Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
1 350 cm 3
m
24c
L=
h = 3,31 cm
V = h x l x L3
l=
17 c
m
1 350 cm
TP20-0085-Book — 24/06/2020 12:58 — page IV
© Dunod, 2020
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-081639-2
TP20-0085-Book — 8/07/2020 14:46 — page V
Chapitre 1 Thermodynamique 1
1. Rappels de cours 1
1.1. Grandeurs thermodynamiques 1
1.2. Le premier principe de la thermodynamique 3
1.3. Le second principe de la thermodynamique 4
1.4. Les coefficients thermodynamiques et thermoélastiques 5
1.5. Le gaz parfait et les gaz réels 5
1.6. Corps pur et changement de phases 7
1.7. Chaleur latente de changement d’état 9
1.8. Les machines thermiques 10
1.9. Notion d’humidité de l’air 15
1.10. Dérivées partielles en thermodynamique 16
2. Exercices 18
2.1. Exercices généraux et calorimétrie 18
2.2. Autour du premier principe de la thermodynamique 26
2.3. Autour du deuxième principe de la thermodynamique 29
2.4. Coefficients thermoélastiques, gaz parfait et gaz réels 34
2.5. Phases et changement de phase 43
2.6. Les machines thermiques 49
1. Rappels de cours 67
1.1. Indice de réfraction 67
1.2. Lois de la réflexion et de la réfraction 67
1.3. Les lentilles minces 69
1.4. Les miroirs 72
1.5. Les aberrations 73
2. Exercices 75
2.1. Réflexion et réfraction 75
2.2. Instruments et systèmes optiques 82
V
TP20-0085-Book — 8/07/2020 14:46 — page VI
2. Exercices 105
2.1. Statique des fluides 105
2.2. Dynamique des fluides 114
2.3. Pertes de charge 120
2. Exercices 134
2.1. Potentiel et champ créé par une charge ponctuelle 134
2.2. Quelques ordres de grandeur 137
2.3. Potentiel et champ créé par deux charges
ponctuelles identiques 137
2.4. Potentiel électrostatique et champ électrique créé par une
distribution de charges linéique constante 139
2.5. Potentiel et champ électrostatique créés par une boule 141
2.6. Condensateur plan 143
2.7. Condensateur sphérique 146
2.8. Condensateur cylindrique 147
2.9. Condensateur en coin 148
2.10. Energie stockée dans un condensateur 149
2.11. Microphone électrostatique 150
2.12. Énergie électrostatique 151
2.13. Modèles classiques de l’électron 153
2.14. Distribution surfacique de charge 154
2.15. Pression électrostatique 156
2.16. Chambre d’ionisation 157
Chapitre 5 Mécanique du point 159
VI
TP20-0085-Book — 8/07/2020 14:46 — page VII
2. Exercices 166
2.1. Mesure de l’accélération d’un train 166
2.2. Centrifugeuse 167
2.3. Mouvement sur une hélice 168
2.4. Mouvement sur une spirale 169
2.5. Énergie potentielle stockée dans un ressort 171
2.6. Association de ressorts en série et en parallèle 172
2.7. Viser le panier au basket 173
2.8. Système masse-ressort 175
2.9. Oscillations d’un solide partiellement plongé dans
un liquide 178
2.10. Oscillateurs couplés 180
2.11. Machine d’Atwood 181
2.12. Montée des bulles d’air dans un liquide 184
2.13. Chute dans un liquide visqueux 185
2.14. Train dans une courbe 186
2.15. Coefficient de restitution 187
2.16. Collisions entre deux corps 188
2.17. Collision de balles 189
2.18. Comparaison de référentiels 191
2.19. Oscillation à travers la Terre 192
2.20. Plan incliné 193
2.21. Bille glissant sur un arceau vertical 194
2. Exercices 203
2.1. Détermination de centre de masse 203
2.2. Calcul de moments d’inertie 207
2.3. Mouvement des solides autour d’un axe 217
VII
TP20-0085-Book — 8/07/2020 14:46 — page VIII
2. Exercices 249
2.1. Combinaison de résistances 249
2.2. Combinaison de condensateurs 251
2.3. Combinaison d’inductances 252
2.4. Résistance composée 253
2.5. Pont diviseur résistif 254
2.6. Pont de Wheatstone 255
2.7. Transmission optimale de puissance 257
2.8. Effet Joule 258
2.9. Equivalence entre source de courant et de tension 258
2.10. Alimentation stabilisée 259
2.11. Théorème de Thévenin 262
2.12. Charge d’un circuit RC 263
2.13. Considérations énergétiques 264
2.14. Charge d’un circuit LR 265
2.15. Filtre passe-bas capacitif 266
2.16. Filtre passe-haut capacitif 270
2.17. Filtre passe-bas inductif 273
2.18. Filtre passe-haut inductif 275
2.19. Filtre passe-bande passif 276
2.20. Filtre réjecteur de bande passif 279
2.21. Filtre de Wien 281
2.22. Suiveur 283
2.23. Amplificateur inverseur 284
2.24. Amplificateur non inverseur 285
2.25. Sommateur inverseur 286
2.26. Sommateur non inverseur 287
2.27. Soustracteur 288
VIII
TP20-0085-Book — 14/07/2020 14:19 — page IX
2. Exercices 310
2.1. Simplification d’expressions 310
2.2. Simplification d’expressions 311
2.3. Universalité des opérateurs NON – ET et NON – OU 311
2.4. Multiplexeur et démultiplexeur 312
2.5. Comparaison de deux schémas simples 314
2.6. Additionneur sur un bit 315
2.7. Convertisseur en code Gray 316
2.8. Multiplieur 318
2.9. Comparateur 320
2.10. Circuit diviseur sur deux bits 321
Chapitre 9 Application de la physique à l’astrophysique 325
IX
TP20-0085-Book — 8/07/2020 14:46 — page X
2. Exercices 358
2.1. Charge d’un condensateur par un courant variable 358
2.2. Travail effectué par une force 365
2.3. Mouvement brownien 369
2.4. Calcul du volume d’une hyperboule 380
2.5. Mouillage d’une surface par la pluie 383
2.6. Charge d’un circuit 𝑅𝐶 par un échelon de tension 387
2.7. Oscillations d’un système masse-ressort 392
2.8. Oscillations d’un pendule simple 395
2.9. Système à deux corps en interaction gravitationnelle :
Terre et satellite 399
2.10. Filtre passe-bas 404
2.11. Calcul du potentiel électrostatique créé par plusieurs charges 406
2.12. Simulation de la propagation des épidémies 409
2. Exercices 428
2.1. Propagation des incertitudes 428
2.2. Incertitudes de type A et B 430
2.3. Incertitudes élargies - intervalle de confiance 434
2.4. Ajustements 436
2.5. Test du 𝜒 2 440
Index 449
X
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 1
Chapitre 1
Thermodynamique
1 Rappels de cours
1.1 Grandeurs thermodynamiques
La thermodynamique est la partie de la physique qui étudie les échanges d’énergie et
les propriétés et changements d’états de la matière au niveau macroscopique. Elle per-
met de comprendre et éventuellement d’améliorer les machines thermiques (moteurs,
pompe à chaleur...), mais aussi d’étudier qualitativement et quantitativement certains
phénomènes naturels (convection dans l’atmosphère, rayonnement solaire...).
Parmi les quantités importantes en thermodynamique, on rencontre :
– La température 𝑻 , dont l’unité dans le Système International est le kelvin (K). On
rappelle aussi les trois échelles de températures (sur la figure 1.1) Kelvin, Celsius et
Fahrenheit et leurs correspondances.
– La pression 𝑷 , dont l’unité dans le Système International est le pascal (Pa). On sait
que d’un point de vue dimensionnel, la pression est le quotient d’une force 𝐹 par une
surface 𝑆 :
𝐹
𝑃 =
𝑆
On utilise également deux autres unités de pression de façon assez courante :
– le bar : 1 bar = 100 000 Pa ;
– l’atmosphère : 1 atm = 101 325 Pa.
Par ailleurs, dans un fluide incompressible on peut écrire la loi de l’hydrostatique :
d𝑃 = −𝜌𝑔d𝑧
1
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 2
Chapitre 1 • Thermodynamique
oF
K oC
100 oC 180 oF
273,15 0 32
2
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 3
1 Rappels de cours
Système Isolé
pas d’échange avec Système Fermé échange de
le milieu extérieur chaleur Q
échange de travail W
ou de façon infinitésimale :
𝑑𝑈 = 𝛿𝑊 + 𝛿𝑄
– L’énergie interne U est une grandeur conservative, c’est-à-dire qui reste constante si
le système n’échange rien avec l’extérieur.
– Si le système est isolé, il n’y a alors aucun échange, et dans ce cas Δ𝑈 = 0, 𝑈 est
donc conservée.
– Si l’évolution du système fermé est cyclique (retour au point de départ), alors
Δ𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0.
3
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 4
Chapitre 1 • Thermodynamique
– Si le volume du système ne varie pas et s’il n’y a pas d’échange de travail (électrique
∑
par exemple), alors le premier principe se résume à : Δ𝑈 = 𝑄.
– Si le système de l’item précédent est isolé (pensons à un calorimètre par exemple),
∑
on a alors : 𝑄 = 0.
– Dans le cas du mélange de deux liquides de températures initiales différentes dans un
calorimètre isolé, le cas précédent permet de retrouver l’équation de la calorimétrie :
𝑄1 + 𝑄2 = 0
– L’énergie interne U est homogène à une énergie, soit dans le système SI : J.
– U est une fonction dite d’état, c’est-à-dire que ses variations ne dépendent pas du
chemin suivi, mais seulement des points de départ et d’arrivée.
On définit aussi, à partir de l’énergie interne U, une nouvelle fonction d’état
thermodynamique, l’enthalpie H, sous la forme :
𝐻 = 𝑈 + 𝑃𝑉
– L’unité SI de la fonction H est le joule.
– H, tout comme U, est une fonction d’état.
– Pour une transformation à pression constante (isobare), la variation d’enthalpie est
simplement égale à l’échange de chaleur (si le travail n’est dû qu’aux forces de
pression) :
Δ𝐻 = 𝑄𝑝
ce qui correspond à tous les processus physique ou chimique ayant lieu à la pression
atmosphérique par exemple,
– La démonstration du résultat précédent se fait en exprimant la différentielle de H :
d𝐻 = 𝑑𝑈 + 𝑃 d𝑉 + 𝑉 𝑑𝑃 = 𝑄 − 𝑃 d𝑉 + 𝑃 d𝑉 + 𝑉 𝑑𝑃 = 𝑄 + 𝑉 𝑑𝑃
On peut conclure que Δ𝐻 = 𝑄𝑝 pour un processus isobare.
– Il convient de ne pas confondre un processus isobare (la pression du système est dé-
finie et constante lors de la transformation) et un processus monobare, où la pression
extérieure est constante. Il ne faut pas confondre non plus une transformation iso-
therme (le système a une température constante) et une transformation monotherme
où c’est la température du milieu extérieur qui est constante.
4
TP20-0085-Book — 8/07/2020 10:53 — page 5
1 Rappels de cours
Ces coefficients donnent la réponse d’un système à une variation de paramètre. On dé-
finit ainsi le coefficient de dilatation isobare, qui permet de mesurer
( ) la variation de
1 𝜕𝑉
volume avec la température, la pression étant constante : 𝛼 =
𝑉 𝜕𝑇 𝑃
( )
1 𝜕𝑃
– le coefficient de compression isochore : 𝛽 =
𝑃 𝜕𝑇 𝑉
( )
1 𝜕𝑉
– le coefficient de compressibilité isotherme : 𝜒𝑇 = −
𝑉 𝜕𝑃 𝑇
( )
1 𝜕𝑉
– le coefficient de compressibilité isentropique : 𝜒𝑆 = −
𝑉 𝜕𝑃 𝑆
Coefficients calorimétriques
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
On sait que le gaz parfait (souvent noté GP) est une idéalisation où les molécules de
gaz sont assimilées à des points se déplaçant sans interaction (autre que les éventuels
5
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 6
Chapitre 1 • Thermodynamique
– Première loi de Joule (ou de Joule Gay-Lussac) : l’énergie interne U d’un gaz
parfait ne dépend que de sa température, soit aussi : Δ𝑈 = 𝑛.𝐶𝑣𝑚 .Δ𝑇 , où 𝐶𝑣𝑚 est
la capacité thermique molaire isochore (volume constant) (en 𝐽 ⋅ 𝐾 −1 ⋅ mol−1 ).
– Deuxième loi de Joule (ou de Joule-Thomson) : l’enthalpie H d’un gaz parfait
ne dépend que de sa température, soit aussi :Δ𝐻 = 𝑛.𝐶𝑝𝑚 .Δ𝑇 , où 𝐶𝑝𝑚 est la
capacité thermique molaire isobare (en 𝐽 ⋅ 𝐾 −1 ⋅ mol−1 ).
– On admettra ici la relation de Mayer : 𝐶𝑝𝑚 − 𝐶𝑣𝑚 = 𝑅 pour un gaz parfait.
De plus, un gaz parfait qui subit une transformation adiabatique et réversible suit la
loi de Laplace (voir les exercices du second principe pour une démonstration) :
𝑃 × 𝑉 𝛾 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
𝐶𝑝𝑚
où 𝛾 = ≈ 1, 4 (pour les gaz parfaits diatomiques).
𝐶𝑣𝑚
Gaz réel
Si la pression est plus importante, il faut tenir compte du volume occupé par les molé-
cules elles-mêmes, on note alors 𝑏 le paramètre (exprimé en m3 ⋅ mol−1 ) qui donne cette
occupation, et le volume disponible devient alors 𝑉 − 𝑛.𝑏. L’équation de ce gaz réel est :
𝑃 (𝑉 − 𝑛.𝑏) = 𝑛𝑅𝑇
Le coefficient b est appelé le covolume molaire, il s’exprime en m3 ⋅ mol−1 .
Le modèle du gaz parfait est à peu près correct tant que la pression est faible. Si
elle augmente, on doit tenir compte du volume moléculaire et des interactions inter-
moléculaires, dites de Van der Waals. Dans ce cas, l’équation d’état de Van der Waals
s’écrit :
( )
𝑎
𝑃 + 𝑛2 2 (𝑉 − 𝑛.𝑏) = 𝑛𝑅𝑇
𝑉
6
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 7
1 Rappels de cours
𝑏
ln(𝑃𝑠𝑎𝑡 ) = 𝑎 + + 𝑐 × ln(𝑇 )
𝑇
Gaz
sublimation
.
vaporisation
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
condensation
liquéfaction
solide
solidification
Solide
Liquide
fusion
7
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 8
Chapitre 1 • Thermodynamique
Pression P (atm)
Point critique
218
LIQUIDE
SOLIDE
0,006
Point Triple GAZ
0,01 374
Température T (°C)
L’interface entre deux zones est un équilibre entre deux phases, ce qui, compte tenu
de P et de T (fixés), donne une courbe d’équilibre diphasique. Il existe deux points très
particuliers :
– le point triple : c’est au point triple, et au point triple seulement, qu’on peut avoir
coexistence à l’équilibre de trois phases en même temps : solide /liquide /gaz. En ce
point particulier P et T sont fixés, et sont donc caractéristiques du corps pur considéré.
Pour l’eau, le point triple est défini par : 𝑃 = 0, 006 atm et 𝑇 = 0, 01 °C. On se sert
d’ailleurs des points triples de plusieurs corps purs en métrologie pour étalonner des
instruments de mesures.
– le point critique est le point de terminaison de la courbe d’équilibre diphasique li-
quide /gaz. Il se situe toujours assez haut en pression et température. Avant ce point,
le passage de la phase liquide à la phase gaz est simple à mettre en évidence : la
température reste constante tout au long de l’ébullition, malgré l’apport de chaleur.
Au-delà du point critique il n’y a plus de palier de température ni d’ébullition. En fait,
il n’y a plus de phases liquide ou gaz, mais une phase unique, on parle alors de fluide
supercritique, fluide qui a des propriétés optiques (opalescence) et de compressibi-
lité bien spécifiques. Le point critique de l’eau est mesuré comme : 𝑃 = 218 atm et
𝑇 = 374 °C.
– La pente de la courbe à l’interface solide/liquide dans le diagramme de phase d’un
corps pur peut être (voir la figure 1.5) :
– négative, c’est le cas de l’eau et de quelques autres rares corps purs, comme
l’antimoine, le bismuth ou le germanium.
– positive, pour la plupart des corps purs.
8
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 9
1 Rappels de cours
P P
Liquide Liquide
Solide
Solide
C C
t t Gaz
Gaz
T T
Figure 1.5 – Diagramme de phases des corps purs : corps purs usuels à gauche,
eau à droite.
Le signe de cette pente est en relation avec les densités relatives du liquide et du
solide :
– si la pente est négative, le solide est moins dense que le liquide et flotte sur le
liquide (cas de la glace d’eau),
– si la pente est positive, le solide est plus dense que le liquide et coule dans le
liquide.
phase à une autre, la pression P étant constante. l est donc assimilable à l’enthalpie de
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
changement d’état. Les tableaux 1.1 et 1.2 donnent quelques valeurs caractéristiques.
Tableau 1.1 – Caractéristiques de quelques corps purs.
9
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 10
Chapitre 1 • Thermodynamique
Une machine thermique ditherme échange de la chaleur avec deux sources de chaleur
(que l’on nomme en général la source chaude et la source froide) et du travail avec
l’extérieur. La convention que l’on choisit est de compter le travail W ou la chaleur Q po-
sitivement si ces quantités sont reçues par la machine, négativement sinon. La figure 1.6
décrit la machine ditherme et ses sources.
Le moteur de Carnot (figure 1.7) est un moteur dont le fonctionnement est supposé
réversible (les moteurs réels ont forcément un fonctionnement irréversible). Il échange
la chaleur 𝑄𝐶 > 0 avec la source chaude (à la température 𝑇𝐶 ) et la chaleur 𝑄𝐹 < 0
avec la source froide (à la température 𝑇𝐹 ) sans produire d’entropie : 𝑆 𝑝 = 0. Le moteur
est là pour produire le travail 𝑊 < 0. D’un point de vue thermodynamique, le moteur
(ou le fluide qu’il contient) subit un cycle thermodynamique (supposé réversible). On
définit son efficacité (devant être positive) comme :
𝑔𝑎𝑖𝑛 −𝑊
𝜂= = >0
𝑐𝑜𝑢𝑡 𝑄𝐶
La figure 1.7 rend compte des signes des grandeurs échangées. On peut faire une re-
marque concernant les conventions de sens des flèches pour la figure 1.7 ainsi que les
figures apparentées : le système thermodynamique étudié est le moteur (par exemple).
Si la flèche est orientée vers l’extérieur (du système), celui-ci cède (de la chaleur ou
du travail) au milieu extérieur, cette quantité est alors négative. Si au contraire la flèche
est orientée vers l’intérieur, le système reçoit (de la chaleur ou du travail) de la part du
milieu extérieur, cette quantité est alors positive.
Un moteur de Carnot ditherme est composé de quatre processus successifs réver-
sibles :
– deux isothermes ;
– deux adiabatiques réversibles (donc isentropiques).
10
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 11
1 Rappels de cours
source chaude Tc
Qc
Travail W
machine thermique Milieu extérieur
Qf
Efficacité thermique : gain/coût
source froide Tf
Δ𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 𝑄𝐶 + 𝑄𝐹 + 𝑊 = 0
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝑄𝐶 𝑄𝐹
Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒−𝑟𝑒𝑣 = + =0
𝑇𝐶 𝑇𝐹
𝑇𝐹
𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = 1 − <1
𝑇𝐶
11
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 12
Chapitre 1 • Thermodynamique
source chaude Tc
Qc > 0
Qf < 0 Efficacité : - W / Qc
source froide Tf
Un moteur réel dans les mêmes conditions thermiques aura nécessairement une
efficacité (ou un rendement, c’est ici la même chose) inférieur à l’efficacité de Carnot :
𝑇𝐹
𝜂𝑟𝑒𝑒𝑙 < 𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = 1 −
𝑇𝐶
En représentation dans un diagramme (P,V), (voir la figure 1.9), le cycle de Carnot
est constitué de quatre branches : deux isothermes et deux adiabatiques. Le sens de
rotation est celui des aiguilles de montre, car le travail 𝑊 est négatif (et que 𝑊 =
− ∫𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 𝑃𝑒𝑥𝑡 × d𝑉 représente l’aire dans la figure fermée).
12
TP20-0085-Book — 25/06/2020 13:3 — page 13
1 Rappels de cours
B C
Tc
Tf
A D
S
S1 S2
Q1
T1
.
B
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
Q2
T2
C
13
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 14
Chapitre 1 • Thermodynamique
source chaude Tc
Qc <0
réfrigérateur
ou Travail W > 0
Milieu extérieur
pompe à chaleur
source froide Tf
14
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 15
1 Rappels de cours
L’inégalité de Clausius
Si le cycle thermodynamique étudié est irréversible (et c’est toujours le cas en pratique),
on doit faire intervenir l’entropie produite 𝑆 𝑝 . Pour cela, on peut considérer les deux
sources de chaleur, la machine ditherme et tout le reste de l’univers comme un seul
système isolé. On sait qu’au cours du cycle irréversible, la variation d’entropie totale ne
peut qu’être positive :
Δ𝑆 > 0
L’entropie totale 𝑆 est la somme de trois entropies, 𝑆1 celle de la machine, 𝑆2 celle des
deux sources de chaleur et 𝑆3 celle du reste de l’univers.
où 𝑀𝑒𝑎𝑢 est la masse molaire de l’eau : 18 g ⋅ mol−1 . Enfin le taux d’humidité se définit
comme le rapport :
𝑃𝑝−𝑒𝑎𝑢
𝑟=
𝑃𝑠𝑎𝑡
Si ce taux d’humidité dépasse 100 %, il va y avoir liquéfaction (condensation) de la
vapeur d’eau (pour retrouver l’équilibre) : il pleut ! Si le le taux est inférieur à 100 %, il y
aura évaporation d’eau liquide pour retrouver l’équilibre. La figure 1.11 donne la courbe
du point de rosée de l’eau dans l’air, pour 1 013 hPa en fonction de la température T. On
lit en ordonnée, en fonction de T, la valeur maximale de la masse d’eau sous forme de
15
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 16
Chapitre 1 • Thermodynamique
Point de rosée
45
40
gramme d’eau/m3 dair sec
35
30
25
20
15
10
5
0
–20 –10 0 10 20 30 40
température en degré C
vapeur avant qu’il n’y ait condensation. Cette courbe est directement reliée à la pression
de vapeur saturante de l’eau.
Exercice 1
16
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 17
1 Rappels de cours
Solution
Exercice 2
17
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 18
Chapitre 1 • Thermodynamique
Solution
2 Exercices
2.1 Exercices généraux et calorimétrie
Exercice 1 : Conversion de températures
Solution
On trouve une référence dans un texte technique qui donne une pression de 𝑃 =
20 kg ⋅ cm−2 . Faites un recherche documentaire, s’agit-il vraiment d’une pression ?
Peut-on relier cette quantité à une pression en bars ? en pascals ?
Solution
Une pression est le quotient d’une force par une surface, l’unité kg ⋅ cm−2 ne peut donc
pas être une unité de pression. Cependant on peut passer de la masse à la force poids
en multipliant par la valeur de 𝑔, l’accélération de la pesanteur et on a alors bien une
pression :
𝑔 × kg ⋅ cm−2 → pression
18
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 19
2 Exercices
Relire attentivement le cours, et définir le plus précisément possible, les mots clés du
tableau 1.3.
Tableau 1.3 – Vocabulaire thermodynamique.
définitions
isochore
isobare
isotherme
monotherme
monobare
quasi-statique
réversible
adiabatique
grandeur extensive
grandeur intensive
isentropique
fonction d’état
Solution
Solution
la transformation est quasi-statique car très lente, à chaque instant on peut donc consi-
dérer que la pression du gaz est égale à la pression extérieure exercée par le piston :
19
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 20
Chapitre 1 • Thermodynamique
définitions
isochore caractérise une transformation à volume constant.
isobare caractérise une transformation à pression constante.
isotherme caractérise une transformation à température constante.
monotherme caractérise une transformation où le système est en contact
avec une source de chaleur (unique) dont la température T est
constante. La température T du système peut varier mais
revient en fin de processus à la température extérieure.
monobare caractérise une transformation où le système est en contact
avec une source extérieure dont la pression P est constante.
La pression du système peut varier mais revient
en fin de processus à la pression extérieure.
quasi-statique caractérise une transformation (infiniment) lente,
passant par une succession d’états proches de l’équilibre.
réversible caractérise une transformation passant par une infinité d’états
d’équilibre, sans production d’entropie 𝑆 𝑝 . une tranformation
quasi statique n’est pas forcément réversible.
adiabatique transformation sans échange de chaleur.
grandeur extensive grandeur additive.
grandeur intensive grandeur non additive.
isentropique transformation à entropie S constante.
fonction d’état fonction thermodynamique dont la variation ne dépend pas
du chemin suivi, mais seulement des points initial et final.
20
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 21
2 Exercices
Solution
(a) On sait (voir aussi la partie de mécanique des fluides de cet ouvrage) que la pression
dans l’eau augmente de 1 bar tous les 10 m. On en déduit qu’à 30 m de profondeur,
la pression est de 3 + 1 = 4 bars, puisqu’à la surface de l’eau la pression est celle de
la pression atmosphérique, soit environ 1 bar.
(b) La bulle sphérique en remontant voit la pression extérieure diminuer (à T constant)
son volume va donc augmenter selon la loi :
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝑃𝑓 𝑉𝑓 = 𝑃𝑖 𝑉𝑖
4 3
le volume d’une sphère de rayon R étant 𝑉 = 𝜋𝑅
3
On en déduit donc le rayon 𝑅10 à 10 m de profondeur :
√ √
𝑃30 3 4
𝑅10 = 𝑅30 3
= 3, 0 × ≈ 3, 78 cm
𝑃10 2
(c) De la même façon, avant d’éclater en surface la bulle aura un rayon :
√ √
𝑃30 3 4
𝑅0 = 𝑅30 3
= 3, 0 × ≈ 4, 76 cm
𝑃0 1
21
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 22
Chapitre 1 • Thermodynamique
pressions
Pa bar mm Hg PSI
10 000
3,0
80
30
Solution
Pressions
Pa bar mm Hg psi
10 000 0,1 75,01 1,450
300 000 3,0 2 250 43,51
10 666 0,1067 80 1,547
206 844 2,07 1 551,5 30
22
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 23
2 Exercices
Exercice 7 : Calorimétrie 1
Solution
Le calorimètre étant parfait, il a une capacité thermique nulle. Il s’agit donc d’un pro-
blème de mélange entre deux sous-systèmes numérotés 1 (eau chaude) et 2 (eau froide).
Le mélange étant adiabatique, on peut écrire l’équation de la calorimétrie, en remarquant
qu’il n’y a pas de changement d’état (voir la figure 1.12) :
𝑄1 + 𝑄2 = 0
soit encore :
𝑚1 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 × (𝑇𝑓 − 𝑇1 ) + 𝑚2 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 × (𝑇𝑓 − 𝑇2 ) = 0
On en tire :
𝑚1 𝑇1 + 𝑚2 𝑇2 0, 1 × 20 + 0, 2 × 5
𝑇𝑓 = = = 10 °C
𝑚1 + 𝑚2 0, 1 + 0, 2
Q1
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
eau m2, Tf
eau m2, T2
Q2
23
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 24
Chapitre 1 • Thermodynamique
Exercice 8 : Calorimétrie 2
Solution
Le calorimètre étant parfait, il a une capacité thermique nulle. Il s’agit donc d’un
problème de mélange entre deux sous-systèmes numérotés 1 (eau) et 2 (éthanol). Le
mélange étant adiabatique, on peut écrire l’équation de la calorimétrie, en remarquant
qu’il n’y a pas de changement d’état :
𝑄1 + 𝑄2 = 0
soit encore :
𝑚1 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 × (𝑇𝑓 − 𝑇1 ) + 𝑚2 × 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑜𝑜𝑙 × (𝑇𝑓 − 𝑇2 ) = 0
On en extrait 𝑇2 :
𝑚1 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 × (𝑇𝑓 − 𝑇1 )
𝑇2 = 𝑇𝑓 +
𝑚2 × 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑜𝑜𝑙
soit numériquement :
0, 1 × 4 180 × (23, 5 − 20)
𝑇2 = 23, 5 + ≈ 29, 5 °C
0, 1 × 2 430
Exercice 9 : Calorimétrie 3
Solution
Le calorimètre a une capacité thermique non nulle, notée C. Il s’agit donc d’un problème
de mélange entre deux sous-systèmes numérotés 1 (eau chaude) et 2 (eau froide) plus le
calorimètre. Le mélange étant adiabatique, on peut écrire l’équation de la calorimétrie,
en remarquant qu’il n’y a pas de changement d’état :
𝑄1 + 𝑄2 + 𝑄𝑐𝑎𝑙𝑜 = 0
24
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 25
2 Exercices
soit encore :
On en tire :
𝑚1 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 × 𝑇1 + 𝑚2 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 × 𝑇2 + 𝐶 × 𝑇1
𝑇𝑓 =
𝑚1 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 + 𝑚2 × 𝑐𝑒𝑎𝑢 + 𝐶
soit
0, 1 × 4 180 × 20 + 0, 2 × 4 180 × 5 + 250 × 20
𝑇𝑓 = = 11, 7 °C
0, 3 × 4 180 + 250
Exercice 10 : Calorimétrie 4
Solution
Le calorimètre ici une capacité thermique non nulle. Il s’agit donc d’un problème de
mélange entre deux sous-systèmes numérotés 1 (eau) et 2 (éthanol) plus le calorimètre.
Le mélange étant adiabatique, on peut écrire l’équation de la calorimétrie, en remarquant
qu’il n’y a pas de changement d’état :
𝑄1 + 𝑄2 + 𝑄𝑐𝑎𝑙𝑜 = 0
soit encore :
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
On en extrait 𝑇2 :
soit numériquement :
0, 1 × 4 180 × (23, 5 − 20) + 250 × (23, 5 − 20)
𝑇2 = 23, 5 + ≈ 33, 1 °C
0, 1 × 2 430
25
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 26
Chapitre 1 • Thermodynamique
Une masse m = 1 000 g d’air (supposé être gaz parfait diatomique) subit une com-
pression adiabatique dans un cylindre. La température initiale est 𝑇𝑖 = 0 °C et la
température finale 𝑇𝑓 = 60 °C.
(a) Exprimer littéralement l’expression du travail W correspondant.
(b) Faire l’application numérique avec la capacité thermique molaire à volume
constant 𝐶𝑣𝑚 = 5𝑅∕2 J ⋅ mol−1 ⋅ K −1 et la masse molaire de l’air est 𝑀 =
29 g∕mol.
(c) Que pensez-vous du signe du résultat ?
Solution
(a) Par définition le travail se définit comme :
𝑉𝑓
𝑊 =− 𝑃𝑒𝑥𝑡 × d𝑉
∫ 𝑉𝑖
Il est malaisé cependant de traiter ici la pression extérieure (variable), qui n’a aucune
raison d’être égale à celle (intérieure au cylindre) du gaz. On va donc utiliser la
première loi de Joule, puisque l’air est supposé parfait :
Δ𝑈 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 Δ𝑇
avec le premier principe de la thermodynamique :
Δ𝑈 = 𝑄 + 𝑊 = 𝑊
puisque la transformation est adiabatique. On en déduit que :
𝑚
Δ𝑈 = 𝑊 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 (𝑇𝑓 − 𝑇𝑖 ) = 𝐶 (𝑇 − 𝑇𝑖 )
𝑀 𝑣𝑚 𝑓
(b) Numériquement on obtient :
1 000 5
𝑊 = × × 8, 31 × (60 − 0) ≈ +4, 30 × 104 J
29 2
(c) Ce travail est positif, ce qui est cohérent avec une compression subie par le gaz
parfait.
