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Méthode d'analyse
Il est indispensable de faire une analyse et une représentation logique, conforme à sa
structure. Pour cela, on dispose d'outils appropriés :
• Le graphe de structure (ou graphe des liaisons) et le schéma cinématique dans le cas d'une
étude géométrique et/ou cinématique ;
• Le graphe des liaisons et efforts, et le schéma d'architecture dans le cas d'une étude des
efforts dans les liaisons, en statique ou dynamique.
2.1.1. Modélisation cinématique :
L’objectif consiste à faire apparaître clairement les mobilités contenues dans un mécanisme en
vue d’une étude cinématique. Pour cela, il est nécessaire de parcourir les étapes suivantes :
a) Rechercher les liaisons encastrement en s’appuyant sur le repérage des éléments
assemblés à l’aide d’organes filetés, sur des indications du dessin d’ensemble présentant un
caractère d’information fonctionnelle (par exemple serré, H7p6,etc.) ou d’autres types
d’assemblages complets symbolisés (soudures, etc.).
b) Regrouper les solides n’ayant aucun mouvement relatif les uns par rapport aux autres
en sous ensembles cinématiquement liés ; ceci s’effectue en recherchant les éléments en
assemblages complets (liaison encastrement) par l’intermédiaire d’organes filetés, d’un
6+7+
Ponctuelle
Pivot glissant 8
Pivot
Pivot
3
2
Appui plan
b) Schéma cinématique du réducteur de vitesse :
1
'
L 1,2 L'1,3
(linéaire annulaire)L'' L''1,3 (linéaire annulaire)
1,2
( rotule)( rotule)
2 3
L2,3
( Appui plan )
La liaison équivalente (Léq) à la liaison composée entre deux solides, est la liaison dont le
comportement est identique à celui résultant de l’association des liaisons élémentaires, c'est-à-dire,
qui autorise le même mouvement relatif entre les deux solides.
1. Analyse technologique :
1) Cas de liaisons en série : Reprenons l’élément du manipulateur.
L’objectif est rechercher la liaison équivalente (Léq) entre (2) et (0) :
Une simple analyse des mouvements fait ressortir que :
• La mobilité en rotation Rz de (2)/(0) existe car elle est déjà autorisée dans le
mouvement de (1)/(0).
• La mobilité en translation Ty de (2)/(0) existe puisqu’elle découle du
mouvement de (2)/(1).
En conclusion, la liaison (Léq) de (2)/(0) possède deux mobilités : Rz et Ty.
Ainsi, l’objectif d’une association de liaisons en série est d’accroitre les mobilités d’un solide par
composition de mouvements en interposant une ou plusieurs pièces intermédiaires.
Licence Appliquée en Génie Mécanique 9
Cours Conception 2 Chapitre 2 : Modélisation des mécanismes
a) Deux applications fréquentes :
Association en série d’une liaison plane et d’une liaison rotule :
Remarques :
- Une association de liaison en série a pour avantage de remplacer des contacts fragiles de type
ponctuel (première application) ou linéaire (deuxième application) par des contacts surfaciques
technologiquement plus intéressants puisqu’ils permettent de réduire les pressions et donc
d’augmenter la fiabilité de la liaison.
- Si une même mobilité est autorisée par chacune des liaisons élémentaires (Rz pour la
première application et Ry pour la deuxième application), il y a apparition d’une mobilité interne
d’une pièce contenue dans la liaison en série. Celle-ci peut être une rotation ou une translation, sans
entrainer aucun mouvement des autres pièces.
- La liaison équivalente à un ensemble de liaisons élémentaires disposées en série est toujours
isostatique.
2) Cas d’une liaison en parallèle :
Reprenons l’exemple précédent sur les liaisons en parallèle pour rechercher la liaison entre (1) et (0).
Une simple analyse de chaque liaison élémentaire fait ressortir que :
- La liaison L1 (pivot glissant) laisse subsister deux mobilités et supprime donc les quatre
mobilités : Tx, Tz, Rx et Rz.
- La liaison L2 (ponctuelle) permet de supprimer la mobilité Ty. En conséquence, la liaison
(Léq) entre (1) et (0) est un pivot puisqu’il ne reste plus que la mobilité Ry entre ces deux pièces.
Ainsi, contrairement d’une liaison en série, une liaison composée de plusieurs liaisons élémentaires
disposées en parallèle permet de diminuer le nombre de mobilités entre deux pièces.
