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Polycopié du cours : Théorie du signal,

2ième Télécom, ST
Chapitre I : Généralités sur les signaux
Préparé par : Mr Abdenour Hacine Gharbi, enseignant à l’université de Bordj Bou Arréridj

CONTENU CHAPITRE 1:
Objectifs du traitement du signal. Domaines d’utilisation. Classification des signaux (morphologique,
spectrale, … etc.). Signaux déterministes (périodiques et non-périodiques) et signaux aléatoires
(stationnaires et non stationnaires).Causalité. Notions de puissance et d’énergie. Fonctions de base en
traitement du signal (mesure, filtrage, lissage, modulation, détection … etc.). Exemples de signaux de base
(impulsion rectangulaire, triangulaire, rampe, échelon, signe, Dirac … etc.).
Théorie du signal Chapitre I : Généralités sur les signaux A. Nour Hacine Gharbi
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Chapitre I : Généralités sur les signaux

1. INTRODUCTION

Le traitement du signal est une discipline technique qui permet d’élaborer ou interpréter des signaux
porteurs d’information en s’appuyant sur les ressources de l’électronique et de l’informatique, ainsi que sur
la physique appliquée. Cette discipline devient de plus en plus indispensable pour les domaines concernés
par la perception, la transmission et l’exploitation d’informations. Son but principal est de réussir à extraire
un maximum d'information utile sur un signal, malgré sa perturbation par le bruit. Son champs
d’applications se trouve dans plusieurs domaines tels que : Télécommunications, radar, l’acoustique, le
traitement de la parole, l’optique, le traitement d'images, le biomédical, la biométrie, la reconnaissance des
formes, la géophysique, l’astronomie, etc.
Le traitement du signal se base principalement sur la théorie du signal qui a pour objectif la description
mathématique des signaux. Cette théorie se fonde sur un ensemble de concepts et des modèles
mathématiques inspirés de l’algèbre linéaire, de l’analyse fonctionnelle et du calcul des probabilités. Elle
fournit les moyens de modélisation et de caractérisation des signaux dans le but d'analyser et de concevoir
des systèmes de traitement de l’information.

2. DEFINITIONS :

2.1. SIGNAL

En physique, un signal est une grandeur mesurable (courant, tension, température, pression, vitesse,
force, etc.), qui varie en fonction d’autres quantités telles que le temps et l’espace. Un signal est défini
également comme la représentation physique de l'information, qu'il convoie de sa source à son destinataire.
La notion du signal se trouve largement dans le domaine de télécommunications. La figure (I.1) illustre un
schéma synoptique d’une chaine de télécommunications en prenant l’exemple de transmission du signal
vocal (parole).
Le traitement du signal s’applique à tous les signaux physiques quelque soit leur nature. Quelques
exemples de signaux sont donnés comme suit:
 Signal électrique (courant, tension).
 Signal Audio, signal vocal (parole).
 Signal géophysique (vibrations sismiques).
 Signal vidéo, image.
 Signal biomédical: Électrocardiogramme (ECG), Électromyogramme (EMG),
Electroencéphalographe (EEG), Phonocardiogramme (PCG).

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Remarque : Le traitement d’images peut être considéré comme une extension du traitement du signal
aux signaux bidimensionnels. Dans ce cours, les signaux considérés sont des grandeurs physiques en
fonction du temps.

Source d’information
(locuteur)

Transducteur Emetteur
Signal (capteur)
(acoustique)

transmission
(Microphone)

Canal de
Bruit

Transducteur Récepteur
Signal
(acoustique) (Haut parleur)

Destinataire
(Auditeur)
Figure. I.1: Chaine de télécommunications : exemple de
transmission du signal vocal (parole)

2.2. BRUIT

Un bruit correspond à tout phénomène perturbateur gênant l'interprétation ou la transmission d'un signal.
Rapport signal sur bruit
Le rapport signal sur bruit est un indicateur du degré de contamination du signal par du bruit. Il s'exprime
sous la forme du rapport des puissances du signal (PS) et du bruit (PN). Il est couramment mesuré en
décibels (dB).
S PS
  = 10 log (I .1)
 N dB PN

2.3. SYSTEME

Un système est un dispositif constitué d’un ensemble d’éléments qui interagissent entre eux pour
accomplir une fonction (Ex: modulation, filtrage, etc…). Il permet d’établir un lien de cause à effet entre ses
signaux d’entrées et ses signaux de sortie. Un système est dit causal si la sortie (effet) ne se produit jamais
avant l’entrée (cause). Les systèmes physiquement réalisables sont des systèmes causaux.
Tout système peut être représenté par un modèle mathématique de type Entrée/Sortie (voir Figure. I.2).