26
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 27
2 Exercices
Af E
Ai
Solution
(a) Sur la partie isochore le travail est forcément nul (pas de changement de volume).
Il reste donc à calculer W sur la partie isobare, où on a nécessairement 𝑃𝑒𝑥𝑡 =
𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 = 𝑃𝑓 .
𝑃𝑖 𝑃𝑓
𝑊 = −𝑛𝑅𝑇𝑓 + 𝑃𝑓 × 𝑉𝑖 × = −𝑛𝑅𝑇𝑓 + 𝑛𝑅𝑇𝑖 = −𝑛𝑅𝑇𝑓 (1 − 𝑃𝑓 ∕𝑃𝑖 )
𝑃𝑖 𝑃𝑖
soit numériquement :
( )
10
𝑊 = −1 × 8, 31 × 310 × 1 − ≈ +23, 2 kJ
1
Le travail est positif, ce qui est normal, il s’agit d’une compression.
(b) On utilise le premier principe de la thermodynamique pour calculer la chaleur Q
échangée :
𝑄 = Δ𝑈 − 𝑊
27
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 28
Chapitre 1 • Thermodynamique
(c) On sait qu’une transformation isotherme est lente (quasi-statique) et donc que pour
un gaz comprimé dans un cylindre à l’aide d’un piston, 𝑃𝑒𝑥𝑡 ≈ 𝑃𝑔𝑎𝑧 . De ce fait :
𝑉𝑓
𝑛𝑅𝑇 1
𝑊 =− 𝑃𝑒𝑥𝑡 × d𝑉 = − 𝑃 × d𝑉 = − d𝑉 = −𝑛𝑅𝑇 d𝑉
∫ ∫ ∫ 𝑉 ∫𝑉𝑖 𝑉
soit encore
( ) ( ) ( )
𝑉𝑓 𝑃𝑖 𝑃𝑓
𝑊 = −𝑛𝑅𝑇 ln = −𝑛𝑅𝑇 ln = 𝑛𝑅𝑇 ln
𝑉𝑖 𝑃𝑓 𝑃𝑖
numériquement :
( )
10
𝑊 = 1 × 8, 31 × 310 × ln ≈ +5, 9 kJ
1
(d) On utilise le premier principe de la thermodynamique pour calculer la chaleur Q
échangée :
𝑄 = Δ𝑈 − 𝑊
en remarquant que, comme le gaz parfait subit une transformation isotherme, la
première loi de Joule nous permet de déduire que Δ𝑈 = 𝑛𝑐𝑣 (𝑇𝑓 − 𝑇𝑖 ) = 0, et donc
que :
𝑄 = −𝑊 = −5, 9 kJ
On comprime une masse de gaz parfait m = 1,0 kg dont l’état initial est de tempé-
rature 𝑇𝑖 = 300 K et de pression 𝑃𝑖 = 1, 0 bar. L’état final correspond à un volume
réduit de moitié. La masse molaire du gaz parfait est M = 29 g/mol. On veut calculer
le travail W reçu selon les chemins suivants :
(a) Une compression à pression constante 𝑃𝑓 = 2𝑃𝑖 .
(b) Une compression isotherme et quasi-statique.
(c) Une compression selon la loi de Laplace 𝑃 𝑉 𝛾 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒, avec le paramètre
𝛾 = 1, 4 = 𝑐𝑝 ∕𝑐𝑣 .
Solution
𝑊 =− 𝑃𝑒𝑥𝑡 ×d𝑉 = − 𝑃𝑓 ×d𝑉 = −𝑃𝑓 d𝑉 = −𝑃𝑓 (𝑉𝑓 −𝑉𝑖 ) = −𝑃𝑓 (𝑉𝑓 −2𝑉𝑓 )
∫ ∫ ∫
28
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 29
2 Exercices
soit :
1 000
𝑊 = −2𝑃𝑖 (𝑉𝑖 ∕2 − 𝑉𝑖 ) = 𝑃𝑖 𝑉𝑖 = 𝑛𝑅𝑇𝑖 = × 8, 31 × 300 ≈ +86 kJ
29
(b) Dans le cas d’une transformation isotherme :
𝑉𝑖 ∕2
𝑛𝑅𝑇 1
𝑊 =− 𝑃𝑒𝑥𝑡 × d𝑉 = − 𝑃 × d𝑉 = − d𝑉 = −𝑛𝑅𝑇 d𝑉
∫ ∫ ∫ 𝑉 ∫𝑉𝑖 𝑉
d’où :
( ) ( )
𝑉𝑖 ∕2 1
𝑊 = −𝑛𝑅𝑇 ln = −𝑛𝑅𝑇 ln = 𝑛𝑅𝑇 ln(2)
𝑉𝑖 2
soit numériquement :
1 000
𝑊 = × 8, 31 × 300 × ln(2) ≈ +60 kJ
29
(c) Dans le cas d’une transformation de Laplace 𝑃 𝑉 𝛾 = 𝐾 (considérée comme réver-
sible donc avec 𝑃𝑒𝑥𝑡 ≈ 𝑃 ), on peut écrire :
𝐾
𝑊 =− 𝑃𝑒𝑥𝑡 × d𝑉 = − 𝑃 × d𝑉 = − d𝑉
∫ ∫ ∫ 𝑉𝛾
La constante 𝐾 vaut 𝑃𝑖 𝑉𝑖𝛾 ce qui entraîne :
𝑉𝑖 ∕2 𝑉𝑖 ∕2 [ ]𝑉𝑖 ∕2
𝛾 1 𝑉 −𝛾+1
𝑊 = −𝑃𝑖 𝑉𝑖 d𝑉 = −𝑃𝑖 𝑉𝑖𝛾 𝑉 −𝛾
d𝑉 = −𝑃𝑖 𝑉𝑖 𝛾
∫𝑉𝑖 𝑉𝛾 ∫𝑉𝑖 −𝛾 + 1 𝑉𝑖
soit encore :
𝑃𝑖 𝑉𝑖𝛾 𝑉 ∕2 𝑃𝑖 𝑉𝑖𝛾
𝑊 = [𝑉 −𝛾+1 ]𝑉𝑖 = ((𝑉𝑖 ∕2)−𝛾+1 − (𝑉𝑖 )−𝛾+1 )
𝛾 −1 𝑖 𝛾 −1
ou encore :
𝑃𝑖 𝑉𝑖 𝑛𝑅𝑇𝑖 ( 1 )
𝑊 = ((1∕2)−𝛾+1 − 1) = − 1
𝛾 −1 𝛾 − 1 2−𝛾+1
et numériquement :
(( )−0,4 )
1 000 1 1
𝑊 = × 8, 31 × 300 × − 1 ≈ +69 kJ
29 0, 4 2
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
29
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 30
Chapitre 1 • Thermodynamique
Solution
𝑑𝑈 = 𝑛𝐶𝑣 𝑑𝑇 = 𝛿𝑄 − 𝑝d𝑉
Solution
Cette fois la transformation subie par les 𝑛 moles de gaz parfait est réversible et
adiabatique (Q = 0), on peut donc reprendre le raisonnement précédent pour écrire :
( ) ( )
𝑇𝑓 𝑉𝑓
Δ𝑆 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 × ln + 𝑛𝑅 × ln =0
𝑇𝑖 𝑉𝑖
soit encore :
( ) ( )
𝑇𝑓 𝑉𝑓
𝐶𝑣𝑚 × ln + 𝑅 × ln =0
𝑇𝑖 𝑉𝑖
𝐶𝑝𝑚
avec la relation de Mayer 𝑅 = 𝐶𝑝𝑚 − 𝐶𝑣𝑚 et 𝛾 = on obtient :
𝐶𝑣𝑚
( ) ( )
𝑇𝑓 𝑉𝑓
ln + (𝛾 − 1) × ln =0
𝑇𝑖 𝑉𝑖
30
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 31
2 Exercices
ou encore :
[ ]
𝑇𝑓 𝑉𝑓 𝛾−1
ln ( )×( ) =0
𝑇𝑖 𝑉𝑖
soit en retenant l’argument :
( ) ( )𝛾−1
𝑇𝑓 𝑉𝑓
× =1
𝑇𝑖 𝑉𝑖
ou enfin, la loi de Laplace, pour un gaz parfait subissant une transformation adiabatique
et réversible :
𝑇 × 𝑉 𝛾−1 = Constante
Solution
On peut reprendre la relation précédente en introduisant la loi des gaz parfait (pour
remplacer T), et on obtient :
(𝑃 𝑉 ) × 𝑉 𝛾−1 = Constante
soit aussi :
𝑃 × 𝑉 𝛾 = Constante
on obtient de même :
𝑇 𝛾 ∕𝑃 𝛾−1 = Constante
Solution
31
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 32
Chapitre 1 • Thermodynamique
( )
𝑇𝑓
𝑑𝑇 𝑇𝑓
Δ𝑆 = 0 + 𝛿𝑄∕𝑇𝑠 = 𝑛𝐶𝑚 = 𝑛𝐶𝑚 × ln = 7, 32 J ⋅ K −1
∫ ∫𝑇𝑖 𝑇 𝑇𝑖
Le terme d’entropie d’échange se calcule selon le chemin thermodynamique réel :
𝑑𝑇 𝑛𝐶
𝑆𝑒 = 𝛿𝑄∕𝑇𝑠 = 𝑛𝐶 = 𝑑𝑇 = 𝑛𝐶(𝑇𝑓 − 𝑇𝑖 )∕𝑇𝑆 = 3, 12 J ⋅ K −1
∫ ∫ 𝑇𝑠 𝑇𝑠 ∫
On déduit par soustraction le terme d’entropie produite :
𝑆 𝑝 = Δ𝑆 − 𝑆 𝑒 = 7, 32 − 3, 12 = 4, 20 J ⋅ K −1 > 0
Le processus réel est bien irréversible.
Solution
32
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 33
2 Exercices
Solution
𝑉𝑓 = 2𝑉𝑖 = 𝑉 .
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
Solution
– L’application du premier principe de la thermodynamique et la première loi de Joule
montrent que la température d’équilibre, après le mélange, est égale à la température
initiale : 𝑇𝑓 = 𝑇𝑖 . Le système constitué des deux gaz peut se décomposer en deux
sous-systèmes thermodynamiques : le gaz 1 et le gaz 2. Le bilan entropique s’écrit
33
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 34
Chapitre 1 • Thermodynamique
alors : Δ𝑆 = Δ𝑆1 + Δ𝑆2 > 0, le processus étant irréversible. L’entropie est une
fonction d’état, on peut choisir un chemin réversible pour calculer Δ𝑆1 :
𝛿𝑄 𝑄 Δ𝑈 − 𝑊 −𝑊
Δ𝑆1 = = = =
∫ 𝑇𝑖 𝑇𝑖 𝑇𝑖 𝑇𝑖
En utilisant la relation de Mayer pour les gaz parfaits, reliez la capacité thermique
𝐶𝑝𝑚
molaire isochore 𝐶𝑣𝑚 à 𝑅 la constante R des gaz parfaits et à 𝛾 = .
𝐶𝑣𝑚
Solution
𝑅
𝐶𝑣𝑚 =
𝛾 −1
34
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 35
2 Exercices
Exercice 2
En utilisant la relation de Mayer pour les gaz parfaits, reliez la capacité thermique
molaire isobare 𝐶𝑝𝑚 à 𝑅 la constante des gaz parfait et à 𝛾.
Solution
On dispose de deux réservoirs : un rempli d’un gaz, l’autre vide. L’ensemble est
isolé thermiquement. On met en relation les deux réservoirs en ouvrant un robinet
de communication, permettant au gaz de remplir le volume total. On dit que le gaz
se détend (détente de Joule/Gay-Lussac).
(a) Expliquer, à l’aide du premier principe de la thermodynamique, pourquoi T va
rester constante dans le cas du gaz parfait,
(b) Expliquer qualitativement pourquoi on observe une diminution (en général) de
T lors de la détente de Joule pour un gaz réel,
(c) En faisant l’hypothèse que pour le gaz réel on peut écrire :
𝛿𝑄 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 𝑑𝑇 + (𝑙 − 𝑃 ) × d𝑉
montrer que, dans le cas du gaz de Van der Waals, la variation de température
lors de la transformation de Joule peut s’écrire :
𝑛×𝑎
Δ𝑇 = (1∕𝑉𝑓 − 1∕𝑉𝑖 )
𝐶𝑣𝑚
Conclure.
Solution
.
(a) Le système gaz est isolé thermiquement, donc 𝑄 = 0. Par ailleurs le second réservoir
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
étant initialement vide, le travail 𝑊 des forces de pression est lui aussi nul lors du
processus. D’après le premier principe de la thermodynamique on a donc : Δ𝑈 =
𝑄 + 𝑊 = 0. Le gaz est parfait par hypothèse, la 1𝑒𝑟𝑒 loi de Joule Δ𝑈 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 Δ𝑇
nous indique donc que T ne varie pas lors de la détente de Joule.
(b) Si le gaz est réel la première loi de Joule ne s’applique plus et la variation de vo-
lume va rentrer dans le bilan d’énergie. Si le volume occupé par le gaz augmente on
s’attend donc à ce que sa température diminue.
(c) Avec l’expression
𝛿𝑄 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 𝑑𝑇 + (𝑙 − 𝑃 ) × d𝑉
35
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 36
Chapitre 1 • Thermodynamique
𝑛𝑅𝑇 𝑛2 𝑎
et en utilisant l’équation du gaz de Van der Waals 𝑃 = − 2 ainsi que la
( ) 𝑉 − 𝑛𝑏 𝑉
𝜕𝑃
définition du coefficient 𝑙 = 𝑇 , on trouve :
𝜕𝑇 𝑉
( )
𝜕𝑃 𝑛𝑅𝑇 𝑛2 𝑎
𝑙=𝑇 = =𝑃 + 2
𝜕𝑇 𝑉 𝑉 − 𝑛𝑏 𝑉
Le premier principe de la thermodynamique s’écrit cette fois :
Δ𝑈 = 0 = 𝑄 + 𝑊 = 𝑄 + 0 = 𝛿𝑄
∫
L’intégrale s’exprime comme :
𝑇𝑓 𝑉𝑓 𝑉𝑓 ( )
𝑛2 𝑎
𝛿𝑄 = 𝑛𝐶𝑣 × 𝑑𝑇 + (𝑙 − 𝑃 )d𝑉 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 × Δ𝑇 + d𝑉 = 0
∫ ∫𝑇𝑖 ∫𝑉𝑖 ∫𝑉𝑖 𝑉2
soit encore :
𝑉𝑓 ( )
𝑛×𝑎 d𝑉 𝑛×𝑎 1 1
Δ𝑇 = 𝑇𝑓 − 𝑇𝑖 = − = −
𝐶 𝑣 ∫𝑉 𝑖 𝑉2 𝐶𝑣 𝑉𝑓 𝑉𝑖
Cette formule montre bien que la détente de Joule du gaz de Van der Waals induit
un refroidissement Δ𝑇 < 0.
36
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 37
2 Exercices
Solution
(a) On considère qu’entre les instants 𝑡 et 𝑡 + d𝑡 la cellule de gaz ABCD s’est déplacée,
de part et d’autre de la paroi poreuse, en A’B’C’D’, voir la figure 1.14.
tuyau calorifugé
A A' B B'
T2,P2
T1,P1
paroi poreuse
C C' D D' tuyau calorifugé
(b) En se servant de la figure 1.14, on peut dire qu’entre les deux instants 𝑡 et 𝑡 + d𝑡, le
volume de gaz à la pression (amont) 𝑃1 a diminué de −𝑉1 , correspondant au volume
ACA’C’. De même, côté aval, le volume de gaz à la pression 𝑃2 a augmenté de
+𝑉2 , correspondant au volume BDB’D’. Au cours de la détente le travail total est :
𝑊 = 𝑃1 𝑉1 − 𝑃2 𝑉2 . On remarque aussi que la partie du gaz comprise entre A’BC’D
est inchangée (même quantité de gaz à 𝑃1 et 𝑇1 et à 𝑃2 et 𝑇2 ) entre les deux instants,
son énergie interne constante sera notée 𝑈0 . On note 𝑈1 l’énergie interne du gaz
compris dans AA’CC’ et 𝑈2 celle dans BB’DD’. Le premier principe, appliqué au
gaz entre les deux instants t et t+dt, permet d’écrire (le tube est calorifugé : Q = 0) :
Δ𝑈 = 𝑈𝑡+𝑑𝑡 − 𝑈𝑡 = (𝑈2 + 𝑈0 ) − (𝑈1 + 𝑈0 ) = 𝑄 + 𝑊 = 0 + 𝑃1 𝑉1 − 𝑃2 𝑉2
On en déduit finalement :
𝐻1 = 𝑈1 + 𝑃1 𝑉1 = 𝑈2 + 𝑃2 𝑉2 = 𝐻2
L’enthalpie est bien conservée lors de cette détente de Joule-Thomson.
(c) On se souvient que 𝐻 = 𝑈 + 𝑃 𝑉 , ce qui donne sous forme différentielle :
d𝐻 = d𝑈 + 𝑃 d𝑉 + 𝑉 d𝑃 = 𝛿𝑄 + 𝛿𝑊 + 𝑃 d𝑉 + 𝑉 d𝑃
= 𝛿𝑄 − 𝑃 d𝑉 + 𝑃 d𝑉 + 𝑉 d𝑃 = 𝛿𝑄 + 𝑉 d𝑃
.
(d) Si on admet que, pour un gaz parfait, T ne varie pas lors d’une détente isenthalpique
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
37
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 38
Chapitre 1 • Thermodynamique
Solution
On utilise l’équation d’état du gaz parfait 𝑃 𝑉 = 𝑛𝑅𝑇 pour calculer les deux dérivées
partielles :
( )
𝜕𝑃
𝑙=𝑇 = 𝑛𝑅𝑇 ∕𝑉 = 𝑃
𝜕𝑇 𝑉
et
( )
𝜕𝑉
ℎ = −𝑇 = −𝑛𝑅𝑇 ∕𝑃 = −𝑉
𝜕𝑇 𝑃
(a) On considère un gaz parfait. Établir l’expression des trois coefficients thermoé-
lastiques : 𝛼, 𝛽, 𝜒𝑇 .
(b) Quelle relation peut-on écrire entre ces trois coefficients ?
(c) On considère un gaz dont l’équation d’état est : 𝑃 .(𝑉 − 𝑛𝑏) = 𝑛𝑅𝑇 . Établir
l’expression des trois coefficients thermoélastiques : 𝛼, 𝛽, 𝜒𝑇 .
(d) Quelle relation peut-on écrire entre ces trois coefficients ?
(e) Sachant que de façon générale on a la relation : 𝛼 = 𝑃 𝛽𝜒𝑇 , que pouvez-vous en
déduire concernant le produit :
𝜕𝑉 𝜕𝑃 𝜕𝑇
𝜕𝑃 𝜕𝑇 𝜕𝑉
Solution
(a) On calcule les trois coefficients directement à partir de l’équation d’état du gaz
parfait :
( )
1 𝜕𝑉 1
𝛼= = 𝑛𝑅∕𝑃 𝑉 =
𝑉 𝜕𝑇 𝑃 𝑇
et
( )
1 𝜕𝑃 1
𝛽= = 𝑛𝑅∕𝑃 𝑉 =
𝑃 𝜕𝑇 𝑉 𝑇
et le coefficient de compressibilité isotherme :
( )
1 𝜕𝑉 1
𝜒𝑇 = − = −(−𝑛𝑅𝑇 ∕𝑃 2 𝑉 ) =
𝑉 𝜕𝑃 𝑇 𝑃
38
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 39
2 Exercices
On considère que l’air ambiant est un gaz parfait. Un son qui se propage dans l’air
est une onde de pression, qui va comprimer/détendre localement l’air lors de sa pro-
pagation. Cette propagation est considérée comme adiabatique et réversible, car le
temps caractéristique d’échange de chaleur est très supérieur à la période du signal
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
sonore élastique. On peut donc utiliser la loi de Laplace lors de cette étude.
(a) Quel sera le coefficient thermoélastique adapté à l’étude de cette transformation
adiabatique et réversible ? Pourquoi ?
(b) Exprimer la masse volumique 𝜌 de l’air en fonction de P,T,R et 𝑀𝑎𝑖𝑟 la masse
molaire de l’air.
(c) On admet que la célérité c du son (modèle de compression isentropique) s’écrit :
√( )
𝜕𝑃
𝑐=
𝜕𝜌 𝑆
Justifier que cette formule est bien homogène à une vitesse.
39
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 40
Chapitre 1 • Thermodynamique
(f) Calculer la célérité du son pour une température 𝑇 = −10 °C, la masse molaire
de l’air étant d’environ 28,97 g ⋅ mol−1 . Comparer au tableau 1.7.
(g) En utilisant le tableau 1.7, montrer que les données proposées sont en accord avec
la loi théorique que l’on vient de démontrer. Vous pourrez faire un ajustement
statistique.
Solution
40
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 41
2 Exercices
kg ⋅ m−1 ⋅ s−2
[𝑐 2 ] = = m2 ⋅ s−2
kg ⋅ m−3
𝜕𝜌 𝑛𝑀𝑎𝑖𝑟 −𝜌
de plus on peut écrire que : =− = , soit finalement :
𝜕𝑉 𝑉2 𝑉
1
𝑐=√
𝜌𝜒𝑆
𝛾
(e) L’onde sonore
( )suit la loi de Laplace : 𝑃 𝑉 = 𝐾, on peut donc évaluer la dérivée
𝜕𝑉
partielle dans ce cas.
𝜕𝑃 𝑆
( )1∕𝛾
𝐾
𝑑
𝜕𝑉 𝑃 𝐾 1∕𝛾 𝑃 1∕𝛾 𝑉 𝑉
( )𝑆 = = − (1+𝛾)∕𝛾 = − (1+𝛾)∕𝛾 = −
𝜕𝑃 𝑑𝑃 𝛾𝑃 𝛾𝑃 𝛾𝑃
On trouve :
1
𝜒𝑆 =
𝛾𝑃
soit finalement pour la vitesse :
√ √ √
1 𝛾𝑃 𝑅𝑇 𝛾𝑅𝑇
𝑐= = =
𝜌𝜒𝑆 𝑀𝑎𝑖𝑟 𝑃 𝑀𝑎𝑖𝑟
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
√
1, 4 × 8, 314 × 263, 15
(f) L’application numérique donne : 𝑐 = ≈ 325, 2 m ⋅ s−1 .
28, 97 × 10−3
On a considéré l’air comme une mélange de gaz parfaits diatomiques (diazote et
dioxygène), ce qui permet de prendre la valeur 𝛾 = 1, 4.
(g) On utilise les formules précédentes pour calculer la vitesse du son théorique et
la comparer aux valeurs du tableau 1.7. On obtient les résultats suivants, sur la
figure 1.15 : l’écart est inférieur au %, et on peut représenter graphiquement la vitesse
mesurée et la vitesse théorique en fonction de la température T. C’est la figure 1.16.
Comme on peut le constater, l’accord est très bon.
41
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 42
Chapitre 1 • Thermodynamique
355
350
vitesse du son (m/s)
345
340
c (m/s)
c théorique (m/s)
335
330
325
–15 –10 –5 0 5 10 15 20 25 30 35
Ten oC
L’étude d’un gaz réel montre que pour une mole de ce gaz, on a les deux équations
suivantes
( ):
𝜕𝑉 𝑅 𝑎
(a) = + 2
𝜕𝑇 𝑃 𝑃 𝑇
( )
𝜕𝑉
(b) = −𝑇 × 𝑔(𝑃 )
𝜕𝑃 𝑇
où 𝑔(𝑃 ) est une fonction de la pression uniquement.
(a) Quelle est la dimension du coefficient 𝑎 ?
(b) Trouver l’équation d’état de ce gaz.
Solution
(a) Du point de vue dimensionnel 𝑎 est homogène à un volume multiplié par une tem-
pérature par mole de gaz. Dans le système SI 𝑎 s’exprime donc en m3 ⋅ K ⋅ mol−1 .
42
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 43
2 Exercices
On admet la relation fondamentale entre les trois variables d’état (pour un fluide) :
( ) ( ) (
𝜕𝑝
)
𝜕𝑉 𝜕𝑇
× × = −1.
𝜕𝑇 𝑝 𝜕𝑝 𝑉 𝜕𝑉 𝑝
(a) Vérifier cette relation dans le cas du gaz parfait,
Solution
(a) On a vu dans l’exercice 6 que pour un gaz parfait :
( )
1 𝜕𝑉 1
𝛼= = 𝑛𝑅∕𝑃 𝑉 =
𝑉 𝜕𝑇 𝑃 𝑇
et
( )
1 𝜕𝑃 1
𝛽= = 𝑛𝑅∕𝑃 𝑉 =
𝑃 𝜕𝑇 𝑉 𝑇
et le coefficient de compressibilité isotherme :
( )
1 𝜕𝑉 1
𝜒𝑇 = − = −(−𝑛𝑅𝑇 ∕𝑃 2 𝑉 ) =
𝑉 𝜕𝑃 𝑇 𝑃
On construit à partir des trois coefficients thermoélastiques :
) ( ) ( )
.
(
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝜕𝑉 𝜕𝑇 𝜕𝑝 1 −1 𝑉 𝑇 −𝑃
× × = 𝛼𝑉 = = −1
𝜕𝑇 𝑝 𝜕𝑝 𝑉 𝜕𝑉 𝑝 𝑃 𝛽 𝑉 𝜒𝑇 𝑇 𝑃 𝑉
comme annoncé.
43
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 44
Chapitre 1 • Thermodynamique
Solution
Exercice 2 : Précipitations
– De l’air humide poussé par le vent rencontre des montagnes et s’élève. Il se forme
alors des nuages. Pourquoi ?
– Comment explique-t-on la formation de la grêle par temps orageux en été ?
Solution
On peut expliquer les précipitations grâce au diagramme de Clapeyron 1.17. L’air chargé
d’humidité qui monte voit sa pression diminuer ainsi que sa température lorsqu’il passe
de l’état initial à l’état final. Il peut passer la frontière équilibre liquide /vapeur, ce qui
44
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 45
2 Exercices
Pression P (atm)
Point critique
218
LIQUIDE
SOLIDE initial
final
0,006
GAZ
Point triple
0,01 374
Température T (°C)
On place un fil de fer tendu par deux poids sur un bloc de glace à basse température
(-50 °C par exemple). On voit le fer pénétrer la glace, et finir par la traverser complète-
ment. Le bloc de glace n’est cependant pas coupé en deux morceaux, mais reste d’un
seul tenant. Expliquer ce phénomène avec vos connaissances en thermodynamique.
Solution
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
45
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 46
Chapitre 1 • Thermodynamique
Pression P (atm)
compression
point B
Point critique
LIQUIDE
SOLIDE
point de départ
point A GAZ
Point triple
Température T (°C)
46
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 47
2 Exercices
Solution
Étant donné les quantités de matière mises en jeu, on peut faire l’hypothèse qu’à l’équi-
libre toute la glace aura fondu et qu’on n’aura plus que de l’eau liquide à une température
𝑇𝑓 supérieure à 0 °C. On peut donc représenter les transformations des deux sous
systèmes eau liquide/eau glace comme sur la figure 1.19.
fusion de la
glace
glace Tig glace 0 C Iiquide 0 C eau Iiquide, Tf
Qglace
Qeau + Qglace = 0
L’air humide possède une certaine quantité d’eau sous forme de vapeur. On définit :
𝑚𝑣𝑎𝑝𝑒𝑢𝑟
– l’humidité absolue comme le rapport 𝑥 = pour un volume V d’air humide,
𝑚𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐
𝑃
– l’humidité relative 𝐻𝑅 = 𝑣 , où 𝑃𝑣 est la pression partielle de la vapeur d’eau
𝑃𝑠𝑎𝑡
et 𝑃𝑠𝑎𝑡 la pression de saturation en vapeur d’eau pour T fixé.
47
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 48
Chapitre 1 • Thermodynamique
L’air humide est assimilable à un mélange de deux gaz parfaits : l’air sec + la vapeur
d’eau, dont la pression totale est 𝑃𝑇 = 1 013 hPa. Le tableau 1.8 donne la valeur de
la pression de vapeur saturante pour quelques températures.
𝑃𝑣
(a) Montrer que l’on a la relation : 𝑥 = 𝑑 , où d est le rapport de la masse
𝑃𝑇 − 𝑃𝑣
molaire de l’eau sur celle l’air soit d = 0, 62.
(b) Calculer la valeur maximale de 𝑥 à la saturation, si 𝑇 = 25 °C.
Solution
𝑚𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐 𝑚𝑣𝑎𝑝𝑒𝑢𝑟
(a) On part de l’équation 𝑃𝑇 = 𝑃𝑠𝑒𝑐 + 𝑃𝑣 = 𝑅𝑇 ∕𝑉 + 𝑅𝑇 ∕𝑉 . On peut
𝑀𝑎𝑖𝑟 𝑀𝑒𝑎𝑢
par ailleurs utiliser la loi des gaz parfaits pour écrire :
𝑚𝑣𝑎𝑝 𝑀𝑣𝑎𝑝 𝑃𝑣𝑎𝑝 𝑉 ∕𝑅𝑇 𝑀𝑣𝑎𝑝 𝑃𝑣𝑎𝑝 𝑑 × 𝑃𝑣𝑎𝑝
𝑥= = = =
𝑚𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐 𝑀𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐 𝑃𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐 𝑉 ∕𝑅𝑇 𝑀𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐 𝑃𝑎𝑖𝑟𝑠𝑒𝑐 𝑃𝑇 − 𝑃𝑣𝑎𝑝
(b) Si la saturation est atteinte, on a 𝑃𝑣𝑎𝑝 = 𝑃𝑠𝑎𝑡 ≈ 3170 𝑃 𝑎. Dans ce cas, l’humidité
absolue est :
𝑑 × 𝑃𝑠𝑎𝑡 3 170
𝑥= ≈ 0, 62 × ≈ 0, 0200
𝑃𝑇 − 𝑃𝑠𝑎𝑡 101 300 − 3 170
qui correspond à l’humidité relative 𝐻𝑅 = 100 %.
Une chambre est hermétiquement close, son volume est de 𝑉 = 40 m3 , elle est
occupée par une personne pendant une durée de 10 h. Initialement, la température de
la pièce est de 25 °C et l’humidité relative HR est de 80 %. A la fin de l’expérience, la
48
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 49
2 Exercices
température T est de 15 °C. Calculer la masse d’eau qui s’est condensée sur les parois
de la pièce. On donne la valeur de la masse molaire de l’eau : 𝑀𝑒𝑎𝑢 = 18 g∕mole.
Solution
Un moteur à combustion interne deux temps peut fonctionner selon le cycle de Lenoir
(figure 1.20) :
– Premier temps : entrée du mélange air/essence (assimilé à un gaz parfait) et
allumage explosif en 1,
– Deuxième temps :
1-2 : combustion fournissant de la chaleur,
2-3 : détente adiabatique réversible (on dit aussi isentropique),
3-1 : échappement isobare des gaz brûlés dans l’atmosphère.
(a) Orienter le cycle en cycle moteur, et identifier les contacts avec la source froide
et la source chaude,
.
𝑐𝑝
moteur en fonction de 𝛾 = et des températures 𝑇1 , 𝑇2 et 𝑇3 ,
𝑐𝑣
𝐶𝑝𝑚
(c) Exprimer l’efficacité 𝜂 en fonction de 𝛾 = et du paramètre de compression
𝐶𝑣𝑚
𝑝
𝛼 = 2,
𝑝1
(d) Application numérique avec 𝛾 = 1, 4 et 𝛼 = 7.
