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CHAPITRE 1
Le traitement du signal est une discipline indispensable de nos jours. Il a pour objet
l'élaboration (synthèse) ou l'interprétation (analyse) des signaux porteurs d'informations. Son
but est donc de réussir à extraire un maximum d'information utile sur un signal perturbé par
du bruit en s'appuyant sur les ressources de l'électronique et de l'informatique.
1.1 DEFINITIONS
1.1.1 SIGNAL
1.1.2 BRUIT
Un bruit correspond à tout phénomène perturbateur gênant la transmission ou l'interprétation
d'un signal. Les notions de signal et bruit sont très relatives. Pour un technicien des
télécommunications qui écoute un émetteur lointain relayé par un satellite, le signal provenant
d’une source astrophysique (soleil, quasar) placée malencontreusement dans la même
direction est un bruit. Mais pour l’astronome qui s’intéresse à la source astrophysique, c’est le
signal du satellite qui est un bruit.
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CHAPITRE 1 SIGNAUX DETERMINISTES CONTINUS
𝐏
𝐒𝐍𝐑 = 𝟏𝟎. 𝐥𝐨𝐠 (𝐏𝐱 ) (1.1)
𝐧
Un système est un dispositif représenté par un modèle mathématique de type Entrée/Sortie qui
apporte une déformation au signal (Ex: modulateur, filtre, etc…).
▪ Les signaux aléatoires (ou probabilistes) dont le comportement temporel est imprévisible.
Il faut faire appel à leurs propriétés statistiques pour les décrire. Si leurs propriétés
statistiques sont invariantes dans le temps, on dit qu'ils sont stationnaires. Les paramètres
statistiques définissant les possibilités d’évolution du signal.
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CHAPITRE 1 SIGNAUX DETERMINISTES CONTINUS
Amplitude
Continue Discrète
𝑥[𝑡] 𝑥[𝑡]
Continu
échantillonnage
Temps
t 𝑥[𝑛] t
𝑥[𝑛]
Discret
n
n
quantification
Fig. 1.3 Classification morphologique d’un signal
La puissance électrique instantanée fournie à une résistance R (ou conductance G) est définie
comme le produit des valeurs instantanées de la tension 𝑢(𝑡) à ses bornes et du courant 𝑖(𝑡) qui
la traverse :
p(t) u(t).i(t) Ri 2 (t) Gu2 (t) (1.2)
Par conséquent la puissance moyenne P( t 1 , t 2 ), mesurée en watts (w), s’exprime sous la forme
suivante :
t t t
1 2 R 2 2 G 2 2
t 2 t 1 t1 Δt t1 Δt t1
P(t 1 , t 2 ) p(t)dt i (t)dt u (t)dt (1.4)
On parle d’une puissance ou énergie normalisée quand R 1 . Par analogie, on définit pour un
signal x(t) une énergie E x (t1 , t 2 ) et une puissance moyenne Px (t1 , t 2 ) :
t2 t
1 2 2
E x (t 1 , t 2 ) x (t)dt ,
Δt t1
2
Px (t 1 , t 2 ) x (t)dt (1.5)
t1
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CHAPITRE 1 SIGNAUX DETERMINISTES CONTINUS
T/2
1
E x x (t)dt ,
2
Px lim x 2 (t)dt (1.6)
T T
T/2
Remarques
1. Pour un signal périodique de période T0, la puissance moyenne totale est calculée sur une
période :
T
1 0 2
T0 0
Px x (t)dt (1.7)
2. Si le signal est représenté par une fonction complexe de la variable réelle t, les définitions sont
équivalentes en remplaçant x 2 (t) par x t .
2
La plupart des signaux peuvent être classés à partir de leur énergie totale et puissance moyenne
totale. On distingue:
signaux à énergie finie qui satisfont à la condition suivante :
x (t)dt
2
(1.8)
Remarque
Les signaux à énergie finie possèdent une puissance moyenne nulle (signaux réalisable).
