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MASTER 1 TELECOMMUNICATIONS ET
TECHNOLOGIES DE L’AIDIOVISUEL
SAGOU EXPERT
Novembre 2018
M. SAGOU Djamako Gilles E. Page 1
Traitement des signaux
PROGRAMME
Chaiptre1 : Généralités
Chapitre 1 : GENERALITES
1. Définitions
1.1. Traitement des signaux
Le traitement des signaux est une discipline indispensable de nos jours. Il a pour objet
l’élaboration ou l’interprétation des signaux porteurs d’informations. Son but est donc de
réussir à extraire un maximum d’information utile sur un signal perturbé par du bruit en
s’appuyant sur les ressources de l’électronique et de l’informatique.
1.2. Signal
Un signal est la représentation physique de l’information, qu’il convoie de sa source à son
destinataire. Les signaux considérés sont des grandeurs électriques, généralement courants
ou tensions.
1.3. Bruits
On appelle bruit, tout phénomène perturbateur gênant la perception ou l’interprétation du
signal.
Par exemple :
- les signaux périodiques : x(t) signal périodique de période T (x(t) = x(t+kT) avec k
entier relatif) ;
- les signaux non périodiques.
x(t )
2
La quantité dt est finie.
−
x(t )
1 2
La quantité lim dt est finie.
T→ T T
−
2
Sgn(t)
− 1 pour t 0 +1
sgn(t ) = t
+ 1 pour t 0
-1
t
ou sgn(t) = pour t ≠ 0.
t Représentation graphique de sgn(t)
t
0 pour t 0
(t ) =
1 pour t 0
Représentation graphique de (t )
Remarque : (t ) = + sgn(t ) et (t ) = 1
1 1
pout t = 0.
2 2 2
t
r (t ) = ( ) d = t (t )
r(t)
− pente unité
t
La fonction rectangulaire normalisée (intégrale unité), parfois appelée fonction porte, est
définie de la manière suivante :
(t )
1
1 pour t 1
(t ) =
2 t
( ) (
Remarque : (t ) = t + 1 2 − t − 1 2 )
La valeur conventionnelle assignée aux abscisses t = 1 2 est 1
2
t' −
x(t ') = A A
T
τ t’
τ – T/2 τ + T/2
t
Exemple : x(t , T ) = x(t ) .
T
(t )
1 − t pour t 1
(t ) =
0 pour t 1 t
-1 1
t' −
x(t ') = A
T A
t'
τ-T τ τ+T
M. SAGOU Djamako Gilles E. Page 6
Traitement des signaux
sin( t )
sin c(t ) =
t
Remarque : Elle vaut 1 à l’origine, est paire et ses zéros sont les valeurs entières de t
différentes de zéro.
−
x(t ) (t ) dt = x(0) .
L’impulsion de Dirac (t ) est un opérateur d’échantillonnage qui restitue la valeur x(0) d’une
fonction x(t) définie à l’origine.
x(t ) (t − t ) dt = x(t )
−
0 0
Remarque :
+
1) (t ) dt = 1
−
2) On admet que :
(t ) = (t )
d
dt
d
dt
(
(t ) = t + 1 ) − (t − 12 )
2
(t ) = lim
1
T →0 T
( tT)
Propriétés :
( ) = (f )
1
En particulire, si = 2f
2
La fonction peigne de Dirac est une suite d’impulsions de Dirac se répétant sur l’axe du
temps avec une période T. Elle se note :
Ш T (t )
1
+
ШT(t) = (t − k t )
k =− t
- 2T - T T 2T
L’opérateur de répétition est une notation commode à utiliser pour la représentation des signaux
périodiques.
