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Droit
Economie 1
Philosophie
Sciences politiques
Théologie
NOTES D’ETUDIANT
- Ce cours a pour but d’aider les étudiant (e)s à améliorer les quatre
compétences suivantes en : en expression écrite, expression orale,
synthèse et compréhension.
- de composer un titre ;
- de construire un plan ;
- de résumer un livre, une conférence ou un tout autre texte ;
- de s’exprimer correctement
- d’argumenter
- de convaincre et de persuader ;
- de délibérer .
Que feront l’enseignant et les apprenants (étudiants) pour réaliser ces objectifs ?
MODALITES D’EVALUATION
Suivant le type de "langage" utilisé, les ingrédients utilisés pour décrire un scénario ne sont
pas les mêmes et ils n'ont pas forcément le même nom (!).
Depuis quelques années, il semble toutefois qu'un consensus se dégage au moins dans la
communauté pour décrire les scénarios dans la formation supérieure avec à peu près les 4
éléments suivants:
Objectifs pédagogiques
Tâches (activités d'apprenants et d'enseignants)
Rôles (qui exécute une tâche)
Environnement: Ressources , Productions, Outils, etc.
Évaluation . »)
Remarque du professeur M.L. : Vérifiez que tous les objectifs retenus sont
couverts et que tout ce travail est gérable du point de vue de la correction.
Le prof distingue trois types de public : des étudiants pour qui le prof parle trop
vite, ceux pour qui le prof parle trop lentement, ceux pour qui le prof parle
convenablement.
PLAN :
- La phrase et le paragraphe ;
.3. L’argumentation
4 Le résumé
- Comment résumer?
5 L’expression orale:
- les présentations
- la lecture à haute voix
- l’intervention orale
- la communication téléphonique
-procès-verbal(PV)
-rapport
7 Eléments de stylistique:
Bibliographie
BARIL Denis, Techniques de l’expression orale et écrite, 11e éd. actualisée, Paris,
Dalloz, 2008, 345p.
GREVISSE Maurice, Le français correct. Guide pratique des difficultés, 6e éd., revue
par Michel LENOBLE-PINSON, Bruxelles, DE Boeck, Duculot, 2009
GUEDJ Jean-Paul, Les 50 règles d’or pour prendre la parole en public, Paris,
Larousse, 2013.
7
TIMBAL-DUCLAUX Louis, L’expression écrite. Ecrire pour communiquer, Paris, ESF,
6e éd., 1994
http://www.academie-française.fr/langue/orthogrape
Tenir absolument compte du Cadre Européen commun pour les langues. Cadre
européen commun de référence pour les langues : apprendre, enseigner, évaluer (1DVD)
Broché – 2 novembre 2005
INTRODUCTION
1. Le titre
Tout écrit pertinent nécessite un titre, toute conférence, car les lecteurs se décident
d’acheter un livre dans la mesure où le titre les intéresse. C’est pourquoi il importe
d’apprendre à composer des titres pleins et accrocheurs et d’éviter des titres creux
ou insignifiants.
- Nord Kivu: un million et demi de personnes en fuite, appel de Benoît XVI. Les
atrocités systématiques: titre plein, car nous avons une idée précise de ce
dont l’article ainsi intitulé traitera.
Voici comment trouver les titres pleins: il y a cinq règles et douze moyens (procédés)
pour un titre plein. Voici les cinq règles ou recommandations à observer en vue du
choix judiceux d’un titre.
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1. Le titre doit être attractif ou séduisant et donne envie au lecteur de lire le
livre .
2. Il pique sa curiosité et éveille son intérêt. Titre intéressant.
3. Actualité du titre . Il faut un titre dont le lien à l’actualité politique,
économique, sociale , culturelle ou religieuse est acquis. Exemple : La foi
chrétienne hier et aujourd’hui.
4. Clarté. Recherchez des titres clairs, compréhensibles et évitez des titres
obscurs.
Notez le numéro de la mauvaise réponse. Un titre plein d’un livre peut être
1.Paradoxal, 2. Dialectique. 3. Jeu de sons. 4. Une citation incomplète. 5. Mot à
double acception.