Les signaux à puissance moyenne finie possèdent une énergie infinie (physiquement
irréalisable).
Un signal périodique est généralement à puissance moyenne finie et non nulle.
La puissance instantanée :
Px (t) x(t)
2
(1.10)
La puissance moyenne :
T/2
1
Px lim x(t) dt
2
(1.11)
T T
T/2
L’énergie :
Ex x(t) dt
2
(1.12)
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CHAPITRE 1 SIGNAUX DETERMINISTES CONTINUS
Suivant la fréquence moyenne Fmoy (Fmax Fmin )/2 , on peut distinguer deux types de signaux :
Pour les signaux à bande étroite, les signaux sont classés suivant la fréquence moyenne Fmoy :
tri3 (t)
1.2.5 SIGNAUX PERIODIQUES
1
La plus petite période est appelée période fondamentale F0 = T est la fréquence
0
x(t) peut toujours s’écrire en une somme unique d’un signal pair xp (t) et un signal impair
ximp (t).
𝐱(𝐭) = 𝐱 𝐩 (𝐭) + 𝐱 𝐢𝐦𝐩 (𝐭) (1.13)
𝐱(𝐭)+𝐱(−𝐭)
t.q : 𝐱 𝐩 (𝐭) = (1.14)
𝟐
𝐱(𝐭)−𝐱(−𝐭)
et 𝐱 𝐢𝐦𝐩 (𝐭) = (1.15)
𝟐
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CHAPITRE 1 SIGNAUX DETERMINISTES CONTINUS
Exemple :
Le signal x(t) = u(t) peut etre decomposé en un signal constant pair : xp (t) = 1/2 et un signal
1
impair : ximp (t)=2 sgn(t), comme il est illustré dans la figure suivante :
𝑥(𝑡) 1
𝑥𝑝 (𝑡) 1/2
-1/2
Exemple : u(t) est un signal causal. u(−t) est un signal anti-causal (voir la section suivante)
a. LE SIGNAL SIGNE
𝑠𝑔𝑛(𝑡)
+1 pour t > 0
sgn(t) = {
−1 pour t < 0
-1
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CHAPITRE 1 SIGNAUX DETERMINISTES CONTINUS
r(t)
c. LE SIGNAL RAMPE UNITAIRE
r(t) = t
d. LE SIGNAL RECTANGULAIRE 𝑡
𝑟𝑒𝑐𝑡 ( )
T 𝑇
t
1 pour |t| < 2
rect(T )= { T
0 pour |t| > 2
-T/2 T/2
On l'appelle aussi fonction porte. t
Fig. 1.9 le signal rectangulaire rect (T)
Elle sert de fonction de fenêtrage élémentaire.
𝑡𝑟𝑖(𝑡/𝑇)
e. LE SIGNAL TRIANGULAIRE
|t|
t 1− pour |t| < T
tri (T) = { T
−𝑻 𝑻
0 pour |t| > T
t
Fig 1.10 le signal triangulaire tri (T)
Remarque :
Pour la fenêtre rectangulaire la largeur de la fenêtre est
T tandis que pour la fenêtre triangulaire est 2T
f. IMPULSION DE DIRAC
L'impulsion de Dirac correspond à une fonction porte dont la largeur T tend vers 0 et dont l'aire
est égale à 1. On ne peut être représentée graphiquement. On la schématise par ↑
𝛿(𝑡)
∞ pour t = 0
δ(t) = {
0 pour t ≠ 0
Attention: l’aire de cette impulsion est égale à un (1) et non la hauteur de l’impulsion. On peut
du(t)
encore considérer 𝛅(𝐭) comme la dérivée de la fonction échelon : δ(t) =
dt
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CHAPITRE 1 SIGNAUX DETERMINISTES CONTINUS
Propriétés :
+∞
• Intégrale : ∫−∞ δ(t)dt = 1,
+∞
∫−∞ x(t)δ(t)dt = x(0),
+∞
∫−∞ x(t)δ(t − t 0 )dt = x(t 0 )
Remarque : Un signal physique y(t) correspondant au passage d’un état (1) vers un état (2)
pourra être considéré comme une impulsion chaque fois que son temps de montée tm sera
négligeable devant les autres temps mis en jeu dans le circuit. Il en est de même pour un échelon.
