 ] = 𝐼𝑂𝑥 + × 𝐼𝑂𝑧
2 𝑂𝑥 2
On trouve :
1 1
𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦 = 𝑀𝑅2 + 𝑀ℎ2
2 12
212
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2 Exercices
6. On calcule les moments principaux d’inertie dans le repère 𝑂𝑥𝑦𝑧, dont l’origine est
le centre du cube (figure 6.10), et les axes les trois axes de symétrie orthogonaux
.
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passant par le centre de chaque face. La symétrie du cube impose que les trois mo-
ments d’inertie principaux soient égaux : 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦 = 𝐼𝑂𝑧 . Il suffit de calculer, en
coordonnées cartésiennes :
213
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soit encore :
𝑎3 𝑎5 1
𝐼𝑂𝑥 = 2𝜇 × 𝑎2 × 2 = 𝜇 = 𝑀 × 𝑎2
24 6 6
La matrice d’inertie peut donc s’écrire :
⎛1 0 0⎞
1
𝑀𝑎2 × ⎜0 1 0⎟
6 ⎜ ⎟
⎝0 0 1⎠
O
m m
tige de masse M longueur L
𝑡𝑖𝑔𝑒
– la tige de centre de masse 𝑂 : 𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝐿2 ∕12,
𝑠𝑝ℎ𝑒𝑟𝑒 2
– la sphère de centre 𝐶 : 𝐼𝐶𝑧 = 𝑚𝑅2 .
5
Il faut aussi utiliser le théorème de Huygens, puisque les deux sphères sont éloi-
gnées de 𝐿∕2 du centre de masse 𝑂 de la tige (et donc aussi du tourniquet dans son
entier du fait des éléments de symétrie). Chaque sphère a le moment d’inertie :
𝑠𝑝ℎ𝑒𝑟𝑒 𝑠𝑝ℎ𝑒𝑟𝑒
𝐼𝑂𝑧 = 𝐼𝐶𝑧 + 𝑚𝐿2 ∕4
On trouve finalement :
( )
∑ 2 𝑚𝐿2
𝐼𝑂𝑧 = 𝐼𝑂𝑧,𝑖 = 𝑀𝐿2 ∕12 + 2 × 𝑚𝑅2 +
𝑖
5 4
214
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 215
2 Exercices
Ici l’intégration se fait sur 𝑆, le petit cercle en coupe de rayon 𝑑∕2, et 𝐿 représente
la distance entre l’axe 𝑂𝑧 et l’élément de surface d𝑆 = 𝑟d𝑟d𝜃 courant (en grisé
sur la figure 6.12). Comme on le voit :
𝐿 = 𝑅 + 𝑟cos𝜃
oz
.
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L d/2
θ
R = D/2
215
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 216
C’est-à-dire que 𝐿 varie dans l’intervalle [𝑅−𝑑∕2, 𝑅+𝑑∕2]. Il faut donc calculer :
2𝜋 𝑑∕2
𝐼𝑂𝑧 = 2𝜋 × 𝜇(𝑅 + 𝑟 × cos𝜃)3 × 𝑟d𝑟d𝜃
∫𝜃=0 ∫𝑟=0
𝑟=𝑑∕2
𝐼𝑂𝑧 = 2𝜋𝜇 × (2𝜋𝑅3 + 3𝜋𝑅 × 𝑟2 )𝑟d𝑟
∫𝑟=0
ou encore :
𝑟=𝑑∕2
𝐼𝑂𝑧 = 2𝜋 2 𝜇 × (2𝑅3 + 3𝑅 × 𝑟2 )𝑟d𝑟 = 𝜋 2 𝜇 × (𝑅3 × 𝑑 2 ∕2 + 3𝑅 × 𝑑 4 ∕32)
∫𝑟=0
enfin
(c) Si on considère le tore comme creux, avec une masse surfacique 𝜎, il faut cette
fois tenir compte du périmètre 𝑃 du petit cercle de rayon 𝑟 = 𝑑∕2 :
𝑃 = 2𝜋𝑟 = 𝜋 × 𝑑
𝑀 = 𝜎𝜋 2 × 𝑑 × 𝐷
216
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 217
2 Exercices
R/2
C
angle
accélération de
la pesanteur
217
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On va déterminer le moment d’inertie 𝐼𝑂𝑧 d’un solide de masse m par rapport à son
axe de révolution 𝑂𝑧 vertical en le suspendant à un câble métallique tendu qui per-
met de le faire osciller librement (on néglige les frottements) dans le plan horizontal
(figure 6.14). On mesure la période 𝑇 des oscillations du solide, en remarquant que
le câble métallique exerce un couple de rappel de la forme :
𝑀𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙 = −𝐶 × 𝜃
où 𝜃 est l’angle de rotation du solide autour de l’axe vertical 𝑂𝑧 (compté positivement
ou négativement par rapport à la position d’équilibre), et 𝐶 la constante de rappel
positive qui caractérise la tension du câble.
Fixation
mouvement d'oscillation
Axe Oz
M/3 M/3
Fixation
(a) Établir l’expression de l’équation différentielle qui régit les variations de l’angle
𝜃(𝑡).
(b) Résoudre cette équation en supposant que l’on fait tourner le solide de l’angle
𝜃0 autour de l’axe vertical 𝑂𝑧 avant de le lâcher sans vitesse initiale. Doit-on se
placer dans l’hypothèse des petites oscillations ?
(c) Déterminer l’expression de la période 𝑇 des oscillations.
(d) On ajoute deux masses ponctuelles 𝑀∕3 situées de façon symétrique par rapport
au solide, à la distance 𝐿 de l’axe 𝑂𝑧. On mesure la nouvelle période 𝑇1 des
218
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2 Exercices
accélération g
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
de la pesanteur
tige de longueur L, masse m
axe d'oscillation C2
perpendiculaire au
plan de la feuille
angle
theta
C1
219
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(g) Lorsque l’amplitude n’est pas très petite (précisez la limite), écrire l’équation
différentielle comme un développement limité à l’ordre 3 en 𝜃. On pourra utiliser
𝜃3
le résultat suivant, à l’ordre 3 : sin𝜃 ≈ 𝜃 − .
6
(h) On admet que la période T s’écrit alors en fonction de l’amplitude (formule de
Borda) :
( )
𝜃02
𝑇 = 𝑇0 × 1 +
16
Que peut-on conclure de l’approximation à l’ordre 3 ? Quel changement par
rapport à l’ordre le plus bas ?
(i) à l’ordre suivant la période s’écrit :
( )
𝜃02 11𝜃04
𝑇 = 𝑇0 × 1 + +
16 3072
Estimer la précision de la formule de Borda, pour une amplitude de 𝜃0 = 45°.
Un yoyo est constitué de trois disques dont les centres de masse sont sur le même axe
horizontal 𝑂𝑧. Les deux grands disques prennent en « sandwich » le petit disque. On
distingue :
– deux grands disques de rayon 𝑅 et de masse 𝑀,
– un petit disque de rayon 𝑟 < 𝑅 et de masse 𝑚 < 𝑀.
Un fil d’épaisseur négligeable est enroulé sur le tambour (le petit disque) et est fixé au
point 𝐴, à l’autre extrémité. On lâche le yoyo qui descend verticalement, en tournant
sur lui-même (figure 6.16), autour de l’axe 𝑂𝑧, perpendiculaire au plan de la feuille.
On note 𝐶 le centre de masse du yoyo (barycentre des trois disques), qui se trouve,
pour des raisons de symétrie, sur l’axe de rotation 𝑂𝑧.
(a) Déterminer le moment d’inertie 𝐼𝑂𝑧 du yoyo constitué des trois disques.
(b) En faisant d’abord le bilan des forces extérieures qui s’exercent sur le yoyo,
exprimer l’accélération du centre de masse 𝐶 en fonction des forces.
(c) En utilisant le théorème du moment cinétique, exprimer l’accélération angulaire
d2 𝜃∕d𝑡2 en fonction de la tension 𝑇 du fil, 𝑟, 𝑅 et des masses 𝑀 et 𝑚.
(d) Quelle est la relation entre d2 𝜃∕d𝑡2 et l’accélération 𝑎𝐶 ? Quelle hypothèse fait-
on ?
(e) Exprimer l’accélération 𝑎𝐶 du centre de masse 𝐶 lors de la descente en fonction
de 𝑇 , 𝑟 et 𝐼𝑂𝑧 .
En déduire la tension 𝑇 du fil en fonction de 𝑔, 𝑟, 𝐼𝑂𝑧 , 𝑀 et 𝑚.
220
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 221
2 Exercices
vue en coupe
point de fixation A
accélération de
la pesanteur g
rayon r
rayon R
Figure 6.16 – Vue schématique en coupe d’un yoyo constitué de trois disques.
(f) Montrer que l’accélération 𝑎𝐶 est constante et donner son expression en fonction
de 𝑀, 𝑚, 𝑔, 𝑅 et 𝑟.
(g) Que devient cette expression de 𝑎𝐶 , si 𝑚 ≪ 𝑀 ? En déduire alors la valeur du
1
rapport des rayons 𝑅∕𝑟 qui entraîne une accélération 𝑎𝐶 = 𝑔 ? Conclure.
10
Exercice 5 : Tourniquet en rotation
221
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Une machine tournante est constituée d’un rotor de moteur (cylindrique) lié à un
arbre de transmission lui-même couplé au rotor de la machine. L’ensemble est mis
en rotation autour de son axe de symétrie de révolution 𝑂𝑧. On note 𝜃 l’angle dont a
tourné la machine à un instant 𝑡.
La machine subit trois couples :
– le moment moteur supposé constant : 𝑀𝑀 > 0,
– le moment résistant supposé constant : 𝑀𝑟 < 0,
– le moment des frottements visqueux 𝑀𝑓 = −𝛼×d𝜃∕d𝑡 < 0, qui dépend de la vitesse
angulaire de la machine.
On veut étudier la mise en rotation de l’ensemble, la machine étant initialement à
l’arrêt.
(a) Écrire l’équation différentielle du mouvement qui régit 𝜃(𝑡).
(b) à quelle condition sur les moments la machine peut-elle se mettre à tourner ?
(c) Résoudre cette équation, en faisant apparaître une vitesse angulaire limite Ω𝑚𝑎𝑥
et un temps caractéristique 𝜏.
(d) Représenter graphiquement l’allure de la mise en rotation de la machine.
(e) Quelle est la dimension de 𝛼 ?
1. (a) Le seul moment à prendre en compte est celui du poids du pendule, puisque les
oscillations sont libres. On écrit l’équation du mouvement par rapport à l’axe de
rotation 𝑂𝑧 :
d2 𝜃
𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑝𝑜𝑖d𝑆∕𝑂𝑧
d𝑡2
On peut ramener toute la masse 𝑀 du disque à son centre de masse 𝐶 qui se
trouve à la distance 𝑅∕2 de l’axe de rotation horizontal. En notant 𝜃(𝑡) l’angle
entre la verticale et la droite passant par 𝑂𝐶 à un instant 𝑡 donné, on peut écrire
la valeur absolue du moment de poids comme :
−−→ 𝑅
|𝑀𝑝𝑜𝑖d𝑆∕𝑂𝑧 | = Force × Bras de levier = ||𝑂𝐶 ∧ 𝑀→
−
𝑔 || = 𝑀𝑔 × × |sin𝜃|
2
Le moment du poids est un moment de rappel, comme le signale son signe négatif
(signe obtenu par la règle des doigts de la main droite par exemple) :
𝑅
𝑀𝑝𝑜𝑖d𝑆∕𝑂𝑧 = −𝑀𝑔 × sin𝜃
2
222
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2 Exercices
d𝜃(𝑡)
initiale, soit = 0. Les deux conditions initiales entraînent que :
d𝑡
𝜃0 = 𝐴cos(𝛽) ; 𝐴 × Ωsin(𝛽) = 0
ce qui permet le choix :
𝛽 = 0 ; 𝐴 = 𝜃0
La solution, dans l’approximation des petits angles, est donc :
(√ )
𝑀𝑔𝑅
𝜃(𝑡) = 𝜃0 × cos ×𝑡
2𝐼𝑂𝑧
223
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(e) Pour déterminer le moment d’inertie 𝐼𝑂𝑧 on peut déterminer d’abord le moment
𝐼𝐶𝑧 , puis utiliser le théorème de Huygens. Le disque est en fait assimilable à un
cylindre de rayon 𝑅 et de hauteur 𝑒. On sait le que le moment d’inertie selon son
axe de révolution 𝐶𝑧 est :
1
𝐼𝐶𝑧 = 𝑀𝑅2
2
Le théorème de Huygens permet d’écrire :
𝑅2
𝐼𝑂𝑧 = 𝐼𝐶𝑧 + 𝑀 × 𝑑 2 = 𝐼𝐶𝑧 + 𝑀 ×
4
Ce qui nous donne :
1 𝑅2 3
𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑅2 + 𝑀 × = 𝑀𝑅2
2 4 4
(f) La masse du disque s’écrit :
𝑀 = 𝜌 × 𝑉 = 𝜌 × 𝜋𝑅2 × 𝑒 ≈ 3, 5 × 102 𝑘𝑔
ce qui donne :
𝐼𝑂𝑧 ≈ 2, 6 × 102 kg ⋅ m2
224
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2 Exercices
y
10
0
1 2 3 4 5 6 7
–2
–4
–6
–8
–10
20
amplitude en degres
5
10
0 0
–10
–5
–20
–10
0 2 4 6 0 2 4 6
temps t en s temps t en s
espace des phases
.
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10
dtheta/(Omegadt)
–5
–10
–10 –5 0 5 10
angle theta en degrés
225
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4
dtheta/(Omega × dt)
y–2
–4
–6
–8
–10
–10 –5 0 5 10
angle theta en degres 5
d2 𝜃
+ Ω2 𝜃 = 0
d𝑡2
(b) On sait que les solutions de l’équation de l’oscillateur harmonique sont de la
forme :
𝜃(𝑡) = 𝐴 × cos(Ω × 𝑡 + 𝜙)
226
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2 Exercices
= = = 1+
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227
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Enfin, l’associativité nous donne le moment d’inertie total, par rapport à l’axe
horizontal 𝑂𝑧 :
𝑏𝑎𝑙𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒𝑟 𝑑𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑖𝑔𝑒
𝐼𝑂𝑧 = 𝐼𝑂𝑧 = 𝐼𝑂𝑧 + 𝐼𝑂𝑧 = 𝐼𝐶1𝑧 + 𝑀𝐿2 + 𝐼𝐶2𝑧 + 𝑚𝐿2 ∕4
soit encore :
( )
1 1 𝑅2
𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑅2 + 𝑀𝐿2 + 𝑚𝐿2 ∕12 + 𝑚𝐿2 ∕4 = 𝑚𝐿2 + 𝑀 + 𝐿2
2 3 2
(c) L’énergie mécanique totale s’écrit :
( )2
1 d𝜃
𝐸𝑀 = 𝐸𝐶 + 𝐸𝑃 (𝑝𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟) = 𝐼𝑂𝑧 + 𝐸𝑃 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
2 d𝑡
sans frottement c’est une constante.
Pour l’énergie potentielle de pesanteur, on choisit le point de fixation 𝑂
comme origine d’énergie. On oriente l’axe vertical vers le haut, et on assi-
mile le solide à son centre de masse 𝐶 de masse 𝑚 + 𝑀. Comme 𝑂𝐶 =
228
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2 Exercices
[ ]
1 𝐿
𝑀 ×𝐿+𝑚× , il est clair que l’énergie potentielle s’écrit :
𝑚+𝑀 2
𝐸𝑝 = −(𝑀 + 𝑚) × 𝑔 × 𝑂𝐶 × cos𝜃
soit
[ ]
1 𝐿
𝐸𝑝 = −(𝑀 + 𝑚) × 𝑔 × 𝑀 ×𝐿+𝑚× × cos𝜃
𝑚+𝑀 2
enfin :
𝐿
𝐸𝑝 = −𝑔 × (𝑀 × 𝐿 + 𝑚 ) × cos𝜃
2
L’énergie mécanique est donc :
( )2 ( )
1 d𝜃 𝐿
𝐸𝑀 = 𝐸𝐶 + 𝐸𝑃 (𝑝𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟) = 𝐼𝑂𝑧 −𝑔× 𝑀 ×𝐿+𝑚 × cos𝜃
2 d𝑡 2
(d) Si on dérive par rapport au temps l’équation différentielle précédente, on obtient
l’équation différentielle du mouvement en 𝜃(𝑡) :
[ ( 2 ) ( ) ]
𝑑𝐸𝑀 d𝜃 1 d𝜃 𝐿
=0= 𝐼 2 2 +𝑔× 𝑀 ×𝐿+𝑚 × sin𝜃
d𝑡 d𝑡 2 𝑂𝑧 d𝑡 2
d𝜃
On simplifie par , et finalement on obtient :
d𝑡
( )
d2 𝜃 𝐿
0 = 𝐼𝑂𝑧 2 + 𝑔 × 𝑀 × 𝐿 + 𝑚 × sin𝜃
d𝑡 2
(e) Dans l’approximation des petits angles, l’équation précédente devient :
d2 𝜃
𝐼𝑂𝑧 + 𝑔 × (𝑀 × 𝐿 + 𝑚𝐿∕2) × 𝜃 = 0
d𝑡2
dont les solutions sont de la forme :
𝜃(𝑡) = 𝐴 × cos(Ω × 𝑡 + 𝜙)
avec
𝑔(𝑀 + 𝑚∕2)𝐿 𝑔(𝑀 + 𝑚∕2)𝐿
Ω2 = = ( 2 )
𝐼𝑂𝑧 1 𝑅
𝑚𝐿 + 𝑀
2 +𝐿 2
.
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3 2
soit encore :
𝑔(𝑀 + 𝑚∕2)
Ω2 = ( 2 )
1 𝑅 ∕𝐿
𝑚𝐿 + 𝑀 +𝐿
3 2
La période des oscillations est donc :
√ ( 2 )
1 𝑅 ∕𝐿
2𝜋 𝑚𝐿 + 𝑀 +𝐿
2𝜋 3 2
𝑇0 = = √
Ω 𝑔 (𝑀 + 𝑚∕2)
229
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 230
4. (a) Le moment d’inertie des grands disques est 𝐼1 = 𝑀𝑅2 ∕2 et celui du petit disque
𝐼2 = 𝑚𝑟2 ∕2, par rapport à l’axe 𝑂𝑧 horizontal. L’associativité des moments
d’inertie entraîne que le moment d’inertie total s’écrit :
1
𝐼𝑂𝑧 = 2 × 𝐼1 + 𝐼2 = 𝑀𝑅2 + 𝑚𝑟2
2
230
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 231
2 Exercices
→
−
(b) Le centre de masse 𝐶 du yoyo subit deux forces extérieures : le poids total 𝑃 du
→
−
yoyo et la tension du fil 𝑇 . Ces deux forces sont verticales, le poids est dirigée
vers le bas et passe par 𝐶, la tension du fil est verticale et dirigée vers le haut, et
déportée de 𝑟 par rapport à 𝐶. La seconde loi de Newton s’écrit :
→
− → −
𝑇 + 𝑃 = (2𝑀 + 𝑚)− 𝑎→𝐶
231
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 232
( )
∑ 2 𝑚𝐿2
2
𝐼𝑂𝑧 = 𝐼𝑖 = 𝑀𝐿 ∕12 + 2 × 𝑚𝑅2 +
𝑖
5 4
1
(b) On a : 𝐸𝐶 = 𝐼 Ω2 .
2 𝑂𝑧 0
(c) Le théorème du moment cinétique s’écrit :
d2 𝜃(𝑡) d𝜃
𝐼𝑂𝑧 = −𝛼
d𝑡2 d𝑡
Soit encore, en posant comme vitesse angulaire à un instant t : 𝜔 = d𝜃∕d𝑡 :
d𝜔(𝑡)
𝐼𝑂𝑧 + 𝛼𝜔 = 0
d𝑡
(d) On résout en séparant les variables et en intégrant :
d𝜔 𝛼
=− d𝑡
∫ 𝜔 𝐼𝑂𝑧 ∫
Ce qui donne :
𝛼
ln(𝜔(𝑡)) = − 𝑡+𝐶
𝐼𝑂𝑧
232
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 233
2 Exercices
En prenant l’exponentielle :
[ ]
𝛼
𝜔(𝑡) = 𝐾 × exp − 𝑡
𝐼𝑂𝑧
En tenant compte de la condition initiale 𝜔(0) = Ω0 :
[ ]
𝛼
𝜔(𝑡) = Ω0 × exp − 𝑡
𝐼𝑂𝑧
Du fait des frottements, la vitesse angulaire décroît exponentiellement jusqu’à
l’arrêt complet, voir aussi la figure 6.20.
vitesse angulaire ω
Ω0
temps t
0
d2 𝜃
𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑀 + 𝑀𝑟 + 𝑀𝑓 = 𝑀𝑀 + 𝑀𝑟 − 𝛼 × d𝜃∕d𝑡
d𝑡2
soit encore :
d2 𝜃 𝛼 d𝜃 𝑀 + 𝑀𝑟
+ × = 𝑀
d𝑡2 𝐼𝑂𝑧 d𝑡 𝐼𝑂𝑧
C’est une équation différentielle linéaire d’ordre 1 à coefficients constants avec
second membre.
(b) On remarque que la condition 𝑀𝑀 > |𝑀𝑟 | est impérative, sinon il n’y a pas de
démarrage possible.
233
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 234
𝑀𝑀 + 𝑀𝑟
(c) On pose : 𝜏 = 𝐼𝑂𝑧 ∕𝛼 et Ω𝑚𝑎𝑥 = . L’équation différentielle devient :
𝛼
d2 𝜃 1 d𝜃 Ω
+ × = 𝑚𝑎𝑥
d𝑡 2 𝜏 d𝑡 𝜏
On la résout en cherchant d’abord la solution générale de l’équation sans se-
cond membre et en ajoutant une solution particulière de l’équation avec second
membre.
– On résout d’abord :
d2 𝜃 1 d𝜃
+ × =0
d𝑡2 𝜏 d𝑡
1 1
ce qui donne : 𝜃̈ + 𝜃̇ = 𝜔̇ + 𝜔 = 0 où on a posé 𝜔 = d𝜃∕d𝑡, la vitesse
𝜏 𝜏
angulaire. On résout par séparation des variables et intégration :
𝑑𝜔 d𝑡
=−
∫ 𝜔 ∫ 𝜏
𝜔1 (𝑡) = 𝐾 × exp(−𝑡∕𝜏)
𝜔2 (𝑡) = Ω𝑚𝑎𝑥
1 Ω
𝜔̇ + 𝜔 = 𝑚𝑎𝑥
𝜏 𝜏
est donc :
234
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 235
vitesse angulaire ω
Ωmax
temps t
0
𝐼
(e) On part de la formule 𝜏 = 𝑂𝑧 . Comme 𝜏 est homogène à un temps et 𝐼𝑂𝑧 à une
𝛼
masse multipliée par une longueur au carré, on voit que la dimension de 𝛼 est :
𝛼 = 𝑀 ⋅ 𝐿2 ⋅ 𝑇 −1
⎧ 𝑥 = 𝑟 × sin𝜃 × cos𝜙
.
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⎪
𝑠𝑝ℎ𝑒𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 = ⎨ 𝑥 = 𝑟 × sin𝜃 × sin𝜙
⎪ 𝑧 = 𝑟 × cos𝜃
⎩
avec l’angle 𝜃 ∈ [0, 𝜋] et l’angle 𝜙 ∈ [0, 2𝜋[.
dV = 𝜌 × d𝜃 × d𝜌 × d𝑧
235
TP20-0085-Book — 8/07/2020 20:9 — page 236
r d
dz
M
dr
O
r y
On peut ainsi retrouver simplement, en séparant les variables, le volume d’un cylindre
droit de hauteur ℎ et de rayon 𝑅 :
ℎ 𝑅 2𝜋
𝑉 = 𝜌 × d𝜃 × d𝜌 × d𝑧 = d𝑧 𝜌d𝜌 d𝜃
∭𝑉 ∫0 ∫0 ∫0
soit :
𝑉 = 𝜋 × 𝑅2 × ℎ = 𝑏𝑎𝑠𝑒 × ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟
dV = 𝑟sin𝜃 × d𝜙 × 𝑟 × d𝜃 × d𝑟 = 𝑟2 × sin𝜃 × d𝑟 × d𝜃 × d𝜙
z
dr
dM
rd
M
d
r sin d
y
x d
236
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 237
On peut ainsi retrouver simplement, en séparant les variables, le volume d’une sphère
de rayon 𝑅 :
𝑅 𝜋 2𝜋
𝑉 = 𝑟2 × sin𝜃d𝑟d𝜃d𝜙 = 𝑟2 sin𝜃d𝑟d𝜃d𝜙
∭𝑉 ∫0 ∫𝜃=0 ∫𝜙=0
soit :
𝑅 𝜋 2𝜋 𝜋
𝑅3 𝑅3
𝑉 = 𝑟2 d𝑟 sin𝜃d𝜃 d𝜙 = 2𝜋 × sin𝜃d𝜃 = 2𝜋 × [−cos𝜃]𝜋0
∫0 ∫0 ∫0 3 ∫0 3
soit enfin :
4 3
𝑉 = 𝜋𝑅
3
Les calculs d’intégrales multiples dans ce chapitre sont en général simples, car les va-
riables d’intégration sont séparables. En pratique une intégrale triple se réécrit comme
un produit de trois intégrales simples, et une intégrale double comme un produit de
deux intégrales simples.
Il convient cependant de faire attention, dans certains cas, on ne peut plus séparer
ainsi les intégrales multiples en produits, souvent parce que les bornes posent problème.
Nous donnons ci-après un exemple d’alerte.
On veut calculer :
√
1 𝑥
𝐼= d𝑦d𝑥
∫𝑥=0 ∫𝑦=0
237
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 238
soit finalement :
1 √ [ ]1
2 3∕2 2
𝐼= 𝑥dx = 𝑥 =
∫𝑥=0 3 0 3
238
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 239
Chapitre 7
Électrocinétique,
électronique
analogique
1 Rappels de cours
L’électrocinétique porte sur l’étude des propriétés et des interactions d’un courant
de charges électriques à travers des dispositifs matériels. L’électronique analogique
comporte l’ensemble des techniques de traitement de signaux électriques (courant ou
tension) variant continûment : filtrage, amplification, conversion courant-tension, etc.
La différence de potentiel entre deux points d’un circuit est la tension électrique entre
ces deux points.
utilisée pour les dipôles récepteurs (tout sauf les sources de courant ou de tension).
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239
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 240
Maille4
Maille1 Maille2
Maille3
U
i
^ quelconque
Dipole
U
i
^ quelconque
Dipole
240
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 241
1 Rappels de cours
– Résistance (figure 7.6) : une résistance ou résistor est un dipôle constitué d’un maté-
riau conducteur. La relation entre le courant passant dans un résistor dont la résistance
est de valeur 𝑅 et la différence de potentiel (ou tension) à ses bornes 𝑈 est 𝑈 = 𝑅𝑖, en
convention récepteur, 𝑈 étant la différence de potentiel aux bornes de la résistance,
𝐼 étant le courant traversant la résistance. En convention générateur, la relation entre
courant et tension aux bornes d’un résistor de résistance 𝑅 est 𝑈 = −𝑅𝑖. Par abus de
langage, on appelle couramment un résistor de résistance 𝑅, une résistance de valeur
𝑅. L’unité de résistance est l’ohm (symbole Ω) dans le système international.
U
i
U
i
241
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 242
– Bobine (figure 7.8) : la relation entre le courant passant dans une bobine d’inductance
𝐿 et la tension à ses bornes est : 𝑈 = 𝐿 d𝐼 d𝑡
, où 𝐼 est le courant traversant la bobine,
et 𝑈 la tension à ses bornes. L’unité d’inductance 𝐿 est le henry (symbole 𝐻) dans
le système international. Comme dans le cas d’une résistance, on appelle souvent
par abus de langage une bobine dont l’inductance est de valeur 𝐿, simplement une
inductance de valeur 𝐿.
On notera que le symbole d’une inductance ressemble à un fil conducteur bobiné au-
tour d’un axe, ce qui correspond à une réalisation possible d’une bobine, caractérisée
par une inductance.
