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FILIERE : TELECOMMUNICATIONS
NIVEAU : PREMIERE ANNEE
CONTENUS
II Filtrage analogique
III Modulation/démodulation
IV Représentation fréquentielle
V Système linéaire
VI Numérisation du signal
Démarche pédagogique :
Cours théoriques ;
Travaux Dirigés.
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GENERALITES SUR LE SIGNAL
Introduction
La théorie du signal fournit la description mathématique (ou modélisation) des signaux. Le
traitement des signaux est la discipline technique qui, s’appuyant sur la théorie du signal et de
l’information, les ressources de l’électronique, de l’informatique et de la physique appliquée,
a pour objet l’élaboration ou l’interprétation des signaux porteurs d’information. Elle trouve
son application dans tous les domaines concernés par la perception, la transmission ou
l’exploitation de ces informations.
Le signal peut intervenir sous plusieurs formes dans la plupart des domaines de la technologie :
Télécommunication ; Reconnaissance de formes ;
Technique de mesures ; Traitement d'images ;
Etude de vibrations mécaniques ; Analyses biomédicales ;
Surveillance de processus Géophysique ;
industriels ; Astronomie ;
Radar ; etc.
Acoustique ;
I Définitions
1 Le signal
Un signal est la représentation physique de l'information, qu'il convoie de sa source à sa
destination. Il sert de vecteur à une information. Il constitue la manifestation physique d’une
grandeur mesurable (courant, tension, force, température, pression, etc.).
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La description mathématique des signaux est l'objectif de la théorie du signal. Elle offre les
moyens d'analyser, de concevoir et de caractériser des systèmes de traitement de l'information.
Exemple :
- un bip sonore : le son ;
- la lumière : onde lumineuse ;
- la photographie : image, portrait d’une personne ;
- la musique : acoustique, un morceau ou chanson.
Remarque : le rôle majeur du signal est la communication dans les disciplines telles que
l’automatique, l’électronique, l’informatique, etc.
La grandeur d’un signal peut être de différents types :
- information : par exemple le son qui est une variation de la pression de l’air
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- énergie : par exemple la tension du secteur ;
- matière : par exemple un débit d’eau en un point d’un canal d’irrigation ;
- signal numérique :
- signal analogique :
2 Bruit
Le bruit est défini comme tout phénomène perturbateur gênant la perception ou
l’interprétation d’un signal, par analogie avec les nuisances acoustiques (interférence, bruit de
fond, etc.). La différentiation entre le signal et le bruit est artificielle et dépend de l’intérêt de
l’utilisateur : les ondes électromagnétiques d’origine galactique sont du bruit pour un
ingénieur des télécommunications par satellites et un signal pour les radioastronomes.
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Remarque : Les notions de signal et bruit sont très relatives. Pour un ingénieur des
télécommunications qui écoute un émetteur lointain relayé par un satellite, le signal provenant
d’une source astrophysique (soleil, quasar) placée malencontreusement dans la même direction
est un bruit. Mais pour l’astronome qui s’intéresse à la source astrophysique, c’est le signal du
satellite qui est un bruit.
En décibel :
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Signaux sonores :
RSB > 30 dB (téléphonie) ;
RSB > 70-80 dB (haute fidélité) ;
RSB > 47 dB en radio ;
RSB > 52 dB en télévision analogique.
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Gaussien : La loi de distribution de la tension du bruit est une loi gaussienne, à valeur moyenne
nulle.
e Le bruit thermique
f Le facteur de bruit
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g La température de bruit
h Bruit de grenaille
Dans les jonctions pn, bruit dû à la fluctuation du courant qui les traverse.
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Remarque : La puissance dépend du courant moyen dans le dispositif. En théorie, ce bruit n'est pas
indépendant du signal, mais en pratique, on peut considérer qu'il va se superposer au signal utile.
i Bruit de quantification
Remarque :
si les intervalles de quantification sont étroits, alors BQ diminue ;
La loi de quantification linéaire n'est pas optimale.
3 La théorie du signal
La théorie du signal est l’ensemble des outils conceptuels qui permettent de construire des
modèles théoriques basés sur les lois physiques exprimés en langage mathématique pour
fournir une représentation du signal. Elle a pour objectif fondamental la "description
mathématique" des signaux. Cette représentation commode du signal permet de mettre en
évidence ses principales caractéristiques (distribution fréquentielle, énergie, etc.) et d’analyser
les modifications subies lors de la transmission ou du traitement de ces signaux.
4 Le traitement du signal
Le traitement du signal est la discipline technique qui, s’appuyant sur les ressources de
l’électronique, de l’informatique et de la physique appliquée, a pour objet l’élaboration ou
l’interprétation des signaux. Son champ d’application se situe donc dans tous les domaines
concernés par la perception, la transmission ou l’exploitation des informations véhiculées par
ces signaux.
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5 Le traitement de l’information
Le traitement de l’information fournit un ensemble de concepts permettant d’évaluer les
performances des systèmes de transfert d’informations, en particulier lorsque le signal porteur
de message est "bruité". Cela inclut les méthodes de "codage de l’information" dans le but de
la réduction de redondance, de la correction des erreurs, de la confidentialité (cryptage).
L’ensemble des concepts et méthodes développés dans le traitement de l’information et du
signal forme la théorie de la communication.