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Perturbations
Signal d’entrée Signal de sortie
ou excitation x(t) ou réponse y(t)
Système
S

Figure. I.2: Représentation des systèmes

La figure (I.3) illustre un exemple d’un système électrique composé d’une résistance R et d’un
condensateur C. Expérimentalement, les signaux débutent à l’instant t=0. Ces signaux sont dits causaux.
Plus précisément, un signal est dit causal s’il est nul pour toute valeur négative du temps t:
0 0 .2
R

x(t) C y(t)

Figure. I.3: Système électrique (RC)


La figure (I.4) montre respectivement un signal causal xa(t) et un signal non causal xb(t).
xa(t)

xb(t)

Figure. I.4: Représentation d’un signal causal xa(t) et d’un signal non causal xb(t)

Le signal xb(t) est un signal sinusoïdal de la forme suivante :


sin 2 , où est la fréquence du signal
La période du signal est donné par : T , Dans cet exemple, f 2 Hz et T 0.5 s .

Egalement, ce signal possède la propriété de parité, c’est un signal impair. Rappelons que :
- Un signal x(t) est dit pair si :
∀ ∈ .3
- Un signal x(t) est dit impair si :
∀ ∈ .4

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- Tout signal réel x(t) peut être décomposé en un signal pair xp(t) et un signal impair xi(t) :
.5
Les signaux xp(t) et xi(t) sont donnés par :

.6
2

.7
2
La figure (I.5) représente un signal réel causal avec ses parties de décomposition : paire et impaire.

Figure. I.5: Représentation d'un signal réel causal avec ses parties paire et impaire

3. PRINCIPALES FONCTIONS DU TRAITEMENT DU SIGNAL

Les principales fonctions du traitement du signal peuvent se répartir en deux catégories suivantes:
 Élaboration des signaux :
- La synthèse : la génération de signaux de forme appropriée.
- La modulation: un moyen permettant d’adapter un signal aux caractéristiques fréquentielles
d’une voie de transmission.
- Le codage : la conversion en code binaire.
 Interprétation des signaux :
- Le filtrage: l’élimination de certaines composantes indésirables.
- La détection: l’extraction du signal d’un bruit de fond qui lui est superposé
- L’identification: le classement d’un signal dans des catégories préalablement définies.
- L’analyse: L’extraction des composantes essentielles ou utiles d’un signal de forme complexe.
- La mesure: l’estimation d’une grandeur caractéristique d’un signal, en particulier aléatoire
(valeur moyenne, écart type, …etc).

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4. CLASSIFICATION DES SIGNAUX

La classification des signaux repose généralement sur leurs propriétés et leurs natures. Ainsi, plusieurs
modes de classification peuvent être envisagés, à savoir :
 Classification phénoménologique.
 Classification morphologique.
 Classification énergétique.
 Classification spectrale.

4.1. CLASSIFICATION PHENOMENOLOGIQUE

Le mode de classification phénoménologique des signaux se base sur leur évolution en fonction du
temps. Ce mode fait apparaitre deux types de signaux, à savoir : les signaux déterministes et les signaux
aléatoires.
4.1.1. Signaux déterministes (certains)
Les signaux déterministes ou signaux certains se caractérisent par leur évolution en fonction du temps
qui peut être parfaitement décrite par un modèle mathématique. On distingue dans cette classe les signaux
périodiques, les signaux transitoires, les signaux pseudo-aléatoires, etc…
Un signal x(t) est dit périodique s’il satisfait à la relation suivante :
∀ ∈ .8
Où k est un entier et T est la période du signal.
La figure (I.6) montre un signal périodique xp(t) et un signal apériodique xa(t).

Figure. I.6: Représentation des signaux périodiques et apériodiques

La valeur moyenne d’un signal déterministe est donnée par :


T
2
1
x = lim
T  T  x(t ) dt
T
(I.9)

2

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4.1.2. Signaux aléatoires
Les signaux aléatoires se caractérisent par leur comportement temporel imprévisible. Leur description se
base sur l’estimation de leurs propriétés statistiques. Ces signaux sont dits stationnaires, si leurs propriétés
statistiques sont invariantes dans le temps (voir la figure (I.7)).

