Théorie du signal

Année universitaire 2023-2024

 Contenu de la matière d’enseignement
Chapitre 01: Généralités sur les signaux
Généralités sur les signaux, objectifs et domaines d’application, Classification des
signaux (morphologique, spectrale,…etc), Fonction de base en traitement du signal :
mesure, filtrage, lissage, modulation, détection. Signaux élémentaires
Chapitre 02 : Numérisation
Échantillonnage, Quantification, Codage
Chapitre 03 :Analyse de Fourier
Rappels mathématiques, Approximation des signaux par fonctions orthogonales,
Décomposition en série de Fourier, Transformée de Fourier
Chapitre 04 : Traitement du signal numérique
Transformée de Fourrier d’un signal discret, Transformée de Fourrier discrèteNotion
de transformée de Fourrier rapide

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La théorie du signal est la théorie sur laquelle repose le traitement du signal. La limite
entre les deux disciplines est parfois subjective mais la théorie du signal s'intéressera par
exemple à la théorie des distributions lorsqu'on utilise le Dirac, aux problèmes de
continuité, d'existence de la transformée de Fourier ou encore aux espaces de Hilbert ;
Description de la matière d’enseignement
Prérequis : Les bases Mathématique (Intégral, fonction, Primitive et
dérivée,Trigonométrie.)
Objectif général du la matière d’enseignement : Maîtriser les outils de représentation
temporelle et fréquentielle des signaux et systèmes analogiques et effectuer les
traitements de base tels que le filtrage et l'analyse spectrale.
Objectifs d’apprentissage :
Acquérir les notions de base pour
Modéliser, représenter les signaux
Manipuler des signaux analogiques et numériques

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 Références & Bibliographie
THÉORIE ET TRAITEMENT DU SIGNAL : Méthodes de base pour l'analyse et le
traitement du signal - Messaoud Benidir Dunod 2004
ANALYSE ET TRAITEMENT DES SIGNAUX MÉTHODES ET APPLICATIONS AU SON
ET À L’IMAGE : Étienne Tisserand
Jean-François PautexPatrick Schweitzer - 2ième édition, Dunod, Paris, 2008.
COURS DE TRAITEMENT DU SIGNAL : Signaux Déterministes (TS1) et Signaux
Aléatoires (TS2) - Serge DOS SANTOS Maître de Conférences, HDR
TRAITEMENT DES SIGNAUX ET ACQUISITION DES DONNÉES (Cours et exercices) –
Francis Cottet 4ème édition Dunod
TRAITEMENT DU SIGNAL : L’essentiel en théorie et traitement du signal- Yvan Duroc ;
Elipse
MATHÉMATIQUES POUR LE TRAITEMENT DU SIGNAL – Maïtine Bergouniou ; Dunod,
2010

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Chapitre 1 : Généralité sur les signaux

Année universitaire 2023-2024

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 Plan du chapitre
I. Généralité sur les signaux
1 Qu’est ce que le signal
1.2

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 Généralité sur les signaux
1. Qu’est ce qu’un signal

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8
 1.1 Définitions :
1.1.1 Définitions de base

Un signal est la représentation physique de l’information qu’il
transporte de sa source a son destinateur.
Il sert de vecteur a une information. Il constitue la manifestation
physique d’une grandeur mesurable (courant, tension, force,
température, pression, etc.). La représentation temporelle d'un
signal est définie par une fonction x(t), réelle ou complexe, de la
variable réelle temps t qui doit approcher au mieux les informations
contenues dans le signal.

Un bruit est définit comme tout phénomène perturbateur gênant la
perception ou l’interprétation d’un signal, par analogie avec les
nuisance acoustique (interférence, bruit de fond, etc.).

9

LA théorie du signal a pour objectif fondamental la «description
mathématique» des signaux. Cette représentation commode du
signal permet de mettre en évidence ses principales
caractéristiques (distribution fréquentielle, énergie, etc...) et
d'analyser les modification subies lors de la transmission ou du
traitement de ces signaux.

Le traitement du signal est la discipline technique, s'appuyant
sur les ressources de l'électronique, de l'informatique et de la
physique appliquée, a pour objet l'élaboration ou l'interprétation
des signaux.

10
 
Le traitement de l'information fournit un ensemble de
concepts permettant d'évaluer les performances de ses
systèmes de transfert d'informations, en particulier lorsque le
signal porteur de message est bruité.

FIGURE 2 - Position des théories de l’information et du signal dans une chaîne de

transmission de l’information
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 1.1.2 Objectifs et domaine d’application
L’objectif de la théorie signal est de :
➢
Analyser et représenter mathématiquement les signaux
➢
Acquérir les notions de base du traitement du signal et des processus
aléatoires,
➢
Savoir pourquoi on fait quoi !!!
Les domaines d’application se retrouve dans de nombreuse
discipline et secteur d’activité, en voici quelques une :

En traitement de la parole ( Reconnaissance de la parole, aide aux
personnes handicapés,etc…)

En audio (compression, restauration d’enregistrements, composition
assistée par ordinateur, synthèse sonore, etc.)

12

En télécommunication (Téléphonie mobile, communication
optique, communication satellitaire)

En biologie et en médecine ( électrocardiographie, électro-
encéphalographie, Microscopie,…)

En géophysique et en géologie (séismologie, surveillance des
océans, industrie pétrolière,...)

