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Présenté par :
Enseignante Bhouri Mariem
Le schéma cinématique minimal : Le Schéma cinématique minimal est celui qui représente un mécanisme avec une
symbolisation normalisée des liaisons. Il y a au plus une liaison mécanique entre deux pièces ou classe d'équivalence. La
position des différentes liaisons n’est pas obligatoirement celle du mécanisme. Il peut être représenté suivant des plans
différents (2D) ou en perspective (3D). Cette représentation est vite limitée car elle n’inclue pas tous les systèmes de
transmission de mouvement (engrenage, poulie-courroie, etc.)
Le schéma architectural : Il est plus complet que le schéma cinématique minimal car il met en évidence les dispositifs de
transmission de mouvement. Cependant, il n’existe aucune norme qui le régisse.
Le schéma technologique : C’est la schématisation la plus complète. En effet on peut y voir les différentes solutions
technologiques du mécanisme. Il montre aussi les pièces déformables.
Analyse des mécanismes
II. Schématisation des mécanismes
Schéma cinématique, architectural et technologique
Exemple : ROULEMENT
On définit aussi de manière complémentaire, les notions de mobilité utile mu et mobilité interne mi avec :
Le degré d’hyperstaticité h d’un mécanisme caractérise la surabondance des degrés de liaisons de ce mécanisme. Ainsi
une table avec quatre pieds est hyperstatique de degré h=1 car trois pieds suffisent pour la poser sur le sol.
• h=0 : Le système est dit isostatique. Il est possible de déterminer la totalité des inconnues statiques de liaison en
appliquant le principe fondamental de la statique à chacune des pièces du mécanisme.
• h>0 : Le système est hyperstatique. Les inconnues statiques de liaison ne sont pas déterminables.
Analyse des mécanismes
IV. Liaison équivalente
La liaison équivalente à un ensemble de liaisons situées entre deux solides (S1) et (S2) est une liaison théorique qui a le
même comportement que cette association de liaisons, c’est-à-dire qui transmet la même action mécanique et qui
autorise le même mouvement relatif de ces deux solides.
Liaison parallèle
Les deux solides (S1) et (S2) sont liés entre eux par n liaisons en parallèle (L1, L2, L3,..,Li,..., Ln). On aura la
configuration suivante :
Analyse des mécanismes
IV. Liaison équivalente
Liaison parallèle
Torseur statique de la liaison équivalente
Le solide (S2) est soumis aux efforts transmissibles par les liaisons (L1, L2, L3,..,Li...,Ln) de (S1) sur (S2), chacune de ces
liaisons peut être modélisée par un torseur statique. Le solide (S2) est en équilibre statique.
Le principe fondamental de la statique appliqué au solide (S2) donne :
L’action mécanique exercée par la liaison équivalente à un ensemble de liaisons en parallèle est la somme des
actions mécaniques exercées par chacune des liaisons.
Analyse des mécanismes
IV. Liaison équivalente
Liaison parallèle
Torseur statique de la liaison équivalente
Le but de l’analyse statique est de trouver la nature de la liaison équivalente et le degré d’hyperstatisme h,
pour cela considérons les configurations suivantes et isolons l’une des deux pièces dans chaque cas :
1/Le principe de la statique donne :
On obtient un système d’équations A.X = ; X : vecteur des inconnues qui sont les réactions aux liaisons
Le degré d’hyperstatisme h = rs-ns ; rs : Rang de la matrice A et ns : Nombre d’équations
Analyse des mécanismes
IV. Liaison équivalente
Liaison parallèle
Torseur statique de la liaison équivalente
Déterminer le degré d’hyperstatisme et le type de la liaison équivalente.
La liaison équivalente à l’ensemble des liaisons en parallèle entre deux solides est la liaison théorique qui
autorise le même mouvement relatif entre les deux solides. Elle doit être compatible avec chacune des
liaisons en parallèle.
