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Etude

d‘un projet

d’éclairage public

Thème 2 : Etude du projet d’éclairage public

Date :

Nom du formateur :

1
Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Planning

IRTEC CCI MBO Emploi du temps Etude d’un projet d’éclairage public
1h 2h 3h 4h 5h 6h 7h

Jour 1

Jour 2

Jour 3 Thème 2 : Etude du projet d’éclairage public : Application des

tableaux de l’ AFE, grandeur et unité photométrique, éclairage des voies

publiques,

Jour 4 Suite thème 1 :

Jour 5

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Normes d’application volontaire et guides.

Les enjeux de l’éclairage public

Principes généraux
• L’éclairage public doit permettre aux usagers : piétons, cyclistes, motocyclistes,
automobilistes de circuler de nuit avec une sécurité et un confort aussi élevé que
possible.

• Automobilistes et motocyclistes doivent localiser les points singuliers de la route


et les obstacles éventuels sans l’aide de projecteurs de route ou de croisement

• Les piétons et cyclistes doivent distingués les bordures, trottoirs, véhicules et


obstacles et ne pas être gênés par une zone d’ombre.

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
• Ceux sont les exigences des usagers se déplaçant à la plus grande vitesse qui
imposent les conditions les plus sévères.

• On rendra plus sûre et rapide la perception du conducteur grâce au contraste des


objets sur le fond et qui comprend par ordre d’importance :

La chaussée et ses limites


Les accotements ou les trottoirs
Les façades
Le ciel y compris les points lumineux formés par la surface visible des
luminaires et des lampes.

Ce contraste peut être influencée par :

Le niveau moyen de luminance de la chaussée


L’uniformité de luminance de la chaussée
L’éblouissement dû aux luminaires

Projet d’éclairage public


Pour établir l’avant projet, il faut discerner les principales
caractéristiques de l’installation :

• L’implantation

• La nature et la puissance des lampes

• La hauteur du luminaire

• L’espacement

Pour définir ces caractéristiques, il faut connaître :

• Les grandeurs photométriques associées à la vision humaine

• Les paramètres de l’installation et ces caractéristiques.

• Les types d’implantation

• Les conditions imposées entre les paramètres

• La classe de la voie considérée

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
La vision humaine
L'oeil humain est sensible à une gamme de longueurs d'ondes.
Les ondes visibles par l'être humain ont une longueur d'onde comprise entre 380 nm à
780 nm.
Ce qui correspond à une plage de fréquence comprise entre 750 000 GHz et 400 000 GHz (la
fréquence est inversement proportionnelle à la longueur d'onde).

Couleur et visibilité en fonction de la longueur d'onde

L’œil se présente comme un instrument d’optique perfectionné présentant des analogies avec
un appareil photographique. Grâce notamment à :

La rétine : La rétine est une membrane nerveuse hypersensible. Elle tapisse le fond de l’œil,
c’est la pellicule de l’œil. Elle peut distinguer une lumière très faible (flamme d’une bougie à
plus de 10km dans l’obscurité totale)
Elle est composée de centaines de millions de cellules nerveuses appelées aussi cellules
visuelles : les cônes et les bâtonnets = (Cellules photoréceptrices)

On a beaucoup plus de bâtonnets (130millions) que de cônes (6 à 7 millions). Ils permettent


de percevoir les lumières, les couleurs, les formes et les mouvements.
Les bâtonnets permettent la vision en noir et blanc.
Les cônes captent 3 couleurs de base qui permettent la reconstruction des couleurs. Du rouge
le plus sombre au bleu. Ils savent distinguées plus de 100 nuances différentes et 750 niveaux
de luminosité.
Suivant la luminosité, la perception des couleurs est modifiée. Les yeux sont plus sensibles au
jaune à la lumière du jour et plus sensible au bleu, le soir.

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Vision en noir et blanc et vision en couleurs
La rétine se comporte comme un film photographique ayant la double possibilité de donner
des images en noir et blanc ou en couleur.
- Avec un faible éclairement, elle donnerait des photographies en noir et blanc
- Avec un fort éclairement, elle donnerait des photographies en couleurs.