U
i
Les relations entre courant et tension données ici sont valables en convention
récepteur, qui est celle utilisée sur les schémas.
i
i
242
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 243
1 Rappels de cours
Combinaison Caractéristique
Résistances
𝑅1 , 𝑅2 Résistance 𝑅𝑒𝑞 = 𝑅1 + 𝑅2
en série
Résistances 𝑅1 𝑅2
Résistance 𝑅𝑒𝑞 = 𝑅1 +𝑅2
𝑅1 , 𝑅2 1 1 1
𝑅𝑒𝑞
= 𝑅1
+ 𝑅2
en parallèle
Condensateurs 𝐶1 𝐶2
Condensateur 𝐶𝑒𝑞 = 𝐶1 +𝐶2
𝐶1 , 𝐶2 1 1 1
𝐶𝑒𝑞
= 𝐶1
+ 𝐶2
en série
Condensateurs
𝐶1 , 𝐶2 Condensateur 𝐶𝑒𝑞 = 𝐶1 + 𝐶2
en parallèle
Inductances
𝐿1 , 𝐿2 Inductance 𝐿𝑒𝑞 = 𝐿1 + 𝐿2
en série
Inductances 𝐿1 𝐿2
Inductance 𝐿𝑒𝑞 = 𝐿1 +𝐿2
𝐿1 , 𝐿2 1 1 1
𝐿𝑒𝑞
= 𝐿1
+ 𝐿2
en parallèle
une résistance (voir figure 7.10). La tension de la source de tension de Thévenin est égale
à la tension mesurée à vide entre les deux points 𝐴 et 𝐵. La résistance a pour valeur la
résistance équivalente du circuit vu entre les points 𝐴 et 𝐵, les sources de tension étant
remplacées par des court-circuits, et les sources de courant par des circuits ouverts. On
dit aussi que l’on a éteint les sources de tension et de courant.
.
A
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
B B
Sources
de courant, de tension
Résistances en série, parallèle...
243
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 244
A A
B B
Sources
de courant, de tension
Résistances en série, parallèle...
244
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 245
1 Rappels de cours
𝑈 = 𝑍𝐼 (7.1)
. On notera
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
que cette impédance complexe est purement imaginaire, et que son module tend :
vers l’infini quand 𝜔 tend vers 0 (courant et tension continus), et vers 0 quand 𝜔 tend
vers l’infini (courant et tension de très haute fréquence).
Le déphasage entre courant et tension est de 𝜋2 en valeur absolue, le courant est en
avance sur la tension d’un quart de période. On dit que tension et courant sont en
quadrature de phase.
– L’impédance complexe d’une bobine d’inductance de valeur 𝐿 est 𝑍 = 𝑗𝐿𝜔. On no-
tera que cette impédance complexe est purement imaginaire. Son module tend vers 0
quand 𝜔 tend vers 0 (courant et tension continus), et vers l’infini quand 𝜔 tend vers
l’infini (courant et tension de très haute fréquence).
245
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 246
Le déphasage entre courant et tension est de − 𝜋2 , le courant est en retard sur la tension
d’un quart de période.
L’association en série de deux impédances complexes 𝑍1 et 𝑍2 est une impédance
complexe de valeur 𝑍1 + 𝑍2 .
L’association en parallèle de deux impédances complexes 𝑍1 et 𝑍2 est une impédance
𝑍 𝑍
complexe de valeur 𝑍𝑒𝑞 = 𝑍 1+𝑍2 , ou 𝑍1 = 𝑍1 + 𝑍1 . On notera que le comportement des
1 2 𝑒𝑞 1 2
impédances complexes en fonction de la fréquence permet de prévoir qualitativement le
comportement asymptotique d’un circuit en fonction de la fréquence, pour les valeurs
faibles (courants et tensions constants) et pour les très hautes fréquences. On peut, pour
prévoir plus aisément le comportement asymptotique, simplifier un circuit de la manière
suivante :
– Pour les fréquences faibles : un condensateur se comporte comme un interrupteur ou-
vert, de résistance infinie. On peut simplifier le circuit en supprimant le condensateur
et en considérant que ses deux bornes ne sont pas connectées.
Une inductance se comporte par contre comme un fil parfaitement conducteur,
de résistance nulle. On peut simplifier le circuit en supprimant l’inductance et en
considérant que ses deux bornes sont reliées par un conducteur parfait.
– Pour les fréquences élevées (tendant vers l’infini) : un condensateur se comporte
comme un fil parfaitement conducteur, de résistance nulle. On peut simplifier le cir-
cuit en supprimant le condensateur et en considérant que ses deux bornes sont reliées
par un conducteur parfait. Une inductance se comporte par contre comme un in-
terrupteur ouvert, de résistance infinie. On peut simplifier le circuit en supprimant
l’inductance et en considérant que ses deux bornes ne sont pas reliées entre elles. La
figure 7.12 et la table associée résument tout cela de manière graphique.
246
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 247
1 Rappels de cours
Fréquence nulle
U
i
Fréquence nulle
U
Entrée inverseuse
−
i− e−
Sortie
Entrée non−inverseuse
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
+
i+ e+
V−
247
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 248
248
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 249
2 Exercices
2 Exercices
2.1 Combinaison de résistances
U1 U2
i
R1 R2
U
i
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
Montrer que, dans les deux cas, l’association se comporte comme une résistance,
dont on déterminera la valeur.
3. Généraliser à 𝑁 résistances en série.
249
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 250
Solution
1. Association en série : le courant circulant dans les deux résistances est identique. On
peut écrire 𝑢 = 𝑈1 + 𝑈2 = 𝑅1 𝑖 + 𝑅2 𝑖 = 𝑖(𝑅1 + 𝑅2 ). On en déduit que la résistance
équivalente aux deux résistances 𝑅1 et 𝑅2 en série est 𝑅1 + 𝑅2 .
2. Association en parallèle : la tension aux bornes des deux résistances est identique.
On peut écrire : 𝑈 = 𝑅1 𝑖1 = 𝑅2 𝑖2 , soit 𝑖1 = 𝑈 ∕𝑅1 et 𝑖2 = 𝑈 ∕𝑅2 . Par ailleurs, le
courant 𝑖 parcourant l’association des deux résistances est 𝑖 = 𝑖1 + 𝑖2 . On peut donc
𝑅 𝑅
écrire : 𝑖 = 𝑈 ∕𝑅1 + 𝑈 ∕𝑅2 , soit 𝑈 = 1 𝑖 1 = 𝑖 𝑅 1+𝑅2 .
𝑅1
+𝑅 1 2
2
250
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 251
2 Exercices
U1 U2
i
C1 C2
U1
C1
i
U2
C2
Montrer que, dans les deux cas, l’association se comporte comme un condensateur,
dont on déterminera la valeur.
Solution
d𝑈1 d𝑈2
le même courant 𝑖 = 𝑖1 = 𝑖2 , donc : 𝑖 = 𝐶1 d𝑡
= 𝐶2 d𝑡
. La tension vue aux bornes
d𝑈 d𝑈1 d𝑈2
de l’association de condensateurs est 𝑈 = 𝑈1 +𝑈2 . On peut écrire : d𝑡
= d𝑡
+ d𝑡
=
𝐶1 𝐶2 d𝑈
𝑖( 𝐶1 + 1
𝐶2
). On en déduit : 𝑖 = 𝐶1 +𝐶2 d𝑡
.
1
251
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 252
U1 U2
i
L1 L2
U1
L1
i
U2
L2
Montrer que, dans les deux cas, l’association se comporte comme une bobine, dont
on déterminera la valeur de l’inductance.
Solution
1. Association en série : le courant circulant dans les deux bobines est identique. On peut
écrire : 𝑈1 = 𝐿1 d𝑖
d𝑡
d𝑖
et 𝑈2 = 𝐿2 d𝑡 . La tension vue entre les bornes de l’association est
d𝑖
𝑈 = 𝑈1 + 𝑈2 = (𝐿1 + 𝐿2 ) d𝑡 .
L’association en série de deux bobines se comporte comme une bobine dont l’induc-
tance a pour valeur 𝐿1 + 𝐿2 .
2. Association en parallèle : la tension aux bornes des deux bobines est identique. On
d𝑖 d𝑖
peut écrire 𝑈 = 𝐿1 d𝑡1 = 𝐿2 d𝑡2 . Le courant circulant dans l’association en parallèle
d𝑖 d𝑖1 d𝑖2 𝐿1 𝐿2 d𝑖
est 𝑖 = 𝑖1 + 𝑖2 , et d𝑡
= d𝑡
+ d𝑡
= 𝑈 ( 𝐿1 + 1
𝐿2
). On en déduit que 𝑈 = 𝐿1 +𝐿2 d𝑡
.
1
252
TP20-0085-Book — 8/07/2020 10:58 — page 253
2 Exercices
d
h
e
A B
f g b
Solution
A B
R R R/3
f g a’
253
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 254
3R/2
A B
7R/3
De même, la résistance h est en série avec la résistance d’. d’ est de valeur 𝑅∕2, il
s’agit de la résistance équivalente aux deux résistances 𝑑 et 𝑒 (qui sont en parallèle). La
résistance équivalente des résistances 𝑑 ′ et ℎ est 𝑅 + 𝑅∕2 = 3𝑅∕2. On peut simplifier le
schéma de la figure 7.21 en le schéma de la figure 7.22, qui comporte deux résistances
en parallèle.
La résistance équivalente aux deux résistances de valeur 7𝑅∕3 et 3𝑅∕2 sur le schéma
de la figure 7.22 vaut :
7𝑅 3𝑅 21𝑅
3
× 2 6 21𝑅
𝑅𝑒𝑞 = = =
7𝑅
+ 3𝑅 23 23
3 2 6
R2
R1 U1
254
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 255
2 Exercices
Solution
1. En écrivant la loi des mailles le long de l’unique maille du circuit de la figure 7.23,
on obtient : 𝐸 = 𝑅1 𝑖 + 𝑅2 𝑖, 𝑖 étant l’intensité circulant dans le circuit. On en déduit
𝑖 = 𝐸∕(𝑅1 + 𝑅2 ). La tension aux bornes de la résistance 𝑅1 est alors : 𝑈1 = 𝑅1 𝑖 =
𝑅1
𝐸 𝑅 +𝑅
1 2
2. Pour déterminer les caractéristiques du générateur de Thévenin équivalent entre les
points 𝐴 et 𝐵, on commence par remplacer la source de tension idéale 𝐸 par un
court-circuit, et par évaluer la résistance équivalente vue entre les points 𝐴 et 𝐵. On
constate que cette résistance équivalente est celle des résistances 𝑅1 et 𝑅2 associées
𝑅 𝑅
en parallèle, elle vaut donc 𝑅𝑡ℎ𝑒𝑣𝑒𝑛𝑖𝑛 = 𝑅 1+𝑅2 .
1 2
La tension 𝑈𝑡ℎ𝑒𝑣𝑒𝑛𝑖𝑛 du générateur de Thévenin équivalent est égale à la tension
𝑅1
mesurée entre les points 𝐴 et 𝐵. Cette tension est donc : 𝑈𝑡ℎ𝑒𝑣𝑒𝑛𝑖𝑛 = 𝑅1 𝑖 = 𝐸 𝑅 +𝑅
1 2
i
C
i i
R1
R3
A B
E
R2
R4
D
.
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Solution
255
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 256
𝐸
𝑈𝐴 − 𝑈𝐵 = × (𝑅2 𝑅3 − 𝑅4 𝑅1 )
𝑅1 𝑅3 + 𝑅1 𝑅4 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅2 𝑅4
2. Pour déterminer la force électro-motrice 𝐸𝑡ℎ𝑒𝑣𝑒𝑛𝑖𝑛 du générateur de Thévenin équi-
valent entre les points 𝐴 et 𝐵 (figure 7.24), il nous faut connaître la différence de
potentiel entre les points 𝐴 et 𝐵, qui a été calculée à la question précédente.
On a donc :
𝐸
𝐸𝑡ℎ𝑒𝑣𝑒𝑛𝑖𝑛 = × (𝑅2 𝑅3 − 𝑅4 𝑅1 )
𝑅1 𝑅3 + 𝑅1 𝑅4 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅2 𝑅4
La résistance interne 𝑅𝑡ℎ𝑒𝑣𝑒𝑛𝑖𝑛 du générateur équivalent de Thévenin entre les points
𝐴 et 𝐵 est égale à la résistance équivalente entre les points 𝐴 et 𝐵, la source de tension
étant remplacée par un conducteur parfait (court-circuit).
La figure 7.25 montre de gauche à droite les transformations successives que l’on
peut faire sur le schéma pour que la résistance équivalente entre les points 𝐴 et 𝐵
𝑅 𝑅 𝑅 𝑅
devienne simple à décomposer. On en déduit que 𝑅𝑡ℎ𝑒𝑣𝑒𝑛𝑖𝑛 vaut 𝑅 1+𝑅2 + 𝑅 3+𝑅4 , soit
1 2 3 4
la mise en série de 𝑅1 en parallèle avec 𝑅2 , et de 𝑅3 en parallèle avec 𝑅4 .
3. On constate que la tension entre les points 𝐴 et 𝐵 est nulle à condition que 𝑅4 𝑅1 =
𝑅2 𝑅3 .
C C
R1 R3
R1 R3 R1 R3
A C D B
A B A B R2 R4
R2 R4 R2 R4
D D
256
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 257
2 Exercices
Rg
R
E
Solution
1. Le circuit comporte une unique maille. En écrivant la loi des mailles le long de ce
circuit, on obtient :
𝐸 = 𝑅𝑔 𝑖 + 𝑅𝑖
𝐸
d’où l’on tire 𝑖 = 𝑅+𝑅𝑔
.
𝐸2
2. La puissance délivrée par le générateur de tension idéal vaut 𝑃𝑔𝑒𝑛𝑒𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 = 𝐸𝑖 = .
.
𝑅+𝑅𝑔
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d𝑃𝑅 2
(𝑅 + 𝑅𝑔 )2 − 2𝑅(𝑅 + 𝑅𝑔 )
=𝐸
d𝑅 (𝑅 + 𝑅𝑔 )4
257
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 258
Cette expression est extrémale quand le numérateur s’annule. Ceci se produit quand
𝑅 est solution de l’équation :
(𝑅 + 𝑅𝑔 )2 − 2𝑅(𝑅 + 𝑅𝑔 ) = 𝑅2𝑔 − 𝑅2 = 0
La solution de cette équation est 𝑅 = 𝑅𝑔 .
d𝑃𝑅
Pour déterminer s’il s’agit d’un maximum ou d’un minimum, on peut noter que d𝑅
=
2 𝑅𝑔 −𝑅 d𝑃 d𝑃
𝐸 . Lorsque 𝑅 <𝑅𝑔 , d𝑅𝑅 est positif. Lorsque 𝑅 > 𝑅𝑔 , d𝑅𝑅 est négatif. On a
(𝑅+𝑅𝑔 )3 )
donc affaire à un maximum.
Solution
On sait que la puissance thermique de la bouilloire est liée à la tension à ses bornes 𝑈
2 2 2202
et à la valeur de la résistance par la relation 𝑃 = 𝑈𝑅 . On en déduit : 𝑅 = 𝑈𝑃 = 2400 =
20, 17Ω
Le courant qui parcourt la bouilloire vaut : 𝑖 = 𝑈𝑅 = 20,2
220
= 9, 92𝐴.
U
E
258
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 259
2 Exercices
i0
U R’
Solution
1. La relation entre courant et tension pour une source non idéale de tension, telle que
représentée figure 7.27, est donnée par : 𝑈 = 𝐸 − 𝑅𝑖. La relation entre courant et
tension pour une source non-idéale de courant, telle que représentée sur la figure 7.28,
est donnée par : 𝑈 = 𝑅′ (𝑖0 − 𝑖)) = 𝑅′ 𝑖0 − 𝑅′ 𝑖.
2. En identifiant terme à terme les deux expressions obtenues à la question précédente,
on obtient 𝑅𝑖0 = 𝐸, et 𝑅 = 𝑅′ . On peut donc transformer une source de tension de
force électromotrice 𝐸 et de résistance interne 𝑅 en une source de courant, dont le
courant électromoteur vaut 𝐸∕𝑅 et la résistance interne est 𝑅.
Il s’agit là d’un cas particulier des théorèmes de Norton et de Thévenin.
259
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 260
U (volts)
U0
I0
I (ampères)
Solution
1. Si l’alimentation a ses bornes non connectées, il y a une résistance infinie entre elles.
Aucun courant ne peut circuler d’une borne à l’autre de l’alimentation. La tension aux
bornes de l’alimentation doit nécessairement se situer sur la courbe caractéristique,
et comme le courant est nul, la tension aux bornes de l’alimentation est 𝑈0 .
Le point de fonctionnement du système est (𝐼 = 0, 𝑈 = 𝑈0 ).
2. Si l’alimentation a ses bornes reliées par un conducteur idéal, de résistance nulle,
cela implique que la différence de potentiel entre les bornes est nulle : la tension
aux bornes de l’alimentation est nulle. Comme le couple (courant, tension) se situe
nćessairement sur la courbe caractéristique de l’alimentation, le courant vaut 𝐼0 .
Le point de fonctionnement du système est (𝐼 = 𝐼0 , 𝑈 = 0).
3. Le couple (courant, tension) se situe nécessairement sur la courbe caractéristique de
l’alimentation. La difficulté est que l’on ne sait pas a priori si ce couple se situe sur la
partie horizontale ou sur la partie verticale de la courbe caractéristique. On va donc
faire une hypothèse sur ce point, et vérifier ensuite la cohérence de l’hypothèse.
– Supposons que le couple (courant, tension) se situe sur la partie horizontale. Dans
ce cas, le courant passant à travers la résistance vaut 𝑈0 ∕𝑅, et la tension vaut
𝑈0 (figure 7.30). Si 𝑈0 ∕𝑅 est inférieur à 𝐼0 , l’hypothèse choisie initialement est
correcte. Sinon on se situe sur la partie verticale de la caractéristique. Dans ce cas,
le courant vaut 𝐼0 , et la tension aux bornes de la résistance est 𝑅𝐼0 (figure 7.31).
– Supposons que le couple (courant, tension) se situe sur la partie verticale. Dans ce
cas, le courant passant à travers la résistance vaut 𝐼0 , et la tension vaut 𝑈 = 𝑅𝐼0 .
Si 𝑈 est inférieur à 𝑈0 , l’hypothèse choisie initialement est correcte. Sinon on se
260
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 261
2 Exercices
U (volts)
Droite de pente R
U0
U0 I0 I (ampères)
R
U (volts)
U0
Droite de pente R
RI0
I0 I (ampères)
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
261
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 262
R1
R3
E A
R1
Solution
262
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2 Exercices
R
C
e(t)
Solution
d𝑡
2. L’équation différentielle établie à la question précédente est une équation différen-
tielle du premier ordre à coefficients constants avec second membre. La solution gé-
nérale de cette équation se met sous la forme de la somme d’une solution particulière
et d’une solution de l’équation différentielle avec un second membre nul.
Une solution particulière évidente est : 𝑈 = 𝐸.
La solution de l’équation sans second membre s’écrit sous la forme :
𝑡
𝑈 = 𝐴𝑒− 𝜏
𝐴 étant une constante à déterminer.
263
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 264
Avant le temps 0, le courant est nul, de même que la tension. La tension aux bornes
d’un condensateur étant continue, elle est nulle au moment où la source de tension
voit sa tension passer de 0 à 𝐸. On en déduit que 𝐴 = 𝐸. Pour un temps quelconque
positif, la tension aux bornes du condensateur vaut :
( 𝑡
)
𝑈 = 𝐸 1 − 𝑒− 𝜏
avec 𝜏 = 𝑅𝐶.
Pour un temps très grand, positif, le courant est nul, et la tension aux bornes du
condensateur est 𝐸.
3. La valeur finale de la tension est 𝐸. La tension 𝛼𝐸 est atteinte au bout d’un temps 𝑡𝛼
tel que :
( 𝑡𝛼
)
𝛼𝐸 = 𝐸 1 − 𝑒− 𝜏
1. Avant le temps zéro, l’énergie stockée dans le condensateur est nulle. Après un temps
infiniment grand, la tension aux bornes du condensateur vaut 𝐸, et l’énergie stockée
2
dans le condensateur vaut alors 𝐶𝐸 2
.
2. On peut évaluer l’énergie dissipée par effet Joule en utilisant l’équation différentielle
et l’expression du courant établie à l’exercice 7.33. À chaque instant, on a :
d𝑈
𝐸 = 𝑅𝐶 +𝑈
d𝑡
et 𝑖 = 𝐶 d𝑈
d𝑡
264
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 265
2 Exercices
V
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
L
R
265
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 266
Solution
d𝑖
1. La tension aux bornes de l’inductance vaut 𝐿 d𝑡 . La tension aux bornes de la ré-
sistance vaut 𝑅𝑖(𝑡). La loi des mailles appliquée au circuit de la figure 7.34 nous
donne :
d𝑖
𝐸 = 𝐿 + 𝑅𝑖(𝑡)
d𝑡
2. La méthode de résolution est similaire à celle utilisée à l’exercice 7.33. Nous nous
trouvons en présence d’une équation différentielle du premier ordre à coefficients
constants avec second membre. La solution générale de cette équation se met sous
la forme de la somme d’une solution particulière et d’une solution de l’équation
différentielle avec un second membre nul.
Une solution particulière évidente est : 𝑖 = 𝐸𝑅 .
La solution de l’équation sans second membre s’écrit sous la forme :
𝑡
𝑖 = 𝐴𝑒− 𝜏
𝐴 étant une constante à déterminer.
La solution générale de l’équation différentielle avec second membre est alors :
𝑡 𝐸
𝑖 = 𝐴𝑒− 𝜏 +
𝑅
Avant le temps 0, le courant est nul, de même que la tension. Le courant parcourant
une bobine étant continu, il est nul au moment où la source de tension voit sa tension
passer de 0 à 𝐸. On en déduit que 𝐴 = − 𝐸𝑅 . Pour un temps quelconque positif, le
courant passant dans la bobine a donc pour expression :
𝐸 𝑡
𝑖= (1 − 𝑒− 𝜏 )
𝑅
avec 𝜏 = 𝐿∕𝑅.
Pour un temps très grand, positif, on contate que le courant est constant, et vaut 𝐸𝑅 .
La bobine se comporte comme un conducteur parfait, et la tension à ses bornes est
nulle.
d𝑖 𝐿 −𝑡 𝑡
La tension aux bornes de l’inductance vaut 𝐿 d𝑡 = −𝐿 𝑅𝜏 𝑒 𝜏 = −𝐸𝑒− 𝜏 .
3. On constate que dans le cas du circuit LR tout comme dans le cas du RC, la réponse
du circuit à un échelon de tension est une fonction exponentielle.
266
TP20-0085-Book — 25/06/2020 13:25 — page 267
2 Exercices
R
Us
Ue C
𝑈𝑠 1
= (7.2)
𝑈𝑒 1 + 𝑗𝜏𝜔
filtre.
Solution
1. Le circuit de la figure 7.35 est constitué de la mise en série de deux impédances, l’une
purement réelle (la résistance), l’autre purement imaginaire (la capacité).
L’impédance totale vaut :
1
𝑍 =𝑅+
𝑗𝐶𝜔
267
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 268
On notera que l’on aurait pu également obtenir cette expression en remarquant que
le schéma de la figure 7.35 est celui d’un pont diviseur faisant intervenir deux
impédances, l’une réelle (la résistance), l’autre imaginaire (la capacité).
En identifiant numérateur et dénominateur de cette expression avec le numérateur
et le dénominateur de l’expression 7.2, on en déduit que 𝜏 = 𝑅𝐶. 𝜏 est homo-
gène à un temps, comme on peut le voir du fait que 𝜔 est homogène à l’inverse du
temps : le produit 𝑅𝐶𝜔 est sans dimension, puisqu’il est sommé avec un nombre sans
dimension (1).
𝑈
3. Le rapport des amplitudes 𝑈𝑠 a pour module :
𝑒
| 𝑈𝑠 |
| |= √ 1 . (7.3)
|𝑈 |
| 𝑒| 1 + 𝜏 2 𝜔2
𝑈𝑠
On peut réécrire l’expression du rapport 𝑈𝑒
de la manière suivante :
𝑣𝑠 1 − 𝑗𝜏𝜔
=
𝑈𝑒 1 + 𝜏 2 𝜔2
On a ici simplement multiplié numérateur et dénominateur par le complexe conjugué
du dénominateur, de manière à avoir une expression dont le dénominateur soit réel.
Dans ces conditions, le déphasage 𝜑 entre 𝑈𝑠 et 𝑈𝑒 est donné par :
tan(𝜑) = −𝜏𝜔
1
Dans ces conditions, 𝜑 = − arctan (𝜏𝜔), puisque cos(𝜑) = √ est toujours
1+𝜏 2 𝜔2
positif.
|𝑈 | |𝑈 |
4. Quand 𝜔 tend vers zéro, | 𝑈𝑠 | tend vers 1. Lorsque 𝜔 tend vers l’infini, | 𝑈𝑠 | se
| 𝑒| | 𝑒|
1 |𝑈 |
comporte comme 𝜔𝜏 et tend vers zéro. Le fait que | 𝑈𝑠 | tende vers zéro proportion-
| 𝑒|
|𝑈 |
nellement à 𝜔1 est caractéristique d’un filtre d’ordre un. Pour un filtre d’ordre 𝑢, | 𝑈𝑠 |
| 𝑒|
tend vers zéro proportionnellement à 𝜔1𝑛 .
Les figures 7.36 et 7.37 donnent les diagrammes de Bode.
On notera les points importants suivants :
– Sur la figure 7.36 : le diagramme de Bode en amplitude tend vers 1 à basse
fréquence, et vers zéro en haute fréquence, ainsi qu’on l’a vu auparavant.
268
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 269
2 Exercices
–10
20 log (|Us/Ue|) (en dB)
–20
–30
–40
–50
–60
–2 –1 0 1 2 3
log (f/f0)
0.0
–0.2
–0.4
–0.6 –π
4
ϕ (rad)
–0.8
–1.0
–1.2
–1.4
–π
–1.6 2
–2 –1 0 1 2 3
log (f/f0)
On peut noter que la pente de l’asymptote à haute fréquence est de −20 dB par
décade en fréquence.
𝑈
À la pulsation 𝜔0 = 𝜏1 , soit 𝑓0 = 2𝜋𝜏
1
, | 𝑈𝑠 | vaut √1 , soit −3 dB.
𝑒 2
– Sur la figure 7.37 : à fréquence nulle le déphasage est nul.
À fréquence tendant vers l’infini le déphasage est de − 𝜋2 .
1
À la fréquence de coupure 𝑓0 = 2𝜋𝜏
, le déphasage est de − 𝜋4 .
269
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 270
Ue R Us
Solution
270
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 271
2 Exercices
2. On peut écrire :
𝑈𝑠 𝑖×𝑅 𝑅 𝑗𝑅𝐶𝜔
= = =
𝑈𝑒 𝑈𝑒 1
𝑅 + 𝑗𝐶𝜔 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔
On notera que l’on aurait pu également obtenir cette expression en remarquant que
le schéma de la figure 7.38 est celui d’un pont diviseur faisant intervenir deux
impédances, l’une réelle (la résistance), l’autre imaginaire (la capacité).
En identifiant numérateur et dénominateur de cette expression avec le numérateur
et le dénominateur de l’expression 7.4, on en déduit que 𝜏 = 𝑅𝐶. Comme dans le
cas du filtre passe-bas capacitif de l’exercice précédent, 𝜏 est homogène à un temps,
comme on peut le voir du fait que 𝜔 est homogène à l’inverse du temps : le produit
𝑅𝐶𝜔 est sans dimension, puisqu’il est sommé avec un nombre sans dimension (1).