Analyse des mécanismes
IV. Liaison équivalente
Liaison parallèle
Torseur cinématique de la liaison équivalente
Cette analyse a pour but de déterminer la nature de liaison équivalente et de calculer la mobilité du système mécanique
considéré, pour cela on associe à chaque liaison un torseur cinématique ,tel que et on associe également
Pour qu’un seul mouvement soit possible entre les deux pièces 1 et 2 il faut que toutes les liaisons le permettent d’où :
Questions
1. Tracer le graphe des liaisons et identifier les liaisons en A et B.
2. Déterminer le torseur statique de la liaison équivalente entre les solides (0) et (1).
3. Déterminer le torseur cinématique de la liaison équivalente entre les solides (0) et (1).
4. Déduire la liaison équivalente
Analyse des mécanismes
IV. Liaison équivalente
Liaison en série
N liaisons sont dites en série si elles sont disposées l’une à la suite de l’autre par l’intermédiaire de N+1 solides. On dit
également que les N+1 solides assemblés par les N liaisons en série constituent une chaîne continue ouverte
Analyse des mécanismes
IV. Liaison équivalente
Liaison en série
Torseur statique de la liaison équivalente
Le torseur statique de la liaison Li noté est associé ici aux actions mécaniques exercées par le solide Si-1 sur le
solide Si.
Le torseur associé aux actions mécanique de la liaison équivalente est le torseur noté
On suppose qu’aucune action extérieure ne s’exerce sur les solides intermédiaires.
L’équilibre du solide intermédiaire Si se traduit par :
Par conséquent, les actions mécaniques transmises par les différentes liaisons Li sont équivalentes. Par suite, le torseur
associé aux actions mécaniques transmises par la liaison équivalente vérifie :
Lorsque des liaisons sont associées en série, les actions mécaniques transmises par la liaison équivalente sont
identiques aux actions mécaniques transmises par chaque liaison intermédiaire.
Analyse des mécanismes
IV. Liaison équivalente
Liaison en série
Si on isole la pièce 2 :
Nombre d’équations = Nombre d’inconnues c.à.d. h = 0 alors le système mécanique est isostatique.
Analyse des mécanismes
IV. Liaison équivalente
Liaison en série
Torseur cinématique de la liaison équivalente
Le torseur cinématique de la liaison équivalente représente le mouvement du solide Sn par rapport au solide S0. Il s’obtient
donc en écrivant la relation de composition des torseurs cinématique entre les différents solides.
La liaison équivalente à l’ensemble des liaisons situées en série entre deux solides est la liaison théorique qui
autorise le même mouvement relatif entre les deux solides. Elle permet le mouvement de chacune des liaisons..
Analyse des mécanismes
IV. Liaison équivalente
Liaison en série
Torseur cinématique de la liaison équivalente
Soit une chaine ouverte constituée de N éléments liés entre eux par L=N-1
liaisons.
Soit le torseur cinématique de la ième liaison
Donc :
Questions
1. Tracer le graphe des liaisons et identifier les liaisons en O1 et O2
2. Déterminer le torseur statique de la liaison équivalente entre les solides (0) et (2).
3. Déterminer le torseur cinématique de la liaison équivalente entre les solides (0) et (2).
4. Déduire la liaison équivalente
Analyse des mécanismes
IV. Liaison équivalente
Liaison en série
Exemple : Bras d’un robot
Les longueurs des bras 1 , 2 sont respectivement a et b
Etude cinématique
On demande de déterminer la mobilité m et la liaison équivalente
Analyse des mécanismes
IV. Liaison équivalente
Liaison en série
Exemple : Bras d’un robot
Les longueurs des bras 1 , 2 sont respectivement a et b
Etude cinématique
On demande de déterminer la mobilité m et la liaison équivalente
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Analyse des mécanismes
V. Mécanisme à chaine ouverte
Une chaîne de solides S1, S2, S3, . . ., Sn est dite ouverte si les solides placés à l'extrémité sont différents.
Le torseur statique de la liaison Li représente dans cette étude l’action mécanique du solide (Si-1) sur le solide (Si).
Soit ℜ(𝑂, 𝑥⃗, 𝑦⃗, 𝑧⃗) un repère lié au solide (S0), que l’on supposera être le bâti supportant la chaine continue fermée.
Le nombre d’inconnues statiques introduit par les (n+1) liaisons de la chaine continue fermée est :
Toutes les relations entre ces 𝑁s inconnues statiques s’obtiennent en appliquant le principe fondamental de la statique
successivement aux n solides (S1), (S2),…,(Sn).