+
repT x(t ) = x(t ) T (t ) = x(t − k T )
k =−
t
x(t ) =
T
Chapitre 2 : ANALYSE SPECTRALE DES SIGNANX 2). T translation dans le temps : (t0 = cste)
DETERMINISTES : TRANSFORMEE DE FOURIER TF − j 2 f to
1. La transformation intégrale de Fourier. x (t − t o ) X ( f ). e
La transformation de Fourier permet d’obtenir une TF −1
représentation spectrale des signaux déterministes. Celle-ci TF j 2 f to
exprime la répartition fréquentielle de l’amplitude, de l’énergie x (t + t o ) X ( f ) e
ou de la puissance des signaux considérés. TF −1
+ j2
f
− j 2 f t 1
X ( f ) = TF x (t ) = x (t ) e dt Avec j2 = - 1 x (t + ) e
f
X( )
−
j 2 f ot
7).Modulation :(f0 = cste) e x (t ) X ( f − f o )
- si x(t) est impair : X ( f ) = −2 j x(t )sin(2ft )dt
0
8).Inversion du temps : x ( −t ) X ( − f )
propriétés de la transformée de Fourier ou simplement pour
TF x(t ) = X ( f ) et TF y (t ) = Y ( f ) calculer de nouvelles transformées à partir de résultats.
2. Signaux à énergie finie
TF 2.1. Exemple 1
1) Linéarité : x (t ) + y (t ) X ( f ) + Y ( f ) a) Déterminer le spectre complexe du signal x(t ) = (t ) .
TF −1
b) Déduire les transformées de Fourier des signaux suivants :
b1) TF t − 2 , b2) t ;
TF A ( A et T cstes)
3 T
T −T
x(t ) = n
T avec X n =
x (t ) = (t ) = (t ) * (t ) n = −
2
b) Déduire les transformées de Fourier des signaux suivants : d’où, en posant fn = n/T
+ j2 n
t
b1) A(t T ) ; b2) sinc2(t) ; b3) (2t − 3) ;
X ( f ) = TF x (t ) = TF X n e T
n=−
b4) 2. 2t + 3 + j 2 nTt
− 3.e
− j 3t
. sin c 2 (t ) = X n TF e
4 n =−
3. Signaux à puissance moyenne finie + +
n
Les signaux à puissance moyenne finie non nulle satisfont à la
condition :
X(f ) = X n ( f −
n = − T
) = X n ( f − f n )
n = −
1 T 2 2
La transformée de Fourier d’un signal continu périodique de
0 Px = lim
T → T
−T 2
x (t ) dt
période T est composée d’un spectre de raies (impulsions de
Dirac) dans le domaine fréquentiel, localisées aux fréquences
Ces signaux possèdent une énergie infinie et sont de ce fait
n
physiquement irréalisables. Leur transformée de Fourier ne discrètes f n = n f1 = et pondérées chacune par un
peut pas être déterminée à partir de la définition. Pour se T
faire, il faut recourir à la théorie des distributions. facteur Xn qui sont les cœfficients de Fourier.
X(f)
C’est le cas de la constante (électricité : régime continue), du X-1 X1
saut unité, de la fonction signe et de l’ensemble des signaux X-3 X0 X3
périodiques, ou quasi – périodique usuels. X-2 X2
X-4 1 X4
3.1. Extension de la transformée de Fourier f
Les résultats essentiels de la théorie des distributions pour
l’analyse des signaux à puissance moyenne finie sont :
4.2. Spectre d’amplitude et spectre de phase
TF 1 = ( f ) et
TF (t ) = 1 d’un signal périodique
Le cœfficient Xn est le poids complexe de la raie à la fréquence
TF (t − t 0 ) = e
− j 2 f t0
fn =
n
. L’ensemble des modules de ces cœfficients
Propriétés : T
j 2 f 0t
TF e = ( f − f0 ) X renseigne sur les amplitudes des composantes, de
n
e = ( f − f ).
• La puissance totale du signal est obtenue par :
j 2 f0 t
TF 0
T
Px =
1 2
x t
T
2
dt = X n
n = −
()
2
T −
2
Le résultat est restitué soit sous la forme d’un signal, soit par l’intermédiaire d’un dispositif
d’affichage approprié. On dénomme souvent ce type de dispositif processeur de signal.
générateur de S(t)
signal
• Les analyseurs de signal caractérisés par un signal d’entrée uniquement, la sortie étant
remplacée par un affichage des résultats de l’analyse.
S(t) analyseur de
signal
Une telle décomposition présente l’avantage de correspondre en général assez bien à la structure
architecturale ou logicielle interne du processeur et en fait ressortir la modularité.
x Y= S x
S
La transformation d’une grandeur x en une grandeur y par l’opérateur S est notée symboliquement
y = S x ou y (t ) = S x (t ).