49
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 50
Chapitre 1 • Thermodynamique
2
P2
P1
1 3
V
V1 V3
Solution
(a) On sait que le cycle est moteur en diagramme de Clapeyron s’il est décrit dans le
sens horaire (correspondant à un travail W négatif). La partie 3-1 est forcément
le contact avec la source froide (échappement dans l’atmosphère), la partie 1-2 le
contact source chaude et la partie 2-3 adiabatique par construction. Si on applique
les lois de Joule (mélange de gaz parfaits) sur les parties 1-2 et 3-1 on obtient :
𝑄𝐹 = Δ𝐻 = 𝑛𝐶𝑝𝑚 (𝑇1 − 𝑇3 )
et
𝑄𝐶 = Δ𝑈 = 𝑛𝐶𝑣𝑚 (𝑇2 − 𝑇1 )
(b) L’efficacité d’un moteur ditherme se définit comme le quotient du gain (𝑊 ) sur le
coût (𝑄𝐶 ), soit :
𝑊
𝜂=− >0
𝑄𝐶
Le premier principe permet d’écrire sur le cycle thermodynamique :
Δ𝑈 = 0 = 𝑊 + 𝑄𝐹 + 𝑄𝐶
Le deuxième principe permet d’écrire sur le cycle thermodynamique :
𝑄 𝑄
Δ𝑆 = 0 = 𝑆 𝑝 + 𝐹 + 𝐶
𝑇𝐹 𝑇𝐶
ce qui donne :
𝑄 + 𝑄𝐹 𝑄 𝑐𝑝 𝑇1 − 𝑇3 1 − 𝑇3 ∕𝑇1
𝜂= 𝐶 = 1 + 3−1 = 1 + =1+𝛾 ×
𝑄𝐶 𝑄1−2 𝑐𝑣 𝑇2 − 𝑇1 𝑇2 ∕𝑇1 − 1
50
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 51
2 Exercices
On décrit le cycle 4 temps Diesel dans le sens moteur, à partir de la figure 1.21 :
– temps 1 : arrivée de l’air au point 1 : admission air + fermeture soupapes,
– temps 2 : compression de l’air (isentropique) du point 1 au point 2 (V1 → V2),
– temps 3 : injection du carburant en 2 et combustion point 2 - point 3 et détente
isentropique point 3- point 4,
– temps 4 : point 4- point 1 : évacuation des gaz brûlés, soupape ouverte.
Le cycle Diesel présente un cycle formé de 2 isentropiques, 1 isochore et 1 isobare.
(a) Identifier, en justifiant, les segments isochore, isobare et isentropiques sur le
diagramme de Clapeyron (P,V) de la figure 1.21.
(b) Faire un schéma explicitant les échanges d’énergie entre le moteur et les deux
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
51
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 52
Chapitre 1 • Thermodynamique
État 2
P2 État 3
P4 État 4
Vc
P1 État 1
V
V2 V3 V1
Solution
(a) Il est clair que le segment isobare est le 2-3, l’isochore le 4-1 et les deux adiabatiques
réversibles (isentropiques) ne peuvent être que les segments 3-4 et 1-2.
(b) La figure 1.22 rend compte des échanges d’énergie. L’efficacité du moteur se définit
comme le rapport (positif ! !) du gain attendu sur le coût énergétique, soit :
−𝑊
𝜂𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟 =
𝑄𝐶
−𝑊
(c) L’efficacité du moteur se définit comme 𝜂 = . Le mélange étant un gaz parfait,
𝑄𝐶
on peut appliquer la première loi de Joule au segment 4 − 1 soit :
Δ𝑈 = 𝑛𝑐𝑣𝑚 (𝑇1 − 𝑇4 ) = 𝑄𝑓 𝑟𝑜𝑖𝑑
et pour le segment 2-3 :
Δ𝐻 = 𝑛𝑐𝑝𝑚 (𝑇3 − 𝑇2 ) = 𝑄𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑
52
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 53
2 Exercices
source chaude Tc
Qc > 0
source froide Tf
soit aussi :
1 𝑇4 ∕𝑇3 − 𝑇1 ∕𝑇3
𝜂 =1− ×
𝛾 1 − 𝑇2 ∕𝑇3
(d) les segments 1-2 et 3-4 sont des adiabatiques réversibles, on peut donc leur appliquer
la loi de Laplace, c’est-à-dire :
( )𝛾−1
𝑇2 𝑉1
= = 𝛼 𝛾−1
𝑇1 𝑉2
et
( )𝛾−1 ( )𝛾−1
𝑇3 𝑉4 𝑉1
= = = 𝛽 𝛾−1
𝑇4 𝑉3 𝑉3
53
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 54
Chapitre 1 • Thermodynamique
Solution
(a) Une machine de Carnot est une machine réversible qui n’existe pas dans la réalité.
Le cycle du fluide étant supposé réversible, l’entropie produite est nulle : 𝑆 𝑝 = 0.
De ce fait, le second principe de la thermodynamique s’écrit (avec deux sources de
chaleur) :
54
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 55
2 Exercices
𝑄 𝐶 𝑄𝐹 𝑄 𝑄
Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑆 𝑝 + + = 𝐶 + 𝐹
𝑇𝐶 𝑇𝐹 𝑇𝐶 𝑇𝐹
Le premier principe de la thermodynamique s’écrit sur le cycle :
Δ𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑊 + 𝑄𝐶 + 𝑄𝐹
L’efficacité du climatiseur se définit comme :
𝑄
𝜂= 𝐹
𝑊
En utilisant les trois équations précédentes, on obtient :
𝑄𝐹 1 1 𝑇𝐹
𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = − =− =− =
𝑄 𝐹 + 𝑄𝐶 1 + 𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 1 − 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹 𝑇𝐶 − 𝑇𝐹
(b) Cette fois, le second principe de la thermodynamique va s’écrire, du fait de
l’irréversibilité du phénomène :
𝑄 𝐶 𝑄𝐹
Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑆 𝑝 + +
𝑇𝐶 𝑇𝐹
Le calcul précédent devient :
𝑄𝐹 1 1
𝜂𝑟𝑒𝑒𝑙 = − =− =−
𝑄 𝐹 + 𝑄𝐶 1 + 𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 1 − 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹 − 𝑆 𝑝 𝑇𝐶 ∕𝑄𝐹
soit
𝑇𝐹
𝜂𝑟𝑒𝑒𝑙 =
𝑇𝐶 − 𝑇𝐹 + 𝑆 𝑃 𝑇𝐶 𝑇𝐹 ∕𝑄𝐹
(c) Comme 𝑆 𝑃 > 0 et 𝑄𝐹 > 0 il est clair que :
𝜂𝑟𝑒𝑒𝑙 < 𝜂𝐶𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡
(d) Une machine de Carnot est une machine réversible qui n’existe pas dans la réalité.
Le cycle du fluide étant supposé réversible, l’entropie produite est nulle : 𝑆 𝑝 = 0.
De ce fait, le second principe de la thermodynamique s’écrit (avec deux sources de
chaleur) :
𝑄 𝑄 𝑄 𝑄
Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑆 𝑝 + 𝐶 + 𝐹 = 𝐶 + 𝐹
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝑇𝐶 𝑇𝐹 𝑇𝐶 𝑇𝐹
Le premier principe de la thermodynamique s’écrit sur le cycle :
Δ𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑊 + 𝑄𝐶 + 𝑄𝐹
L’efficacité de la pompe à chaleur se définit comme :
𝑔𝑎𝑖𝑛 −𝑄𝐶
𝜂= =
𝑐𝑜𝑢𝑡 𝑊
En utilisant les trois équations précédentes, on obtient :
𝑄𝐶 1 1 𝑇𝐶
𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = = = =
𝑄𝐹 + 𝑄𝐶 1 + 𝑄𝐹 ∕𝑄𝐶 1 − 𝑇𝐹 ∕𝑇𝐶 𝑇𝐶 − 𝑇𝐹
55
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 56
Chapitre 1 • Thermodynamique
Qc < 0
réfrigérateur, climatiseur
ou Travail W > 0
Milieu extérieur
pompe à chaleur
source froide Tf
56
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 57
2 Exercices
Solution
𝑄𝐹 𝑇𝐹
On voit que l’on peut introduire la constante k :
𝑇
𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 = −k × 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹 = − 𝐶 − 𝑆 𝑃 × 𝑇𝐶 ∕𝑄𝐹
𝑇𝐹
et
𝑇𝐹
k = 1 + 𝑆𝑝
𝑄𝐹
Comme 𝑆 𝑃 et 𝑄𝐹 sont strictement positifs, il est clair que k>0. De plus, k >1
puisque |𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 | > 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹 .
57
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 58
Chapitre 1 • Thermodynamique
𝑄𝐶 𝑄𝐹
(d) Si le cycle est réversible, on a l’équation : Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = + , dont on déduit :
𝑇𝐶 𝑇𝐹
𝑄𝐶 𝑇
= − 𝐶 . Cela montre que dans le cas réversible, la constante k = 1.
𝑄𝐹 𝑇𝐹
(e) L’efficacité se calcule de la façon suivante :
𝑄𝐹 𝑄𝐹 1 1
𝜂= =− =− =−
𝑊 𝑄 𝐹 + 𝑄𝐶 1 + 𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 1 − k × 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹
1
= ≈ 1, 88
298
1, 3 × −1
253
(f)
𝑄𝐹 1 1
𝜂𝑟𝑒𝑒𝑙 = − =− =−
𝑄 𝐹 + 𝑄𝐶 1 + 𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 1 − 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹 − 𝑆 𝑝 𝑇𝐶 ∕𝑄𝐹
source chaude Tc
Qc < 0
Travail W > 0
Congélateur Milieu extérieur
source froide Tf
58
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 59
2 Exercices
(a) On considère le cycle infinitésimal réversible pendant lequel les deux sources
peuvent être considérées de températures constantes 𝑇𝐶 et 𝑇𝐹 . Les deux principes
de la thermodynamique s’écrivent :
𝛿𝑄𝐶 𝛿𝑄𝐹
d𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = +
𝑇𝐶 𝑇𝐹
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
(b) Le moteur s’arrête lorsque les deux sources sont à la même température finale 𝑇0 .
Le bilan entropique permet d’écrire :
𝛿𝑄𝐶 𝛿𝑄𝐹 −𝑐 × 𝑑𝑇𝐶 −𝑐 × 𝑑𝑇𝐹
+ = + =0
𝑇𝐶 𝑇𝐹 𝑇𝐶 𝑇𝐹
car 𝛿𝑄𝐶 = −𝐶 × d𝑇𝐶 est positif (moteur) avec une variation d𝑇𝐶 < 0. De façon
similaire, on a 𝛿𝑄𝐹 = −𝐶 × d𝑇𝐹 .
On obtient donc l’équation à intégrer :
𝑑𝑇𝐶 𝑑𝑇
=− 𝐹
𝑇𝐶 𝑇𝐹
59
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 60
Chapitre 1 • Thermodynamique
soit :
𝑇0 𝑇0
d𝑇𝐶 d𝑇𝐹
=−
∫𝑇1 𝑇𝐶 ∫𝑇2 𝑇𝐹
ce qui donne :
ln(𝑇0 )2 = ln𝑇1 + ln𝑇2
d’où le résultat final :
√
𝑇0 = 𝑇1 × 𝑇2 ≈ 323 K = 50 °C
La température de la source chaude va décroître jusqu’à atteindre 𝑇0 , tandis que celle
de la source froide va croître jusqu’à atteindre 𝑇0 et le moteur va alors s’arrêter.
(c) Le travail W se calcule :
𝑇0 𝑇0
𝑊 = 𝛿𝑊 = − 𝛿𝑄𝐶 − 𝛿𝑄𝐹 = 𝐶 × d𝑇𝐶 + 𝐶 × d𝑇𝐹
∫ ∫ ∫ ∫𝑇1 ∫𝑇2
soit encore :
√
𝑊 = 𝐶 × (2𝑇0 − 𝑇1 − 𝑇2 ) = 𝐶 × (2 𝑇1 𝑇2 − 𝑇1 − 𝑇2 )
= 3 × 105 (2 × 323 − 273 − 383) ≈ −3 MJ
𝑊
(d) Par définition, l’efficacité du moteur est : 𝜂 = − , ce que l’on peut donc écrire
𝑄𝐶
comme :
√ √ √ √ √
𝐶(2 𝑇1 𝑇2 − 𝑇1 − 𝑇2 ) ( 𝑇2 − 𝑇1 )2 𝑇1 − 𝑇2
𝜂=− √ =− √ = √
−𝐶 × ( 𝑇1 𝑇2 − 𝑇1 ) 𝑇1 𝑇2 − 𝑇1 𝑇1
soit finalement :
√ √
𝜂 =1− 𝑇2 ∕𝑇1 = 1 − 273∕383 ≈ 0, 16
(e) On sait que l’efficacité de Carnot (réversible avec sources de chaleur à T constante)
s’écrit :
𝑇
𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = 1 − 𝐹
𝑇𝐶
dans cet exercice la valeur de Carnot serait :
273
𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = 1 − ≈ 0, 29
383
L’efficacité de Carnot est clairement plus grande que notre moteur thermique réver-
sible à source de chaleur de T variable, car cette variation de température induit en
fait des irréversibilités.
60
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 61
2 Exercices
IsoS
isochore
4
P2
2
isochore
1
IsoS
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
V
V2 V1
le carburant est injecté au point 1
61
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 62
Chapitre 1 • Thermodynamique
(d) En utilisant la loi de Laplace (pour quelles parties du cycle ?), exprimer l’effica-
𝑉 𝐶𝑝𝑚
cité 𝜂 du moteur en fonction de 𝛼 = 1 et de 𝛾 = .
𝑉2 𝐶𝑣𝑚
(e) Faire l’application numérique avec : 𝛾 = 1, 4 et 𝛼 = 10.
Solution
(a) Le premier principe de la thermodynamique s’écrit sur le cycle :
Δ𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑊 + 𝑄𝐶 + 𝑄𝐹
Le second principe de la thermodynamique s’écrit :
𝑄 𝑄 𝑄 𝑄
Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑆 𝑝 + 𝐶 + 𝐹 > 𝐶 + 𝐹
𝑇𝐶 𝑇𝐹 𝑇𝐶 𝑇𝐹
Ici l’entropie produite est strictement positive, car le cycle est irréversible.
(b) Les deux isentropiques sur le cycle sont forcément des adiabatiques, donc sur 3-4
et 1-2, la chaleur Q échangée est nulle. Le segment 2-3 correspond à l’explosion, il
s’agit donc du contact 𝑄𝐶 . Le segment 4-1 correspond à l’évacuation des gaz brûlés,
il s’agit du contact 𝑄𝐹 .
𝑊
(c) L’efficacité d’un moteur est : 𝜂 = − . Cela permet d’effectuer le calcul :
𝑄𝐶
𝑄 𝐶 + 𝑄𝐹 𝑄
𝜂= =1+ 𝐹
𝑄𝐶 𝑄𝐶
Le mélange est considéré comme un gaz parfait, la première loi de Joule permet
d’écrire :
𝑄𝐶 = 𝑛.𝐶𝑣𝑚 (𝑇3 − 𝑇2 )
et
𝑄𝐹 = 𝑛.𝐶𝑣𝑚 (𝑇1 − 𝑇4 )
ce qui permet d’écrire :
𝑄𝐹 𝑇 − 𝑇4
𝜂 =1+ =1+ 1
𝑄𝐶 𝑇3 − 𝑇2
(d) La loi de Laplace s’applique à un gaz parfait dans le cas d’une transformation adia-
batique réversible : il s’agit sur le cycle des deux isentropiques 1-2 et 3-4. On peut
donc écrire en T,V :
𝑇1 𝑉1𝛾−1 = 𝑇2 𝑉2𝛾−1
et
𝑇3 𝑉3𝛾−1 = 𝑇4 𝑉4𝛾−1
et du fait des isochores :
𝑇3 𝑉2𝛾−1 = 𝑇4 𝑉1𝛾−1
62
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 63
2 Exercices
on en déduit les deux équations : 𝑇2 ∕𝑇1 = (𝑉1 ∕𝑉2 )𝛾−1 et 𝑇3 ∕𝑇4 = (𝑉1 ∕𝑉2 )𝛾−1 . Ce
qui permet d’écrire :
𝑇1 − 𝑇4 𝑇1 − 𝑇4 1
𝜂 =1+ =1+ = 1 − 𝛾−1
𝑇3 − 𝑇2 𝑇4 × 𝛼 𝛾−1 − 𝑇1 × 𝛼 𝛾−1 𝛼
1
(e) L’application donne : 𝜂 = 1 − ≈ 0, 60.
100,4
Exercice 7 : Climatiseur
Solution
Δ𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = 𝑊 + 𝑄𝐶 + 𝑄𝐹
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
et
𝑄𝐶 𝑄𝐹
Δ𝑆𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 0 = +
𝑇𝐶 𝑇𝐹
Cela permet de déduire :
𝑄𝐹 1 1
𝜂=− =− =−
𝑄𝐹 + 𝑄𝐶 1 + 𝑄𝐶 ∕𝑄𝐹 1 − 𝑇𝐶 ∕𝑇𝐹
soit finalement :
𝑇𝐹
𝜂=
𝑇𝐶 − 𝑇𝐹
63
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 64
Chapitre 1 • Thermodynamique
D C
Détendeur
A B
Compresseur
Sens de circulation
64
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 65
2 Exercices
partie basse pression, une partie du fluide est à l’état gazeux et l’autre à l’état liquide.
Du côté haute pression, tout le fluide est à l’état liquide.
Le cycle de Rankine peut être utilisé dans le sens moteur pour produire de l’électri-
cité dans les centrales (thermiques ou nucléaires). Sur la figure 1.27 (cycle moteur)
le contact condenseur se trouve sur le segment D-A et le contact bouilloire sur le
segment B-C.
(a) En étudiant la figure 1.27, comparer le cycle de Rankine moteur à un cycle de
Carnot moteur.
(b) Exprimer l’efficacité (moteur) du cycle de Rankine en fonction des chaleurs
correspondant aux contacts condenseur/bouilloire.
T
2
3
bouilloire
1bis
4
1 condenseur
Courbe de saturation
S
.
Solution
(a) Sur la figure 1.27 on voit que le cycle de Rankine est composé de cinq segments en
diagramme (T-S).
65
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:51 — page 66
Chapitre 1 • Thermodynamique
– Le segment B-C est isotherme (le fluide change d’état dans la bouilloire, à T
constant).
– Le segment C-D correspond à une détente isentropique.
Il est clair que c’est la partie A-Abis-B qui distingue le cycle de Rankine du cycle
de Carnot (deux isentropiques et deux isothermes, ce qui forme un rectangle en
diagramme TS). Le cycle de Rankine étant à l’origine de machines réelles, on doit
s’attendre à ce que son efficacité soit inférieure à celle de Carnot.
(b) On identifie 𝑄𝐶 à la partie Abis-B-C et 𝑄𝐹 au segment D-A. De là on a :
𝑊 𝑄 + 𝑄𝐹 𝑄
𝜂𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟 = − = 𝐶 =1+ 𝐹
𝑄𝐶 𝑄𝐶 𝑄𝐶
66
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 67
Chapitre 2
Optique géométrique
1 Rappels de cours
1.1 Indice de réfraction
La lumière est une onde électromagnétique visible dont la longueur d’onde 𝜆 est com-
prise entre 400 nm et 800 nm. Cependant, en optique géométrique on se contente
d’assimiler la lumière a un objet appelé rayon, qui se propage en ligne droite dans les
milieux transparents homogènes et isotropes.
L’indice de réfraction est une grandeur sans dimension (supérieure à 1), souvent no-
tée 𝑛, qui caractérise le milieu transparent et dépend aussi de la longueur d’onde de la
lumière. Cette dernière dépendance est appelée dispersion, le milieu est dit dispersif.
Un modèle possible de formule de dispersion est la formule de Cauchy :
𝐵
𝑛=𝐴+
𝜆2
où 𝐴 et 𝐵 sont des constantes positives qui dépendent de la nature du milieu. On dit que
le milieu 1 est moins réfringent que le milieu 2 si 𝑛1 < 𝑛2 .
Par ailleurs, l’indice de réfraction se définit aussi comme le quotient de la vitesse de
la lumière dans le vide, notée c, sur sa vitesse dans le matériau transparent :
𝑐
𝑛= >1
𝑣
Rappelons aussi qu’on utilise très souvent en optique les mesures angulaires en
minutes et secondes d’arc :
.
1, 0◦ = 60′ = 3 600′′
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
67
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 68
Réflexion: Réfraction
A B A
α1 α1' α1
milieu 1 milieu 1
n1 n1
milieu 2 O milieu 2 O
n2 n2
α2
B
On dit qu’un milieu incident d’indice 𝑛1 est plus réfringent qu’un milieu d’indice 𝑛2
si : 𝑛1 > 𝑛2 . Dans ce cas, il n’y aura réfraction dans le second milieu que si l’angle
𝑛 𝑛
d’incidence est inférieur à un angle limite tel que : sin(𝛼𝑙𝑖𝑚 ) < 2 sin(𝜋∕2) = 2 .
𝑛1 𝑛1
( )
𝑛2
Si 𝛼 > 𝛼𝑙𝑖𝑚 = 𝑎𝑟𝑐sin , il y a alors réflexion totale.
𝑛1
Si 𝑛2 > 𝑛1 il y a toujours réfraction.
68
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 69
1 Rappels de cours
foyer
69
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 70
1
– sa vergence 𝑉 exprimée en dioptries (𝛿) : 𝑉 = (la distance algébrique 𝑂𝐹 ′
𝑂𝐹 ′
s’exprimant en m),
– sa distance focale image : 𝑂𝐹 ′ = 𝑓 ′ (positive si la lentille est convergente),
– sa distance focale objet : 𝑂𝐹 = 𝑓 (positive si la lentille est divergente),
– si la lentille est convergente : 𝑉 > 0,
– si la lentille est divergente : 𝑉 < 0,
– on a la relation : 𝑓 = −𝑓 ′ .
Que la lentille soit convergente ou divergente, on réalise les constructions géomé-
triques avec trois rayons bien spécifiques (figure 2.3) :
1. le rayon qui arrive parallèlement à l’axe optique et ressort en passant par le foyer
image 𝐹 ′ ,
2. le rayon qui passe par le centre optique O et qui n’est pas dévié,
3. le rayon qui arrive en passant par le foyer objet 𝐹 et qui ressort parallèlement à l’axe
optique.
(1)
(2)
F O F’
(3)
Un rayon est une ligne brisée (changement de direction lors d’une réfraction), que
l’on oriente avec des flèches indiquant le sens de propagation de la lumière. Pour les
constructions géométriques, les prolongements des rayons tout comme les objets virtuels
sont en général tracés en pointillés (voir aussi la figure 2.4).
La relation de conjugaison de Descartes permet de relier objet, image et ver-
gence (voir la figure 2.4), aussi bien pour une lentille convergente que pour une lentille
divergente :
1 1
− =𝑉
𝑂𝐴′ 𝑂𝐴
On a noté ici 𝐴 le point objet et 𝐴′ le point image.
Une image dite droite est une image qui est dans le même sens que l’objet, alors
qu’une image renversée est dans le sens inverse de l’objet.
Dans le cas de la figure 2.4-a, l’image 𝐴′ 𝐵 ′ est renversée et réelle car obtenue par
la réunion de rayons réels. Dans le cas de la figure 2.4-b, l’image 𝐴′ 𝐵 ′ est droite et
70
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 71
1 Rappels de cours
B
F'
A'
B'
F' B' F
virtuelle car obtenue par la réunion du prolongement de rayons. Une image virtuelle
n’est pas projetable sur un écran.
Il est très important de savoir, en particulier dans le cas des systèmes optiques, si
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
les images obtenues (intermédiaires et finale) sont réelles ou virtuelles. Notons aussi
qu’une image peut servir d’objet virtuel pour un sous-ensemble du système. Il convient
de retenir que pour une lentille mince :
– un objet réel est situé avant le centre optique 𝑂,
– un objet virtuel est situé après le centre optique 𝑂,
– une image réelle est située après le centre optique 𝑂,
– une image virtuelle est située avant le centre optique 𝑂.
Il faut noter qu’une lentille convergente ne donne pas forcément une image réelle, et
une lentille divergente ne donne pas forcément une image virtuelle. Cela dépend en fait
de la nature et de la position de l’objet.
71
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 72
𝐴′ 𝐵 ′
Le grandissement 𝛾 se définit comme : 𝛾 =
𝐴𝐵
On donne également la formule dite du grandissement de Descartes 𝛾 :
𝐴′ 𝐵 ′ 𝑂𝐴′
𝛾= =
𝐴𝐵 𝑂𝐴
On donne enfin la relation de conjugaison de Newton :
1
𝐹 𝐴 × 𝐹 ′ 𝐴′ = 𝑓 × 𝑓 ′ = −𝑓 ′2 = −𝑓 2 = −
𝑉2
et la formule du grandissement de Newton :
𝐹 ′ 𝐴′ 𝑓
𝛾=− =−
𝑓′ 𝐹𝐴
On sait aussi que si on accole N lentilles minces (convergentes et/ou divergentes) les
vergences s’ajoutent (comme en électricité les résistances en série) :
𝑉𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝑉1 + 𝑉2 + ... + 𝑉𝑁
A A’
72
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 73
1 Rappels de cours
A’
A C F S
B’
Figure 2.6 – Caractéristiques S,F,C du miroir concave sphérique : SC < 0 - image A’B’
de l’objet AB.
– L’aberration chromatique : Dans le cas d’une lentille, la lumière est réfractée dans
le verre ou le milieu transparent en général. On sait que l’indice de réfraction 𝑛 est
une fonction de la longueur d’onde 𝜆, donc dépend de la ≪ couleur ≫ de la lumière.
On utilise souvent la formule dite de Cauchy :
𝐵
𝑛=𝐴+
𝜆2
Les constantes 𝐴 et 𝐵 sont positives et caractérisent le matériau. L’indice 𝑛 diminue
quand la longueur d’onde 𝜆 augmente.
La figure 2.7 montre que la convergence des rayons est imparfaite dans le plan focal,
mais s’effectue un peu avant pour les courts 𝜆 et plus loin pour les grands 𝜆. L’image
73
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 74
courtes longueurs
d'onde
lentille convergente
finale apparaît donc irisée et floue. On peut corriger cette aberration en formant des
doublets de lentilles d’indices différents.
– L’aberration de sphéricité : Les miroirs utilisés dans les réflecteurs (télescopes)
devraient être de forme parabolique : les rayons parallèles issus d’une source lointaine
peuvent converger vers un point unique dans le plan focal. Pour des raisons de coût de
fabrication ces miroirs sont souvent sphériques, ce qui entraîne une aberration dite
de sphéricité (figure 2.8) sur l’axe et hors de l’axe principal du miroir. On corrige
cette aberration dans le télescope de Schmidt - Cassegrain avec une lame située à
l’avant de l’appareil. à noter qu’on rencontre aussi cette aberration pour les lentilles
réfractantes, en particulier quand on s’écarte des conditions de Gauss.
Un critère utile pour évaluer les aberrations (géométriques) est de calculer ce que l’on
appelle le rapport 𝐹 ∕𝐷 de l’appareil (lunette ou télescope) : il s’agit du rapport de la
distance focale sur le diamètre d’ouverture de l’objectif. Plus ce rapport est grand, moins
les aberrations géométriques seront fortes.
Notons qu’il existe bien d’autres aberrations : distorsion, coma, astigmatisme...
C F
74
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 75
2 Exercices
2 Exercices
2.1 Réflexion et réfraction
Exercice 1 : Réflexion totale
On considère une tube de verre creux (rayon intérieur 𝑟𝑖 et rayon extérieur 𝑟𝑒 ) d’indice
𝑛 = 1, 5. Ce tube est utilisé comme thermomètre et contient du mercure qui est un
métal liquide opaque. Déterminer, à quelle condition sur les rayons, le mercure peut
donner l’impression de remplir le tube jusqu’au rayon 𝑟𝑒 à un observateur (bien qu’il
ne le remplisse que jusqu’à 𝑟𝑖 ).
Solution
Il s’agit d’un problème de réflexion totale (figure 2.9) : un rayon tangent au cercle
de rayon intérieur 𝑟𝑖 (car le mercure est opaque), doit arriver sur le rayon extérieur
𝑟𝑒 selon une incidence telle que la réfraction se fait selon un angle de 90◦ dans l’air.
Un observateur extérieur aura ainsi l’impression que le mercure remplit le tube jus-
qu’au rayon 𝑟𝑒 . La réflexion totale correspond au passage du verre d’indice 𝑛 à l’air
d’indice 1 :
soit aussi :
normale
réflexion totale :
angle de réfraction de
angle 90º
limite
rayon re
rayon ri
75
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 76
soit enfin :
𝑟𝑒
≤ 𝑛 = 1, 5
𝑟𝑖
Une fibre optique à saut d’indice est constituée d’un cœur cylindrique d’indice 𝑛1
gainé d’une enveloppe concentrique d’indice 𝑛2 < 𝑛1 . On considère dans cet exercice
que le cœur a un diamètre 𝑑1 = 200 𝜇m et un indice 𝑛1 = 1, 456 et la gaine 𝑛2 =
1, 410 et un diamètre extérieur 𝑑2 = 380 𝜇m. Le rayon incident qui arrive sur l’entrée
de la fibre se propage initialement dans l’air (d’indice n = 1).
(a) Montrer qu’il existe un angle limite 𝛼𝑙𝑖𝑚 d’incidence tel que, pour tout angle supé-
rieur à cette valeur, il y a réflexion totale sur l’interface cœur/gaine, à l’intérieur
de la fibre.
(b) Si cette condition est réalisée pour la fibre, la lumière reste confinée dans le cœur
et peut parcourir de grandes distances avec une faible atténuation. Pour les fibres
actuelles l’atténuation est de l’ordre de 0, 2 dB∕km. Montrer que la condition de
la question précédente correspond à un angle limite sur la face d’entrée (dans
l’air) qui s’exprime comme :
√
𝜃𝑙𝑖𝑚 = 𝑎𝑟𝑐sin 𝑛21 − 𝑛22
Calculer numériquement cette valeur. En pratique, en notant 𝜃𝑖 l’angle d’inci-
dence sur la face d’entrée, on doit respecter la condition :
𝜃𝑖 ≤ 𝜃𝑙𝑖𝑚
θi I
76
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 77
2 Exercices
Solution
r normale
indice n2 gaine
air
n=1
αlim αlim
O coeur
indice n1
indice n2 gaine
(b) En faisant un peu de géométrie, en notant 𝜃𝑖 (figure 2.10) l’angle d’entrée sur la face
de la fibre optique, on peut écrire pour l’interface air/milieu 1 :
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
sin𝜃𝑖 = 𝑛1 sin𝜃1
puis pour la réflexion totale milieu 1/milieu 2 :
𝑛1 sin(𝜋∕2 − 𝜃1 ) = 𝑛2 sin(𝜋∕2) = 𝑛2
soit encore :
𝑛2
cos(𝜃1 ) =
𝑛1
On en déduit :
sin2 (𝜃𝑖 ) 2
𝑛22
1− = cos (𝜃1 ) =
𝑛21 𝑛21
77
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 78
soit encore :
√
sin𝜃𝑖 = 𝑛21 − 𝑛22
Au-delà de cette valeur, il n’y a plus de réflexion totale, mais bien perte de signal
dans la fibre.