𝑈𝑠
3. Le module du rapport des amplitudes 𝑈𝑒
est donnée par :
√
| 𝑈𝑠 | 𝜏 2 𝜔2
| |=
|𝑈 | 1 + 𝜏 2 𝜔2
| 𝑒|
𝑈
On peut réécrire l’expression du rapport 𝑈𝑠 de la manière suivante, en multipliant
𝑒
numérateur et dénominateur par le complexe conjugué du dénominateur :
𝑈𝑠 𝑗𝜏𝜔 𝜏 2 𝜔2 + 𝑗𝜏𝜔
= =
𝑈𝑒 1 + 𝑗𝜏𝜔 1 + 𝜏 2 𝜔2
1 𝜋 𝜏 2 𝜔2
et 𝜑 = arctan( 𝜏𝜔 )= 2
− arctan(𝜏𝜔) car cos 𝜑 = 1+𝜏 2 𝜔2
est positif.
|𝑈 |
4. Lorsque 𝜔 tend vers zéro, le rapport | 𝑈𝑠 | se comporte comme 𝜏𝜔 et tend vers zéro pro-
| 𝑒|
|𝑈 |
portionnellement à 𝜔. Lorsque 𝜔 tend vers l’infini, le rapport | 𝑈𝑠 | tend vers 1. Le fait
| 𝑒|
|𝑈 |
que | 𝑈𝑠 | tende vers zéro proportionnellement à 𝜔 à basse fréquence est caractéristique
| 𝑒|
d’un filtre passe-haut d’ordre 1.
On notera les points importants suivants :
– Sur la figure 7.39 : Le diagramme de Bode en amplitude tend vers 1 à haute
fréquence, et vers zéro en basse fréquence, ainsi qu’on l’a vu auparavant.
271
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 272
–5
20 log (|Us/Ue|) (en dB)
–10
–15
–20
–25
–30
–35
–40
–2 –1 0 1 2 3
log (f/f0)
1.6
1.4
1.2
1.0
ϕ (rad)
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
–2 –1 0 1 2 3
log (f/f0)
272
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 273
2 Exercices
Ue R Us
Figure 7.41 – Circuit passe-bas construit à partir d’une bobine et d’une résistance.
𝑈𝑠 1
=
𝑈𝑒 1 + 𝑗𝜏𝜔
Solution
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
1. Le circuit de la figure 7.41 est constitué de la mise en série de deux impédances, l’une
purement réelle (la résistance), l’autre purement imaginaire (l’inductance).
L’impédance totale vaut :
𝑍 = 𝑅 + 𝑗𝐿𝜔
𝑈𝑒 𝑈𝑒
𝑖= =
𝑍 𝑅 + 𝑗𝐿𝜔
273
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 274
𝑈𝑠
2. On en déduit l’expression du rapport 𝑈𝑒
:
𝑈𝑠 𝑖×𝑅 𝑅 1
= = =
𝑈𝑒 𝑈𝑒 𝑅 + 𝑗𝐿𝜔 1 + 𝑗 𝐿 𝜔
𝑅
On notera que l’on aurait pu également obtenir cette expression en remarquant que
le schéma de la figure 7.41 est celui d’un pont diviseur faisant intervenir deux
impédances, l’une réelle (la résistance), l’autre imaginaire (l’inductance).
En identifiant numérateur et dénominateur de cette expression avec le numérateur et
𝐿
le dénominateur de l’expression 7.2, on en déduit que 𝜏 = 𝑅 . On note que 𝜏 est ho-
mogène à un temps, comme on peut le voir du fait que 𝜔 est homogène à l’inverse du
𝐿
temps : le produit 𝑅 𝜔 est sans dimension, puisqu’il est sommé avec un nombre sans
dimension (1).
𝑈𝑠
3. Le rapport des amplitudes 𝑈𝑒
a pour module :
| 𝑈𝑠 |
| |= √ 1 . (7.5)
|𝑈 |
| 𝑒| 1 + 𝜏 2 𝜔2
Cette équation est identique à l’équation obtenue par un filtre passe-bas construit
avec un condensateur et une résistance (équation 7.2). La seule différence porte sur
l’expression de 𝜏.
𝑈𝑠
On peut réécrire l’expression du rapport 𝑈𝑒
de la manière suivante :
𝑣𝑠 1 − 𝑗𝜏𝜔
=
𝑈𝑒 1 + 𝜏 2 𝜔2
On a ici simplement multiplié numérateur et dénominateur par le complexe conjugué
du dénominateur, de manière à avoir une expression dont le dénominateur soit réel.
Dans ces conditions, le déphasage 𝜑 entre 𝑈𝑠 et 𝑈𝑒 est donné par :
tan(𝜑) = −𝜏𝜔
1
Dans ces conditions, 𝜑 = − arctan (𝜏𝜔), puisque cos(𝜑) = √ est toujours
1+𝜏 2 𝜔2
positif, voir l’exercice 2.15, dont le traitement est identique.
4. Les figures 7.36 et 7.37 donnent les diagrammes de Bode du circuit de la figure 7.41.
Les diagrammes de Bode sont identiques à ceux obtenus pour un passe-haut construit
à partir d’une capacité et d’une résistance. Seule change l’expression de la fréquence
de coupure.
5. La bande passante du filtre s’étend de 0 Hz à la fréquence de coupure, qui vaut 𝑓0 =
1 𝑅
2𝜋𝜏
= 2𝜋𝐿 .
274
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 275
2 Exercices
Ue L Us
Figure 7.42 – Circuit passe-haut construit à partir d’une bobine et d’une résistance.
Solution
𝑍 = 𝑅 + 𝑗𝐿𝜔
275
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 276
On notera que l’on aurait pu également obtenir cette expression en remarquant que
le schéma de la figure 7.42 est celui d’un pont diviseur faisant intervenir deux
impédances, l’une réelle (la résistance), l’autre imaginaire (l’inductance).
En identifiant numérateur et dénominateur de cette expression avec le numérateur et
𝐿
le dénominateur de l’expression 7.6, on en déduit que 𝜏 = 𝑅 . Comme dans le cas du
filtre passe-bas inductif de l’exercice précédent, 𝜏 est homogène à un temps, comme
𝐿
on peut le voir du fait que 𝜔 est homogène à l’inverse du temps : le produit 𝑅 𝜔 est
sans dimension, puisqu’il est sommé avec un nombre sans dimension (1).
On peut noter que l’expression 7.6 est identique à celle obtenue pour le passe-haut
construit à partir d’un condensateur et d’une résistance : équation 7.4. La seule
différence se trouve dans l’expression du temps caractéristique 𝜏.
𝑈
3. Le module du rapport des amplitudes 𝑈𝑠 est donné par :
𝑒
√
𝑈 𝜏 2 𝜔2 𝜏𝜔
| 𝑠| = =√
𝑈𝑒 1 + 𝜏 2 𝜔2 1 + 𝜏 2 𝜔2
𝑈
On peut réécrire l’expression du rapport 𝑈𝑠 de la manière suivante, en multipliant
𝑒
numérateur et dénominateur par le complexe conjugué du dénominateur :
𝑈𝑠 𝑗𝜏𝜔 𝜏 2 𝜔2 + 𝑗𝜏𝜔
= =
𝑈𝑒 1 + 𝑗𝜏𝜔 1 + 𝜏 2 𝜔2
On en déduit le déphasage 𝜑 entre 𝑈𝑠 et 𝑈𝑒 :
1
tan 𝜑 =
𝜏𝜔
( )
1 𝜋
et 𝜑 = arctan 𝜏𝜔
= 2
− arctan (𝜏𝜔)
𝜏𝜔
car cos(𝜑) = √ > 0.
1+𝜏 2 𝜔2
4. Les diagrammes de Bode sont identiques à ceux obtenus pour un filtre passe-haut
construit à partir d’une capacité et d’une résistance.
1
5. La bande passante du filtre s’étend de la fréquence de coupure, qui vaut 𝑓0 = 2𝜋𝜏
=
𝑅
2𝜋𝐿
, jusqu’à l’infini.
276
TP20-0085-Book — 25/06/2020 13:25 — page 277
2 Exercices
Ue
L
R
Us
B
Solution
1. L’impédance du circuit vue entre les points 𝐴 et 𝐵 est la mise en série d’une résis-
tance, d’une capacité et d’une inductance. L’impédance complexe résultante vaut :
1
𝑍 = 𝑅 + 𝑗𝐿𝜔 + 𝑗𝐶𝜔 .
𝑈𝑒
2. Le courant passant dans le circuit vaut 𝑍
, et la tension 𝑈𝑠 aux bornes de la résistance
𝑅𝑈𝑒 𝑈𝑠 𝑅
vaut 𝑈𝑠 = 1 , donc 𝑈𝑒
= 1 En développant cette expression et en
𝑅+𝑗𝐿𝜔+ 𝑗𝐶𝜔 𝑅+𝑗𝐿𝜔+ 𝑗𝐶𝜔
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
277
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 278
𝜔
Le déphasage est donné par : tan 𝜑 𝑄(− 𝜔𝜔 + 𝜔0 ). Comme cos 𝜑
= =
( ( 0 ))
1 𝜔
√ ( )2 > 0, on en déduit que 𝜑 = arctan 𝑄 𝜔0 − 𝜔𝜔 .
𝜔 𝜔0 0
1+𝑄2 𝜔0
− 𝜔
𝑈𝑠
4. Lorsque la fréquence tend vers zéro, la norme du rapport 𝑈𝑒
tend vers 0, en se com-
𝜔 𝑈𝑠
portant comme 𝑄𝜔0
. Lorsque la fréquence tend vers l’infini, la norme du rapport 𝑈𝑒
𝜔0
tend également vers 0, en se comportant comme 𝑄𝜔
.
5. Les figures 7.44 et 7.45 présentent les diagrammes de Bode en amplitude et en phase.
On peut noter les points suivants :
– Le maximum d’amplitude est atteint pour 𝜔 = 𝜔0 . À cette pulsation, le rapport
| 𝑈𝑠 |
| 𝑈 | vaut 1.
| 𝑒|
– À cette même fréquence, le déphasage est nul.
– À basse fréquence, le déphasage vaut 𝜋2 . À haute fréquence, le déphasage vaut − 𝜋2 .
– La pente des deux asymptotes est de ±20 dB par décade.
( √ )
|𝑈 |
– | 𝑈𝑠 | est égal à √1 pour les fréquences 𝜔1 = 𝜔0 × − 2𝑄
1
+ 1+ 1
, et 𝜔2 =
| 𝑒| ( √ 2 )
4𝑄2
1 1
𝜔0 × 2𝑄
+ 1+ 4𝑄2
.
𝜔0 𝑅
La différence 𝜔2 − 𝜔1 = =
correspond à la bande passante, c’est-à-dire la
𝑄 𝐿
|𝑈 | |𝑈 |
gamme de fréquence pour laquelle | 𝑈𝑠 | est supérieur ou égal au maximum de | 𝑈𝑠 |
√ | 𝑒| | 𝑒|
divisé par 2.
–10
20*log (Vs/Ve) (dB)
–20
–30
–40
–50
–60
–2 –1 0 1 2 3
log (f/f0)
278
TP20-0085-Book — 25/06/2020 13:25 — page 279
2 Exercices
1.5
0.5
0.0
–0.5
–1.0
–1.5
–2 –1 0 1 2 3
log (f/f0)
R
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
Ue L
Us
279
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 280
Solution
1. L’impédance du circuit vue entre les points 𝐴 et 𝐵 est la mise en série d’une résis-
tance, d’une capacité et d’une inductance. L’impédance complexe résultante vaut :
1
𝑍 = 𝑅 + 𝑗𝐿𝜔 + 𝑗𝐶𝜔 .
2. Le courant passant dans le circuit vaut 𝑈𝑍𝑒 , et la tension 𝑈𝑠 aux bornes de l’association
1 1
(𝑗𝐿𝜔+ 𝑗𝐶𝜔 )𝑈𝑒 𝑈𝑠 𝑗𝐿𝜔+ 𝑗𝐶𝜔
en série du condensateur et de la bobine vaut 𝑈𝑠 = 1 , donc 𝑈𝑒
= 1
𝑅+𝑗𝐿𝜔+ 𝑗𝐶𝜔 𝑅+𝑗𝐿𝜔+ 𝑗𝐶𝜔
En développant cette expression et en identifiant terme à terme avec l’expression 7.7,
on trouve :
– 𝐻0 = 1.
√
– 𝑄 = 𝑅1 𝐶𝐿 .
1
– 𝜔0 = √ .
𝐿𝐶
| 𝜔 |
𝐻0 ×|| 𝜔𝜔 − 𝜔0 ||
𝑈𝑠 | 0 | .
3. L’expression du module du rapport vaut √ 𝜔
𝑈𝑒 1+𝑄2 ( 𝜔𝜔 − 𝜔0 )2
0
1
Le déphasage est donné par : tan 𝜑 = (
𝜔
).
𝑄 𝜔𝜔 − 𝜔0
0
𝑈𝑠
4. Lorsque la fréquence tend vers zéro, le module du rapport 𝑈𝑒
tend vers 1. Lorsque la
𝑈𝑠
fréquence tend vers l’infini, la norme du rapport 𝑈𝑒
tend également vers 1. Lorsque
𝑈𝑠
𝜔 = 𝜔0 , le rapport 𝑈𝑒
est nul.
5. Les figures 7.47 et 7.48 présentent les diagrammes de Bode en amplitude et en phase.
On peut noter les points suivants :
280
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 281
2 Exercices
–10
20*log (Us/Ue) (dB)
–20
–30
–40
–50
–60
–70
–2 –1 0 1 2 3
log (f/f0)
1.5
1.0
Déphasage (radians)
0.5
0.0
–0.5
–1.0
–1.5
–2 –1 0 1 2 3
log (f/f0)
𝜔0
La différence 𝜔2 − 𝜔1 = 𝑄
correspond à la bande rejetée, c’est-à-dire la gamme
𝑈
de fréquence pour laquelle | 𝑈𝑠 | est au plus égale à √1 multiplié par le maximum
𝑒 2
| 𝑈𝑠 | | 𝑈𝑠 |
de |𝑈 | . Le maximum de |𝑈 | vaut 1 dans le cas présent.
| 𝑒| | 𝑒|
281
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 282
V
i
R C
Ue R Us
C
Solution
1. Le circuit se présente sous la forme d’une résistance en série avec une capacité, le
tout en série avec une autre résistance en parallèle avec une capacité.
𝑅
1
L’impédance complexe de cet assemblage s’écrit : 𝑍 = 𝑅 + 𝑗𝐶𝜔
+ 𝑗𝐶𝜔
1 .
𝑅+ 𝑗𝐶𝜔
𝑈𝑒
Le courant circulant dans le circuit est 𝑖 = 𝑍
.
𝑈𝑠 est la tension aux bornes de la capacité en parallèle avec la résistance, d’où :
𝑅
𝑗𝐶𝜔
𝑈𝑠 𝑅+ 1
𝑈𝑒
= 𝑗𝐶𝜔
𝑅 .
1 𝑗𝐶𝜔
𝑅+ 𝑗𝐶𝜔 +
𝑅+ 1
𝑗𝐶𝜔
𝑈𝑠 𝑅𝐶𝜔 1∕3
Après simplification, on obtient : 𝑈𝑒
= 3𝑅𝐶𝜔+𝑗 (𝑅2 𝐶 2 𝜔2 −1)
= ( )
1+ 3𝑗 𝑅𝐶𝜔− 𝑅𝐶𝜔
1
282
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 283
2 Exercices
𝑈
2. Le module de ‖ 𝑈𝑠 ‖ se déduit de l’expression 7.8, si bien que :
𝑒
𝑈𝑠 1∕3
‖ ‖= √
𝑈𝑒 ( )2 ( )2
1 + 13 𝑅𝐶𝜔 − 1
𝑅𝐶𝜔
𝑈𝑠
La phase de 𝑈𝑒
est donnée par l’expression suivante :
( )
1 1
tan 𝜑 = − × 𝑅𝐶𝜔 −
3 𝑅𝐶𝜔
𝑈 𝑈
3. Lorsque 𝜔 tend vers zéro, ‖ 𝑈𝑠 ‖ tend vers zéro, et ‖ 𝑈𝑠 ‖ est proportionnel à 𝜔. Lorsque
𝑒 𝑒
𝑈 1
𝜔 tend vers l’infini, ‖ 𝑈𝑠 ‖ tend vers zéro et est proportionnel à 𝜔
. Le maximum de
𝑒
𝑈 1
‖ 𝑈𝑠 ‖ est atteint pour 𝜔 = 𝜔0 = 𝑅𝐶
, et ce maximum vaut 1/3.
𝑒
2.22 Suiveur
On considère le circuit de la figure 7.50.
1. Quelle est la relation entre la tension d’entrée et la tension de sortie ?
2. Quelle est l’impédance d’entrée du montage ?
3. Quelle est l’impédance de sortie du montage ?
4. Quelle peut être son utilité pratique ?
−
.
e–
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+
e+
Us
Ue
283
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 284
Solution
R1
A i1 B −
e–
C
Us
+
e+ Ue
284
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2 Exercices
Solution
Comme dans le cas de l’exercice précédent, il existe un bouclage entre la sortie et l’entrée
négative de l’amplificateur opérationnel, par conséquent l’amplificateur opérationnel est
dans son mode de fonctionnement linéaire.
On peut écrire : 𝑒+ = 𝑒− = 0, du fait de la connexion de l’entrée 𝑒+ à la masse.
En considérant la branche 𝐴𝐵𝐶, on peut écrire 𝑖1 = 𝑖2 = 𝑖. En effet, il n’entre
pas de courant dans l’amplificateur opérationnel idéal. Par conséquent : 𝑈𝑠 = −𝑖𝑅2 et
𝑈𝑒 = 𝑖𝑅1 . On en tire : 𝑈𝑠 ∕𝑈𝑒 = −𝑅2 ∕𝑅1 .
+
e+
Ue A
C i1
− Us
e–
R1
B i2
R2
Solution
285
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 286
Or, 𝑒− = 𝑒+ = 𝑈𝑒 . On en déduit :
( )
𝑅1 𝑅2
𝑈𝑒 = 𝑈 → 𝑈𝑠 = 𝑈𝑒 1 +
𝑅1 + 𝑅2 𝑠 𝑅1
2. L’impédance d’entrée du montage est infinie, puisque le signal d’entrée est connecté
uniquement sur l’entrée positive de l’amplificateur opérationnel.
3. L’impédance de sortie du montage est celle de l’amplificateur opérationnel, qui est
nulle pour un amplificateur opérationnel idéal.
R2
i2
Rb
Cb ib
Ra
Ca ia B
−
e–
A
Ub
Ua +
e+ Us
Solution
1. Comme dans les exercices précédents, il existe un bouclage entre la sortie et l’entrée
inverseuse, l’amplificateur opérationnel est en régime linéaire.
L’entrée positive de l’amplificateur opérationnel est connectée à la masse, donc
𝑒+ = 0. Par ailleurs, comme 𝑒+ = 𝑒− , 𝑒− = 0.
286
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2 Exercices
On peut ensuite raisonner sur les branches 𝐴𝐵𝐶𝑎 et 𝐴𝐵𝐶𝑏 . Entre les points 𝐴 et 𝐵,
on peut écrire : 𝑖2 = 𝑅𝑠 .
2
𝑈
Entre 𝐶𝑏 et 𝐵, on peut écrire : 𝑖𝑏 = − 𝑅𝑏 . De manière analogue, entre 𝐶𝑎 et 𝐵, on
𝑏
𝑈
a : 𝑖𝑎 = 𝑅𝑎 . La loi des nœuds au point 𝐵 nous donne : 𝑖2 = 𝑖𝑏 + 𝑖𝑎 , car aucun
𝑎
courant n’entre dans les entrées de l’amplificateur opérationnel idéal, si bien que
𝑈 𝑈 𝑈
− 𝑅𝑏 − 𝑅𝑎 = 𝑅𝑠 . On en tire :
𝑏 𝑎 2
( )
𝑅2 𝑅
𝑈𝑠 = − 𝑈 + 2𝑈
𝑅𝑏 𝑏 𝑅𝑎 𝑎
Rb
ib
Ra
ia B
+
Ub e+ A
Ua
R1
i1 C
−
e– Us
R2
i2
.
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Solution
287
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 288
Le courant entrant dans l’amplificateur opérationnel par son entrée inverseuse est nul.
𝑈𝑠 𝑅1
Par conséquent, 𝑖1 = 𝑖2 = 𝑖. On peut écrire 𝑖 = 𝑅 +𝑅 , et 𝑒− =𝑈𝑠 𝑅 +𝑅 . Dit autrement,
1 2 1 2
𝑅1 et 𝑅2 constituent un point diviseur dont le point intermédiaire définit le potentiel
de 𝑒− .
Comme on a 𝑒+ = 𝑒− , on peut écrire en utilisant la loi des nœuds au point 𝐵 :
𝑒− −𝑈 𝑒− −𝑈 𝑒− −𝑈 𝑒− −𝑈
𝑖𝑎 + 𝑖𝑏 = 0, d’où 𝑅 𝑎 + 𝑅 𝑏 = 0, puisque 𝑖𝑎 = 𝑅 𝑎 et 𝑖𝑏 = 𝑅 𝑏 . Il en découle :
𝑎 𝑏 𝑎 𝑏
𝑈𝑎 𝑈𝑏 𝑅𝑎 +𝑅𝑏 𝑅1 𝑅 +𝑅
𝑅𝑎
+ 𝑅𝑏
= 𝑒− ( 𝑅1 + 1
𝑅𝑏
) = 𝑒− 𝑅𝑎 𝑅𝑏
= 𝑈𝑠 × 𝑅1 +𝑅2
× 𝑅𝑎 𝑅 𝑏 .
𝑎 𝑎 𝑏
𝑈𝑎 𝑅𝑏 +𝑈𝑏 𝑅𝑎 𝑅1
On peut réécrire cela sous la forme : 𝑅𝑎 +𝑅𝑏
= 𝑈𝑠 𝑅 +𝑅 .
1 2
2. Si l’on prend 𝑅𝑎 = 𝑅𝑏 = 𝑅1 = 𝑅2 , on obtient 𝑈𝑠 = 𝑈𝑎 + 𝑈𝑏 .
2.27 Soustracteur
On considère le circuit de la figure 7.55.
R2
i2
R1
A ii B
e– −
C
R3
i3
+
i4 e+
Us
U–
R4
U+
Solution
1. L’amplificateur opérationnel étant bouclé sur son entrée inverseuse, il est en régime
linéaire. Comme aucun courant ne rentre dans l’amplificateur par les entrées 𝑒+ et
𝑒− , on peut écrire :
288
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2 Exercices
𝑈 − −𝑈𝑠 𝑈 − −𝑒−
𝑖1 = 𝑖2 = 𝑅1 +𝑅2
. On a également 𝑖1 = 𝑅1
. On tire de ces deux expressions :
𝑅1 𝑅2
𝑒− = 𝑈𝑠 𝑅 +𝑅 + 𝑈 − 𝑅 +𝑅 . Dit autrement, 𝑅1 et 𝑅2 forment un pont diviseur dont le
1 2 1 2
−
point intermédiaire est 𝑒 .
𝑈+
De manière similaire, 𝑖3 = 𝑖4 = 𝑅3 +𝑅4
.
𝑅
Enfin, 𝑒+ = 𝑖4 𝑅4 = 𝑈 + 𝑅 +𝑅 4
: 𝑅3 et 𝑅4 constituent un pont diviseur qui fixe le
3 4
potentiel électrique sur l’entrée 𝑒+ de l’amplificateur opérationnel.
En écrivant que 𝑒+ = 𝑒− , on obtient :
𝑅1 𝑅4 𝑅2
𝑈𝑠 = 𝑈+ − 𝑈−
𝑅1 + 𝑅2 𝑅3 + 𝑅4 𝑅1 + 𝑅2
2. Pour obtenir 𝑈𝑠 = 𝑈 + − 𝑈 − , il faut prendre 𝑅1 = 𝑅2 = 𝑅3 = 𝑅4 .
i
charge
R
–
e–
+
e+
U
vers courant.
Solution
1. L’amplificateur est dans son régime linéaire (présence d’un bouclage de la sortie vers
l’entrée inverseuse). Comme aucun courant ne rentre dans l’amplificateur par son
entrée inverseuse, le courant circulant dans la charge est égale au courant 𝑖 passant
par la résistance 𝑅.
289
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–
e–
i0 e+ +
Solution
1. On voit sur le schéma le bouclage usuel entre sortie et entrée inverseuse, qui garantit
le fonctionnement de l’amplificateur opérationnel dans son régime linéaire.
Comme aucun courant ne rentre dans l’amplificateur opérationnel par son entrée
inverseuse, le courant parcourant la résistance 𝑅 est égal à 𝑖0 .
L’entrée 𝑒+ de l’amplificateur opérationnel étant connectée à la masse, on a 𝑒+ = 0,
et comme 𝑒+ = 𝑒− = 0, on en déduit que 𝑈 = −𝑅𝑖0 .
2. On a construit une source idéale de tension commandée par un courant.
290
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2 Exercices
R2
R1
I C
–
e–
+
Ue e+
Us
Solution
1 .
𝑅2 + 𝑗𝐶𝜔
291
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R2
R1
i
–
e–
C
+
e+
Ue
Us
Solution
292
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2 Exercices
𝑈𝑠 𝑅 𝑗𝑅 𝐶𝜔 + 1
=− 1 2
𝑈𝑒 𝑅2 𝑗𝑅2 𝐶𝜔
On reconnaît la fonction de transfert d’un filtre passe-haut, avec un gain qui peut être
différent de 1 en haute fréquence. La fréquence de coupure est 𝑓0 = 2𝜋𝑅1 𝐶 .
2
R2
i2
R1
i i1 C
−
e–
Ue
+
e+ Us
Solution
.
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293
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 294
R1
R1
i1
−
e–
+
e+ Us
I
R
Ue
Solution
Il y a un bouclage sur l’entrée négative, par l’intermédiaire d’une des deux résistances
de valeur 𝑅1 .
L’amplificateur opérationnel fonctionne dans son régime linéaire, 𝑒+ = 𝑒− .
On peut écrire : 𝑈𝑠 − 𝑒+ = −𝑅𝑖, puisqu’aucun courant ne rentre dans l’amplificateur
opérationnel par l’entrée 𝑒+ .
Sur la branche reliée à l’entrée inverseuse, on peut écrire : 𝑈𝑠 −𝑒− = 𝑅1 𝑖1 = 𝑒+ = 𝑒− ,
et 𝑒+ = 𝑈𝑒 , d’où l’on tire : 𝑈𝑠 = 2𝑈𝑒 .
On a enfin : 𝑈𝑒 − 𝑈𝑠 = 𝑅𝐼, et donc −𝑈𝑒 = 𝑅𝑖.
On a réalisé un montage se comportant comme une résistance négative.
294
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2 Exercices
R
−
i2 R
Ue
+
Us
R
i1
Icharge
Charge
Solution
2
,
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𝑅 2𝑅
𝑈𝑒
bien que 𝐼𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 = 𝑅
.
On a construit une source de courant contrôlée par une tension.
295
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 296
diode
R Ud
IR Id
Figure 7.63 – Diode alimentée par une alimentation stabilisée, dans le sens passant.
Dans cette expression, 𝑈𝑑 est la tension aux bornes de la diode. Elle est positive, en
convention récepteur, quand le courant circule dans le sens indiqué par la flèche que
constitue le symbole de la diode. 𝐼0 est appelé courant spécifique, il dépend du type de
diode, et vaut de l’ordre de 1 nA ou moins encore. 𝑈0 s’appelle la tension thermique.
𝑈0 s’exprime en fonction de constantes fondamentales et de la température :
𝑘𝐵 𝑇
𝑈0 =
𝑒
296
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 297
2 Exercices
Solution
3. Applications numériques
– cas A).
On fait l’hypothèse que l’alimentation stabilisée se comporte en source de tension.
Dans [ce(cas,) on a] 𝐼𝑅 = 0, 7∕1 000 A, et le courant traversant la diode est :
700
10−12 𝑒 26×1 −1 = 0, 493 A. Le courant total débité par l’alimentation sta-
bilisée est 0,493 𝐴. Ce courant est inférieur au courant 𝐼 sur lequel est réglé
l’alimentation stabilisée. On en conclut que le point de fonctionnement du sys-
tème est bien dans la partie de la caractéristique de l’alimentation stabilisée où
elle se comporte en source de tension.
– cas B).
On fait à nouveau l’hypothèse que l’alimentation stabilisée se comporte en source
de tension.
( Dans)ce cas, on a 𝐼𝑅 = 1∕1 000 A, et le courant traversant la diode est :
1 000
10−12 𝑒 26×1 − 1 = 50 539 A ! Cette grandeur étant bien supérieure au courant
que peut débiter l’alimentation stabilisée (1 A), on en déduit que l’alimentation
.
