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On appelle bruit (en anglais : « noise ») tout phénomène perturbateur gênant la perception ou
l’interception d’un signal. La différence entre le signal et le bruit est artificielle et dépend de l’intérêt
de l’utilisateur (voir l’effet « coktail party » dans l’ouvrage de J. MAX).
Le signal (utile) peut être mélangé à du bruit. On caractérise alors le degré de contamination
du signal par le bruit à l’aide du rapport « signal/bruit » défini par :
puissance moyennedu signal Ps
puissance moyennedu bruit Pb
Le rapport signal/bruit est souvent exprimé en dB (décibel) :
Ps
dB 10 log10 en dB
Pb
Le bruit étant par nature aléatoire, il est souvent difficile de chiffrer sa puissance (de même
que son amplitude). On peut alors définir le rapport signal/bruit de manière statistique :
variancedu signal
variancedu bruit
La discipline technique qui consiste à extraire et interpréter (par analyse, filtrage, régénération,
mesure, détection, identification) les informations utiles contenues dans un signal composite (signal
mélangé à du bruit) est le « traitement du signal ».
Le traitement du signal a aussi comme fonction l’élaboration des signaux permettant l’étude
du comportement des systèmes physiques ou servant de support pour la transmission ou le stockage
d’information (synthèse, modulation et changement de fréquence, codage).
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1.2 Signaux physiquement réalisables et modèles théoriques
1.2.1 Contraintes expérimentales
Un signal expérimental est l’image ‘un processus physique et doit donc être physiquement
réalisable. Les signaux physiques sont représentés par des fonctions x(t) à valeurs réelles d’une
variable réelle t (dans la plupart des cas t est le temps). Par conséquent, le signal est soumis aux
contraintes suivantes :
- Cette amplitude est une fonction continue, car l’inertie du système qui génère le signal
interdit toute discontinuité ;
- Le signal est causal parce qu’il ne peut pas exister avant l’origine (t = 0) ;
- Le spectre du signal est borné et doit tendre vers zéro lorsque la fréquence tend vers
l’infini.
L’introduction de tels modèles mathématiques nécessite une interprétation des résultats pour
retrouver la réalité.
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Figure 1.1 : Classification phénoménologique des signaux
Ils se classent en :
- signaux sinusoïdaux :
2 2
x(t ) A sin t A sin t
T T
b) Signal carré
- signaux pseudo aléatoires :
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b) Les signaux non périodiques
On distingue :
- Les signaux quasi périodiques :
x(t ) sin 2 t T1 sin 2 t T2 sin 2 t T3 a) Signal quasi périodique
Un signal aléatoire stationnaire est soit ergodique, soit non ergodique. Il est dit ergodique si
ses valeurs moyennes statistiques (les moments) à un instant donné sur différents essais xi (t )
s’identifient aux valeurs moyennes temporelles sur un seul de ces essais x(t ) pendant une durée
suffisamment longue.
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1.3.2 Classification par rapport à la forme dans le temps et à l’amplitude.
Un signal peut se présenter sous différentes formes selon que son amplitude est une variable
continue ou discrète (quantifiée) et que le temps est lui-même continu ou discret. On distingue ainsi 4
types de signaux :
- Le signal à amplitude continue et temps continu appelé signal analogique x(t) ;
- Le signal à amplitude discrète et temps continu appelé signal quantifié xq(t) ;
- Le signal à amplitude continu et temps discret appelé signal échantillonné x(tk) ;
- Le signal à amplitude discrète et temps discret appelé signal numérique xq(tk) .
On appelle numérisation d’un signal l’opération qui consiste à le faire passer de la forme
analogique à la forme numérique (échantillonnage plus quantification) ; cette transformation se fait
grâce à un dispositif appelé convertisseur analogique à numériques (CAN ou ADC pour « Analog to
Digital Converter »). L’opération inverse s’appelle restitution (ou interpolation) et est réalisée par un
convertisseur numérique à analogique (CNA ou DAC pour « Digital to Analog Converter »).
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1.3.3 Classification énergétique.
