Vous êtes sur la page 1sur 3

Comment faire une bonne description :

Pour faire une bonne description il faut prendre en compte les personnages , le décor, les
paysages, les actions, les vêtements , les habits.

Ce que l'on voit :


la lumière, les formes, les couleurs, les emplacements, les mouvements (s'il y en a).

Ce que l'on entend :


le silence, un chant, un cri, un claquement, un ronronnement... les caractéristiques de ce son
(fort, doux, sec...).
Ce que l'on sent : de quel genre d'odeur il s'agit : parfum, senteur, arôme, relent... d'où
provient cette odeur, ses caractéristiques, ce à quoi elle fait penser (champignon, fleur,
porcherie, poivre...).

Une bonne description : doit permettre au lecteur de voir ce que l'on décrit; elle doit
pouvoir lui permettre de la représenter par un croquis, un dessin.

D'où l'importance d'ordonner les détails, de ne pas les placer au hasard. d'un plan à l'autre
lorsqu'on découvre le paysage, la scène, du plus proche au plus lointain: au premier plan, ce
que je vois: "Une petite maison..." au second plan: "Derrière, un champ de..." à l'arrière-
plan:"Au loin, la montagne..." d'un côté à l'autre : ce que l'on voit en se déplaçant dans un
lieu. d'un côté, au centre, de l'autre côté. du plus lointain au plus proche : quand on voyage.

DES MOTS POUR FAIRE LA DESCRIPTION ::

- Dans - à coté - sur - devant - en centre -au fond, au haut de, au milieu de, au plafond, autour,
sur le sol, tout près, en contrebas, en deçà, en direction de, en face de.
-Au loin: là-bas, ailleurs, quelque part, loin, au loin, dans le lointain, à l’horizon, au
nord, au sud, à l’est, à l’ouest, au levant, au couchant…
- à l’extérieur , à l’intérieur , au milieu , au centre , partout ,
Par rapport à quelque chose:

de chaque côté, de l’autre côté de, de ci, de là, derrière, devant, du côté de , par-
dessus, sous, sur,entre, en face l’un de l’autre, en vis à vis, l’un contre l’autre, l’un à
côté de l’autre, côte à côte, à côté de, derrière, devant, en file, à la queue leu leu, en
rang, en tête, en queue…

DES ADJECTIFS POUR FAIRE LA DESCRIPTION :

délabré, désert, désespérant/ admirable, lunaire, mélancolique, morne, obscur, oppressant,


pauvre, populaire, sale/ propre, sauvage/industrialisé, , naturel, sinistre/ charmant, désolé,
écrasant, surpeuplé/vide, froid, glacial /chaleureux, violent/apaisant.
Accueillant/ abandonné , agréable, ancien/ moderne , animé, aquatique, bourgeois/
banlieusard , calme, clairsemé, coloré, gigantesque, futuriste/traditionnel, grandiose,
magnifique, pittoresque, reposant, rural/urbain , dynamique, touristique, verdoyant/
aride romantique.

Adjectifs dans la campagne: vert clair, vert foncé, roux, jaune, feuillu, épineux,
végétal, dense, rocailleux
Adjectifs dans le relief : étendu, infini, plat, vaste, haut, raide, étroit, sinueux…

Adjectifs dans la mer : vert émeraude, grise, argenté, bleuté, limpide, calme,
démontée, furieuse, tumultueuse…
Adjectifs dans les nuages : immenses, énormes, légers, duveteux

Adjectifs dans le ciel : clair, dégagé, ensoleillé, éblouissant, limpide, pur,


nuageux, couvert, bas, menaçant, chargé, de plomb, pluvieux, obscur, noir,
sombre, bleu azur, gris, rougeoyant…

Vocabulaire pour décrire un lieu:


-Lieu, paysage, espace, atmosphère, scène, spectacle, climat, vue…
-Demeure, habitation, logement, cabane, château, palais… arbre, arbuste,
végétation, herbe, chemin, route, clairière, forêt, bois, feuillage, buisson,
fourré, lisière, orée, pré, sous-bois, bosquet…
-Plaine, vallée, colline, coteau, hauteur…
-Mer, océan, courant, vague, houle, écume, baie, côte, littoral, ponton,
embarcadère, bateau, arche, mât, voile, coque…

Exemples des textes : la description un lieu :

[...] C'étaient des murs bas, une tache brune, de vieilles ardoises, perdue
au seuil de la Beauce, dont la plaine, vers Chartres, s'étendait. Sous le ciel
vaste, un ciel couvert de la fin d'octobre, dix lieues de cultures étalaient, en
cette saison les terres nues, jaunes et fortes, des grands carrés de labour,
qui alternaient avec les nappes vertes des luzernes et des trèfles ; et cela
sans un coteau, sans un arbre, à perte de vue, se confondant, s'abaissant,
derrière la ligne d'horizon, nette et ronde comme sur une mer.
Du côté de l'ouest, un petit bois bordait seul le ciel d'une bande roussie.
Au milieu, une route, la route de Château d'un à Orléans, d'une blancheur
de craie, s'en allait toute droite pendant quatre lieues, déroulant le défilé
géométrique des poteaux du télégraphe. Et rien d'autre, que trois ou quatre
moulins de bois, sur leur pied de charpente, les ailes immobiles.
Des villages faisaient des îlots de pierre, un clocher au loin émergeait d'un
pli de terrain, sans qu'on vît l'église, dans les molles ondulations, de cette
terre du blé.
Emile Zola, La
terre, 1887, Chapitre 1

[...]Les croisillons du portail en fer forgé se projettent en ombres chinoises


sur le pavé. L'avenue aboutit à une place en demi-lune, devant les grilles
cadenassées d'un jardin public.
Il y a des arbres au feuillage clairsemé , des massifs fleuris dans les allées,
un bac à sable et des balançoires à péage près de la fontaine. On
massacre Mozart le dimanche, dans le kiosque à musique.
Au delà du parc s'étend une zone pavillonnaire, perdue aux confins du
quartier. Les maisonnettes sont regroupées en pâté compact cerné par des
immeubles à étages ; elles résistent vaille que vaille à la voracité des
marchands de béton isolé au coeur de la cité.
Ici aussi les fenêtres sont bleuies par les palpitations télévisuelles et
débitent des tranches lumineuses laminées par les jalousies des volets
clos. [...]

Extrait de "Ippon" de Jean-Hugues Oppel -


Syros jeunesse 1993

Vous aimerez peut-être aussi