(c) L’ouverture numérique vaut :
√
𝑂𝑁 = sin𝜃𝑙𝑖𝑚 = 𝑛21 − 𝑛22 = 0, 3631
(d) On peut considérer la différence de chemin parcouru par un rayon d’incidence nulle
𝜃 = 0 et un rayon d’incidence maximale 𝜃𝑖 = 8◦ . Le premier parcourt la fibre
colinéairement à son axe, dans le cœur. Le second subit une succession de réflexions
totales à l’interface cœur/gaine (voir la figure 2.12). Pour le premier rayon, on utilise
le chemin optique 𝐿1 = 𝑛1 × 𝐿. On voit que cela correspond à un temps de parcours
de la fibre de longueur 𝐿 :
𝐿1 𝑛𝐿
𝑡1 = = 1
𝑐 𝑐
Pour le second rayon :
𝑛1 𝐿
𝐿2 =
cos(𝜃0 )
d’où le temps de parcours :
𝑛1 𝐿
𝑡2 =
𝑐 × cos𝜃0
r
b
n2 A
a
n1
(1) O θ0
P
θi
(2) B
78
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 79
2 Exercices
⎛ ⎞
𝑛1 𝐿 𝑛1 𝐿 ⎜ 1 ⎟
Δ𝑡 = 𝑡2 − 𝑡1 = (1∕cos𝜃0 − 1) = ⎜ √ − 1⎟ ≈ 0, 22 𝜇s
𝑐 𝑐 ⎜ ⎟
1 − sin(𝜃𝑖 )2 ∕𝑛21
⎝ ⎠
Le Soleil éclaire de rayons tous parallèles entre eux un rideau de gouttes de pluie
sphériques de rayon R. On note 𝑖 l’angle d’incidence dans l’air (d’indice de réfraction
𝑛𝑎𝑖𝑟 = 1) sur la goutte sphérique en un point M, et 𝑟 l’angle de réfraction dans la goutte.
d𝑟
(a) En utilisant les lois de Snell-Descartes exprimer la dérivée en fonction de
d𝑖
l’indice de réfraction de l’eau 𝑛 et de l’angle 𝑖.
(b) La figure 2.13 montre la possibilité d’un arc-en-ciel : l’observateur a le Soleil
dans le dos, et les rayons lumineux subissent une réfraction air/eau puis une ré-
flexion dans l’eau de la goutte, enfin une réfraction eau/air. On note 𝐷 l’angle
de déviation de la lumière dans l’air (angle du rayon sortant par rapport au rayon
incident initial). Exprimer l’angle de déviation 𝐷 en fonction des angles 𝑖 et 𝑟.
d𝐷
(c) Chercher une condition qui permette l’émergence sous la condition = 0,
d𝑖
qui entraîne l’existence de l’arc-en-ciel. Cette relation implique en effet que
𝐷 ne change pas même si 𝑖 varie un peu, permettant une intensité maximale
observée.
(d) L’arc observé en retour sera vu par l’observateur (situé entre le Soleil et le nuage
de gouttes d’eau) selon un cône d’ouverture au sommet noté 𝜏. L’axe de révo-
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
79
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 80
M i
r
N
O
P
D
Solution
(a) La figure 2.14 résume le problème. On a bien sûr la relation sin(𝑖) = 𝑛 × sin(𝑟). On
cos(𝑖)
en déduit donc par différentiation : d𝑟∕d𝑖 = . Soit finalement :
𝑛 × cos(𝑟)
√
d𝑟 1 − sin2 (𝑖)
=
d𝑖 𝑛2 − sin2 (𝑖)
𝑟=𝛼=𝛽=𝛾
et
𝛿=𝑖
La figure 2.13 montre que les triangles 𝑀𝑁𝑂 et 𝑁𝑃 𝑂 sont isocèles de sommet
principal 𝑂 et la droite (𝑁𝑂) est un axe de symétrie. On peut calculer les déviations
successives et les additionner pour trouver 𝐷 :
r
R
O
80
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 81
2 Exercices
𝑑𝐷∕𝑑𝑖 = 2 − 4 × d𝑟∕d𝑖
soit encore :
4 − 𝑛2
sin2 (𝑖) =
3
(f) L’observateur va donc voir, côté nuage de gouttes, un arc de cercle ou un demi cercle
coloré : l’arc-en-ciel. Ici le rouge sera à l’extérieur et le violet à l’intérieur, étant
donné les angles d’ouverture du cône calculés à la question précédente.
Quelle doit être la taille minimale d’un miroir plan vertical et sa position, pour qu’un
homme d’une hauteur 𝐻 = 190 cm avec son œil situé ℎ = 10 cm sous son front,
puisse se voir entièrement ?
81
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 82
Solution
La figure 2.15 montre la réflexion de l’homme sur le miroir. Le point O est l’œil de
l’observateur, et 𝑂′ son image par le miroir. La partie supérieure du miroir doit se situer
à la hauteur : 𝐻 − ℎ∕2 = 185 cm. La partie inférieure du miroir doit se situer à la
𝐻 −ℎ 𝐻
hauteur : = 90 cm. Le miroir aura donc une taille de = 95 cm.
2 2
O O’
Une lunette de Galilée peut être modélisée par un objectif formé par une lentille
mince convergente et un oculaire assimilable à une lentille divergente. On donne les
vergences : 𝑉1 = +4 𝛿 et 𝑉2 = −20 𝛿. La distance entre les deux centres optiques 𝑂1
82
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 83
2 Exercices
et 𝑂2 est 𝑑 = 20 cm, les deux axes principaux étant confondus. Avec cette lunette,
on observe une source située à l’infini, telle que tous les rayons issus de cette source
forment un angle 𝛼 avec l’axe optique. On rappelle que le pouvoir séparateur de l’œil
est 𝜖 = 3 × 10−4 rad.
(a) Quelle est la particularité de ce montage ? Comment appelle-t-on cette caracté-
ristique ?
(b) Faire un schéma de la marche des rayons lumineux, obtenir l’image finale de la
source.
(c) Définir et calculer le grossissement G de cette lunette.
(d) Les deux phares d’une voiture à la distance 𝐷 = 5, 0 km sont espacés de 𝑥 =
1, 2 m. Peut-on les séparer à l’oeil nu ?
(e) Peut-on les séparer avec la lunette de Galilée ?
Solution
1
(a) On peut calculer les distances focales des deux lentilles : 𝑓1′ = = +25 cm et
𝑉1
1
𝑓2′ = = −5, 0 cm. Comme la distance entre les deux lentilles est 𝑑 = 20 cm, on
𝑉2
constate que le foyer image 𝐹1′ de la première lentille est confondu avec 𝐹2 le foyer
objet de la seconde lentille. Le montage est donc afocal.
B’ω
Bω
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
α( F1’=F2
Aω
A’ω O1 F2’ O2 ) α’ A1
B1
L1 L2
83
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 84
(c) Par définition le grossissement d’un instrument d’optique est le quotient de l’angle
de sortie d’un objet à l’infini sur son angle d’entrée :
′
𝛼
𝐺=
𝛼
Les propriétés géométriques de la construction donnent :
𝐴1 𝐵1
𝑓2 𝑓′ 25
𝐺= = 1 = =5
𝐴1 𝐵1 𝑓2 5
𝑓1′
On se place dans les conditions de Gauss (approximation des petits angles), les
relations dans les triangles donnent :
𝐴 1 𝐵1
tan(𝛼) = ≈𝛼
𝑓1′
et
′ 𝐴1 𝐵1 ′
tan(𝛼 ) = ≈𝛼
𝑓2
(d) Le pouvoir de résolution de l’œil est de 𝜖 = 3 × 10−4 rad ≈ 0, 0172◦ . Les phares de
la voiture, vus à l’œil nu, forment un angle au sommet de :
𝑥∕2 0, 6
tan (𝜃∕2) ≈ 𝜃∕2 = ≈ ≈ 1, 2 × 10−4 rad
𝐷 5 000
donc 𝜃 = 2, 4 × 10−4 rad < 𝜖 = 3 × 10−4 rad, on ne peut pas distinguer les deux
phares à l’œil nu.
(e) En utilisant la lunette de Galilée, on verra les deux phares sous l’angle :
′
𝜃 = 𝐺 × 𝜃 = 12 × 10−4 rad = 0, 0688◦
Ils sont donc bien séparés cette fois.
84
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 85
2 Exercices
Solution
(a) Tous les rayons entrants sont parallèles à l’axe optique et vont donc converger vers
le foyer image 𝐹1′ de la première lentille. Si on veut que les rayons sortant soient
tous parallèles à l’axe optique, il faut que le foyer objet de la seconde lentille soit
confondu avec le foyer image de la première : 𝐹1′ = 𝐹2 (voir la figure 2.17). Le
montage est bien afocal.
(b) En notant 𝑅1 le demi diamètre du faisceau entrant et 𝑅2 celui du faisceau sortant,
la condition posée s’écrit :
𝑅2
𝑟= = 30
𝑅1
Avec le théorème de Thalès, la figure 2.17 permet de déduire que :
𝑅2 𝑓′ 𝑉
= 2′ = 1
𝑅1 𝑓1 𝑉2
On obtient :
𝑅1 𝑉
𝑉2 = 𝑉1 × = 1 ≈ +3, 33 𝛿
𝑅2 𝑟
F1 01 F'1 et F2 02 F'2
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
85
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 86
Solution
(a) Tous les rayons entrants sont parallèles à l’axe et vont donc émerger en passant par
le foyer image 𝐹1′ de la première lentille situé avant le centre optique. Si on veut
que les rayons sortant du système soient tous parallèles à l’axe optique, il faut que le
foyer objet de la seconde lentille soit confondu avec le foyer image de la première :
𝐹1′ = 𝐹2 (voir la figure 2.18). Le montage est bien afocal.
(b) En notant 𝑅1 le demi diamètre du faisceau entrant et 𝑅2 du faisceau sortant, la
condition posée s’écrit :
𝑅2
𝑟= = 25
𝑅1
La figure 2.18 et le théorème de Thalès permettent de déduire que :
𝑅2 || 𝑓2′ || || 𝑉1 ||
=| |=
𝑅1 || 𝑓1′ || || 𝑉2 ||
On obtient :
𝑅1 |𝑉 |
𝑉2 = |𝑉1 | × = 1 ≈ +4, 0 𝛿
𝑅2 𝑟
J1
I1
F'1 et F2 01 F1 02 F'2
I2
J2
86
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 87
2 Exercices
(a) On utilise la figure 2.19 pour construire l’image réelle 𝐴′ 𝐵 ′ sur l’écran. La relation
de conjugaison s’écrit :
1 1
− =𝑉
𝑂𝐴′ 𝑂𝐴
On note 𝑂𝐴′ = 𝑥 > 0 et de ce fait 𝑂𝐴 = 𝑥 − 𝐷 < 0 On en déduit l’équation :
1 1
− =𝑉
𝑥 𝑥−𝐷
soit l’équation du second degré en 𝑥 :
𝐷
𝑥2 − 𝐷𝑥 + =0
𝑉
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
B
F' Axe optique A' +
A O
F
B'
87
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 88
le discriminant est :
Δ = 𝐷(𝐷 − 4 × 𝑓 ′ )
√
𝐷− 𝐷2 − 4𝐷𝑓 ′
𝑥2 =
2
La distance entre les deux positions est donc :
√
|𝑥1 − 𝑥2 | = 𝑑 = 𝐷2 − 4𝐷𝑓 ′
𝐷2 − 𝑑 2
𝑓′ =
4𝐷
La distance 𝐷 étant connue et fixée, il suffit de mesurer expérimentalement 𝑑 pour
déterminer la distance focale image d’une lentille convergente, qui donne une image
réelle sur l’écran.
(e) Si 𝐷 = 4 × 𝑓 ′ , alors il n’y a qu’une racine double à l’équation, et donc une seule
position de la lentille qui donne une image nette. Dans ce cas bien sûr, on a :
𝐷
𝑓′ =
4
(f) Une lentille divergente (𝑉 < 0) ne peut pas donner d’image réelle sur un écran à
partir d’un objet réel, la méthode de Bessel est donc inopérante.
(g) On peut remarquer que si on accole à la lentille divergente une lentille convergente
de forte vergence (V > 0) alors le doublet peut se comporter comme une lentille
convergente 𝑉1 + 𝑉2 > 0, pour laquelle la méthode de Bessel peut s’appliquer. Si
la lentille a une vergence 𝑉 = −10 𝛿 il suffit de lui accoler une lentille convergente
telle que 𝑉 > +10 𝛿 et d’appliquer la méthode de Bessel au doublet.
88
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 89
2 Exercices
Solution
(a) La construction est représentée sur la figure 2.20. Le foyer image 𝐹1′ de l’objectif est
confondu avec le foyer objet 𝐹2 de l’oculaire. Comme l’objet est supposé à l’infini,
l’image intermédiaire 𝐴1 𝐵1 se forme dans le plan focal image de l’objectif et sert
d’objet pour l’oculaire. Comme le montage est afocal, l’image finale se forme à
l’infini.
(b) Par définition, le grossissement angulaire de la lunette se définit comme :
′
𝛼
𝐺=
𝛼
89
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 90
B1
L1 L2
B’∞
Figure 2.20 – Montage afocal - lunette astronomique F’1 = F2 - image finale à l’infini.
′
(c) Si le grossissement est 𝐺 = 700, cela implique que 𝛼 = 700 × 𝛼.
Les conditions de Gauss (petits angles) et la construction géométrique permettent
d’écrire que :
𝐴𝐵
tan 𝛼 ≈ 𝛼 = 1 ′ 1
𝑓1
′ 𝐴1 𝐵1 ′
et tan 𝛼 ≈ 𝛼 = .
𝑓2′
On en déduit donc que :
𝑓1′ 𝑉2
𝐺= =
𝑓2′ 𝑉1
𝑓1′20 1 𝐺
soit 𝑓2′ = = ≈ 2, 86 cm, ou une vergence 𝑉2 = ′ = ′ = 700∕20 = 35 𝛿.
𝐺 700 𝑓2 𝑓1
(d) Dans l’approximation des petits angles en radians on a :
2𝑟 2 × 1700
tan 𝛽 ≈ 𝛽 = = = 8, 9 × 10−3 rad = 0, 51◦
𝐷 3, 8 × 105
′
𝛽
(e) Avec le grossissement 𝐺 = , le diamètre angulaire apparent de la Lune sera :
𝛽
′
𝛽 ≈ 359◦
En fait, l’image de la Lune sortira forcément du champ de l’appareil : on peut donc
étudier en détail des régions très réduites de la surface lunaire.
′
(f) De la même façon que précédemment, on peut calculer le diamètre apparent 𝛼 de
l’étoile :
′
𝛼 = 14′′ ≪ 𝜖 = 3 × 10−4 rad = 62′′
Le point lumineux étoile vu à l’œil nu reste un point lumineux vu au travers de la
lunette. La lunette permet de ≪ grossir ≫ les objets proches de la Terre : planètes,
90
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 91
2 Exercices
(L2)
(L1)
F1'
O1 *C
F2 O2
comètes, astéroïdes... Par contre les étoiles sont trop éloignées pour être ≪ gros-
sies ≫. La lunette agit surtout comme un collecteur de lumière : un grand objectif
acquiert plus d’information lumineuse qu’un petit.
(g) Le cercle oculaire est repéré par les deux croix sur la figure 2.21. Le montage étant
afocal, il est facile de voir que le cercle oculaire est proche du plan focal image
de l’oculaire. Le cercle oculaire serait exactement dans le plan focal image si la
vergence de l’oculaire était infinie. Si on note 𝜃 l’angle sous lequel on voit l’objectif
′ 𝑅
depuis 𝐹1′ et 𝜃 l’angle sous lequel on voit l’objectif depuis 𝑂2 on a : 𝜃 ≈ ′ et
𝑓1
′ 𝑅
𝜃 ≈ ′ < 𝛼, avec 𝑅 le rayon de l’objectif.
𝑓1 + 𝑓2′
Si on note 𝑟 le rayon du cercle oculaire, on trouve :
𝑟
𝜃= ′
𝑓2
et
′ 𝑟
𝜃 =
𝑂2 𝐶
avec 𝐶 la position du cercle oculaire. Avec le théorème de Thalès on trouve aussi :
𝑟 𝑓′
= 2′
𝑅 𝑓1
un peu de calcul donne finalement :
𝑓2′
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝑂2 𝐶 = 𝑓2′ (1 + ) ≈ 𝑓2′
𝑓1′
car 𝑓1′ >> 𝑓2′ puisque 𝑓1′ = 𝐺 × 𝑓2′ .
𝐶 est proche du foyer image de l’oculaire.
(h) Dans l’approximation habituelle des petits angles en montage afocal, (en notant 𝐴
le rayon de l’oculaire), on a le champ :
𝐴 𝐴 𝐴
2𝜔 = 2 × ≈2× =2×
′
𝑂1 𝐹1 + 𝐹1 𝑂2
′
𝑂1 𝐹1
′ 𝑓1′
91
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 92
′
On se donne ensuite l’angle 2𝜔 , angle sous lequel on voit l’oculaire depuis le foyer
image 𝐹2′ de l’oculaire (c’est là qu’on place l’œil pour observer l’image, sur le cercle
oculaire) :
′ 𝐴
2×𝜔 =2× ′
𝑓2
On en déduit finalement :
′
2𝜔
2𝜔 =
𝐺
Solution
(a) On sait que ce cas particulier correspond à une racine double du polynôme 𝑥2 −𝐷𝑥+
𝐷𝑓 ′ = 0, avec un discriminant Δ = 0. Il y a donc une seule position 𝑥 donnant une
image nette sur l’écran,
𝐷
(b) On a bien sûr le résultat expérimental : 𝑓 ′ = .
4
(c) On doit procéder par étapes successives :
– en choisissant au départ une grande distance 𝐷 > 4𝑓 ′ ,
√
– en trouvant expérimentalement la distance 𝑑 = 𝐷2 − 4𝐷𝑓 ′ qui sépare les deux
positions 𝑥1 et 𝑥2 adéquates de la lentille,
– en réduisant la distance 𝐷 petit à petit, et en réitérant les étapes précédentes jus-
qu’à obtenir une seule valeur de 𝑥. Dans le cas étudié ici le grandissement vaut
𝛾 = −1, l’image est réelle, renversée et de même taille que l’objet. En effet, si
𝐷 𝐷
𝑥1 = 𝑥2 = = 𝑂𝐴′ , alors comme 𝑂𝐴 = 𝑂𝐴′ − 𝐷 = − , on trouve 𝛾 = −1.
2 2
Un télescope de Newton est constitué d’un miroir primaire sphérique concave de dia-
mètre 130 mm et de focale 𝑓𝑚 = 1 200 mm et d’un miroir secondaire plan (incliné
à 45◦ sur l’axe optique principal) qui renvoie la lumière vers l’oculaire. On assimile
cet oculaire à une lentille convergente de vergence 𝑉 = +50 𝛿. Le télescope est sché-
matisé dans son principe sur la figure 2.22. Le télescope pointe vers la planète Mars
dont le diamètre angulaire vaut 𝜃 = 20′′ . En principe le miroir principal du télescope
92
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 93
2 Exercices
de Newton devrait être de forme parabolique, mais si son diamètre est inférieur à 150
mm on peut se contenter d’une forme sphérique.
focale
miroir secondaire
diamètre
oculaire
(a) Construire l’image intermédiaire d’un objet supposé à l’infini, faisant un angle 𝜃
avec l’axe optique du miroir principal.
(b) Construire l’image finale au travers de l’oculaire, sachant que l’image donnée par
le miroir plan est dans le plan focal objet de l’oculaire.
(e) Le pouvoir de résolution est la capacité d’un système optique à révéler les détails,
il augmente avec le diamètre du miroir principal. Le pouvoir de résolution mesure
le plus petit angle séparant deux points que l’on parvient à voir comme distincts
l’un de l’autre : environ 1 minute d’arc pour l’œil humain.
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
1, 22𝜆
𝜃≈
𝐷
Un point donne une image comme la tache d’Airy de la figure 2.23. La diffraction est
un phénomène ondulatoire qui limite le pouvoir de résolution d’un instrument étudié
dans le cadre de l’optique géométrique.
93
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 94
Solution
(a) La figure 2.24 donne la construction de l’image intermédiaire. Comme l’objet est à
l’infini, l’image se forme dans le plan focal image.
(b) La figure 2.25 donne la construction de l’image finale. Comme l’image intermé-
diaire est dans le plan focal objet de la lentille oculaire, l’image finale est rejetée à
l’infini. Le montage est afocal.
– +
F S
Figure 2.24 – Télescope de Newton - miroir principal - image dans le plan focal image.
94
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 95
2 Exercices
A1 F1 q S
q
B1
B2 A2
F2
qÄ
O2 L2
qÄ
F’2
′
(c) En notant 𝜃 l’angle formé par l’image finale au travers de l’oculaire, on peut définir
le grossissement du télescope comme :
′
𝜃
𝐺=
𝜃
D’après la construction, le miroir plan sert simplement à renvoyer l’image intermé-
diaire donnée par le miroir sphérique dans le plan focal objet de la lentille oculaire.
L’image finale se forme donc à l’infini, et on a (on se trouve dans les conditions de
Gauss, on fait donc l’approximation des petits angles) :
′ 𝐴2 𝐵2
𝜃 =
𝑓2′
𝑓𝑚
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
1 1
En effet, on a 𝑓2′ = = = 0, 020 m = 20 mm.
𝑉 50
′
(d) La taille angulaire de l’image1 de Mars est donc : 𝜃 = 60 × 20 = 1 200′′ ≈ 20′ .
95
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 96
2, 44 × 550 × 10−9
Δ𝜃𝑚𝑖𝑛 = ≈ 2, 13′′
0, 13
(f) Dans l’approximation des petits angles, on trouve :
𝑥
tan(Δ𝜃𝑚𝑖𝑛 ) = ≈ Δ𝜃𝑚𝑖𝑛
𝑑
soit
𝑥 ≈ Δ𝜃𝑚𝑖𝑛 × 𝑑 ≈ 826 km
C’est à peu près la taille du plus grand volcan de Mars (Olympus Mons, qui a un
diamètre de 648 km). La résolution réelle du télescope est cependant moins bonne
que ce que l’on vient de calculer, du fait en particulier des troubles atmosphériques.
En pratique on ne pourra pas résoudre Olympus Mons dans le télescope.
S2 S1
F2 F1 F
M2 M1
96
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 97
2 Exercices
Solution
(a) Il est clair que 𝐹 est l’image du foyer 𝐹1 au travers du miroir 𝑀2 (𝐹 et 𝐹1 sont
conjugués). On a la relation de conjugaison pour le miroir 2 :
1 1 2 1
+ = =
𝑆2 𝐹 𝑆2 𝐹1 𝑆2 𝐶2 𝑆2 𝐹2
d
𝐷𝑚𝑖𝑛 = 740 mm 315, 3 mm
𝐷𝑚𝑎𝑥 = 760 mm 28, 6 mm
(b) On choisit comme sens positif de la lumière le sens vers le miroir primaire. On a
alors :
𝑆1 𝐶1
.
𝑓1 = 𝑆1 𝐹1 = <0
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
2
et
𝑆2 𝐶2
𝑓2 = 𝑆2 𝐹2 = <0
2
(c) La relation de conjugaison peut s’écrire alors :
1 1 1
+ =
𝐷 + 𝑑 𝐷 + 𝑓1 𝑓2
(d) La relation précédente amène :
𝑓2 (𝐷 + 𝑓1 )
𝑑= −𝐷
𝐷 + 𝑓1 − 𝑓2
97
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 98
(e) On utilise la formule de la question précédente avec les valeurs 𝐷𝑚𝑖𝑛 = 740 mm et
𝐷𝑚𝑎𝑥 = 760 mm. On dresse le tableau 2.2 des valeurs de 𝑑, précisant la position du
foyer 𝐹 . La latitude de position de 𝐹 est donc de 𝛿𝑑 ≈ 286, 7 mm.
(f) La Lune est supposée être à l’infini, tous les rayons qui en proviennent sont donc
parallèles entre eux. En particulier, le rayon passant par le centre optique et qui n’est
pas dévié, permet la détermination de l’image 𝐴′ 𝐵 ′ qui se trouve forcément dans le
plan focal du miroir principal. L’approximation des petits angles donne, en notant
𝜖 la taille angulaire de la Lune vue à l’œil nu (les quantités sont toutes considérées
en valeur absolue) :
𝑎 𝐴′ 𝐵 ′
𝜖= ≈ = 9, 1 × 10−3 rad
𝐴 𝐶1 𝐹1
soit
𝐴′ 𝐵 ′ ≈ 1000 × 9, 1 × 10−3 = 9, 1 mm
(g) L’image intermédiaire 𝐴′ 𝐵 ′ sert d’objet virtuel pour le miroir 𝑀2 . L’image finale
se forme dans le plan focal passant par le point F (puisque 𝐴′ est confondu avec 𝐹1 ).
Le grandissement s’écrit, sans tenir compte des signes :
𝐴′′ 𝐵 ′′ 𝑆2 𝐴′′
𝛾= =
𝐴′ 𝐵 ′ 𝑆2 𝐴′
La relation de conjugaison pour le miroir 𝑀2 s’écrit donc :
1 1 1
+ =
𝑆2 𝐴′′ 𝑆2 𝐴′ 𝑆2 𝐹2
soit encore :
𝑓2 (𝐷 + 𝑓1 )
𝑆2 𝐴′′ =
𝐷 + 𝑓1 − 𝑓2
car 𝑆2 𝐴′ = 𝑆2 𝐹1 = 𝑆2 𝑆1 + 𝑆1 𝐹1 = 𝐷 + 𝑓1 .
Finalement :
𝑆2 𝐴′′ || 𝑓2 |
| ≈ 4, 059
𝛾= =| |
𝑆2 𝐴′
| 𝐷 + 𝑓1 − 𝑓2 |
(h) On peut maintenant calculer la dimension :
𝐴′′ 𝐵 ′′ ≈ 4, 059 × 9, 1 ≈ 36, 9 mm
(i) La lentille convergente équivalente doit donner de la Lune une image dans le plan
focal image d’une taille 𝐴′′ 𝐵 ′′ = 36, 9 mm. Soit en fait :
𝐴′′ 𝐵 ′′
𝑓′ ≈ = 4 059 mm ≈ 4, 1 m
𝜖
La focale équivalente est donc 𝑓 ′ = 4, 1 m, l’encombrement de la lunette est bien
plus important que celui de notre télescope : |𝑆1 𝐹1 | = 1 000 mm.
98
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 99
2 Exercices
99
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:53 — page 100
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 101
Chapitre 3
Mécanique des fluides
1 Rappels de cours
1.1 Grandeurs importantes
On étudie dans ce chapitre des notions élémentaires de mécanique des fluides :
– la statique des fluides, où le fluide (compressible ou incompressible) considéré est
globalement au repos,
– la dynamique des fluides parfaits, où le fluide en mouvement est sans viscosité,
– la dynamique des fluides visqueux, où le fluide en mouvement a une viscosité non
nulle.
Une notion essentielle dans cette partie est celle de ligne de courant, qui permet à
chaque instant de décrire le fluide en mouvement. On la définit comme étant la courbe
tangente à la vitesse des particules de fluide à un instant t donné. Cette notion représente
la « photo instantanée », à un instant précis du comportement global du fluide.
Il ne faut pas la confondre avec celle de trajectoire d’une particule au cours du
temps, qui en suit le mouvement. Notons aussi cette notion de « particule » de fluide,
qui représente en fait une assemblée macroscopique de molécules, considérée comme
une unité se déplaçant comme un « bloc ».
Rappelons aussi que tous les fluides (ou presque) présentent une certaine viscosité,
même minime. La notion de fluide parfait, non visqueux, est une idéalisation, pra-
tique, qui approche souvent le comportement réel d’un fluide visqueux, que l’on pourra
caractériser par sa viscosité cinématique, ou bien sa viscosité dynamique.
Dans toute la suite on note :
– 𝜌 la masse volumique,
.
– 𝜈 la viscosité cinématique,
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
– 𝜇 la viscosité dynamique,
– 𝑝 la pression,
– 𝑄 le débit massique ou volumique.
Les valeurs usuelles utilisées dans ce chapitre sont :
– La masse volumique de l’eau : 𝜌 = 1 000 kg∕m3 ,
– la masse volumique de la glace (d’eau) : 𝜌𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 ≈ 900 kg∕m3 ,
– l’accélération de la pesanteur : 𝑔 ≈ 10 m ⋅ s−2 ,
– la pression atmosphérique usuelle : 𝑝atm = 1 013 hPa.
101
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 102
Dans tous les exercices qui suivront, lorsqu’un solide est partiellement plongé dans
un liquide (de l’eau le plus souvent), on négligera la poussée d’Archimède due à l’air.
En effet, la masse volumique de l’air est environ 1 000 fois plus faible que celle de l’eau.
102
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 103
1 Rappels de cours
3. Si 𝑅𝑒 > 3 000 les forces d’inertie l’emportent sur la viscosité, l’écoulement est
dit turbulent, c’est-à-dire que l’écoulement présente des tourbillons de fluides à
de multiples échelles
Selon la littérature, on peut trouver d’autres valeurs limites du nombre de Reynolds, il
s’agit d’ordres de grandeur.
103
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 104
104
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 105
2 Exercices
2 Exercices
2.1 Statique des fluides
Exercice 1 : Statique des fluides : l’iceberg flottant
On veut calculer ici, quelle que soit la forme de l’iceberg, la fraction du volume
émergé sur le volume total. On suppose que l’iceberg de volume total V est en
équilibre (flottaison) sur l’eau liquide. Voir la figure 3.2. On connaît :
– la masse volumique de l’eau liquide : 𝜌𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 = 1 025 kg∕m3
– la masse volumique de l’eau glace : 𝜌𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒 = 900 kg∕m3
(a) Quelle est la relation entre le volume total V, le volume émergé et le volume
immergé ?
Poussée d'Archimède
(point d’application : centre de gravité du volume immergé)
Volume émergé
Ve
niveau de l'eau liquide
Volume immergé
Vi
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
105
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 106
Solution
𝑉 = 𝑉𝑒 + 𝑉𝑖
(b) L’iceberg est en équilibre, sous l’effet de son poids et de la poussée d’Archimède
liée au volume d’eau déplacée par la partie immergée de glace :
𝐹⃗𝑎𝑟𝑐ℎ𝑖 + 𝑚 × 𝑔⃗ = 0⃗
La poussée d’Archimède est en principe due à l’action de l’eau pour la partie im-
mergée de l’iceberg, et à l’air pour la partie émergée. Cependant on néglige cette
seconde contribution car la masse volumique de l’air est très faible devant celle de
l’eau, et que de plus, le volume de glace émergé est faible devant celui immergé.
106
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 107
2 Exercices
(c) On peut donc écrire en projection sur l’axe vertical orienté vers le haut :
𝜌𝑒𝑎𝑢 × 𝑉𝑖 × 𝑔 − 𝜌𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 × 𝑉 × 𝑔 = 0
soit encore :
𝜌𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 × 𝑉 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 × 𝑉𝑖
𝑉𝑖 𝜌𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 900
= = ≈ 88 %
𝑉 𝜌𝑒𝑎𝑢 1025
𝑉
(d) Bien sûr on trouve : 𝑒 = 12%, 12 pour cent seulement de l’iceberg est visible au
𝑉
dessus de l’eau.
