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S C I E N C E
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L A S C I E N C E
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La Science prend de plus en plus de place dans les jeux-vidéos aujourd’hui ! On
vous explique tout avec Daniel Hennequin, chercheur CNRS à l’Université de Lille.
Aujourd’hui, vous nous parlez de la science dans les jeux vidéo. À l’occasion de la
scientific game jam qui va se tenir le week-end prochain dans plusieurs villes de
France, et notamment à Lille, sur le campus de la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq,
où c’est organisé par Lilliad Learning Center Innovation.
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propage qu’en ligne droite, et il faut donc utiliser des miroirs
et d’autres optiques pour éviter les obstacles.
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REPRODUIRE
LES VRAIES COULEURS
A V E C L A S C I E N C E
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Un phénomène expliqué par Daniel Hennequin, chercheur CNRS à l’Université de
Lille ! Des couleurs, des couleurs, des couleurs. Aujourd’hui, vous nous parlez de
photographie en couleur. C’est pas vraiment un sujet d’actualité, si
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Mais tout de même, on voit plus
que 3 couleurs quand on regarde
l’écran de son smartphone.
Eh bien non, en fait, nos yeux ne voient que 3 couleurs, et c’est
notre cerveau qui, à partir de ces 3 couleurs, est capable d’en
reconstituer des centaines de milliers. C’est parce que notre œil
lui-même ne distingue que 3 gammes de couleur. Au fond de l’œil,
dans la rétine, on a des capteurs, qu’on appelle des cônes, qui sont
sensibles à la lumière sur des gammes de couleur différentes.
J’insiste, les cônes ne sont pas sensibles aux couleurs, mais
seulement à la quantité de lumière. Simplement, les cônes que
l’on appelle les cônes bleus ne voient que la lumière violette, bleue
et verte. Ils ne voient ni le jaune ni le rouge. Par contre, les cônes
rouges sont sensibles à la lumière verte jaune et rouge, mais pas
au bleu ni au violet. Du coup, si l’œil reçoit de la lumière rouge, le
cerveau reçoit un signal électrique des cônes rouges uniquement
et pas des cônes bleus, et c’est de cette façon qu’il sait que la
lumière reçue par l’œil est rouge.
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L’idée est qu’en jouant sur l’inten-sité relative des 3 couleurs, on
doit pouvoir tromper le cerveau et lui faire reconstituer toutes
les couleurs naturelles. Sauf que ça ne marche pas, parce que
nos sources de lumière bleues, rouges et vertes n’ont pas les
mêmes caractéristiques que les cônes de nos yeux. Le résultat,
c’est qu’avec nos écrans, nos photographies couleur ou nos
imprimantes, on reproduit moins de la moitié des couleurs
naturelles.
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avec les photos habituelles. Si vous en avez l’occasion, allez-y,
c’est très rare de pouvoir accéder à des photos interférentielles,
tout simplement parce qu’il n’y en a pas beaucoup. Du coup, en
analysant la valeur relative des signaux électriques envoyés
par les trois types de cône, le cerveau est capable de distinguer
des couleurs naturelles différentes, jusqu’à 2 millions de teintes
différentes. Et le principe des images en couleur, c’est d’envoyer
dans l’œil trois images de trois couleurs différentes, destinées à
chacun des trois types de cône. C’est gratuit, et je vous mets toutes
les infos sur le site ramenetascience.fr.
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LES SECRETS S C I E N T I F I Q U E S
D E S O E U V R E S D ’A R T
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Aujourd’hui, vous nous parlez d’œuvres d’art
Oui, car mercredi prochain, le 8 mars donc, il y aura à Lilliad Learning Center
Innovation, sur la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq, une conférence ouverte à tous
et gratuite du journaliste et chroniqueur Loïc Mangin, qui nous révèlera quelques
secrets scientifiques des œuvres d’art.
Bien sûr ! Il y a par exemple celui qui concerne le christ en croix de Salvador Dali
intitulé Corpus Hypercubus. Eh bien cette toile est une véritable fenêtre sur la 4e
dimension ! Dali y a représenté la croix sous la forme d’un hypercube de dimension
4 vu depuis notre espace à trois dimensions. Oui, Dali avait quelques bonnes notions
de mathématiques ! Un autre exemple concerne le retable de l’agneau mystique des
frères Van Eyck, que l’on peut admirer dans la cathédrale de Gand. Le secret concerne
le fruit que Ève tient dans sa main.
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Ève qui croque dans
une pomme d’Adam ! Génial !
La science permet aussi de dater des œuvres d’art très
précisément. C’est cette fois l’astronomie et la géographie qu’on
va solliciter. La position de la lune dans le tableau Lever de lune
– Meules de foin de Vincent van Gogh permet de savoir qu’il a été
peint le 13 juillet 1889 à 21h08. Le niveau de la marée et la position
du soleil dans le tableau Impression soleil levant de Monnet
permet de le dater au mercredi 13 novembre 1872, à 7h35…
Et puis la science permet aussi de comprendre les astuces des
artistes pour réaliser leurs oeuvres et leur donner un caractère
unique. C’est par exemple la physique qui permet de comprendre
le petit miracle des couleurs de la coupe de Lycurge.
La coupe de Lycurge ?
C’est une coupe romaine en verre du 4e siècle, qui se trouve
actuellement au British Museum. Quand vous éclairez la coupe
normalement, elle est verte. Si vous mettez la source de lumière
à l’intérieur de la coupe, elle est rouge.
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Mais alors d’où viennent les
couleurs ?
C’est ce qu’on appelle des couleurs structurales, parce qu’elles
proviennent de l’interaction de la lumière avec la structure même
du matériau. On trouve aussi des couleurs structurales avec les
ailes de papillon, notamment le morpho, d’un bleu très métallique
quand on le regarde par réflexion,
alors que les ailes sont transparentes si la source d’éclairage
est derrière le papillon. Pour en savoir plus, je vous encourage
à venir écouter Loïc Mangin mercredi prochain. Et si vous avez
le temps, venez un peu en avance et visitez l’exposition sur
les plaques précieuses d’Auguste Ponsot, dans le bâtiment juste
en face. Vous verrez des photographies en couleurs structurales
justement. Elles sont centenaires, et comme il n’y a pas de
pigments, elles n’ont pas pris une ride, et leurs couleurs sont bien
plus éclatantes que les photos habituelles. Je vous ai mis comme
toujours toutes les infos sur le site ramenetascience.fr.
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