𝛿𝑇 (𝑡)
g. PEIGNE DE DIRAC
On appelle peigne de Dirac une succession
périodique d’impulsions de Dirac : -KT -2T -T T 2T
K
𝛅𝐓 (𝐭) = ∑+∞
𝐤=−∞ 𝛅(𝐭 − 𝐤𝐓) Fig. 1.12 Peigne de Dirac 𝛿(𝑡)
T est la période du peigne. Cette suite est parfois appelée train d'impulsions ou fonction
d'échantillonnage. Ce type de signal est principalement utilisé en échantillonnage.
Propriété
+∞ +∞
∫−∞ sinc(t)dt = 1 et ∫−∞ sinc(t)2 dt = 1
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CHAPITRE 1 SIGNAUX DETERMINISTES CONTINUS
Application
𝑥(𝑡) ℎ(𝑡) 𝑦(𝑡) = 𝑥(𝑡) ∗ ℎ(𝑡)
Le signal de sortie 𝑦(𝑡) d’un système linéaire causal invariant dans le temps est donné par le
produit de convolution du signal d’entrée 𝑥(𝑡) et d’un signal ℎ(𝑡) appelé réponse
impulsionnelle. La valeur du signal de sortie à l’instant t est ainsi obtenue par la sommation des
valeurs passées du signal d’excitation, pondérées par la réponse du système.
𝑦(𝑡)
𝑥(𝑡)
−1 +1
−2 +2
+∞
Le calcul du produit de convolution 𝐱(𝐭) ∗ 𝐲(𝐭) : 𝐱(𝐭) ∗ 𝐲(𝐭) = ∫−∞ 𝐱(𝛕). 𝐲(𝐭 − 𝛕)𝐝 𝛕 peut-être
illustré graphiquement par les étapes suivantes :
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CHAPITRE 1 SIGNAUX DETERMINISTES CONTINUS
𝑦(𝑡 − 𝜏)
1er cas
𝜏
𝑡 −1 +1
𝑡+2
2eme cas
.
𝜏
𝑡+2
eme
3 cas .
𝜏
𝑡−2 𝑡+2
4eme cas
. 𝜏
𝑡+2
𝑡−2
eme
5 cas
𝜏
𝑡−2 𝑡+2
1ere cas: t + 2 ≤ −1, c.a.d : t < −3 ; il n’y’a pas d’intersection entre les deux signaux .
Donc pour 𝐭 ≤ −𝟑 : 𝐱(𝐭) ∗ 𝐲(𝐭) = 𝟎.
2eme cas : t + 2 ≥ −1 et t + 2 ≤ +1 c.a.d : −3 ≤ t ≤ −1 ; il y’a un intersection entre les deux
signaux .
Donc pour −𝟑 ≤ 𝐭 ≤ −𝟏 : 𝐱(𝐭) ∗ 𝐲(𝐭) = 𝐭 + 𝟑. (l’aire en vert).
3eme cas : t − 2 ≤ −1 et t + 2 ≥ 1 c.a.d : −1 ≤ t ≤ +1 ; il y’a un intersection entre les deux
signaux .
Donc pour −𝟏 ≤ 𝒕 ≤ +𝟏 , 𝒙(𝒕) ∗ 𝒚(𝒕) = 𝟐. (l’aire en vert)
4eme cas : t − 2 ≤ +1 et t − 2 ≥ −1 c.a.d : +1 ≤ t ≤ +3 ; il y’a un intersection entre les deux
signaux .