Solution
(a) On sait que la densité d’un corps est le quotient de sa masse volumique sur celle de
𝜌
l’eau : 𝑑 = . On note 𝑉 le volume total de la sphère, et 𝑉ℎ la partie dans l’huile,
𝜌𝑒
𝑉𝑒 la partie dans l’eau : 𝑉 = 𝑉ℎ + 𝑉𝑒 . La sphère, qui est en équilibre, subit trois
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
forces :
– son poids 𝑃⃗ = 𝑚 × 𝑔,
⃗
– la poussée d’Archimède, liée au volume d’huile déplacé par la bille :
𝐹⃗ℎ = −𝜌ℎ × 𝑉ℎ × 𝑔⃗
𝐹⃗𝑒 = −𝜌𝑒 × 𝑉𝑒 × 𝑔⃗
107
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 108
(c) La formule de la fraction dans l’huile s’écrit (pour une densité de bille fixée) :
𝑉ℎ 0, 85 − 1 0, 15
=𝑋= =
𝑉 𝑑ℎ − 1 1 − 𝑑ℎ
La valeur maximale de la densité de l’huile doit être égale à celle de la bille (sinon
cette dernière flotterait sur l’huile). On obtient la figure 3.3 qui représente la fraction
de la bille dans l’huile. On remarque que s’il n’y a pas d’huile (densité nulle), la
bille flotte sur l’eau, 15 % de la bille étant dans le fluide de densité nulle (l’huile
hypothétique). Par ailleurs, si l’huile a une densité égale à celle de la bille (0, 85),
dans ce cas 100 % de la bille est en flottaison dans l’huile.
Un baromètre à mercure (Hg) de Torricelli (voir la figure 3.4) est constitué d’un
réservoir de mercure dans lequel trempe un capillaire fermé à l’extrémité supérieure.
Ce capillaire est initialement entièrement rempli de mercure, et le niveau de métal
liquide descend (une fois que l’on a renversé le capillaire dans le mercure), pour se
stabiliser à une certaine hauteur 𝐻 au-dessus du réservoir. La pression moyenne au
niveau de la mer sera prise comme valant : 𝑝𝑎 = 1, 0 atm = 1 013 hPa. La hauteur de
108
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 109
2 Exercices
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9
Vide
760 mm
Pression
atmosphérique
109
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 110
(d) Si on mesure sur le baromètre à mercure une hauteur ℎ = 755 mm, quelle sera la
pression 𝑝 en Pa ? En atm ?
(e) Étudier la faisabilité d’un baromètre de Torricelli à eau.
Solution
(a) La pression au sommet de la colonne de Torricelli est nulle (il s’agit de vide), et
celle en bas de la colonne est équivalente à la pression atmosphérique 𝑝𝑎 . On peut
donc écrire l’équation de la statique des fluides :
Δ𝑝 = 0 − 𝑝𝑎 = −𝜌𝐻𝑔 × 𝐻 × 𝑔
soit encore :
𝑝𝑎
𝐻=
𝜌𝐻𝑔 × 𝑔
(b) De l’équation précédente on tire :
𝑝𝑎 101 300
𝜌𝐻𝑔 = = ≈ 13, 6 × 103 kg ⋅ m−3
𝐻 ×𝑔 0, 760 × 9, 81
(c) L’équation qui donne la hauteur 𝐻 de mercure dans le baromètre montre que plus la
pression atmosphérique est grande, plus H sera grand (mesure de hautes pressions).
Le niveau de mercure dans le capillaire va donc monter.
(d) Dans ce cas : 𝑝 = 13 587 × 0, 755 × 9, 81 = 1 006 hPa ≈ 0, 993 atm.
(e) Dans le cas d’un baromètre à eau, on aura :
𝑝𝑎 101 300
𝐻= = ≈ 10, 3 m
𝜌𝑒𝑎𝑢 × 𝑔 1 000 × 9, 81
Pour une pression de 1,0 atm, ce qui oblige à avoir une très haute colonne, rendant
le baromètre à eau difficile à construire et à installer chez soi !
Solution
110
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 111
2 Exercices
soit encore :
𝜌𝑒𝑎𝑢 × 𝑉𝑖 𝜌 × 𝐿 × 𝜋 × ℎ2 ∕2 𝜌𝑒𝑎𝑢 ℎ2 2 × 1000 × 0, 52
𝜌𝑏 = = 𝑒𝑎𝑢 = = = 500 kg ⋅ m−3
𝑉 𝐿 × 𝜋𝐷2 ∕4 𝐷2 ∕2 1, 02
𝜌𝑒𝑎𝑢
ce qui était prévisible, puisque comme ℎ = 𝑅 on trouve 𝜌𝑏 = .
2
(b) On fera dans toute la suite l’hypothèse que les 5 cm (de la section du tronc) hors
de l’eau qui complètent le demi cercle inférieur ont approximativement la forme
d’un rectangle de hauteur 𝑙 = 5 cm et de longueur 𝐷 = 100 cm. L’équilibre s’écrit
toujours (avec 𝑅 rayon du tronc) :
𝜌𝑏 × 𝑉 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 × 𝑉𝑖
Soit encore :
𝜌𝑒𝑎𝑢 × 𝑉𝑖 𝜋 × 𝑅2 ∕2 − 𝑙 × 𝐷
𝜌𝑏 = = 𝜌𝑒𝑎𝑢
𝑉 𝜋 × 𝑅2
soit :
( )
𝑙×𝐷
𝜌𝑏 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 1∕2 − ≈ 0, 436 × 𝜌𝑒𝑎𝑢 = 436 kg ⋅ m−3
𝜋 × 𝑅2
L’atmosphère (la partie basse en réalité, appelée troposphère) est assimilée à un gaz
parfait, de masse molaire 𝑀 = 29 g∕mol. On note 𝑃0 = 101 300 Pa la pression au
niveau de la mer. On aura aussi besoin pour cet exercice : de la constante des gaz
parfait 𝑅 = 8, 31 J.mol−1 .K −1 et de l’accélération de la pesanteur 𝑔 = 9, 81 m ⋅ s−2 .
(a) En supposant l’atmosphère comme isotherme à 𝑇0 = 15 ˚C, montrer que la
pression varie avec l’altitude 𝑧 comme :
𝑃 (𝑧) = 𝑃0 × 𝑒𝑥𝑝(−𝑧∕𝐻)
où on déterminera numériquement la hauteur d’échelle 𝐻.
(b) Dans le modèle isotherme précédent, déterminer l’altitude 𝑧 où la pression chute
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
111
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 112
(a) L’atmosphère est assimilée dans cette question à un gaz parfait isotherme, on peut
donc écrire la relation :
𝑚 𝑅𝑇0 𝑅𝑇
𝑃 = 𝑛𝑅𝑇 ∕𝑉 = =𝜌 0
𝑉 𝑀 𝑀
de plus l’équation de la statique des fluides s’écrit :
𝑃 ×𝑀
d𝑃 = −𝜌 × 𝑔 × d𝑧 = − 𝑔 × d𝑧
𝑅𝑇0
soit encore :
d𝑃 d𝑧
=−
𝑃 𝑅𝑇0 ∕𝑔𝑀
on pose ici :
𝑅𝑇 8, 31 × 288
𝐻= = ≈ 8, 41 km
𝑔𝑀 9, 81 × 29 × 10−3
(b) Avec la loi de pression précédente, on cherche désormais l’altitude 𝑧1 telle que
𝑃 (𝑧1 ) = 𝑃0 ∕2. Cela revient à résoudre :
( 𝑧 )
exp − 1 = 1∕2
𝐻
soit finalement :
𝑧1 = 𝐻 × ln(2) = 5, 83 km
112
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 113
2 Exercices
𝑃 (𝑧1 )
= 1∕2 = (1 − 2, 08 × 10−5 × 𝑧1 )5,71
𝑃0
Numériquement cela donne :
1 − (1∕2)1∕5,71
𝑧1 = ≈ 5, 5 km
2, 08 × 10−5
1 − (1∕10)1∕5,706
𝑧2 = ≈ 15, 9 km
2, 083 × 10−5
113
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 114
80000
70000 P1
P2
60000
50000
40000
30000
20000
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
altitude en m
Solution
(a) On écrit la relation de Bernoulli entre la base du jet (A) et son sommet (B) , où la
vitesse s’annule :
𝜌𝑣2𝐴 ∕2 + 𝜌𝑔𝑧𝐴 + 𝑝𝐴 = 𝜌𝑣2𝐵 ∕2 + 𝜌𝑔𝑧𝐵 + 𝑝𝐵
114
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 115
2 Exercices
115
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 116
Z
S
A P0
ZA
g
Liquide
h P0
B S
ZB
Solution
(a) On utilise la relation de Bernoulli, en supposant que l’eau est un fluide parfait (non
visqueux), sur une ligne de courant, entre le point A (à la surface libre du réservoir)
et le point 𝐵 en sortie du robinet :
𝑣2𝐴 ∕2 + 𝑔𝑧𝐴 + 𝑃atm ∕𝜌 = 𝑣2𝐵 ∕2 + 𝑔𝑧𝐵 + 𝑃atm ∕𝜌
Si on fait l’hypothèse que 𝑣𝐴 est négligeable devant 𝑣𝐵 (au vu de la surface libre 𝑆
qui est très grande devant 𝑠 ) :
√ √
𝑣𝐵 = 2 × 𝑔 × (𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 ) = 2 × 𝑔 × ℎ
116
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 117
2 Exercices
soit encore :
𝑆 d𝑧
d𝑡 = − √
𝑠 2𝑔𝑧
On intègre pour trouver le temps T de vidange :
𝑇 0
𝑆 d𝑧
d𝑡 = − √
∫0 ∫𝐻 𝑠 2𝑔𝑧
Ce qui donne :
√
𝑆 √ 𝑆 √
𝐻
𝑆 d𝑧 𝑆 2𝐻
𝑇 = √ = [ 2𝑔𝑧]𝐻 = 2𝑔𝐻 =
𝑠 ∫0 2𝑔𝑧 𝑔 × 𝑠 0 𝑔 × 𝑠 𝑠 𝑔
S1
→ →
V1 S2 V2
117
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 118
Solution
(b) On peut écrire la relation de Bernoulli en suivant une ligne de courant horizontale
passant par le milieu du tuyau (l’altitude 𝑧 restant constante) :
𝑣21 ∕2 + 𝑝1 ∕𝜌 = 𝑣22 ∕2 + 𝑝2 ∕𝜌
Δ𝑝 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑔ℎ
on en déduit donc :
Δ𝑝
ℎ= = 17, 8 cm
𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑔
(d) La hauteur précédente est importante, elle sera réduite d’un facteur 13,6 (densité du
mercure) si on en utilise pour les tubes verticaux.
(e) la hauteur h devient : ℎ′ = ℎ∕𝑑𝑚𝑒𝑟𝑐𝑢𝑟𝑒 = 1, 3 cm.
On étudie le décollage d’un avion de type Cessna, de masse m = 1 300 kg, de d’en-
vergure totale 12 m, la surface totale des ailes étant de 𝑆 = 15 m2 . Les ailes ont un
profil appelé NACA, tel que l’extrados (partie supérieure) a une longueur de coupe
supérieure à l’intrados partie inférieure, voir la figure 3.9. La masse volumique de
l’air est : 𝜌𝑎𝑖𝑟 = 1, 3 kg∕m3 .
Les ailes, lors du décollage, subissent une force nommée portance, verticale et di-
rigée vers le haut. La condition de décollage est simplement que la portance soit
strictement supérieure au poids de l’avion. Pour expliquer l’existence de la portance,
118
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 119
2 Exercices
on va faire l’hypothèse qu’une cellule d’air, qui se divise sur le bord d’attaque, met le
même temps à parcourir la partie supérieure de l’aile (extrados) et la partie inférieure
de l’aile (intrados). Ainsi un petit volume d’air qui se sépare sur le bord avant de l’aile,
se « reforme » sur le bord arrière.
(a) Expliquer qualitativement comment la relation de Bernoulli permet (avec les
hypothèses faites) d’expliquer le décollage.
(b) Donner l’expression et calculer la différence de pression entre l’intrados et
l’extrados qui permettra le décollage.
(c) La force de portance s’exprime comme :
𝜌𝑎𝑖𝑟 𝐶𝑧 𝑆𝑣2
𝐹 =
2
où 𝐶𝑧 est le coefficient de portance et 𝑣 la vitesse de l’avion. En faisant une
analyse dimensionnelle, trouver la dimension de Cz.
(d) En prenant une valeur 𝐶𝑧 = 0, 6 déterminer la valeur de la vitesse au décollage
du Cessna.
Solution
(a) Par hypothèse, le temps de parcours de l’air est le même sur l’intrados et sur
l’extrados. La différence de profil montre donc que :
𝑣𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 > 𝑣𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠
Remarquons qu’on suppose ici que l’air est un fluide en écoulement incompressible,
ce qui n’est vrai qu’à faible vitesse (quelques centaines de km/h). La relation de
Bernoulli permet d’écrire que :
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝑣2𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 𝑃𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 𝑣2 𝑃
+ = 𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 + 𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠
2 𝜌𝑎𝑖𝑟 2 𝜌𝑎𝑖𝑟
Ce qui entraîne une différence de pression :
𝜌
Δ𝑃 = 𝑃𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 − 𝑃𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 = (𝑣2𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 − 𝑣2𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 ) > 0
2
Si Δ𝑃 est suffisamment grand, la force de portance 𝐹 = Δ𝑃 × 𝑆 peut être supérieure
au poids de l’avion et donc permettre le décollage.
(b) On vient d’obtenir l’expression de la portance :
𝜌
𝐹 = Δ𝑃 × 𝑆 = (𝑣2𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 − 𝑣2𝑖𝑛𝑡𝑟𝑎𝑑𝑜𝑠 ) × 𝑆
2
119
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 120
Remarque finale
L’hypothèse du même temps de parcours de l’air sur l’intrados et l’extrados est en
réalité fausse. Des simulations et des études en soufflerie montrent que le parcours
sur l’extrados se fait plus vite que sur l’intrados. Cela invalide l’hypothèse faite
dans l’exercice. En réalité l’explication du vol d’un avion est complexe, nous
renvoyons le lecteur à internet ou à d’autres ouvrages. Notons finalement qu’un
avion en papier vole très bien : il a un profil d’aile totalement identique entre
l’intrados et l’extrados....
120
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 121
2 Exercices
(d) Dès que la chute de pression entre deux points est supérieure à Δ𝑃 = 5, 0 bar,
il faut introduire une pompe hydraulique pour compenser les pertes. Déterminer
la distance maximale entre deux pompes.
(e) Si 𝐿 = 1 200 km combien faut-il prévoir de pompes hydrauliques ?
Solution
(e) Il faudra environ quatre pompes pour une longueur totale de pipe-line 𝐿 = 1 200 km.
On vidange un fluide contenu dans un grand réservoir ouvert sur sa partie supérieure.
Le fluide s’écoule dans un tube horizontal de diamètre 𝐷 = 1, 3 cm et a pour densité
𝑑 = 0, 90. la vitesse d’écoulement mesurée est 𝑣 = 2, 0 m ⋅ s−1 . On relève sur une
distance horizontale de Δ𝐿 = 150 m une perte de charge Δ𝑃 = 4, 0 bars.
(a) Déterminer la valeur du coefficient de pertes de charge linéaire 𝜆 en fonction des
données du problème.
121
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 122
Solution
(a) On peut déterminer 𝜆 grâce à la mesure des pertes de charge :
Δ𝑃 𝜌 × 𝑣2 ∕2
=𝜆×
Δ𝐿 𝐷
soit encore :
Δ𝑃 × 𝐷
𝜆= ≈ 0, 0193
Δ𝐿 × 𝜌 × 𝑣2 ∕2
64
(b) Si l’écoulement est laminaire, on peut utiliser la formule de Poiseuille : 𝜆 = , ce
𝑅𝑒
qui donne le nombre de Reynolds :
64
𝑅𝑒 = ≈ 3, 3 × 103
0, 0193
ce qui situe l’écoulement plutôt dans la zone turbulente. Le nombre de Reynolds
0, 316
doit plutôt se calculer avec une formule de type Blasius : 𝜆 = , ce qui donne :
𝑅𝑒0,25
0, 316 4
𝑅𝑒 = ( ) ≈ 7, 2 × 104
0, 0193
(c) En prenant le dernier nombre de Reynolds calculé et en cherchant la viscosité
cinématique, on trouve :
𝑣 × 𝐷 2, 0 × 0, 013
𝜈= = ≈ 0, 36 × 10−6 m2 ∕s
𝑅𝑒 71865
Solution
(a) La relation entre viscosité cinématique et dynamique est : 𝜇 = 𝜈 × 𝜌, ce qui donne :
1, 9 × 10−3
𝜈= ≈ 2, 06 × 10−6 m2 ∕s.
920
122
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 123
2 Exercices
Axe vertical Z
Différence de
hauteur H0
Réservoir d'eau
point courant
M
altitude Z de M
Origine O
point de la hauteur
de sortie
A
123
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 124
(a) Définir la notion de pression de vapeur saturante de l’eau (voir cours de thermo-
dynamique).
(b) Trouver l’expression littérale de la pression 𝑃 (𝑧) de l’eau dans la conduite pour
un point M de hauteur z quelconque.
(c) Que se passe-t-il si 𝑃 (𝑧) < 𝑝𝑠𝑎𝑡 ?
(d) Pour quelle hauteur 𝑧 pourra-t-on observer la cavitation ?
(e) Pour éviter le phénomène de cavitation on peut mettre un réducteur de diamètre
en sortie, au point A. Que va-t-il alors se passer ?
(f) Déterminer la vitesse de sortie 𝑣𝑠 avec le réducteur.
(g) Déterminer le diamètre 𝑑 du réducteur pour qu’il n’y ait pas de cavitation dans
la conduite.
Solution
(a) Par définition la pression de vapeur saturante est la pression à laquelle phases liquide
et vapeur d’un corps pur sont en équilibre, pour une température 𝑇 fixée. Cette
définition montre que si la pression sur une ligne de courant (d’eau liquide) tombe
sous la valeur de saturation, l’eau va entrer localement en ébullition à la température
ambiante. Il y a aura alors formation de bulles de vapeur d’eau.
(b) On écrit la relation de Bernoulli entre le point M et le point de sortie A (qui est à la
pression atmosphérique) :
𝑣2𝑀 ∕2 + 𝑔𝑧𝑀 + 𝑃𝑀 ∕𝜌 = 𝑣2𝐴 ∕2 + 𝑔𝑧𝐴 + 𝑃atm ∕𝜌
Par ailleurs la conservation du débit dans la conduite (de section constante) implique
que :
𝑆𝑣𝐴 = 𝑆𝑣𝑀
c’est-à-dire qu’il y a égalité des vitesses dans la conduite 𝑣𝑀 = 𝑣𝐴 . On trouve donc :
𝑃𝑀 (𝑧) = 𝜌𝑔(𝑧𝐴 − 𝑧𝑀 ) + 𝑃atm = 𝑃atm − 𝜌𝑔𝑧
La pression diminue avec la hauteur du point M comptée depuis l’origine A.
(c) Lorsque la pression au point M passe sous la valeur de la pression de saturation de
l’eau il y a cavitation : l’eau liquide se vaporise en bulles d’eau vapeur, qui peuvent
affecter et corroder la conduite.
(d) On cherche la hauteur de cavitation :
𝑃 (𝑧) = 𝑃atm − 𝜌𝑔𝑧 < 𝑝𝑠𝑎𝑡
ce qui donne la hauteur au-delà de laquelle il y aura cavitation :
𝑃atm − 𝑃𝑠𝑎𝑡 101300 − 1700
𝑧> = = 9, 96 m ≈ 10 m
𝜌×𝑔 1000 × 10
124
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 125
2 Exercices
125
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:55 — page 126
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 127
Chapitre 4
Électrostatique
1 Rappels de cours
L’électrostatique a pour but d’établir les relations entre champs électriques, potentiels
et charges électriques. On se limite ici à des systèmes de charges électriques placés
dans le vide. Après un rappel succinct des concepts essentiels, les exercices proposés
permettent d’introduire la plupart des notions et des systèmes typiques rencontrés en
électrostatique.
127
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 128
Chapitre 4 • Électrostatique
128
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 129
1 Rappels de cours
z
Q1
Q2
Q5
Qn
Q3
Q4
x Qi r1
ri
Q6
P
Q7
y
129
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 130
Chapitre 4 • Électrostatique
– Densité linéique :
1 𝜆(⃗𝑟)
𝑉 = d𝑙 (4.5)
4𝜋𝜖0 ∫ 𝑟
z r
dv
ρ (x, y, z)
σ (x, y, z)
x
dS(x, y, z)
130
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 131
1 Rappels de cours
dl
x λ (x, y, z)
−−−→
On rappelle que les composantes du vecteur grad 𝑉 sont en coordonnées cartésiennes
les dérivées partielles de 𝑉 par rapport aux coordonnées 𝑥, 𝑦, 𝑧.
Dans le cas d’une charge ponctuelle 𝑞 située au point 𝑂, le champ électrique est
radial : il ne dépend que de ‖⃗𝑟‖, et il est parallèle à la direction donnée par le vecteur
−−→
𝑂𝑃 , 𝑃 étant le point en lequel on calcule le champ électrique. La norme du champ vaut :
1 𝑞
4𝜋𝜖 𝑟2
. Vectoriellement, on peut écrire :
0
1 𝑞⃗𝑟 1 𝑞⃗𝑟
𝐸⃗ = = . (4.7)
4𝜋𝜖0 𝑟3 4𝜋𝜖0 ‖⃗𝑟‖3
le calcul. Si le potentiel électrostatique est continu, le champ peut quant à lui présenter
des discontinuités. Ceci se produit à la traversée d’une surface portant une densité de
charge surfacique non nulle.
131
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 132
Chapitre 4 • Électrostatique
Champ
E ligne de champ
équipotentielle
𝐹⃗ = 𝑞 𝐸⃗ (4.8)
𝑊 = 𝑞𝑉 (4.9)
132
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 133
1 Rappels de cours
V==0
q1
q2
V=/= 0 q3
P1, q1 .
.
.
qn
P2, q2 p3, q3
Pn, qn
Figure 4.6 – Construction d’un système de charges à partir de charges apportées depuis
l’infini. On choisit de prendre zéro comme valeur pour le potentiel électrostatique à
l’infini, et on part d’un état initial dans lequel toutes les charges sont à l’infini. La charge
q1 peut être apportée depuis l’infini sans travail des forces électrostatiques puisqu’il n’y a
pas encore de potentiel électrostatique au voisinage de la position finale de la charge q1 .
La charge q2 est apportée depuis l’infini moyennant un travail des forces électrostatiques
crées par q1 . q3 est à son tour apportée depuis l’infini moyennant un travail des forces
électrostatiques créées par (q2 , q1 ) et ainsi de suite.
soumises. Par exemple, dans un métal, il existe une population d’électrons dits « libres »
qui peuvent se déplacer. Les noyaux sont quant à eux fixes.
Au sein d’un milieu conducteur, le potentiel électrostatique est constant et la densité
volumique de charge électrique est nulle. Si un milieu conducteur porte une charge,
celle-ci se trouve nécessairement en surface. La charge en question peut alors être
représentée sous forme d’une densité surfacique de charges.
d’une surface et le flux du champ électrique à travers cette même surface. Il donne donc
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
une relation entre une intégrale de surface et une intégrale volumique. Cette relation est
parfois très pratique pour calculer de manière simple en tout point de l’espace le champ
électrique créé par un système de charges, à condition que l’on dispose d’une expression
du flux du champ électrique.
Le théorème de Gauss s’exprime ainsi :
⃗ 𝑆⃗ = 1
𝐸.d 𝜌d𝑣 (4.10)
∯ 𝜖0 ∭
Le flux du champ électrique calculé à travers une surface fermée est égal à 𝜖1 multiplié
0
par la charge totale contenue dans le volume délimité par la surface.
133
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 134
Chapitre 4 • Électrostatique
𝑄 = 𝐶Δ𝑉 (4.11)
2 Exercices
2.1 Potentiel et champ créé par une charge ponctuelle
Cet exercice, s’appliquant sur un système simple, a pour but de permettre de manipu-
ler les notions et outils de base (potentiel, champ, théorème de Gauss, symétries). Il
s’agit en particulier de retrouver de différentes manières des résultats simples connus.
On considère une charge ponctuelle 𝑞, située à l’origine de l’espace.
1. Rappeler l’expression du champ électrique et du potentiel électrostatique créés
par cette charge.
2. Quel est le type de symétrie de la distribution de charge ?
3. En partant de l’expression du potentiel électrostatique, retrouver celle du champ,
−−−→
en exploitant la relation 𝐸⃗ = −grad 𝑉 . Exploiter le système de coordonnées le
plus adapté à ce calcul.
134
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 135
2 Exercices
Solution
1. L’expression du potentiel électrostatique est donnée par l’équation 4.1, soit
𝑞
𝑉 =
4𝜋𝜖0 𝑟
Le champ électrique est quant à lui donné par l’équation 4.7 :
𝑞 𝑟⃗ 𝑞 𝑟⃗
𝐸⃗ = = .
4𝜋𝜖0 𝑟3 4𝜋𝜖0 ‖⃗𝑟‖3
2. La distribution de charge est à symétrie sphérique : en tout point de l’espace sauf à
l’origine, la charge est identiquement nulle. Pour les problèmes présentant une sy-
métrie de ce type, le système de coordonnées permettant d’aboutir aux expressions
les plus simples est le système de coordonnées sphériques : la position d’un point
est donnée par sa distance à l’origine, 𝑟, la colatitude 𝜃 et l’angle polaire 𝜑. (voire
figure 4.8).
3. Le gradient d’une fonction de la position 𝑉 (𝑟, 𝜃, 𝜙) s’exprime en coordonnées
sphériques (figure 4.8) par :
−−−→ 𝜕𝑉 1 𝜕𝑉 1 𝜕𝑉
grad 𝑉 (𝑟, 𝜃, 𝜙) = 𝑒⃗𝑟 + 𝑒⃗𝜙 + 𝑒⃗
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝑟sin𝜃 𝜕𝜙 𝜙
𝜕𝑉 𝜕𝑉
Dans le cas présent, 𝜕𝜃
et 𝜕𝜙
sont nuls, et il reste :
−−−→ 𝑞
𝐸⃗ = −grad 𝑉 = 𝑒⃗
4𝜋𝜖0 𝑟2 𝑟
4. Les surfaces équipotentielles sont caractérisées par la condition 𝑉 = 𝑘, avec 𝑘
𝑞 1
constant. Ceci donne : 4𝜋𝜖 = 𝑘, ce qui est équivalent à 𝑟 = 𝑘′ , avec 𝑘′ = 4𝜋𝜖𝑞 𝑘 .
0 𝑟 0
En coordonnées sphériques, la surface définie par 𝑟 = 𝑘′ est une sphère centrée sur
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
l’origine et de rayon 𝑘′ .
5. Le champ est radial (colinéaire avec 𝑒⃗𝑟 ). Les lignes de champ sont donc les droites
passant par l’origine. Elles sont en chacun de leurs points orthogonales à une surface
équipotentielle (voir figure 4.7).
6. Pour exploiter le théorème de Gauss, on va utiliser une surface sur laquelle l’intégrale
⃗ 𝑆⃗ est facile à calculer, en l’occurrence une sphère de rayon 𝑟. En effet, le champ
∯ 𝐸.d
électrique est en tout point orthogonal à cette surface, et comme la distribution de
charges est invariante par une rotation d’angle 𝜃 quelconque ainsi que d’angle 𝜑
quelconque, le champ et le potentiel ne dépendent que de 𝑟 : sur une sphère de rayon 𝑟
la norme du champ électrique est constante.
135
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 136
Chapitre 4 • Électrostatique
Figure 4.7 – Vue dans un plan passant par l’origine de l’intersection des surfaces
équipotentielles du champ créé par une charge ponctuelle située à l’origine, ainsi que des
lignes de champ. Les surfaces équipotentielles étant des sphères, en coupe elles
apparaissent comme des cercles. Les lignes de champ, orthogonales en chaque point à
une surface équipotentielle, sont des droites passant par l’origine.
er
eφ
θ r eθ
y
⃗ = 1 ×𝑞
⃗ 𝑆⃗ = 4𝜋𝑟2 ‖𝐸‖
𝐸.d
∯ 𝜖0
⃗ =
d’où l’on tire ‖𝐸‖ 𝑞
. Sachant en outre que les symétries du problème
4𝜋𝜖0 𝑟2
impliquent que le champ est radial, on en déduit l’expression finale :
𝑞
𝐸⃗ = 𝑒⃗
4𝜋𝜖0 𝑟2 𝑟
136
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 137
2 Exercices
Solution
1. La figure 4.9 donne les directions des champs et forces électriques. On notera que le
champ créé par l’électron et le champ créé par le proton sont dans la même direction,
alors que les forces sont attractives et de directions opposées l’une à l’autre.
Les normes des deux champs électriques sont égales, elles valent :
𝑞
𝐸= = 5, 12 × 1011 V ⋅ m−1 .
4𝜋𝜖0 𝑟2
2. La force a pour norme 𝑞𝐸 = 5, 12 × 1011 × 1, 602 × 10−19 = 9, 2 × 10−8 N. Il s’agit
de forces et de champs énormes à l’échelle microscopique.
proton E électron
électron Fproton
E proton
F
électron
Figure 4.9 – Représentation des champs et forces électriques dans le cas d’un atome
d’hydrogène considéré comme deux charges ponctuelles de signe opposé.
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
137
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 138
Chapitre 4 • Électrostatique
a –a
A B
x O
Solution
1. On se trouve dans le cas d’un système de charges ponctuelles, l’expression la plus
générale du potentiel électrostatique en un point 𝑃 est alors :
( ) ( )
1 𝑞1 𝑞2 𝑞 1 1
𝑉 (𝑃 ) = + = +
4𝜋𝜖0 𝑑 (𝐴, 𝑃 ) 𝑑 (𝐵, 𝑃 ) 4𝜋𝜖0 𝑑 (𝐴, 𝑃 ) 𝑑 (𝐵, 𝑃 )
Si l’on se limite au plan 𝑧 = 0, il reste :
( )
𝑞 1 1
𝑉 (𝑥, 𝑦) = √ +√
4𝜋𝜖0 (𝑥 − 𝑎)2 + 𝑦2 (𝑥 + 𝑎)2 + 𝑦2
2. En dérivant l’expression précédente selon 𝑥 et selon 𝑦, on obtient les expressions
suivantes :
𝑞
𝐸𝑥 = ×
4𝜋𝜖0
[ ]
(𝑥 − 𝑎) (𝑥 + 𝑎)
√ +√
(𝑥 − 𝑎)2 + 𝑦2 × ((𝑥 − 𝑎)2 + 𝑦2 ) (𝑥 + 𝑎)2 + 𝑦2 × ((𝑥 + 𝑎)2 + 𝑦2 )
138
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 139
2 Exercices
Et :
𝑞
𝐸𝑦 = ×
4𝜋𝜖0
[ ]
𝑦 𝑦
√ +√
(𝑥 − 𝑎)2 + 𝑦2 × ((𝑥 − 𝑎)2 + 𝑦2 ) (𝑥 + 𝑎)2 + 𝑦2 × ((𝑥 + 𝑎)2 + 𝑦2 )
3. Le long de la ligne reliant les deux charges, les champs électriques créés par les deux
charges sont de direction opposée. Au milieu des deux charges, ils sont en outre de
norme identique. En ce point, le champ électrique est nul. C’est le seul endroit de
l’espace où cette condition est vérifiée, comme on peut le constater aisément en étu-
diant le comportement en fonction de 𝑥 et de 𝑦 des expressions de 𝐸𝑥 et 𝐸𝑦 obtenues
à la question précédente.