Cette suppression de degrés de mobilités s’effectue par l’intermédiaire d’une transmission des
actions mécaniques entre les deux solides, en raison de l’existence de certaines composantes du
torseur transmissible, sachant que :
- Une mobilité interdite en translation selon un axe correspond à une valeur non nulle de la
composante de l’élément somme du torseur.
- Une mobilité interdite en rotation autour d’un axe résulte d’une valeur non nulle de la
composante de l’élément moment du torseur selon cet axe.
Il en résulte que, selon le nombre de contacts, la liaison composée peut être isostatique ou
hyperstatique :
• Une liaison est isostatique si le nombre d’inconnues du torseur transmissible associé est égal au
• Une liaison est hyperstatique si le nombre d’inconnues du torseur transmissible est supérieur au
X L
{ τ } = Y
M : le torseur transmissible associé à la liaison équivalente des n liaisons,
Z N R
α i ui
{ ϑi } = βi
vi : le torseur cinématique associé à la liaison i,
γ wi R
i
Xi Li
{ τ i } = Yi
M i : le torseur transmissible associé à la liaison i.
Z N i R
i
2.1. Liaisons en parallèle :
a) Torseur statique : le torseur statique de la liaison équivalente est la somme de tous les
n
torseurs statiques des n liaisons ; on alors : { τ } = ∑ { τ i } .
i =1
Par conséquent, pour qu’une composante du torseur de la liaison équivalente ne soit pas nulle,
il suffit qu’une seule composante correspondante d’une liaison (Li) ne soit pas nulle.
b) Torseur cinématique : on a ∀ i { ϑ } = { ϑ1} = { ϑ2 } = ...{ ϑi } = ...{ ϑn }
c) Exemple : supposons qu’il y a entre deux solides (S1) et (S2) deux liaisons parallèles :
r
(L1) : liaison pivot glissant d’axe (O, x ),
r
(L2) : liaison ponctuelle de normale (O, x ).
Les torseurs cinématiques de ces deux liaisons s’écrivent au point O, dans la base de R :
α1 u1 α 2 0
{ ϑ1} = 0 0 et { ϑ2 } = β 2
v2 et celui de la liaison équivalente est de la forme :
0 0 γ w2 R
R 2
α = α1 = α 2
β = 0 = β2
α u
γ = 0 = γ2
{ ϑ} = β v on aura les relations suivantes : d’où le torseur cinématique de Léq
γ w u = u1 = 0
R
v = 0 = v2
w = 0 = w2
r
sera alors celui d’une liaison pivot d’axe (O, x ),
n
liaisons en parallèle est : N s = ∑ nsi
i =1
n
La relation { τ } = ∑ { τ i } donne six équations scalaires pour déterminer les Ns inconnues
i =1
équivalente. m = 6 − rs
Si m=0 la liaison équivalente est dite complète ou rigide,
Si m>0 la liaison équivalente est dite mobile à m degrés de liberté.
X L
statique associé à la liaison équivalente est tel que : { τ } = { τ 1} + { τ 2 } avec { τ } = Y M
Z N O
X = X2
Y = Y + Y
1 2
Z = Z1 + Z 2
On obtient alors les six équations suivantes : ce qui donne le torseur statique de la
L = 0
M = M 2
N = N 2
X 0
r
liaison équivalente : { τ } = Y M ce torseur est celui d’une liaison pivot d’axe (O, x )
Z N O
La compatibilité de { ϑ } avec { ϑ2 } impose β =0, γ =0, u=0, v=0, w=0, d’où on obtient cinq relations
de nullité indépendantes qui sont imposées aux composantes du torseur cinématiques de la liaison
équivalente. Ce nombre est égal à rs ; nombre de relations indépendantes entre les inconnues
α 0
statiques des liaisons. Par suite le torseur cinématique de la liaison équivalente est : { ϑ } = 0 0
0 0 O
r
qui est celui d’une liaison pivot d’axe (O, x )
4) La liaison équivalente conservant le même degré de mobilité m=6-rs=1, on en déduit que
Comme ns1=2, la liaison (L2) doit introduire ns2 = 3 inconnues statiques indépendants
(liaisons à 3 degrés de liberté).
Pour trouver une liaison (L2) rendant la construction isostatique, il suffit de supposer Y2=0 et
X2
0
Z2=0. Alors le torseur statique de la liaison (L2) devient : { τ 2 } = 0
M2 .