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297
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 298
Diode
alimentation, U = 700 mV, l = 1 A
2.0 alimentation, U = 1 V, l = 1 A
1.5
Courant (A)
1.0
0.5
0.0
l’approximation faite plus haut, à savoir que le courant passant par la résistance
est négligeable devant le courant passant par la diode.
Diode
i2
R1
A i1 B
−
e–
C
Ue
+
e+ Us
298
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 299
2 Exercices
Solution
L’amplificateur opérationnel étant bouclé sur l’entrée négative, il est en régime linéaire.
Comme(𝑒+ est relié + − +
) à la masse, on a 𝑒 = 0, et par ailleurs 𝑒 = 𝑒 = 0. Le courant
𝑈𝑠
𝑖2 vaut 𝐼0 𝑒 𝑛𝑈0 + 1 .
Comme aucun courant ne rentre dans l’amplificateur(opérationnel ) par l’entrée
𝑈𝑠
inverseuse 𝑒− , 𝑖1 = 𝑖2 , et 𝑈𝑒 = 𝑅1 𝑖2 , donc on a : 𝑈𝑒 = 𝑅1 𝐼0 𝑒 𝑛𝑈0 + 1 .
𝑈𝑠
𝑈𝑠
Si 𝑛𝑈0
est de quelques unités au moins, on peut négliger 1 par rapport à 𝑒 𝑛𝑈0 , et il
𝑈𝑠
𝑈
reste alors : 𝑈𝑒 = 𝑅1 𝑖0 (𝑒 𝑛𝑈0 ), ou bien de manière équivalente : 𝑈𝑠 = ln( 𝑅 𝑒𝑖 )𝑛𝑈0
1 0
2.37 Comparateur
On considère le circuit de la figure 7.66.
1. Quelle est la valeur de la tension de sortie en fonction de la tension d’entrée ?
+ − = −15
2. On donne 𝑈 =10 volts, 𝑅1 = 30 kΩ, 𝑅2 = 10 kΩ, 𝑈𝑠𝑎𝑡 = 15 volts, 𝑈𝑠𝑎𝑡
volts. On prend 𝑈𝑒 = 4 sin(2𝜋𝑡) volts. Représenter la tension en sortie 𝑈𝑠 de
l’amplificateur opérationnel.
3. Même question, mais pour une tension triangulaire de période 1 seconde, avec un
maximum de +4 volts et un minimum de −4 volts.
R1
R2 −
e–
.
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+
e+
Us
Ue
299
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 300
Solution
1. On constate sur le schéma de la figure 7.66 qu’il n’y a pas de bouclage sur l’entrée
inverseuse de l’amplificateur opérationnel. Par conséquent, celui-ci ne fonctionne pas
en régime linéaire, mais saturé.
Les relations usuelles en régime linéaire ne s’appliquent plus : en particulier, on n’a
plus 𝑒+ = 𝑒− . La tension à l’entrée négative de l’amplificateur est fixée par le pont
𝑅2
diviseur constitué par 𝑅1 et 𝑅2 : elle vaut 𝑒− = 𝑈 𝑅 +𝑅 .
1 2
+
Si 𝑈𝑒 − 𝑒− > 0, la sortie de l’amplificateur opérationnel vaut 𝑈𝑠𝑎𝑡 . Si 𝑈𝑒 − 𝑒− < 0, la
−
sortie de l’amplificateur opérationnel vaut 𝑈𝑠𝑎𝑡 .
𝑅
2. L’entrée 𝑒− est à un potentiel valant 𝑉 𝑅 +𝑅
2
, soit 2,5 volts. La figure 7.67 représente
1 2
le signal d’entrée 𝑈𝑒 ainsi que la sortie de l’amplificateur opérationnel en fonction
du temps.
3. La figure 7.68 représente le signal d’entrée 𝑈𝑒 ainsi que la sortie de l’amplificateur
opérationnel en fonction du temps.
15 Ue
Us
10
5
Tension (V)
–5
–10
–15
300
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 301
2 Exercices
15 Ue
Us
10
5
Tension (V)
–5
–10
–15
−
e–
Ue
+
e+
R1
V
.
Us
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R2
301
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 302
+
1. On supposera qu’au temps 𝑡 = 0, 𝑈𝑠 = 𝑈𝑠𝑎𝑡 . Que se passe-t-il si la tension 𝑈𝑒 est
décroissante à ce moment ? Que vaut 𝑈𝑠 au cours de cette phase ?
− +
2. Supposons qu’après avoir atteint 𝑈𝑠𝑎𝑡 , 𝑈𝑒 croisse progressivement jusqu’à 𝑈𝑠𝑎𝑡 .
Que se passe-t-il, et que vaut 𝑈𝑠 au cours de cette phase ?
+ −
3. Après avoir atteint 𝑈𝑠𝑎𝑡 , 𝑈𝑒 décroît progressivement jusqu’à atteindre 𝑈𝑠𝑎𝑡 à
nouveau. Que se passe-t-il ?
4. Représenter graphiquement l’évolution de la tension 𝑈𝑠 en fonction du temps. On
+ −
prendra 𝑅1 = 30k Ω, 𝑅2 = 10 kΩ, 𝑈𝑠𝑎𝑡 = +15 volts, 𝑈𝑠𝑎𝑡 = −15 volts. 𝑈𝑒 est
+
un triangle symétrique de période une seconde, de maximum 𝑈𝑠𝑎𝑡 et de minimum
−
𝑈𝑠𝑎𝑡 .
Solution
3. 𝑈𝑒 décroît, donc 𝑒+ −𝑒− croît. Tant que 𝑒+ −𝑒− reste inférieur à zéro, rien ne se passe.
− 𝑅2
Lorsque 𝑈𝑒 passe par le seuil 𝑈𝑠𝑎𝑡 × 𝑅 +𝑅 , la sortie du comparateur change d’état et
1 2
+ +
passe à 𝑈𝑠𝑎𝑡 . Le seuil du comparateur, 𝑒+ change lui aussi de valeur et passe à 𝑈𝑠𝑎𝑡 ×
𝑅2 + + −
𝑅 +𝑅
. 𝑒 ayant augmenté, 𝑒 − 𝑒 reste positif tant que 𝑈𝑒 continue d’augmenter.
1 2
On voit que chaque fois que 𝑈𝑒 passe le seuil en faisant basculer la sortie du
comparateur, le seuil change de valeur.
4. La figure 7.70 illustre ce comportement.
302
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:2 — page 303
2 Exercices
15
10
5
Tension (V)
Ue
0
Us
–5
–10
–15
303
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TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:10 — page 305
Chapitre 8
Électronique numérique
1 Rappels de cours
L’électronique numérique ou logique traite du comportement de circuits électroniques
particuliers, susceptibles de prendre uniquement deux états, que l’on appelle 0 ou 1,
« haut » ou « bas », « vrai » ou « faux ». Ces circuits, appelés circuits logiques, posi-
tionnent l’état de leurs sorties en fonction de leurs entrées (et parfois de ce qui s’est
passé auparavant, comme les circuits mémoires). Ces états sont typiquement caractéri-
sés par une valeur de tension, ou un intervalle de tension. Par exemple, la logique TTL1
fonctionnant sur 5 V, qui est encore assez largement utilisée malgré son ancienneté (elle
a été inventée à la fin des années 1960), définit son niveau bas par une tension comprise
entre 0 V et 1,4 V, et son niveau haut par une tension comprise entre 2,4 V et 5 V. Une
tension comprise entre 1,4 V et 2,4 V correspond à un niveau logique indéterminé. Si
une telle tension est présente sur les entrées d’un circuit, on ne sait pas a priori com-
ment sera interprété un tel niveau, ce qui est une situation à éviter. Si une telle tension est
présente en sortie d’un circuit logique, elle signale un dysfonctionnement certain. Les
technologies logiques plus modernes se caractérisent par des tensions de fonctionne-
ment plus basses que la logique TTL 5 V, une consommation électrique beaucoup plus
faible, et un temps nécessaire pour basculer d’un niveau à l’autre toujours plus court au
fil des développements technologiques.
1. Transistor-Transistor Logic
305
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:10 — page 306
Entrée Sortie
0 1
1 0
ET logique (AND)
OU logique (OR)
306
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1 Rappels de cours
OU Exclusif (XOR)
Autres opérateurs
1.2 Notations
– Une grandeur logique est souvent aussi appelée un « bit ».
– Si 𝐴 et 𝐵 sont deux grandeurs logiques, on note souvent 𝐴 OU 𝐵 sous la forme 𝐴+𝐵.
– Si 𝐴 et 𝐵 sont deux grandeurs logiques, on note souvent 𝐴 ET 𝐵 sous la forme 𝐴 ⋅ 𝐵.
Il est courant de ne pas même mettre le point, et d’écrire simplement 𝐴 ET 𝐵 sous la
forme 𝐴𝐵.
307
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:10 — page 308
𝑍 = 𝑓 (𝐴, 𝐵, 𝐶...)
une étape importante est de la simplifier avant une éventuelle implémentation pratique.
On peut procéder de manière algébrique, en utilisant les règles données au paragraphe
précédent, mais il n’y a aucune garantie de trouver ainsi une expression minimale en
terme de nombre d’opérateurs logiques nécessaires.
Une technique plus systématique est celle des tableaux de Karnaugh. Elle est aisée
à mettre en œuvre pour un nombre de variables pas trop élevé, jusqu’à quatre ou cinq
en pratique. Au-delà, elle tend à devenir laborieuse. Il va sans dire que les logiciels mo-
dernes de synthèse de circuits électroniques comportent les algorithmes nécessaires à
308
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:10 — page 309
1 Rappels de cours
𝐴𝐵
00 01 11 10
𝐶𝐷 00 13 0 0 13
01 0 0 0 0
11 0 0 12 0
10 11,3 11 11,2 11,3
– un carré de quatre 1,
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309
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:10 — page 310
Une fois les groupes identifiés, on identifie pour chaque groupe les variables d’entrée
dont la valeur n’a pas d’importance pour ce groupe donné.
Sur le tableau 8.5, on constate par exemple que le groupe indicé par 1 ne dépend pas
de 𝐴𝐵. Celui indicé par 2 ne dépend pas de 𝐷, et celui indicé par 3 ne dépend ni de 𝐴
ni de 𝐶.
Il suffit ensuite d’écrire la fonction logique sous la forme d’une somme de produits, en
ne conservant dans les produits que les variables d’entrée qui définissent chaque groupe.
Ainsi, la fonction logique du tableau 8.5 peut se simplifier en : 𝐶𝐷 + 𝐴𝐵𝐶 + 𝐵𝐷.
On peut également procéder en construisant des groupes de zéros, et en complémen-
tant ensuite l’expression logique obtenue. On obtient dans ce cas un produit de somme,
selon les formules de De Morgan.
Il est à noter que dans le cas où certaines combinaisons des entrées correspondent
en sortie à des valeurs indéfinies ou sans intérêt de la fonction logique, on peut choisir
arbitrairement leur valeur dans la table de Karnaugh, et l’utiliser indifféremment comme
un 1 ou un 0 lors de la simplification.
2 Exercices
2.1 Simplification d’expressions
Simplifier les expressions logiques suivantes :
1. (𝐴 + 𝐵)(𝐴 + 𝐵)
2. (𝐴 + 𝐵)(𝐴 + 𝐵)
3. 𝐴 + 𝐴𝐵
4. 𝐴𝐵 + 𝐶 + 𝐶(𝐴 + 𝐵)
5. 𝐵𝐶 + 𝐴𝐶 + 𝐴𝐵 + 𝐵
6. (𝐴𝐵 + 𝐴𝐵) ⋅ (𝐴𝐵 + 𝐴𝐵)
Solution
310
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:10 — page 311
2 Exercices
1. 𝐴𝐵 + 𝐴𝐶 + 𝐵𝐶 = 𝐴𝐵 ⋅ 𝐴𝐶 ⋅ 𝐵𝐶 = (𝐴 + 𝐵) ⋅ (𝐴 + 𝐶) ⋅ (𝐵 + 𝐶) = (𝐴 𝐴 +
𝐴 𝐶 + 𝐴 𝐵 + 𝐵 𝐶).(𝐵 + 𝐶) = (𝐴 + 𝐴 𝐶 + 𝐴 𝐵 + 𝐵 𝐶) ⋅ (𝐵 + 𝐶) = 𝐴 𝐵 + 𝐴 𝐶 +
𝐴𝐵𝐶 +𝐴𝐶 𝐶 +𝐴𝐵𝐵 +𝐴𝐵𝐶 +𝐵𝐶 𝐵 +𝐵𝐶 𝐶 = 𝐴𝐵𝐶 +𝐴𝐶 +𝐴𝐵 +𝐵𝐶 =
𝐴 𝐵(1 + 𝐶) + 𝐴 𝐶 + 𝐵 𝐶 = 𝐴 𝐵 + 𝐴 𝐶 + 𝐵 𝐶
2. 𝐴 𝐵 + 𝐴𝐵 + 𝐴𝐵 = 𝐴 𝐵 ⋅ 𝐴𝐵 ⋅ 𝐴𝐵 = (𝐴 + 𝐵) ⋅ (𝐴 + 𝐵) ⋅ (𝐴 + 𝐵) = (𝐴𝐴 + 𝐴𝐵 +
𝐴𝐵 + 𝐵𝐵) ⋅ (𝐴 + 𝐵) = 𝐴𝐴 𝐵 + 𝐴𝐵𝐵 + 𝐴 𝐴𝐵 + 𝐴𝐵𝐵 = 𝐴𝐵
Solution
1. On peut construire l’opérateur NON avec une porte NON-ET : il suffit de connecter
ses deux entrées entre elles, puisque 𝐴𝐴 = 𝐴, voir figure 8.7.
.
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Figure 8.7 – Porte inverseuse (NON) construite à partir d’une porte NON-ET.
Pour construire l’opérateur ET, il suffit de combiner deux portes NON-ET, de telle
manière que A ET B=NON(NON-ET(A,B)), voir figure 8.8. On peut exprimer
également ce schéma sous la forme : 𝐴.𝐵 = 𝐴 + 𝐵 = 𝐴𝐵
311
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:10 — page 312
Pour construire l’opérateur OU, il faut trois portes NON-ET, telles que : A OU B=
NON (NON A ET NON B). On peut également exprimer ce schéma sous la forme :
𝐴.𝐵 = 𝐴 + 𝐵, voir figure 8.9.
2. De manière comparable, on peut construire l’opérateur NON avec une porte NON-
OU : il suffit de connecter ses deux entrées entre elles, puisque 𝐴 + 𝐴 = 𝐴.
Pour construire l’opérateur OU, il suffit de combiner deux portes NON-OU, de telle
manière que A OU B=NON (NON-OU (A,B)). On peut également exprimer ce
résultat sous la forme : 𝐴 + 𝐴 = 𝐴 + 𝐵 = 𝐴𝐵.
Pour construire l’opérateur ET, il faut trois portes NON-OU, telles que : A ET B=
NON (NON A OU NON B)=𝐴 + 𝐵 = 𝐴.𝐵
L’intérêt pratique de cet exercice est que comme il est technologiquement plus facile
de construire des portes NON-ET ou NON-OU que OU et ET, en pratique toutes les
fonctions logiques sont de fait construites à partir de combinaisons de portes NON-
ET (NAND en anglais) ou NON-OU (NOR en anglais).
Sel0
Sel1
Sel2 .
.
.
Seln
312
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2 Exercices
Par exemple, si le code binaire formé sur la figure 8.10 par les lignes 𝑆𝑒𝑙3 , 𝑆𝑒𝑙2 ,
𝑆𝑒𝑙1 , 𝑆𝑒𝑙0 est 1110, c’est-à-dire 𝑆𝑒𝑙3 = 1, 𝑆𝑒𝑙2 = 1, 𝑆𝑒𝑙1 = 1, 𝑆𝑒𝑙0 = 0, soit le
nombre 14 en décimal, le multiplexeur connecte l’entrée 𝐼𝑛14 à la sortie.
Un démultiplexeur (figure 8.11) effectue l’opération inverse : il connecte son unique
entrée à la sortie dont le numéro correspond au code binaire formé par les lignes de
sélection.
Out0
Out1
Out2
In .
.
.
Out2n
Sel0
Sel1
Sel2 .
.
.
Seln
Solution
.
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1. Pour faire produire une fonction logique arbitraire par un multiplexeur à 𝑛 va-
riables d’entrée, il faut connecter chacune des lignes d’entrée 𝐼𝑛𝑖 à la valeur logique
correspondant dans la table de vérité à la décomposition binaire de 𝑖.
Par exemple, si l’on cherche à réaliser une fonction de quatre variables 𝑓 (𝐴, 𝐵, 𝐶, 𝐷),
on utilisera un multiplexeur à seize entrées et quatre voies de sélection. Si
𝑓 (0, 0, 0, 0) = 0, on connectera 𝐼𝑛0 à une valeur logique 0. Si 𝑓 (0, 0, 0, 0) = 1,
on connectera 𝐼𝑛0 à une valeur logique 1. De même, si 𝑓 (0, 0, 0, 1) = 0, on connec-
tera 𝐼𝑛1 à une valeur logique 0, et si 𝑓 (0, 0, 0, 1) = 1, on connectera 𝐼𝑛1 à une valeur
logique 1, et ainsi de suite jusqu’à 𝐼𝑛15 .
On connectera par ailleurs 𝐷 à 𝑆𝑒𝑙0 , 𝐶 à 𝑆𝑒𝑙1 , 𝐵 à 𝑆𝑒𝑙2 , et enfin 𝐴 à 𝑆𝑒𝑙3 .
313
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:10 — page 314
2. On utilise un multiplexeur à quatre entrées 𝐼𝑛0 , 𝐼𝑛1 , 𝐼𝑛2 , 𝐼𝑛3 et deux voies de sélec-
tion 𝑆𝑒𝑙0 et 𝑆𝑒𝑙1 . On connecte 𝐼𝑛0 et 𝐼𝑛3 à un état logique 0, et 𝐼𝑛2 et 𝐼𝑛1 à un état
logique 1. On connecte par ailleurs les deux entrées 𝑆𝑒𝑙0 et 𝑆𝑒𝑙1 aux deux variables
dont on veut calculer le OU exclusif. On notera que, dans ce cas particulier, l’ordre de
connexion de 𝑆𝑒𝑙0 et 𝑆𝑒𝑙1 n’a pas d’importance, la fonction réalisée étant invariante
par permutation des variables d’entrée.
3. La fonction logique assurée par le multiplexeur à quatre entrées et deux lignes de
sélection s’écrit comme suit :
𝑆 = 𝑆𝑒𝑙0 ⋅ 𝑆𝑒𝑙1 ⋅ 𝐼𝑛0 + 𝑆𝑒𝑙0 ⋅ 𝑆𝑒𝑙1 ⋅ 𝐼𝑛1 + 𝑆𝑒𝑙0 ⋅ 𝑆𝑒𝑙1 ⋅ 𝐼𝑛2 + 𝑆𝑒𝑙0 ⋅ 𝑆𝑒𝑙1 ⋅ 𝐼𝑛3
4. Un démultiplexeur à deux voies de sélection et quatre sorties assure les fonctions
logiques suivantes :
– 𝑂𝑢𝑡0 = 𝐼𝑛 ⋅ 𝑆𝑒𝑙0 ⋅ 𝑆𝑒𝑙1 .
– 𝑂𝑢𝑡1 = 𝐼𝑛 ⋅ 𝑆𝑒𝑙0 ⋅ 𝑆𝑒𝑙1 .
– 𝑂𝑢𝑡2 = 𝐼𝑛 ⋅ 𝑆𝑒𝑙0 ⋅ 𝑆𝑒𝑙1 .
– 𝑂𝑢𝑡3 = 𝐼𝑛 ⋅ 𝑆𝑒𝑙0 ⋅ 𝑆𝑒𝑙1 .
A
A
B B
C
D
C
D
Solution
314
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2 Exercices
Il n’y a pas de simplification possible (on a seulement des 1 isolés dans la table de
Karnaugh), l’expression logique correspondante est : 𝑎0 𝑏0 𝑅𝑖 + 𝑎0 𝑏0 𝑅𝑖 + 𝑎0 𝑏0 𝑅𝑖 +
𝑎0 𝑏0 𝑅𝑖 = 𝑎0 XOR 𝑏0 XOR 𝑅𝑖 .
𝑎0 , 𝑅𝑖
00 01 11 10
Retenue en sortie :
𝑏0 0 0 0 11 0
1 0 13 11,2,3 12
Les indices des groupes possibles sont indiqués dans le tableau, la simplification
résultante est : 𝑎0 𝑅𝑖 + 𝑎0 𝑏0 + 𝑏0 𝑅𝑖 .
3. Le schéma d’un additionneur complet à un bit est donné figure 8.13.
315
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:10 — page 316
a0
b0 Somme
Ri
a0
Ri
b0 Retenue
4. Le schéma d’un additioneur complet à 𝑛 bits est donné figure 8.14. Chacun des blocs
comporte l’intégralité du schéma logique de la question précédente.
S2 Sn
S0 S1
a1 a2 an
a0
b1 b2 bn
b0 Rn–1
0 Rn
R2
R0 R1
316
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2 Exercices
1. Construire les tables de Karnaugh pour 𝑔1 et 𝑔0 dans le cas du code Gray à deux
bits. Donner les simplifications correspondantes.
2. Construire les tables de Karnaugh pour 𝑔1 et 𝑔0 dans le cas du code Gray à trois
bits. Donner les simplifications correspondantes.
Solution
𝑎1
0 1
1. Table de Karnaugh pour 𝑔1 , code à deux bits :
𝑎0 0 0 1
1 0 1
L’expression simplifiée correspondante est : 𝑎1 .
𝑎1
0 1
Table de Karnaugh pour 𝑔0 , code à deux bits :
𝑎0 0 0 1
1 1 0
L’expression simplifiée correspondante est : 𝑎1 𝑎0 + 𝑎1 𝑎0 = 𝑎0 XOR 𝑎1 .
𝑎2 𝑎1
.
00 01 11 10
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317
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:10 — page 318
𝑎2 𝑎1
00 01 11 10
Table de Karnaugh pour 𝑔0 , code à trois bits :
𝑎0 0 0 1 1 0
1 1 0 0 1
L’expression simplifiée correspondante est : 𝑎1 𝑎0 + 𝑎0 𝑎1 = 𝑎0 XOR 𝑎1 .
2.8 Multiplieur
On souhaite construire un circuit effectuant la multiplication de deux nombres
binaires écrits sur deux bits, 𝑎1 𝑎0 et 𝑏1 𝑏0 .
1. Sur combien de bits faut-il stocker le résultat ?
2. Écrire la table de multiplication complète sur deux bits.
3. Construire à partir de la table de multiplication les tables de Karnaugh pour
chacun des bits du produit.
4. En déduire les expressions algébriques simplifiées pour chacun des bits du
résultat.
Solution
1. Il faut prévoir quatre bits pour stocker le résultat (deux bits plus deux bits). La mul-
tiplication d’un nombre binaire à 𝑛 bits et d’un nombre binaire à 𝑝 bits comporte au
plus 𝑛 + 𝑝 bits, tout comme en décimal, le produit d’un nombre à 𝑛 chiffres par un
nombre à 𝑝 chiffres comporte au plus 𝑛 + 𝑝 chiffres décimaux.
Dans la suite, on appelle 𝑝0 , 𝑝1 , 𝑝2 , 𝑝3 les chiffres binaires du produit. Comme dans
l’écriture décimale habituelle, le chiffre de poids le plus faible (𝑝0 ) est le plus à droite.
2. Table de multiplication sur deux bits en binaire :
𝑎1 𝑎0 𝑏1 𝑏0 𝑝3 𝑝2 𝑝1 𝑝0
00 00 0000
00 01 0000
00 10 0000
00 11 0000
01 00 0000
01 01 0001
01 10 0010
01 11 0011
10 00 0000
10 01 0010
10 10 0100
10 11 0110
318
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2 Exercices
𝑎1 𝑎0 𝑏1 𝑏0 𝑝3 𝑝2 𝑝1 𝑝0
11 00 0000
11 01 0011
11 10 0110
11 11 1001
𝑎1 𝑎0
00 01 11 10
𝑏1 𝑏0 00 0 0 0 0
Table de Karnaugh pour 𝑝3 :
01 0 0 0 0
11 0 0 1 0
10 0 0 0 0
319
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2.9 Comparateur
On se propose de construire trois circuits logiques permettant de comparer deux
nombres binaires sur deux bits : (𝑎1 𝑎0 ) et (𝑏1 𝑏0 ). Le premier circuit logique aura
une sortie à 1 si (𝑎1 𝑎0 ) est strictement supérieur à (𝑏1 𝑏0 ), le second aura une sortie à
1 si les deux nombres sont égaux, et le troisième si (𝑎1 𝑎0 ) est strictement inférieur à
(𝑏1 𝑏0 ).
1. Construire la table de vérité de ces trois circuits.
2. Construire les tables de Karnaugh pour chacun des trois circuits.
Solution
1. Table de vérité :
𝑎1 𝑎0 𝑏1 𝑏0 inf égal sup
00 00 0 1 0
00 01 1 0 0
00 10 1 0 0
00 11 1 0 0
01 00 0 0 1
01 01 0 1 0
01 10 1 0 0
01 11 1 0 0
10 00 0 0 1
10 01 0 0 1
10 10 0 1 0
10 11 1 0 0
11 00 0 0 1
11 01 0 0 1
11 10 0 0 1
11 11 0 1 0
𝑎1 𝑎0
00 01 11 10
𝑏1 𝑏0 00 0 0 0 0
Table de Karnaugh pour « inf » :
01 11 0 0 0
11 11,2,3 12 0 13
10 12 12 0 0
320
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2 Exercices
𝑎1 𝑎0
00 01 11 10
𝑏1 𝑏0 00 1 0 0 0
Table de Karnaugh pour « égal » :
01 0 1 0 0
11 0 0 1 0
10 0 0 0 1
Il n’y a que des uns isolés, pas de simplification. On peut écrire : « égal »=𝑎0 𝑎1 𝑏0 𝑏1 +
𝑎0 𝑎1 𝑏0 𝑏1 + 𝑎0 𝑎1 𝑏0 𝑏1 + 𝑎0 𝑎1 𝑏0 𝑏1
On note que « sup » peut se déduire de « inf » et « égal » : « sup »=« 𝑖𝑛𝑓 ».« 𝑒𝑔𝑎𝑙 ».
𝑎1 𝑎0
00 01 11 10
𝑏1 𝑏0 00 0 1 1 1
Ceci donne la table de Karnaugh pour « sup » :
01 0 0 1 1
11 0 0 0 0
10 0 0 1 0
Solution
1. 𝐴 peut varier entre 0 et 3 (de 00 à 11 en binaire), de même 𝐵 peut varier entre 0 et 3.
Le quotient de la division de A par B peut varier entre 0 et 3, il faut donc deux bits
(deux sorties logiques, 𝑄 = 𝑞1 𝑞0 ) pour le repésenter.
Le reste peut varier quant à lui entre 0 et 2, il faut donc également deux variables
logiques pour représenter cette sortie, sous la forme 𝑅 = 𝑟1 𝑟0 .
321
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322
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2 Exercices
323
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Chapitre 9
Application de la
physique à
l’astrophysique
L’objectif de ce chapitre est d’utiliser tout ou partie des chapitres précédents dans le
cadre de problèmes à caractère astronomique/astrophysique. Les problèmes proposés
sont de niveau relativement élevé, au-delà des exercices standards de cet ouvrage. Ils
nécessitent de prendre du recul par rapport à vos connaissances, et, à ce titre, sont très
formateurs.
Nous aurons besoin, pour les problèmes qui suivent, des paramètres physiques :
– masse du Soleil :
𝑀𝑆 = 1, 99 × 1030 kg
– constante de la gravitation :
– masse de la Terre :
𝑀𝑇 = 5, 97 × 1024 kg
– rayon de la Terre :
𝑅𝑇 = 6, 37 × 106 m
On rappelle aussi que le parsec est une unité de distance astronomique qui vaut :
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
1 𝑝𝑐 = 3, 26 𝑎𝑙
1 al ≈ 9, 46 × 1012 km
Il faut savoir aussi que le degré angulaire se subdivise en 60 minutes d’arc (symbole ’)
ou 3 600 secondes d’arc (symbole ”).