• Les opérateurs linéaires invariants, qui jouissent des propriétés d’additivité (principe de
superposition), d’homogénéité et de stationnarité au cours du temps ;
• Les opérateurs paramétriques qui dépendent du temps et fonction d’une grandeur ou d’un
signal auxiliaire de commande ;
• Les opérateurs non linéaires qui forment une vaste classe sans mode de représentation
universelle.
P1 : Linéarité et homogénéité :
Si x (t ) = a i xi (t ) alors S x (t ) = ai S xi (t )
i
P2 : Invariance :
Si y (t ) = S x(t )alors y (t − ) = S x (t − ) .
2.1.2. Définition
On peut distinguer deux classes d’opérateurs linéaires invariants :
x (t ) ⎯→
TF
X (f )
x F X F-1 x
x g y = x*g
y(t ) = x(t ) g (t ) = x ( ) g (t − ) d
−
X ( f ) = TF x(t ) ; Y ( f ) = TF y(t ) ; G( f ) = TF g (t )
On a : TF y (t ) = TF x (t ) * g (t )
Y ( f ) = TF x (t ) . TF g (t )
Y ( f ) = X ( f ). G ( f )
y (t ) = x(t ) g (t ) = K x(t )
TF y (t ) = TF x(t ) g (t ) = K TF x(t )
Y ( f ) = X ( f )G ( f ) = K X ( f )
On déduit que :
G( f ) = K pour K 0
G( f ) = K avec
G ( f ) = − sgn ( f ) pour K 0
La relation y (t ) = x(t − t 0 ) est le modèle de tout système assurant une propagation sans distorsion
d’un signal, mais nécessitant un délai t0 (ligne de transmission idéale, ligne à retard, circuit à registre
à décalage ou mémoire circulante, dispositif à bande magnétique avec têtes d’enregistrement et
lecture séparées, ect.).
g (t − t 0 ) = (t − t 0 )
G ( f ) = 1
G ( f ) = exp(− j 2 ft 0 ) avec
g ( f ) = − 2ft 0
Dans le domaine fréquentiel, l’opérateur de retard se comporte comme un déphaseur linéaire pur.
g(f )
G( f )
1
f
B
f
-2πBt0
-B B
pour un filtre passe-bas, on obtient, en tenant compte d’un retard arbitraire, les caractéristiques
suivantes :
G ( f ) = rect f (2 B )
G ( f ) = rect f (2 B ). exp(− j 2ft 0 ) avec
G ( f ) = − 2ft 0
g (t ) = 2 B sin c2 B(T − T0 )
G ( ) = 2 B sin c(2 B )
3. Opérateurs paramétriques
3.1. Définition
On appelle opérateur paramétrique tout opérateur non stationnaire dépendant d’un signal ou
grandeur de commande auxiliaire.
x(t) S Y(t)
u(t)
Le signal de sortie y(t ) = Sx(t ), u(t ) est ainsi une fonction de deux signaux x (t ) et u (t ) , l’un
étant considéré comme signal d’entrée et l’autre comme signal de commande.
x(t) Y(t)
u(t)
y (t ) = u (t ).x(t ) et Y ( f ) = U ( f ) X ( f )
Le multiplicateur ci-dessus est donc un opérateur paramétrique linéaire qui se réduit à l’opérateur de
multiplication par une constante si u(t) est une constante.
y (t ) = x(t ).u (t )
+
y (t ) = x(t ). ШT(t) = x(kT ) (t − kT )
k = −
La réponse impulsionnelle est celle d’un opérateur décomposable en une cascade d’un opérateur
linéaire invariant suivi par un multiplicateur. En effet,
u(t)
Y ( f ) = U ( f ) X ( f ) .G( f )
u(t)
Y ( f ) = X ( f ) U ( f ).G( f )
Chaque échantillon est ici le facteur multiplicatif d’une impulsion de forme g (t ) . Dans le cas de
l’impulsion de Dirac, g (t ) = (t ) , l’on retrouve l’échantillonnage idéal.
x(t)
x(t)
y(t) = x(t) + u(t) y(t) = x(t) – u(t)
u(t) u(t)
Y( f ) = X ( f ) U( f )
4.1. Classification
La modélisation des systèmes non linéaires se heurte à des difficultés considérables. Aucune théorie
globale n’existe qui permette, comme dans le cas linéaire de déterminer simplement les relations
liant la sortie et l’entrée du système.