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III Chaine de traitement du signal
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Objectifs du traitement du signal :
analyser l’information: estimer, détecter, classifier ;
transformer des signaux: décomposer, séparer, filtrer, moduler ;
synthétiser des signaux.
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Pour faciliter l’étude des signaux, différents modes de classification peuvent être envisagés :
la représentation temporelle des signaux ;
la représentation spectrale pour laquelle le signal est classé par le domaine de
variation de la fréquence moyenne ∆f :
∆f < 250 KHz : signaux basses fréquences (BF) ;
250 KHz < ∆f < 30 MHz : signaux hautes fréquences (HF) ;
30 MHz < ∆f < 300 MHz : signaux très hautes fréquences (VHF) ;
300 MHz < ∆f < 3 GHz : signaux ultra hautes fréquences (UHF) ;
∆f > 3 GHz : signaux super hautes fréquences (SHF).
Lorsque la fréquence du signal devient très grande, pratiquement supérieure à quelques Téra
hertz (1 THz=1012 Hz), la longueur d’onde λ est le paramètre de référence (λ = c/F avec
c : vitesse de la lumière 300000 Km/s) :
700 nm < λ < 0, 1 mm signal lumineux infrarouge ;
400 nm < λ < 700 nm signal lumineux visible ;
10 nm <λ < 400 nm signal lumineux ultraviolet.
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les signaux certains (ou déterministes) dont l’évolution en fonction du temps peut
être parfaitement décrite par un modèle mathématique. Ces signaux proviennent de
phénomènes pour lesquels on connaît les lois physiques correspondantes et les
conditions initiales, permettant ainsi de prévoir le résultat. Les signaux non
périodiques se composent d’une part des signaux pseudopériodiques formés d’une
somme de sinusoïdes de périodes différentes et d’autre part des signaux transitoires
dont l’existence est limitée dans le temps. Ces signaux "certains" peuvent en principe
être reproduits rigoureusement identiques à eux-mêmes.
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signal à amplitude et temps continus (signal analogique) : s(t) ;
signal à amplitude discrète et temps continu (signal quantifié) : Sq(t). Ce signal
correspond à celui qui est fourni à la sortie d’un circuit convertisseur numérique
analogique pour la commande d’un actionneur ;
signal à amplitude continue et temps discret (signal échantillonné) : s(nTe). Ce signal,
obtenu à l’aide d’un circuit échantillonneur bloqueur, est transmis à un circuit
convertisseur analogique numérique pour obtenir un signal numérique utilisable par un
ordinateur ;
signal à amplitude discrète et temps discret (signal logique ou numérique) : sq(nTe).
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La dimension :
Dimension 1 : le cas du temps s(t) ;
Dimension 2 : le cas des images s(x, y) ;
Dimension 3 : le cas des films s(x, y, t).
La valeur à l'origine (t =0) est arbitraire, située entre 1 et -1. Par convention et sauf cas
particulier et par souci de symétrie, on supposera que cette valeur est nulle.
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2 Echelon unité ou fonction échelon
La valeur à l'origine (t = 0) est ici choisie égale à 1 mais ce choix est arbitraire. Elle est parfois
fixée à 0,5. Ce signal particulier présente donc un saut (une discontinuité) pour t = 0.
3 Fonction rampe
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5 Fonction porte ou fenêtre rectangulaire
Ce signal est souvent utilisé pour exprimer qu'un signal x(t) est observé sur un horizon fini de
durée T. On dira ainsi que l'on va appliquer un fenêtrage rectangulaire sur x(t) pour obtenir :
xT(t) = x(t) rectT (t). La fenêtre rectangulaire peut être définie à partir de l'échelon unitaire :
T T
rect T u(t ) - u (t ) .
2 2
Ce signal est très utilisé en traitement du signal, notamment au travers des notions de filtrage,
de fenêtrage, d'échantillonnage,…
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7 Peigne de Dirac
Cette suite est parfois appelée train d'impulsions ou fonction d'échantillonnage. Ce type de
signal est principalement utilisé en échantillonnage.
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LE FILTRAGE ANALOGIQUE
Applications :
systèmes de télécommunication (téléphone, télévision, radio, transmission de
données…) ;
systèmes d’acquisition et de traitement de signaux physiques (surveillance médicale,
ensemble de mesure, radars…) ;
alimentation électrique….
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1 Les filtres analogiques
Ils se divisent eux-mêmes en plusieurs catégories :
les filtres passifs qui font appels essentiellement à des inductances de haute qualité et
des condensateurs. Jusque dans les années 70, c’était les seuls filtres conçus. Ils sont
actuellement utilisés pour les hautes fréquences. (utilisation de quartz) ;
les filtres actifs sont constitués de condensateurs, de résistances et d’éléments actifs qui
sont essentiellement des AIL. Ils sont moins encombrants, faciles à concevoir et moins
coûteux que les filtres passifs mais restent limités en fréquence (< 1MHz à cause de
l’AIL). Ils consomment plus et nécessitent une source d’alimentation.
Remarque : depuis le début des années 80 sont apparus des filtres actifs à capacité
commutée. Ils permettent de programmer la fréquence de coupure et d’être intégrable.