325
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Le système géométrique
326
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z
eq
M
er
ez
ey
O
ex eq
q r
H er
Solution
1. Si on pose 𝑐 = 1, cela implique que longueur et temps sont équivalents, et donc d’un
point de vue dimensionnel : L = T (une longueur est équivalente à un temps). Comme
de plus 𝐸 = 𝑚𝑐 2 , on a aussi l’équivalence dimensionnelle entre énergie et masse :
[𝐸] = [𝑀].
2. Dans le système SI, on a la relation pour l’énergie (potentielle) :
𝐺𝑀𝑚
𝑈 =−
𝑟
soit dans le système géométrique :
𝑀𝑚
𝑈 =−
𝑟
Comme par ailleurs on sait que [𝐸] = [𝑀], cela implique que [𝑀] = 𝐿, l’unité de
masse (et d’énergie) est la même que celle de longueur et de temps :
.
𝐿 = 𝑇 = [𝑀] = [𝐸]
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327
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328
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⎧ d𝜃 𝐿
= 2
⎪ d𝑡 𝑟√
conservation = ⎨
⎪ d𝑟 2𝑀 𝐿2
= ± 2𝐸 + − 2
⎩ d𝑡 𝑟 𝑟
Solution
.
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1. L’équation de l’énergie, pour la masse 𝑚 prise pour unité, s’écrit (orbite liée) :
( )
1 d𝑟 2 1 𝐿2 𝑀
𝐸= + − ≤0
2 d𝑡 2 𝑟2 𝑟
soit encore :
( )2
𝐿2 𝑀 d𝑟
2𝐸 − + 2 = ≥0
𝑟2 𝑟 d𝑡
ce qui nous donne un polynôme du second degré en 𝑟 :
2𝐸𝑟2 + 2𝑀𝑟 − 𝐿2 ≥ 0
329
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M
Aphélie Périhélie
r– c r+
r+ = r– = R du cercle
330
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331
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Solution
On sait que, dans le système géométrique, les unités de longueur, temps, énergie et masse
sont les mêmes :
𝐿 = 𝑇 = [𝑀] = [𝐸]
𝐺
𝐸𝑔𝑒𝑜𝑚 = 𝐸𝑆𝐼 ×
𝑐4
1. La conversion de la masse de Terre dans le système géométrique s’obtient en faisant :
𝐺 5, 97 × 1024
𝑀𝑔𝑒𝑜𝑚 = 𝑀𝑆𝐼 × = ≈ 4, 42 mm
𝑐2 6, 67 × 10−11 × (3 × 108 )2
332
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géométrique.
7. Une pression 𝑃 se définit comme le quotient d’une force (donc une masse fois une
accélération) divisée par une surface :
𝑃 = 𝐹 ∕𝑟2 → M ⋅ L−1 ⋅ T−2
Pour passer d’une valeur SI à une valeur dans le système géométrique, il faut donc
multiplier par 𝐺∕𝑐 2 (pour la masse) et diviser par 𝑐 2 pour l’accélération. Le facteur
de conversion multiplicatif est donc 𝐺∕𝑐 4 :
𝐺
𝑃𝑔𝑒𝑜𝑚 = 𝑃𝑆𝐼 × 4
𝑐
Dans le système géométrique, la pression est homogène à l’inverse d’une longueur
au carré.
333
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8. Une masse volumique, dans le système SI, est formée par le quotient d’une masse
par un volume :
𝑀
𝜌=
𝑅3
Pour passer dans le système géométrique, il faut donc multiplier par 𝐺∕𝑐 2 (à cause
de la masse) :
𝐺
𝜌𝑔𝑒𝑜𝑚 = 𝜌𝑆𝐼
𝑐2
La conversion donne donc :
6, 67 × 10−11
𝜌𝑔𝑒𝑜𝑚= = 5 500 × ≈ 4, 08 × 10−24 m−2
(3 × 108 )2
334
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équations fondamentales
Solution
𝐿𝑂𝑧 = 𝐼𝑂𝑧 × 𝜔
où 𝐼𝑂𝑧 représente le moment d’inertie de la Terre par rapport à Oz que l’on notera
aussi Δ dans la suite.
2. Le théorème du moment cinétique s’écrit (par rapport à l’axe Δ) :
𝑑𝐿Δ ∑
= 𝑀Δ (𝐹⃗ )
𝑑𝑡
où Δ représente l’axe de rotation, et 𝑀Δ (𝐹⃗ ) le moment de la force 𝐹⃗ par rapport à
l’axe Δ. On considère que la Terre est un système isolé (on ne tient pas compte de
l’interaction de la Lune ou du Soleil dans ce problème), la somme des moments des
𝑑𝐿Δ
forces est nécessairement nulle, donc = 0 et :
𝑑𝑡
𝐿𝑂𝑧 = 𝐼𝑂𝑧 × 𝜔 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
la Terre a augmenté :
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′ ′
𝐼𝑂𝑧 𝜔 = 𝐼𝑂𝑧 𝜔
soit encore :
′
𝐼𝑂𝑧 𝐼𝑂𝑧
=
𝑇 𝑇 + Δ𝑇
′
On écrit le moment d’inertie 𝐼 comme :
′
𝐼 = 𝐼 + Δ𝐼
335
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Δ𝑇 Δ𝐼
=
𝑇 𝐼
La variation relative de la période de rotation sidérale de la Terre autour de son axe
𝑂𝑧 est égale à la variation relative de son moment d’inertie par rapport au même axe.
1. On peut calculer le moment d’inertie par rapport à tout axe de symétrie (passant par
le centre 𝑂 de la sphère). On note cet axe 𝑂𝑧. La masse volumique (uniforme) de la
sphère peut s’écrire comme :
𝑀 3𝑀
𝜌= =
4𝜋𝑎 ∕3 4𝜋𝑎3
3
3𝑀
𝐼𝑂𝑧 = 𝜌 × 𝑑 2 × 𝑑𝑉 = (𝑥2 + 𝑦2 ) × d𝑉
∭𝑠𝑝ℎ𝑒𝑟𝑒 4𝜋𝑎3 ∭𝑠𝑝ℎ𝑒𝑟𝑒
On utilise la symétrie de la sphère, en remarquant que, pour les trois axes orthogo-
naux, les moments d’inertie sont égaux :
3𝑀
𝐼 = 𝐼𝑂𝑥 + 𝐼𝑂𝑦 + 𝐼𝑂𝑧 = 3 × 𝐼𝑂𝑧 = [(𝑦2 + 𝑧2 ) + (𝑥2 + 𝑧2 ) + (𝑥2 + 𝑦2 )]
4𝜋𝑎3 ∭𝑠𝑝ℎ𝑒𝑟𝑒
× d𝑥d𝑦d𝑧
soit encore :
6𝑀
𝐼= (𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2 ) × d𝑥d𝑦d𝑧
4𝜋𝑎3 ∭𝑠𝑝ℎ𝑒𝑟𝑒
336
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er
ef
M
eq
r
q
O
y
f
𝑚
𝜎=
4𝜋𝑎2
On peut employer la même technique que précédemment, mais cette fois on se res-
treint à intégrer sur la surface de la sphère creuse 𝑑 de rayon 𝑎 (cela représente la
couche de poussières accumulées) :
𝐼𝑂𝑧 = 𝜎 × 𝑑 2 × d𝑆
∬𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒
Les 3 axes orthogonaux 𝑂𝑥, 𝑂𝑦 et 𝑂𝑧 sont équivalents :
337
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:11 — page 338
𝑚
𝐼 = 𝐼𝑂𝑥 + 𝐼𝑂𝑦 + 𝐼𝑂𝑧 = 3 × 𝐼𝑂𝑧 = [(𝑦2 + 𝑧2 ) + (𝑥2 + 𝑧2 ) + (𝑥2 + 𝑦2 )] × d𝑆
4𝜋𝑎2 ∬𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒
𝜋 2𝜋
𝑚 𝑚
𝐼 = 3 × 𝐼𝑂𝑧 = 2𝑎2 × 𝑎2 𝑠𝑖𝑛𝜃 × d𝜃d𝜙 = 2𝑎4 𝑠𝑖𝑛𝜃 × d𝜃d𝜙
4𝜋𝑎2 ∬𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 4𝜋𝑎2 ∫𝜃=0 ∫𝜙=0
soit encore :
𝑚
𝐼 = 3 × 𝐼𝑂𝑧 = × 4𝜋 × 2𝑎4
4𝜋𝑎2
soit :
𝐼 = 3 × 𝐼𝑂𝑧 = 2𝑚𝑎2
finalement :
2 2
𝐼𝑂𝑧 = 𝑚𝑎
3
Conclusion
Solution
338
TP20-0085-Book — 14/07/2020 13:18 — page 339
et le changement de période :
′
𝑇 = 𝑇 + Δ𝑇
ce qui donne :
2𝜋 2𝜋
𝐼𝑂𝑧 = (𝐼𝑂𝑧 + Δ𝐼)
𝑇 𝑇 + Δ𝑇
Un calcul direct donne :
Δ𝑇 Δ𝐼
=
𝑇 𝐼
Il est bien clair que le moment d’inertie 𝐼 est celui de la Terre, sphère pleine de
rayon 𝑎, tandis que Δ𝐼 représente l’ajout des poussières, sphère creuse de rayon 𝑎 et
de masse 𝑚. Cela amène donc :
Δ𝑇 2𝑚𝑎2 ∕3
=
𝑇 2𝑀𝑎2 ∕5
Finalement l’accroissement de période relatif s’écrit, pour une masse m = 500 tonnes
de poussières journalières :
Δ𝑇 5𝑚 5 × 500000
= = ≈ 1, 4 × 10−19 (par jour)
𝑇 3𝑀 3 × 5, 97 × 1024
339
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:11 — page 340
𝐿𝑠𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 = 3, 8 × 1026 W
𝑅𝑠𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 = 7, 0 × 108 m
𝑀𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 = 2, 0 × 1030 kg
Un peu de thermodynamique
𝑃 𝑉 = 𝑛𝑅𝑇
𝑘𝐵 = 1, 38 × 10−23 J ⋅ K −1
3. La relation entre les deux constantes, que nous admettrons ici, est :
𝑅 = 𝑁𝐴 × 𝑘𝐵
340
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:11 — page 341
Solution
1. On considère la masse d𝑀 comprise dans la coquille sphérique située entre les rayons
𝑟 et 𝑟 + d𝑟 de la sphère. Si on note 𝜌(𝑟) la masse volumique (qui peut dépendre de 𝑟
mais pas des coordonnées angulaires sphériques), et 𝑆 la surface sphérique de rayon
𝑟, on peut écrire :
soit encore :
d𝑀
= 𝜌(𝑟) × 4𝜋𝑟2
d𝑟
2. On considère un élément de surface 𝑑𝐴 situé sur la coquille sphérique de rayon 𝑟.
L’élément de volume correspondant, d’épaisseur d𝑟 possède la masse d𝑚 = 𝜌(𝑟) ×
d𝑟 × d𝐴. Cet élément (situé à la distance 𝑟 du centre de l’étoile) est à l’équilibre
des forces, sous l’action de la gravitation qui l’attire vers le centre et des forces de
pression qui l’en éloigne :
d𝐹𝑔𝑟𝑎𝑣𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 + d𝐹𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 = 0
soit encore :
𝐺𝑀(𝑟)
− × (𝜌d𝑟 × d𝐴) + (𝑃 − (𝑃 + d𝑃 ))d𝐴 = 0
𝑟2
soit :
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝐺𝑀(𝑟)
− × 𝜌 × d𝑟 − d𝑃 = 0
𝑟2
ou enfin :
d𝑃 𝐺𝑀(𝑟)𝜌(𝑟)
=−
d𝑟 𝑟2
3. On peut penser que l’étoile sera bien définie avec sa masse volumique 𝜌(𝑟), sa pres-
sion 𝑃 (𝑟) et sa masse 𝑀(𝑟) qui tient compte de son rayon total. Nous disposons pour
le moment de 2 équations, il en manque clairement une troisième. On va effective-
ment chercher une équation d’état, dans la suite, qui lie pression et masse volumique :
𝑃 = 𝑓 (𝜌, 𝑇 ).
341
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:11 — page 342
𝑃 𝑉 = 𝑛𝑅𝑇 = 𝑛 × 𝑘𝐵 𝑁𝐴 𝑇
𝑃 = 𝑛 ∗ × 𝑘𝐵 𝑇
Enfin on obtient :
𝜌
𝑃 = × 𝑘𝐵 𝑇
𝑚𝐻
Remarque
342
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:11 — page 343
Solution
1. On part du résultat :
d𝑃 𝐺𝑀(𝑟)𝜌(𝑟)
=−
d𝑟 𝑟2
En remarquant qu’en se plaçant entre la périphérie et le centre de l’étoile, on peut
faire l’approximation grossière :
Δ𝑃 0 − 𝑃𝑐 𝑃𝑐
≈ =−
Δ𝑅 𝑅𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 − 0 𝑅𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙
𝜌
2. On utilise le résultat de la question 4 de la partie précédente : 𝑃𝑐 = × 𝑘𝐵 𝑇𝑐 , ce
𝑚𝐻
qui montre que la pression centrale est directement proportionnelle à la température
centrale.
3. On écrit la masse volumique moyenne du Soleil comme :
𝑀𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙
𝜌̄ =
4𝜋𝑅3𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 ∕3
On trouve donc
𝜌̄ 3𝑘 𝑀 𝑀
𝑃𝑐 = × 𝑘𝐵 𝑇𝑐 = 𝐵 × 3𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 × 𝑇𝑐 = 𝐴 × 3𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 × 𝑇𝑐
𝑚𝐻 4𝜋 𝑅𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 𝑅𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙
On remarque que la constante 𝐴 est :
3𝑘𝐵
𝐴=
4𝜋
4. On approxime la masse volumique du Soleil en tout point en prenant sa valeur
moyenne :
𝑀𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 2, 0 × 1030
𝜌̄ = = ≈ 1, 4 × 103 kg∕m3
4𝜋𝑅3𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 ∕3 4𝜋 × (7, 0 × 108 )3 ∕3
ce qui permet d’écrire que :
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
2
d𝑃 𝑃𝑐 3𝐺𝑀𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙
=− =−
d𝑟 𝑅𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 4𝜋𝑅5 𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙
soit enfin :
2
3𝐺𝑀𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙
𝑃𝑐 =
4𝜋𝑅4𝑆𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙
On trouve approximativement :
3 × 6, 67 × 10−11 × (2, 0 × 1030 )2
𝑃𝑐 = ≈ 2, 7 × 105 GPa
4𝜋(7, 0 × 108 )4
343
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:11 — page 344
344
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:11 — page 345
chaque élément se déplace, mais l’ensemble reste cohérent, ce qui signifie que le
système global reste borné dans l’espace).
Dans la suite, on considère une assemblée de N particules de masse 𝑚𝑖 (𝑖 variant
de 1 à N). L’énergie cinétique de l’ensemble est notée 𝐸𝑐 et l’énergie potentielle
gravitationnelle est notée 𝑈 .
1. Écrire la quantité totale 𝐼 des 𝑚𝑖 × 𝑟2𝑖 de l’ensemble des 𝑁 particules, en notant
𝑚𝑖 la masse et 𝑟⃗𝑖 le vecteur position dune particule 𝑖, par rapport à une origine 𝑂
arbitrairement choisie. 𝐼 représente un moment d’inertie par rapport au point 𝑂
(et non par rapport à un axe).
2. En dérivant deux fois par rapport au temps la quantité 𝐼, obtenir une relation
entre 𝐼 et des produits scalaires mettant en jeu les vecteurs forces et positions et
d’éventuelles dérivées par rapport au temps.
3. L’idée est ensuite de moyenner dans le temps (ce qui veut dire calculer une in-
tégrale bien sûr) cette équation sur une durée très longue (on fait tendre 𝑇 vers
l’infini) :
𝑇 2 ⟨ 2 ⟩
1 𝑑 𝐼 𝑑 𝐼
𝑑𝑡 = =0
𝑇 ∫0 𝑑𝑡 2 𝑑𝑡2
La nullité provenant du fait que le système est supposé fini et à l’équilibre. Montrer
alors que l’on a :
⟨𝑁 ⟩
∑
𝐹⃗𝑖 .𝑟⃗𝑖 + < 2𝐸𝑐 > = 0
𝑖=1
Note : il est important de remarquer que la notation ⟨𝑋⟩ signifie que 𝑋 est
1 𝑇
moyenné sur le temps, c’est-à-dire comme : lim𝑇 →∞ ∫0 ....
𝑇
⃗
4. On suppose que la force dérive d’un potentiel 𝑉 : 𝐹𝑖 = −𝑚𝑖 ∇𝑉 ⃗ (𝑟⃗𝑖 ). On suppose
𝐴
en plus que ce potentiel est de forme 𝑉 (𝑟𝑖 ) = 𝑛 , ce qui implique que la force sera
𝑟𝑖
.
soit aussi :
1
< 𝐸𝑐 > + < 𝑈𝑔𝑟𝑎𝑣𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙 > = 0
2
345
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:11 — page 346
6. Dans le cas d’un champ de gravitation liant les 𝑁 particules, on peut écrire
l’énergie potentielle :
𝑁
1 ∑ 𝑚𝑖 .𝑚𝑗
𝑈 =− 𝐺.
2 𝑖,𝑗=1 𝑟𝑖𝑗
𝑖≠𝑗
1
Le facteur permettant de ne pas compter deux fois les couples de points (𝑖, 𝑗) et
2
𝑟𝑖𝑗 représentant la distance qui sépare les deux points considérés. En notant 𝑀 la
masse de l’ensemble des particules, < 𝑣2 > la vitesse quadratique moyenne des
particules, et 𝑅 la taille moyenne de l’amas, montrer qu’on obtient la relation très
importante :
𝐺𝑀 2
𝑀 < 𝑣2 > =
2𝑅
En astrophysique on peut mesurer la vitesse (radiale) de chaque composante de
l’amas (raie à 21 cm de l’hydrogène), ainsi que le rayon 𝑅 au moins approximatif
de l’ensemble. Le théorème du viriel nous fournit alors un outil puissant pour
calculer la masse 𝑀 globale de l’amas.
Solution
C’est-à-dire encore :
𝑁 𝑁
1 d2 𝐼 ∑ ⃗ ∑
= 𝐹𝑖 .𝑟⃗𝑖 + 𝑚𝑖 𝑟⃗̇𝑖 .𝑟⃗̇𝑖
2 d𝑡 2
𝑖=1 𝑖=1
3. L’idée est ensuite de moyenner dans le temps l’équation précédente sur un temps
long (on fait tendre 𝑇 vers l’infini) :
𝑇 ⟨ ⟩
1 d2 𝐼 d2 𝐼
𝑑𝑡 = =0
𝑇 ∫0 d𝑡2 d𝑡2
346
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:11 — page 347
La nullité provenant du fait que le système est fini et à l’équilibre. Cela nous permet
de déduire que :
⟨𝑁 ⟩ ⟨𝑁 ⟩
∑ ∑
𝐹⃗ .𝑟⃗ +
𝑖 𝑖 𝑚 𝑟⃗̇ .𝑟⃗̇ = 0
𝑖 𝑖 𝑖
𝑖=1 𝑖=1
4. On suppose que la force dérive d’un potentiel 𝑉 : 𝐹⃗𝑖 = −𝑚𝑖 ∇𝑉 ⃗ (𝑟⃗𝑖 ). On suppose
𝐴
en plus que ce potentiel est de forme 𝑉 (𝑟𝑖 ) = 𝑛 , ce qui implique que la force sera
𝑟𝑖
forcément radiale, c’est-à-dire que ;
⟨𝑁 ⟩ ⟨ 𝑁 ⟩ ⟨ 𝑁 ⟩ ⟨ 𝑁 ⟩
∑ ∑ ∑ 𝜕𝑉 ∑
𝐹⃗𝑖 .𝑟⃗𝑖 = − ⃗ (𝑟⃗𝑖 ).𝑟⃗𝑖 = −
𝑚𝑖 ∇𝑉 𝑚𝑖 .𝑟𝑖 = 𝑛. 𝑚𝑖 .𝐴.𝑟−𝑛
𝑖
𝑖=1 𝑖=1 𝑖=1
𝜕𝑟𝑖 𝑖=1
ou bien :
.
1
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
1 1 (−𝐺𝑀 2 ) 𝐺𝑀 2
𝑀 < 𝑣2 > = − =
2 4 𝑅 4𝑅
347
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:11 — page 348
soit encore :
2𝑅 < 𝑣2 >
𝑀=
𝐺
– les positions et vitesses des particules soient bornées à un intervalle donné (le sys-
tème auto-gravitant peut être considéré isolé).
– les moyennes de l’énergie cinétique totale et de l’énergie potentielle de gravitation
soient bien définies et n’évoluent plus dans le temps.
Solution
La répartition des masses et des vitesses est isotrope, la moyenne de la vitesse au carré
peut se réécrire :
< 𝑣2 > = 𝐸(𝑣2𝑥 + 𝑣2𝑦 + 𝑣2𝑧 ) = 3𝐸(𝑣2𝑥 ) en notant 𝑥 la direction radiale de visée. Dès lors,
on obtient :
6𝑅 × 𝐸(𝑣2𝑥 )
𝑀=
𝐺
Une grandeur statistique facilement accessible est l’écart type 𝜎 sur la mesure des
vitesses :
( )2
𝜎 2 = 𝐸(𝑣2𝑥 ) − 𝐸(𝑣𝑥 ) , mais le dernier terme de droite est forcément nul (moyenne sur
un terme prenant des valeurs distribuées uniformément autour d’une valeur centrale) :
soit finalement :
6𝑅𝜎 2
𝑀=
𝐺
348
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:11 — page 349
3 𝐺𝑀 2
𝑈 =−
5 𝑅
3
< 𝐸𝑐 > = 𝑁𝑘𝐵 𝑇0
2
Solution
2. On peut alors utiliser le théorème du viriel < 2𝐸𝑐 > = − < 𝑈 > pour un ensemble de
particules (galaxies par exemple) chacune de masse 𝑚𝑖 , l’énergie cinétique s’écrit :
⟨𝑁 ⟩ 𝑁
1 ∑ 1∑
.
1 1
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
2
< 𝐸𝑐 > = 𝑚𝑣 = 𝑚 < 𝑣2𝑖 > = 𝑀 << 𝑣2 >> = 𝑀 × 𝐸(𝑣2 )
2 𝑖=1 𝑖 𝑖 2 𝑖=1 𝑖 2 2
349
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Solution
On utilise le théorème
√ du viriel pour calculer la vitesse moyenne des étoiles dans l’amas,
300𝐺𝑀𝑠𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙
et on obtient : 𝑣 = ≈ 0, 44 km/s
2𝑅
Cette valeur est proche de celle mesurée, et même si les hypothèses du théorème du
viriel s’appliquent mal ici, on voit au moins que son utilisation est aisée et peut donner
de bons ordres de grandeur.
L’amas d’Hercule M13 (ou objet du catalogue NGC 6205) est un amas globulaire de
notre galaxie, qui contient plusieurs centaines de milliers d’étoiles et est agé de plus
de 10 milliards d’années. Son âge et le nombre de « points massifs » en font un bon
candidat au théorème du viriel.
On donne la valeur mesurée de la vitesse centrale de dispersion :
vdis = 7, 1 ± 1, 1 km∕s
350
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:11 — page 351
Solution
1. Cette valeur 𝑑25 correspond à environ 20 minutes d’arc pour le diamètre apparent,
ce qui équivaut à 𝛼 ≈ 20∕60 = 0, 33 degrés.
L’amas M13 est éloigné de nous d’une distance de 𝑑 = 22 000 années-lumière, ce
qui nous donne un diamètre réel d’environ : 𝐷 ≈ 𝛼(𝑟𝑎𝑑) × 𝑑 ≈ 130 al.
2. L’application du théorème du viriel nous donne, en supposant une distribution
sphérique de masse :
6𝑅 × 𝜎𝑥2 6 × (130∕2) × 9, 46 × 1015 × (7, 1 × 103 )2
𝑀= =
𝐺 6, 67 × 10−11
≈ 1, 4 × 106 masses solaires
La galaxie M87 est une galaxie elliptique massive, que l’on peut observer dans la
constellation de la Vierge. Dans la classification de Hubble, on la catégorise E0,
c’est à dire quasi sphérique, ce qui en fait une bonne candidate pour le théorème du
viriel.
On donne en particulier la valeur mesurée de la vitesse centrale de dispersion :
𝑣𝑑𝑖𝑠 = 323, 0 ± 4, 3 km∕s
ainsi que le diamètre apparent (le logarithme décimal) :
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝑙𝑜𝑔(𝑑25) = 1, 85 ± 0, 02
avec d25 exprimé en 1/10 de minutes d’arc.
Cette valeur correspond donc à environ 7,1 minutes d’arc pour le diamètre apparent,
ce qui équivaut à
𝛼 ≈ 7, 1∕60 = 0, 12◦
351
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:11 — page 352
Solution
1. On connaît la distance approximative qui nous sépare de M87 : 𝐷 ≈ 16, 5 Mpc soit
𝐷 ≈ 53, 8 × 106 al ce qui donne un diamètre réel d’environ 113 × 103 al = 34, 6 kpc,
soit à peu près la même taille que celui de la Voie Lactée.
La galaxie M87 étant de type E0 (elliptique à sphérique) elle contient de ce fait
certainement beaucoup plus de matière que notre galaxie qui est de type spirale.
2. On peut utiliser le théorème du Viriel pour déterminer une expression de la masse de
M87 :
6𝑅𝜎 2 6 × (323 × 103 )2 × (3, 08 × 1020 )
𝑀(𝑅) = ≈ 𝑅10𝑘𝑝𝑐
𝐺 6, 67 × 10−11
soit encore :
( )
12 𝑅
𝑀(𝑅) ≈ 1, 45 × 10 𝑀𝑠𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒
10 kpc
La masse 𝑀 est ici exprimée en masse solaire et le rayon R en unité de 10 000 parsec
(10 kpc).
3. Pour 30 kpc on obtient une masse d’environ 𝑀 = 4, 35 × 1012 masses solaires.
4. Une relation similaire pour la Voie Lactée (notre Galaxie) est donnée par les astro-
physiciens (la Voie Lactée est une galaxie spirale et non elliptique, et la méthode du
viriel n’est pas adaptée) :
( )
11 𝑅
𝑀(𝑅) ≈ 1, 125 × 10 × 𝑀𝑠𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒
10 kpc
Il y a clairement un ordre de grandeur de plus pour M87 par rapport à la masse de la
Voie Lactée.
On peut conclure en signalant que M87 est connue pour receler de très nombreux
amas globulaires (plusieurs milliers, contre une centaine dans notre galaxie). Elle
possède également un jet de matière de plusieurs milliers de parsecs de long.
352
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 353
Chapitre 10
Simulation numérique
La simulation numérique appliquée à la physique consiste tout d’abord à mettre en équa-
tion un problème physique, de la même manière que lorsque l’on recherche une solution
analytique, comme c’est le cas dans l’essentiel des exercices de ce livre. La particula-
rité de la simulation numérique est qu’on utilise un ordinateur pour obtenir une solution
numérique des équations.
L’intérêt principal de la simulation numérique est qu’elle permet d’étudier des sys-
tèmes pour lesquels il n’existe pas de solution analytique. Les systèmes pour lesquels il
existe une solution analytique, s’ils constituent l’immense majorité des problèmes ren-
contrés dans le cadre d’un enseignement universitaire, ne constituent en réalité qu’une
infime minorité des problèmes auxquels le physicien ou l’ingénieur est susceptible d’être
confronté.
Par rapport à une résolution analytique d’un problème, la simulation numérique pos-
sède la particularité très importante que la solution obtenue n’est valable que pour le
système physique particulier simulé : tous les paramètres physiques du système doivent
être définis (avoir une valeur numérique) auparavant, et la solution obtenue ne sera
valable que pour ce jeu de paramètres.
Par exemple, si l’on souhaite simuler le mouvement d’un système de trois corps inter-
agissant par l’intermédiaire de la force de gravitation, il faut définir les masses de chacun
des corps, leurs vitesses et positions initiales. La solution obtenue ne sera valable que
pour les valeurs de masses, vitesses et positions initiales précisées dans le programme
de simulation.