−−→ −−→
4. On peut écrire 𝐵𝑃 = 𝑟⃗ + 𝑎⃗ et 𝐴𝑃 = 𝑟⃗ − 𝑎. ⃗ Dans ces conditions, on peut écrire
l’expression du potentiel électrostatique sous la forme suivante :
( ) ( )
1 𝑞1 𝑞2 𝑞 1 1
𝑉 (𝑃 ) = + = +
4𝜋𝜖0 𝑑 (𝐴, 𝑃 ) 𝑑 (𝐵, 𝑃 ) 4𝜋𝜖0 ‖⃗𝑟 + 𝑎‖⃗ ‖⃗𝑟 − 𝑎‖
⃗
5. Soit encore :
( )
𝑞 1 1
𝑉 (𝑃 ) = √ +√
4𝜋𝜖0 𝑟2 + 2𝑎.⃗
⃗ 𝑟 + 𝑎2 𝑟2 − 2𝑎.⃗
⃗ 𝑟 + 𝑎2
On peut écrire :
1 1
√ =√
𝑟2 + 𝑎.⃗
⃗ 𝑟 + 𝑎2 𝑟2 (1 + 𝑎.⃗
⃗𝑟
+ 𝑎2
)
𝑟2 𝑟2
2
Lorsque 𝑟 tend vers l’infini, les termes 𝑎.⃗
⃗𝑟
𝑟2
et 𝑎𝑟2 tendent vers zéro. On note que l’on
retrouve à l’infini pour 𝑉 (𝑃 ) la forme du potentiel électrostatique généré par deux
charges de valeur 𝑞 situées à l’origine.
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
139
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 140
Chapitre 4 • Électrostatique
r eθ
er
densité
h linéique
λ
O y
Figure 4.11 – Fil rectiligne selon l’axe 𝑧, portant une charge linéique constante 𝜆. Les
positions dans l’espace sont repérées dans le système de coordonnées cylindriques.
Solution
1. Le système possède une symétrie de révolution autour de l’axe 𝑧 de la figure 4.11.
Il est invariant par une rotation d’angle 𝜃 autour de l’axe 𝑧. Il est également symé-
trique par rapport à tout plan orthogonal à l’axe 𝑧. Le système possède enfin une
invariance par translation selon l’axe 𝑧. Ces symétries et invariances nous indiquent
que le champ électrique est radial, et orthogonal à l’axe 𝑧. Sa norme ne dépend que
de 𝑟.
Les lignes de champ sont les droites orthogonales à l’axe 𝑧. Les surfaces équipoten-
tielles sont les cylindres d’axe 𝑂𝑧.
2. Nous pouvons appliquer le théorème de Gauss en utilisant comme surface d’inté-
gration les surfaces délimitant le cylindre de rayon 𝑟 de la figure 4.11 : la partie
cylindrique, ainsi que les deux disques fermant le cylindre en haut et en bas.
Comme le champ électrique est radial et orthogonal à l’axe 𝑧, l’intégrale ∬ 𝐸.d ⃗ 𝑆⃗
sur le « fond » et sur le « couvercle » du cylindre est nulle. La partie de l’intégrale sur
la partie cylindrique vaut quant à elle 2𝜋𝑟ℎ‖𝐸‖. ⃗ L’intégrale de la charge contenue
dans le volume du cylindre vaut 𝜆ℎ.
Le théorème de Gauss nous permet donc d’écrire : 2𝜋𝑟ℎ‖𝐸‖ ⃗ = 𝜆ℎ , et par
𝜖0
conséquent :
⃗ = 𝜆
‖𝐸‖
2𝜋𝜖0 𝑟
3. En coordonnées cylindriques (voir figure 4.11), le vecteur gradient s’écrit :
−−−→ 𝜕𝑉 1𝑉 𝜕𝑉
grad 𝑉 = 𝑒⃗ + 𝑒⃗ + 𝑒⃗
𝜕𝑟 𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝜃 𝜕𝑧 𝑧
140
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 141
2 Exercices
Dans le cas présent, étant donné les invariances du problème, les composantes selon
𝑒⃗𝜃 et 𝑒⃗𝑧 sont nulles : le potentiel électrostatique ne dépend que de 𝑟, et il est relié à
‖𝐸‖⃗ par :
⃗ =− 𝜕𝑉 d𝑉 𝜆
‖𝐸‖ =− =
𝜕𝑟 d𝑟 2𝜋𝜖0 𝑟
Le potentiel électrostatique peut donc s’écrire :
𝜆
𝑉 =− × ln(𝑟) + 𝑘
2𝜖0
𝑘 étant une constante arbitraire. On notera que dans ce cas précis, on ne peut pas
choisir la constante 𝑘 de manière à ce que le potentiel soit nul à l’infini. Le choix le
plus simple dans ce cas est de prendre 𝑘 = 0.
Solution
On peut utiliser une telle sphère comme surface d’intégration pour calculer le flux
du champ électrique et appliquer le théorème de Gauss.
Quel que soit le rayon de la surface d’intégration, le flux du champ électrique vaut :
⃗ 𝑆⃗ = 4𝜋𝑟2 ‖𝐸‖.
∯ 𝐸.d ⃗
L’intégrale volumique de la charge contenue à l’intérieur de la surface sphérique de
rayon 𝑟 vaut 43 𝜋𝑟3 × 𝜌 si 𝑟 < 𝑅 (surface d’intégration contenue à l’intérieur de la
boule), et 43 𝜋𝑅3 × 𝜌 si 𝑟 ≥ 𝑅 (surface d’intégration à l’extérieur ou à la surface de la
boule).
141
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 142
Chapitre 4 • Électrostatique
En intégrant ces deux expressions par rapport à 𝑟 (rappelons que pour un système
−−−→
à symétrie sphérique, le gradient en coordonnées sphériques se réduit à grad 𝑉 =
𝜕𝑉
𝑒⃗ ), on obtient :
𝜕𝑟 𝑟
2
– potentiel à l’intérieur de la boule : 𝑉 = −𝜌 6𝜖𝑟 + 𝑘1
0
𝑅3 𝜌
– potentiel à l’extérieur de la boule : 𝑉 = 3𝜖0 𝑟
+ 𝑘2
𝑘1 et 𝑘2 sont deux constantes arbitraires. Comme il y a deux constantes à fixer, il
nous faut imposer deux conditions, qui nous permettront d’avoir deux équations à
résoudre :
– on impose que le potentiel électrique vale zéro pour 𝑟 infini. Cette condition est
arbitraire, tout autre choix aurait été valide.
– on impose que le potentiel soit continu.
De l’expression du potentiel à l’extérieur de la boule, on déduit immédiatement que
𝑅3 𝜌
𝑘2 = 0, puisque 𝑉 = 3𝜖 𝑟
tend vers zéro quand 𝑟 tend vers l’infini.
0
0,15
0,2
0,1
0,1
0,05
0 0
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
r/R r/R
142
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 143
2 Exercices
2. Tout comme pour la question précédente, le système est à symétrie sphérique, les
invariances de la distribution de charges permettent de dire que le vecteur champ
électrique 𝐸⃗ ne dépend que de 𝑟, et qu’il est colinéaire au vecteur 𝑒⃗𝑟 . Les lignes de
champ sont les droites passant par l’origine, les surfaces équipotentielles sont toutes
les sphères centrées sur l’origine.
Comme précédemment, on utilise une sphère de rayon 𝑟 comme surface d’intégration
pour l’application du théorème de Gauss.
Quel que soit le rayon de la surface d’intégration, le flux du champ électrique vaut :
⃗ 𝑆⃗ = 4𝜋𝑟2 ‖𝐸‖.
∯ 𝐸.d ⃗
L’intégrale volumique de la charge contenue à l’intérieur de la surface sphérique de
rayon 𝑟 est nulle si 𝑟 < 𝑅 (surface d’intégration contenue à l’intérieur de la boule),
et 4𝜋𝑅2 𝜎 = 43 𝜋𝑅3 × 𝜌 si 𝑟 ≥ 𝑅 (surface d’intégration à l’extérieur ou à la surface de
la boule).
Le théorème de Gauss nous donne enfin l’expression du champ électrique à l’intérieur
3 2
⃗ = 0, et à l’extérieur de la sphère : ‖𝐸‖
de la sphère : ‖𝐸‖ ⃗ = 𝑅 𝜌 = 𝑅 𝜎.
3𝜖 𝑟2 𝜖 𝑟2 0 0
La figure 4.13 représente l’allure des champs et potentiels pour cette configuration.
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
On notera que dans ce cas, le champ est discontinu en 𝑟 = 𝑅. Ceci est lié à la présence
d’une densité de charge surfacique.
143
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 144
Chapitre 4 • Électrostatique
V E
1 s /e 0 1 s R/e 0
0,8 0,8
0,6 0,6
0,4 0,4
0,2 0,2
0 0
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
r/R r/R
1. On commence par considérer une seule armature (figure 4.14). Elle est plane et
porte une charge surfacique 𝜎. Elle est supposée de dimension infinie. En exploi-
tant les symétries et invariances de ce système, déterminer la direction et le sens
du champ électrique.
2. En choisissant une surface de Gauss adéquate, donner la norme du champ
électrique.
3. On s’intéresse maintenant au condensateur complet, constitué des deux armatures
en regard. Caractériser le champ électrique (direction, norme. . . ) régnant entre les
deux plaques du dispositif de la figure 4.15. On suppose que les plaques sont de
dimension infinie.
4. Établir la relation entre la différence de potentiel régnant entre les deux armatures
du condensateur et la charge portée par celles-ci.
5. Donner l’expression de la capacité du condensateur en fonction de la surface 𝑆
des armatures et de la distance 𝑑 qui les sépare.
6. Application pratique : on souhaite fabriquer un condensateur de 1 nF à l’aide de
deux plaques métalliques conductrices planes, situées à 0,1 mm l’une de l’autre.
Quelle est la surface de plaque nécessaire ?
7. Quelle est la charge emmagasinée dans le condensateur, en supposant que la dif-
férence de potentiel entre les armatures est de 100 V ? Quelle est dans les mêmes
conditions la norme de la force électrostatique exercée l’une sur l’autre par les
deux plaques ?
144
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 145
2 Exercices
E(−y)
E(y)
O
y
Figure 4.14 – Surface plane portant une charge surfacique, constituant une armature
de condensateur.
charge +q
charge −q
z E
O
y
x
.
Solution
1. Le système est invariant par translation selon les axes 𝑧 et 𝑥. Par conséquent, le champ
électrique ne dépend que de la coordonnée 𝑦. Le système est également invariant par
symétrie par rapport à n’importe quel plan orthogonal au plan de l’armature, ce qui
indique que le champ électrique est lui aussi orthogonal au plan de l’armature. Enfin,
le système est invariant par symétrie par rapport au plan de l’armature, ce qui indique
⃗
que 𝐸(𝑦) ⃗
= 𝐸(−𝑦).
145
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 146
Chapitre 4 • Électrostatique
𝜎𝜋𝑟2
= 2𝐸(𝑦)𝜋𝑟2
𝜖0
𝜎
d’où l’on déduit que 𝐸(𝑦) = 2𝜖0
.
−−−→
4. En utilisant la relation 𝐸⃗ = −grad 𝑉, on en déduit que la différence de potentiel entre
les deux armatures est donnée par : Δ𝑉 = 𝐸.𝑑 = 𝜖𝜎 × 𝑑.
0
5. Si l’on appelle 𝑞 la charge totale portée par l’une des armatures du condensateur,
et 𝑆 la surface totale du condensateur, la densité surfacique de charge 𝜎 vaut 𝑄
𝑆
. Il
vient donc : Δ𝑉 = 𝑑 × 𝜖 𝑞𝑆 , ce qui s’écrit aussi : 𝑞 = Δ𝑉 𝜖0 𝑆𝑑 . En identifiant cette
0
expression avec la relation définissant la capacité d’un condensateur (𝑞 = 𝐶Δ𝑉 ), on
en déduit que pour un condensateur plan, 𝐶 = 𝜖0 𝑆𝑑 .
146
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 147
2 Exercices
r1
y
r2
x
Solution
1. La système est à symétrie sphérique, le champ est purement radial. En appliquant le
théorème de Gauss sur une surface sphérique dont le rayon 𝑟 est compris entre 𝑟1 et
⃗ = 𝑞 .
𝑟2 , on trouve que la norme du champ électrique vaut ‖𝐸‖ 4𝜋𝜖 𝑟2 0
2. La différence de potentiel entre les deux armatures peut être obtenue en intégrant
𝑞
l’expression du champ entre 𝑟2 et 𝑟1 . On obtient aisément : Δ𝑉 = 4𝜋𝜖 .( 𝑟1 − 𝑟1 ), d’où
0 1 2
𝑟 𝑟
l’on déduit que 𝐶 = 4𝜋𝜖0 𝑟 1−𝑟2 .
2 1
triques, de rayon 𝑟1 et 𝑟2 , et de hauteur ℎ. L’un des cylindres porte une charge positive
𝑞, l’autre une charge −𝑞, l’ensemble étant électriquement neutre (charge totale nulle).
Traiter les mêmes questions que dans le cas du condensateur sphérique :
1. Caractériser le champ électrique et le potentiel.
2. Déterminer la capacité électrostatique du système.
147
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 148
Chapitre 4 • Électrostatique
r1
r2
Solution
1. Le système possède une symétrie cylindrique. Le champ électrique est purement ra-
dial, colinéaire à 𝑒⃗𝑟 (figure 4.17). En appliquant le théorème de Gauss sur une surface
cylindrique dont le rayon 𝑟 est compris entre 𝑟1 et 𝑟2 , on trouve que la norme du champ
électrique vaut ‖𝐸‖ ⃗ = 𝑞 .
2𝜋𝜖 𝑟 0
2. La différence de potentiel entre les deux armatures peut être obtenue en intégrant
𝑟
l’expression du champ entre 𝑟2 et 𝑟1 . On obtient aisément : Δ𝑉 = 2𝜋𝜖𝑞 ℎ .ln( 𝑟2 ), d’où
0 1
2𝜋𝜖0 ℎ
l’on déduit que 𝐶 = 𝑟
ln( 𝑟2 )
.
1
148
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 149
2 Exercices
dr
a
r2
r1
Solution
1. La surface de chaque armature est une équipotentielle, les lignes de champ partent
donc orthogonalement aux armatures. De manière naturelle, pour un angle d’ouver-
ture 𝛼 pas trop élevé, on peut considérer que les lignes de champ sont des arcs de
cercle.
2. Pour les deux éléments de surface constitués du rectangle de largeur d𝑟 situé entre 𝑟
et 𝑟 + d𝑟, et de longueur 𝑙, connectés par les lignes de champ (figure 4.18), on peut
écrire que la charge d𝑞 qu’ils portent vaut :
𝑙𝜖0 d𝑟
d𝑞 = Δ𝑉
𝛼𝑟
En intégrant cette expression entre 𝑟1 et 𝑟2 , on obtient :
( )
𝑙𝜖0 𝑟
𝑞 = Δ𝑉 ln 2
𝛼 𝑟1
𝑙𝜖0
On en déduit la valeur de la capacité : 𝐶 = ln 𝑟2
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝛼 𝑟1
149
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 150
Chapitre 4 • Électrostatique
1. Supposons que le condensateur soit partiellement chargé, avec une charge 𝑞 sur
chacune des armatures. On lui apporte une charge d𝑞. Quel travail faut-il fournir
pour amener la charge d𝑞 depuis l’infini (où le potentiel électrostatique est nul)
jusqu’à une des armatures du condensateur ?
2. En déduire le travail total qu’il a fallu fournir pour passer de l’état où le conden-
sateur est totalement déchargé, jusqu’à l’état où il est chargé avec la charge 𝑄.
Exprimer ce travail en fonction de 𝑄, puis en fonction de 𝑈 .
Solution
1. Pour simplifier le calcul, on va décider qu’une des armatures est au potentiel nul,
l’autre est au potentiel 𝑉 , la différence de potentiel entre les deux armatures est 𝑉 .
Le travail nécessaire pour amener la charge d𝑞 depuis un emplacement où elle est au
potentiel nul jusqu’à l’armature où elle arrive au potentiel 𝑉 vaut 𝑉 d𝑞.
2. Quand le condensateur passe de l’état pour lequel la tension à ses bornes est 𝑉 , sa
charge 𝑞, à l’état pour lequel sa charge est 𝑞 + d𝑞, sa tension 𝑉 + d𝑉 = 𝑉 + d𝑞∕𝐶,
il a fallu fournir le travail 𝑉 d𝑞 = (𝑞∕𝐶)d𝑞. Le travail total, égal à l’énergie stockée
dans le condensateur est donc :
𝑄
𝑞 1
𝑊 = d𝑞 = 𝑄2
∫0 𝐶 2𝐶
Solution
1. La tension est donnée par 𝑉 = 𝑄∕𝐶. Si l’on déplace les armatures l’une par rapport
à l’autre, dans la mesure où elles ne sont pas connectées à une source de tension,
la charge 𝑄 stockée dans les armatures se conserve. Par contre, la capacité varie en
fonction de 𝑑 :
𝑑
𝐶(𝑑) = 𝐶(𝑑0 ) × 0
𝑑
150
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 151
2 Exercices
2. La variation d’énergie constatée entre les différentes distances relatives des armatures
correspond au travail mécanique qu’il a fallu fournir pour les déplacer par rapport à
leur position de départ.
On voit que la mesure de la tension aux bornes du condensateur donne une infor-
mation sur leur position. Si les armatures se déplacent sous l’effet de vibrations de
l’air, la tension varie à la même fréquence que celle avec laquelles les armatures sont
déplacées par l’air.
Solution
151
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 152
Chapitre 4 • Électrostatique
𝑞 𝑞
électrostatique 𝑉12 est 𝑊12 = 𝑞2 𝑉12 = 4𝜋𝜖
1 2
. Les deux expressions 𝑊12 et 𝑊21 sont
0𝑟
égales, on peut prendre comme expression de l’énergie électrostatique :
1
𝑊 = (𝑊 + 𝑊21 )
2 12
Dans cette expression, 𝑉𝑗𝑖 représente le potentiel créé par la charge 𝑞𝑗 au point auquel
se trouve la charge 𝑞𝑖 . Il est à noter que l’on ne prend en compte que l’interaction entre
charges distinctes. L’énergie potentielle d’interaction d’une charge ponctuelle avec
son propre potentiel est infinie et n’a pas de sens physique dans le cadre de la physique
classique.
∑𝑗=𝑛
On peut définir 𝑉𝑖 = 𝑉 , et avec cette définition, on obtient 𝑊 =
𝑗=1,𝑖≠𝑗 𝑗𝑖
1 ∑𝑖=𝑛
2
𝑞𝑉.
𝑖=1 𝑖 𝑖
∑𝑖=𝑛
3. On généralise aisément l’expression 𝑊 = 12 𝑖=1 𝑞𝑖 𝑉𝑖 à une distribution volumique
en remplaçant la somme par une intégrale :
1
𝑊 = 𝜌(⃗𝑟)𝑉 (⃗𝑟)d𝑉
2∭
1
𝑊 = 𝜎(⃗𝑟)𝑉 (⃗𝑟)d𝑆
2∬
3
Pour une charge totale 𝑄 dans la boule, la densité 𝜌 vaut 𝜌 = 𝑄 4𝜋𝑅 3
.
152
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 153
2 Exercices
Solution
153
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 154
Chapitre 4 • Électrostatique
z
a b
y
y x
154
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 155
2 Exercices
Vide
b
a
couche chargée e
en volume
conducteur
Figure 4.20 – Modélisation d’une charge surfacique comme une charge volumique
dans une fine couche d’épaisseur 𝑒, que l’on peut faire tendre vers zéro.
Solution
1. On constate que la distribution de charge est invariante par translation selon l’axe
𝑥 et selon l’axe 𝑦 (figure 4.19), ainsi que par réflexion selon un plan quelconque
orthogonal au plan dans lequel se trouve localisée la charge (plan 𝑧 = 0). Enfin, la
distribution de charge est invariante par réflexion selon le plan 𝑧 = 0.
2. L’invariance par réflexion selon un plan orthogonal nous indique que le champ élec-
trique est parallèle à ce plan. Considérons deux plans de symétrie orthogonaux au
plan 𝑧 = 0, le champ électrique a nécessairement une direction contenue dans les
deux plans. Il ne peut donc avoir une direction que selon l’intersection des deux
plans, c’est-à-dire selon la droite 𝑂𝑧. Cette droite est orthogonale au plan 𝑧 = 0, le
champ électrique est donc orthogonal au plan 𝑧 = 0. L’invariance par translation se-
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
lon l’axe 𝑥 et selon l’axe 𝑦 nous permet de conclure que la norme du champ électrique
ne dépend pas des coordonnées 𝑥 et 𝑦 du point en lequel on cherche à la déterminer.
La norme du champ électrique dépend par contre a priori de la coordonnée 𝑧.
Enfin, la symétrie de la distribution de charge par réflexion par rapport au plan 𝑧 = 0
⃗
nous indique que 𝐸(−𝑧) ⃗
= −𝐸(𝑧).
3. Une surface fermée sur laquelle il sera particulièrement aisé de calculer l’intégrale
⃗ 𝑆⃗ est un parallépipède 𝑋 dont deux des faces sont parallèles à la surface char-
∯ 𝐸.d
gée et situées en +𝑧 et −𝑧, les quatre autres étant orthogonales à la surface chargée
⃗ 𝑆⃗ vaut : ‖𝐸‖.2𝑎𝑏.
(figure 4.19). Avec les notations de la figure 4.19, l’intégrale ∯ 𝐸.d ⃗
La charge contenue dans le parallépipède 𝑋 vaut : 𝑎𝑏𝜎. Le théorème de Gauss nous
155
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 156
Chapitre 4 • Électrostatique
⃗
donne : ‖𝐸‖.2𝑎𝑏 = 𝑎𝑏𝜎 𝜖1 . On en déduit que la norme du champ électrique vaut
0
⃗ =
‖𝐸‖ 1
𝜎. On constate que la norme du champ électrique ne dépend pas de 𝑧.
2𝜖0
4. Le champ électrique à l’intérieur d’un conducteur est nul.
5. Les symétries du problème sont presque les mêmes qu’à la question 1 de cet exercice.
La seule différence est qu’il n’y a plus de symétrie par rapport au plan 𝑧 = 0 : Pour
𝑧 positif, on est dans le vide, dans lequel le champ n’est a priori pas nul, alors que
pour les 𝑧 négatifs, juste en-dessous de la surface à 𝑧 = 0, on est dans le conducteur,
dans lequel le champ électrique est nécessairement nul.
On peut conclure des symétries de la distribution de charge que le champ électrique
est orthogonal à la surface du conducteur. On peut appliquer le théorème de Gauss
sur la surface parallépipédique de la figure 4.20.
⃗ 𝑆⃗ vaut : ‖𝐸‖.𝑎𝑏.
L’intégrale ∯ 𝐸.d ⃗ La charge contenue dans le parallépipède 𝑋 vaut :
𝑎𝑏𝜎. Le théorème de Gauss nous donne : ‖𝐸‖.𝑎𝑏 ⃗ = 𝑎𝑏𝜎 𝜖1 . On en déduit que la
0
norme du champ électrique vaut ‖𝐸‖ ⃗ = 1 𝜎. On peut noter que le champ électrique
𝜖0
présente une discontinuité au passage de la surface chargée. Cette discontinuité est
liée à l’existence d’une densité de charge surfacique.
6. En exploitant le même raisonnement qu’à la question précédente, on voit que la
charge contenue dans la surface d’intégration vaut 𝑎𝑏𝜌 2𝑒 = 𝑎𝑏 𝜎2 . La norme du champ
électrique à l’interface entre la couche chargée en volume et le vide extérieur vaut
‖𝐸‖⃗ = 𝜎
2𝜖
0
7. La valeur de la charge contenue à l’intérieur de la surface d’intégration ne dépend
pas de 𝑒. En faisant tendre 𝑒 vers zéro, on en déduit que le champ électrique sur la
surface du conducteur vaut 𝜎 𝜖2 . Il est orthogonal à la surface du conducteur.
0
156
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 157
2 Exercices
Solution
1. Selon l’exercice 4.19, le champ électrique juste au-dessus de la surface conductrice
⃗ = 𝜎 . La force est 𝑞 𝐸,
est orthogonal à la surface, et il a pour norme ‖𝐸‖ ⃗ orthogonale
𝜖 0
𝑞𝜎
à la surface, et de norme 𝜖0
.
2. Le champ électrique sur la surface elle-même est orthogonal à la surface, sa norme
⃗ = 𝜎 (voir exercice 4.19, question 7). La force exercée sur une charge 𝑞
est ‖𝐸‖ 2𝜖0
posée sur la surface du conducteur est orthogonale à la surface du conducteur. Elle a
pour expression 𝐹⃗ = 𝑞 𝐸,
⃗ et a donc pour norme : 𝑞𝜎 .
2𝜖 0
3. Considérons un élément de surface d𝑆, il porte la charge d𝑞 = 𝜎d𝑆. D’après la
𝜎2
question précédente, la force exercée sur cette charge d𝑞 est d𝑆 2𝜖 .
0
𝜎 2
4. La force exercée sur un élément de surface d𝑆 portant la charge d𝑞 = 𝜎d𝑆 est d𝑆 2𝜖 .
0
𝜎2
La pression électrostatique a donc pour expression 𝑃𝑒 = 2𝜖0
.
a d
+V 0V
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
Les deux plaques sont plongées dans l’air, et soumises à une différence de potentiel
𝑉 . Lorsqu’une particule ionisante (particule chargée de haute énergie, produite par
la désintégration d’un noyau radioactif, ou provenant du rayonnement cosmique) tra-
verse l’air, elle ionise les molécules de gaz sur son passage. Typiquement, le passage
d’une particule ionisante donne lieu à la création de 200 paires électron-ion dans l’air,
par centimètre d’air traversé. Ces charges dérivent sous l’effet du champ électrique
régnant entre les deux plaques et sont collectées sur la plaque dont le potentiel est
157
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:56 — page 158
Chapitre 4 • Électrostatique
le plus faible pour les charges positives, et sur la plaque dont le potentiel est le plus
élevé pour les charges négatives.
1. Quelle est l’expression du champ électrique entre les deux plaques ?
2. Quelle est la force électrostatique s’exerçant sur les charges positives et négatives ?
3. Supposons qu’une particule ionisante suive une trajectoire parallèle aux deux
plaques, à une distance 𝑎 de la plaque de gauche. Quel est le travail des forces
électrostatiques sur les charges positives, entre leur point d’apparition au passage
de la particule ionisante, et leur collecte sur la plaque de gauche ? Même question
pour les charges négatives et la plaque de droite. Quel est le travail total ?
4. Quelle est la source d’énergie permettant aux charges de « fournir » un travail ?
Solution
158
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 159
Chapitre 5
Mécanique du point
1 Rappels de cours
Un point matériel est un solide de dimensions négligeables, pour lequel on peut négliger
les effets dûs à la rotation.
Le mouvement d’un point matériel est caractérisé par sa position en fonction du
temps, sa vitesse et son accélération. La vitesse et l’accélération sont liées à la position
en fonction du temps :
d⃗𝑟
𝑣⃗ =
d𝑡
d𝑣⃗ d2 𝑟⃗
𝑎⃗ = = 2
d𝑡 d𝑡
d𝑥 d𝑦 d𝑧
𝑣⃗ = 𝑒⃗𝑥 + 𝑒⃗𝑦 + 𝑒⃗𝑧 (5.1)
d𝑡 d𝑡 d𝑡
ez
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
ex
ey
159
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 160
d𝑣⃗ d2 𝑟⃗
L’accélération 𝑎⃗ = d𝑡
= d𝑡2
. On peut écrire :
d2 𝑥 d2 𝑦 d2 𝑧
𝑒
⃗𝑥 +𝑎⃗ = 𝑒
⃗𝑦 + 𝑒⃗ (5.2)
d𝑡2 d𝑡2 d𝑡2 𝑧
– Coordonnées cylindriques. La position d’un point est repérée par :
– sa distance 𝜌 à un axe fixe.
– l’angle 𝜗 que fait la projection du vecteur 𝜌⃗ dans un plan orthogonal de référence
à l’axe fixe avec une direction choisie comme origine.
– 𝑧, la distance entre le plan de référence et le point défini par 𝜌.
⃗
On peut écrire (voir figure 5.2) : 𝑟⃗ = 𝜌𝑒⃗𝜌 + 𝑧𝑒⃗𝑧 .
z eθ
er ρ
eρ
ez
θ
On notera que :
d𝑒⃗𝜌 d𝜗
= 𝑒⃗ (5.3)
d𝑡 d𝑡 𝜗
et
d𝑒⃗𝜗 d𝜗
= − 𝑒⃗𝑟 (5.4)
d𝑡 d𝑡
d⃗𝑟
Le vecteur vitesse d𝑡
s’écrit :
d⃗𝑟 d𝜌 d𝜗 d𝑧
= 𝑒⃗ + 𝑟 𝑒⃗𝜗 + 𝑒⃗𝑧 (5.5)
d𝑡 d𝑡 𝜌 d𝑡 d𝑡
Le vecteur accélération s’écrit :
( 2 ( )2 ) ( )
d2 𝑟⃗ d𝜌 d𝜗 d𝜌 d𝜗 d2 𝜗 d2 𝑧
= − 𝑟 𝑒
⃗𝜌 + 2 + 𝜌 𝑒
⃗𝜗 + 𝑒⃗ (5.6)
d𝑡2 d𝑡2 d𝑡 d𝑡 d𝑡 d𝑡2 d𝑡2 𝑧
160
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 161
1 Rappels de cours
eϕ
P
ez
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
ϕ ey
ex
eθ
161
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 162
On passe des coordonnées sphériques aux coordonnées cartésiennes par les formules
suivantes :
– 𝑥 = 𝑟 sin 𝜗 cos 𝜑
– 𝑦 = 𝑟 sin 𝜗 sin 𝜑
– 𝑧 = 𝑟 cos 𝜗
On passe des coordonnées cartésiennes aux coordonnées sphériques par les formules
suivantes :
√
– 𝑟 = 𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2
( )
– 𝜗 = arccos 𝑧𝑟
𝑥
– Si 𝑦 ≥ 0 : 𝜑 = arccos √
𝑥2 +𝑦2
𝑥
– Si 𝑦 < 0 : 𝜑 = 2𝜋 − arccos √
𝑥2 +𝑦2
162
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 163
1 Rappels de cours
Un référentiel est un ensemble de points ou de directions que l’on considère comme fixe
dans l’espace, et que l’on utilise pour repérer et mesurer les déplacements d’un objet.
Il ne faut pas confondre système de coordonnées et référentiels. Un système de co-
ordonnées est un objet mathématique qui permet de définir les positions au sein d’un
référentiel.
Pour prendre un exemple, considérons le référentiel héliocentrique. Il est construit en
considérant comme point fixe (origine) le centre du Soleil, et en considérant comme fixes
les directions d’étoiles lointaines. À partir de ces objets mathématiques, il est possible
de décrire les positions et mouvements des objets dans ce référentiel en coordonnées
cartésiennes, cylindriques, sphériques. . . Pour décrire par exemple les positions en co-
ordonnées sphériques, on peut utiliser le centre du Soleil comme origine, et deux des
directions d’étoiles considérées comme fixes pour définir un plan de référence.
est nulle, se déplace à vitesse constante ou reste au repos. On notera que le repos n’est en
fin de compte qu’un cas particulier de déplacement à vitesse constante (en l’occurrence,
nulle).
Deux référentiels galiléens sont en translation à vitesse constante l’un par rapport à
l’autre.
En pratique, il n’est pas possible de construire des systèmes réels pour lesquels
les forces appliquées sont nulles, mais on peut en construire sur lesquels la somme
vectorielle des forces appliquées est nulle.