En plus de ces cinq règles, voici les indications précieuses pour choisir un titre
pertinent (plein): un bon titre peut revêtir la forme d’un paradoxe, d’une question,
d’un néologisme, d’un mot à double sens, de fraction d’une citation célèbre, d’un
ensemble de mots constituant rimes, assonnace et allitération, d’une inversion des
mots d’une formule bien connue,etc.
1.Le paradoxe: Exemple -le silence éloquent ; - cris silencieux. La pauvreté, richesse
des peuples. Un crime au paradis titre d’un film TV5, le 9/12/2012 à 22h. Les saints
vont en enfer , titre d’un roman de CESBRON. Les saints vont en enfer (1952).
L'Utilité de l'inutile (Belles Lettres, 2014), titre d’un livre de Nuccio Ordine.
-Stephen Covey, Les sept habitudes de ceux qui réussissent tout ce qu’ils
entreprennent.
4. Le néologisme.
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Ex. Le désordinateur , La Négritude ( 1933).
5. Le double sens
Ex. Le parasite:
- Fiction et diction, titre d’un livre de Gérard Genette, Paris, Seuil , 2004.
- Vérité et sévérité
-Twice as Nice
1
Pour ces trois définitions : BERGEZ , Daniel ,GERAUD Violaine et ROBRIEUX Jean-Jacques, Vocabulaire de
l’analyse littéraire , 2e édition, Paris, Armand Colin, 2012,p.19, 46 et 219.
-L’Afrique est mal partie, titre d’un livre célèbre de Réné Dumont(1962)
Tout le monde mérite d’être riche ou ce que vous n ‘avez jamais appris à
l’école à propos de votre argent.
Kamerun ! Kamerun !
Antériorité des civilisations nègres. Mythe ou vérité historique ?Titre d’un
livre célèbre du savant sénégalais Cheikh Anta Diop.
Ex. - Comment réussir dans les affaires avec une intelligence moyenne sans se
fatiguer ?
- Tout ce que vous vouliez savoir sur le sexe que vous n ‘aviez jamais osé
demander.
12
12. L’exclamation
Considérez comme un péché intellectuel grave de rédiger un texte sans titre. Avant
de choisir un titre plein, établissez un catalogue (=une liste) de plusieurs titres
possibles et retenez le meilleur en fonction des critères vus ci-dessus. Prenez
comme exemple la littérature française ou les grands journaux français. Il vaut mieux
choisir le vrai titre à la fin de tout le travail. Il est conseillé aux étudiants de laisser
les numéros 4 et 12 ci-dessus aux journalistes.
Bref, le bon titre est celui qui donne du sujet traité l’image la plus juste et la plus
précise. La plus juste, parce qu’il doit définir le sujet et la plus précise, parce qu’il doit
indiquer la manière dont l’auteur entend le traiter, l’angle sous lequel il l’aborde.
Ici, le titre indique le sujet (discours négro- africain) et l’angle sous lequel l’auteur
l’envisage (Théologie fondamentale).
3. Plan
Pour atteindre cet objectif, apprenons à construire le plan d’un livre, d’un article ou
d’une communication orale (discours).
Importance du plan
Le plan est indispensable à celui qui écrit ou parle pour communiquer sûrement sa
pensée. De même pour que le récepteur ,auditeur ou lecteur saisisse la signification
exacte d’un discours, il doit s’efforcer d’en percevoir le plan. Le Petit Robert définit le
plan comme la disposition, l’organisation des parties d’un livre (ouvrage) considérée
après coup (abrégé ou résumé) ou élaboré avant la composition.
De façon plus simple, le plan est l’ordre dans lequel un auteur expose ses idées et
ses arguments dans une intervention écrite ou orale.
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Techniques ou méthodes du plan
Ces trois opérations se font en fonction de l’objectif visé par l’émetteur du message.
a. justifier le sujet;
b. le situer dans le temps et dans l’espace (si nécessaire);
c. le délimiter (ex. définissant les termes polysémiques);
d. annoncer le plan ou les grandes articulations du travail.