Donc pour : +𝟏 ≤ 𝒕 ≤ +𝟑 : 𝒙(𝒕) ∗ 𝒚(𝒕) = 𝟑 − 𝒕. (l’aire en vert)
5eme cas: t − 2 ≥ +1, c.a.d : t ≥ +3 ; il’n’y’a pas d’intersection entre les deux signaux.
Donc pour 𝒕 ≥ +𝟑 : 𝐱(𝐭) ∗ 𝐲(𝐭) = 𝟎.
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CHAPITRE 1 SIGNAUX DETERMINISTES CONTINUS
-3 -1 1 3
𝑡
Fig. 1.14 résultat de la convolution de deux rect
la fonction d’auto-corrélation 𝓡𝐱𝐱 (𝛕), d’un signal 𝐱(𝐭), est la fonction réelle ou complexe
donnée par :
+∞
𝓡𝐱𝐱 (𝛕) = ∫−∞ 𝐱(𝐭). 𝐱 ∗ (𝐭 − 𝛕)𝐝 𝐭, (1.17)
où x ∗ (t) est le conjugué de x(t)
Cette fonction caractérise la dépendance de x(t) avec sa version. L’origine du temps n’intervient
pas dans ℛxx (τ), elle dépend de la différence entre les deux instant t et t − τ c.a.d t –(t − τ)= τ.
+∞
Si x(t) est réel alors ℛxx (τ) = ∫−∞ x(t). x(t − τ)d t , d’où l’énergie du signal :
+∞
𝐄𝐱 = 𝓡𝐱𝐱 (𝟎)=∫−∞ (𝐱(𝐭))𝟐 𝐝 𝐭 (1.18)
• Propriétés
Lien avec la convolution : si on pose z(t) = x ∗ (-t), on peut vérifier facilement que:
+∞ ∗
Démonstration: ∗ (−τ)
ℛxx = [∫−∞ x(t). x ∗ (t + τ)d t] . Si on pose (t + τ) = u, alors :
+∞ ∗ +∞
∗
ℛxx (−τ) = [∫−∞ x(u − τ). x ∗ (u)du] =∫−∞ x(u). x ∗ (u − τ)du=ℛxx (τ).
Si x(t) est réel alors ℛxx (τ) = ℛxx (−τ) . C’est une fonction paire.
𝓡 𝐱𝐱 (𝛕)
𝛒𝐱𝐱 (𝛕) = (1.20)
𝓡 𝐱𝐱 (𝟎)
𝟏 +𝛉
𝓡𝐱𝐱 (𝛕) = 𝐥𝐢𝐦𝛉→∞ 𝟐𝛉 ∫−𝛉 𝐱(𝐭). 𝐱 ∗ (𝐭 − 𝛕)𝐝 𝐭 (1.21)
Propriétés
∗
ℛxx (τ) = ℛxx (−τ) symétrie hermitienne
si x(t) est réel : ℛxx (τ) = ℛxx (−τ) paire
ℛxx (τ) est périodique et de période T
ℛ (τ)
ρxx (τ) = ℛ xx(0) ℛxx (0) représente la puissance moyenne Px
xx
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CHAPITRE 1 SIGNAUX DETERMINISTES CONTINUS
EXERCICES
EXERCICE 1 Représenter les signaux suivants en fonction du temps
t−3
1. x(t) = −r(t) 2. x(t) = r(−t) 3. x(t) = rect ( )
2
EXERCICE 5
a) Soit le signal: x(t) = cos(2πf0 t) + cos(2π2 f0 t)
Montrer si le signal est périodique ou non ? Expliquer.
b) Considérons le signal x(t) = 0.5 cos(60πt) + cos(90πt)
1) trouver la période fondamentale de ce signal.
2) En déduire sa puissance moyenne.
EXERCICE 6
Déterminer le produit de convolution des 𝒙(𝒕) ∗ 𝒚(𝒕) des signaux suivants :
t
a. x(t) = y(t) = rect (4)
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