La manière dont la solution dépend des paramètres du problème ne ressort pas immé-
diatement de l’analyse de la solution. Pour mieux l’appréhender, il faut a minima mener
plusieurs simulations avec des valeurs de paramètres différents, et essayer d’en déduire
l’influence sur la solution.
Un autre point à garder en tête est que les résultats donnés par une simulation numé-
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
rique représentent en général une approximation de la solution. Dans certains cas, les
écarts entre la solution idéale et la résolution numérique peuvent ressembler à des phé-
nomènes physiques réels. L’intuition et l’expérience sont alors des guides indispensables
pour faire le tri entre phénomènes physiques réels, représentés de manière correcte par
la simulation, et artefacts dûs aux approximations, imperfections des algorithmes, voire
erreurs d’arrondis dans les calculs. À ce titre, il importe de s’efforcer autant que pos-
sible de comparer les résultats de la simulation numérique avec un modèle analytique
suffisamment proche pour forger son intuition.
353
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 354
Enfin, étant donné la facilité avec laquelle il est possible de simuler des systèmes et
des phénomènes très complexes, on a tendance à oublier que les résultats d’une simula-
tion ne peuvent prendre en compte ni plus ni moins que les lois physiques sous-jacentes
aux équations qu’elle utilise.
Dans ce chapitre, nous allons utiliser le langage Python, dans sa version 3. Ce lan-
gage est très répandu, simple à apprendre, souple et suffisamment puissant. Il possède
en outre une grande portabilité d’un système d’exploitation à l’autre, garantissant que
les exemples de solutions données ici fonctionneront sans changement ou avec des
modifications mineures d’un ordinateur à l’autre.
Ce chapitre n’est pas un cours sur le langage Python. Le lecteur n’ayant aucune notion
de ce langage est invité à se reporter à un livre portant spécifiquement sur ce point.
Cette méthode consiste à évaluer la fonction à intégrer sur un ensemble fini de points
{𝑥𝑖 }, et à calculer la somme suivante.
– Méthode des rectangles à gauche : elle est décrite figure 10.1
𝑖=𝑁−1
∑
𝑆= 𝑓 (𝑥𝑖 ) × (𝑥𝑖+1 − 𝑥𝑖 ) (10.1)
𝑖=0
avec 𝑥0 = 𝑎 et 𝑥𝑁 = 𝑏.
y
y = f(x)
a = x0 x1 x2 x3 b = xN x
Figure 10.1 – Principe de l’intégration par la méthode des rectangles, dans la version
rectangles à gauche.
354
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 355
Les deux méthodes reviennent à calculer l’intégrale d’une fonction constante par
intervalles, cette dernière étant une approximation de la fonction à intégrer.
On peut montrer que l’erreur commise, tant pour la méthode des rectangles à droite
que des rectangles à gauche (différence entre la valeur exacte de l’intégrale et la valeur
calculée) est proportionnelle au carré du pas. La constante de proportionnalité dépend
de la fonction intégrée ainsi que de l’intervalle d’intégration.
On peut améliorer la précision de la méthode des rectangles en utilisant la méthode
du point milieu (figure 10.2) : au lieu d’approximer la fonction à intégrer par la valeur
de la fonction à droite ou à gauche de chaque pas d’intégration, on peut utiliser la valeur
de la fonction au milieu de chaque pas d’intégration :
𝑖=𝑁−1 ( )
∑ 𝑥𝑖+1 + 𝑥𝑖 ( )
𝑆= 𝑓 × 𝑥𝑖+1 − 𝑥𝑖 (10.5)
𝑖=0
2
y
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
y = f(x)
a = x0 x1 x2 x3 b = xN x
Figure 10.2 – Principe de l’intégration par la méthode des rectangles, dans la version
point milieu.
355
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 356
Au lieu d’approximer la fonction à intégrer par une constante comme dans le cas de
la méthode des rectangles, on peut approximer la fonction à intégrer par une fonction
linéaire par morceaux. Ceci conduit à la méthode des trapèzes :
𝑖=𝑁−1 ( )
∑ 𝑓 (𝑥𝑖+1 + 𝑓 (𝑥𝑖 ) ( )
𝑆= × 𝑥𝑖+1 − 𝑥𝑖 (10.6)
𝑖=0
2
y = f(x)
a = x0 x1 x2 x3 b = xN x
356
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 357
Soit à résoudre une équation différentielle du premier ordre (c’est-à-dire, qui ne fait
intervenir que la fonction recherchée et sa première dérivée), que l’on peut écrire sous
la forme : d𝑦
d𝑡
= 𝑓 (𝑡, 𝑦).
La méthode d’Euler consiste à construire de proche en proche une solution numé-
rique, sous forme d’une suite de valeurs données pour des valeurs de 𝑡 bien précises.
Connaissant les conditions initiales de l’équation à résoudre, on commence par cal-
culer l’approximation de la solution à un temps 𝑡1 , puis on en déduit l’approximation de
la solution à un temps 𝑡2 , et ainsi de suite.
Pour passer de la solution approchée 𝑦𝑖 au temps 𝑡𝑖 à la solution approchée 𝑦𝑖+1
au temps 𝑡𝑖+1 , on utilise un développement de Taylor au premier ordre de la solution
recherchée :
d𝑦𝑖 d𝑦
𝑦𝑖+1 = 𝑦𝑖 + × d𝑡 + 𝑜(d𝑡) = 𝑦𝑖 + 𝑖 (𝑡𝑖+1 − 𝑡𝑖 ) + 𝑜(d𝑡) (10.8)
d𝑡 d𝑡
d𝑦 d𝑦
On calcule 𝑓 (𝑦𝑖 , 𝑡𝑖 ) en utilisant l’expression de l’équation différentielle 𝑑𝑡
= 𝑑𝑡𝑖
=
𝑓 (𝑦𝑖 , 𝑡𝑖 ), ce qui donne :
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
On utilise généralement (mais ce n’est pas systématique) une valeur constante pour
(𝑡𝑖+1 − 𝑡𝑖 ). On note cette valeur ℎ, et on l’appelle le pas de calcul.
L’écart entre la solution théorique et la solution approchée calculée par la méthode
d’Euler est proportionnelle en chaque point au carré du pas.
357
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 358
formulation est plus complexe que dans le cas de la méthode d’Euler décrite au para-
graphe précédent, il s’agit là aussi d’évaluer aussi précisément que possible la dérivée
de la solution et son extrapolation au point suivant.
L’expression de la méthode de Runge-Kutta d’ordre quatre est basée sur les formules
suivantes :
( )
𝑘 1 = ℎ × 𝑓 𝑦 𝑖 , 𝑡𝑖 (10.10)
( )
𝑘 ℎ
𝑘2 = ℎ × 𝑓 𝑦 𝑖 + 1 , 𝑡 𝑖 + (10.11)
2 2
( )
𝑘 ℎ
𝑘3 = ℎ × 𝑓 𝑦 𝑖 + 2 , 𝑡 𝑖 + (10.12)
2 2
( )
𝑘4 = ℎ × 𝑓 𝑦𝑖 + 𝑘3 , 𝑡𝑖 + ℎ (10.13)
1 ( )
𝑦𝑖+1 = 𝑦𝑖 + × 𝑘1 + 2 × 𝑘2 + 2 × 𝑘3 + 𝑘4 (10.14)
6
(10.15)
2 Exercices
2.1 Charge d’un condensateur par un courant variable
On considère un condensateur chargé par un courant variable (figure 10.4).
1. Quelle est la relation entre le courant et la charge stockée dans le condensateur ?
2. On considère tout d’abord un courant constant 𝑖0 = 1 mA appliqué pendant une
durée de 1 ms. Donner l’expression analytique de la charge stockée par le conden-
sateur. Donner le résultat numérique. On supposera que la charge du condensateur
est nulle à 𝑡 = 0.
i(t) V(t)
358
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 359
2 Exercices
Solution
∫0
4. Le programme ci-après effectue les calculs en question, affiche les résultats sous
forme de texte.
359
TP20-0085-Book — 25/06/2020 13:58 — page 360
1e – 18 + 1e – 6
rectangle à gauche
rectangle à droite
1.0
rectangle au milieu
Charge calculée (Coulomb)
0.8
0.6
0.4
0.2
–0.0
1e – 7
4.0 rectangle à gauche
rectangle à droite
3.9 rectangle au milieu
Charge calculée (Coulomb)
3.8
3.7
3.6
3.5
3.4
360
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 361
2 Exercices
1e – 10
rectangle au milieu
2.5
1.5
1.0
0.5
0.0
#Constantes
i0=0.001
tau=0.001
temps_max=0.001
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
def i_const(t):
return i0
def i_exp(t):
return (1-np.exp(-t/tau))*i0
def integ_rect_gauche(a,b,nombre_de_pas,f):
somme=0.0
pas=(b-a)/nombre_de_pas
for numero_pas in range(nombre_de_pas):
361
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 362
somme=somme+f(a+numero_pas*pas)
somme=somme*pas
return somme
def integ_rect_droite(a,b,nombre_de_pas,f):
somme=0.0
pas=(b-a)/nombre_de_pas
for numero_pas in range(nombre_de_pas):
somme=somme+f(a+(numero_pas+1)*pas)
somme=somme*pas
return somme
def integ_rect_milieu(a,b,nombre_de_pas,f):
somme=0.0
pas=(b-a)/nombre_de_pas
for numero_pas in range(nombre_de_pas):
somme=somme+f(a+numero_pas*pas+pas/2.0)
somme=somme*pas
return somme
#programme principal
liste_nb_pas=[10,50,100,200,500,1000,5000,10000,100000]
tab_charge_tot_rect_gauche=[]
tab_charge_tot_rect_droite=[]
tab_charge_tot_rect_milieu=[]
for nb_pas in liste_nb_pas:
charge_tot_rect_gauche=integ_rect_gauche(0.0,temps_max,
nb_pas,i_const)
charge_tot_rect_droite=integ_rect_droite(0.0,temps_max,
nb_pas,i_const)
charge_tot_rect_milieu=integ_rect_milieu(0.0,temps_max,
nb_pas,i_const)
tab_charge_tot_rect_gauche.append
(charge_tot_rect_gauche)
tab_charge_tot_rect_droite.append
(charge_tot_rect_droite)
tab_charge_tot_rect_milieu.append
(charge_tot_rect_milieu)
362
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 363
2 Exercices
plt.plot(np.log10(liste_nb_pas),tab_charge_
tot_rect_gauche,\
"bo-",label="rectangle à gauche")
plt.plot(np.log10(liste_nb_pas),tab_charge_
tot_rect_droite,\
"rs-",label="rectangle à droite")
plt.plot(np.log10(liste_nb_pas),tab_charge_
tot_rect_milieu,\
"g^-",label="rectangle au milieu")
plt.xlabel("log(nombre de pas d’intégration")
plt.ylabel("Charge calculée (Coulomb)")
plt.legend()
plt.savefig("integ-charge-const.png")
plt.show()
tab_charge_tot_rect_gauche=[]
tab_charge_tot_rect_droite=[]
tab_charge_tot_rect_milieu=[]
for nb_pas in liste_nb_pas:
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
charge_tot_rect_gauche=integ_rect_gauche(0.0,temps_max,
nb_pas,i_exp)
charge_tot_rect_droite=integ_rect_droite(0.0,temps_max,
nb_pas,i_exp)
charge_tot_rect_milieu=integ_rect_milieu(0.0,temps_max,
nb_pas,i_exp)
tab_charge_tot_rect_gauche.append
(charge_tot_rect_gauche)
tab_charge_tot_rect_droite.append
363
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 364
(charge_tot_rect_droite)
tab_charge_tot_rect_milieu.append
(charge_tot_rect_milieu)
plt.plot(np.log10(liste_nb_pas),tab_charge_
tot_rect_gauche,\
"bo-",label="rectange à gauche")
plt.plot(np.log10(liste_nb_pas),tab_charge_
tot_rect_droite,\
"rs-",label="rect à droite")
plt.plot(np.log10(liste_nb_pas),tab_charge_
tot_rect_milieu,\
"g^-",label="rect au milieu")
plt.xlabel("log(nombre de pas d’intégration")
plt.ylabel("Charge calculée (Coulomb)")
plt.legend()
plt.savefig("integ-charge-all.png")
plt.show()
charge_analytique=i0*(temps_max+tau*
np.exp(-temps_max/tau))-i0*tau
plt.plot(np.log10(liste_nb_pas),tab_charge_tot_
rect_milieu-charge_analytique,\
"bo-",label="rectangle au milieu")
plt.xlabel("log(nombre de pas d’intégration")
plt.ylabel("Charge calculée (Coulomb)")
plt.legend()
plt.savefig("integ-charge-milieu.png")
plt.show()
On constate qu’aux erreurs d’arrondi près, les trois méthodes donnent le bon résultat
pour un courant constant. Les erreurs d’arrondi sont de l’ordre de 10−18 C (voir axe
vertical de la figure 10.7). Le résultat ne dépend pas du nombre de pas d’intégration
364
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 365
2 Exercices
dans ce cas, à l’exception des erreurs d’arrondi. On note que les erreurs d’arrondi
augmentent quand on augmente le nombre de pas, tout en restant toutefois très faibles
dans le cas présent. Si en général augmenter le nombre de pas améliore la précision,
il faut tout de même faire attention à ce que cette amélioration ne se paie pas par un
accroissement excessif des erreurs d’arrondi.
Pour un courant non constant, on constate que la précision s’améliore pour les trois
méthodes quand le nombre de pas augmente. On constate également que la méthode
des rectangles au milieu est de loin la plus précise.
au point milieu le travail effectué par cette force en fonction du temps, sur une
durée de variant de zéro à 10 secondes. On mènera le calcul du travail de deux
manières différentes :
– semi-numérique, en effectuant l’intégrale du travail de manière numérique,
mais en utilisant les expressions analytiques des fonctions et de leurs dérivées
intervenant dans le problème,
– complètement numérique, en effectuant le calcul des dérivées de manière
approximative, purement numérique.
4. Comparer le résultat semi-numérique aux résultats obtenus par le calcul numé-
rique et par le calcul analytique.
365
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 366
Solution
𝑡2 5 cos(2𝜋𝑡)
Une primitive de 𝑡 + 20 × 𝜋𝑡 cos(2𝜋𝑡) est + 10 × 𝑡 sin(2𝜋𝑡) +
.
2 𝜋
2. On peut obtenir une valeur approchée de la dérivée d’une fonction en utilisant
l’équation 10.19 pour un pas ℎ fini, suffisamment petit :
( ) ( ) ( )
d𝑓 𝑡0 𝑓 𝑡 0 + ℎ − 𝑓 𝑡0
≃
d𝑡 ℎ
3. Le programme ci-après effectue les calculs demandés. On notera la capacité du lan-
gage Python, avec le module numpy, à effectuer de manière très simple une opération
entre deux vecteurs, telle que le produit scalaire.
import numpy as np
import matplotlib.pyplot as plt
def force(t):
return np.array([t,t])
def position(t):
return np.array([t,10*np.sin(2*np.pi*t)])
def ds_analytique(t):
return np.array([1,20*np.pi*np.cos(2*np.pi*t)])
def ds_numerique(t,pas):
t0=t-pas/2.0
t1=t+pas/2.0
return (position(t1)-position(t0))/pas
def W_analytique(t0,t1):
B=t1*t1/2.0+10*t1*np.sin(2*np.pi*t1)+5*
np.cos(2*np.pi*t1)/np.pi
A=t0*t0/2.0+10*t0*np.sin(2*np.pi*t0)+5*
np.cos(2*np.pi*t0)/np.pi
366
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 367
2 Exercices
return B-A
pas_de_temps=0.001
temps_fin=10.0
temps_debut=0.0
W_semi_numerique=0
W_numerique=0
temps=0
nb_pas=int((temps_fin-temps_debut)/pas_de_temps)
tab_temps=np.zeros(nb_pas)
tab_W_semi_numerique=np.zeros(nb_pas)
tab_W_numerique=np.zeros(nb_pas)
tab_W_analytique=np.zeros(nb_pas)
tab_W_analytique[numero_pas]=W_analytique
(temps_debut,temps)
W_semi_numerique=W_semi_numerique+pas_de_temps*\
np.sum(force(temps+pas_de_temps/2.0)*ds_analytique
(temps+pas_de_temps/2.0))
W_numerique=W_numerique+pas_de_temps*\
np.sum(force(temps+pas_de_temps/2.0)*\
ds_numerique(temps+pas_de_temps/
2.0,pas_de_temps))
tab_temps[numero_pas]=temps
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
tab_W_semi_numerique[numero_pas]=W_semi_numerique
tab_W_numerique[numero_pas]=W_numerique
temps=temps+pas_de_temps
plt.plot(tab_temps,tab_W_analytique,label="analytique")
plt.plot(tab_temps,tab_W_semi_numerique,
label="semi-numérique")
plt.plot(tab_temps,tab_W_numerique,label="numérique")
plt.xlabel(’Temps (s)’)
367
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 368
plt.ylabel(’Travail (J)’)
plt.legend()
plt.savefig(’travail.png’)
plt.show()
diff_num_analytique=tab_W_numerique-tab_W_analytique
plt.plot(tab_temps,diff_num_analytique)
plt.xlabel(’Temps (s)’)
plt.ylabel(’Solution numérique-analytique(J)’)
plt.savefig(’delta-num-travail.png’)
plt.show()
diff_num_semi_num=(tab_W_numerique-tab_W_semi_numerique)
*1000
plt.plot(tab_temps,diff_num_semi_num)
plt.xlabel(’Temps (s)’)
plt.ylabel(’Solution numérique-semi numérique (mJ)’)
plt.savefig(’delta-num-seminum-travail.png’)
plt.show()
La figure 10.8 montre l’évolution du travail fourni en fonction du temps, pour les trois
méthodes. Les différences entre les trois courbes sont trop faibles pour être visibles
sur ce graphe.
La comparaison des figures 10.9 et 10.10 indique que dans le cas présent l’erreur
induite par la méthode d’intégration numérique est bien plus importante que l’erreur
analytique
125 semi-numérique
numérique
100
75
Travail (J)
50
25
–25
–50
0 2 4 6 8 10
Temps (s)
368
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 369
2 Exercices
0.6
0.2
0.0
–0.2
–0.4
–0.6
0 2 4 6 8 10
Temps (s)
Figure 10.9 – Différence en fonction du temps entre le travail calculé par calcul
purement numérique et la formule analytique.
Solution numérique-semi numérique (mJ)
0.15
0.10
0.05
0.00
–0.05
–0.10
–0.15
0 2 4 6 8 10
Temps (s)
Figure 10.10 – Différence en fonction du temps entre le travail calculé par calcul
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
induite par le calcul numérique de la dérivée. Cette constatation n’a rien de général.
Lorsque l’on étudie un problème par simulation numérique, il importe en général de
s’assurer de l’ordre de grandeur des erreurs introduites par les algorithmes utilisés à
chaque étape du calcul.
369
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 370
dimension de quelques μm plongées dans l’eau étaient agitées d’un mouvement aléa-
toire. Son observation initiale a porté sur des particules se trouvant à l’intérieur de grains
de pollen, et a été rapidement étendue à des particules inertes (poudre de verre, pous-
sières métalliques. . . ), l’amenant à conclure que l’effet était d’origine physique et non
pas biologique comme il le supposait au départ. Le lecteur intéressé pourra se référer
aux publications originales de Robert Brown1 , que l’on peut trouver sur le web.
L’interprétation de ce mouvement est que les molécules du milieu dans lequel se
trouvent plongés les grains de pollen les frappent en permanence et leur transfèrent une
impulsion aléatoire, tant en direction qu’en norme.
Outre son importance en physique, il est possible dans une certaine mesure de décrire
d’autres phénomènes dans lesquels le hasard joue un rôle certain, comme les cours de
bourse, par des modèles de type mouvement brownien.
Nous proposons ci-après une description simplifiée du mouvement brownien, à une
dimension d’abord, puis à deux. Le lecteur pourra aisément, à partir des codes proposés,
passer à une simulation à trois dimensions, ou à des intervalles de temps non constants
(choisis aléatoirement).
Solution
370
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 371
2 Exercices
nombre_de_pas=10000
taille_du_pas=1
pos_1d=np.zeros(nombre_de_pas)
tab_pas=np.arange(nombre_de_pas)
nombre_experiences=20000
tab_pos_moyenne_1d=np.zeros(nombre_de_pas)
tab_ecart_type_1d=np.zeros(nombre_de_pas)
tab_dist_moyenne_1d=np.zeros(nombre_de_pas)
def saut_1d():
if rd.randint(2)==0:
resultat=-taille_du_pas
else:
resultat=taille_du_pas
return resultat
def experience():
pos_courante_1d=0
for pas in range(nombre_de_pas):
pos_1d[pas]=pos_courante_1d
pos_courante_1d=pos_courante_1d+saut_1d()
return pos_1d
tab_dist_moyenne_1d=tab_dist_moyenne_1d+np.abs
(tab_pos_1d)
if essai==1:
plt.plot(tab_pas,tab_pos_1d)
plt.xlabel("Temps (nombre de pas)")
plt.ylabel("Position en X de la particule")
plt.savefig("brown-1d_example.png")
plt.show()
tab_pos_moyenne_1d=tab_pos_moyenne_1d/nombre_experiences
371
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 372
tab_ecart_type_1d=tab_ecart_type_1d/nombre_experiences\
-tab_pos_moyenne_1d*tab_pos_moyenne_1d
tab_ecart_type_1d=np.sqrt(tab_ecart_type_1d)
tab_dist_moyenne_1d=tab_dist_moyenne_1d/
nombre_experiences
plt.plot(tab_pas,tab_pos_moyenne_1d)
plt.xlabel("Temps (nombre de pas)")
plt.ylabel("Position moyenne en X de la particule")
plt.savefig("brown-1d_moyenne.png")
plt.show()
plt.plot(tab_pas,tab_dist_moyenne_1d)
plt.xlabel("Temps (nombre de pas)")
plt.ylabel("Distance moyenne en X de la particule")
plt.savefig("brown-1d_dist_moyenne.png")
plt.show()
plt.plot(tab_pas[1:],tab_pos_moyenne_1d[1:]/
tab_ecart_type_1d[1:])
plt.xlabel("Temps (nombre de pas)")
plt.ylabel("Position moyenne en X / écart-type
de la position")
plt.savefig(’brown-1d_moyenne_norm.png’)
plt.show()
plt.plot(tab_pas,tab_ecart_type_1d)
plt.xlabel("Temps (nombre de pas)")
plt.ylabel("Ecart-type de la position en X")
plt.savefig("brown-1d_rms.png")
plt.show()
plt.plot(tab_pas,tab_ecart_type_1d-np.sqrt(tab_pas)*
taille_du_pas)
plt.xlabel("Temps (nombre de pas)")
plt.ylabel("rms(position)-sqrt(nombre de pas de temps)")
plt.savefig("brown-1d_rms-sqrt.png")
plt.show()
372
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 373
2 Exercices
200
Position en X de la particule
150
100
50
0.4
0.2
0.0
–0.2
–0.4
–0.6
–0.8
0 2000 4000 6000 8000 10000
Temps (nombre de pas)
373
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 374
80
60
50
40
30
20
10
0.020
Position moyenne en X/écart-type
0.015
de la position
0.010
0.005
0.000
–0.005
–0.010
0 2000 4000 6000 8000 10000
Temps (nombre de pas)
La figure 10.13 présente la distance moyenne en fonction du temps. Étant donné que
la particule se déplace sur un axe, la distance est tout simplement égale à la valeur
absolue de la position. On constate que le comportement est complètement différent
de celui de la position moyenne. Visuellement, la courbe a l’aspect de la fonction
racine carrée.
La figure 10.15 donne l’écart-type de la position en fonction du temps. On constate
visuellement que la courbe a l’aspect de la fonction racine carrée. Ce fait est confirmé
par la figure 10.16, qui donne la différence entre cet écart-type et la fonction racine
carrée.
374
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 375
2 Exercices
100
Ecart-type de la position en X 80
60
40
20
0
0 2000 4000 6000 8000 10000
Temps (nombre de pas)
0.4
rms (position)-sqrt (nombre
0.3
de pas de temps)
0.2
0.1
0.0
–0.1
–0.2
racine carrée du temps, pour une simulation de mouvement brownien à une dimension.
Il va sans dire que ces observations ne représentent en aucun cas une démonstration,
qui doit être menée à part. Toutefois la simulation permet d’émettre des hypothèses
et de guider une analyse mathématique rigoureuse.
375
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 376
cas à une dimension. La direction dans laquelle la particule se déplace est choisie
aléatoirement, toutes les directions étant équiprobables.
Étudier les mêmes questions que dans le cas à une seule dimension.
Solution
import numpy as np
import numpy.random as rd
import matplotlib.pyplot as plt
nombre_de_pas=10000
taille_du_pas=1
pos_2d=np.zeros((2,nombre_de_pas))
tab_pas=np.arange(nombre_de_pas)
tab_dist_moyenne_2d=np.zeros(nombre_de_pas)
nombre_experiences=20000
tab_pos_moyenne_2d=np.zeros((2,nombre_de_pas))
tab_ecart_type_dist=np.zeros(nombre_de_pas)
tab_dist_moyenne=np.zeros(nombre_de_pas)
def saut_2d():
angle=rd.uniform()*2*np.pi
return taille_du_pas*np.cos(angle),taille_du_pas*
np.sin(angle)
def experience():
pos_courante_2d=np.zeros(2)
for pas in range(nombre_de_pas):
pos_2d[:,pas]=pos_courante_2d
pos_courante_2d=pos_courante_2d+saut_2d()
return pos_2d
376
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 377
2 Exercices
tab_ecart_type_dist=tab_ecart_type_dist+\
tab_pos_2d[0,:]*tab_pos_2d[0,:]+\
tab_pos_2d[1,:]*tab_pos_2d[1,:]
if essai==1:
plt.plot(tab_pas,pos_2d[0])
plt.xlabel("Temps (nombre de pas)")
plt.ylabel("Position en X")
plt.savefig("brown-2d-X-vs-time.png")
plt.show()
plt.plot(tab_pas,pos_2d[1])
plt.xlabel("Temps (nombre de pas)")
plt.ylabel("Position en Y")
plt.savefig("brown-2d-Y-vs-time.png")
plt.show()
plt.plot(pos_2d[0],pos_2d[1])
plt.xlabel("Position en X)")
plt.ylabel("Position en Y)")
plt.savefig("brown-2d-Y-vs-X.png")
plt.show()
tab_pos_moyenne_2d=tab_pos_moyenne_2d/nombre_experiences
tab_dist_moyenne=tab_dist_moyenne/nombre_experiences
tab_ecart_type_dist=tab_ecart_type_dist/ \
nombre_experiences-tab_dist_moyenne*tab_
dist_moyenne
tab_ecart_type_dist[1:]=np.sqrt(tab_ecart_type_dist[1:])
plt.plot(tab_pas,tab_dist_moyenne)
plt.xlabel("Temps (en pas)")
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
plt.plot(tab_pas,tab_ecart_type_dist)
plt.xlabel("Temps (en pas)")
plt.ylabel("Ecart type de la distance")
plt.savefig("brown-2d-dist-rms.png")
plt.show()
377
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 378
2. Les figures 10.17 et 10.18 montrent les positions 𝑋, 𝑌 , en fonction du temps (exprimé
en nombre de pas de temps). La figure 10.19 représente quant à elle une trajectoire
𝑌 en fonction de 𝑋.
La figure 10.20 représente la distance moyenne entre le point de départ et la position
simulée. La position moyenne est calculée pour chaque pas de temps en faisant la
moyenne sur 20 000 simulations différentes. Tout comme dans le cas de la simulation
à une seule dimension, la moyenne de la position en 𝑥 et en 𝑦 est nulle.
20
0
Position en X
–20
–40
–60
40
Position en Y
20
–20
378
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 379
2 Exercices
40
Position en Y
20
–20
Enfin, l’écart-type de la distance en fonction du temps (figure 10.21) est comme dans
le cas à une dimension, proportionnel à la racine carrée du temps.
80
Distance moyenne à l'origine
60
40
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
20
379
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40
Ecart type de la distance
30
20
10
380
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2 Exercices
√
La fonction Γ(𝑥) vaut 𝜋 pour 𝑥 = 12 . Pour 𝑥 entier, Γ(𝑥) = 𝑥!
