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II.9.5.3 Détermination pratique de l’indice horaire par Méthode oscilloscopique
Cela revient à mesurer le déphasage θ entre deux tensions homologues à l’aide d’un oscilloscope et à
en déduire l’indice horaire.

Figure II.6 : Méthode oscilloscope


II.10 Rapport de transformation « m » :
II.10 .1 Définition

Par définition, le rapport de transformation à vide m est donne par : m=Uab/UAB


 Couplage Y-y
𝑈𝑎𝑏 𝑉𝑎𝑛 𝑁2
Le rapport de transformation est m= 𝑈𝐴𝐵=𝑉𝐴𝑁 = 𝑁1

 Couplage Y-d
𝑈𝑎𝑏 𝑉𝑎𝑛 𝑁2
Le rapport de transformation est : m= = 3 𝑉𝐴𝑁 = 𝑁1
𝑈𝐴𝐵

II.10 .2 Schéma monophasé équivalent


Le fonctionnement étant équilibré, l’étude d’un transformateur triphasé peut être ramenée à l’étude
d’un transformateur monophasé équivalent par la méthode de Kapp.
 Méthode de transformateur colonne
Marche à suivre :
 Ramener les données a une colonne (tension par colonne, courant par colonne et puissances
par colonne) tout en tenant compte des couplages.
 Résoudre le problème au niveau d’une colonne
 Exprimer les résultats finaux en fonction des grandeurs des lignes
Schéma équivalent par colonne vu au secondaire : Couplage Y-y

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Figure II.7 : schéma équivalent par colonne Couplage Y-y

Les éléments du schéma équivalent sont donnés par :

Schéma équivalent par colonne vu au secondaire : Couplage Y-d

Figure II.8 : schéma équivalent par colonne Couplage Y-d

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Les éléments du schéma équivalent sont donnés par :

II.11 Tableau récapitulatif par colonne pour différents couplages

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CHAPITRE III MACHINE A COURANT CONTINU
III.1 Généralités sur les machines à courant continu
1. Introduction.
Une machine à courant continu est un convertisseur d'énergie électromécanique réversible.
En fonctionnement moteur, elle permet de produire de l'énergie mécanique à partir d'énergie
électrique ; en fonctionnement en génératrice c'est l'inverse

2. Constitution d’une machine à courant continu


Une machine à courant continu est composée de quatre parties principales
 L’inducteur
 L’induit
 Le collecteur
 Les balais également appelés charbons

Figure III.1 Constitution d’une machine à courant continu

 L’inducteur
Le bobinage inducteur, traversé par le courant inducteur Ie, produit le flux magnétique dans la
machine. Il est constitué d’un électro-aimant qui engendre la force magnétomotrice (f.m.m)
nécessaire à la production du flux. Il comporte 2P pôles qui sont formés des tôles en acier doux
feuilletés. Des bobines inductrices sont enroulées sur les pôles, produisent les ampères tours qui
magnétisent les pôles (et par la suite la machine) ; elles sont identiques et disposées de sorte que

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lorsqu’elles sont parcourues par le courant d’excitation elles donnent des pôles alternés : Nord-Sud-
Nord-Sud.
 L’inducteur comporte de 2*P pôles :

 P=1 : machine bipolaire (2 pôles)


 P=2 : machine tetrapolaire (4 pôles)
 P=3 : machine hexapolaire (6 pôles)
 P=4 : machine octopolaire (8 pôles)

Ces pôles sont dits pôles principaux, constitués de noyaux massifs en acier doux, ils sont terminés
par des épanouissements(ou cornes) polaires feuilletés pour réduire les pertes fer.

Figure III.2 L’inducteur


 L’induit
L’induit est composé est d’un ensemble de bobines identiques uniformément réparties autour d’un
noyau cylindrique. Il tourne entre les pôles de l’inducteur. Le noyau est formé d’un assemblage des
tôles en fer doux. Les tôles sont isolées électriquement les unes des autres et portent des encoches
destinées `a loger les conducteurs de l’induit.

