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Chapitre2

Classification des signaux


I .Introduction

Les signaux sont des outils puissants qui sont utilisés dans de nombreuses applications
différentes. Ils sont au service de l'être humain de nombreuses façons, en nous permettant de
communiquer, de nous informer, de contrôler notre environnement et de comprendre le
monde qui nous entoure.
Alors un Signal :
• Représentation physique d'une information à transmettre
• Entité qui sert à véhiculer une information
Exemples
 Onde acoustique : courant délivré par un microphone (parole, musique, …)
 Signaux biologiques : activité électrique du cerveau, activité musculaire du
cœur, …
 Tension aux bornes d'un condensateur en charge
 Signaux géophysiques : vibrations sismiques
 Finances : cours de la bourse
 Débit de la Seine
 Images
 Vidéos

Un signal est une grandeur qui dépend du temps t. Une grandeur est une propriété qui peut
être mesurée ou observée.

La grandeur d’un signal peut être de différents types :

 Information : Un signal transmet une information qui peut être un son, une image,
une vidéo, un texte, etc. une information est la quantité de données que le signal
transporte. Par exemple le son qui est une variation de la pression de l’air, voir figure
1
Amplitude

Figure1 : Exemple d’un signal son

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 Energie : par exemple la tension du secteur .Les Caractéristiques de la tension du
secteur :
o La tension du secteur est une tension alternative sinusoïdale
o Sa fréquence f est de 50 Hz
o Sa tension efficace U est voisine de 220 V
o Sa tension maximale Um est voisine de 311 V

 Matière : par exemple un débit d’eau en un point d’un canal d’irrigation.

1. Les signaux, le lien entre l'homme et son environnement

Les signaux occupent une place prépondérante dans la vie de tout être humain puisqu’ils sont
ce qui permet à un être humain de percevoir son environnement et d’interagir avec lui. On
cite par exemple :

 Détection :L’être humain détecte les signaux issus de son environnement (sons,
odeurs, images,etc..) grâce à des capteurs (oreilles, nez, yeux, etc...).

 Traitement Il les traite et les interprète.


 Génération Il est capable de générer des signaux à destination de son environnement.

2. Traitement du signal : Définitions

o Le traitement du signal est une discipline indispensable de nos jours. Il a pour objet
l'élaboration ou l'interprétation des signaux porteurs d'informations. Son but est
donc de réussir à extraire un maximum d'information utile sur un signal perturbé
par du bruit en s'appuyant sur les ressources de l'électronique et de l'informatique.

o Un bruit est un phénomène perturbateur gênant la transmission ou l'interprétation


d'un signal.
o Le traitement d’images peut être considéré comme une extension du traitement du
signal aux signaux bidimensionnels (images)

II. Modes de classification des signaux


On peut envisager plusieurs modes de classification pour les signaux suivant leurs
propriétés.
1. Classification phénoménologique

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La classification phénoménologique des signaux est basée sur l'évolution du signal en
fonction du temps. On considère la nature de l'évolution du signal en fonction du temps. Il
apparaît deux types de signaux (figure2). La classification phénoménologique des signaux
se divise en deux grandes catégories : les signaux déterministes et les signaux aléatoires.

Figure2 : Classification phénoménologique des signaux

a) Les signaux déterministes : ou signaux certains, leur évolution en fonction du temps peut
être parfaitement modélisé (à chaque instant) par une fonction mathématique. On retrouve
dans cette classe les signaux périodiques, les signaux non périodiques(transitoires), les
signaux pseudo-aléatoires,etc…
La figure3 présente Signal périodique : constitué par un motif qui se répète régulièrement

figure3 : Exemple d’un signal périodique

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Figure4 : Exemple d’un signal pseudo- aléatoire

b) Les signaux aléatoires :


Dite aussi stochastiques, leur comportement temporel est imprévisible. Il faut faire appel à
leurs propriétés statistiques pour les décrire. Ne peuvent pas être décrits par une expression
mathématique. Parmi les signaux aléatoires on trouve :

Les signaux aléatoires stationnaires qui sont des signaux ayant des caractéristiques
invariantes au cours du temps. Ces signaux peuvent gêner la perception et l’interprétation d’un
signal et sont nommés souvent, Bruit ou Parasite. (figure5)

Figure5 : Exemple d’un signal aléatoire stationnaire

-Les signaux aléatoires non stationnaires dont le comportement varie au cours du temps (p.ex. :
la parole). Figure6

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Figure6 : Exemple d’un signal aléatoire non-stationnaire

2. Classification énergétique

Cette classification s’appuie sur l’énergie et la puissance d’un signal. En considérant l'énergie
des signaux, On distingue :

a) Les signaux à énergie finie : Ce sont des signaux pour lesquels, l’énergie peut
être quantifiée. C’est le cas des signaux convergeant.

Figure 7 : Exemple d’un signal à énergie finie.

b) Les signaux à énergie infinie:Ce sont des signaux non convergeant, il possède
une énergie infinie et sont donc physiquement irréalisable.

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Figure 8 : Exemple d’un signal à énergie infinie.

3. Classification morphologique
On distingue les signaux à variable continue des signaux à variable discrète ainsi que ceux
dont l'amplitude est discrète ou continue.

Rappel : Valeur discrète est une valeur exacte (exemple : les entiers), on peut énumérer les
entiers dans un intervalle donné.

Valeur continue, c’est une valeur infinie (exemple : les réels), entre deux valeurs, on trouve
une infinité de valeurs. La figure 9 montre les 4 classes des signaux obtenue selon la
classification morphologique.

Figure 9 : Classification morphologique.


On obtient donc 4 classes de signaux :

 Les signaux analogiques dont l'amplitude et le temps sont continus. Un signal


analogique est un signal qui varie de façon continue au cours du temps.
Par exemple, la température d'un lieu au cours d'un mois est une grandeur analogique.
 Les signaux quantifiés dont l'amplitude est discrète et le temps continu.

 Les signaux échantillonnés dont l'amplitude est continue et le temps discret.


 Les signaux numériques dont l'amplitude et le temps sont discrets.

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L’échantillonnage : est la discrétisation de l’axe du temps.
La quantification : est la discrétisation de l’axe de l’amplitude.
Voir figure 10.

Figure 10 : Echantillonnage et quantification

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