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III Rappels sur la théorie du filtrage
1 La fonction de transfert
Le comportement d’un filtre est défini par l’étude fréquentielle de la fonction de transfert
entre la tension de sortie et la tension d’entrée du filtre
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2 Le gain en décibel (dB)
On définit le gain en décibel d’un filtre par :
G(dB)=20log (Av) ou 20log|T(w) |ou 20log (G)
6 Diagramme de Bode
Le diagramme de Bode est la représentation du gain en décibel en fonction de la pulsation w
suivant une échelle logarithmique sur l’axe des abscisses.
a Convention de la représentation
Elles sont au nombre de deux :
l’échelle des fréquences ou des pulsations est logarithmique ;
la courbe de module est graduée en décibels :
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c Représentation sur des échelles semi-log
Le module en décibel et l’argument sont représentés sur du papier semi logarithmique :
graduation linéaire en ordonnée et logarithmique en abscisse. Mais en réalité, le fait de tracer
la relation va conférer au système une représentation « log - log ».
e Caractéristique de l’argument
Elle n’est pas touchée en ordonné, l’abscisse est toujours logarithmique. La propriété de
l’argument (argument de A.B=arg A + arg B) se traduit par une somme graphique dans bode.
7 L’ordre du filtre
On définit l’ordre d’un filtre par la pente de la courbe du gain ou encore la plus grande
puissance de w dans l’expression de la transmittance complexe.
Un filtre est dit du premier ordre si la plus grande puissance de w dans sa fonction de transfert
est 1.
Pour les systèmes du second ordre la plus grande puissance de w est 2.
8 La bande passante
La bande passante d’un filtre est la plage ou l’intervalle des fréquences que le filtre laisse
passer. On la note BP. Elle peut être finie comme infinie.
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9 La fonction d’atténuation
Parfois, on préfère définir un filtre par rapport à l’atténuation qu’il amène sur la grandeur
d’entrée :
10 Le gabarit
Un filtre idéal présente :
un affaiblissement nul dans la bande de fréquence que l’on désire conserver (Bande
passante) ;
un affaiblissement infini dans la bande que l’on désire éliminer (Bande atténuée).
Il est impossible pratiquement de réaliser de tels filtres. Aussi se contente-t-on d’approcher
cette réponse idéale en :
conservant l’atténuation A inférieure à Amax dans la bande passante ;
conservant l’atténuation A supérieure à Amin dans la bande atténuée.
Cela conduit ainsi à définir un gabarit définissant des zones interdites et des zones dans
lesquelles devront impérativement se situer les graphes représentant l’atténuation du filtre en
fréquence.
Suivant le type de réponse que l’on désire obtenir, on est amené à définir 4 familles de filtres :
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11 La sélectivité et de bande relative
Au lieu de conserver explicitement les fréquences frontières comme paramètres de calcul, il
est plus simple et plus parlant de leur substituer les paramètres équivalents (mais sans
dimension) que sont la sélectivité k et la largeur de bande relative B.
Pour un filtre très sélectif, k tend vers 1.
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12 Le temps de propagation de groupe
Il est défini par :
Il caractérise le retard apporté par le filtre sur les différents harmoniques du signal d’entrée.
Pour ne pas apporter de distorsion, il faut que chaque harmonique soit déphasé de ϕ
proportionnel à ω.
Remarque : pour un signal audio, il faut qu’il soit constant
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14 La nature du filtre
En fonction de leurs bandes passantes, on peut distinguer quatre (4) sortes de filtres.
a Le filtre passe bas
Le filtre passe bas permet d’atténuer (éleminer) les fréquences supérieures à sa fréquence de
coupure et dans le but de conserver uniquement les basses fréquences d’où son nom de filtre
passe bas. On dit aussi que ce filtre permet d’extraire la composante continue d’un signal
(f=0). Sa bande passante est :
BP = [0, fC]
31
c Le filtre passe bande
Le filtre passe bande possède deux fréquences de coupure : une fréquence de coupure basse
notée fCB et une fréquence de coupure haute notée fCH. Il ne laisse passer que les fréquences
comprises entre les deux fréquences de coupure. Sa bande passante est : BP = [fCB, fCH]
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IV Filtre passif
A Filtre passif
1 Filtre passe bas
a Filtre passe bas du premier ordre
Constitution
Fonction de transfert :
Forme générale :
Module et argument :
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b Filtre passe bas du deuxième ordre RLC
Fonction de transfert :
Forme générale :
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m: coefficient d’amortissement et ω0 est la pulsation propre. On remarque que L et C règle
ω0 et que si R est variable de 0 à l’infini ω0 et m sont pratiquement indépendants.
Fonction de transfert :
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2 Filtre passe haut
a Filtre passe haut du premier ordre
Fonction de transfert :
Forme générale :
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b Filtre passe haut du deuxième ordre
Fonction de transfert :
Forme générale :
3 Filtre passe-bande
Les filtres passe-bande sont constitués de deux parties :
une partie qui fait chuter la tension de sortie à basse fréquence ;
une partie qui fait chuter la tension de sortie à haute fréquence.