Figure III.3 Induit et encoche

 Le collecteur et les balais


Le collecteur est un ensemble cylindrique de lames de cuivre isolées les unes des autres par des
feuilles de mica. Le collecteur est monté sur l’arbre de la machine, mais isolé de celui-ci. Les deux
fils sortant de chaque bobine de l’induit sont successivement et symétriquement soudés aux lames du
collecteur.

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Les balais permettent l’injection ou la collecte du courant sur le collecteur. Les balais (aussi appelés
charbon) sont en carbone (on choisit souvent du graphite).D’une part, ce matériaux possède une
bonne conductivité d’autre part, le frottement du couple cuivre/carbone est faible et ainsi, le
collecteur ne s’use pas prématurément

Figure III.4 Le collecteur et les balais

3. Equations générales d’une machine à courant continu

3.1 Voies d’enroulement


Les balais divise l’induit en 2a voies d’enroulement, chaque voie d’enroulement comporte donc N/2a
conducteurs actifs (N : nombre total de conducteurs d’induit) .Les voies d’enroulement sont à
considérer comme deux générateurs identiques montés en parallèle (même f.é.m. et même courant =
(I/2a) avec I désigne le courant débite (absorbe) par l’induit.

Figure III.5 Voies (branche) d’enroulement

3.2 Force électromotrice aux bornes de l’induit


Les conducteurs de l’induit sont repartis sur 2a voies d’enroulement identique. Chaque voie
comporte N/2a conducteurs actifs, par conséquent la f.é.m. à la sortie de la génératrice sera celle
produite par voie d’enroulement qui est égale a :

Avec :
 N : Nombre de spires de l’induit

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 P : Nombre de paires de pôles
 a : Nombre de paires des voies d’enroulement
 ɸ:Flux engendré par pôle
 n : Vitesse de rotation de l’induit

Figure III.6 Brin actif

3.3 Expression du couple électromagnétique


Lorsqu’un courant I circule dans l’induit, il apparait un couple électromagnétique Cem créé par les
forces de Laplace qui s’exercent sur les conducteurs de l’induit .Le couple électromagnétique noté
Cem ou Tem :
Cem=Tem = Pem/Ω, avec
Pem = Ech.I

III.3 Etude de l’induit en charge


III.3.1 Réaction magnétique de l’induit
On rappelle que l’induit tournant est le siège d’une :
 Force électromotrice, le cas d’une génératrice
 Force contre électromotrice, le cas d’un moteur
Dans les deux cas, chaque conducteur actif de l’induit sera traversé par un courant I/2a.
Ces courants créent un flux magnétique d’induit dit de réaction magnétique de l’induit(R.M.I) qui
d’après(LENZ) s’oppose au flux à vide. On aura ainsi Ech < E0 (malgré l’excitation est maintenue
constante).
Ɛ(I) = E0 − Ech est appelé la chute de tension due à la réaction magnétique de l’induit.
Les modèles ´équivalents de l’induit lors d’un fonctionnement générateur ou moteur sont donnés par
les schémas suivants ;

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Figure III.7 Schéma équivalent


Par conséquent, en charge, les lois des mailles appliquées `a l’induit donne :
 U = Ev − Ɛ(Ia) + Ra.Ia le cas d’un moteur
 U = Ev − Ɛ(Ia) − Ra.Ia le cas d’une génératrice
Avec :

 Ia : Courant d’induit ;
 Ra: Résistance de l’induit
 Ev = E0 :fém. à vide.

III.2 bobinage de l’induit


III.2.1 bobinage ondulé
Z : nombre de dent de l’induit
K : nombre de lame du collecteur
P : nombre pair de pole
Y1 : pas avant ou pas de section
Y2 : pas arrière
YC : pas au collecteur
a : nombre de branche ou nombre de voies
𝑍±𝜀
 𝑌1 = 2𝑃
𝐾±1
 𝑌𝐶 = 𝑃
𝐾+1
 Si 𝑌𝐶 = le pas est allongé
𝑃

𝐾−1
𝑌𝐶 = Le pas est raccourci
𝑃

 Y2=YC-Y1 et a=1

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Figure III.8 bobinage ondulé non croisé