En effet, sous un faible éclairement, seuls les bâtonnets entrent en action. Ils ne donnent que
des perceptions en noir et blanc, c’est à dire toute une gamme de gris. Ce type de vision est
appelé vision scotopique.

Sous un éclairage suffisant, les cônes entrent en action. La vision est colorée et donne une
perception plus précise du monde extérieur. Ce type de vision est appelé vision photopique.

Dans la pratique, l’éclairagiste est surtout intéressé par la vision photopique pour aller vers la
vision mésopique qui conditionne toute la technique de l’éclairage

Répartition en longueur d’onde


Chaque source lumineuse a sa propre répartition en longueurs d’onde.
Les lumières incandescentes couvrent toutes les couleurs de l’arc- en- ciel.
Les lumières à décharge gazeuse ne couvrent qu’une partie du spectre pouvant provoquer une distorsion des
couleurs. La couleur rouge peut sembler brune sous un éclairage au sodium basse pression.
Certains types de lampes émettent de la lumière invisible (UV et IR). Cette lumière indésirable pollue les
observations astronomiques et peut abîmer la vue.
Le graphique ci-dessous montre dans quelles couleurs émettent les différents types de lampes.

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Exemple d’un spectre lumineux

La lumière émise par cette lampe contient trois composantes majoritaires, une composante
bleue, verte et orange. La lumière contient également des composantes jaunes et indigo.
Ce type de lampe émet une lumière où les couleurs dites froides (violet-bleu-indigo) et les
couleurs dites chaudes (jaune-orange-rouge) sont équilibrées.
La lumière sera proche du blanc pur.

Autre exemple d’un spectre lumineux

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
• Si une lumière est constituée d'ondes de longueurs d'onde différentes, le rayonnement est
polychromatique.

Lampe à vapeur de sodium basse pression

• Si une lumière est constituée uniquement d'ondes composantes de la même longueur


d'onde, le rayonnement est monochromatique.

Grandeurs et unités photométriques

Les grandeurs photométriques sont utilisées pour caractériser ces grandeurs en relation avec la
vision humaine.
Les grandeurs énergétiques sont utilisées pour évaluer des actions comme la dégradation des
couleurs, des objets par le rayonnement UV ou encore l’action de lampes spéciales utilisées
en agriculture.

Les grandeurs très utilisées sont:

• L'intensité lumineuse
• La luminance
• Le flux lumineux
• L'éclairement lumineux

Grandeurs Energétiques Photométriques


Flux :  ou F Watt (W) Lumen (lm)
Watt par stéradian (W.sr) 1 lm par stéradian.Candela (cd)
Intensité : I = d / d
Eclairement : E = d / dA Watt par m² (W.m²) Lux (lux ou lx)
Luminance : L = di / dA.cos Watt par m² par stéradian Candela par m² (cd.m²)
(W.m² ;sr)

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Intensité lumineuse : Symbole I, unité de mesure le candéla (cd)

L'intensité lumineuse mesure combien une source lumineuse émet de lumière.

L’intensité lumineuse indique le flux lumineux émis par unité d’angle solide  (oméga) dans

une direction donnée (l’angle solide est l’angle au sommet d’un cône).

L’intensité I dans une direction donnée peut s’écrire : I =  / 

 est l’angle solide dans la direction considérée (en stéradian)

 est le flux (en lumen) dans cet angle solide

soit I (cd) =  (Lm) /  (sr)

L’angle solide a la valeur d’un stéradian lorsque le cône délimite une surface de 1m² sur une

sphère de 1m de rayon. L’intensité lumineuse d’une lampe ou d’un luminaire varie dans les

diverses directions.

Elle est souvent représentée par un diagramme polaire dans les catalogues.

