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Considérons le cas de l’écoulement compressible d’un gaz parfait entre deux sections
d’une tuyère comme illustré sur la figure IV.1.
Dans ce cas la variation de section est égale à zéro. Nous avons l’équation suivante :
dS S
(1 - M²) (IV.1)
dv v
Cette équation nous a conduit à la variation de vitesse est égale à zéro, d’où :
dv 0 v cst (IV.2)
Donc l’écoulement s’effectue à une vitesse constante. De même, à partir de l’équation
d’énergie, nous avons ;
v12 v22
h1 h2 (IV.3)
2 2
Puisque la vitesse est constante est constante donc l’enthalpie est aussi une constante d’où la
température est aussi une constante.
D’autre part, nous avons :
a rT donc a=cst (IV.4)
1
Cours : Dynamique des gaz.
v v
M (IV.5)
a rT
Donc le nombre de Mach est constant. Nous avons aussi :
1
P0 1
(IV.6)
P 1
1 M ²
2
Donc la pression est constante. Nous avons de même :
1
1
0 1
(IV.7)
1 1 M ²
2
Donc la masse volumique est constante.
A partir de ces informations , on constate que l’étude d’un écoulement isentropique
unidimensionnel pour un gaz parfait dans une canalisation ne produit aucune variation dans la
vitesse et les propriétés du fluide tant que la section ne change pas. Dans ce qui suit (chapitre
4 et chapitre 5) on va étudier les écoulements unidimensionnels d’un gaz parfait à travers une
conduite à section constante. On va voir que le frottement et/ou le transfert de chaleur peut
aussi accélérer ou décélérer le fluide.
Actuellement, les écoulements des fluides sont non isentropiques. Dans ces écoulements on
distingue les écoulements adiabatiques sans transfert de chaleur avec friction et les
écoulements avec transfert de chaleur (écoulements diabatiques). Dans ce chapitre on va
aborder l’écoulement adiabatique d’un gaz parfait à travers une section constante avec
friction, ce type d’écoulement est appelé écoulement de Fanno. Dans le chapitre suivant vas
aborder l’écoulement diabatique d’un gaz à travers une conduite à section constante sans
friction ; c’est l’écoulement de Rayleigh.
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Cours : Dynamique des gaz.
( A) dF PS qm dv 0
dF PS qm dv 0
Nous avons la relation du débit massique:
qm Sv
dF
dP vdv 0
S
3
Cours : Dynamique des gaz.
On désigne par dF la force latérale de frottement et df/S la perte de charge dans la conduite
due au frottement, elle est donnée par la relation suivante :
dF v2
dx
S D 2
D présente le diamètre de la conduite.
Dans le cas où la vitesse est suffisamment grande pour que le régime soit turbulent
rugueux. Rappelons que dans ce cas, le coefficient de perte de charge linéaire λ est constant et
ne dépend que de la rugosité de la conduite.
Le théorème d’Euler s’écrit donc comme suit :
v2
dP dx vdv 0 (IV.10)
D 2
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Cours : Dynamique des gaz.
P 2 1
dP M dx dv 2 0 (IV.17)
D2 2
Divisant cette équation par P :
dP 2 1 2
M dx dv 0 (IV.18)
P D2 2P
dP 2 dv 2
M dx M 2 2 0 (IV.19)
P D2 2 v
dP dv 2
Pour chercher l’expression éliminant 2
P v
A partir de l’équation de Barré de Saint Venant :
dv² r dv² rT dT
dT 0 0 (IV.20)
2 1 2 1 T
Introduisant le nombre de Mach :
v v2
a rT rT rT 2 (IV.21)
M M
Donc :
dv ² v² dT
0 (IV.22)
2 ( 1) M ² T
A partir de l’équation de la loi des gaz parfaits :
dP d dT
P RT (IV.23)
P T
A partir de l’équation de continuité :
d dv 1 dv²
v cst (IV.24)
v 2 v²
De l’équation (IV.22) et l’équation (IV.24), l’équation (IV.23) donne :
dP 1 dv² M ²( 1) dv² dP 1 dv²
(1 M ²( 1)) (IV.25)
P 2 v² 2 v² P 2 v²
dv ²
En éliminant de cette équation et de l’équation d’Euler, on obtient :
v²
dP 2 2 dP
M dx M 2 ( ) 0
P D2 2 1 ( 1) M ² P
dP M ² 2
1 ) M dx 0
P 1 ( 1) M ² D 2
dP 1 ( 1) M ² M ² 2
) M dx 0
P 1 ( 1) M ² D2
dP 1 M ² 2
) M dx 0
P 1 ( 1) M ² D 2
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Cours : Dynamique des gaz.