Un cas particulier d’opérateur non linéaire est celui où le signal de sortie est exprimable en série de
puissance :
y (t ) = n
n
n =1
x (t )
Y ( f ) = TF y (t ) = TF n x n (t ) = nTF x (t )
n
n =1 n =1
Soit Y ( f ) =
n =1
n
X( f )
X ( f ) = X ( f ) X ( f ) X ( f )
n
Avec
i =1
n fois
Remarque : Une propriété caractéristique des systèmes non linéaires est de faire surgir des
composantes spectrales totalement absentes du spectre d’entrée.
y (t ) = x 2 (t )
Y ( f ) = TF y (t ) = TF x 2 (t ) = TF x(t ) TF x(t )
Y( f ) = X( f ) X( f )
A2 A2
Y( f ) = X( f ) X( f ) Y( f ) = ( f )+ ( ( f + 2 f 0 ) + ( f − 2 f 0 ))
2 2
Représentation graphique
h(t ) dt
−
s(t ) = e(t ) h(t ) = e( ) h( − t ) d
−
NB : Par la suite, nous nous intéresserons aux systèmes • Le système est complètement caractérisé par sa
linéaires invariants continus (système LTI). En effet, le réponse impulsionnelle.
grand intérêt des systèmes linéaires invariants réside • Permet de calculer la sortie du système LTI pour
d’une part dans le fait qu’ils constituent une très bonne les signaux d’entrée.
approximation de nombreux systèmes physiques (entre 2.3. Fonction de transfert harmonique
certaines limites de fonctionnement de ceux-ci), d’autre
part dans la simplicité de leur étude mathématique. Si les signaux d’entrée et de sortie sont déterministes et
possèdent une transformée de Fourier, on peut associer
1.8. Causalité au produit de convolution, un produit des transformées
Pour tout système causal, la cause précède la de Fourier :
conséquence, donc l’entrée précède toujours la sortie. Si
le système est causal, alors la réponse impulsionnelle est S( f )
S ( f ) = E( f ) H ( f ) H(f )=
égale à zéro si t 0.
E( f )
Seuls les systèmes causaux sont réalisables • La fonction
physiquement. S( f )
H ( f ) = TF h(t ) = = H ( f ) exp( j h ( f ))
2. Description d’un système linéaire invariant
E( f )
continu est la fonction de réponse fréquentielle (aussi
Un système linéaire invariant et continu est appelée fonction de transfert harmonique ou
complètement défini par sa : transmittance fréquentielle) du système linéaire
invariant.
• relation entrée/ sortie • Son module H ( f ) est la réponse d’amplitude
• réponse impulsionnelle
ou le coefficient de transmission du système
• fonction de transfert
linéaire.
2.1. Relation entrée/sortie
La relation entrée/sortie d’un système linéaire invariant • Son argument x ( f ) = arg H ( f ) est la
continu est une équation différentielle linéaire à réponse de phase ou retard de phase du
coefficients constants. système linéaire.
d’échantillonnage e (t ) qui est une suite périodique, de Dirac Ш Te (t ) = Te (t ) est donnée par :
période Te = 1 / fe d’impulsions rectangulaires
( ) =
TF Te t
1
( )=
1 Te f f e fe f ( )
Te
d’amplitude unité et de durée D :
()
e t = rep Te (t / D ) Ce sont également des suites périodiques d’impulsion de
L’opérateur général se résume au seul multiplicateur qui Dirac, poids fe = ¹/Te, et de périodicité fe dans le
symbolise un simple interrupteur périodique. Le signal
domaine fréquentiel et Te dans le domaine temporel.
