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I- INTRODUCTION
Pour maîtriser le comportement d’un mécanisme (afin, par exemple, d’obtenir une précision voulue
de mise en position d’une pièce par rapport à une autre, ou d’éviter une usure prématurée, un
coincement, ou un montage impossible) il faut connaître précisément la position relative de chaque
liaison, ainsi que les torseurs d’actions mécaniques correspondants.
L’objectif de ce chapitre est:
De localiser, quand elles existent, les inconnues de liaisons (inconnues hyperstatiques:
h>0) que l’on ne peut pas déterminer uniquement par application du PFS ou PFD.
De proposer, éventuellement, des modifications pour rendre le mécanisme isostatique
(sans inconnues hyperstatiques: h=0).
L2i Lip
i p
2
L12
p : Nombre des pièces (sans bâti)
1
a : Nombre des liaisons
L01
………………
..
0
0 p i ………………..
Lp0 Lip
3. Chaîne complexe
0 6 5
Le nombre des chaînes continues fermées indépendantes à étudier est donné par :
………………………….. p : …………………………………………
On choisit les γ chaînes continues fermées de telle façon que toutes les liaisons y apparaissent au
moins une fois.
Figure. 4
1. Liaisons en parallèle
n liaisons (L1), (L2), …, (Li), …, (Ln) sont disposées en parallèle entre deux solides (S1) et (S2) si chaque
liaison relie directement ces deux solides.
Le graphe des liaisons se trace ainsi :
(L1)
(L2)
S1 S2
(Li)
(Ln)
1.1 Torseur statique de la liaison équivalente :
Pour déterminer les caractéristiques du torseur statique de la liaison équivalente appliquons à (S2)
le principe fondamental de la statique.
L’expression du torseur statique de la liaison équivalente en fonction des torseurs statiques des n
liaisons en parallèle est : * + ∑ * +
1.2 Torseur cinématique de la liaison équivalente :
Le torseur cinématique de la liaison équivalente doit être compatible avec tous les torseurs
cinématiques des liaisons (Li). Soit * + * + :* + * + * + * +
1.3 Exemple :
Supposons qu’il y ait entre les deux solides (S1) et (S2) les deux liaisons en parallèle suivantes
(figure. 5) :
- (L1) : liaison pivot glissant d’axe ( ⃗ ).
- (L2) : liaison ponctuel de normale( ⃗ ).
𝛼 𝑢 𝛼 0 (L2)
(L1)
*𝜗 +𝑜 0 0 *𝜗 +𝑜 𝛽 𝑣 o S1 x
0 0 𝑜 𝛾 𝑤 𝑜 .
z
Les composants 𝛼 𝛽 𝛾 𝑢 𝑣 𝑒𝑡 𝑤 du torseur S2
cinématique de la liaison équivalente doivent Figure. 5
0
Par suite, le torseur cinématique de la liaison équivalente s’écrit : * + 0 0 torseur qui
0 0
correspond à une liaison pivot d’axe ( ⃗)
2. Liaisons en série
n liaisons (L1), (L2), …, (Li), …, (Ln) sont disposées en série entre deux solides (S0) et (Sn) si elles sont
disposées à la suite l’une de l’autre par l’intermédiaire de (n-1) solides.
Le graphe des liaisons se trace ainsi :
2.3 Exemple
Soit une chaine continue ouverte constituée par trois solides (S0), (S1) et (S2) (figure. 6)
- Déterminer le torseur statique de la liaison équivalente.
z
Réponse : S2
S0
0 0
(L1) et (L2) sont de la forme : * + 0 et * + 0
0 0
- ETUDE CINEMATIQUE
0
p 1
Pour une chaîne continue fermée: i
i 1
En écrivant pour les γ chaînes continues fermées la loi de composition des torseurs cinématiques. On
obtient 6γ relations scalaires entre les NC inconnues cinématiques de la chaînes complexe.
Degré de mobilité: m= NC-rC Avec rC ≤ 6 γ
On a ………………………………. avec a: nombre de liaisons
⇒ h = ………………………………………………..
⇒ h = ………………………………………………..
Si on connaît le degré de mobilité m d’une chaîne complexe (m = mu + mi). Alors, on peut déduire
directement le degré d’hyperstatisme h : …………………………………………..
Exemple
Le dessin proposé ci-dessous est celui d’un rouleau embarrassant SNR.
a- Modélisation globale
b- Modélisation de montage
VI- APPLICATIONS
APPLICATION : 1
TRAVAIL DEMANDÉ
Fig. 1
APPLICATION : 2
Soit le compresseur d’air suivant. Le vilebrequin (1) est la pièce d’entrée, le piston (3) est la pièce de
sortie. La liaison entre (1) et (3) est assurée par l’intermédiaire de la bielle (2).
Supposons que le plan soit un plan de
symétrie pour les forces extérieures d’entrée et de β
sortie qui lui sont appliquées. 3 α
Les repères R0 , R1et R2 liés respectivement à (0), (1) et
(2) sont tel que :
0
B
1 0
A
α
α
O
Questions :
1.) Etablir le graphe de liaisons du mécanisme, préciser la nature de chaque liaison.
2.) Déterminer le nombre cyclomatique.
3.) Par une étude cinématique (composition des torseurs cinématiques au point O), déterminer
le degré de mobilité
4.) Déduire le degré d’hyperstatisme du mécanisme.
5.) Etablir la loi entrée-sortie.
6.) Ecrire les torseurs statiques de toutes les liaisons au point O et dans la base R0.
7.) Déterminer h par la relation statique.
8.) Par une étude statique localiser l’inconnue hyperstatique.
9.) Interpréter.
APPLICATION : 3
Considérons un étau serrant une pièce (S3) de forme parallélépipédique.
S3
(L5) (L4)
S1
S2
(L3) (L2)
x
z
. O
S0 (L1)
Soit R( ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ⃗) un repère lié au mors fixe (S0) de l’étau. Le mors mobile (S1) a une liaison
glissière (L1) de direction ⃗⃗⃗ avec (S0).
La vis de manœuvre (S2) a une liaison pivot (L3) d’axe ( ⃗)avec (S0), et une liaison hélicoïdale
(L2) d’axe ( ⃗) avec (S1).
Les liaisons de la pièce (S3) avec le mors fixe (S0) et le mors mobile (S1) sont deux liaisons
planes (L5) et (L4) respectivement, de normale⃗⃗⃗⃗.
1.) Tracer le graphe des liaisons et déterminer le nombre de chaines continues fermées
indépendantes de ce mécanisme.
2.) Par une étude cinématique déterminer le degré de mobilité de la chaine complexe. En
déduire son degré d’hyperstatisme.
3.) Par une étude statique déterminer les inconnues hyperstatiques du mécanisme. A quelles
conditions dimensionnelles et angulaires de position relative des liaisons correspondent-
elles ?