Le degré d’hyperstatisme h de la chaine continue fermée est égal au nombre 𝑵𝒔 d’inconnues statiques introduit
par les liaisons, moins le nombre 𝒓𝒔 des relations indépendantes entre ces inconnues :
Analyse des mécanismes
V. Mécanisme à chaine fermée
Etude statique :
Dans cette étude statique, on montre que le degré de mobilité m de la chaine continue fermée est :
Et par la suite :
Or :
Avec :
D’où :
On aura finalement :
Analyse des mécanismes
V. Mécanisme à chaine fermée Pièce (1) : Pièce (2) : Pièce (i) :
Etude statique :
1/Isolons chaque pièce :
Le torseur cinématique de la liaison Li représente dans cette étude le mouvement du solide (Si) par rapport au solide
(Si-1).
En écrivant la relation de composition des torseurs cinématiques entre les différents solides en présence, on obtient :
En explicitant cette relation on obtient un système de six équations scalaires pour déterminer les 𝑁 inconnues
cinématiques
Soit 𝑟c le nombre d’équations scalaires indépendantes
Le degré de mobilité de la chaine continue fermée est égal au nombre 𝑵𝒄 d’inconnues cinématiques introduit
par les liaisons, moins le nombre 𝒓𝒄 de relations indépendantes entre ces inconnues :
Analyse des mécanismes
V. Mécanisme à chaine fermée
Etude cinématique :
Considérons une chaine fermée de N pièces et L liaisons auxquelles on associe les torseurs
cinématiques :
Cette relation permettra d’avoir un système d’équations entre les quelles on sélectionne celles de la
forme :
Nombre d’équations = 18
et Nombre d’inconnues = 20
ℎ = ns-rs=2
Analyse des mécanismes
V. Mécanisme à chaine fermée
Etude cinématique :
Exemple : Pompe à pistons
Analyse des mécanismes
V. Mécanisme à chaine fermée
Etude cinématique :
Exemple : Pompe à pistons
Analyse des mécanismes
VI. Mécanisme à chaine complexe
Une chaine complexe est une chaine cinématique constituée de plusieurs chaines continues fermées imbriquées.
Exemple: Plateforme Stewart
Analyse des mécanismes
VI. Mécanisme à chaine complexe
Soit 𝑁s le nombre d’inconnues statiques introduit par les l liaisons. En appliquant le principe fondamental de la statique
successivement à (n-1) solides de la chaîne complexe, on obtient 6(n-1) équations scalaires entre les 𝑁s inconnues
statiques.
Soit 𝑟s le nombre d’équations scalaires indépendantes :
Le degré d’hyperstatisme h de la chaine complexe est :
On montre dans cette étude statique que le degré de mobilité m de la chaine complexe est :
D’où :
Et comme :
D’où :
Or :
On aura finalement:
Analyse des mécanismes
VI. Mécanisme à chaine complexe
Etude cinématique :
En écrivant pour les 𝛾 chaines continues fermées la loi de composition des torseurs cinématiques, on obtient 6 𝛾 relations
scalaires entre les 𝑁c inconnues cinématiques de la chaine complexe,
Soit p le nombre de pièce d’un mécanisme (bâti non compris). La loi de mobilité globale s’écrit :
: Nombre d’inconnues statiques introduits par les liaisons
- Une connaissance exacte du torseur statique de chaque liaison. Cela permet une évaluation correcte des pressions
entre les surfaces de contact et cela facilite le dimensionnement des pièces composant le mécanisme.
- Une facilité de fabrication grâce à l’absence de contraintes géométriques à respecte (parallélisme, perpendicularité,
coaxialité…).
- Une assurance que les surfaces de liaisons sont bien en contact. Une construction isostatique assure une mise en
position parfaite d’une pièce par rapport à une autre. De ce fait, tous les montages d’usinage sont isostatiques.
Analyse des mécanismes
Inconvénients d’un mécanisme isostatique
- La rigidité d’un système isostatique est moindre que celle d’un système hyperstatique d’où une plus faible précision
de guidage et des efforts transmis moins importants.
- Pour obtenir un système isostatique, il faut souvent augmenter le nombre de pièces à l’intérieur du mécanisme afin
d’augmenter le nombre de degrés de liberté.
Les mécanismes hyperstatiques ne sont pas de mauvais mécanismes. Dans ce type de mécanisme, des liaisons
surabondantes peuvent apparaître pour augmenter la rigidité du mécanisme. Dans ce cas là, des contraintes
géométriques sont à prévoir.