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On pourra avoir un passe-bande avec :
un circuit RLC ;
une association en cascade d’un passe-haut et d’un passe-bas ;
des montages spécifiques.
a Sélectivité du filtre
Une grandeur importante pour un filtre passe bande est sa sélectivité. Elle est notée par le
coefficient de qualité :
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c Passe bande du premier ordre par association d’un passe haut et d’un
passe bas
39
d Pont de Wien du premier ordre
40
b
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2 Filtre passe haut actif
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MODULATION/DEMODULATION
Introduction
La modulation consiste à transformer un signal en bande de base (signal modulant) fourni par
un capteur, en un signal modulé dont le spectre est situé dans une bande étroite centrée sur
une valeur que l’on appelle fréquence porteuse. La méthode retenue consiste à modifier au
rythme du signal modulant l’un des paramètres d’un oscillateur sinusoïdal. Trois solutions
sont possibles. A partir du signal sinusoïdal v(t)= A. cos 𝝎0t:
On modifie l’amplitude, le signal est de la forme v(t)= A.s(t) cos 𝝎0t, s(t) étant le
signal modulant et 𝝎0 la pulsation de la porteuse : on a une modulation d’amplitude
(AM) ;
On modifie la fréquence au rythme du signal modulant autour d’une valeur moyenne :
c’est la modulation de fréquence (FM) ;
Le terme de phase est modifié : c’est la modulation de phase (PM).
I La modulation/démodulation d’amplitude
1 Modulation
L’amplitude est une grandeur essentiellement positive, la modulation d’amplitude d’une
porteuse de pulsation 𝜔0 par un signal modulant s(t) est représentée par l’équation :
v(t)= A (1+m.s(t)) cos 𝝎0t
Le coefficient m positif est choisi de façon que la somme 1+m.s(t) soit toujours positive.
Si s(t) est sinusoïdale de pulsation Ω, v(t)=A (1+m.cosΩt) cos 𝝎0t
M est appelé profondeur de modulation ou indice de modulation.
Dans ce cas v(t) peut se développer en :
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2 Méthodes de modulation
On peut classer les circuits modulateurs en deux groupes :
Modulation directe d’un oscillateur ;
Effectuer le produit entre les termes modulant et porteuse.
a Modulateur directe
Le niveau d’un oscillateur est fonction de sa tension d’alimentation. Pour certains oscillateurs,
c’est en particulier le cas de l’ECO, ce niveau est sensiblement proportionnel à la tension
d’alimentation, du moins à partir d’une certaine limite inférieure. Il est alors possible
d’obtenir une modulation en faisant varier la tension d’alimentation au rythme de su signal
modulant.
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b Modulateur par produit
Les multiplicateurs intégrés disponibles (MC1595-AD633) rendent actuellement cette
solution attrayante, elle est cependant limitée aux fréquences pas trop élevées. Il n’existe pas
de véritables multiplicateurs 4 quadrants au-dessus de 100MHz. Une solution voisine qui peut
être exploitée à toute fréquence est la modification du gain de l’amplificateur.
3 La démodulation
Dans un récepteur AM, le signal peut être démodulé une fois qu’on a sélectionné l’émetteur
que l’on désire capter . La sélection est faite à l’aide de la structure habituelle : oscillateur
local-mélangeur.
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Le signal AM à démoduler se trouve à la fréquence intermédiaire fi. On rencontre en AM
deux types de démodulateurs : le détecteur crête et le démodulateur synchrone. Le détecteur
crête a le mérite d’une simplicité apparente, mais à cause du seuil de la diode nécessite un
niveau suffisant avant démodulation, typiquement de quelques centaines de mV.
On utilisera de préférence une diode à pointe au germanium caractérisée par un faible seuil
(0,2V) et une faible capacité parasite.
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La constante de temps τ du circuit RC doit être grande devant la période de la porteuse et
faible devant la période de variation du signal modulant.
On pourra par exemple choisir une constante de temps telle que :
II La modulation de fréquence
1 Modulation de fréquence
Le message basse-fréquence s(t) à transmettre est inscrit dans la fréquence instantanée de la
porteuse. Sa fréquence dépend alors du temps et s’écrit :
f(t) = fo + k.s(t)
avec s(t) : signal modulant fo : fréquence de la porteuse non modulée
On passe aisément de la fréquence à la pulsation instantanée :
ω(t) = 2π.f(t) = ωo + 2πks(t) puis à la phase en intégrant la pulsation :
θ(t) = ∫ ω(t)dt = ωot + 2πk ∫ s(t)dt
Le signal modulé en fréquence est un signal sinusoïdal d’amplitude E et de fréquence f(t). Son
expression mathématique est donc la suivante :
e(t) = Ecos(θ(t)) = Ecos( ωot + 2πk ∫ s(t)dt )
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Si le signal modulant s(t) varie entre les valeurs extrêmes +Smax et –Smax, la fréquence
varie au rythme du signal modulant entre deux valeurs extrêmes :
fmin = fo - kSmax et fmax = fo + kSmax
La grandeur kSmax est appelée excursion en fréquence et notée ∆f = ± kSmax
En radiodiffusion, la valeur standard de l’excursion en fréquence est : ∆f = ±75 kHz
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2 Les démodulateurs de fréquence
Le discriminateur à quadrature (ou de phase ou à coïncidence) est un type de démodulateur
très utilisé en télécommunications.
Il est construit autour d’un multiplieur analogique qui multiplie le signal à démoduler e(t) par
le signal x(t) qui est le signal e(t) déphasé par un filtre constitué par C, Co, L et R.
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REPRESENTATION FREQUENTIELLE
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I Série de Fourier
1 Définition de la série de Fourier
Les séries de Fourier permettent de passer du domaine temporel au domaine fréquentiel pour
des signaux périodiques, dans le cas contraire, on utilisera la Transformée de Fourier.
En fait, la décomposition en série de Fourier permet de représenter un signal comme une
somme infinie de signaux sinusoïdaux et Co-sinusoïdaux.