Question : Cochez les intrus. L’introduction d’une conférence doit
1. Justifier le sujet
2. Récapituler
3. Définir les termes polysémiques.
4. Ouvrir les perspectives.
5. Enoncer l’idée maîtresse
6. Annoncer les grandes articulations de la conférencee .
La conclusion
De même longueur que l’introduction, elle comprend deux parties. La première
résume la quintessence (l’essentiel) du travail. La deuxième partie ouvre une
perspective :elle indique dans quel sens la réflexion peut continuer sur le sujet traité.
Le corps de l’exposé
Un plan tout fait n’existe pas. Tout plan doit s’adapter aux circonstances de la 14
communication.
En voici quelques-uns:
- 1.plan linéaire
- 2.plan par opposition
- 3.plan dialectique
- 4.plan cravate ou universel
- 5.plan par catégories
- 6.plan concentrique
- 7.plan en éventail.
- 8. Combinaison de certains de ces plans= plans combinés (pensons au
vêtement kizoba-zoba dans la culture congolaise)
- 9. Plan IMReD (Introduction, Méthodes, Résultats et Discussion) : ce type de
plan est obligatoire pour la communication des résultats de la recherche
scientifique , en particulier dans les sciences « pures » comme la biologie, et
d’autres. Voir le cours de Méthodologie de la recherche.
- L’écriture scientifique au Bénin Guide contextualisé, livre publié sous la
direction de ASSOGBADJO Achille Ephrem, Cotonou, 2011, p. ? rubrique
2.3.3
Exercice d’auto-évaluation
Soulignez l’adjectif intru. Le plan d’un livre peut être descriptif, topographique,
spatial, catégorique, universel, concentique, éventuel, binaire, tripartite, dialectique.
1) Le plan linéaire
Est celui qui suit le mouvement en tenant compte soit du temps, soit de l’espace. Il
peut être narratif, descriptif ou chronologique.
Exemple . Pour décrire une usine hydraulique comme le barrage d’Inga, l’auteur en
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énumère les parties suivantes:
Ces quatre ouvrages successifs d’amont vers l’aval qui constituent une usine
hydraulique vont donner lieu à un plan du livre.
Le plan chronologique décrit les faits en suivant l’ordre dans lequel ils se sont
produits dans le temps.
Il est construit sur une opposition et ordonne sa matière en s’appuyant soit sur une
véritable opposition, ex. homme-femme; soit sur une comparaison; soit sur une
alternative. Ce plan a souvent deux parties: ex. avantages - inconvénients., raison
pour laquelle il est aussi appelé plan binaire. Lorsqu’il y a une comparaison entre
deux éléments, l’un des trois points ci-dessous peut intervenir:
1. les parentés
2. les différences
3. les divergences
Il y a des différences notables et divergences fondamentales: l’inclusion, les
corrélations, les différences, les parentés, l’intersection (l’opposition, la conciliation).
Les catégories sont les regroupements des éléments selon leurs affinités (thèmes,
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affinités). Par ex. en chimie, il y a des propriétés physiques, chimiques ; en
géographie:
En histoire :
- Évolution politique
- Évolution économique
- Évolution sociale
- Évolution culturelle. Exemple : La Revue Congo-Afrique organise son plan
selon ces catégories : politique, économie, société et culture.
Ce sont des catégories obligatoires dans ces domaines. Cependant, un auteur peut
être amené à créer des catégories selon lui.
4) Le plan cravate
Parfois appelé plan universel. Il est basé sur un raisonnement de type causal:
5) Le plan dialectique
7) Le plan en éventail
Ex.1 Bible, le chapitre 15 de l’Evangile selon saint Luc : un homme retrouve une de
ses cent brebis perdues, une femme retrouve une de ses dix pièces d’argent
perdue, un père retrouve un de ses deux fils perdus. Leçon ?
Ex.2. Matthieu 24, 45-51 à 25,1-46 ; exemples successifs d’un serviteur fidèle et
intelligent, de dix jeunes filles dont cinq imprudentes, de trois serviteurs dotés de
talents, le retour glorieux du Fils de l’homme.