Industrie lourde (Automobile et aéronautique, surveillance des
ouvrage d’art,...)

13
FIGURE 3 – Domaine d’application du traitement du signal 14
1.1.3 Rapport Signal sur Bruit (RSB)
Le rapport signal à bruit est le rapport des puissances du signal, PS, et du
bruit, PB :

ou, en dB :

où log est le logarithme décimal.

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2.Théorie et traitement du signal
Les outils de la théorie du signal et de traitement du signal
s’appliquent à de nombreux domaines, dès qu’un capteur
mesure une grandeur physique porteuse d’information, qui est
perturbée (par du bruit ou le système de mesures) et qui devra
être traitée pour en extraire l’information utile.
Les méthodes de traitement du signal permettent d’imaginer des
méthodes plus sûres, plus fiables, plus rapides pour analyser et
transmettre des signaux. Dans le domaine des communications,
étalement de spectre, GSM, etc. en sont des exemples
représentatifs.

16
2.1 Communication à étalement de spectre

FIGURE 4 – Communication à étalement de spectre

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Considérons le système de traitement de la figure 4. L’émetteur
envoie un message dt, qui est codé par multiplication avec un
signal pseudo-aléatoire pnt. Le résultat est un signal en bande
de base, noté txb, qui est ensuite modulé par une porteuse
radio-fréquence RF et fournit le signal transmis tx. A la
réception, le signal reçu rx est d’abord démodulé pour produire
un signal en bande de base rxb. En multipliant rxb par le signal
pseudo-aléatoire pnr, on peut reconstituer le message dr.

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FIGURE 5 – Principe d’une communication à étalement de spectre

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Le principe de l’étalement de spectre (spectrum spreading) est montré à la figure 5. Le
signal émis, dt a un spectre relativement étroit, dont la forme est un sinus cardinal au carré
(voir dans la suite de ce cours) dont le lobe principal a une largeur 2/Ts.
Le produit txb = dt pnt
A la réception, si la transmission est sans bruit et après démodulation supposée idéale, on
reçoit le signal en bande de base rxb = dtpnt. Si le récepteur possède la séquence pseudo-
aléatoire pnr=pnt avec synchronisation, on peut restituer le message binaire par simple
multiplication :

Cette étape constitue le désétalement de spectre (spectrum despreading). Si la

transmission et la modulation/démodulation ont entraîné des perturbations (interférences) i,
on reçoit :

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 Le désétalement de spectre donne alors (toujours en supposant pnr = pnt) :

On remarque que le désétalement de spectre restitue le signal émis dans sa bande de

base (il recontracte le spectre), alors qu’il étale le spectre de l’interférence i. Ce principe
améliore ainsi le rapport signal à bruit dans la bande de fréquence du signal utile, puisque
l’énergie du bruit est dispersée sur une très large bande de fréquences.

2.2 Mesure par corrélation

On cherche à mesurer la vitesse de déplacement d’un tapis convoyeur d’objets, matières
premières, fruits, etc.

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Pour cela, on place deux capteurs (caméras ou capteurs à ultra-sons, par exemple) à deux
position précises, séparées d’une distance d. Ces capteurs fournissent des signaux x(t) et
y(t).
Bien sûr, ces deux signaux doivent se ressembler, à un retard ∆ près : le signal
y(t) doit être approximativement égal au signal x(t) retardé de ∆, c’est-à-dire x(t − ∆) ≈y(t).

FIGURE 6 – Dispositif de mesure de vitesse d’un tapis convoyeur

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 Le retard ∆ permet de déduire la vitesse du tapis, par la relation :

où v est la vitesse du tapis.

En fait, on résout le problème autrement, en cherchant pour quel retard τ les
signaux x(t − τ) et y(t) sont les plus similaires. La mesure de similarité peut
s’effectuer grâce à la fonction d’intercorrélation :

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où W est la fenêtre d’intégration. L’inter-corrélation étant maximale lorsque la
similarité est la plus grande, la détermination de ∆ se fera en recherchant la
position τ du maximum de la courbe Γyx(τ).

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2.3 Filtre adapté
Cette méthode très connue de traitement du signal permet de détecter la
présence d’un signal connu s(t) dans du bruit. Elle est utilisée dans de
nombreux systèmes. Par exemple, dans le cas d’un radar, on cherche à
détecter la présence d’un objet. Pour cela, une antenne émettrice envoie
un signal s(t). En présence d’un objet à une distance d, le signal s(t) est
réfléchi par l’objet. Sur l’antenne réceptrice, on obtient donc un signal r(t) :

où A représente l’atténuation qui varie en 1/d2, b(t) est un bruit et τ

représente le trajet aller-retour du signal, c’est-à-dire :

où c représente la vitesse de la lumière dans l’air.

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Le signal s(t) étant connu, la solution consiste à filtrer le signal reçu r(t) avec
un filtre dont la réponse impulsionnelle h(t) a une forme adaptée au signal. On
montre que (voir chapitre sur convolution et corrélation) la réponse
impulsionnelle h(t) doit être égale à :

et que le filtre adapté s’apparente à une méthode de corrélation.

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2.4 Filtrage de Widrow
On mesure un signal s(t) pollué par un bruit additif b(t), non corrélé avec s(t) :
r(t) = s(t) + b(t);

FIGURE 7 – Principe de la méthode de soustraction de bruit de Widrow

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