0
N 2 O
r
Ce torseur statique est celui d’une liaison appui plan de normale (O, x ), d’où la première solution
est :
Les torseurs statiques des (L1) et (L2) précédents ont leur forme particulière conservée au
même point O et dans la même base de R.
Pour obtenir une autre construction isostatique il faut chercher une liaison (L2) dont le torseur
statique a sa forme particulière en un autre point que le point O.
On dit également que les (n+1) solides assemblés par les n liaisons en série constituent une chaîne
continue ouverte.
b) Liaison équivalente :
1. Torseur statique : on démontre, par le principe fondamental de la statique, que
{ τ } = { τ1} = { τ 2 } = ...{ τ n } par conséquent si une composante d’un torseur statique d’une liaison (L i)
est nulle, la composante correspondante du torseur statique de la liaison équivalente l’est aussi.
2. Torseur cinématique : en utilisant la loi de composition des torseurs cinématiques on obtient
mouvement existant entre (S0) et (Sn) sont toutes celles des liaisons (Li).
détermination de toutes les composantes Xi, Yi, Zi, Li, Mi, Ni des torseurs statiques { τ i } en fonction
0 0
équivalente. Ce torseur statique est tel que : { τ } = { τ 1} = { τ 2 } d’où { τ } = 0
0 . Par suite la liaison
0 O Z
r
équivalente aux deux liaisons en série entre (S0) et (S2) est une liaison ponctuelle de normale (O, z ).
Les torseurs cinématiques des liaisons (L1) et (L2) s’écrivent au point O, dans la base de R :
0 u1 α 2 0 α u
{ ϑ1} = 0 v1 et { ϑ2 }
= β 2
0 soit { ϑ} = β
v le torseur cinématique de la liaison
γ 0 γ 0 O γ w O
1 O 2
α = α2
β = β2
γ = γ1 + γ 2
équivalente. Ce torseur est tel que : { ϑ } = { ϑ1} + { ϑ2 } soit alors : par conséquent le torseur
u = u1
v = v1
w=0
cinématique de la liaison équivalente aux deux liaisons en série entre (S0) et (S1) est de la forme :
α u
{ ϑ} = β v . Le degré de mobilité de la chaîne continue ouverte constituée par (S0), (S1) et (S2)
γ 0
O
est m = N c or N c = nc1 + nc2 = 3 + 3 = 6 d’où m=6
Le degré de mobilité mu de la liaison équivalente est égal au nombre d’inconnues
cinématiques indépendantes du torseur cinématique de la liaison ponctuelle équivalente d’où mu=5.
Par suite la mobilité interne de la chaîne continue ouverte est : mi = m − mu soit mi=1.
Ceci dit, un mécanisme hyperstatique est souvent plus rigide qu’un mécanisme isostatique (par
exemple un arbre monté sur trois paliers), ce qui est aussi un facteur de précision de position d’une
pièce par rapport à un autre. Une telle construction est généralement employée pour les mécanismes
de transmission d’actions mécaniques.
4. Maintien du contact dans les liaisons : les dispositifs de maintien du contact d’une pièce sur
ses appuis se classent en deux catégories :
a) Ceux qui assurent un maintien du contact d’une pièce déjà positionnée.
b) Ceux qui assurent à la fois la mise en position et le maintien du contact d’une pièce.
Le montage (M) de la figure suivante permet d’obtenir sur la pièce (P), les formes définies par les A,
B et C, par fraisage « horizontal » (fraise trois tailles).
La pièce repose sur un plan horizontal, dégagé dans sa partie médiane, et s’appuie sur trois
butées sphériques (1), (2) et (3).
On montre par une étude de liaisons en parallèle, que la liaison équivalente ainsi obtenue, entre la
pièce (P) et le montage d’usinage (M), est isostatique et complète.
Étudions le maintien du contact (le bridage) assuré par la vis de pression (V).
Supposons qu’on exerce sur cette vis une action mécanique connue (emploi d’une clé
dynamométrique) pour que les inconnues statiques des liaisons puissent être déterminées (sinon ces
inconnues seraient hyperstatiques).
La liaison de la pièce (P) avec le montage d’usinage (M) par l’intermédiaire de la vis (V) fait
intervenir en série les deux liaisons suivantes :
(L1) : liaison ponctuelle d’axe (O,y),
X = 0 = X2
Y = Y1 = Y2
Z = 0 = Z2
équivalente. Ce torseur doit vérifier { τ } = { τ 1} = { τ 2 } soit
L = 0 = L2
M = 0 = − pY2
N = 0 = N2.