163
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 164
On définit tout d’abord la quantité de mouvement 𝑝⃗ = 𝑚𝑣⃗ pour un point matériel. Pour un
∑𝑖=𝑛
ensemble de points matériels, la quantité de mouvement est donnée par 𝑝⃗ = 𝑖=0 𝑚𝑖 𝑣⃗𝑖 .
La deuxième loi de Newton est : dans un référentiel galiléen
d𝑝⃗ ∑
= 𝐹𝑖 = 𝑚𝑎⃗ (5.9)
d𝑡
si la masse est constante.
La dérivée par rapport au temps de la quantité de mouvement d’un point matériel est
égale à la somme des forces qui s’appliquent sur le point matériel.
Si on utilise un référentiel non galiléen, il faut prendre en compte les forces d’inertie
d’entraînement et les forces de Coriolis, qui sont des pseudo-forces.
Pour un système de points matériels, la deuxième loi de Newton s’écrit :
∑
d𝑝⃗𝐺 d 𝑚𝑖 𝑣⃗𝑖 ∑ ∑
= = 𝐹𝑖 = 𝑚𝑎⃗𝐺 (5.10)
d𝑡 d𝑡
si la masse est constante.
La dérivée par rapport au temps de la quantité de mouvement du barycentre du sys-
tème de points matériel est égale à la somme des forces appliquées à l’ensemble des
points matériels.
Dans un référentiel galiléen, la quantité de mouvement d’un système de points
matériels isolés est constante.
La deuxième loi de Newton est souvent appelée principe fondamental de la dyna-
mique ou loi de la quantité de mouvement ; son application permet de déterminer la
trajectoire d’un point matériel connaissant les forces qui y sont appliquées.
Si un point 𝐴 exerce une force 𝐹⃗ sur un point 𝐵, le point 𝐵 exerce sur le point 𝐴 une
force −𝐹⃗ . En outre, les deux forces sont colinéaires à la droite reliant les points 𝐴 et 𝐵.
164
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 165
1 Rappels de cours
Une force conservative est une force que l’on peut décrire comme étant la dérivée
d’une fonction potentiel. Le potentiel ne dépend que de la position. La relation entre
une force conservative et son potentiel est :
( )
−−−→ 𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝐹⃗ = −grad 𝑉 = − 𝑒⃗𝑥 + 𝑒⃗𝑦 + 𝑒⃗𝑧 (5.11)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
en coordonnées cartésiennes.
L’énergie mécanique d’un système est la somme de l’énergie cinétique de l’ensemble
des points matériels constituant le système, et de l’énergie potentielle de chacun des
points matériels :
𝑖=𝑁
∑
𝐸𝑀 = 𝐸𝑐,𝑖 + 𝐸𝑝,𝑖 (5.12)
𝑖=1
Lorsque toutes les forces qui s’exercent sur le système et entre les points matériels
du système sont conservatives, l’énergie mécanique est constante.
d𝑊 = 𝐹⃗ d⃗𝑟 (5.13)
𝑊 = 𝛿𝑊 = 𝐹⃗ d⃗𝑟 (5.14)
∫ ∫
Dans le cas particulier d’une force 𝐹⃗ constante, le travail qu’effectue cette force quand
son point d’application se déplace d’un point 𝐴 à un point 𝐵 est :
𝐵
−−→
𝑊 = 𝐹⃗ .d⃗𝑟 = 𝐹⃗ .𝐴𝐵
∫𝐴
La puissance est la dérivée du travail par rapport au temps :
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
d𝑊 d⃗𝑟
𝑃 = = 𝐹⃗ . = 𝐹⃗ .𝑣⃗ (5.15)
d𝑡 d𝑡
Le travail effectué lors d’un déplacement quelconque peut alors s’écrire :
𝑊 = 𝑃 d𝑡 = 𝐹⃗ .𝑣d𝑡
⃗
∫ ∫
Les forces conservatives mentionnées au paragraphe précédent, possèdent une pro-
priété importante : le travail qu’elles effectuent lorsque leur point d’application se
déplace entre 𝐴 et 𝐵 ne dépend pas du chemin suivi, mais uniquement des positions
de départ (𝐴) et d’arrivée (𝐵).
165
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 166
2 Exercices
2.1 Mesure de l’accélération d’un train
Un train est arrêté dans une gare. La longueur du train et la longueur du quai sont
égales. On mesure le temps 𝑇 qui sépare le départ du train du passage de son arrière à
l’extrémité avant du quai (voir figure 5.4). On suppose que le train est en mouvement
uniformément accéléré, avec une accélération 𝑎. ⃗ On étudie le mouvement du train
dans le référentiel de la gare, supposé être galiléen.
Solution
166
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 167
2 Exercices
𝑙 2𝑑
2. Connaissant 𝑙 et 𝑇 , on en déduit 𝑎 = 𝑇2
. La vitesse à cet instant est 𝑣 = 𝑎𝑇 = 𝑇
−2
3. Application numérique : 𝑎 = 0, 33 ms . Pour 𝑇 = 30 secondes, la vitesse du train
vaut 𝑣 = 10 m ⋅ s−1 = 36 𝑘𝑚 ⋅ ℎ−1 .
2.2 Centrifugeuse
On considère le dispositif de la figure 5.5, constitué d’un bras pouvant tourner autour
d’un axe. La vitesse de rotation de l’axe est 𝜔, la nacelle est située à une distance 𝑟𝑁
du centre de rotation. Elle a une masse 𝑚𝑁 . De l’autre côté de l’axe de rotation, se
trouve un contrepoids, de masse 𝑚𝐶 , et situé à une distance 𝑟𝐶 du centre de rotation.
Nacelle
Contrepoids
Axe de rotation
Solution
1. Le référentiel lié à la nacelle n’est pas galiléen. Il faut donc tenir compte des forces
d’inertie d’entraînement.
Les forces s’appliquant sur la nacelle sont donc :
– Son poids 𝑚𝑔.
⃗
– La composante verticale de la réaction du bras de la centrifugeuse. Comme la
nacelle ne se déplace pas dans la direction verticale, le poids de la nacelle et la
167
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 168
168
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 169
2 Exercices
Solution
𝑡=𝑇 ( ) ( )
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
169
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 170
– 𝜗 = 2𝜋𝑡
– 𝑟 = 𝑎 × 2𝜋𝑡
– 𝑧 = 0.
1. Donner l’expression de la vitesse en fonction du temps, en coordonnées carté-
siennes et en coordonnées cylindriques.
2. Donner l’expression de l’accélération en fonction du temps, en coordonnées
cartésiennes et en coordonnées cylindriques.
3. Une force de frottement dont l’expression est −𝑐 𝑣⃗ s’exerce sur le point maté-
riel, 𝑐 étant une constante. Donner l’expression du travail effectué par la force
de frottement en fonction du temps.
4. Donner l’expression de la distance parcourue en fonction du temps.
Solution
En cartésiennes :
d2 𝑟⃗ [ ]
= 8𝜋 2 𝑎 (−𝜋𝑡 cos(2𝜋𝑡) − sin(2𝜋𝑡)) 𝑒⃗𝑥 + (cos(2𝜋𝑡) − 𝜋𝑡 sin(2𝜋𝑡)) 𝑒⃗𝑦
d𝑡 2
170
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 171
2 Exercices
Pour 𝑡 = 0, cette fonction vaut zéro, et par conséquent la distance parcourue sur la
spirale au bout du temps 𝑇 vaut :
( √ )
⎡ √ | √ 2 + 1|| ⎤
⎢ 𝑇 4𝜋𝑇 2 + 1 ln |−2 𝜋𝑇 + 4𝜋𝑇
| | ⎥
2𝑎𝜋 ⎢ − √ ⎥
⎢ 2 4 𝜋 ⎥
⎣ ⎦
1. Quel est le travail qu’il faut fournir pour passer de l’allongement Δ𝑙0 à l’allonge-
ment Δ𝑙1 ?
2. Que peut-on en conclure quant à la nature de la force exercée par un ressort ?
3. En déduire la définition d’un potentiel à partir duquel on peut calculer la force
exercée par le ressort en fonction de son allongement, selon la formule générale
−−−→
𝐹⃗ = −grad 𝑉, qui dans le cas présent d’un système à une seule dimension se
réduit à : 𝐹 = − d𝑉
d𝑙
.
1. On peut l’obtenir aisément à l’aide d’un calculateur formel, ou dans une table de primitives. La
démonstration directe demande plusieurs substitutions et intégrations par parties.
171
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 172
Solution
1. Le travail à fournir est égal au signe près au travail effectué par la force produite par
le ressort. Si on appelle 𝑙0 la longueur du ressort à vide, on a 𝐹⃗ = −𝑘(𝑙 − 𝑙0 )𝑒⃗𝑥 =
−𝑘Δ𝑙𝑒⃗𝑥 , 𝑒⃗𝑥 étant un vecteur unitaire de l’axe le long duquel le ressort est étiré. Consi-
dérons un allongement infinitésimal de d𝑙 du ressort à partir de la situation dans
laquelle il possède la longueur 𝑙, on peut écrire :
car d𝑙⃗ = d𝑙𝑒⃗𝑥 . En intégrant cette expression entre deux valeurs d’allongement Δ𝑙0 et
Δ𝑙1 , on obtient : 𝑊 (Δ𝑙0 , Δ𝑙1 ) = 𝑘2 (Δ𝑙12 − Δ𝑙02 )
2. On constate que le travail fourni ne dépend que des points d’arrivée et de départ : la
force exercée par un ressort est conservative.
3. On peut en déduire que l’on peut trouver une fonction 𝑉 de l’espace (qui se réduit en
l’occurrence à un espace à une seule dimension, repéré par l’allongement du ressort),
telle que 𝐹 = − d𝑉d𝑙
. La fonction en question est pour un ressort de raideur 𝑘 : 𝑉 =
2
(𝑙−𝑙0 ) 2
𝑘 2 + 𝑐 = (Δ𝑙) 2
, où Δ𝑙 est l’allongement du ressort et 𝑐 une constante arbitraire,
que l’on peut par exemple choisir de prendre égale à zéro.
k1 k2 k1
k2
172
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 173
2 Exercices
Solution
173
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 174
Panier
hp
hB
xj xP
Solution
1. Après qu’il a été lancé, la seule force appliquée au ballon est son poids, qui est
constant. Le mouvement du ballon est donc un mouvement dont le vecteur accé-
lération est constant. Si l’on décompose le mouvement du ballon sur les axes 𝑥 et
𝑦:
– le mouvement selon l’axe 𝑥 (horizontal) est uniforme, à vitesse horizontale
constante.
– le mouvement selon l’axe 𝑦 (vertical) est uniformément ralenti puis uniformément
accéléré.
2
2. On peut écrire : 𝑥 = 𝑥𝐽 + 𝑣0 cos(𝛼)𝑡 et 𝑦 = ℎ𝐵 + 𝑣0 sin(𝛼)𝑡 − 𝑔 𝑡2
174
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 175
2 Exercices
𝑙
3. Le ballon atteint l’abscisse du panier au bout d’un temps 𝑇 = 𝑣 cos 𝛼
, 𝑙 étant la
0
différence 𝑥𝑃 − 𝑥𝐽 entre l’abscisse du panier et celle du point de départ du ballon.
Pour que le ballon rentre dans le panier, il faut qu’au temps 𝑇 , 𝑦 = ℎ𝑃 . Ceci s’écrit :
𝑙 sin 𝛼 𝑙2
ℎ 𝑃 = ℎ𝐵 + −𝑔 2
cos 𝛼 2𝑣0 cos2 𝛼
On introduit ℎ = ℎ𝑃 − ℎ𝐵 , et on a :
√
𝑙 1 − cos2 𝛼 𝑙2
ℎ= −𝑔 2
cos 𝛼 2𝑣0 cos2 𝛼
On peut ensuite transformer cette équation en une équation bicarrée en cos 𝛼 :
( ) ( )2
ℎ𝑔 𝑔𝑙 2
(ℎ2 + 𝑙2 ) cos4 𝛼 + 𝑙2 cos2 𝛼 −1 + =0
𝑣20 2𝑣20
( )2 ( ) ( 𝑔𝑙2 )2
Le discriminant Δ vaut 𝑙4 𝑔ℎ 𝑣 2 − 1 − ℎ 2
+ 𝑙 2
𝑣2
.
0 0
Si le discriminant est négatif, le panier ne peut être atteint. S’il est positif, il
existe deux valeurs d’angle possible. S’il est nul, une seule valeur d’angle permet
d’atteindre le panier.
4. Application numérique :
ℎ = ℎ𝑃 − ℎ𝐵 = 3, 05 − 2, 4 = 0, 65 m.
Il y a deux solutions possibles : 𝛼 = 34, 9◦ et 𝛼 = 65, 5◦ .
l0
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
F = −kxex
P = mg
175
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 176
1. On suppose tout d’abord qu’il n’y a pas de frottements. Établir l’équation diffé-
rentielle régissant le mouvement du système, puis la résoudre. On prendra comme
conditions initiales :
– 𝑣⃗ = 0⃗
– 𝑥 = 𝑙0 + 𝑚𝑔 𝑘
+ 𝑥0 , où 𝑙0 est la longueur à vide du ressort. 𝑚𝑔
𝑘
est l’allongement
induit par le poids de la masse 𝑚.
2. Tracer le portrait de phase du système et le commenter.
3. Que vaut l’énergie mécanique du système ?
4. On suppose maintenant qu’existe une force de frottement. Son expression est :
𝐹⃗ = −𝑓 𝑣.
⃗ Établir l’équation différentielle régissant le mouvement du système.
5. Résoudre cette équation différentielle, avec les mêmes conditions initiales que
précédemment.
Solution
d2 (𝑥 − 𝑥𝑒𝑞 ) 𝑘
+ (𝑥 − 𝑥𝑒𝑞 ) = 0
d𝑡2 𝑚
En changeant de variable : 𝑋 = 𝑥 − 𝑥𝑒𝑞 , on obtient l’équation :
d2 𝑋 𝑘
+ 𝑋=0
d𝑡2 𝑚
Les solutions de cette équation sont de la forme :
𝑋 = 𝐴 cos(𝜔0 𝑡 − 𝜑)
√
𝑘
avec 𝜔0 = 𝑚
.
176
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 177
2 Exercices
(( ) )2
d𝑋
d𝑋 d𝑡
Si 𝑋 = 𝐴 cos(𝜔0 𝑡 − 𝜑), d𝑡
= −𝐴𝜔0 sin(𝜔0 𝑡 − 𝜑). On note que 𝐴𝜔0
+
( )2
𝑋
𝐴
= 1. On reconnaît là l’équation d’une ellipse dans le portrait de phase. Les
trajectoires du système sont fermées : le mouvement du système est périodique.
3. Le système est soumis uniquement à des forces conservatives : l’énergie mécanique
est constante. On peut prendre comme origine pour le calcul de l’énergie potentielle
la position d’équilibre du pendule au repos.
Dans ces conditions, l’énergie mécanique est égale à la somme des énergies poten-
tielles à 𝑡 = 0. En effet, l’énergie cinétique est nulle, la vitesse de la masse étant nulle
à 𝑡 = 0.
Il y a deux contributions à prendre en compte pour le calcul de l’énergie potentielle :
– l’énergie potentielle gravitationnelle. Elle a pour expression 𝑚𝑔𝑥0 ,
– l’énergie potentielle élastique stockée dans le ressort. Elle a pour expression 12 𝑘𝑥20 ,
d2 𝑋 d𝑋
+𝜆 + 𝜔20 𝑋 = 0
d𝑡2 d𝑡
avec 𝜆 = 𝑚𝑓 et 𝜔20 = 𝑚𝑘 .
Pour résoudre cette équation, qui est une équation différentielle linéaire du second
ordre à coefficients constants, on cherche une solution sous la forme suivante :
𝑋 = 𝐴𝑒𝑟𝑡
Dans cette expression, 𝑟 est un nombre complexe à déterminer. Si l’on substitue 𝐴𝑒𝑟𝑡
à 𝑋 dans l’équation différentielle, on trouve que 𝑟 est solution de l’équation suivante,
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
177
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 178
Comme 𝜆 est positif ainsi que 4𝜔20 , 𝑟1 et 𝑟2 sont toutes deux négatives. La solu-
tion de l’équation différentielle est une somme de deux fonctions exponentielles :
𝑋(𝑡) = 𝐴1 𝑒𝑟1 𝑡 + 𝐴2 𝑒𝑟2 𝑡 . Les coefficients 𝐴1 et 𝐴2 sont déterminés à partir des
conditions initiales. Il faut deux conditions, qui peuvent être la position 𝑋 à deux
instants qui peuvent être différents, une position et une vitesse, ou deux vitesses.
Comme les deux racines de l’équation caractéristique sont négatives, 𝑋 tend vers
0 quand le temps 𝑡 tend vers l’infini.
Le comportement du système est dit apériodique.
– Δ = 0. Dans ce cas, il y a une seule racine double. Elle vaut 𝑟 = − 𝜆2 . La solution
du système se met sous la forme : 𝑋(𝑡) = (𝐴𝑡 + 𝐵)𝑒𝑟𝑡 . Les constantes 𝐴 et 𝐵 se
déterminent à partir des conditions initiales.
Le comportement du système est dit critique.
√
−𝜆 + 𝑖 − Δ
– Δ < 0. Il y a deux solutions complexes, qui s’écrivent 𝑟1 = 2
et 𝑟2 =
√
−𝜆 − 𝑖 − Δ
2
.
La solution de l’équation différentielle s’écrit : 𝑋 = 𝐴1 𝑒𝑟1 𝑡 + 𝐴2 𝑒𝑟2 𝑡 .
On peut aussi écrire cette expression sous la forme :
𝜆𝑡
𝑋(𝑡) = 𝑒− 2 [𝛼 cos(Ω𝑡) + 𝛽 sin(Ω𝑡)]
√
−Δ
avec Ω = 2
. 𝛼 et 𝛽 sont des constantes à déterminer à partir des conditions
𝜆𝑡
initiales. Le facteur 𝛼 cos(Ω𝑡) + 𝛽 sin(Ω𝑡) est oscillant, et le facteur 𝑒− 2 montre
clairement que la solution est amortie.
La solution se présente sous la forme d’une fonction oscillante amortie, le régime
est pseudo-périodique.
178
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 179
2 Exercices
z Poussée d’Archimède
Hauteur immergée
Poids mg
Solution
𝜋𝑏2 𝜌𝑔Δ𝑧.
On en déduit l’équation différentielle suivante :
d2 Δ𝑧
𝑚 = 𝜋𝑏2 𝜌𝑔Δ𝑧
d𝑡2
√
𝜋𝑏2 𝜌𝑔
Elle a pour solution 𝑋 = 𝐴 sin(𝜔0 𝑡 − 𝜑), avec 𝜔0 = 𝑚
, et 𝑋 = Δ𝑧.
2. Les constantes 𝐴 et 𝜑 peuvent être déterminées à partir des conditions initiales.
Comme on a choisi pour origine la position pour laquelle poids et poussée d’Archi-
mède sont égaux, à 𝑡 = 0 le solide est à 𝑧 = 0, c’est-à-dire 𝑋 = 0, et animé d’une
vitesse d𝑋
d𝑡
= 𝑣0 .
179
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 180
On en déduit : 𝐴 sin(𝜑) = 0, et donc soit 𝐴 soit 𝜑 est nul. 𝐴 ne peut être nul que
si l’amplitude des oscillations est nulle, ce qui n’est pas le cas puisque la vitesse du
solide n’est pas nulle à 𝑡 = 0. La seule solution est donc 𝜑 = 0.
Par ailleurs, l’information sur la vitesse du solide nous permet d’écrire que 𝑣0 =
𝑣
𝐴𝜔0 cos(0), d’où l’on tire que 𝐴 = 𝜔0 .
0
y
k1 k2 k1
m m
Support
1. En faisant le bilan des forces s’appliquant sur chacune des masses, et en prenant
comme origine pour décrire le mouvement de chacune d’elle sa position d’équi-
libre, déterminer les équations différentielles régissant le mouvement de chacune
d’elles.
2. En effectuant les changements de variables appropriés, donner la forme des
solutions.
Solution
1. Selon l’axe 𝑦, chacune des deux masses est soumise à son poids et à la réaction du
support. Il n’y pas de mouvement selon l’axe 𝑦, la somme de ces deux forces est nulle.
Selon l’axe 𝑥, chacune des deux masses est soumise à la somme des forces exercées
par les deux ressorts auxquels elle est attachée.
2. En prenant comme origine la position d’équilibre de chacune des deux masses, on
peut écrire, pour la masse 1 :
d2 𝑥1 𝑘1 + 𝑘2 𝑘
+ 𝑥1 (𝑡) − 2 𝑥2 (𝑡) = 0
d𝑡 2 𝑚 𝑚
180
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 181
2 Exercices
et pour la masse 2 :
d2 𝑥2 𝑘1 + 𝑘2 𝑘2
+ 𝑥2 (𝑡) − 𝑥 (𝑡) = 0
d𝑡2 𝑚 𝑚 1
d2 𝑥1 d2 𝑥2 𝑘1 𝑘
+ 2 + 𝑥1 (𝑡) + 1 𝑥2 (𝑡) = 0
d𝑡 2 d𝑡 𝑚 𝑚
d2 𝑋 𝑘1
En définissant 𝑋 = 𝑥1 (𝑡) + 𝑥2 (𝑡), cette équation s’écrit : d𝑡2
+ 𝑚
𝑋 = 0.
d2 𝑥1
Si l’on fait la différence des deux équations différentielles de départ, on obtient d𝑡2
−
d2 𝑥2 𝑘1 + 2𝑘2 𝑘1 + 2𝑘2
d𝑡2
+ 𝑚
𝑥1 (𝑡) − 𝑚
𝑥2 (𝑡) = 0.
d2 𝑌 𝑘1 + 2𝑘2
En prenant 𝑌 = 𝑥2 − 𝑥1 , on obtient d𝑡2
+ 𝑚
𝑌 (𝑡) = 0.
Les solutions des deux équations différentielles en 𝑋 et en 𝑌 sont des fonctions si-
nusoïdales,
√ de fréquences et d’amplitudes
√ différentes. La pulsation propre de 𝑋 est
𝑘1 𝑘1 + 2𝑘2
égale à 𝑚
, celle de 𝑌 vaut 𝑚
. De ce fait, les positions 𝑥1 (𝑡) et 𝑥2 (𝑡) de
chacune des deux masses peuvent s’écrire comme la somme de fonctions sinus de
fréquence et d’amplitude différente.
𝑋 +𝑌 𝑋 −𝑌
En effet, 𝑥1 (𝑡) = 2
, et 𝑥2 (𝑡) = 2
.
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
181
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 182
m1
m1g
m2
z m2g
Solution
d 2 𝑧1 𝑚 − 𝑚2
=𝑔 1
d𝑡 2 𝑚1 + 𝑚2
182
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 183
2 Exercices
183
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 184
Solution
1. La bulle est soumise à son poids, dirigé vers le bas, et à la poussée d’Archimède,
dirigée vers le haut.
La masse du gaz contenu dans la bulle est 𝑚𝑔𝑎𝑧 = 𝜌𝑔 × 43 𝜋𝑟3 , le poids correspondant
est 𝑔𝜌𝑔 × 43 𝜋𝑟3 .
La poussée d’Archimède vaut 𝑔𝜌𝑙 × 43 𝜋𝑟3 .
Le principe fondamental de la dynamique conduit à :
4 3 4 d2 𝑧
𝜋𝑟 𝑔(𝜌𝑙 − 𝜌𝑔 ) = 𝜌𝑔 × 𝜋𝑟3 2
3 3 d𝑡
𝑧 étant orienté vers le haut.
2
Cette expression se simplifie en : 𝑔(𝜌𝑙 − 𝜌𝑔 ) = 𝜌𝑔 dd𝑡2𝑧
Le mouvement de la bulle est un mouvement uniformément accéléré vers le haut,
dans la mesure ou 𝜌𝑙 − 𝜌𝑔 est positif.
2. En prenant l’origine de l’axe 𝑧 à la surface du liquide, et en gardant l’axe 𝑧 orienté
vers le haut, la pression au sein du liquide est proportionnelle à la profondeur : 𝑃 =
𝑃 (0) − 𝜌𝑙 𝑔𝑧. Soit 𝑟0 le rayon de la bulle lorsqu’elle parvient à la surface du liquide,
et se trouve alors à la pression atmosphérique 𝑃 (0).
Comme le gaz enfermé dans la bulle est un gaz parfait à température constante, on
peut écrire 𝑃 (𝑧)𝑉 (𝑧) = (𝑃 (0) − 𝜌𝑙 𝑔𝑧)𝑉 (𝑧) = 𝑃 (0)𝑉 (0). On en tire 𝑉 (𝑧) = 𝑃𝑃(0)
(0)𝑉 (0)
− 𝜌 𝑔𝑧
.
𝑙
184
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 185
2 Exercices
F = −λ v
mg
z
Solution
1. La bille est soumise à son poids, à la poussée d’Archimède, et aux forces de frotte-
ment. On peut écrire pour le poids : 𝑃 = 𝑚𝑔 = 𝑔 43 𝜋𝑟3 𝜌𝑠 , pour la poussée d’Archimède
𝐹𝐴 = − 43 𝜋𝑟3 𝑔𝜌𝑙 , et pour la force de frottement 𝐹𝑓 = −𝜆 d𝑧
d𝑡
.
Le principe fondamental de la dynamique, appliqué en projection sur l’axe 𝑧, conduit
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
à:
4 3 d2 𝑧 4 4 d𝑧
𝜋𝑟 𝜌𝑠 2 = 𝑔 𝜋𝑟3 𝜌𝑠 − 𝜋𝑟3 𝑔𝜌𝑙 − 𝜆
3 d𝑡 3 3 d𝑡
soit
(( )
d2 𝑧 𝜌𝑙 3 d𝑧
= 𝑔 1 − − 𝜆
d𝑡2 𝜌𝑠 4𝜋𝑟3 𝜌𝑠 d𝑡
2. En effectuant le changement de variable 𝑦 = d𝑧d𝑡
, on voit que cette équation est une
équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients constants, avec un
second membre non nul.
185
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 186
Solution
1. Le référentiel attaché au train n’est pas galiléen, puisqu’il est en rotation par rapport
au référentiel terrestre, que l’on peut considérer comme galiléen. Il faut donc prendre
en compte les forces d’inertie dans le bilan des forces.
186
TP20-0085-Book — 8/07/2020 12:47 — page 187
2 Exercices
Vers le Vers le
centre de rotation centre de rotation α
mg mg
Figure 5.13 – Force de pesanteur et d’inertie exercée sur un train roulant sur une voie
ayant un rayon de courbure fini. À gauche : train circulant sur arc de cercle sur un sol
horizontal, à droite sur une voie inclinée par rapport à l’horizontale.
𝑣 2
Cette résultante fait un angle 𝛼 avec la verticale, tel que tan 𝛼 = 𝑚𝑔𝑟 .
2. Pour que la force de pesanteur effective, c’est-à-dire la résultante du poids et de la
force centrifuge, soit perpendiculaire à la voie, il faut incliner la voie d’un angle 𝛼
par rapport à l’horizontale.
3. Application numérique : 𝑣 = 90 km ⋅ h−1 = 25 m ⋅ s−1 . On en déduit tan 𝛼 =
252
500 × 9,81
= 0, 127, soit 𝛼 = 7, 26◦ .
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
187
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 188
Solution
1. On choisit d’étudier le mouvement de la balle dans un repère lié au sol, avec l’axe des
𝑧 orienté vers le haut. Le mouvement de la balle est un mouvement uniformément
2
accéléré. La balle suit une trajectoire dont l’équation est : 𝑧 = ℎ − 𝑔 𝑡2 .
On prend l’altitude 𝑧 = 0 comme origine, le potentiel associé à la force de pesanteur
est nul pour 𝑧 = 0.
√
La balle atteint le sol au bout d’un temps 𝑡 = 2ℎ 𝑔
.
Lors de la chute, toutes les forces s’appliquant sur la balle étant conservatives,
l’énergie mécanique est conservée, elle vaut donc 𝑚𝑔ℎ.
Après le premier rebond, l’énergie mécanique vaut 𝑟𝑚𝑔ℎ, 𝑟2 𝑚𝑔ℎ après le second,
𝑟𝑛 𝑚𝑔ℎ après le 𝑛−ième rebond. Elle tend vers zéro car 0 < 𝑟 < 1.
𝑛
La balle dont l’énergie mécanique est 𝑟√ 𝑚𝑔ℎ remonte jusqu’à la hauteur 𝑟𝑛 ℎ. Le
2𝑟𝑛 ℎ
temps qu’il lui faut pour ce faire est 𝑡𝑛 = 𝑔
. Le temps séparant deux rebonds est
√ 𝑛
2𝑡𝑛 = 2 2𝑟𝑔 ℎ .
188
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 189
2 Exercices
Solution
𝑚1 𝑣1 + 𝑚2 𝑣2 = 𝑚1 𝑣′1 + 𝑚2 𝑣′2
𝑚1 (𝑣21 − 𝑣′2
1
) − 𝑚2 (𝑣22 − 𝑣′2
2
)=0 (5.18)
Les équations 5.17 et 5.19 forment un système linéaire, dont la solution est :
( )
2𝑚2 𝑣2 + 𝑣1 𝑣1 − 𝑣2
𝑣′1 =
𝑚1 + 𝑚2
et
( )
2𝑚1 𝑣1 + 𝑣2 𝑣2 − 𝑣1
.
𝑣′2 =
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝑚1 + 𝑚2
189
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 190
h2 B2
v2 m1g
h1 B1
v1 m2g
1. Première phase : chute vers le sol des deux balles. Au bout de combien de temps
la balle 𝐵1 touche-t-elle le sol ? Quel est le vecteur vitesse la balle 𝐵1 juste après
le choc sur le sol ?
2. Deuxième phase : remontée de la première balle et choc entre les deux balles.
Déterminer à quel instant 𝑡 les deux balles se retrouvent en contact en l’air. Quels
sont leurs vecteurs vitesse respectifs au moment du choc ?
3. Quels sont leurs vecteurs vitesse respectifs après le choc ?
Solution
√
2ℎ1
1. La balle 𝐵1 touche le sol au bout d’un temps valant , il s’agit d’un mouvement
√ 𝑔
uniformément accéléré. Sa vitesse à cet instant est √ 2𝑔ℎ1 , dirigée vers le bas. Juste
après la collision, sa vitesse est toujours de norme 2𝑔ℎ1 , mais dirigée vers le haut.
2. On prend maintenant comme origine des temps l’instant où la balle 𝐵1 commence à
remonter après avoir touché le sol (question précédente).
L’état du système est alors le suivant :
√
– balle 𝐵1 : altitude 𝑧 = 0, vitesse 2𝑔ℎ1 vers le haut,
√
– balle 𝐵2 : altitude 𝑧 = ℎ2 − ℎ1 , vitesse = 2𝑔ℎ1 , vers le bas.
Les deux balles se rencontrent quand :
√ 𝑡2 √ 𝑡2
𝑧1 = 2𝑔ℎ1 𝑡 − 𝑔 = 𝑧2 = ℎ2 − ℎ1 − 2𝑔ℎ1 𝑡 − 𝑔
2 2
ℎ2 − ℎ1
On en déduit que les deux balles se rencontrent à 𝑡 = √ .
2 2𝑔ℎ1
190
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 191
2 Exercices
Au moment où les deux balles se rencontrent, les vitesses des deux balles sont :
√ √ ℎ2 −ℎ1
– Balle 𝐵1 : 2𝑔ℎ1 −
𝑔 √ . Cette vitesse est dirigée vers le haut.
2 2ℎ1
√ √ ℎ2 −ℎ1
– Balle 𝐵2 : 2𝑔ℎ1 + 𝑔 √ . Cette vitesse est dirigée vers le bas.