Soit t->x(t) un signal périodique de période T, quelconque alors x peut s’écrire de la manière
suivante :
Avec :
Les coefficients an et bn sont appelés les coefficients de la série de Fourier, 𝜔p= 2π fp est la
pulsation avec fp=1/T.
On peut représenter l’équation par deux spectres, l’un représentant le spectre en cosinus et
l’autre le spectre en sinus :
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La valeur de a0 représente la valeur moyenne ou la composante continue de x(t)
On peut noter : 𝑉𝑛 = √𝐴𝑛2 + 𝐵𝑛2 , Vn est l’amplitude observée par l’Analyseur de spectre à
la fréquence nfp, fp=1/Tp la fréquence fondamentale. Par définition Vn est positif, mais an et ou
bn peuvent être négatifs.
Par conséquent substituant xn et yn dans la formule précédente par cette dernière relation, on
peut écrire :
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3 Calcul de la Série de Fourier
En règle générale, les coefficients sont déterminés à partir des équations d’intégrations
précédentes, formules que vous étudierez en mathématique. Nous allons maintenant nous
intéresser à la représentation spectrale unilatérale et bilatérale. Pour cela, nous allons
introduire la notion de signaux complexes.
a Représentation Spectrale Unilatérale
La décomposition en série de Fourier permet de représenter le signal sous l’une des deux
formes équivalentes suivantes :
ou
Dans le premier cas, on peut donc représenter le spectre en cosinus et en sinus, dans le
deuxième cas on peut représenter le spectre en amplitude et en phase, dans le domaine des
fréquences positives.
Comme le spectre n’est représenté que pour les fréquences positives, on parle de
représentation spectrale unilatérale.
j représente l’imaginaire pur (j²=-1). En remplaçant les cosinus et les sinus par l’expression
précédente, on peut écrire l’équation de la manière suivante :
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Avec j²=-1 donc 1/j=-j.
En regroupant les termes pour n positif et n négatif, on trouve :
On pose :
II Transformée de Fourier
C’est une généralisation de la décomposition de série de Fourier à tous les signaux
déterministes. Elle permet d’obtenir une représentation en fréquence (représentation spectrale)
de ces signaux. Elle exprime la répartition fréquentielle de l’amplitude, de la phase et de
l’énergie (ou de la puissance) des signaux considéreés .
1 Définition
Tout signal continue et périodique de période tp présente un spectre discret dont les raies sont
espacées par des multiples de fp.
Plus la période est grande, plus l’espace fréquentiel (entre deux raies) est réduit.
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Lorsque le signal n’est pas périodique, on peut supposer qu’il est périodique à l’infini, dans ce
cas la période Tp est infinie et donc Fp=0.
Si le signal n’est pas périodique (ou périodique à l’infini), le spectre est continu.
57
Il est important de connaître les équations relatives aux Séries et Transformées de
Fourier.
Tout signal xp(t) périodique de période Tp peut se décomposer en une somme infinie
d’exponentiel complexe :
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Ceci entraîne :
Parité :
Si x est paire alors : x (-t) = x(t) :
Similitude :
Translation :
Dérivation :
Convolution :
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SYSTEME LINEAIRE
Au signal d'entrée x(t), un système fait correspondre un signal de sortie y(t). Le système est
dit linéaire si à l'entrée x(t) =∑𝑖 𝑎𝑖 𝑥𝑖 (𝑡) correspond la réponse y(t) =∑𝑖 𝑎𝑖 𝑦𝑖 (𝑡). Et est dit
invariant dans le temps si à l'entrée x(t-τ) correspond la sortie y(t-τ).
Cette réponse est théorique, en pratique on ne sait pas fabriquer des signaux ayant la forme
1
d'un Dirac. Le signal produit d'un signal porte ∏∆𝑡(𝑡) par ∆𝜏 possède une aire unité et se
rapproche d'un Dirac quand ∆t → 0. La réponse du système à ce signal étant ℎ∆𝑡(𝑡), on peut
𝑙𝑖𝑚
dire, si la limite existe, que h(t) = ∆𝑡 → 0 ℎ∆𝑡(𝑡).
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III Réponse d'un système linéaire a un signal quelconque
Soit x le signal incident. Décomposons-le en une suite d'impulsions rectangulaires, centrées à
l'instant k. ∆t (k entier), ayant pour largeur ∆t et pour hauteur x(k.∆t).
La réponse d'un système linéaire à une entrée quelconque est la convolution du signal incident
avec sa réponse impulsionnelle.
61
IV Réponse harmonique d'un système linéaire
Soit x(t)=exp (j𝜔t) le signal périodique incident de pulsation ω. La réponse du système est :
2 Application
62
63
NUMERISATION DU SIGNAL
Introduction
L’importance des systèmes numériques de traitement de l’information ne cesse de croître
(radio, télévision, téléphone, instrumentation…). Ce choix est souvent justifié par des
avantages techniques tels que la grande stabilité des paramètres, une excellente
reproductibilité des résultats et des fonctionnalités accrues. Le monde extérieur étant par
nature analogique, une opération préliminaire de conversion analogique numérique est
nécessaire.
La conversion analogique numérique est la succession de trois effets sur le signal analogique
de départ :
L’échantillonnage pour rendre le signal discret ;
La quantification pour associer à chaque échantillon une valeur ;
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Le codage pour associer un code à chaque valeur.