Le torseur { τ } est donc nul. Par suite, la liaison équivalente, entre le montage (M) et la pièce (P), au
dispositif du maintien du contact est une liaison libre.
Ce dispositif de maintien du contact
n’ajoute aucune inconnue statique à celles déjà
introduites par les liaisons de mises en position
de la pièce. Par conséquent, la liaison
équivalente aux liaisons de la pièce (P) avec le
montage (M) (dispositif de maintien du contact
compris) est toujours isostatique.
D’une façon générale, la liaison
équivalente entre deux solides, d’un dispositif de
maintien du contact n’assurant pas la mise en
position relative des solides, doit être une liaison
libre. Une telle liaison permet de ne pas
augmenter le degré d’hyperstatisme, déjà obtenu par des les liaisons de mises en position relative des
deux solides.
(Li)
2.3. Chaîne continue fermée:
(L3) Si
2.3.1. Définition : Une chaine continue ouverte dont les deux (Li+1)
S2
solides extrêmes ont une liaison entre eux constitue une chaine
continue fermée. (L2)
(Ln)
S1
Licence Appliquée en Génie Mécanique 21Sn
(L1) S0
(Ln+1)
Cours Conception 2 Chapitre 2 : Modélisation des mécanismes
Dans le cas d’une chaîne continue fermée constituée de (n+1) solides assemblés en série par
(n+1) liaisons, le graphe de liaison se trace ainsi :
Une chaîne continue fermée est aussi appelée chaîne simple ou boucle.
2.3.2. Exemple :
La chaîne cinématique du réducteur représenté ci après est une chaîne S1
continue ouverte fermée formée de trois solides suivants :
(S0) : bâti du réducteur, (L1) (L2)
(S1) : arbre d’entrée du réducteur, S2
S0
(S2) : arbre de sortie du réducteur.
(L3)
2.3.3. Étude statique : Soient :
r r r
{τi} Torseur statique de la liaison (Li) entre (Si-1) et (Si) dans R (O, x , y, z ) lié à (S0) (S0
est supposé le bâti supportant la chaîne continue fermée).
Xe Le
{τe} = Ye M e Torseur des actions mécaniques d’entrée du mécanisme dans la base de R défini
Z N e O
e
au point O.
Xs Ls
{τ s } = Ys M s Torseur des actions mécaniques de sortie du mécanisme dans la base de R défini
Z N s O
s
au point O.
X0 L0
{τ0} = Y0 M 0 Torseur des actions mécaniques du sol sur le solide (S0).
Z N 0 O
0
r
{}
P.F.S. appliqué à l’ensemble des (n+1) solides : { τ e } + { τ s } + { τ 0 } = 0 . (A)
n +1
N s = ∑ nsi Le nombre d’inconnues statiques introduits par les (n+1) liaisons de la chaîne continue
i =1
fermée. Toutes les relations entre ces Ns inconnues s’obtiennent en appliquant le P.F.S.
successivement aux solides (S1),…, (Sn).
r
{}
P.F.S. à (S1) : { τ 1} − { τ 2 } + { τ e } = 0
r
{}
P.F.S. à (S2) : { τ 2 } − { τ 3 } = 0
r
{}
P.F.S. à (Sn-1) : { τ n −1} − { τ n } = 0
r
{}
P.F.S. à (Sn) : { τ n } − { τ n +1 } + { τ s } = 0
r
{}
obtient : − { τ 1} − { τ n +1} + { τ 0 } = 0 .
Soit rs le nombre de d’équations scalaires indépendantes entre les Ns d’inconnues statiques (rs ≤ 6n) .
Définition : Le degré d’hyperstatisme h de la chaîne continue fermée est égal au nombre N s
d’inconnues statiques introduit par les liaisons, moins le nombre r s de relations indépendantes entre
degré de mobilité m: h = m + N s − 6n .
n +1
Soit N C = ∑ nCi le nombre d’inconnues cinématiques introduit par les (n+1) liaisons. Sachant que :
i =1
n +1
nCi = 6 − nsi , NC s’écrit : N C = ∑ (6 − nsi ) soit : N C = 6(n + 1) − N s par suite : h = m + 6 − N C
i =1
n +1 r
{}
soit alors avec les notations utilisées : ∑ { ϑ i } = 0 .
i =1
En explicitant cette relation, on obtient un système de six équations scalaires pour déterminer les NC
inconnues cinématiques.