Figure III.9 Coupe schématique pour bobinage ondulé

III.2.2 bobinage imbriqué

 𝑌𝐶 = ±1

𝑍±𝜀
 𝑌1 = 2𝑃

 Si YC= +1 le pas est non


croisé

YC= - 1 le pas est croisé


 2a=2p

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Figure III.10 bobinage imbriqué

III.3.2 Répartition de flux magnétique en charge


La réaction magnétique de l’induit distorde les lignes de champ de telle sorte que la ligne neutre
magnétique sera décalée :
 Dans le sens de rotation pour une génératrice
 Dans le sens contraire pour un moteur
Ce décalage est d’autant plus important que la charge est plus intense. Il en résulte que les balais
placés sur l’axe interpolaire ne collectent plus une f.é.m. maximale car une partie des conducteurs
auront de f.é.m. opposées au reste de conducteurs.

Figure III.11 Champ créé par l’inducteur

Figure III.12 Champ crée par l’induit

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Figure III.13 Champ résultant

III.3.3 Compensation de la réaction magnétique de l’induit


Pour remédier aux problèmes causer par la R.M.I :
 En génératrice, la diminution du flux provoque une chute de tension
 En moteur, la diminution du flux peut entrainer l’emballement de vitesse.
On peut :

 Soit décaler les balais et augmenter l’entrefer a la corne de la sortie. Cette solution est valable
pour les machines de faible puissance et ayant un seul sens de rotation.
 Soit utiliser un enroulement de compensation, placés dans des encoches pratiquées sur les
pièces polaires, et qui est traverse par le courant induit produira une force magnétomotrice
qui s’oppose aux ampères-tours de l’induit.

Figure III.14 Compensation de la réaction de l’induit

III.3.4 Problème de commutation


On rappelle qu’entre deux lames consécutives, il y’a toujours une section.la commutation est
l’inversion du courant dans une section. Lorsque la génératrice tourne, les lames se déplacent d’une
section a une autre .cette inversion entrainent des petits arcs (étincelles), qui peuvent détériorer les
lames et les balais.

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Figure III.15 Phénomène de commutation

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Figure III.16 Phénomène de commutation au cours du temps

Pour remédier contre cet inconvénient, on utilise des pôles auxiliaires de commutation(P.C), placés
sur les lignes neutres théoriques (axes inter polaires), ayant des noyaux de faible largeur, leurs
enroulements sont traversés par le courant induit et produisant des pôles ayant le même nom que le
pôle principal suivant dans le sens de rotation. Ces pôles engendrent dans la section en commutation
une f.é.m. de renversement croissante avec la charge et qui s’oppose à la f.é.m. d’auto-induction et
aide le courant à s’inverser sans arcs (étincelles).

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Figure III.17 Pôles de commutation

III.4 les génératrices à courant continu


III.4.1 Introduction
Moteur et génératrice sont une seule et même machine : par construction, elle est réversible. La loi
d'Ohm s'écrit selon 2 conventions :

E est la fcem (force conter électromotrice) du moteur ou la fem de la génératrice, R est la résistance
interne.
III.4.2 Caractéristiques
Les variables de fonctionnement d’une génératrice sont :
 La vitesse de rotation n (tr/s).
 Le courant d’excitation (Iex ou j) (A).
 La tension aux bornes de l’induit U(V).
 Le courant d’induit Ia(A).
 La tension d’alimentation de l’inducteur Uex (V)
Il en résulte, les caractéristiques usuelles suivantes :
 Caractéristiques à vide (ou interne) :E0 = f(Iex) = f(j) a une vitesse de rotation fixe
 Caractéristique en charge (externe) U=f(I) a n=cte et Iex constant
 Caractéristiques de réglage I = f(j) a U=cte et n=cte.
 mode d’excitation
Suivant la façon dont est alimenté le circuit inducteur on distingue quatre types d’excitation :

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1° Excitation indépendance (ou séparée) aucun point commun entre le circuit inducteur et celui de
l’induit. L’énergie électrique nécessaire à la magnétisation est fournie par une source extérieure de
tension continue.
2° Excitation dérivation (ou shunt) : Le circuit inducteur est en parallèle avec le circuit d’induit. Le
nombre de spires des bobines inductrices est élevé.
3° Excitation série : le circuit inducteur est en série avec celui de l’induit
4° Excitation composée (compound): la machine comporte un inducteur en dérivation placé en
parallèle avec l’induit. Ce dernier étant en série avec l’inducteur série de la machine.