I Echantillonnage
1 Définition
L’échantillonnage consiste à prélever à des instants précis, le plus souvent équidistants, les
valeurs instantanées d’un signal. Le signal analogique s(t), continu dans le temps, est alors
représenté par un ensemble de valeur discrètes :
Se(t)=s(n.Te)
Avec n :entier ;
Te : période d’échantillonnage.
Cette opération est réalisée par un échantillonneur souvent symbolisé par un interrupteur.
2 Echantillonnage idéal
L’opération d’échantillonnage consiste à prélever la valeur d’un signal continu à des instants,
régulièrement espacés la plupart du temps. En supposant les durées d’échantillonnage
infiniment brèves, cela revient à multiplier le signal par un peigne de Dirac δTe(t) où Te est la
période d’échantillonnage ie l’intervalle de temps entre 2 échantillons. A partir du signal
analogique x(t), le signal échantillonné xe(t)
Remarque : Entre deux instants d’échantillonnage, le signal échantillonné xe n’est pas défini.
Soit X(f) la transformée de Fourier du signal x(t). Calculons alors la transformée de Fourier
Xe(f) du signal xe(t) :
65
3 Théorème de Shannon
Supposons que le spectre du signal x(t) soit limité à ±fm. Soit la fréquence minimale de l’alias
n est supérieure à la fréquence maximale de l’alias n+1 et il n’y a pas recouvrement de
spectre, soit c’est le contraire et les spectres se recouvrent. Dans le premier cas, cela se traduit
par l’inéquation : fe ≥ 2fm.
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4 Echantillonnage réel
L’opération d’échantillonnage n’est pas instantanée. Ainsi l’échantillonnage n’est pas
modélisable avec un peigne de Dirac, mais plutôt avec une suite d’impulsions rectangulaires
brèves, disons de durée τ , qui correspond au temps d’ouverture de l’échantillonneur. On a
alors :
I Quantification
1 Définition
La quantification consiste à associer à une valeur réelle x quelconque,une autre valeur xq
appartenant à un ensemble fini de valeurs et ce suivant une certaine loi : arrondi supérieur,
arrondi le lus proche, etc. L’écart entre chaque valeur xq est appelé pas de quantification. Le
fait d’arrondir la valeur de départ entraîne forcement une erreur de quantification que l’on
appelle le bruit de quantification.
2 Quantification uniforme
La loi de quantification uniforme utiliseun pas de quantification (∆) constant entre chaque
valeur xq
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III Le codage
Le codage consiste à associer à un ensemble de valeurs discrètesun code composé d’éléments
binaires. Les codes les plus connus sont : code binaire naturel, code binaire décalé, code
complément à 2, code BCD, code Gray, code NRZ, code Manchester, code de Miller.
1 Code NRZ
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2 Code NRZI
Le code NRZI ( No Return to Zero Inverted) est en fait une variante inversée du code NRZ.
Un bit 0 est codé par une tension positive, un bit 0 1par une tension négative. Il s’agit du type
de transmission utilisé sur une ligne RS232 avec des niveaux de tension de ±12V.
3 Code Manchester
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5 Code de Miller
TRANSMISSION DU SIGNAL
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I Généralités
La transmission de signal a pour rôle de mettre en communication deux ou plusieurs systèmes
à travers d’une part un support physique et d’autres part des protocoles d’échange de données.
1 Mode d’exploitation
Une ligne de données peut être exploitée de différentes manières :
Transmission simplex : réalisée entre deux équipements. Elle ne se réalise que dans un
sens et à l’initiative de l’émetteur ;
Transmission duplex : réalisée entre deux équipements dansles deux sens
alternativement (non simultanée);
Transmission full duplex : réalisée dans les deux sens et simultanement.
2 Type de transmission
a Transmission analogique
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b Transmission numérique
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2 Eléments de transport de l ’information : équipements distants
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3 Nature de l ’information transportée
Signal à transmettre :
signal analogique ( audio ou vidéo ) ;
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signal numérique ( vidéo, téléphonie, données informatiques ).
Modulateur : Un signal ne peut se propager seul, il doit avoir pour support un signal
porteur qui sera modulé par le signal à transmettre.
Emetteur : C'est le dispositif qui permet la transmission, par une onde électro-
magnétique, du signal modulé ( exemples ci-dessus ) :
amplificateur + antenne ( propagation dans l'espace ) ;
diode émettrice ( propagation par fibre optique ).
Récepteur : Il reçoit des ondes électromagnétiques sélectionne et reconstitue le signal
modulé transmis par l'émetteur ( exemples ci-dessous ) :
antenne + amplificateur ( propagation dans l'espace ) ;
diode réceptrice ( propagation par fibre optique ).
Démodulateur : Il reçoit le signal modulé provenant du récepteur pour en extraire le
signal contenant l'information d'origine.
Fibres optiques : Le signal porteur est une onde lumineuse qui se propage dans un
guide appelé " fibre optique ".
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2 Grandeurs physiques liées à la propagation
76
1 Transmission par câbles (lignes)
a Modélisation de la ligne
Soit une ligne de longueur l, alimentée à une extrémité par un générateur HF (hautes
fréquences) et fermée à l'autre extrémité sur une impédance ZR.
Remarque importante : la longueur l de la ligne est grande devant la longueur d'onde λ du
signal, la tension et le courant seront donc variables le long de la ligne.