Figure. I.7: Signaux aléatoires stationnaires et non-stationnaires

4.2. CLASSIFICATION ENERGETIQUE

Ce mode permet de classifier les signaux en termes d’énergie et de puissance. L’énergie Ex et la


puissance moyenne Px d’un signal x(t) sont définies comme suit :
T
2


2
E X = lim x(t ) dt (I.10) .
T 
T

2

T
2
1

2
PX = lim x(t ) dt (I.11) .
T  T
T

2

Deux classes de signaux peuvent être distinguées : les signaux à énergie finie et les signaux à puissance
moyenne finie.
4.2.1. Signaux à énergie finie
Ces signaux possèdent une énergie finie et une puissance moyenne nulle.
4.2.2. Signaux à puissance moyenne finie
Ces signaux possèdent une énergie infinie et une puissance moyenne finie non nulle. Les signaux
périodiques sont des signaux à puissance moyenne finie. La puissance moyenne d’un signal périodique x(t)
de période T est définie comme suit :

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T
2
1

2
PX = x(t ) dt (I.12)
T T

2

4.3. CLASSIFICATION SPECTRALE

Dans ce mode, un signal est classé suivant la distribution de son amplitude, de son énergie ou de sa
puissance en fonction de la fréquence. Cette distribution représente le spectre du signal qui se caractérise par
son domaine principal de fréquences occupés. Ce domaine appelé aussi la largeur de bande fréquentielle est
donné par :
∆ (Hz), où et sont respectivement la fréquence supérieure et la fréquence
inférieure du spectre.
On distingue ainsi les classes de signaux suivants :
- Les signaux de basses fréquences.
- Les signaux de hautes fréquences.
- Les signaux à bande étroite.
- Les signaux à large bande.

4.4. CLASSIFICATION MORPHOLOGIQUE

Ce mode de classification dépend du caractère continu ou discret de l’amplitude ou de la variable temps.


Ainsi, on peut distinguer quatre types de signaux (voir la figure (I.8)):
- le signal analogique dont l'amplitude et le temps sont continus.
- le signal quantifié dont l'amplitude est discrète et le temps est continu.
- le signal échantillonné dont l'amplitude est continue et le temps est discret.
- le signal numérique dont l'amplitude et le temps sont discrets.

Figure. I.8: Classification morphologique des signaux

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5. EXEMPLES DE SIGNAUX DE BASE (SIGNAUX PARTICULIERS)

En traitement du signal, plusieurs signaux particuliers sont couramment utilisés pour alléger la
représentation mathématique de certains signaux et pour faciliter théoriquement l’analyse des systèmes. Ces
signaux peuvent être modélisés mathématiquement en se basant sur les fonctions et les distributions.

5.1. SIGNAL SIGNE (SIGNUM)

Le signal signe est défini comme suit :


1 0
1 0
La figure (I.9) illustre le signal sgn(t).
sgn(t)

0 t
-1

Figure I.9: Signal signe


Par convention, le signal sgn(t) est nul pour t=0 (sgn(0)=0).

5.2. SIGNAL ECHELON UNITE (SAUT UNIT OU FONCTION DE HEAVISIDE)

Le signal échelon unité est défini par :


0 0
1 0
Par convention, 0 .

Ce signal est représenté graphiquement sur la figure (I.10).


u(t)

0 t

Figure. I.10: Signal échelon unité


Le signal échelon peut s’écrire à partir du signal sgn(t) :
1 1
2 2
Le signal échelon unité est couramment utilisé comme entrée d’un système. La réponse du système à

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cette entrée est appelée la réponse indicielle.

5.3. SIGNAL PORTE (FONCTION RECTANGULAIRE)


Le signal porte (ou fonction rectangulaire) de largeur , noté par ou  est défini par :

1 | |
2
0 | |
2
Par convention, la valeur du signal aux instants et est égale à .

La figure (I.11) illustre le signal porte.

)
1
surface

0 t
Figure. I.11: Signal porte

Ce signal peut s’écrire sous la forme suivante :

2 2
Si 1, alors la fonction est normalisée puisque : 1 (la surface est égale à 1).
Le signal est dit porte unité.

5.4. SIGNAL RAMP

Le signal ramp est défini comme suit :

Ce signal est représenté graphiquement sur la figure (I.12)

0 t
Figure I.12: Signal ramp
5.5. SIGNAL TRIANGULAIRE (FONCTION TRIANGULAIRE)
Le signal triangulaire de largeur 2 noté par ou Λ est défini par :

1 | |
0

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1
2

La figure (I.13) illustre le signal triangulaire.


Si 1 , cette fonction est normalisée : 1

0 t
Figure I.13: Signal triangulaire

5.6. SIGNAL SINUS CARDINAL

Le signal sinus cardinal noté par sinc(t) est défini par :

Ce signal est représenté sur la figure (I.14).

Figure. I.14: Signal sinus cardinal


Le signal possède certaines propriétés telles que :

5.7. DISTRIBUTION DE DIRAC (IMPULSION DE DIRAC)

L’utilisation des fonctions n’est pas toujours suffisante pour modéliser efficacement les signaux.
L’exemple suivant explique que les fonctions ne suffisent pas à modéliser un signal électrique.