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Luminance : Symbole L, unité de mesure cd.m²
La luminance mesure "combien une source lumineuse émet de lumière par unité de surface". La

luminance se mesure en Candela par mètre carré (cd/m2).

Toute surface réfléchissante se comporte comme une source lumineuse dés qu’elle reçoit de

la lumière : c’est une source secondaire.

Par exemple, une feuille de papier blanc éclairé par une lampe fluorescente. La lampe est la

source primaire et le papier, la source secondaire.

La notion de luminance d’une surface est relative au flux réfléchi par celle-ci.

Elle dépend donc d’un facteur de réflexion qui est déterminé par la nature de la surface.

L en cd.m² = R (facteur de réflexion) x E / 

La luminance caractérise l’impression lumineuse d’un observateur qui regarde une surface

éclairée. Celle-ci dépend de l’éclairement et des propriétés réfléchissantes du revêtement de la

chaussée qui sont fonction :

- Du type de revêtement
- De l’état d’usure
- De l’état d’humidité
- De la pollution
- De la planéité de la surface
-
Le revêtement peut être assimilé aux revêtement R1,R2 et R3 référencée par la CIE mais à

défaut on prend comme base de calcul la valeur Q0 0.07 rencontré très couramment en France.

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Flux lumineux : symbole  ou F, unité de mesure le lumen ( lm)
Le flux lumineux indique la quantité globale de lumière qu’une lampe émet dans toutes les

directions, c’est-à-dire une quantité d’énergie lumineuse rayonnée par seconde. Le flux

lumineux mesure « combien il y a de lumière à un endroit ». Le flux lumineux se mesure en

Lumen (lm). La valeur de 1 lumen correspond au flux émis dans un angle solide de 1

stéradian par une source dont l'intensité uniforme vaut 1 candela. Une autre donnée

fondamentale à retenir est l’équivalence entre les Watts lumineux et les lumens.

L’équivalence entre les Watts lumineux et les lumens est par convention.

1 Watt lumineux = 683 lumens

Exemple = Une lampe halogène de 2000 Watts émet par exemple un flux de 52000 lm.

(Donnée catalogue)

Quelle est sa puissance lumineuse ?

1 Watt lumineux = 683 lm

52000 Lm / 683 Lm = 76.13 Watts lumineux

Facteur d’efficacité = 76.13 : 2000 = 0.038 

Eclairement : Symbole E, unité de mesure le LUX (lx)

L'éclairement lumineux mesure "combien il y a de lumière à un endroit par unité de surface".

Eclairement produit sur une surface dont l’aire est 1m², par un flux lumineux de 1 lumen

uniformément réparti sur cette surface. 1 lux correspond à un éclairement de 1 lm par m². Dans

la pratique, on relève sa valeur à l’aide d’un luxmètre

Pour calculer l’éclairement en un point d’une surface, on fait le quotient du flux lumineux reçu

par la surface par l’aire de cette surface. E =  / surface

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
On peut également calculer l’éclairement en divisant l’intensité lumineuse par le carré

de la distance.

Formules utilisées en éclairage

Exemple = Soit une source d’intensité lumineuse de 1000cd, positionnée à 2m au dessus de la surface.

Un autre cas peut se présenter. Lorsque la surface n’est pas perpendiculaire à l’axe de la

source, l’éclairement diminue en raison du cosinus de l’angle que fait la surface avec la

direction de la source.

Soit une source de 4000cd placée à 5 m d’une surface inclinée à 45°, l’éclairement reçu par la

surface est :

E = 4000 CD / 5m² x cos 45° soit 1130lux

Autre exemple = En utilisant une courbe photométrique donnée par le constructeur,

ici, une lampe à incandescence de 100W.

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
On peut calculer l’éclairement donné par cette lampe en un point d’une table située à

3m de la lampe en sachant que la direction des rayons lumineux fait un angle de 30°

avec la verticale.