III.4.3 Génératrice a excitation séparée


a) Schéma et équations de fonctionnement
Avec Uex : Tension d’excitation ;
Rex : Résistance de l’enroulement de l’inducteur
Ra : Résistance de l’induit.
Le courant d’excitation est j = Uex/ Rex
La tension aux bornes de l’induit est U = E0 −Ɛ(I) −Ra.Ia avec Ɛ(I) : Chute de tension due à la
réaction magnétique de l’induit.

Figure III.18 génératrice a excitation séparée

b) Caractéristique à vide
La caractéristique à vide (interne) est E0 = f(j) a une vitesse de rotation constante.
L’interrupteur Q est ouvert (la charge est isolée), on maintient la vitesse de rotation a sa valeur
nominale, à l’aide de rhéostat d’excitation on varie le courant d’excitation j et on mesure la tension
aux bornes de l’induit.

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Figure III.19 caractéristique à vide

Pour j = (0) E0 = Er : f.é.m. rémanente.


Pour les faibles valeurs de j le circuit magnétique n’est pas saturé, le flux ɸ est proportionnel à j
donc E0 = f(j) est une droite.
 Pour des valeurs d’excitations importantes, le circuit magnétique va se saturer et
l’accroissement de la f.é.m. sera moins vite que pr´ec´edemment.E0 = f(j) présente donc une
coude de saturation.
 A la saturation, même si on augmente l’excitation la f.é.m. à vide E0 = constante
Remarques
 Pour minimiser les pertes joule inducteur et obtenir une f.é.m. considérable, on doit travailler
dans la zone de coude de saturation
 Si on connait la caractéristique à vide d’une génératrice `a une vitesse de rotation n1, pour
déterminer la caractéristique à vide `a une vitesse de rotation n2, il suffit de multiplier toutes
les ordonnées par le rapport n2/n1
E2 = E1.n2/n1

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Figure III.20 caractéristique à vide pour deux vitesses

c) Caractéristique en charge
C’est la courbe U = f(I) à j et n constantes. On fait varier le courant à l’aide de la charge R et on
relève la tension aux bornes de l’induit tout en maintenant la vitesse et l’excitation constante. On
obtient l’allure suivante :

Figure III.21 caractéristique en charge

Pour un régime de fonctionnement en charge (pour I donné), la chute de tension due à la réaction
magnétique de l’induit est donnée par Ɛ(I) = E0 − Ech.
La loi des mailles appliquée `a l’induit nous donne U = E0 − ("(I) + Ra.I) = E0 − h(I)
Avec :h(I) = Ɛ(I) + Ra.I :chute de tension totale de l’induit.
Lorsque le courant I croit, la tension U diminue, donc la courbe U = f(I) est décroissante et s’incurve
de plus en plus à cause de Ɛ(I).

III.4.4 Génératrice à excitation shunt


a) Schéma et équations de fonctionnement

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 Le circuit inducteur est branché en parallèle avec l’induit, d’où l’appellation shunt

 Le courant induit dans ce cas est Ia=Ich+Iex,

Figure III.22 Génératrice shunt

La loi des mailles appliquée


 Au circuit inducteur nous donne Iex = U/Rex
 Au circuit induit U=E- Ɛ -RaIa si (Ɛ=o) U= E- RaIa

b) Point de fonctionnement à vide


L’induit et l’inducteur sont en parallèle. A vide, la tension aux bornes de l’induit est : U =E= Uex
D’après ces deux égalités, on voit que M le point de fonctionnement à vide est l’intersection de
E=f (Iex) et la droite des inducteurs Rex*Iex =f(Iex).

