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Chapitre I:

Gisement d’hydrocarbures

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I- Problème physique

Dans ce travail, nous présentons une étude


mathématique et numérique de l'écoulement de deux
fluides dans un milieu poreux. Plus précisément, ce
milieu est un gisement d'hydrocarbures constitué de
roches poreuses et perméables dont les pores
contiennent des fluides (l'huile).

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Il s'agit d'extraire de l'huile d'un gisement pétrolier en injectant de
l'eau par un ou plusieurs puits d'injection afin de pousser l'huile
vers un puits de production (cf Figure 3).

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Le front:

Au cours de l'écoulement eau-huile dans un gisement,


l'observation montre l'existence d'une surface séparant
l'huile du mélange eau-huile : cette interface sera
appelée "le front". Nous nous sommes intéressés à
l'étude de son déplacement au cours du temps.

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II- Modèle mathématique
II-1 Le modèle de Muskat

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ε: la porosité de la roche; c'est le taux du volume
libre à la circulation du fluide,

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L'équation (1.2), qui donne une expression de la vitesse V en
fonction du gradient de la pression est appelée la loi de Darcy.
Dans le cas d'un écoulement multiphasique, il conviendra d'écrire
une équation pour chaque phase.
Notre cas correspond à un écoulement diphasique eau-huile, nous
utiliserons l'indice w (resp. o) pour la phase eau (resp. huile).
Ainsi la saturation de l'eau dans un milieu saturé sera définie par :

et on aura toujours:

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II-2 Origine de l’équation de conservation de masse (1.1)

Soit dv un élément de volume cylindrique de section ds,


voir figure 4, ce volume contiendrait alors une masse
égale à ερ de la phase considérée.

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Dans l'élément de volume dv, le flux de la matière (ou de la phase)
qui traverse la section ds en une durée dt est égale à la variation de
la masse de la phase présente dans dv.
ie

par la formule de Green, on obtient:

où encore presque partout,

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II-3 Perméabilités relatives

Il y a plusieurs formes et types de calcul pour la perméabilité


relative .
Ses expressions sont en général déterminées expérimentalement et
donc données par des formules empiriques en fonction de la
saturation et essentiellement sous forme polynomiale:

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II-4 Mise en place des équations
La saturation de l'eau sera dorénavant notée par S. Ainsi (1-S)
représentera la saturation de l'huile.

Hypothèses:
• On considérer un milieu homogène (c-à-d ε est constante).
• On néglige la gravité dans l'expression de la vitesse.
• On suppose que ρ ne dépend pas de la variable spatiale x.

Les équations d'états pour l'eau et l'huile s'écrivent:

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En additionnant ces deux équations, on obtient :

Ainsi le système (1.6) devient:

Dans la suite, la somme des vitesses sera notée par et la


mobilité totale par m.

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Réécrivons la loi de Darcy pour la vitesse de l'eau:

Avec

Le système à résoudre est donc:

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Remarque: la mobilité totale correspondant aux perméabilités

est strictement positive et vérifie:

En effet, la fonction a l’allure suivante:

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III- Formulation du problème aux limites
Soit donc Ω le rectangle (0,X)×(0,Y), et soit T>0. Considérons le
système d'équations suivant:

où P est la solution du problème variationnel elliptique associé au


système:

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On a donc un problème type hyperbolique (PS) couplé à une équation elliptique.
Ce système sert de modèle pour les problèmes de réservoir de pétrole.

Plus précisément, ces équations régissent un écoulement diphasique, non


miscible, incompressible avec forces capillaires et gravitationnelles négligées.

Ainsi Ω représente la roche-réservoir, Γin le puits où on injecte de l'eau et Γout


le puits de production du pétrole (voir Figure 5).

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Remarque: L'équation de Buckley-Leverett
Lorsque le rapport de mobilités f(S) est pris avec des
perméabilités relatives polynômiales d’exposant 2:

L’équation du problème (PS ) est dite de Buckley-Leverett

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VI- Généralité sur les équations hyperboliques
VI-1 Cas monodimensionnel
Problème de Cauchy

où u0 et f sont suffisamment régulières, d'une façon générale, ce type


d'équation engendre des solutions discontinues et ne vérifie pas, au
sens classique, l'équation (1.16).

En effet, même pour un choix de données u0 et f très régulières, le


problème (1.16) peut ne pas admettre de solution au sens classique au
delà d'un instant T* donné par:

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En effet,
si on pose:
si u est une solution classique de l'équation (1.16), alors:

Nous introduisons à présent la ligne caractéristique (x(s),t(s)) le long de


laquelle la solution u reste constante, c-à-d

Puisque

alors si on prend

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Références
1) C.Bardos, Ay.LeRoux, Jc.Nedelec: First order quasilinear
equation with boundary conditions, Comm in Partial equations,4
(9), 1017-1034 (1979).

2) S.Kruzkov: first-ordre quasilineair equation in several


independent variables, Math.sb.123 (1970),228-255; English
translation in Math. USSR.sb.10(1970),217-243).

3) Livre de E. Godlewski et P.A. Raviat: Numerical


approximation of Hyperbolic Systems of Conservation Laws.
Springer.

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