Soit rC le nombre d’équations scalaires indépendantes (rC≤ 6).
Définition : le degré de mobilité m de la chaîne continue fermée est égal au nombre N C d’inconnues
cinématiques introduit par les liaisons, moins le nombre rc de relations indépendantes entre ces inconnues :
m = N C − rC .
On peut également dire que le degré de mobilité de la chaîne continue fermée est le nombre
d’inconnues cinématiques indépendantes qu’il faut se fixer pour déterminer toutes les autres.
2.3.5. Exemple :
Considérons un mécanisme de commande d’une tige par un excentrique :
Éléments de correction :
a) Avec les notations définies précédemment, les torseurs cinématiques { ϑi } des liaisons (Li)
0 0 0 u2 0 0
sont, dans R, de la forme : { ϑ1} = 0 0 { ϑ2 } = β 2
0 { ϑ3 } = β3
v3
γ 0 γw2 I 0 0 O
1 O 2
r
{}
3
Les torseurs { ϑi } doivent vérifier la relation : ∑ { ϑi } = 0 .
i =1
Pour ajouter ces trois torseurs, on doit lesuurexprimer au même point. Pour cela exprimons le torseur
r r r
{ ϑ2 } au point O : v(O / R ) = v( I / R ) + Ω( S2 / R ) ∧ IO soit alors :
0 u2 + γ 2 (a + e sinθ )
{ ϑ2 } = β 2 −γ 2 e cosθ Par suite, les inconnues cinématiques sont liées par les équations
γ w 2 + β 2 e cosθ O
2
suivantes :
β 2 + β3 = 0
γ1 + γ 2 = 0
u2 + γ 2 ( a + e sinθ )=0 Le nombre d’équations indépendantes de ce système est : rc=5. Le nombre
v3 − γ 2 e cosθ =0
w 2 + β 2 e cosθ =0
d’inconnues cinématiques introduit par les trois liaisons étant : N c = 1 + 4 + 2 = 7 , le degré de mobilité
de la chaîne continue fermée est : m = N c − rc = 2
−X3 + X s = 0
Y2 + Ys = 0
r −Z3 + Z s = 0
{}
P.F.S. à (S2) : { τ 2 } − { τ 3 } + { τ s } = 0 d’où après avoir exprimé { τ 2 } en O :
L2 − L3 + Ls = 0
Ms = 0
Y2 cos θ − N 3 + N s = 0
On vérifie que les seules inconnues statiques qui ne peuvent être calculées en fonction des
composantes des torseurs { τ e } et { τ s } sont L1, L2 et L3. Par conséquent l’inconnue hyperstatique du
mécanisme est L1 ou L2 ou L3.
Le mécanisme est isostatique si L2=0, c'est-à-dire si la liaison (L2) est modélisable par une liaison
r
ponctuelle de normale ( I , y ) . C’est le cas lorsque l’excentrique est de faible épaisseur.
2.4. Chaîne complexe:
2.4.1. Définition : Une chaîne complexe est une chaîne cinématique constituée de plusieurs chaînes
continues fermées imbriquées.
2.4.2. Exemple :
Il s’agit de la chaîne cinématique d’un réducteur à train
épicycloïdal qui est une chaîne complexe constituée de deux
chaînes continues fermées imbriquées comme indiqué sur le
graphe de liaisons.
2.4.3. Nombre cyclomatique de la chaîne complexe :
Soient n le nombre de solides et l le nombre de liaisons
de la chaîne complexe. On montre (théorie des graphes) que le
nombre de chaînes continues fermées indépendantes à étudier
est : γ = l − n + 1 .
γ : Nombre cyclomatique de la chaîne complexe.
m = 6 ( n − 1) − rs (E)
En éliminant rs entre (D) et (E) on obtient entre le degré d’hyperstatisme h et le degré de mobilité m
( )
Sachant que nCi = 6 − nsi , NC s’écrit : N C = ∑ 6 − nsi soit N C = 6l − N s par suite
i =1
h = m + 6γ − NC .
