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8-1 Généralités
Comme toute machine électrique, les machines Stator Rotor
synchrones sont réversibles, c'est à dire qu'un alternateur peut
être transformé en moteur. MS
3~
Le stator, alimenté par le réseau triphasé, c'est à dire
par trois tensions déphasées entre elles de 120°, crée un
champ tournant comme pour le cas du moteur asynchrone.
Le rotor est constitué par un électro-aimant alimenté par MS
une source de tension continue. 3~
Comme pour les alternateurs, les moteurs synchrones
peuvent être organisés en système multipolaire.
Phase 3
i3
Neutre
rotor qui sur la figure est représenté par une aiguille aimantée.
Phase 2
i2
La vitesse de rotation du rotor est égale à celle du champ tournant. Elles sont en
synchronisme.
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2013-2014 Cours d'Électrotechnique ICAM Vendée
E LωI
ϕ
V
I
E LωI
ϕ
Il est possible de faire apparaître sur ce β
diagramme les images des champs Br
I
statorique et rotorique. L’image du champ
statorique est en phase avec le courant, Bs
alors que l’image du champ rotorique est en
quadrature avec la f.e.m E.
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Il apparaît que le couple est directement proportionnel au courant dans les phases de la
machine (comme pour une machine à courant continu) ainsi qu'au cosinus de l'angle β (voir
'Optimisation du couple' au paragraphe 8-3)
Les pertes fer au stator et les pertes mécaniques au rotor sont également à prendre en compte. Il
n'y a pas de pertes fer au rotor car le champ tournant est fixe par rapport au rotor.
Pu
Le rendement représente le rapport entre la puissance utile et la puissance absorbée : η =
Pa
η .U.I. 3. cos ϕ
Le couple utile peut alors se calculer de la manière suivante Cu =
Ωs
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θ θ θ θ
C = F . cos .l 2 = K . AB. cos .l 2 = K .2.l1. sin . cos .l 2 soit C =K.l1.l2.sinθ
2 2 2 2
En conclusion : le couple à un caractère élastique.
Le décalage (angle θ ), augmente avec la charge.
A vide (couple résistant nul), θ = 0.
Le couple est maximal pour un θ = π/2.
Si l’on cherche à dépasser ce couple, le système
devient instable car le couple transmis diminue alors de la charge augmente. Le
système décroche.
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Tout se passe comme si les deux champs étaient entraînés mutuellement par
l'intermédiaire de ressorts dont l'élongation serait fonction du couple moteur demandé.
Zone de
décrochage
8-3.3 Stabilité et décrochage CM
π π
Le fonctionnement de la machine synchrone n'est stable que si. − <θ <
2 2
Ainsi, on peut à la fois optimiser l'amplitude de ces courants I pour minimiser les
pertes Joules (PJS = 3.R.I²) et optimiser le décalage angulaire θ (donc minimiser β) pour
utiliser le couple maximal du moteur.
Pour ce faire, on va synchroniser les ondes de courant sur la position du rotor : la machine
synchrone doit être auto-pilotée.
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8-4 Le démarrage
Si nous connectons sous sa tension normale, un moteur synchrone à l’arrêt, nous
constatons qu’il absorbe un courant très important (pas de fcem) et qu’il ne démarre pas.
Un moteur synchrone ne fournit donc pas de couple au démarrage, il ne peut pas démarrer
seul. Pour que ceci soit possible, il est nécessaire de lancer le rotor à une vitesse proche de celle
du synchronisme, Plusieurs moyens existent.