Certains auteurs émettent des réserves par rapport aux deux derniers plans qu’ils
considèrent comme des anti-plans.
1. Noël 1988 18
2. Noël 2007
II.Messes de Pâques 200 1-2006
III.Mariages 2005-2008
1. Ecriture
2. orthographe
3. Signes de ponctuation
4. La phrase et le paragraphe
5. La correspondance
Pour une écriture de qualité, tout rédacteur, c’est-à-dire quiconque écrit ou rédige
des textes doit disposer de deux types d’instruments de travail au moins:
1. un dictionnaire de langue
2. une bonne grammaire française.
La grammaire:
Dictionnaire de langue:
2.1.1. Ecriture
2.1.2. L’orthographe
1. l’orthographe d’usage (les mots en eux-mêmes tels qu’ils sont écrits dans les
dictionnaires Ex . La dictée et non la dicté.
2. l’orthographe de règles ou grammaticale concerne les accords grammaticaux,
il s’agit de l’orthographe exigée par les règles de la grammaire.
.Ex . Les hommes sages et non les hommes sage.
2.1.2.1. Orthographe et prononciation
Cire gêne
Symbole quel
orchestre
Pour indiquer que g se prononce [z] devant o, u, a, on utilise le digramme ge. Ex.
nageons, gageure, vengeance, rougeole, geôle.
N’importe quel mot s’écrit avec l’initiale en majuscule dans les quatre cas suivants:
21
1) au début d’un texte
2) après un point
3) au début d’une phrase citée après un double point: ex. Habituellement,
de tels regards font dire à l’interlocuteur : «A quoi pensez-vous donc?»
(Proust.)
4) au début de chaque vers.
NB : En français, les noms des jours et des mois commencent avec une
lettre minuscule.
3. Les titres des livres, oeuvres d’art, rues, monuments, bateaux, les
points cardinaux, des régions prennent majuscule. Ex. La Mise au
tombeau, Les responsables de l’Eglise Catholique
4. Les adjectifs commencent avec majuscule lorsqu’ils précèdent un nom
dans le titre d’un livre. Ex. Nouveau Testament; Ancien Testament.
NB : Saint commence avec majuscule dans les noms des villes, des rues, d’églises,
des fêtes. . . ex. Je suis de la paroisse Saint-Albert ; Librairie Saint Paul. Mais saint
en minuscule c’est le saint lui-même. Ex. Prier saint Charles Lwanga.
Le paragraphe
C’est un ensemble de phrases unies par l’énoncé et le développement d’une idée
principale. Le paragraphe idéal (5 à 25 lignes) comprend trois parties:
- on la dit (corps);
La phrase
Pour les étudiants débutants, la règle suivante s’impose: une idée, une phrase.
- Préférer des phrases simples i.e. composées d’un sujet, d’un verbe et d’un
complément. Les qualités d’une bonne phrase sont: la clarté et la concision.
La correspondance
1. Le papier
2. Adresse
Un seul sujet doit être abordé dans une seule lettre. L’essentiel du message est
résumé dans le dernier paragraphe. Il est conseillé de garder une copie dans les
archives.
3. L’enveloppe
Il faut relire la lettre avant de l’envelopper. L’enveloppe sera d’un format presque
équivalent à celui du papier. Le pli sera glissé au bas de l’enveloppe.
4. L’adresse du destinataire
Les postes (exigent) ont des règles dans la présentation des adresses. Ex. une
adresse s’écrit sur 2 à 6 lignes. Entre la dernière ligne et le bord de l’enveloppe, il
faut laisser une bande vierge de 2 cm. Sur la première ligne de l’adresse, évitez une
abréviation. La correction exige qu’on écrive Monsieur, Madame en toutes lettres.
Pour une femme mariée, on écrira par ex. Madame Michèle Obama; Madame Winnie
Mandela, Madame Olive Kabila, etc. L’expéditeur doit écrire son adresse au dos de
l’enveloppe. Cela facilite le retour éventuel de la lettre à son auteur.