On recherche sur la courbe photométrique, l’intensité lumineuse dans la direction faisant 30°

avec la ligne 0 - 180°. On applique la formule :

E = I : H² x cos α au cube

E = 160 : 9 x 0.866 au cube = 11.54 lux


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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
En résumer =

L'intensité lumineuse mesure "combien une source lumineuse émet de lumière". Le candéla

La luminance mesure "combien une source lumineuse émet de lumière par unité de surface".

CD/m²

Le flux lumineux mesure "combien il y a de lumière à un endroit" en lumen

L'éclairement lumineux mesure "combien il y a de lumière à un endroit par unité de surface" en

LUX

Eclairage des voies publiques

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Caractéristiques géométriques de l’installation

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
L’implantation unilatérale des mâts: La plupart des mâts sont implantés d'un seul côté de la

rue à éclairer car le coût d'installation et des matériaux est le moins onéreux.

L’implantation bilatérale: cette solution convient particulièrement lorsque la rue à éclairer

est large. Pour les routes à chaussées séparées, quand la bande de séparation des voies n'est

pas suffisamment large, les mâts sont implantés de la sorte pour éclairer le tout.

L’implantation rétro-bilatérale: cette solution est plus coûteuse comparée à l'implantation

axiale des mâts, puisqu'elle nécessite deux fois plus de mâts, car ceux-ci sont placés dos à dos.

L’implantation axiale: Elle est idéale pour l'éclairage des voies piétonnes (il faut que les
luminaires soient fixés en top sur les mâts, et que leurs flux soient symétriques de façon qu'ils
éclairent d'une façon homogène tout autour de chaque mât). Cette solution convient aussi pour
les routes à chaussées séparées par une bande centrale. Dans ce cas-là, pour éclairer les deux
chaussées, il faut que les candélabres soient constitués de crosses doubles (un luminaire
destiné à éclairer une voie).

Exemple 1

Eclairage routier, sur candélabres implantés de façon unilatérale à la chaussée. Un seul

luminaire pour éclairer à la fois la chaussée et les trottoirs (espaces piétons). C'est la solution

la moins onéreuse lorsque la pose de console est difficile ou impossible. Convient

particulièrement pour les zones peu fréquentées par les piétons la nuit.
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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Exemple 2

Eclairage routier, sur candélabres implantés de façon bilatérale. Les luminaires sont
destinés à éclairer à la fois la chaussée et les trottoirs (espaces piétons). Convient pour les
chaussées larges.

Exemple 3

Eclairage routier et piétonnier, sur candélabres implantés de façon unilatérale. Deux


luminaires: l'un - nommé contre-feu - assure l'éclairage d'un trottoir (espace piétonnier),
l'autre éclaire la chaussée (feu principal). Tous deux sont installés sur un seul candélabre. Les
luminaires pour l'éclairage de la chaussée (feux principaux) et ceux pour l'éclairage piétonnier
(contre-feux) ne sont pas situés à la même hauteur. Ce cas de figure est le plus courant pour
éclairer trottoirs et chaussée, c'est aussi le moins coûteux pour réaliser un éclairage routier et
piétonnier.

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Exemple 4

Eclairage routier et piétonnier. Deux luminaires (un pour chaque trottoir) assurent
l'éclairage des trottoirs (espace piétonnier), Un autre éclaire la chaussée. Un support ne
comporte qu'un luminaire. Sont ainsi différenciés l'éclairage piétonnier et routier.
Implantation des candélabres de façon unilatérale ou bilatérale. Côté constructions, les contre-
feux peuvent êtres installés sur des consoles murales.

Exemple 5

Eclairage routier, sur consoles murales implantées de façon unilatérale ou bilatérale. Un


seul luminaire est destiné à éclairer à la fois la chaussée et les trottoirs (espaces piétons). Le
luminaire peut être dissimulé sur les façades s'il est installé sur une petite console.