échantillonné réellement est dénoté x er (t ) . • Spectre complexe
• Equation du signal échantillonné
X ei (f ) = TF x ei (t ) fe
Te si f
= X ( f ) f e fe ( f ) f
G i ( f ) = Te
2
=
fe 0 si f fe
= (
f e X f − nf e
n = −
) 2
( )
= f e rep fe X f
L’équivalent de cette relation dans le domaine temporel
X ei (f ) = fe X (f )
− nfe = fe rep fe X ( f ) est le produit de convolution suivant :
n = −8
Remarque : La fonction X ei ( f ) correspond à la x (t ) = x e (t ) * g i (t )
répétition périodique de période égale à la cadence
d’échantillonnage, de la transformée de Fourier du signal
où g i (t ) est la réponse impulsionnelle du filtre
analogique. L’échantillonnage introduit donc une
périodicité du spectre dans l’espace des fréquences. analogique passe-bas idéal. Pour un tel filtre dont la
2. Théorème d’échantillonnage fréquence de coupure f c est 1 (2 Te ) , on peut obtenir
Certains signaux peuvent être reconstruits sans erreur à
l’expression de g i (t ) telle que :
partir de leurs échantillons. C’est en particulier le cas des
signaux à bande limitée.
2.1. Signaux à bande limitée ()
g i t = TF
−1
Gi ( f ) = ( )
Gi f e
j 2ft
df
Considérons une bande de fréquence f1 , f 2 ou un −
() ( )
fe
j 2ft
ensemble de fréquences f telles que f 1 f f 2 . g i t = Te e
fe
df = sin c f e t
Le signal modulant est en général de basse fréquence et le signal porteur ou la porteuse de haute
fréquence.
m(t) sAM(t)
up(t)
Principe de la modulation
La modulation d’amplitude est un terme générique donné à une famille de techniques de modulation
dans lesquelles l’amplitude d’une porteuse sinusoïdale varie en fonction du signal modulant. L’on
distingue :
La modulation d’amplitude est une opération linéaire qui préserve, en général, la morphologie du
spectre unilatéral du signal modulant en lui faisant subir une translation fréquentielle.
f [m(t)] Ûp cos(2πfpt)
f[m(t)]
up(t) = Ûp cos(2πfpt)
La modulation d’amplitude est une modulation analogique à porteuse sinusoïdale dont l’amplitude
varie linéairement au signal modulant.
Autrement dit, en modulation d’amplitude avec porteuse (AM), la fréquence du signal modulé est
égale à celle de la porteuse, mais son amplitude est composée de l’amplitude de la porteuse
augmentée d’un signal proportionnel au signal modulant.
m0(t) + sAM(t)
+
1
up(t) = Üp cos(2πfpt)
Le signal modulé sAM(t) correspond au produit de la porteuse sinusoïdale up(t) par la fonction du
ka
signal modulant x(t ) = 1 + m0 (t ) avec m0 (t ) = m(t ) (obtenu en multipliant le signal original par
Up
une constante ka caractéristique du modulateur).
a(t ) = 1 + m0 (t )Uˆ p
mink a m(t )
m=
Up
On parle alors de :
• modulation classique si m ≤ 1 (ce qui est recherché lors d’une modulation) ;
• surmodulation si m ˃ 1.
% de modulation = m x 100 %
S ( f ) = TF s(t )
= TF 1 + m0 (t )Uˆ p cos(2f p t )
= Uˆ p TF 1 + m0 (t ) TF cos(2f p t )
= Uˆ p ( f ) + M 0 ( f ) ( f − f p ) + ( f + f p )
1
2
Uˆ p Uˆ p
=
2
( f − f p )+ ( f + f p ) + 2
M 0 ( f − f p )+ M 0 ( f + f0 )
On a donc :
Uˆ p ˆ
S( f ) =
2
( f − f ) + ( f + f ) + U2 M ( f − f ) + M ( f + f )
p p
p
0 p 0 0
M0( f ) S AM ( f )
bandes latérales
f f
fp-fmax + fp fp+fmax
- fmax 0 + fmax - fp 0
2 fmax
Bs = 2 fmax
latérale supérieure (USB : Upper Side Band) et bande latérale inférieure (LSB : Lower Side
Band).
Si fmax est la fréquence maximale du spectre du signal modulant, la largeur de bande BAM
occupée par le signal modulé est :
BAM = 2 fmax
Afin de conserver l’onde modulante dans l’enveloppe du signal modulé, il faut veiller à ce
que l’enveloppe du signal modulé ne change pas de signe, c’est-à-dire :
a(t ) = 1 + m0 (t )Uˆ p 0 .