L’énergie dissipée sur un intervalle [t1, t2] (avec t1 < t2) est, en Joule :
t2 t2 t2
W (t1 , t 2 ) t1
p(t ) d t R t1
i 2 (t ) d t G
t1
u 2 (t ) d t
1 t2
Px (t1 , t 2 )
t1 t 2 t1
x 2 (t ) d t
NOTA : la valeur efficace xeff(t) du signal x(t) sur l’intervalle [t1, t2] est :
xeff (t1 , t 2 ) Px (t1 , t 2 )
L’énergie totale Wx et la puissance moyenne totale Px d’un signal x(t) sont obtenus en
considérant un intervalle s’étendant à tout l’axe réel :
Wx
x 2 (t ) d t
1 T / 2
Px lim
T T T / 2
x 2 (t ) d t
NOTA : si x(t) est une fonction complexe, on remplace dans les expressions de Wx et Px la quantité
1.3.3.2 Classification
La plupart des signaux peuvent être classés à partir des deux grandeurs W et P suivant les deux
catégories suivantes :
- Les signaux à énergie finies : ils satisfont à la condition :
x 2 (t ) d t
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- Les signaux à puissance moyenne finie et non nulle : ils satisfont à la condition :
1 T / 2
0 lim
T T T / 2
x 2 (t ) d t
Cette catégorie comprend presque tous les signaux périodiques, quasi périodiques et les
signaux aléatoires permanents
Nota :
- Un signal à puissance moyenne finie non nulle possède une énergie totale infinie ;
- Un signal à énergie totale finie non nulle possède une puissance moyenne nulle (cas des
signaux physiques).
B = fmax – fmin
- les signaux à bande étroite avec B/fmoy petit (soit fmax peut différent de fmin)
- les signaux à large bande avec B/ fmoy grand (soit fmax très grand devant fmin)
Pour les signaux à bande étroite, il est possible de les classer par le domaine de variation de
fmoy :
- signaux basses fréquence (BF) : f moy 250 kHz
Nota :
1) lorsque la fréquence du signal devient très grande, pratiquement supérieure à quelques
térahertz (1THz = 1012 Hz), le paramètre de référence devient la longueur d’onde
2) La classification spectrale ci-dessus, utilisée en transmission, n’est pas valable en automatique
où les dénominations BF et HF sont tout à fait relatives et ne dépendent que du contexte.
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1.3.5 Autres classifications des signaux
Ce sont les signaux dont l’amplitude s’annule en dehors d’un intervalle de temps [t1 , t 2 ]
prescrit.
t [t1 , t 2 ] x(t ) 0
C’est le cas de tous les signaux physiquement réalisables pour lesquels l’amplitude x(t ) ne
t x(t ) K
Tout signal x(t ) peut être décomposé en une partie paire x p (t ) et une partie impaire xi (t ) :
x(t ) x(t )
x p (t )
2
x(t ) x p (t ) xi (t )
x (t ) x (t ) x(t )
i
2
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1.4 Classification des systèmes.
Un système se caractérise par ses entrées, ses sorties et la fonction de traitement des entrés
pour produire les sorties. Il peut être classé selon la forme du signal traité, le nombre d’entrées/sorties,
son modèle mathématique ou le mode de commande.
x1 (t ) à x n (t ) = signaux d’entrée ou excitations
Nous verrons ultérieurement que la fonction de traitement g d’un système est appelée réponse
impulsionnelle.
Ils possèdent plusieurs entrés et/ou plusieurs sorties (MIMO : multiple input multiple output) :
la somme du nombre d’entrées et du nombre de sorties est supérieure à 2.
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1.4.3 Classification selon le modèle mathématique
Les modèles mathématiques permettent l’analyse, la conception et l’évaluation des signaux et
des systèmes à partir de fonctions mathématiques connues.
a) Linéarité :
b) Continuité
Soit y n (t ) la suite des réponses à une suite d’entrées x n (t ) ; le système est dit continu si la
limite de la suite des réponses y n (t ) est égale à la réponse de la limite de la suite des entrées x n (t ) :
Un système est dit invariant dans le temps (ou à temps invariant) si un décalage temporel τ sur
l’entrée décale la sortie d’autant (τ étant une grandeur réelle quelconque) :
y(t ) gx(t ) y(t ) gx(t )
d) Causalité
Un système est dit causal s’il ne répond pas avant d’être excité :
x(t ) 0 pour t 0 y(t ) gx(t ) 0 pour t 0
e) Stabilité
Un système est dit stable si sa réponse est bornée lorsque le signal d’entrée est aussi borné :
x(t ) M t y(t ) N t
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Dans le cas des systèmes de commande, on distingue deux catégories : la commande bouclée
et la commande non bouclée.
- Un système de commande est dit non bouclé (ou à boucle ouverte) si le signal d’entrée de
commande est indépendant du signal de sortie du procédé commandé.
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