5. Le style
Si l’on parle d’une tierce personne dans la lettre, il convient de dire Monsieur,
Madame X si la personne est proche du destinataire. Si elle est éloignée, on écrit M.,
Mme.
6. Formules de politesse
Pour une lettre officielle, les formules varient selon qu’il s’agit d’un président, d’un
ministre, d’un député, d’un doyen, d’un professeur d’université...
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Sénateur (député)
Monsieur le Doyen,
Ex. - Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’hommage de mon profond respect.
Objectifs
2
Ce chapitre se base principalement sur BARIL Denis, Techniques de l’expression écrite et orale, 11e
éd. actualisée, Paris, Dalloz, 2008, p. 85-131. Mais, comme le lecteur le constatera, d’autres livres y
ont largement contribué, en particulier l’ouvrage fondamental de PERELMAN. Voir aussi
http://www.etudes-litteraires.com/argumentation.php( consulté le 17.02.2011)
En outre, l’argumentation est aussi nécessaire dans les discussions techniques et
scientifiques et dans les négociations commerciales.
Selon Denis BARIL (2008), « un argument est donc un raisonnement plus ou moins
explicite, par lequel nous nous efforçons de persuader quelqu’un, c’est-à-dire de lui
faire acquérir ou modifier une opinion, de lui faire entreprendre ou infléchir une
action. »
Exemples :
1) Honore ton père et ta mère, tu auras une longue vie sur terre.
2) « Tu devrais acheter une maison de campagne à N’sele. Tu pourrais y aller
chaque week-end ; tu aurais toujours quelque chose à bricoler. D’ailleurs tous
les professeurs de l’université Catholique le font et Monsieur l’Abbé Recteur
dit que c’est une bonne chose. J’ai lu aussi la Revue Congo-Afrique ne parle
que de ça. »
3. « Une société qui affame ceux qui la nourrissent court à sa perte. Il est grand
temps de changer de système. » (Oxfam)
Parcourons ces différents types d’arguments pour apprendre à les utiliser à bon
escient et à les réfuter lorsqu’ils sont utilisés par l’argumentation de nos adversaires.
Selon le Robert : Le raisonnement par analogie est celui qui conclut d’une
ressemblance à une autre. Concrètement ceux qui veulent décrire pour un
auditoire/un interlocuteur une réalité spirituelle ,le mécanisme d’un objet, le
fonctionnement d’une machine que ce dernier ne connaît pas, comparent cette
réalité spirituelle , ce nouvel outil ou cette nouvelle machine à un objet bien connu de
l’interlocuteur.
Exemples :
1)- J’ai mis mon fils à l’école parce que l’extérieur que vous avez arrêté nous
envahissait lentement et nous détruisait. Apprenez-lui à arrêter l’extérieur.
- Nous l’avons arrêté.
- L’extérieur est agressif. Si l’homme ne le vainc pas, il détruit l’homme et fait de
lui une victime de tragédie. Une plaie qu’on néglige ne guérit pas, mais
s’infecte jusqu’à la gangrène. Un enfant que l’on n’éduque pas régresse. Une
société qu’on ne gouverne pas se détruit. L’occident érige la science contre le
chaos envahissant, il l’érige comme une barricade. CHEIKH HAMIDOU KANE,
L’Aventure ambiguë, récit. Préface de Vincent Monteil, Paris, Julliard, 1961, p.
91.
4 .Autre exemple :
« L’homme au regard de la divinité, écrit Héraclite, est aussi puéril que l’enfant l’est
au regard de l’homme. »( cité par PERELMAN (1997), p.129.)
Métaphore : « A de D »
« C de B »
« Le soir de la vie »
1. Expliquer ou vulgariser ;
2. Prouver ;
3. Valoriser ou dévaloriser. Exemples Baril 2008 : 93
2. Argument d’autorité
L’argument d’autorité consiste à appuyer l’idée que l’on veut faire adopter à son
auditoire sur le prestige d’un auteur, d’un livre ou d’une institution respectable. Ce
prestige peut être dû à la compétence, à la fonction, à l’âge ou au rang occupé dans
la société.