Figure III.23 point de fonctionnement


c) Caractéristique en charge
C’est la courbe U=f(Ich)

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Figure III.24 caractéristique en charge

III.4.5 génératrice série

Figure III.25 génératrice série


III.5 Types de moteurs à courant continu
III.5.1 Moteur shunt

Figure III.26 Moteur shunt

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I=Ia+i
Ƞ= Pu/P a
Pa = UI
Pertes joule inducteur=Ui=Ri²
Pertes joules induit =rI²a
Le couple Cu=Pu/Ω

a)Caractéristiques
1) Caractéristique de réglage à vide n=f(i)

Figure III.27 Caractéristique de réglage à vide

2) Caractéristique de vitesse ou électromécanique n=f(I)

Figure III.28 Caractéristique de vitesse

3) Caractéristique électromécanique Ce=f(I)


Couple électromagnétique Cem= K Ia ; c’est une droite de la forme y=ax
Couple utile Cu =f(I) ; Cu=Pu/w

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Figure III.29 Caractéristique électromécanique

 Utilisations
 Machines-outils, - pompes, - ventilateurs, - Appareils de levage
 Propriétés
 Vitesse sensiblement constante et facile à régler -Degré de stabilité élevé

III.5.2 Moteur série

Figure III.30 Moteur série

1) Caractéristique de vitesse N = f(Ia)

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Figure III.31 Caractéristique de vitesse

2) Caractéristique électromécanique N = f(Ia)

Figure III.32 Caractéristique électromécanique

 Utilisations
 Traction électrique - Démarreur d’automobile - Ventilateurs, pompes centrifuges,
compresseurs, pompes à piston
 Propriétés
 Vitesse très variable - S’emballe à vide - Couple de démarrage élevé - Grande vitesse à faible
charge - Absorbe très bien les surcharges passagères - Couple indépendant de la tension

III.5.3 Moteur a excitation indépendante

Figure III.33 moteur a excitation indépendante


Induit : U = E + RI
Excitation : u = r i (r : résistance du bobinage de l'excitation)

1) Caractéristique de vitesse
E = k ɸ Ω= U- RI

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Figure III.34 Caractéristique de vitesse

Si on coupe accidentellement le courant d'excitation (i = 0), la vitesse augmente très rapidement : le


moteur s'emballe.
2) Caractéristique Ω=f(I) en charge

Figure III.35 caractéristique électromécanique

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3) Caractéristique mécanique Cem=f(Ω)

Figure III.36 caractéristique mécanique


III.6 Bilan de puissance

a) Puissances
Puissance absorbée (électrique) : Pa = UI (induit) + ui (inducteur)
Puissance électromagnétique :Pem = EI = Cem Ω
Puissance utile (mécanique) : Pu = CutileΩ

b) Le rendement
Ƞ=Pu/Pa
III.7 DEMARRAGE D’UN MOTEUR A COURANT CONTINU
a) Problème du démarrage
De la formule E = U – rIa on tire Ia = (U – E’)/r

Or, au moment de la mise sous tension, la vitesse est nulle donc E = K Φ ω =0 ; la formule devient
en démarrage direct Id = U/r.

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La tension d’alimentation est importante. L’intensité Id= U/r est très importante et peut atteindre 10
à 20 In ; elle ne peut être acceptée ni par le réseau ni par la machine.

Pour limiter cette intensité à une valeur acceptable, au moment du démarrage, on place, on série
avec l’induit, une résistance Rhd que l’on élimine au fur et à mesure que le moteur prend de la
vitesse. La pointe du courant acceptée sera Id = U/ (r + Rhd)

b) Rhéostat de démarrage (pour moteur dérivation)


Donner au moteur le maximum de flux et réduire la tension U entre les bornes de l’induit pour qu’au
démarrage le courant dans l’induit soit supportable. On accepte pendant le démarrage une
diminution du courant I et son maintien entre deux limites :
 Imax = 1,5 à 2,5 In (condition limite d’échauffement)
 Imin = In (condition de couple)
Ces deux conditions déterminent le nombre de plots du rhéostat