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Norme européenne EN 13 201 et recommandations AFE

Pour établir l’avant projet, les points suivants doivent être déterminés :

 Luminance moyenne de la chaussée : M (cd.m²)

 Niveau d’éclairement : LUX

 Type d’implantation

 Hauteur de feu

Types de luminaires

 Facteur de maintenance

 Espacement entre luminaires

 Puissance et type de lampe

Détermination de la luminance et de l’éclairement

Sélection des coefficients globaux en fonction : Utilisation du tableau de l’AFE

Eclairage ambiant : Influence des lumières parasites dans le champ visuel

Charge mentale : Influence qui augmente simultanément le nombre d’informations

perçues par le cerveau et qui peut perturber l’attention du conducteur, par exemple (

signalisation, publicité, bruit, stationnement, réaction des autres usagers, température, fatigue,

l’âge, la vision)

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Sélection des classes d’éclairage M et C des voies de circulation

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Application :

Largeur de la chaussée 8 m

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Choix du luminaire et de la lampe

Type d’implantation

En l’absence de contrainte et en fonction de la largeur de la chaussée, on choisira

l’implantation la plus économique (unilatérale, bilatérale vis-à-vis, bilatérale quinconce,

rétro-bilatérale, implantation axiale).

Hauteur du luminaire (h)

Afin de respecter les uniformités de luminance, on utilisera le tableau 7.1 de l’AFE.

Hauteur du luminaire = 8 m

Espacement entre luminaires (e)

Afin de respecter l’uniformité longitudinale, on choisit un rapport espacement et hauteur des

luminaires en respectant le tableau 7.2 de l’AFE suivant :

Je choisis un écartement de 30 mètres

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Types de luminaires

Différents types de luminaires sont à distinguer :

Les luminaires dits « ouverts » ne comportant pas de vasque.

Les luminaires à compartiment optique fermé et vasque ouvrable.

Les luminaires à compartiment optique fermé et vasque non ouvrable.

Hormis les critères relatifs à la photométrie, l’esthétique ou autres, la norme NFC 17-200 indique au

titre 5-512 les degrés de protection auxquels doivent satisfaire les luminaires en fonction des lieux

d’utilisation conformément au tableau 3-3 de l’AFE.

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Facteur de maintenance de l’installation (M)

Le facteur de maintenance de l’installation à prendre en compte dépend

principalement de deux facteurs de dépréciation :

– le facteur de dépréciation des luminaires.

– le facteur de dépréciation du flux lumineux émis par les lampes.

Le tableau donne les valeurs du facteur de maintenance de l’installation


en fonction :

– du cycle d’entretien (8 000 h et 12 000 h) ;

– du degré de pollution de l’environnement (faible ou fort) ;

1 = Degré (encrassement faible)


2 = Degré (encrassement moyen)
3 = Degré (encrassement important ou milieu corrosif)

– des caractéristiques mécaniques du luminaire utilisé (degré de protection


IP et matière de la vasque) ;

– du facteur de dépréciation du flux des lampes utilisées en éclairage


extérieur (sodium HP, iodures métalliques, cosmoWhite, etc.), pour
Lesquelles le facteur de dépréciation du flux en fonction du nombre
d’heures de fonctionnement, peut être très différents suivant les
types, les puissances, les systèmes d’alimentation, le pourcentage de
survivance et les références constructeurs de lampes.

DEGRE NOMBRE FACTEUR DE MAINTENANCE


DE D’HEURES DE L’INSTALLATION
POLLU

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Facteur de dépréciation des luminaires

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Facteur de dépréciation des lampes à décharge

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Facteur global de maintenance des luminaires et sources lampes

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Facteur global de maintenance à 60 000 heures (15ans)

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Détermination de la puissance et du flux des lampes (Fla)

Pour le calcul, on utilisera le tableau 7-4 de l’AFE :

Détermination du facteur d’utilisation (U)

Le facteur d’utilisation est déterminé en fonction de la répartition lumineuse,

l’inclinaison et la position de la verticale du luminaire par rapport à la limite de la chaussée.

C’est un coefficient qui permet de garder une uniformité générale mini sur toute l’installation

pour éviter « les points noirs « ».