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Exemple I.1 :
Considérons un condensateur vide de capacité C, raccordé à une source de tension continue E, à l’instant
t=0.
- Déterminer le courant électrique qui traverse ce condensateur.
Solution :
La tension v(t) aux bornes du condensateur est un signal échelon unité pondéré par la valeur E,
représenté sur la figure (I.15). v(t)

0 t
Figure. I.15: Tension v(t) aux bornes du condensateur

Le courant électrique i(t) est donné par la dérivée du signal v(t) :

Le courant i(t) est nul pour 0. A l’instant t=0, le signal v(t) est discontinu et n’est pas dérivable.
Ainsi, le courant n’a pas de valeur à cet instant. Ce pendant, il y a de transfert de charge qui explique que le
courant existe à l’instant t=0. Comment peut-on expliquer mathématiquement cette existence du courant à
cet instant?
La réponse sur cette question a été abordée en utilisant la notion de distribution qui permet de dériver un
signal en un point discontinu. Particulièrement, la dérivée généralisée du signal échelon au sens de
distribution, est le signal impulsion de Dirac défini comme suit :

. 13

0 0
∞ 0
. 14
1

L’impulsion de Dirac n’est pas une fonction, mais une distribution appelée distribution de Dirac. Le
signal est représenté sur la figure (I.16). La valeur 1 de la flèche est le poids de l’impulsion de Dirac et
représente l’aire de cette impulsion: .
1

0 t
Figure. I.16: impulsion de Dirac

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Ainsi, en utilisant la notion de distribution, le courant i(t) peut être obtenu comme suit :

.
Le courant i(t) est représenté sur la figure (I.17) :

C.E

0 t
Figure. I.17: courant i(t)
La charge q du condensateur peut être expliquée par :

.
Cet exemple a permis d’expliquer l’insuffisance des fonctions à modéliser le signal du courant électrique.
De plus, le modèle mathématique du courant est obtenu en utilisant la distribution de Dirac. Ainsi, la notion
de distributions est devenue indispensable en traitement du signal. La section suivante (5.7.1) décrira
brièvement cette notion.
5.7.1. Définitions :
Une distribution T est une fonctionnelle linéaire continue qui associe à chaque fonction indéfiniment
dérivable et à support borné φ t un nombre complexe noté T(φ (ou <T, φ>). (L’ensemble des fonctions
φ t est appelé l’espace D).
Plus particulièrement, une distribution régulière est une distribution φ définie par :

φ t φ ∀ ∈ . 15

Où f(t) est une fonction localement sommable.


Si f(t) est l’échelon unité, la distribution est appelée la distribution de Heaviside définie par :

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φ φ ∀ ∈ . 16

Ainsi, la notion de distribution permet de généraliser la notion des fonctions.


Une distribution est dite singulière s’il n’existe pas une fonction qui satisfait à la condition de (I.15).
La distribution de Dirac est une distribution singulière définie par :

φ t φ φ 0 , ∀ ∈ . 17

En physique, la distribution φ t s’écrit t pour des raisons de commodité. Le signal t est


représenté graphiquement sur la figure (I.16).
Au sens de distributions, la dérivée d’un signal en un point discontinu t=t0 est l’impulsion de Dirac
pondérée par le saut en ce point.
Exemple (I.2) :

Soit le signal rectangulaire représenté sur la figure (I.11).

Ce signal est discontinu aux instants et . Ainsi la dérivée de ce signal au sens de

distributions est la somme de deux impulsions de Dirac et pondérées respectivement par

1 et -1.

2 2
La figure (I.18) illustre la dérivée du signal .

)
1

0 t
-1

Figure. I.18: la dérivée du signal rectangulaire

Remarques :
- En traitement du signal, l’impulsion de Dirac peut être approximée par une fonction porte dont la
largeur tend vers 0 et l’aire est égale à 1 :

lim

- L’impulsion de Dirac est couramment utilisée comme entrée d’un système. La réponse du
système à cette entrée est appelée la réponse impulsionnelle.

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5.7.2. Propriétés de la distribution de Dirac
Soit x(t) un signal continu aux instants t=0 et t=t0. Les propriétés les plus importantes de la distribution de
Dirac sont comme suit:
- Produit :
 0 . 18
 . 19
- Integrale :
 0 . 20

 1 . 21

 . 22

 . 23
- Changement de l’échelle :
 | |
, a est une constante . 24

5.8. PEIGNE DE DIRAC

Le signal peigne de Dirac est une suite d’impulsions de Dirac espacées régulièrement sur l’axe de temps
avec une période T. Ce signal noté par ou est défini analytiquement comme suit :

. 25

La figure (I.19) montre graphiquement ce signal.

0 t

Figure. I.19: Peigne de Dirac


Ce signal est également appelé fonction d’échantillonnage ou train d’impulsions.
L’échantillonnage d’un signal x(t) peut être effectué en appliquant l’opération suivante :
. 26
Un exemple d’un signal échantillonné est illustré sur la figure (I.8).

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