Figure III.37 Résistance de démarrage

III.8 METHODE DE CALCUL D’UN RHEOSTAT DE DEMARRAGE

a) Schémas de principe

Figure III.37 portions de résistance de démarrage


U : tension d’alimentation
In : Intensité nominale
Id: Intensité de démarrage

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r : résistance de l’induit
n : nombre de plots
x : nombre de portions de résistances
K : rapport Id/ In

b) Passage d’un plot à l’autre


1) passage au premier plot : Id=U/R1 ; Le moteur prend de la vitesse, sa F.C.E.M. augmente et
atteint E’1 ; son intensité diminue jusqu’à In= (U-E’)/R1 ou u-E’1=R1In

2) passage au deuxième plot : L’intensité repasse de In a Id= (U-E’1)/R2 ; nouvelle pointe de vitesse,
sa f.é.m. augmente encore (E’2) et l’intensité diminue jusqu’à In ;

3) passage au troisième plot : L’intensité repasse de In a Id= (U-E’2)/R3 ; nouvelle pointe de vitesse,
sa f.é.m. augmente encore (E’3) et l’intensité diminue jusqu’à In ;

4) passage au dernier plot : L’intensité repasse de In a Id= (U-E’3)/r ; nouvelle pointe de vitesse, sa
f.é.m. augmente encore (E’n) et l’intensité diminue jusqu’à In.
III.9 fonctionnement en quatre quadrants

Figure III.38 fonctionnement en quatre quadrants


 Toutes les grandeurs électriques et mécaniques étant positives, la machine fonctionne en
moteur, sens de rotation positif, dans le premier quadrant Q1 (Figure III.38).
 Pour passer du quadrant Q1 au quadrant Q2, nous devons inverser le couple sans inverser la
vitesse; pour inverser le couple, il faut inverser le flux ou le courant induit; si le courant
d'induit s'inverse, il faut croiser les connexions induit - inducteur pour garder le même flux; la
vitesse ne devant pas être modifiée, la tension U doit rester positive.

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 Pour passer de Q1 à Q3, il faut inverser vitesse et couple; pour cela nous inversons l'inducteur
donc le flux sans modifier les signes de U et I.

 Pour passer de Q1 à Q4, il faut inverser la vitesse; si nous inversons I sans modifier le
couplage et la tension U, le flux donc la vitesse s'inversent mais pas le couple indépendant du
signe de I. Seule la réversibilité avec changement de fonctionnement et changement du sens
de rotation (moteur dans un sens, générateur dans l'autre) peut être obtenue sans modifier le
couplage donc sans arrêt de la machine. La source alimentant l'induit doit être seulement
réversible en courant, le signe de U étant indifférent pour le fonctionnement.

III.10 Régime de freinage d’un moteur à excitation indépendante


On distingue trois modes de freinage :

 Freinage par récupération.


 Freinage dynamique (rhéostatique).
 Freinage à contre-courant.
III.10.1 freinage par récupération.
Il est réalisé lorsque la vitesse du moteur est supérieure à la vitesse de marche à vide idéal

Ce mode de freinage est possible dans les mécanismes de levage l’ors de la décente de la charge ainsi
qu’avec certain mode de réglage de la vitesse lorsque le moteur passe par les valeurs W > W0 Ce
freinage en générateur est très économique car il est accompagné d’une récupération par le réseau de
l’énergie électrique que le moteur produit dans à partir de l’énergie mécanique que le moteur reçoit
sur l’arbre.
III.10.2 freinage dynamique (rhéostatique).
Le freinage dynamique a lieu quand l’induit du moteur déconnecté aux réseaux et se ferme sur une
résistance additionnelle tout on gardant l’enroulement d’excitation alimenté par le réseau. Aussi ce mode
de freinage est appelé souvent ‘freinage rhéostatique ‘ l’enroulement d’excitation doit alors rester
alimenté par les réseaux.

III.10.3 freinage à contre-courant


Il est réalisé lorsque les enroulement du moteur sont connectés pour un sens de rotation tandis que
l’induit du moteur sous l’action d’un couple extérieur ou des forces d’inertie tourne en sens inverse ,
c’est ce que produit par exemple dans les systèmes de commande d’un monte-charge lorsque le
moteur est branché pour le levage et que le couple développé par la charge fait tourné l’ensemble
dans le sens de la descente. Un tel régime s’obtient également, l’or de la commutation du moteur
pour la rotation en sens inverse afin de réaliser un arrêt rapide.

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