On a :
s AM (t ) = (U p + k a m(t ))cos(2f p t )
s AM (t ) = (U p + k aU m cos(2f m t ))cos(2f p t )
kU
s AM (t ) = 1 + a m cos(2f m t )U p cos(2f p t )
Up
= U p 1 + m cos(2f m t )cos(2f p t )
k aU m
On définit l’indice de modulation : m=
Up
(Figure de signaux modulés AM avec les indices de modulation de 20%, 50%, 100% et
˃100%)
On a : S AM ( f ) = TF s AM (t )
S AM ( f ) =
Up
2
( ( f − f p )+ ( f + f p ))+ mU2 p ( ( f − f p − f m )+ ( f − f p + f m )+ ( f + f p − f m )+ ( f + f p + f m ))
La puissance moyenne d’un signal AM, Pt , peut être exprimée en fonction de la puissance
moyenne de porteuse Pp et de la puissance moyenne des bandes latérales PUSB et PLSB.
p(t ) =
2
s AM (t ) = U p (1 + m cos(2f t ))2 cos2 2f t
2
( )
m p
R R
(t )
T T
2
1 2 1 2 s AM
Pt = p (t )dt = dt
T −T T −T R
2 2
On a :
U 2p m 2U 2p m 2U 2p
Pt = + +
2R 8R 8R
U p2 m 2U p2 m2
Or Pp = et PLSB = PUSB = = .Pp
2R 8R 4
m2
Et Pt = Pp 1 +
2
NB : L’indice de modulation étant au maximum 1, la puissance contenue dans les bandes latérales ne
peut excéder 1/6 de la puissance émise Pt. La porteuse AM contient donc au moins 2/3 de la
puissance totale émise.
Si le courant d’antenne est mesurable, l’on peut établir des relations entre le courant d’antenne Ic
lorsque la porteuse est émise seule, et le courant d’antenne lorsque l’onde modulée est émise : R
étant la résistance d’antenne.
2
Pt I t2 R I t
= 1+ m
2
= =
Pp I p2 R I p
2
D’où :
m2
It = I p 1+
2
On a donc : = + + + ...
2 2 2 2
D’où
mt2 = m12 + m22 + m32 + ... = mi2
i
La modulation d’amplitude à bande latérale double ou à porteuse supprimée est une variante de la
modulation d’amplitude AM, mise en œuvre pour optimiser la puissance transportée par le signal
modulé. En effet, l’analyse de la répartition des puissances d’un signal AM a montré qu’au moins 2/3
de la puissance émise est concentrée sur la porteuse qui ne contient aucune information. Ce qui
représente un gaspillage d’énergie, auquel on remédie en supprimant tout simplement la porteuse.
1. Représentation temporelle
En modulation en bande latérale double, seules les deux bandes latérales supérieure et inférieur du
signal modulé sont émises. Ainsi :
s DSB (t ) =
2
mAp
cos 2 ( f p + f m )t + mA2 cos2 ( f − f )t
p
p m
Ce signal contient les informations propres au message : l’amplitude (mAp = kaAm) et la fréquence fm.
sSSB (t ) =
2
mAp
cos 2 ( f p + f m )t
S SSB ( f ) =
mAp
4
( f − ( f p + f m )) + ( f + ( f p + f m ))
2. Emission de la bande latérale inférieure
sSSB (t ) =
mAp
2
cos 2 ( f p − f m )t
M. SAGOU Djamako Gilles E. Page 30
Traitement des signaux
S SSB ( f ) =
mAp
4
( f − ( f p
− f m )) + ( f + ( f p − f m ))
Remarque : L’avantage immédiat d’une telle modulation est qu’il y a possibilité d’émettre deux fois
plus de massage, étant donné que la bande de fréquence d’un signal BLU ou SSB est la moitié de la
bande de fréquence d’un signal AM ou DSB.
BIBLIOGRAPHIE
[1] Daniel Dubois, Traitement numérique du signal, Ecole d’Ingénieurs de Genève, 28 août
2003.
[2] Frédéric de Coulon, Théorie et traitement des signaux, Traité d’électricité volume VI,
Editions GEORGI.