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Les grandeurs G et C représentent la conductance et la "capacité" de l'isolant par unité
de longueur (G en S/m et C en F/m).
b Impédance caractéristique
Lorsque le fil est infini (pas de réflexion en bout de ligne), on définit l'impédance
caractéristique ZC de la ligne :
c Vitesse de propagation
Considérons ici que la ligne est à faibles pertes (R ≈ 0Ω/m et G ≈ 0S/m), on démontre alors
que la vitesse de propagation vP du signal dans la ligne est :
Exemple : pour un câble coaxial BNC on a mesuré L = 257 nH/m et C = 97,5 pF/m.
Ce qui donne ZC ≈ 51 Ω et vP ≈ 2.108
m/s
d Adaptation d'impédance
Supposons que le générateur HF ne transmet qu'une seule impulsion sur la ligne.
Ligne "ouverte" (ZR = ∞)
L'extrémité de la ligne est en "circuit ouvert" ce qui correspond à ZR = ∞.
On constate alors une réflexion du signal en bout de ligne, ce signal réfléchit va revenir vers
le générateur HF.
La réflexion "positive" est mise en évidence à l'oscilloscope branché aux bornes du générateur
(chronogramme ci-dessous) :
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L'extrémité de la ligne est en "court-circuit" ce qui correspond à ZR = 0. On constate alors
une réflexion du signal en bout de ligne, ce signal réfléchit va revenir vers le générateur HF.
La réflexion "négative" est mise en évidence à l'oscilloscope branché aux bornes du
générateur (chronogramme ci-dessous) :
Ligne "adaptée" (ZR = ZC) : L'extrémité de la ligne est "fermée" sur son impédance
caractéristique donc ZR = ZC. On constate alors l'absence de réflexion du signal en bout de
ligne, on dit que la ligne est adaptée.
L'absence de réflexion est mise en évidence à l'oscilloscope branché aux bornes du générateur
(chronogramme ci-dessous) :
Remarque : La réflexion d'un signal mal maîtrisée peur entraîner la destruction de l'émetteur.
Il faudra donc adapter la ligne pour ne pas avoir de réflexion.
e Affaiblissement et distorsion
Observons la transmission d'une impulsion de largeur finie (chronogramme ci-dessous):
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Durant la propagation dans la ligne, le signal se déforme. Les fréquences constituant le signal
sont atténuées et déphasées.
Le signal reçu en bout de ligne est représenté ci-dessous :
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L'émetteur convertit les impulsions de courant en puissance lumineuse envoyée à
l'entrée de la fibre optique ;
La fibre optique guide l'onde lumineuse ;
Le récepteur reçoit la puissance lumineuse et la transforme en impulsions de courant
(photodiode ;
Le module de réception transforme les impulsions de courant en signaux logiques et
élimine les distorsions dues à la propagation ;
Le décodeur reconstitue l'information numérique (démodulation et détection d'erreur).
Avantages de la liaison optique
Isolation galvanique (pas de contact électrique entre émetteur et récepteur) ;
Immunité au bruit (insensibles aux perturbations radio …) ;
Très faible perturbation de l'environnement électromagnétique ;
Grand débit d'information (bande passante élevée).
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Réflexion totale : Supposons que le rayon incident provienne du milieu d'indice le plus
élevé (n2 > n1). Augmentons l'angle i2 jusqu'à avoir i1 = π/2 et notons i2R cet angle. Si on
augmente encore i2, le rayon se réfléchit complètement sur la surface de séparation des
deux milieux. C'est le phénomène de réflexion totale (schéma ci-dessous).
c Emetteurs optiques
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On remarque que le spectre est large, ce qui veut dire que l'énergie est répartie sur une large
plage de longueur d'onde (la couleur n'est pas très "pure").
Utilisations :
Télécommunications ;
Lecteurs de CD ;
Lecteurs de code-barre ;
Pointeurs optiques.
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d Récepteurs optiques
Photorésistances : La photorésistance est une résistance variable en fonction de
l'éclairement qu'elle reçoit. Le principe est basé sur l'effet photoélectrique dans un
semi-conducteur de type N.
Exemple : photorésistance VT 935 G
Pointe de réponse spectrale : 550 nm (vert – jaune) ;
Résistance pour E = 10 lux : ≈ 10 kΩ ;
Résistance d'obscurité : ≈ 1 MΩ ;
Temps de réponse : ≈ 20 ms.
Caractéristiques générales :
Bonne sensibilité ;
Inertie élevée (temps de réponse important) ;
Bruit de fond important.
La photorésistance est en général utilisée pour le contrôle automatique de luminosité
(éclairage, appareils photo et caméra).
Elle est très peu utilisée dans les liaisons optiques à cause de son temps de réponse élevé.
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La photodiode est en général utilisée dans les systèmes d'alarme, les codeurs optiques, la
détection de fluctuation de lumière et la détection d'impulsions lumineuses rapides (fibres
optiques).
Phototransistor : Même caractéristiques que les photodiodes, mais avec des gains en
courant compris entre 100 et 900.
e La fibre optique
Généralités : Une fibre optique est constituée par un premier milieu d'indice n1 (cœur)
entouré par un second milieu d'indice n2 (gaine ou manteau). L'indice n1 est supérieur
à l'indice n2. Lorsque la lumière est injectée dans le cœur elle se propage, soit en ligne
droite (monomode), soit par une succession de réflexions internes (multimode) comme
l'illustre le schéma ci-dessous :
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Les fibres multimodes à saut d'indice :
o Diamètre du cœur : 100 à 600 µm ;
o Bande passante : 10 à 50 MHz.km ;
o Affaiblissement à 850 nm : ≤ 5 dB / km.