Pour nous aider, on peut utiliser le tableau du guide technique de la norme EN 13 201.

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Nous pouvons aussi s’aider des graphiques donnés par les constructeurs pour déterminer le facteur

d’utilisation (U).

3 cas peuvent se présenter :

Cas du luminaire en recul (avancée négative)

On considère une chaussée de largeur égale au recul du luminaire l1 et une autre chaussée égale à la

largeur de la chaussée + le recul du luminaire l2. Nous avons deux facteurs d’utilisations U1 et U2.

Pour trouver U1, on fait le rapport l1/ h et pour trouver U2, on fait le rapport l2/h.

Le facteur d’utilisation U est égal U2-U1.


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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Exemple : Soit une hauteur de feu de 8m.

Recul de 2 m. Largeur de chaussée 7m

U1 = 2 /8 = 0.25

U2 = 9/8 = 1.125

Je positionne en abscisse, sur le diagramme donné par le Constructeur (pour une lampe SHP 100W),

U1 et U2.

Je trouve pour U1 = 0.08

Je trouve pour U2 = 0.44. Pour trouver U, je fais U2 – U1  U = 0.36

Cas du luminaire à l’aplomb (avancée nulle)

On ne considère qu’une largeur qui est la largeur réelle de la chaussée. Le rapport l/h permet de

trouver le facteur d’utilisation U.

Exemple :

Soit une hauteur de feu de 8m. Recul de 2 m. Largeur de chaussée 7m.

U = 7m / 8m = 0.875 ; Je positionne en abscisse, sur le diagramme donné par Constructeur

(pour une lampe SHP 100W). U = 0.4

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Cas du luminaire en surplomb (avancée positive)

On considère une chaussée de largeur égale à l’avancée du luminaire L1 et une autre chaussée égale

à la différence entre la largeur réelle de la chaussée et de l’avance du luminaire L2.

Le rapport l1/h permet de trouver le facteur d’utilisation U1.

Le rapport l2/h permet de trouver le facteur d’utilisation U2.

Le facteur d’utilisation U est égal à U1 +U2.

Exemple :

Soit une hauteur de feu de 8m. Avancée de 2 m. Largeur de chaussée 7m.

U1 = 2 :8 = 0.25. U2 = 5 :8 = 0.625

Je positionne en abscisse, sur le diagramme donné par le Constructeur (pour une lampe SHP 100W),

U1 et U2.

U1 = 0.1. U2 = 0.33. Pour trouver U, je fais U2 + U1  U = 0.43

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Niveau d’éclairement moyen minimal et de luminance à maintenir

Choix de la lampe en fonction du flux Lumineux


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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Tableau 2.4 de l’A F E

Tableau 2.5 de l’A F E

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Tableau 2.6 de l’A F E

Tableau 2.7 de l’A F E

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Luminance de la surface à éclairer

En utilisant le tableau 7.3 de l’AFE, nous avons pour un enrobé moyen R = 14.

Nature de la chaussée Rapport « R »

Enrobés clair 7

Bétons 10

Enrobés moyens 14

Enrobés sombres 18

Calcul du flux lumineux et de l’éclairement moyen

Facteur de maintenance pour IP 65 sur un cycle de maintenance de 12 000H pour

une SHP 150 W avec vasque en verre pollution forte : 0.77

1.23 x 14 x 30 x 8 / 0.77x 0.4 = 13 418 lm

1.65 + 1.3 + 0.75 : 3 = 1.23

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
Dans le catalogue OSRAM, pour une lampe tubulaire claire Je trouve une SHP 150W « lampe tubulaire

claire (NAV-T 150 super 4Y) qui donne 14 200Lm.

Nous pouvons calculer l’éclairement moyen initial en lux en prenant la formule donnée dans le

tableau 7.4 de l’A F E.

Emi = Fla . u / l.e = 14 200 x 0.4 / 30 x 8 = 23.66 lux

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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023
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Thème 2 : Etude d’un projet d’éclairage public Mise à jour 12 /01/ 2023

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