dP 2 1 ( 1) M ²
M ( )dx (IV.26)
P D2 1 M ²
A partir de l’équation (IV.25), nous obtenons :
dP dv M ²
(IV.25) dx
P v 2 D( M ² 1)
L’équation (IV.22) donne :
dT M ²( 1) dv² M ²( 1) dv M ²
2 M ²( 1) dx
T 2 v² 2 v 2 D( M ² 1)
dT ( 1) M ²
(IV.27)
T D 2 M ² 1
1
1 M²
dM ² dc ² dT dM ² 2
M ² dx (IV.28)
M² c² T M² D M ² 1
La pression d’arrêt est donné par :
dPi ' ( 1) M ² 1
1 (IV.29)
P 2
dPi ' dP M ² dM ²
(IV.30)
Pi ' P 1 M²
2(1 M ²)
2
dP dM ²
Et en remplaçant et par leurs valeurs :
P M²
dPi ' M²
'
dx (IV.31)
Pi 2 D
Calculons également la variation d’entropie :
dQ dT dP dT dP
ds Cp Cp r (IV.32)
T T T T P
dT dP
Et remplaçant et par leurs valeurs :
T P
M²
ds dxr (IV.33)
D 2
dM ²
Et en éliminant dx de l’expression , on tire :
D M²
ds r (1 M ²)
(IV.34)
dM 1
M (1 M ²)
2
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Cours : Dynamique des gaz.
dP dv dT dM
Les expressions de , , et contiennent l’expression M ² 1 au dénominateur.
P v T M
dP 2 1 ( 1) M ²
M ( )dx (IV.35)
P D2 1 M ²
dv M ²
dx (IV.36)
v 2 D( M ² 1)
dT ( 1) M ²
(IV.37)
T D 2 M ² 1
1
1 M²
dM ² 2
M ² dx (IV.38)
M² D M ² 1
Ces équations montrent que :
Pour un écoulement subsonique (M<1), le frottement entraine une augmentation de la
vitesse, du nombre de Mach et une diminution de pression, de température et de la
masse volumique.
Pour un écoulement supersonique (M>1), le frottement entraine des conséquences
inverses des précédentes, c’est-à-dire une diminution de la vitesse et du nombre de
Mach et une augmentation de pression, de température et de masse volumique.
ds
L’expression de montre que l’entropie ne peut pas être maximale qu’en un point
dM
ou M=1. Comme le long de l’écoulement, l’entropie ne peut qu’augmenter et le
nombre de Mach tend vers l’unité. On conclut que le nombre de Mach ne peut être
égale à l’unité qu’a l’extrémité de la conduite, pour une valeur particulière de la
longueur de la conduite dite longueur critique, comme illustré sur la figure IV.3. A
l’intérieur de la conduite il ne peut pas y voir passage continu d’un écoulement
subsonique à un écoulement supersonique ou vis –versa.
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Cours : Dynamique des gaz.
Fig. IV.3 : Ecoulement adiabatique avec friction dans un conduit de section constante
s'approche toujours de M=1 pour satisfaire la seconde loi de la thermodynamique. La courbe
calculée est indépendante de la valeur du coefficient de friction.
L ln (IV.44)
D M 2 2 1 1 M 2
2
C’est le coefficient de perte de charge moyen entre 0 et L* .
Pour les conduites non circulaires, D est remplacé par le diamètre hydraulique, dont
l’expression est donnée par :
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Cours : Dynamique des gaz.
P T 1 1
(IV.49)
P *
T
* *
M 1
2(
M ²)
2
D’après les relations isentropiques pendant l’arrêt :
1
'
Pi 1
1 M ²
P 2
(IV.50)
1 1
'*
Pi
P* 2
D’où :
1
1 1
Pi ' 1 2(1 2 M ²)
(IV.51)
Pi *
M 1
Tous ces rapports sont tabulés dans les tables de Fanno en fonction du nombre de Mach (.le
tableau IV.1).
Remarques :
Les conditions soniques à l’extrémité de la longueur critique sont différentes des
conditions critiques définies au col d’une tuyère, sauf en ce qui concerne les
T T
températures. En effet i* i puisqu’il y a conservation de la température d’arrêt.
T Tc
Dans le cas où le changement s’effectue entre M1 et M2, le produit de ces rapports est
*
P2 P2 P
utilisé par exemple.
P1 P * P1
P * est la valeur constante de référence.
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Cours : Dynamique des gaz.
T1 1.1788
1.0785
T2 1.0929
T1 300
T2 278.14 K
1.0785 1.0785
A partir des tables de Fanno, on est obligé de calculer les conditions P*, P i’* et T* au point
M=1. A partir des tables :
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Cours : Dynamique des gaz.
P1
Pour M=0.3 donc
*
3.6191 P * 0.829bar
P
P
Pour M=0.7 donc 2* 1.4935 P * 0.829bar
P
La même chose pour la température :
T1 T2
T* 254.496 K 254.5k
1.1788 1.0929
A partir du théorème de Barré de Saint Venant :
1 1
* ' * 3.5
P0 P 1
* 1 1.892
i
2 2
*
P Pi
*
P 'i
1.892 P ' i 1.568bar C’est la pression d’arrêt du point critique, d’où :
*
*
Pi
Pr1
Pour M=0.3 donc *
2.0351 Pr1 3.1949bar
Pi
Pr 2
Pour M=0.7 donc *
1.0944 Pr 2 1.718bar
Pi
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Cours : Dynamique des gaz.
TABLE IV.1 : Ecoulement adiabatique d’un fluide visqueux dans une canalisation de section
constante, gaz parfait (γ =1.4). (Courbes de Fanno).
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