4. Combien de points aurait-il fallu considérer avec une méthode de type rectangle
(à gauche, à droite ou au milieu) ?
Solution
∑𝑖=𝑁
1. Un point (𝑥1 , 𝑥2 , ...𝑥𝑁 ) se trouve à l’intérieur de l’hyperboule si 𝑖=1 𝑥2𝑖 ≤ 𝑅2 . Pour
trouver le volume de l’hyperboule de dimension 𝑁, on tire 𝑛 points au hasard dans
l’hypercube de dimension 𝑁 et de côté 2𝑅, qui circonscrit l’hyperboule. Le volume
de l’hyperboule est donné par le nombre de points à l’intérieur, divisé par le nombre
𝑁 de points tirés, multiplié par le volume de l’hypercube (2𝑅)𝑁 .
2. Ci-après se trouve un exemple de programme de calcul d’une hyperboule. Le calcul
est effectué pour 𝑛 = 10 000 000 points, et pour les dimensions comprises entre 1 et
10. On notera que 𝑁 = 2 correspond au disque dans un plan euclidien, et 𝑁 = 3 à
une boule dans l’espace euclidien (usuel) de dimension 3.
import numpy as np
import numpy.random as rd
import matplotlib.pyplot as plt
import scipy.special as special
nombre_tirages=10000000
dimension_max=10
rayon_hyperboule=1.0
tableau_dimension=np.arange(2,dimension_max)
tableau_volume=np.zeros(len(tableau_dimension))
tableau_volume_theorique=np.zeros
(len(tableau_dimension))
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
def volume_theorique(dimension,rayon):
volume=np.pi**(dimension/2.0)/special.gamma
(dimension/2.0+1.0)
return volume
381
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 382
dimension=len(coordonnees)
for coord in coordonnees:
somme=somme+coord*coord
if somme<rayon_hyperboule**dimension:
return True
else:
return False
def calcule_volume_hyperboule(dimension,rayon_
hyperboule):
nb_points_dans_boule=0
for point in range(nombre_tirages):
coordonnees_point=rd.uniform(-rayon_hyperboule,rayon_
hyperboule,dimension)
if est_dans_hyperboule(coordonnees_point,
rayon_hyperboule):
nb_points_dans_boule+=1
return nb_points_dans_boule/nombre_tirages*
(2*rayon_hyperboule)**dimension
382
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 383
2 Exercices
3. Le programme affiche les volumes obtenus, ainsi que le rapport entre les volumes
𝑁
𝜋 2 𝑅𝑁
obtenus et la formule théorique 𝑉 = ( ).
Γ 𝑁2 +1
4. Pour effectuer le calcul par l’intermédiaire d’une méthode de type rectangle, il fau-
drait évaluer la fonction à intégrer sur 𝑛𝑁 points. On constate que pour des dimensions
faibles, la méthode de type rectangle est compétitive, par contre pour les dimensions
plus élevées, la méthode de Monte-Carlo est la meilleure. Supposons que l’on évalue
la fonction sur 100 points par dimension (ce qui est peu), on dépasse les 107 points à
calculer dès que 𝑁 ≥ 4.
383
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 384
Solution
#Paramètres de la simulation
#L’nité de longueur utilisée est le cm
n_gouttes_max=1000
rayon_goutte=3.0
n_tirages=2000
surface_mouillee=np.zeros(n_gouttes_max)
nb_gouttes=np.arange(n_gouttes_max)
dimension_carre=100
def tire_position_goutte(dimension_carre):
x=rd.uniform()*dimension_carre
384
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 385
2 Exercices
y=rd.uniform()*dimension_carre
return x,y
def calcul_surface_mouillee(n_tirages,dimension_carre,
position_gouttes,rayon_goutte):
#Estimation de la surface mouillée par méthode
de Monte-Carlo
#On tire n_tirages points (x,y), et on calcule le nombre
de points
#se trouvant dans la surface mouillée par les gouttes dont
la position
#est dans le tableau position_gouttes
n_tirages_mouilles=0
for tirage in range(n_tirages):
x=rd.uniform()*dimension_carre
y=rd.uniform()*dimension_carre
if est_mouille(x,y,rayon_goutte,position_gouttes):
n_tirages_mouilles=n_tirages_mouilles+1
return n_tirages_mouilles/n_tirages*dimension_carre*
dimension_carre
def est_mouille(x,y,rayon_goutte,position_gouttes):
#Renvoie True si le point situé en (x,y) est mouillé,
False sinon
reponse=False
for i in range(len(position_gouttes)):
x_goutte=position_gouttes[i,0]
y_goutte=position_gouttes[i,1]
distance=np.sqrt((x_goutte-x)**2+(y_goutte-y)**2)
if distance <= rayon_goutte:
reponse=True
.
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return reponse
#Programme principal
for n_gouttes in range(n_gouttes_max):
# Création et remplissage du tableau contenant les
positions des gouttes
position_gouttes=np.zeros((n_gouttes,2))
for goutte in range(n_gouttes):
x_goutte,y_goutte=tire_position_goutte(dimension_carre)
position_gouttes[goutte,0]=x_goutte
385
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 386
position_gouttes[goutte,1]=y_goutte
# Estimation de la surface totale mouillée après pluie
de n_gouttes
surface_mouillee[n_gouttes]=\
calcul_surface_mouillee(n_tirages,dimension_carre,
position_gouttes,rayon_goutte)
8000
Surface mouillee (cm**2)
6000
4000
2000
0
0 200 400 600 800 1000
Nombre de gouttes
386
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 387
2 Exercices
–0.5
–1.0
–1.5
–2.0
–2.5
–3.0
0 200 400 600 800 1000
Nombre de gouttes
Figure 10.23 – Fraction de la surface non mouillée par la pluie en fonction du temps,
échelle logarithmique.
V
i
C R
e(t)
387
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 388
Solution
1. L’équation différentielle dont est solution la tension 𝑉 aux bornes de la capacité est :
d𝑉
𝑒(𝑡) = 𝑉 (𝑡) + 𝑅𝐶
d𝑡
2. L’expression de la solution analytique est :
( 𝑡
)
𝑉 = 𝑉0 1 − 𝑒− 𝑅𝐶
#tau=RC
tau=1.0
pas_de_temps=0.001
temps_max=10.0
V0=1.0
#Etat initial
tension=0.0
temps=0.0
tension_euler=tension
tension_rk4=tension
temps_euler=temps
temps_rk4=temps
nombre_pas=int(temps_max/pas_de_temps)
tab_tension_euler=np.zeros(nombre_pas)
tab_tension_rk4=np.zeros(nombre_pas)
tab_temps_euler=np.arange(nombre_pas)*pas_de_temps
tab_temps_rk4=np.arange(nombre_pas)*pas_de_temps
delta_analytique_euler=np.zeros(nombre_pas)
delta_analytique_rk4=np.zeros(nombre_pas)
def e(temps):
return V0
def solution_analytique(temps,V0,tau):
return V0*(1-np.exp(-temps/tau))
#return V0-tension*np.exp(-temps/tau)
388
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 389
2 Exercices
def f(tension,temps,tau,e):
return (e(temps)-tension)/tau
def euler(f,tension,temps,tau,e,pas_de_temps):
derivee_tension=f(tension,temps,tau,e)
return tension+pas_de_temps*derivee_tension
def runge_kutta4(f,tension,temps,tau,e,pas_de_temps):
k1=pas_de_temps*f(tension,temps,tau,e)
k2=pas_de_temps*f(tension+k1/2.0,temps+pas_de_temps/
2.0,tau,e)
k3=pas_de_temps*f(tension+k2/2.0,temps+pas_de_temps/
2.0,tau,e)
k4=pas_de_temps*f(tension+k3,temps+pas_de_temps,tau,e)
return tension+1/6.0*(k1+2*k2+2*k3+k4)
tab_tension_euler[pas]=tension_euler
tension_euler=euler(f,tension_euler,temps_euler,tau,e,
pas_de_temps)
tab_tension_rk4[pas]=tension_rk4
tension_rk4=runge_kutta4(f,tension_rk4,temps_rk4,tau,
e,pas_de_temps)
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
plt.plot(tab_temps_euler,tab_tension_euler,label="Euler")
plt.plot(tab_temps_rk4,tab_tension_rk4,label="RK4")
plt.xlabel("temps (s)")
plt.ylabel("tension (V)")
plt.legend()
plt.savefig("charge-capa-simu.png")
plt.show()
389
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 390
plt.plot(tab_temps_euler,delta_analytique_euler,
label="Euler")
plt.plot(tab_temps_rk4,delta_analytique_rk4,label="RK4")
plt.xlabel("temps (s)")
plt.ylabel("Analytique-simulation (V)")
plt.legend()
plt.savefig("charge-capa-delta.png")
plt.show()
plt.plot(tab_temps_rk4,delta_analytique_rk4)
plt.xlabel(’temps (s)’)
plt.ylabel(’Analytique-simulation (V)’)
plt.savefig(’charge-capa-delta-rk4.png’)
plt.show()
1.0 Euler
RK4
0.8
tension (V)
0.6
0.4
0.2
0.0
0 2 4 6 8 10
temps (s)
390
TP20-0085-Book — 25/06/2020 13:58 — page 391
2 Exercices
0.000000
–0.000025
–0.000050
–0.000075
–0.000100
–0.000125
–0.000150
Euler
–0.000175
RK4
0 2 4 6 8 10
temps (s)
1e – 15
4
Analytique-simulation (V)
–1
0 2 4 6 8 10
temps (s)
.
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On peut noter qu’il est aisé de modifier ce programme afin qu’il soit capable de si-
muler la réponse du circuit 𝑅𝐶 à une tension 𝑒(𝑡) arbitraire. Il suffit de modifier la
fonction e(temps) de manière à implémenter la fonction 𝑒(𝑡) souhaitée.
391
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 392
l0
F = −kxex
P = mg
Solution
392
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 393
2 Exercices
quatre.
3. Un exemple de programme possible est donné ci-après :
import numpy as np
import matplotlib.pyplot as plt
masse=1.0
raideur=100.0
pas_de_temps=0.001
temps_max=10.0
393
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 394
nombre_pas=int(temps_max/pas_de_temps)
pos_initiale=0.1
#Etat initial
pos_x=pos_initiale
vitesse_x=0
temps=0.0
accel=-raideur/masse*pos_x
tab_pos=np.zeros(nombre_pas)
tab_temps=np.arange(nombre_pas)*pas_de_temps
tab_vitesse=np.zeros(nombre_pas)
tab_accel=np.zeros(nombre_pas)
#Calcul de l’accélération
accel=-raideur/masse*pos_x
plt.plot(tab_temps,tab_pos)
plt.xlabel("temps (s)")
plt.ylabel("Position (m)")
plt.savefig("masse-ressort.png")
plt.show()
394
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 395
2 Exercices
0.15
0.10
0.05
Position (m)
0.00
–0.05
–0.10
–0.15
0 2 4 6 8 10
temps (s)
Solution
395
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 396
import numpy as np
import matplotlib.pyplot as plt
masse=1.0
longueur=1.0
g=9.81
pas_de_temps=0.0001
temps_max=3.0
nombre_de_pas=int(temps_max/pas_de_temps)
def formule_borda(amplitude):
return 1+amplitude*amplitude/16
def calcule_periode(donnees,tab_temps):
i=0
while donnees[i+1]*donnees[i]>0:
i=i+1
t0=tab_temps[i]
i=i+1
while donnees[i+1]*donnees[i]>0:
i=i+1
t1=tab_temps[i]
return 2*(t1-t0)
#Etat initial
liste_amplitudes=[0.001,0.1,0.2,0.3,0.4,0.5,0.8,
1.0,1.2,1.5]
tab_temps=np.arange(nombre_de_pas)*pas_de_temps
tab_periode=[]
tab_angle_sur_amplitude=np.zeros(nombre_de_pas)
tab_vitesse_angulaire=np.zeros(nombre_de_pas)
tab_derivee_seconde_angle=np.zeros(nombre_de_pas)
396
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 397
2 Exercices
tab_angle_sur_amplitude[pas]=(angle/amplitude)
tab_vitesse_angulaire[pas]=vitesse_angulaire
tab_derivee_seconde_angle[pas]=derivee_seconde_angle
tab_periode.append(calcule_periode(tab_angle_sur_
amplitude,tab_temps))
plt.plot(tab_temps,tab_angle_sur_amplitude,\
label="amplitude="+str(amplitude))
plt.xlabel("temps (secondes)")
plt.ylabel("angle/amplitude")
plt.legend()
plt.savefig("pendule-position.png")
plt.show()
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
tab_periode_borda=[]
for amplitude in liste_amplitudes:
tab_periode_borda.\
append(formule_borda(amplitude)*2.0*np.pi*np.
sqrt(longueur/g))
plt.plot(liste_amplitudes,tab_periode,"bo-",
label="periode simulée")
plt.plot(liste_amplitudes,tab_periode_borda,\
"gs-",label="période selon formule de Borda")
plt.xlabel("Amplitude (radians)")
397
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 398
plt.ylabel("Période (secondes)")
plt.legend()
plt.savefig("pendule-periode.png")
plt.show()
La méthode de calcul de la période utilisée ici est très simpliste, et pourrait facilement
être perfectionnée. Elle consiste à rechercher sur une seule période à quel pas de temps
1.00
0.75
amplitude = 0.001
0.50 amplitude = 0.1
angle/amplitude
amplitude = 0.2
0.25 amplitude = 0.3
amplitude = 0.4
0.00 amplitude = 0.5
amplitude = 0.8
–0.25 amplitude = 1.0
amplitude = 1.2
–0.50 amplitude = 1.5
–0.75
–1.00
Figure 10.30 – Simulation de l’angle d’un pendule simple en fonction du temps, pour
diverses amplitudes d’oscillation.
398
TP20-0085-Book — 8/07/2020 11:1 — page 399
2 Exercices
periode simulée
2.25
Période (secondes)
2.20
2.15
2.10
2.05
2.00
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4
Amplitude (radians)
Solution
1. La force gravitationnelle exercée par la masse 𝑚1 sur la masse 𝑚2 est donnée (voir
figure 10.32 pour les notations) par :
399
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 400
m1 F21
r1 F12
r1 – r2
m2
r2
z
O y
Figure 10.32 – Schéma des forces et de la géométrie d’un système de deux masses
ponctuelles en interaction gravitationnelle.
pas_de_temps=0.1
temps_max=20000.0
nombre_de_pas=int(temps_max/pas_de_temps)
400
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 401
2 Exercices
g=6.67e-11
rayon_terre=6371000
rayon_depart=8000000
#Masse de la Terre
m1=5.9736e24
#Masse du satellite
m2=1000.0
def force_interaction(r1,r2,m1,m2):
d_12=np.sqrt(sum((r1-r2)*(r1-r2)))
f=g*m1*m2*(r2-r1)/d_12**3
return f
#Programme principal
tab_vitesse_initiale=[4000,5000,6000,7000,8000,9000,
10000,11200,13000]
tab_r=np.zeros((len(tab_vitesse_initiale),
nombre_de_pas,3,2))
for numero_vitesse in range(len(tab_vitesse_initiale)):
vitesse_initiale=tab_vitesse_initiale[numero_vitesse]
r=np.zeros((3,2))
v=np.zeros((3,2))
r[0,1]=rayon_depart
r[1,1]=0.0
r[2,1]=0.0
v[0,0]=0.0
v[1,0]=0.0
v[2,0]=0.0
v[0,1]=0.0
401
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 402
v[1,1]=vitesse_initiale
v[2,1]=0.0
accel1=force_interaction(r[:,0],r[:,1],m1,m2)/m1
accel2=force_interaction(r[:,1],r[:,0],m2,m1)/m2
#Traitement de la première particule, méthode d’Euler
pour la position
r[:,0]=r[:,0]+v[:,0]*pas_de_temps
#Traitement de la première particule, méthode d’Euler
pour la vitesse
v[:,0]=v[:,0]+accel1*pas_de_temps
402
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 403
2 Exercices
plt.savefig("trajectoires-2corps-b.png")
plt.show()
plt.plot(surface_terre_x,surface_terre_y,’b*’,
label="surface terrestre")
plt.xlabel("x (m)")
plt.ylabel("y (m)")
plt.ylim(-1.5e7,2.5e7)
plt.xlim(-4.1e7,1e7)
plt.legend()
plt.savefig("trajectoires-2corps-a.png")
plt.show()
3. Le programme présente les trajectoires obtenues pour diverses vitesses initiales, voir
figures 10.33 et 10.34. On constate que, pour des vitesses initiales faibles, la trajec-
toire recoupe la surface de la Terre (le satellite finit par retomber au sol). Pour une
vitesse suffisamment élevée, la trajectoire ne recoupe pas la surface de la Terre (fi-
gure 10.33. Enfin, pour des vitesses proches de la vitesse de libération, la trajectoire
1e7
2.5
v = 4000
v = 5000
2.0
v = 6000
v = 7000
1.5 v = 8000
v = 9000
1.0 surface terrestre
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
y (m)
0.5
0.0
–0.5
–1.0
–1.5
–4 –3 –2 –1 0 1
x (m) 1e7
Figure 10.33 – Représentation des trajectoires d’un satellite terrestre, pour diverses
valeurs de vitesse tangentielle initiale, inférieures à la vitesse de libération.
403
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 404
du satellite devient une ellipse dont l’excentricité est de plus en plus grande, pour fi-
nalement devenir une parabole pour la vitesse de libération, et enfin une hyperbole au-
dessus de la vitesse de libération (figure 10.34). Pour mémoire, la vitesse de libération
est de 11,2 km ⋅ s−1 dans le cas d’un objet lancé depuis la surface de la Terre.
1e8
1.75
v = 4000
v = 5000
1.50
v = 6000
v = 7000
1.25 v = 8000
v = 9000
1.00 v = 10000
v = 11200
y (m)
0.75 v = 13000
surface terrestre
0.50
0.25
0.00
Figure 10.34 – Représentation des trajectoires d’un satellite terrestre, pour diverses
valeurs de vitesse tangentielle initiale, inférieures et supérieures à la vitesse de libération.
Solution
404
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 405
2 Exercices
import numpy as np
import numpy.random as rd
import matplotlib.pyplot as plt
tau=0.01
pas_de_temps=0.00001
temps_max=3.0
nombre_de_pas=int(temps_max/pas_de_temps)
#Etat initial
tension=0.0
temps=0.0
signal_entree=0.0
tension_rk4=tension
temps_rk4=temps
tab_tension_rk4=np.zeros(nombre_de_pas)
tab_temps_rk4=np.arange(nombre_de_pas)*pas_de_temps
tab_signal_entree=np.zeros(nombre_de_pas)
def signal(temps):
return np.sin(temps/0.5*2.0*np.pi)*1.5+rd.normal()*0.1
def f(tension,temps):
return -tension/tau+signal_entree/tau
def runge_kutta4(tension,temps,pas_de_temps,f):
k1=pas_de_temps*f(tension,temps)
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
k2=pas_de_temps*f(tension+k1/2.0,temps+pas_de_
temps/2.0)
k3=pas_de_temps*f(tension+k2/2.0,temps+pas_de_
temps/2.0)
k4=pas_de_temps*f(tension+k3,temps+pas_de_temps)
return tension+1/6.0*(k1+2*k2+2*k3+k4)
405
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 406
tab_tension_rk4[pas]=tension_rk4
tension_rk4=\
runge_kutta4(tab_tension_rk4[pas],tab_temps_rk4[pas],
pas_de_temps,f)
plt.plot(tab_temps_rk4,tab_signal_entree,"c-",
label="e(t) (V)")
plt.plot(tab_temps_rk4,tab_tension_rk4,"k-",
label="réponse du filtre (V)")
plt.xlabel("temps")
plt.ylabel("amplitude (V)")
plt.legend()
plt.savefig("filtrage.png")
plt.show()
La figure 10.35 représente la tension 𝑒(𝑡) en entrée du circuit, ainsi que la tension aux
bornes de la capacité. On constate que le circuit supprime les variations rapides du
bruit superposé au signal d’entrée.
2.0 e(t) (V)
réponse du filtre (V)
1.5
1.0
amplitude (V)
0.5
0.0
–0.5
–1.0
–1.5
–2.0
0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0
temps
406
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 407
2 Exercices
Solution
1. L’expression du potentiel électrostatique est :
( )
1 𝑞1 𝑞2
𝑉 (⃗𝑟) = +
4𝜋𝜖0 𝑟1 𝑟2
Dans cette expression, 𝑟1 est la distance entre le point pour lequel on souhaite calculer
le potentiel (pointé par 𝑟⃗) et le point auquel se trouve la charge 𝑞1 . De même, 𝑟2 est
la distance entre le point pour lequel on souhaite calculer le potentiel (pointé par 𝑟⃗)
et le point auquel se trouve la charge 𝑞2 .
2. Un programme possible est donné ci-après :
import numpy as np
import matplotlib.pyplot as plt
from mpl_toolkits.mplot3d import Axes3D
epsilon_0=8.85418782e-12
charge_elementaire=1.602e-19
nb_mailles=100
position_A_x=-1.0
position_A_y=0.0
chargeA=1.0*charge_elementaire
position_B_x=1.0
position_B_y=0.0
chargeB=-1.0*charge_elementaire
position_x=np.linspace(-3.3,3.3,nb_mailles)
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
position_y=np.linspace(-3.3,3.3,nb_mailles)
tab_potentiel=np.zeros((nb_mailles,nb_mailles))
niveaux=np.linspace(-2.0,2.0,10)/(4.0*np.pi*epsilon_0)*
charge_elementaire
def potentiel(x,y):
distanceA=np.sqrt((x-position_A_x)*(x-position_A_x)+
(y-position_A_y)*(y-position_A_y))
distanceB=np.sqrt((x-position_B_x)*(x-position_B_x)+
407
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 408
(y-position_B_y)*(y-position_B_y))
potentielA=chargeA/distanceA
potentielB=chargeB/distanceB
return 1.0/(4.0*np.pi*epsilon_0)*(potentielA+potentielB)
for i in range(nb_mailles):
y=position_y[i]
for j in range(nb_mailles):
x=position_x[j]
tab_potentiel[i,j]=potentiel(x,y)
plt.contour(position_x,position_y,tab_potentiel,niveaux)
plt.xlabel("X")
plt.ylabel("Y")
plt.savefig("potentiel-contours.png")
plt.show()
tab_x,tab_y=np.meshgrid(position_x,position_y)
ax=plt.axes(projection=’3d’)
ax.plot_surface(tab_x,tab_y,tab_potentiel)
ax.set_xlabel("x")
ax.set_ylabel("y")
ax.set_zlabel("Potentiel (V)")
plt.savefig("potentiel-3d.png")
plt.show()
0
Y
–1
–2
–3
–3 –2 –1 0 1 2 3
X
Figure 10.36 – Lignes de niveau du potentiel électrostatique créé par deux charges de
signe opposé.
408
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 409
2 Exercices
Potentiel (V) 1e – 8
2
1
0
–1
–2
3
2
1
–3 0
–2 –1 y
–1 0 –2
x 1 –3
2
3
Figure 10.37 – Vue sous forme de surface du potentiel électrostatique créé par deux
charges de signe opposé.
guéri, soit mort. Un individu malade a une probabilité 𝛼 lors de chaque pas de temps
de contaminer n’importe lequel des voisins avec lesquels il est en contact. On définit
les voisins d’un individu comme étant tous ceux situés à une distance inférieure à une
valeur seuil 𝑑. Après avoir été contaminé, un individu reste malade pendant un temps 𝑇 .
Au bout du temps 𝑇 , soit il guérit et ne peut plus être contaminé, soit il décède avec une
certaine probabilité 𝛽.
409
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 410
import numpy as np
import numpy.random as rd
import matplotlib.pyplot as plt
def contamination(proba_contamination):
if rd.uniform()<proba_contamination:
return 1
else:
return 0
def deces(proba_deces):
if rd.uniform()<proba_deces:
410
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 411
2 Exercices
return 2
else:
return 3
def mesure_etat_sanitaire(tab_etat_population):
en_bonne_sante=0
malades=0
morts=0
gueris=0
taille_x,taille_y=tab_etat_population.shape[0],
tab_etat_population.shape[1]
for ix in range(taille_x):
for iy in range(taille_y):
etat_individu=tab_etat_population[ix,iy]
if etat_individu == 0 or etat_individu == 3:
en_bonne_sante=en_bonne_sante+1
if etat_individu == 1:
malades = malades + 1
if etat_individu == 2:
morts = morts +1
if etat_individu == 3:
gueris=gueris+1
return en_bonne_sante,malades,morts,gueris
def nombre_voisins_contamines(ix,iy,rayon_voisins,tab_
etat_population):
taille_x,taille_y=tab_etat_population.shape[0],tab_
etat_population.shape[1]
nombre_contamines=0
a=int(rayon_voisins+1)
for ix1 in range(ix-a,ix+a):
.
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411
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 412
def evolution(tab_etat_population,tab_duree_maladie):
taille_x,taille_y=tab_etat_population.shape[0],tab_
etat_population.shape[1]
nouveau_tab_etat_population=np.zeros((taille_x,taille_y),
dtype=int)
nouveau_tab_duree_maladie=np.zeros((taille_x,taille_y),
dtype=int)
for ix in range(taille_x):
for iy in range(taille_y):
etat_individu=tab_etat_population[ix,iy]
duree_maladie=tab_duree_maladie[ix,iy]
nouvel_etat_individu=etat_individu
if etat_individu == 0:
nb=nombre_voisins_contamines(ix,iy,rayon_voisins,
tab_etat_population)
for voisin in \
range(nombre_voisins_contamines(ix,iy,rayon_voisins,
tab_etat_population)):
if nouvel_etat_individu==0:
nouvel_etat_individu=contamination
(proba_contamination)
if etat_individu == 1:
if duree_maladie<duree_maladie:
duree_maladie=duree_maladie+1
else:
nouvel_etat_individu=deces(proba_deces)
nouveau_tab_etat_population[ix,iy]=nouvel_
etat_individu
nouveau_tab_duree_maladie[ix,iy]=duree_maladie
return nouveau_tab_etat_population, nouveau_tab_
duree_maladie
pas=1.0
duree_maladie=14
proba_contamination=0.005
proba_deces=0.02
412
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 413
2 Exercices
rayon_voisins=10.0
taille_population_x=100
taille_population_y=100
nb_pas=40
tab_jours=np.arange(nb_pas)*pas
tab_en_bonne_sante=np.zeros(nb_pas)
tab_malades=np.zeros(nb_pas)
tab_gueris=np.zeros(nb_pas)
tab_deces=np.zeros(nb_pas)
tab_etat_population=\
np.zeros((taille_population_x,taille_population_y),
dtype=int)
tab_duree_maladie=np.zeros((taille_population_x,taille_
population_y))
evolution(tab_etat_population,tab_duree_maladie)
plt.plot(tab_jours,tab_en_bonne_sante,"bo-",label="en
bonne sante")
plt.plot(tab_jours,tab_gueris,"gs-",label="gueris")
plt.xlabel("temps (jours)")
plt.ylabel("Nombre de personnes")
plt.legend()
plt.savefig("epidemie-sains.png")
plt.show()
413
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 414
plt.plot(tab_jours,tab_malades,"c^-",label="malades")
plt.plot(tab_jours,tab_deces,"kv-",label="morts")
plt.xlabel("temps (jours)")
plt.ylabel("Nombre de personnes")
plt.legend()
plt.savefig("epidemie-malades.png")
plt.show()
10000
8000
Nombre de personnes
6000
4000
2000
en bonne sante
0 gueris
0 5 10 15 20 25 30 35 40
temps (jours)
414
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 415
2 Exercices
malades
400 morts
Nombre de personnes
300
200
100
0 5 10 15 20 25 30 35 40
temps (jours)
415
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:13 — page 416
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 417
Chapitre 11
Incertitudes et
ajustements en
physique
On rencontre constamment en physique expérimentale la mesure et son corollaire, la dé-
termination de l’incertitude. Il est fréquent également de devoir traiter statistiquement
des données, en cherchant par exemple l’équation de la droite qui passe au plus près
de tous les points expérimentaux. On trouvera dans ce petit chapitre les méthodes qui
permettent de calculer les incertitudes statistiques et systématiques, mais aussi les in-
certitudes par propagation. On verra également comment réaliser un ajustement au sens
des moindres carrés dans les cas linéaire, quadratique et exponentiel. Enfin, on donnera
quelques éléments sur les tests d’hypothèses, par le biais du test du 𝜒 2 .