2 2ℎ1
3. Pour décrire ce qui se passe lors du choc, on peut utiliser les résultats de l’exercice
précédent : la balle 𝐵1 a, après le choc, la quantité de mouvement de la balle 𝐵2 avant
le choc, et réciproquement. Ici, les masses des deux balles sont égales, les vitesses
s’échangent également.
Après le choc :
√ √ ℎ2 −ℎ1
– La balle 𝐵1 descend avec la vitesse 2𝑔ℎ1 + 𝑔 √ .
2 2ℎ1
√ √ ℎ2 −ℎ1
– La balle 𝐵2 monte avec la vitesse 2𝑔ℎ1 − 𝑔 √ .
2 2ℎ1
galaxie. Le Soleil parcourt son orbite autour du centre de la galaxie en 250 × 106
années. La vitesse à laquelle le Soleil parcourt son orbite est de 217 km ⋅ s−1 .
Pour chacun de ces trois référentiels, évaluer l’accélération centrifuge appliquée à
une masse 𝑚 liée à chacun d’eux.
Solution
191
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 192
192
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 193
2 Exercices
Solution
1. Selon le théorème de Gauss, le flux du champ gravitationnel calculé sur une surface
fermée quelconque est égal à la masse contenue dans le volume défini par la surface
fermée, multiplié par la constante d’interaction 𝐺 et par 4𝜋 :
⃗ 𝑆⃗ = −4𝜋𝐺
𝑔.d 𝜌(𝑟)d3 𝑟⃗
∯𝑆 ∭𝑉
Du fait de la symétrie sphérique du champ gravitationnel, on peut utiliser comme
surface d’intégration une sphère de rayon 𝑟, avec 𝑟 ≤ 𝑅 :
4
4𝜋𝑟2 𝑔(𝑟) = −4𝜋𝐺𝜌 𝜋𝑟3
3
On en déduit : 𝑔(𝑟) = −𝐺 43 𝜋𝜌𝑟. Pour 𝑟 = 𝑅, on a 𝑔(𝑅) = 𝑔0 = − 43 𝜋𝐺𝜌𝑅, et on peut
écrire 𝑔(𝑟) = 𝑔0 𝑅𝑟 .
2. La seule force appliquée au point matériel lors de son parcours à l’intérieur de la
Terre est la force de gravitation, dépendante de 𝑟.
On peut écrire :
d2 𝑟 𝑟
𝑚 = 𝑚𝑔0
d𝑡 2 𝑅
Il s’agit là d’une équation différentielle du second ordre à coefficients constants, sans
terme constant et sans terme du premier ordre (proportionnel à la dérivée de 𝑟) : le
mouvement est celui d’un oscillateur harmonique, car 𝑔0 < 0.
√
𝑔
On a : 𝑟 = 𝑅 sin(𝜔𝑡 + 𝜑). Par ailleurs, 𝜔 est égal à 𝑅0 , et la période est 𝑇 = 2𝜋 𝑔𝑅 .
0
Numériquement, elle vaut 5, 06×103 secondes, soit 1 heure 26 minutes. Pour traverser
la Terre une seule fois, on met un temps 𝑇2 , soit environ 2, 53 × 103 secondes, ou 42
minutes.
mg
193
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 194
1. Établir le bilan des forces s’exerçant sur la bille, dans le référentiel terrestre consi-
déré comme galiléen. En déduire l’équation du mouvement en utilisant le principe
fondamental de la dynamique.
2. Retrouver l’équation du mouvement en utilisant le théorème de l’énergie ciné-
tique.
Solution
1. La bille est soumise à son poids 𝑚𝑔⃗ ainsi qu’à la réaction du support. Le poids est
vertical, alors que la réaction du plan incliné sur la bille est perpendiculaire au plan
incliné, car il n’y a pas de frottement.
En choisissant un système d’axe dont l’un est parallèle au plan incliné, l’autre perpen-
2
diculaire au plan incliné, on peut écrire : 𝑚𝑔 cos 𝛼 + 𝑅 = 0 sur 𝑒⃗𝑦 , et 𝑚𝑔 sin 𝛼 = dd𝑡𝑥2
sur 𝑒⃗𝑥 .
La vitesse de la bille en fonction du temps est 𝑣𝑥 = 𝑚𝑔 sin(𝛼)𝑡, et la position de la
2
bille en fonction du temps est 𝑥 = 𝑚𝑔 sin(𝛼)𝑡
2
.
Si l’on élimine le temps entre ces deux expressions, on obtient que 𝑣 = 𝑣𝑥 =
√
2𝑚𝑔 sin(𝛼)𝑥.
2. Selon le théorème de l’énergie cinétique, la variation d’énergie cinétique entre deux
instants est égale à la somme du travail des forces appliquées au point matériel entre
ces deux instants.
Considérons le point matériel que constitue la bille à l’instant 𝑡 = 0, et à l’instant 𝑡𝑥
(que nous ne connaissons pas) auquel il a parcouru la distance 𝑥 sur le plan incliné.
2
L’énergie cinétique à 𝑡 = 0 est nulle, à 𝑡𝑥 elle vaut 𝑚 𝑣2 .
Le travail du poids entre 𝑡 = 0 et 𝑡 = 𝑡𝑥 vaut 𝑚𝑔𝑥 sin 𝛼. La réaction étant
perpendiculaire à la direction du mouvement, son travail est nul.
2 √
On peut donc écrire : 𝑚 𝑣2 = 𝑚𝑔𝑥 sin 𝛼, soit 𝑣 = 2𝑚𝑔 sin(𝛼)𝑥. On obtient la même
relation que par l’intermédiaire du principe fondamental de la dynamique.
On notera toutefois que le théorème de l’énergie cinétique ne donne pas directement
la position en fonction du temps, mais la position en fonction de la vitesse.
2
En dérivant membre à membre par rapport au temps la relation 𝑚 𝑣2 = 𝑚𝑔𝑥 sin 𝛼
et en simplifiant par 𝑣, on obtient l’équation du mouvement : les deux formulations
contiennent bien la même information physique.
194
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 195
2 Exercices
La bille commence par suivre la surface de l’arceau, puis s’en détache. Le but de
l’exercice est de déterminer à quel instant la bille décolle de l’arceau.
eθ
r
θ
er
1. Effectuer le bilan des forces qui s’appliquent sur la bille. Établir l’expression de
l’équation différentielle régissant le mouvement de la bille dans la phase où elle
est en contact avec l’arceau.
2. En appliquant le théorème de l’énergie cinétique, établir une relation entre ( d𝜗
d𝑡
)2
et cos 𝜗. Démontrer que cette relation permet de retrouver l’équation différentielle
du mouvement.
3. En déduire l’angle 𝜗 pour lequel la bille décolle de l’arceau.
Solution
1. Les forces s’exerçant sur la bille tant qu’elle est en contact avec l’arceau sont :
– Le poids de la bille 𝑃⃗ = 𝑚𝑔.
⃗
– La réaction de l’arceau sur la bille. Cette réaction est normale à l’arceau car il n’y
a pas de frottement.
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
Dès lors que la bille n’est plus en contact avec l’arceau, elle n’est plus soumise qu’à
son poids.
Durant la phase où la bille est en contact avec l’arceau, les expressions de sa vitesse
et de son accélération sont les suivantes :
– 𝑣⃗ = 𝑟 d𝜗 𝑒⃗
d𝑡 𝜗
( )2 ( 2 )
– 𝑎⃗ = −𝑟 d𝜗 d𝑡
𝑒
⃗𝑟 + 𝑟 d 𝜗
d𝑡2
𝑒⃗𝜗
Le poids s’écrit dans le repère choisi : 𝑃⃗ = −𝑚𝑔 cos 𝜗𝑒⃗𝑟 + 𝑚𝑔 sin 𝜗𝑒⃗𝜗 .
La réaction 𝑅⃗ est normale à l’arceau, et s’écrit donc : 𝑅⃗ = 𝑅𝑒⃗𝑟 .
195
TP20-0085-Book — 24/06/2020 6:57 — page 196
d𝑡 2 d𝑡
− 𝑅 (1 − cos 𝜗 = d𝑡2 d𝑡 − 𝑔𝑟 d𝜗
𝑔
d𝑡
sin 𝜗 = 0, soit finalement : dd𝑡𝜗2 = 𝑔𝑟 sin 𝜗.
On retrouve bien l’équation différentielle du mouvement de la bille.
Connaissant d𝜗 en fonction de 𝜗, on peut remplacer d𝜗 dans l’égalité : 𝑅 =
( )2 d𝑡 d𝑡
−𝑚𝑟 d𝜗 d𝑡
+ 𝑚𝑔 cos 𝜗, ce qui donne : 𝑅 = −𝑚𝑟 2𝑔𝑟 (1 − cos 𝜗) + 𝑚𝑔 cos 𝜗, qui se
simplifie en :
𝑅 = 𝑚𝑔(3 cos 𝜗 − 2)
On constate que la norme de la réaction s’annule pour cos 𝜗 = 23 . Ceci correspond à
un angle 𝜗 ≃ 48◦ .
Dès lors que la réaction s’est annulée, elle ne devient pas négative ensuite. La bille
décolle de l’arceau, n’est plus soumise qu’à son poids et son mouvement est un mou-
vement de chute libre. La composante verticale du mouvement est uniformément
accélérée. La composante horizontale du mouvement est uniforme.
196
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 197
Chapitre 6
Introduction à la
mécanique des solides
La mécanique des solide est un domaine très vaste, et qui va très au-delà de la première
année d’université. Nous avons donc fait le choix de traiter essentiellement :
– la détermination du centre de masse 𝐶 d’un solide,
– la détermination de sa matrice principale d’inertie,
– le mouvement de rotation d’un solide autour d’un de ses axes de symétrie.
La principale difficulté mathématique consiste à utiliser les coordonnées cylin-
driques et sphériques et à savoir calculer des intégrales doubles ou triples élémentaires.
Nous renvoyons le lecteur à la petite annexe de ce chapitre et à son propre cours de
mathématique.
1 Rappels de cours
1.1 Masse et centre de masse d’un solide
Le centre de masse 𝐶 d’un corps composé de 𝑁 points 𝑀𝑖 de masse 𝑚𝑖 est le barycentre
de ces 𝑁 points affecté chacun de leur masse :
𝑁
−−→ 1 ∑ −−−→
𝑂𝐶 = 𝑚 × 𝑂𝑀𝑖
𝑀 𝑖=1 𝑖
∑
On a noté 𝑀 la masse totale 𝑀 = 𝑁 𝑖=1 𝑚𝑖 et 𝑂 une origine arbitraire dans l’espace, ou
bien, avec une autre relation similaire :
𝑁
− ∑
→ −−−→
.
0 = 𝑚𝑖 × 𝐶𝑀𝑖
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
𝑖=1
197
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 198
∭𝑉 𝜇 × 𝑦 × dV
𝑦𝐶 =
𝑀
∭𝑉 𝜇 × 𝑧 × dV
𝑧𝐶 =
𝑀
Il est fréquent que les solides présentent un centre de symétrie, un axe de symétrie
ou un plan de symétrie. On admet ici que :
– s’il existe un centre de symétrie, ce point est le centre de masse 𝐶,
– s’il existe un axe de symétrie, le centre de masse 𝐶 est situé sur cet axe,
– s’il existe un plan de symétrie, le centre de masse 𝐶 est dans ce plan,
– s’il existe deux axes de symétrie, le centre de masse 𝐶 est à l’intersection des deux
axes,
– s’il existe trois axes de symétrie, le centre de masse 𝐶 est à l’intersection des trois
axes et c’est un centre de symétrie.
198
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 199
1 Rappels de cours
– Si l’axe Δ est l’axe 𝑂𝑥, alors la distance 𝑑 2 = 𝑦2 +𝑧2 et le moment d’inertie se définit
comme :
– Si l’axe Δ est l’axe 𝑂𝑦, alors la distance 𝑑 2 = 𝑥2 +𝑧2 et le moment d’inertie se définit
comme :
– Si l’axe Δ est l’axe 𝑂𝑧, alors la distance 𝑑 2 = 𝑥2 +𝑦2 et le moment d’inertie se définit
comme :
ur
H
z r sin q M
uj
uz q
r
uq
uy
.
O
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
y
ux j u P
199
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 200
uz
r
uj
M
ur
uz
uy uz
O y
ux q r
uq
ur
x P
Un solide présente souvent un (ou des axes) de symétrie matérielle : par exemple un
cylindre droit présente un axe de révolution. On remarquera que le centre de masse
𝐶 est forcément sur cet axe. On choisit les axes de symétrie comme axes du repère
permettant de calculer les moments d’inertie. On appelle axes principaux d’inertie ces
axes de symétrie. Le solide est alors fréquemment mis en rotation autour d’un de ces
axes, et dans ce cours on se contentera de ce cas de figure.
200
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 201
1 Rappels de cours
Le choix d’une base adéquate (liée aux axes de symétrie) permet d’écrire la matrice
d’inertie générale comme une matrice diagonale, où les produit d’inertie sont nuls :
⎛𝐼𝑂𝑥 0 0 ⎞
⎜ 0 𝐼 0 ⎟
𝑂𝑦
⎜ ⎟
⎝ 0 0 𝐼𝑂𝑧 ⎠
𝑁
∑
𝐼Δ = 𝐼Δ𝑖
𝑖=1
𝐼𝑂 = 𝜇 × (𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2 ) × d𝑥d𝑦d𝑧
∬𝑉
𝐼𝑂 = 𝜇 × 𝑟2 × (𝑟2 sin𝜃d𝑟d𝜃d𝜙)
∬𝑉
201
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 202
1 1 1
Cylindre plein : ℎ, 𝑅 𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑅2 𝐼𝑂𝑥 = 𝑀𝑅2 + 𝑀ℎ2 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
2 4 12
1 1
Cylindre creux : ℎ, 𝑅 𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑅2 𝐼𝑂𝑥 = 𝑀𝑅2 + 𝑀ℎ2 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
2 12
2
Boule (sphère pleine) : 𝑅 𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑅2 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑧 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
5
2
Sphère creuse : 𝑅 𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑅2 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑧 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
3
1
Cube plein de coté 𝑎 𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝑎2 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑧 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
6
Ox
O Oz
Oy
C Cz
d
Cy
Le calcul des éléments d’inertie principaux dépend du centre du repère choisi. On note
ici 𝐶 le centre de masse du solide, et 𝑂 un point quelconque de l’espace. On admettra
ici que si on passe du repère 𝐶𝑥𝑦𝑧 au repère 𝑂𝑥𝑦𝑧 (le centre du repère change 𝐶 → 𝑂,
mais les axes restent parallèles entre eux), les deux moments d’inertie 𝐼𝑂𝑥 et 𝐼𝐶𝑥 sont
liés par la relation de Huygens (voir aussi la figure 6.3) :
𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝐶𝑥 + 𝑀 × 𝑑 2
202
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 203
2 Exercices
où 𝑀 est la masse du solide, 𝑑 la distance qui sépare les deux axes parallèles 𝑂𝑥 et 𝐶𝑥.
On peut bien sûr généraliser aux autres axes.
𝑂𝑧, maintenu en ses deux extrémités. La liaison est supposée à un seul degré de liberté,
de type pivot, et parfaite, telle que la puissance des forces de contact est nulle.
2 Exercices
2.1 Détermination de centre de masse
1. On considère une sphère pleine de rayon 𝑅 et de masse volumique 𝜇 constante.
Déterminer les caractéristiques de son centre de masse 𝐶.
203
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 204
–
N
H
H
H
1. La sphère (voir aussi la figure 6.8) présente trois axes de symétrie orthogonaux pas-
sant son centre 𝑂. Le centre de masse 𝐶 est donc situé à l’intersection de ces trois
droites, il est donc confondu avec le centre 𝑂 de la sphère, comme on pouvait s’y
attendre.
2. La plaque carrée présente plusieurs éléments de symétrie dans son plan :
Que l’on prenne l’un ou l’autre cas, le centre de masse se situe à l’intersection des
deux droites, axes de symétrie. Il est donc bien évidemment situé au centre du carré
de côté 𝑎.
3. La molécule d’ammoniac a une forme tétraédrique régulière, il est clair que l’axe qui
passe par l’atome d’azote N et le centre de gravité 𝐺 (point de concours des trois
médianes) du triangle formé par les trois atomes H est axe de symétrie (de rotation
2𝜋∕3). Le centre de masse 𝐶 de la molécule se situe donc sur cet axe 𝑁𝐺. On peut
déterminer sa position en écrivant la relation barycentrique (on numérote chaque
atome d’hydrogène H) :
−−→ −−−→ −−−→ −−−→ → −
14 × 𝐶𝑁 + 𝐶𝐻1 + 𝐶𝐻2 + 𝐶𝐻3 = 0
204
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 205
2 Exercices
soit encore :
−−→ −−−→ −−−→ −−−→ → −
17 × 𝐶𝑁 + 𝑁𝐻1 + 𝑁𝐻2 + 𝑁𝐻3 = 0
soit :
−−→ −−−→ −−−→ −−−→
17 × 𝑁𝐶 = 𝑁𝐻1 + 𝑁𝐻2 + 𝑁𝐻3
Par ailleurs si on note 𝐺 le centre de gravité du triangle des hydrogènes (𝐻1 𝐻2 𝐻3 ),
on a forcément la relation barycentrique :
−−−→ −−−→ −−−→ → −
𝐺𝐻1 + 𝐺𝐻2 + 𝐺𝐻3 = 0
𝐺 est le point d’intersection des médianes du triangle (𝐻1 𝐻2 𝐻3 ), donc en introdui-
sant 𝐺 dans la relation du centre de masse 𝐶 :
−−→ −−→ −−−→ −−−→ −−−→
17 × 𝑁𝐶 = 3 × 𝑁𝐺 + 𝐺𝐻1 + 𝐺𝐻2 + 𝐺𝐻3
soit enfin :
−−→ 3 −−→
𝑁𝐶 = × 𝑁𝐺
17
On voit que le centre de masse 𝐶 est proche de l’atome N, ce qui est cohérent avec
le rapport des masses 𝑚𝑁 ∕𝑚𝐻 .
4. On note 𝑂𝑧 l’axe de symétrie de révolution de la demi-sphère (figure 6.5). On sait
que le centre de masse 𝐶 est situé sur cette droite, entre le centre 𝑂 des trois axes et
le sommet 𝑆 de la demi-sphère.
Du fait des symétries, on doit calculer :
∭𝑉 𝜇 × 𝑧 × dV
𝑧𝐶 =
𝑀
tandis que 𝑥𝐶 = 𝑦𝐶 = 0.
1.0
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
z 0.5
1.0
0.5
–1.0
0.0 –0.5
0.0
0.0
0.5
1.0 xy
–0.5
–1.0
205
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 206
206
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 207
2 Exercices
rayon 𝑅 et de masse 𝑚. L’ensemble peut être mis en rotation autour d’un axe ver-
tical 𝑂𝑧, passant par le centre de masse de la tige. Déterminer le moment d’inertie
du tourniquet selon 𝑂𝑧.
8. Un tore est un objet tridimensionnel qui ressemble à une chambre à air : voir la
figure 6.6.
Comme on le voit en projection sur la figure 6.7, le tore se caractérise par son
petit diamètre 𝑑 et son grand diamètre 𝐷. L’axe de révolution est noté 𝑂𝑧 et est
perpendiculaire au plan moyen du tore. Le centre de masse du tore est noté 𝑂.
Une rotation autour de l’axe 𝑂𝑧 engendre le tore dans son entier. En supposant le
tore plein et de masse volumique 𝜇 constante :
207
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 208
–4 1.0 2
0.5
–2 z
0.0 0
–0.5 y
x
–1.0
2
–2
4
0.5
–4
O
D
208
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 209
2 Exercices
2
1
y 1
–2
–1 z 0
0
0
–1x 1
–1 2
–2
–2
Figure 6.8 – Éléments de symétrie de la sphère de rayon R : les trois axes centrés en O
sont équivalents : Ox , Oy , Oz , les trois moments d’inertie sont donc égaux.
Les trois moments d’inertie associés sont donc identiques. On va calculer le moment
d’inertie par rapport à l’axe 𝑂𝑧, en utilisant d’abord le moment d’inertie par rapport
au centre 𝑂 :
1 3
𝐼𝑂 = 𝜇 × (𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2 ) × d𝑥d𝑦d𝑧 = [𝐼𝑂𝑥 + 𝐼𝑂𝑦 + 𝐼𝑂𝑧 ] = × 𝐼𝑂𝑧
∭𝑉 2 2
Ce qui s’écrit en coordonnées sphériques :
𝑅 𝜋 2𝜋
3
× 𝐼𝑂𝑧 = 𝜇 × 𝑟2 × (𝑟2 sin𝜃d𝜃d𝜙d𝑟)
2 ∫𝑟=0 ∫𝜃=0 ∫𝜙=0
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
soit encore :
2 𝑅5
𝐼𝑂𝑧 = 𝜇× × 2𝜋 × [−cos𝜃]𝜋0
3 5
4
en introduisant la masse 𝑀 = 𝜇 𝜋𝑅3 , on obtient :
3
2
𝐼𝑂𝑧 = 𝑀 × 𝑅2 = 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
5
La matrice d’inertie peut donc s’écrire, dans la base 𝑂𝑥, 𝑂𝑦, 𝑂𝑧 :
⎛1 0 0⎞
2
𝑀𝑅2 × ⎜0 1 0⎟
5 ⎜ ⎟
⎝0 0 1⎠
209
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 210
2. La sphère creuse présente une symétrie telle que trois axes 𝑂𝑥, 𝑂𝑦, 𝑂𝑧 passant par le
centre de symétrie et perpendiculaires entre eux sont équivalents. Les trois moments
d’inertie associés sont donc identiques. La différence par rapport à la sphère pleine
est que cette fois le calcul de la masse se fait par une intégrale double (la masse se
trouve répartie uniquement sur la surface, à la distance 𝑅 du centre de la sphère). On
introduit ici la notion de masse surfacique 𝜎, qui s’exprime comme une masse par
unité de surface. La masse totale de la sphère creuse s’écrit ici :
2𝜋 𝜋
𝑀= 𝜎d𝑆 = 𝜎𝑅2 × d𝜙 sin𝜃d𝜃 = 2𝜋 × 𝜎𝑅2 [−cos(𝜃)]𝜋0
∬𝑆 ∫0 ∫0
soit encore :
𝑀 = 4𝜋 × 𝑅2 × 𝜎
1 3
𝐼𝑂 = 𝜎 × 𝑟2 × d𝑆 = [𝐼𝑂𝑥 + 𝐼𝑂𝑦 + 𝐼𝑂𝑧 ] = × 𝐼𝑂𝑧
∬𝑆 2 2
Ce qui s’écrit en coordonnées sphériques :
𝜋 2𝜋
3
× 𝐼𝑂𝑧 = 𝜎𝑅2 × (𝑅2 sin𝜃d𝜃d𝜙)
2 ∫𝜃=0 ∫𝜙=0
soit encore :
2
𝐼𝑂𝑧 = 𝜎 × 𝑅4 × 2𝜋 × [−cos𝜃]𝜋0
3
en introduisant la masse 𝑀, on obtient :
2
𝐼𝑂𝑧 = 𝑀 × 𝑅2 = 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦
3
La matrice d’inertie peut donc s’écrire, dans la base 𝑂𝑥, 𝑂𝑦, 𝑂𝑧 :
⎛1 0 0⎞
2
𝑀𝑅2 × ⎜0 1 0⎟
3 ⎜ ⎟
⎝0 0 1⎠
3. La figure 6.9 montre le cylindre avec son axe de révolution 𝑂𝑧 qui est un axe de symé-
trie (On note 𝑂 le centre du cylindre). Il possède 2 axes de symétrie supplémentaires :
𝑂𝑥 et 𝑂𝑦, dans le plan perpendiculaire à 𝑂𝑧 et passant par le centre 𝑂. Les trois axes
𝑂𝑥, 𝑂𝑦 et 𝑂𝑧 forment une base orthonormée. On va calculer les moments d’inertie
par rapport à ces trois axes, en notant que, pour des raisons de symétrie : 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦 .
On calcule d’abord 𝐼𝑂𝑧 en coordonnées cylindriques :
210
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 211
2 Exercices
–1.0
–0.5
z
0.5 0.5 0.0 –0.5
x 0.0 0.0 y
–0.5
0.5
1.0
Figure 6.9 – Éléments de symétrie du cylindre plein d’axe de symétrie de révolution Oz,
de hauteur h, de rayon R.
2𝜋 𝑅 +ℎ∕2
𝐼𝑂𝑧 = 𝜇 × 𝜌3 × d𝜌d𝜃d𝑧 = 𝜇 × d𝜃 𝜌3 d𝜌 d𝑧
∭𝑉 ∫0 ∫0 ∫−ℎ∕2
soit encore :
𝑅4 𝑅2
×ℎ=𝑀 ×
𝐼𝑂𝑧 = 𝜇 × 2𝜋 ×
4 2
en remarquant que la masse du cylindre est : 𝑀 = 𝜇𝜋𝑅2 ℎ. On utilise ensuite le
moment d’inertie par rapport au centre 𝑂 du cylindre (astuce habituelle) :
1 1
𝐼𝑂 = 𝜇 × (𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2 ) × d𝑥d𝑦d𝑧 = [𝐼 + 𝐼𝑂𝑦 + 𝐼𝑂𝑧 ] = 𝐼𝑂𝑥 + × 𝐼𝑂𝑧
∭𝑉 2 𝑂𝑥 2
On voit qu’il reste à calculer 𝐼𝑂 pour déterminer 𝐼𝑂𝑥 et 𝐼𝑂𝑦 :
soit :
𝑅 2𝜋 +ℎ∕2 𝑅 2𝜋 +ℎ∕2
𝐼𝑂 = 𝜇 𝜌3 d𝜌 d𝜃 d𝑧 + 𝜇 𝜌d𝜌 d𝜃 𝑧2 d𝑧
∫0 ∫0 ∫−ℎ∕2 ∫0 ∫0 ∫−ℎ∕2
soit encore :
[ ]+ℎ∕2
𝑅4 𝑅 2 𝑧3
𝐼𝑂 = 2𝜋 × 𝜇 × ℎ + 2𝜋𝜇 ×
4 2 3 −ℎ∕2
d’où :
𝑅2 ℎ3 𝑅2 ℎ2
𝐼𝑂 = 𝑀 + 𝜋𝜇𝑅2 × =𝑀 +𝑀 ×
2 12 2 12
211
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 212
On en déduit :
𝐼𝑂𝑧 𝑅2 ℎ2 𝑅2
𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂 − =𝑀 +𝑀 × −𝑀 ×
2 2 12 4
ce qui donne :
ℎ2 𝑅2
𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦 = 𝑀 × +𝑀
12 4
Finalement on peut écrire la matrice d’inertie, dans la base 𝑂𝑥, 𝑂𝑦, 𝑂𝑧 :
⎛𝑀𝑅2 ∕4 + 𝑀ℎ2 ∕12 0 0 ⎞
⎜ 0 2 2
𝑀𝑅 ∕4 + 𝑀ℎ ∕12 0 ⎟
⎜ ⎟
⎝ 0 0 𝑀𝑅2 ∕2⎠
4. Dans le cas du cylindre creux homogène, sa masse s’écrit : 𝑀 = 𝜎 ×2𝜋 ×𝑅×ℎ. Avec
𝑂 le centre de masse du cylindre creux et 𝑂𝑧 l’axe de révolution, on choisit deux axes
de symétrie supplémentaires : 𝑂𝑥 et 𝑂𝑦, dans le plan perpendiculaire à 𝑂𝑧 et passant
par le centre 𝑂. Les trois axes 𝑂𝑥, 𝑂𝑦 et 𝑂𝑧 forment une base orthonormée.
Le moment d’inertie 𝐼𝑂𝑧 se calcule comme :
2𝜋 +ℎ∕2
𝐼𝑂𝑧 = 𝜎 × 𝑅3 × d𝜃d𝑧 = 𝜎 × 𝑅3 × d𝜃 d𝑧
∬𝑆 ∫0 ∫−ℎ∕2
soit encore :
𝐼𝑂𝑧 = 𝜎 × 𝑅3 × 2𝜋 × ℎ = 𝑀 × 𝑅2
Pour des raisons de symétrie, il est clair que 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦 . On va d’abord calculer le
moment d’inertie par rapport au centre de masse 𝑂 avant d’en déduire 𝐼𝑂𝑥 . On a :
2𝜋 +ℎ∕2
𝐼𝑂 = 𝜎 × (𝑅2 + 𝑧2 ) × 𝑅d𝜃d𝑧 = 𝜎 (𝑅3 + 𝑅 × 𝑧2 )d𝜃d𝑧
∬𝑆 ∫0 ∫−ℎ∕2
ce qui donne :
+ℎ∕2
𝐼𝑂 = 2𝜋𝑅𝜎 (𝑅2 + 𝑧2 )d𝑧 = 2𝜋𝜎𝑅ℎ(𝑅2 + ℎ2 ∕12) = 𝑀(𝑅2 + ℎ2 ∕12)
∫−ℎ∕2
soit enfin :
𝐼𝑂 = 𝑀(𝑅2 + ℎ2 ∕12)
Comme on a aussi :
1 1
𝐼𝑂 = [𝐼 + 𝐼𝑂𝑦 + 𝐼𝑂𝑧 ] = 𝐼𝑂𝑥 + × 𝐼𝑂𝑧
2 𝑂𝑥 2
On trouve :
1 1
𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦 = 𝑀𝑅2 + 𝑀ℎ2
2 12
212
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 213
2 Exercices
6. On calcule les moments principaux d’inertie dans le repère 𝑂𝑥𝑦𝑧, dont l’origine est
le centre du cube (figure 6.10), et les axes les trois axes de symétrie orthogonaux
.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit
passant par le centre de chaque face. La symétrie du cube impose que les trois mo-
ments d’inertie principaux soient égaux : 𝐼𝑂𝑥 = 𝐼𝑂𝑦 = 𝐼𝑂𝑧 . Il suffit de calculer, en
coordonnées cartésiennes :
213
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 214
soit encore :
𝑎3 𝑎5 1
𝐼𝑂𝑥 = 2𝜇 × 𝑎2 × 2 = 𝜇 = 𝑀 × 𝑎2
24 6 6
La matrice d’inertie peut donc s’écrire :
⎛1 0 0⎞
1
𝑀𝑎2 × ⎜0 1 0⎟
6 ⎜ ⎟
⎝0 0 1⎠
O
m m
tige de masse M longueur L
𝑡𝑖𝑔𝑒
– la tige de centre de masse 𝑂 : 𝐼𝑂𝑧 = 𝑀𝐿2 ∕12,
𝑠𝑝ℎ𝑒𝑟𝑒 2
– la sphère de centre 𝐶 : 𝐼𝐶𝑧 = 𝑚𝑅2 .
5
Il faut aussi utiliser le théorème de Huygens, puisque les deux sphères sont éloi-
gnées de 𝐿∕2 du centre de masse 𝑂 de la tige (et donc aussi du tourniquet dans son
entier du fait des éléments de symétrie). Chaque sphère a le moment d’inertie :
𝑠𝑝ℎ𝑒𝑟𝑒 𝑠𝑝ℎ𝑒𝑟𝑒
𝐼𝑂𝑧 = 𝐼𝐶𝑧 + 𝑚𝐿2 ∕4
On trouve finalement :
( )
∑ 2 𝑚𝐿2
𝐼𝑂𝑧 = 𝐼𝑂𝑧,𝑖 = 𝑀𝐿2 ∕12 + 2 × 𝑚𝑅2 +
𝑖
5 4
214
TP20-0085-Book — 24/06/2020 7:1 — page 215
2 Exercices