⇒ Utilisée pour des liaisons jusqu'à 2 km, avec un débit maximal de 50 M bits/s.
Les fibres multimodes à gradient d'indice :
o Diamètre du cœur : 100 µm.
o Bande passante : 500 MHz.km.
o Affaiblissement à 850 nm : < 5 dB / km.
⇒ Utilisée pour des liaisons longues, avec un grand débit : 150 M bits/s.
Les fibres monomodes :
o Diamètre du cœur : 10 µm.
o Bande passante : plusieurs GHz.km.
o Affaiblissement à 850 nm : 2 dB / km.
⇒ Utilisée pour des liaisons longues, avec un haut débit : 500 M bits/s.
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a Modulation d'amplitude (AM)
Expression temporelle du signal modulé en amplitude
Signal basse fréquence BF contenant l'information :
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On a v(t) = p(t) + k s(t) p(t) = (1 + k s(t)) p(t) = (1 + k.S cos Ωt) p(t)
v(t) = (1 + m cos Ωt) p(t) avec m = k.S
Définition : Dans l'expression du signal AM : v(t) = (1 + m cos Ωt ) p(t) , la constante m est
appelée indice de modulation.
Spectre du signal AM
Expression de v(t) : v(t) = (1 + m cos Ωt) p(t) = (1 + m cos Ωt) P cos ω0t
v(t) = P cos ω0t + mP cos Ωt cos ω0t
Pour un signal BF sinusoïdal, il apparaît dans le signal AM, trois composantes spectrales de
fréquences respectives f0 ; f0 – F et f0 + F
Lorsque le signal BF est sinusoïdal, le spectre du signal AM est composé d'une raie à la
fréquence f0 (porteuse) et de deux raies latérales de fréquences respectives f0-F et f0+F.
La largeur spectrale du signal AM est donc égale à 2F.
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Remarque : Le signal BF est en général un signal composé d'un grand nombre de fréquences
(spectre continu). La modulation a permis de déplacer le spectre du signal BF autour de la
fréquence de la porteuse pour permettre la transmission (figure ci-dessous) :
Principe de modulation
On peut effectuer une modulation AM par multiplication du signal modulant et de la porteuse.
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Remarque : Ce procédé se nomme modulation d'amplitude à porteuse supprimée. La
puissance de l'émetteur sert uniquement pour transmettre le signal contenant l'information
(absence de la raie "porteuse" dans le spectre).
Reconstitution de la porteuse :
La difficulté consiste à reconstituer une porteuse absente dans le signal de réception. On
utilise pour cela une boucle à verrouillage de phase (PLL) dont le principe est résumé dans le
schéma ci-dessous :
90
Grossièrement, on peut dire que la PLL n'est sensible qu'à la phase (fréquence) et non à
l'amplitude. Le signal en sortie sera donc d'amplitude constante et à la fréquence de la
porteuse.
91
→ En pratique, on pourra prendre
b Modulation de fréquence FM
Expression temporelle du signal FM
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Spectre du signal FM
Remarque : Plus l'indice m est grand, plus l'encombrement spectral est élevé.
Règle de Carson : La bande passante B nécessaire pour transmettre un signal FM,
d'excursion de fréquence ∆f et modulé par un signal sinusoïdal de fréquence F, est donné par
la formule : B ≈ 2 (F+ ∆f ) = 2F ( 1 + m ).
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⇒ Emission à excursion de fréquence moyenne (∆f ≈ +/- 75 kHz).
3 Emission satellite : f0 = 10 GHz ; F ≈ 8 MHz et B ≈ 30 MHz (m ≈ 1).
⇒ Emission à excursion de fréquence élevée (∆f ≈ +/- 8 MHz).
v(t) = V sin [2π (f0 + m(t) ∆f) t ] avec m(t) = +1 bit 1 ou m(t) = -1 bit 0.
Donc si m = +1 v(t) = V sin [2π (f0 + ∆f) t] = v1 (t) et
si m = -1 v(t) = V sin [2π (f0 - ∆f) t] = v2 (t).
Spectre
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Démodulation (réception)
a Introduction
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Dans les modulations AM et FM déjà étudiées, l'information était véhiculée par un signal
haute fréquence sinusoïdal (porteuse).
Dans la modulation digitale, le signal transportant l'information sera de type impulsionnel
(digital).
b Transmission de mesures
Quand le capteur est éloigné du système d'acquisition, on transmet directement les données du
signal numérisé. Le signal est donc convertit par un CAN et ce sont les données numériques
qui sont transmises en série.
On parle alors transmission en bande de base ou PCM (Pulse Code Modulation).
Le schéma ci-dessous illustre une transmission de type PCM :
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c Exemple de transmission numérique : la liaison RS 485
La liaison série RS 485 s'effectue sur deux fils et peut atteindre plusieurs centaines de mètres.
L'oscillogramme ci-dessous correspond à la transmission d'un octet.
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La valeur exacte est 19200 bits/s ou 19200 bauds.
Les valeurs normalisées de vitesse transmissions sont : 300 ; 600 ; 1200 ; 2400 ; 9600 ou
19200 bauds.
Une autre propriété de cette liaison est de transmettre en premier le bit de poids faible.
L'octet transmis dans notre exemple est donc : [ 1 0 0 1 1 0 1 0 ].
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