1 Rappels de cours
1.1 Rappels sur la présentation d’un résultat
On considère une grandeur physique 𝑋 dont on veut mesurer la valeur 𝑥 le plus pré-
cisément possible. Cette quantité 𝑥 est toujours entachée d’une incertitude dépendant
des conditions de mesure, de l’appareillage mais aussi de l’observateur. Le résultat des
mesures est en général présenté sous la forme suivante :
𝑋 = 𝑥𝑚 ± 𝛿𝑥
la mesure (cette quantité est toujours positive). Le résultat final indique que la valeur
correcte de 𝑋 est probablement contenue dans l’intervalle [𝑥𝑚 − 𝛿𝑥 ; 𝑥𝑚 + 𝛿𝑥]
sans que l’on connaisse la valeur exactement.
En réalité, se cache souvent derrière cette interprétation une loi gaussienne, dont
l’écart-type est relié à l’incertitude. On retient juste qu’une mesure de 𝑋 en dehors de
l’intervalle [𝑥𝑚 − 𝛿𝑥 ; 𝑥𝑚 + 𝛿𝑥] ne serait pas nécessairement fausse, juste peu probable.
On peut présenter l’incertitude de deux façons différentes :
– lorsque l’incertitude est donnée sous la forme 𝛿𝑥 elle est dite absolue, car elle est
homogène à la dimension de la grandeur 𝑋. On dit aussi que 𝛿𝑥 est l’incertitude
absolue sur la quantité 𝑋.
417
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 418
𝛿𝑥
– lorsque l’incertitude est donnée sous une forme fractionnaire on parle alors
𝑥
d’incertitude relative (précision assimilable à un pourcentage), il s’agit alors d’une
quantité sans dimension (toujours positive, au besoin on prendra la valeur absolue
de 𝑥).
Il faut bien distinguer la mesure finale et sa présentation, des calculs intermédiaires.
En effet, donner un résultat avec 25 chiffres significatifs n’est pas bien sérieux, car cela
implique une précision à la 24𝑒 décimale (en notation scientifique) !
En règle générale on se contente de deux ou trois chiffres significatifs (précision de
1% à 10 %), dans l’affichage de la valeur finale.
On se fixe comme règle de conduite générale :
– présentation du résultat avec une incertitude comportant deux chiffres signifi-
catifs (trois éventuellement) au maximum,
– le dernier chiffre significatif du résultat doit se trouver à la même position que
le dernier chiffre de l’incertitude,
– utiliser si possible l’écriture scientifique,
– faire les calculs intermédiaires avec plus de chiffres significatifs que le nombre
retenu pour le résultat (pour éviter des erreurs d’arrondis trop importantes).
𝑅 = (88, 5 ± 4, 4) Ω
𝑅 = (88 ± 4) Ω
418
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 419
1 Rappels de cours
Pour déterminer les incertitudes, on utilise le calcul en quadrature, basé sur des notions
probabilistes sortant du cadre de cet ouvrage. Nous donnons ici simplement les résultats.
On considère une variable 𝐹 dépendant de deux autres, notées 𝑋 et 𝑌 :
𝐹 = 𝐹 (𝑋, 𝑌 )
Les valeurs mesurées sont notées : 𝑥𝑚 , 𝑦𝑚 et les incertitudes 𝛿𝑓 , 𝛿𝑥, 𝛿𝑦. Les résultats à
retenir sont les suivants :
– cas de la somme/soustraction
Soit la fonction 𝐹 = 𝑋 ± 𝑌, la valeur mesurée sera : 𝑓𝑚 = 𝑥𝑚 ± 𝑦𝑚 et l’incertitude
absolue (avec dimension), calculée en quadrature :
√
𝛿𝑓 = 𝛿𝑥2 + 𝛿𝑦2
Ce résultat est en général inférieur à 𝛿𝑥+𝛿𝑦. L’incertitude obtenue est une incertitude
absolue, c’est-à-dire une quantité dimensionnée.
– cas du produit/quotient
𝑋
Soit 𝐹 = 𝑋 × 𝑌 ou bien encore : 𝐹 =
𝑌
on a alors l’incertitude relative sur F :
√
𝛿𝑓 ( )2 ( 𝛿𝑦 )2
𝛿𝑥
= +
𝑓 𝑥 𝑦
Remarquons que l’incertitude obtenue dans cette formule est relative (sans dimen-
sion, donc assimilable à des pourcentages).
– cas de la puissance n
Soit 𝐹 = 𝑋 𝑛 .𝑌 , l’incertitude relative sur F est alors :
√
( ) ( )2
𝛿𝑓 𝑛.𝛿𝑥 2 𝛿𝑦
= +
𝑓 𝑥 𝑦
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
Remarquons que l’incertitude obtenue dans cette formule est relative, c’est-à-dire
sans dimension.
Dans certains cas, il est malaisé d’utiliser les formules simples de propagation des er-
reurs. Dans ce cas, en considérant par exemple une fonction de trois variables 𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧),
419
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 420
Si l’estimation de l’incertitude est basée sur des mesures répétées (dans les mêmes
conditions) c’est-à-dire sur une série statistique, l’incertitude est dite de type A
(incertitude statistique). Plus la statistique, c’est-à-dire le nombre de mesures, est
grande, plus l’incertitude statistique est faible.
Pour calculer une incertitude de type A, on suppose que l’on effectue 𝑁 mesures
notées 𝑥𝑖 (l’indice 𝑖 varie de 1 à 𝑁) d’une grandeur physique 𝑋 (à l’aide d’un appareil
dépourvu de biais). La meilleure estimation de X est la moyenne arithmétique :
𝑁
∑ 𝑥𝑖
𝑥𝑚 = 𝑥̄ =
𝑖=1
𝑁
La mesure de la dispersion des donnée mesurées est représentée par l’écart-type :
√
√
√ 1 ∑ 𝑁
𝜎𝑁−1 = √ (𝑥̄ − 𝑥𝑖 )2
𝑁 − 1 𝑖=1
Les calculatrices disposent d’un mode statistique qui permet d’effectuer facilement
ces calculs de moyenne et d’écart-type, on peut bien sûr aussi utiliser un tableur.
L’écart type 𝜎𝑁−1 mesure la dispersion des mesures, mais ne représente pas l’in-
certitude sur la série de mesures. C’est le rôle de l’écart type de la moyenne 𝛿𝑥𝑠𝑡𝑎𝑡 de
représenter cette incertitude :
𝜎
𝛿𝑥𝑠𝑡𝑎𝑡 = √𝑁−1
𝑁
L’incertitude statistique sur les mesures, s’écrit donc finalement :
𝜎
𝑋 = 𝑥̄ ± 𝛿𝑥𝑠𝑡𝑎𝑡 = 𝑥̄ ± √𝑁−1
𝑁
Plus le nombre de mesures est important, plus l’incertitude statistique sera petite (elle
décroît lentement, comme l’inverse de la racine carrée de 𝑁 seulement).
En pratique, il arrive qu’on introduise un intervalle de confiance par l’intermédiaire
du coefficient d’élargissement de Student noté 𝑡 %. Nous y reviendrons plus longuement
dans un paragraphe ultérieur, mais on peut retenir ici qu’on choisit généralement un
420
TP20-0085-Book — 8/07/2020 12:50 — page 421
1 Rappels de cours
N 20 30 50 100 ∞
t 95 % 2,08 2,04 2,01 1,984 1,960
t 99 % 2,85 2,75 2,68 2,626 2,576
Incertitude de type B
Il arrive fréquemment que l’on ne puisse pas effectuer une série de mesures, mais une
unique mesure. Dans ce cas, l’incertitude statistique de type A n’a plus de sens, et on
doit chercher à évaluer une incertitude dite de type B. On va distinguer les incertitudes
systématiques et les incertitudes aléatoires.
Si l’appareil est mal calibré, les mesures sont affectées d’un biais, cela introduit sur la
mesure une incertitude de type B systématique qui ne dépend pas du nombre de données,
mais bien de l’appareil ou de l’opérateur lui-même (penser à l’erreur de parallaxe, au
vieillissement des composants...).
Il y a aussi des incertitudes aléatoires : erreurs de lecture ou dues à l’appareil
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
1. On admet ici cette formule, qui provient du calcul intégral de la variance de cette distribution centrée
sur x.
421
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 422
P(x‘ )
1/2Δ
0 x–Δ x x+Δ x‘
Il faut en principe lire la documentation des appareils utilisés pour ensuite pou-
voir calculer correctement l’incertitude systématique. Il est clair également que changer
d’appareil va changer la valeur de l’incertitude systématique.
La notion d’intervalle de confiance est complexe, car liée à des notions probabilistes
délicates. Nous retiendrons ici essentiellement deux cas :
– une distribution de mesures gaussienne (la courbe en cloche de moyenne et d’écart-
type fixés) et un grand 𝑁 nombre de mesures suivant cette loi,
– le même cas d’une distribution gaussienne, dans le cas d’un petit nombre 𝑁 de
mesures. La valeur pivot est choisie comme 𝑁 = 30.
422
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 423
1 Rappels de cours
34,1% 34,1%
2,1% 2,1%
0,1% 0,1%
13,6% 13,6%
68.2%
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95.4%
99.7%
Lorsque le nombre de mesures 𝑁 est faible (moins de 30) et que la loi suivie reste
gaussienne, on doit employer la loi de Student (qui tend vers une gaussienne si 𝑁 devient
423
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 424
350
f(x) = 3,27x + 31,41
300
250
y
200 Linéaire (y)
150
100
50
0
–20 0 20 40 60 80 100
–50
424
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 425
1 Rappels de cours
D’un point de vue mathématique, on pose le système de deux équations dont les deux
inconnues seront 𝐴 et 𝐵, que nous obtiendrons par la méthode dite des moindres carrés.
425
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 426
Incertitudes sur A et B
On peut donc désormais effectuer une régression linéaire (au sens des moindres
carrés) et calculer les incertitudes associées :
𝐴 ± 𝛿𝐴 et 𝐵 ± 𝛿𝐵
en n’oubliant pas que A et B ont en général une unité.
1 Rappels de cours
1.6 Le test du 𝜒 2
Le test du 𝜒 2 permet de tester l’adéquation d’une série de données expérimentales à une
loi de probabilité théorique. On dispose de 𝑁 mesures expérimentales, que l’on répartit
en 𝑛 classes, comportant chacune 𝑛𝑖 entrées :
𝑛
∑
𝑛𝑖 = 𝑁
𝑖=1
𝑛
∑ (𝑛𝑖 − 𝑎𝑖 )2
𝜒02 = >0
𝑖=1
𝑎𝑖
où les 𝑛 valeurs 𝑎𝑖 sont les valeurs de classe attendues théoriquement. Le nombre de
classes doit être suffisamment grand (en pratique au moins quatre) et elles doivent être
toutes suffisamment remplies, on s’accorde en général sur la valeur minimale de cinq
entrées attendues par classe. On choisit un seuil de risque 𝛼 (souvent pris à 5 %), et il
1. On prend 𝑐 = 3 contraintes pour une loi Gaussienne (N, moyenne + variance), c=1 pour une loi
binomiale (N) et 𝑐 = 2 pour une loi de Poisson (N et moyenne = variance).
427
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 428
2 Exercices
2.1 Propagation des incertitudes
Exercice 1 : Détermination de l’incertitude sur une puissance
On s’intéresse à la mesure d’une puissance dissipée par effet Joule dans un composant
électronique. On mesure la résistance 𝑅 du composant et l’intensité continue 𝐼 qui
le traverse :
𝑅 = (110 ± 5) Ω et 𝐼 = (210 ± 9) mA
On sait que la puissance dissipée par effet Joule s’exprime comme :
𝑃 = 𝑅 × 𝐼2
Déterminer la valeur de la puissance et son incertitude.
Solution
Une machine est caractérisée par une fonction accélération 𝑎 dépendant de deux
variables, 𝑀 et 𝑚 deux masses :
𝑀 −𝑚
𝑎=𝑔×
𝑀 +𝑚
428
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 429
2 Exercices
Solution
Une machine est caractérisée par une fonction accélération 𝑎 dépendant de trois
variables, 𝑔 l’accélération de la pesanteur, 𝑀 et 𝑚 deux masses.
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝑀 −𝑚
𝑎=𝑔×
𝑀 +𝑚
Les mesures sont les suivantes : 𝑔 = 9, 80 ± 0, 02 m ⋅ s−2 , 𝑀 = 1, 50 ± 0, 05 kg et
𝑚 = 0, 50 ± 0, 02 kg. Calculer 𝑎 (fonction de trois variables) et son incertitude 𝛿𝑎.
Solution
429
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 430
et
𝜕𝑎 2𝑚
=𝑔×
𝜕𝑀 (𝑀 + 𝑚)2
et
𝜕𝑎 2𝑀
= −𝑔 ×
𝜕𝑚 (𝑀 + 𝑚)2
L’incertitude s’exprime comme :
√
( )2 ( )2 ( )2
𝑀 −𝑚 2𝑚 2𝑀
𝛿𝑎 = 𝛿𝑔 + 𝑔 × 𝛿𝑀 + 𝑔 × 𝛿𝑚
𝑀 +𝑚 (𝑀 + 𝑚)2 (𝑀 + 𝑚)2
soit encore
√
1 4𝑚2 𝑔 2 4𝑀 2 𝑔 2
𝛿𝑎 = (𝑀 − 𝑚)2 𝛿𝑔 2 + 𝛿𝑀 2+ 𝛿𝑚2
𝑀 +𝑚 (𝑀 + 𝑚)2 (𝑀 + 𝑚)2
On obtient numériquement :
𝑎 = (4, 90 ± 0, 19) m ⋅ s−2
soit encore :
𝑎 ≈ (4, 9 ± 0, 2) m ⋅ s−2
numéro mesure i 1 2 3 4 5
R 1042 994 999 1021 998
numéro mesure i 6 7 8 9 10
R 1011 1006 991 1024 990
Solution
L’usage du tableur Calc (LibreOffice) nous donne les résultats du tableau 11.3. Pour
l’obtenir, on a aussi utilisé le tableau 11.1 qui donne, en fonction du nombre de mesures
𝑁, le facteur d’élargissement 𝑡 % à utiliser, selon le seuil de confiance choisi.
430
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 431
2 Exercices
431
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 432
Solution
(a) On choisit les calibres de 400 Ω pour 𝑅 et 400 mA pour 𝐼, de façon à être au
maximum de précision.
(b) Dans ce cas, l’incertitude sur 𝑅 sera donnée par : 0, 2 % 𝐿+2 𝑈 𝑅 (l’unité du dernier
chiffre affiché pour 𝑅 est le 1/100) et celle sur I par : 0, 7 %+3 𝑈 𝑅 (l’unité du dernier
chiffre affiché pour 𝐼 est le 1/10).
On calcule 𝛿𝑅 = 0, 2 % 𝑅 + 2 × 0, 01 ≈ 0, 08 Ω et 𝛿𝐼 = 0, 7% 𝐼 + 3 × 0.1 ≈ 1, 7 mA.
On obtient donc :
𝑅 ≈ (30, 40 ± 0, 08) Ω
et
𝐼 = (195, 6 ± 1, 7) ≈ (196 ± 2) mA
ou
𝑃 ≈ (1, 16 ± 0, 02) W
On installe sur un banc optique une source lumineuse et un écran fixés, et une lentille
convergente mobile. La position de chaque élément est repérée sur un réglet. On
recherche 𝑥, la position de la lentille qui donne une image nette. On constate que
l’image peut être considérée comme nette dans l’intervalle 𝑥𝑚𝑖𝑛 = 20, 17 cm < 𝑥 <
𝑥𝑚𝑎𝑥 = 20, 45 cm.
(a) Donner la valeur 𝑥 la plus probable de la position de la lentille sur le réglet.
(b) On suppose que toutes les valeurs dans l’intervalle [𝑥𝑚𝑖𝑛 , 𝑥𝑚𝑎𝑥 ] sont équipro-
bables (loi uniforme). Calculer l’incertitude de type B associée à la mesure.
(c) Présenter le résultat.
Solution
432
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 433
2 Exercices
𝑥𝑚𝑎𝑥 − 𝑥𝑚𝑖𝑛
(b) On pose Δ = , on sait que dans ce cas l’incertitude sera :
2
Δ
𝛿𝑥 = √ = 0, 0808 cm
3
(c) Finalement on obtient la mesure :
𝑋 = (20, 31 ± 0, 08) cm
V V
A A
R R
(a) (b)
Solution
= =
𝑅 𝑅 𝑅
(b) Dans le montage longue dérivation, l’intensité mesurée est correcte, mais la mesure
de la tension est affectée d’un biais (dû à l’ampèremètre).
(c) Dans le montage courte dérivation, il faut tenir compte de 𝑅𝑉 en parallèle avec 𝑅 :
𝑅𝑅𝑉
𝑅𝑚 =
𝑅 + 𝑅𝑉
L’incertitude relative est cette fois :
𝑅𝑅𝑉
𝑅−
𝛿𝑅 𝑅 + 𝑅𝑉 𝑅
= =
𝑅 𝑅 𝑅 + 𝑅𝑉
433
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 434
(d) Cette fois, la tension mesurée est correcte, mais pas l’intensité.
𝛿𝑅
(e) Si 𝑅 ≫ 𝑅𝐴 , alors le montage longue dérivation convient car sera très petit. Le
𝑅
cas courte dérivation convient si 𝑅 ≪ 𝑅𝑉 . Pour les appareils de mesure ordinaires
on sait que 𝑅𝑉 ≈ 1 𝑀Ω voire 𝑅𝑉 ≈ 10 Ω et 𝑅𝐴 ≈ 1 Ω.
On mesure plusieurs fois la longueur d’un objet. La longueur vraie de l’objet est notée
𝑋. La valeur mesurée vaut 𝑥̄ = 35, 0 mm et l’incertitude (écart-type de la moyenne)
𝛿𝑥𝑠𝑡𝑎𝑡 = 0, 3 mm. Calculer l’incertitude de la mesure et présenter le résultat avec
95 % puis 99 % de confiance.
Solution
et
Le tableau 11.6 contient 𝑁 = 5 mesures successives dans les mêmes conditions d’un
paramètre physique.
Calculer l’incertitude de la mesure et présenter le résultat avec 95 % et 99 % de
confiance.
434
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 435
2 Exercices
Solution
𝑋95 % = (22, 7 ± 0, 2)
et pour un seuil à 99 %1 :
𝑋99 % = (22, 7 ± 0, 3)
3. Un problème d’optique
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
435
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 436
Solution
(a) Il s’agit de traiter un problème de propagation des incertitudes :
√
𝛿𝑖 𝛿𝜆2 𝛿𝐷2 𝛿𝑎2
= + 2 + 2
𝑖 𝜆2 𝐷 𝑎
On trouve :
𝛿𝑖
= 1, 99 % ≈ 2 %
𝑖
On a donc la valeur de l’interfrange 𝑖 et son incertitude type :
𝑖 ≈ (1, 330 ± 0, 026) cm
soit :
𝑖 ≈ (1, 33 ± 0, 03) cm
(b) On utilise 𝑁 = 2 et la table du coefficient de Student 11.16, ce qui donne le tableau
11.8. On note la grande valeur du coefficient d’élargissement, du fait du tout petit
nombre de mesures. On obtient :
𝑖95 % ≈ (1, 3 ± 0, 3) cm
(c) On obtient :
𝑖99 % ≈ (1, 3 ± 1, 7) cm
ce qui bien sûr est un résultat qui n’a plus de sens ! On voit ici toute l’importance de
la statistique de mesures.
seuil de confiance % (𝑵 = 2) 95 99
facteur élargissement k 12,706 63,657
intervalle ±𝑘 × 𝛿𝑥 (cm) 0,34 1,72
2.4 Ajustements
1. étalonnage d’un capteur linéaire de température
436
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 437
2 Exercices
P en mm Hg 45 65 75 85 95 105
T en °C −100 −20 17 48 94 127
Solution
(a) Pour obtenir les valeurs de 𝐴 et 𝐵 et leurs incertitudes, on doit résoudre le système :
( )( ) ( )
470 6 𝐴 166
= (11.2)
39 150 470 𝐵 21 820
En utilisant une méthode matricielle (ou une simple méthode de substitution), on
obtient les résultats suivants (voir aussi la figure 11.5) :
𝐴 = (3, 78 ± 0, 07) °C∕mm
et
𝐵 = (−268 ± 6) °C
T = 3,78 P – 268,32
100
50
T en C
T
.
0
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
–50
–100
–150
pression en mm Hg
C’est-à-dire encore :
𝑇 = (3, 78 × 𝑃 − 268, 32) °C
437
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:55 — page 438
(c) L’incertitude sur 𝐵 montre que l’étalonnage est compatible avec le zéro absolu.
t en min 0 10 20 30 40 50 60
N(t) 25568 19478 14689 11703 8152 6746 5437
t en min 70 80 90 100
N(t) 4138 3291 2097 1714
décroissance exponentielle
30000
25000
N(t) = 25554,87891 exp(– 0,02673 t)
20000
N(t)
15000
10000
5000
0
0 20 40 60 80 100 120
temps ten minutes
(a) Déterminer la relation linéaire la meilleure au sens des moindres carrés entre
𝑧 = ln(𝑁) et 𝑡.
(b) En déduire la loi de la décroissance radioactive associée,
(c) Donner la courbe de l’ajustement exponentiel avec son équation.
Solution
(a) La méthode d’ajustement linéaire entre ln(𝑁) et 𝑡 donne le résultat :
438
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2 Exercices
In(N(t)) en fonction de t
10,50000
In(N) = – 0,02673 t + 10,14858
10,00000
9,50000
9,00000
In(N)
8,50000
8,00000
7,50000
7,00000
0 20 40 60 80 100 120
temps en minutes
3. Ajustement parabolique
x 1 2 3 4 5 6 7
.
x 8 9 10 11 12 13 14 15
y 232,49 294,36 355,07 420,64 500,66 584,0 665,86 764,39
Solution
439
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800,00
600,00
y
500,00
Polynome (y)
400,00
300,00
200,00
100,00
0,00
0 2 4 6 8 10 12 14 16
2.5 Test du 𝜒 2
1. Générateur aléatoire et test d’uniformité
On veut tester si un générateur de nombres aléatoires suit effectivement une loi uni-
forme. On dispose d’une série de 𝑁 = 10 000 valeurs comprises dans l’intervalle
[0 ; 1]. On les répartit en 10 classes de même largeur 𝐿 = 0, 1 qui divisent l’intervalle
[0 ; 1] en : [0 ; 0,01[...jusqu’à [0,9 ; 1[. ce qui implique que les valeurs attendues valent
toutes 1 000. On obtient le tableau 11.12 des valeurs 𝑛𝑖 (mesurées) et 𝑎𝑖 (attendue).
classe 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
𝑎𝑖 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000
𝑛𝑖 990 965 1 025 1 020 1 035 1 019 995 972 992 1 031
(a) Représenter sous forme d’un histogramme les données expérimentales du géné-
rateur.
(b) Calculer le nombre de degrés de liberté et la valeur du 𝜒02 dans l’hypothèse d’un
générateur uniforme.
(c) En utilisant la table 11.15 calculer la probabilité 𝑃 (𝜒 2 > 𝜒02 ) et conclure sur
l’hypothèse de l’uniformité.
440
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2 Exercices
Solution
940
920
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
classe
On dispose d’une grandeur qui peut prendre de nombreuses valeurs différentes, ici le
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
nombre d’habitants dans les villes en France, dont on peut extraire le premier chiffre
significatif (celui de gauche) grâce à un tableur. Il y a donc 9 valeurs possibles :
[1,2,3,4,5,6,7,8,9]. La première idée qui vient est que ces valeurs se répartissent de
façon uniforme, comme on le représente sur la figure 11.10. Comme on va le voir, la
répartition n’est pas uniforme, mais suit plutôt une loi de Benford. C’est ce que l’on
veut tester par le test du 𝜒 2 .
441
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0,10
0,08
0,06
0,04
0,02
0,00
1 2 3 4 5 6 7 8 9
La loi dite de Benford (voir la page Wiki en français)1 est une relation empirique, qui
relie la valeur du premier chiffre significatif d’une grandeur donnée à une probabi-
lité bien spécifique. La probabilité que la variable aléatoire 𝑋 prenne la valeur 𝑛 (𝑛
choisissant ses valeurs dans : [1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9]) s’exprime comme :
( )
1
𝑃 (𝑋 = 𝑛) = log10 1 +
𝑛
Cette distribution de probabilité se représente comme sur l’histogramme de la figure
11.11.
p = log10(1+1/n)
35
30,10
30
25
probabilité
20 17,61
15 12,49
9,69
10 7,92 6,69 5,80 5,12 4,58
5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
valeur du premier chiffre significatif
1. https://fr.wikipedia.org/wiki/𝐿𝑜𝑖𝑑𝑒𝐵𝑒𝑛𝑓 𝑜𝑟𝑑
2. https://www.insee.fr/fr/statistiques/3545833?sommaire=3292701
442
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2 Exercices
valeur de n 1 2 3 4 5 6 7 8 9
𝑃 (𝑋 = 𝑛) 0,3010 0,1761 0,1249 0,0969 0,0792 0,0669 0,0580 0,0512 0,0458
Solution
8000
6389
6000
4463
4000 3298
2867
2372
1983
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Figure 11.12 – Répartition du premier chiffre significatif pour 35 441 communes INSEE.
443
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35,00
30,4 30,1
30,00
25,00
9,3 9,7
10,00 8,1 7,9
6,7 6,7
5,6 5,8 5,0 5,1 4,4 4,6
5,00
0,00
1 2 3 4 5 6 7 8 9
3 Les tables
Loi normale centrée réduite
𝑃 (𝑧 ≤ 0) = 0, 5000
Les valeurs de 𝑧 négatives ne sont pas dans la table, mais par symétrie on a :
𝑃 (𝑧 ≤ −𝑡) = 1 − 𝑃 (𝑧 ≤ +𝑡)
444
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3 Les tables
soit encore
445
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Pour utiliser la table du 𝜒 2 , on doit choisir un seuil 𝛼, calculer la valeur du 𝜒02 du pro-
blème et déterminer le nombre de degrés de liberté. Il reste à lire dans cette table la
probabilité que le 𝜒 2 dépasse la valeur 𝜒02 .
Si 𝑃 (𝜒 2 > 𝜒02 ) > 𝛼, on considère que l’hypothèse faite est acceptée.
446
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3 Les tables
447
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Index
A coefficient calorimétrique, 38
coefficient thermoélastique, 5, 38
aberration chromatique, 73
collision, 188, 189
aberration de sphéricité, 74
comparateur, 299, 320
accélération, 159, 168, 170
condensateur, 241
action et réaction, 164
condensateur cylindrique, 147
additionneur, 315
condensateur plan, 143
adiabatique, 19
condensateur sphérique, 146
ajustement exponentiel, 426
conditions de Gauss, 69, 90
alimentation stabilisée, 259, 295
conducteur, 132
amas d’Hercule, 350
constante de Boltzmann, 340
amas des Pléiades, 350
convention récepteur et générateur, 239
amplificateur inverseur, 284
conversion tension vers courant, 289
amplificateur non inverseur, 285
convertisseur courant vers tension, 290
amplificateur opérationnel idéal, 246
coordonnées cartésiennes, 159
amplitude angulaire, 230
coordonnées cylindriques, 140, 160, 235
aphélie, 330
coordonnées sphériques, 135, 161, 235
axe de révolution, 199
cycle de Carnot, 11
axe de symétrie, 198
cycle de Rankine, 64
B
D
balancier, 219
débit massique, 101
baromètre de Torricelli, 108
débit volumique, 102
barycentre, 197
démultiplexeur, 312
base principale d’inertie, 200
détente isenthalpique, 36
bit, 307
deuxième loi de Joule, 6
bobine, 242
diagramme de Bode, 268, 267, 270, 280
C diamètre angulaire, 90
diffraction d’Airy, 93
calcul en quadrature, 419 diode, 295
capacité électrostatique, 134 dioptre, 67
cavitation, 123 distance, 168, 170
centre de masse, 197
.
449
Index
450
3 Index
451
Index
452