α 0 0 α 4 0 α 5 0
{ ϑ( S0 / S 2 ) }
= { ϑ3 } = 0
0
{ }
0 , ϑ( S3 / S1 ) = { ϑ4 } = 0
{ }
v4 et ϑ( S0 / S3 ) = { ϑ5 } = 0 v5
0 O 0
w4 O 0
w5 O
r
Pour la chaîne continue fermée ( S0 ) − ( S1 ) − ( S 2 ) − ( S0 ) , on peut écrire : { ϑ1} + { ϑ2 } + { ϑ3 } = 0 d’où : {}
α2 + α3 = 0
.
u1 + pα 2 = 0
r
Pour la chaîne continue fermée ( S0 ) − ( S1 ) − ( S3 ) − ( S0 ) nous avons : { ϑ1} + { ϑ4 } + { ϑ5 } = 0 d’où : {}
α 4 + α5 = 0
u1 = 0
. Les six équations sont indépendantes (rC=6). Le nombre d’inconnues cinématiques
v4 + v5 = 0
w4 + w5 = 0
introduit par les liaisons est : N C = 1 + 1 + 1 + 3 + 3 = 9 . Par suite le degré de mobilité de la chaîne
Licence Appliquée en Génie Mécanique 27
Cours Conception 2 Chapitre 2 : Modélisation des mécanismes
complexe est m=9-6 soit m=6. Ce degré de mobilité correspond aux trois composantes de
mouvement de (S3) par rapport à (S0).
Le degré d’hyperstatisme de la chaîne complexe est alors h = m + 6γ − N C = 3 + 12 − 9 soit h=6.
c) Définissons les torseurs statiques des liaisons au point O, dans la base de R :
0 L1 X2 − pX 2 X3 0
{τ( S0 → S1 ) } = {τ }
1
= Y1
Z
{ }
M 1 , τ ( S1 → S2 ) = { τ 2 } = Y2
{ }
M 2 , τ ( S2 → S0 ) = { τ 3 } = Y3
M3 ,
1 N1 0 Z
2 N 2 0 Z
3 N 3 0
X4 0 X5 0
{τ( S1 → S3 ) } = {τ }
4
= 0
0
{ }
M 4 , τ ( S3 → S0 ) = { τ 5 } = 0
M5 .
N 4 0 0
N 5 0
Supposons que s’exerce sur la pièce (S2) une action mécanique d’entrée du mécanisme définie par le
Xe Le
torseur : { τ e } = Ye M e et sur la pièce(S3) une action mécanique de sortie du mécanisme définie
Z N e 0
e
Xs Ls
par le torseur : { τ s } = Ys Ms .
Z N s 0
s
Appliquons le P.F.S.
X3 + X5 = 0
Y3 − Y1 = 0
r Z 3 − Z1 = 0
{}
À (S0) : { τ 3 } + { τ 5 } − { τ 1} = 0 d’où :
− L1 = 0
M 3 + M 5 − M1 = 0
N 3 + N 5 − N1 = 0
−X2 − X4 = 0
Y1 − Y2 = 0
r Z1 − Z 2 = 0
{}
À (S1) : { τ 1} − { τ 2 } − { τ 4 } = 0 d’où :
L1 + pX 2 = 0
.
M1 − M 2 − M 4 = 0
N1 − N 2 − N 4 = 0
Remarque : Il est inutile d’appliquer le P.F.S. à (S3), les équations obtenues pouvant se déduire de
celles déjà trouvées.
En examinant les 18 équations on en déduit que les six inconnues hyperstatiques sont :
Y1 ou Y2 ou Y3
Z1 ou Z2 ou Z3
M2 ou M3
M1 ou M4 ou M5
N2 ou N3
N1 ou N4 ou N5
Les inconnues hyperstatiques Y1 ou Y2 ou Y3 et Z1 ou Z2 ou Z3 correspondent à des conditions
r r
dimensionnelles de distances, suivant ( O, y ) et ( O, z ) , entre les axes des liaisons (L1), (L2) et (L3).
Les inconnues hyperstatiques M2 ou M3 et N2 ou N3 correspondent à des conditions angulaires
r r
parallélisme autour ( O, y ) et ( O, z ) , entre les axes des liaisons (L2) et (L3).
Les inconnues hyperstatiques M1 ou M4 ou M5 et N1 ou N4 ou N5 correspondent à des conditions
r r
angulaires parallélisme autour ( O, y ) et ( O, z ) , entre les axes des liaisons (L4) et (L5) et l’axe de la
liaison (L1).