Vous êtes sur la page 1sur 40

Université Sidi Mohammed BenAbdellah


Faculté des sciences et techniques de Fès
GI
Département Génie Industriel
Traitement Analogique du Signal

Chapitre I
Notions élémentaires
des signaux en physique

Pr H. KABBAJ
Introduction
Que signifie signal ?

Un signal est toute entité véhiculant une information:

C’est une représentation obtenue à partir des variations


d’une grandeur physique.

Que signifie Traitement du signal :


* extraire l’information (filtrage, détection, estimation,
analyse spectrale...)

* mettre en forme le signal (modulation,


échantillonnage….)

* analyser l’information (reconnaissance de formes)


Quelques applications en vrac :
- téléphonie mobile,
- cartes son, synthèse musicale, …
- codage vidéo et audio en visiophonie, formats
d’échange audio et vidéo, …
- reconnaissance de la parole,
- vision industrielle,
- suivi de cibles, radars, …
- analyse du sous sol (ondes sismiques, recherche
pétrolière…)
- aide au diagnostic médical (EEG, ECG, …)
Exemple

Signal + bruit
Filtre approprié – Module et phase
Signal filtré
1. Présentation
1.1. Définitions
Les signaux déterministes (non aléatoires) à temps continu
sont les signaux dont on connaît la valeur à chaque instant.
Ils sont généralement décrits mathématiquement sous la
forme d'une fonction s(t) où la variable t est associée au
temps.
On rappelle ici que la continuité porte sur le temps, ceci
par opposition aux signaux à temps discret qui ne sont
définis que pour un ensemble dénombrable de valeurs du
temps.

Par ailleurs, en l'absence d'autre précision, les signaux


considérés dans ce chapitre sont supposés à valeurs
réelles.
1.2. Sous-classes de signaux à temps continu

Sous-classes de signaux à temps


continu en fonction de leur caractère
périodique ou non
Parmi les signaux à temps continu, on distingue :

A/ Les signaux périodiques


Les signaux périodiques qui obéissent à une loi de répétition
cyclique régulière, de période To :

On distingue dans cette classe :

* les signaux sinusoïdaux qui forment le groupe le plus


familier des signaux périodiques. La loi d'évolution
s'exprime à l'aide de la fonction sinus ou cosinus :
Avec
A : l'amplitude du signal sinusoïdal

: pulsation du signal en rad/s

: fréquence du signal en Hz

: phase du signal en rad

: phase à l'origine (φ = θ(0) ) (ou


déphasage) du signal en rad

t : décalage du signal sinusoïdal par rapport à l'origine


* Les signaux périodiques composites qui sont constitués
d'une somme de signaux sinusoïdaux.
B/ Les signaux non périodiques
Les signaux non périodiques qui ne présentent aucune
périodicité.
1.3. Valeurs caractéristiques de signaux à temps continu

* Valeur moyenne:

La valeur moyenne (moyenne temporelle) d'un signal


s(t) est donnée par :
* Valeur efficace
La valeur efficace Seff ou valeur RMS (Root Mean
Squares) d'un signal s(t) est défini par :
* Exemple:
Soit un signal sinusoïdal de période To tel que :

.
La valeur moyenne du signal est nulle:

s 0
La valeur efficace du signal est calculée à partir de :

avec
1.4. Signaux retardés et avancés

Soit le signal s(t) causal, représenté ci-dessous,


s(t) = 0 lorsque t < 0
Le signal s(t) retardé de t0, représenté ci-dessous, est noté
par convention s(t - t0):
Le signal s(t) avancé de t0, représenté ci-dessous, est noté
par convention s(t + t0):
2. Puissance et énergie des signaux à temps continu

2.1. Cas d'une résistance : rappels


Toute transmission d'informations est liée à une
transmission d'énergie et de puissance.
La puissance électrique instantanée fournie à une
résistance R est définie comme le produit des valeurs
instantanées de la tension u(t) à ses bornes et du courant i(t)
qui la traverse :
L'énergie dissipée sur un intervalle [t1, t2] avec t1 < t2 est
l'intégrale de cette puissance instantanée et se mesure en
Joules (J) :

La puissance moyenne calculée sur l'intervalle [t1, t2] , notée


P(t1, t2) mesurée en Watts (W) s'exprime par :
L’énergie d’un signal quelconque (réel ou complexe)
s(t) est par conséquent définie par :

La puissance moyenne calculée sur [t1, t2] d'un signal s(t)


est définie par :

Remarque : PS = S2eff , c'est par définition le carré de sa valeur


efficace.
3. Signaux à temps continu particuliers

3.1. Rampe unitaire


3.2. échelon unité ( ou de Heaviside )
3.3. Fonction signe

La valeur à l'origine (t = 0) est arbitraire, située entre 1 et -1.


Par convention et sauf cas particulier et par souci de
symétrie, on supposera que cette valeur est nulle.
3.4. Fonction porte ou fenêtre rectangulaire

Ce signal est souvent utilisé pour exprimer qu'un signal x(t) est
observé sur un horizon fini de durée T.

On dira ainsi que l'on va appliquer un fenêtrage rectangulaire


sur x(t) pour obtenir xT(t) = x(t) rectT (t).
La fenêtre rectangulaire peut être définie à partir de
l'échelon unitaire :

Ce signal est très utilisé en traitement du signal, notamment au


(notions de filtrage, de fenêtrage, d'échantillonnage,…)
3.5. Fenêtre triangulaire

La fenêtre triangulaire peut être définie à partir de la rampe:


3.6. Impulsion de Dirac

Considérons la fenêtre rectangulaire représentée ci-dessous:

L'aire est égale à 1.

Une manière pratique de définir l'impulsion de Dirac est de


considérer la limite de cette fenêtre rectangulaire lorsque T
tend vers 0:
On peut noter que l'intégrale ne signifie plus rien au sens
habituel du calcul intégral ordinaire (au sens de Riemann)
puisque δ(t) n'est pas une fonction.
Enfin L’impulsion de Dirac
retardée " aδ(t - t0) " est:
Rappel sur la théorie générale des distributions et
résultats essentiels sur le calcul des impulsions:

La distribution ou impulsion de Dirac peut être définie par la


relation suivante, valable quel que soit le signal s(t) continu en 0.

En d'autres termes, l'impulsion de Dirac δ(t) est un opérateur


qui extrait la valeur s(0) d'une fonction s(t) continue en 0.
D'une manière générale, pour toute fonction s(t) continue en
t = t0, on a :

En particulier, en posant s(t)=1 et t0 = 0, on obtient :


Exemples:

Remarque:
3.7. Peigne de Dirac

Un peigne de Dirac noté δTe(t) est une suite d'impulsions de


Dirac se répétant sur l'axe des temps avec une période Te :
3.8. Fonction exponentielle complexe

La fonction exponentielle complexe est définie par :

j 0 t
s (t )  Ae
3.9. Fonction sinus cardinal
La fonction obtenue en effectuant le rapport d'une fonction
sinusoïdale et de son argument joue un rôle très important en
théorie du signal.

sin(t )
sin c(t ) 
t
Par définition, sinc (0) = 1

Elle est paire et s'annule pour les valeurs entières de t


différentes de 0.

sin c(t )  0 si t  k  Z *
Remarque :

La fonction sinus cardinal est parfois définie comme :


Fin du chapitre sur les notions élémentaires
des signaux en physique

Vous aimerez peut-être aussi