Ex. « Le droit à la vie est l’un des droits fondamentaux reconnus à tout homme par la
Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 (art. III). Le croyant ajoute,
avec Ambroise Paré : Dieu seul est maître de vie et de mort. » (argument appuyé par
un prêtre dans un article contre la peine de mort.) Baril, 2008 : 115.
3. La cause
A ------------------------------------> B
Ex. « Si je ne dis pas aux Diallobé d’aller à l’école nouvelle, ils n’iront pas. Leurs
demeures tomberont en ruine, leurs enfants mourront et seront réduits en esclavage.
La misère s’installera chez eux et ils seront pleins de ressentiments… » Cheikh
Hamidou Kane, L’aventure ambiguë, 1961, 44 29
« Alors, les évêques ont proposé qu'il faille tenir compte de la lettre de l'Accord mais aussi de l'esprit.
En clair, par rapport à la lettre de l'accord, c'est le président du Conseil des sages qui est président du
Conseil National de suivi. Par rapport à l'esprit, ce n'est pas automatique. La personne doit être objet
d'un consensus. «Qu'est-ce que la médiation peut faire de plus sinon proposer une voix qui peut
mettre ensemble? Si les uns et les autres, pour des raisons d'orgueil personnel, préfèrent sacrifier le
pays, exposer le pays qui est déjà au bord de l'implosion économique, les évêques ont la parole. ils
n'ont pas de fouet, ils n'ont pas les armes. Voilà la triste réalité. Je crois qu'ils vont écouter la voix de
la raison. Ils doivent finalement penser à leurs parents qui sont victimes de cette situation politique
dans la mesure où où ça affecte terriblement l'économie. Il faut manquer le cœur pour ne pas tenir
compte de cela» a regretté le prêtre.(Abbé Nshole, Secrétaire général de la CENCO, le 27 mars 2017
4. Définition et description
5. Dilemme
Le dilemme se dit d’un raisonnement dans lequel deux options différentes ou
contradictoires sont proposées à quelqu’un, ces deux options impliquant chacune les
mêmes conséquences indésirables.
Exemple populaire africain : Une famille ne veut pas que le jeune homme Malungu
épouse sa fille. Elle pose la condition suivante : jeune homme, pour épouser notre
fille, apporte-nous, au titre de la dot, une bête qui n’est ni mâle ni femelle.
Comme le jeune homme est dans l’impossibilité de trouver une bête asexuée, il
renoncera au mariage, c’est-à-dire il se conformera au refus de la famille de sa
fiancée. Il va consulter ses parents, ceux-ci comprennent rapidement le refus poli
des parents de la fiancée d’accorder leur fille en mariage. Mais ils adoptent la même
attitude courtoise et suggèrent un autre dilemme à leur fils.
L’Union Européenne, qui a déjà investi des millions de dollars pour les élections et la
démocratisation du Congo, risquerait de perdre tout cet investissement, si elle
abandonnait le Congo à cause du contrat sino-congolais.
“Nothing is particulary hard if you divide it into small jobs » Henry Ford cité par ADAIR
John Effective leadership. How to be a successful leader ,( s.l.), Pan Books, 2009 (1983),p.86
8. Evaluations
Les arguments basés sur les évaluations s’apparentent à une notion de mesure. Ces
arguments se présentent sous les formes différentes, à savoir celles de
comparaisons vraies ou mesurables, celles de sacrifices ou celles de probabilités.
Ex. Un client entre dans un magasin et se montre indécis devant plusieurs machines
à laver, la vendeuse du magasin argumente :
« Prenez celle-ci ; elle est plus résistante et peut laver une plus grande quantité de
linge. » La capacité de cette machine à laver une grande quantité d’habits est
contrôlable, vérifiable. Il n’en est pas de même pour sa résistance.
Autre exemple : « Je vous recommande M. Kabwa pour ce poste de PDG : il est plus
compétent que M. Kambale. »
Troisième exemple : « Nous avons bien fait de nous lancer dans cette campagne
publicitaire, sans elle voici les marchés que nous aurions perdus. »
La force persuasive des arguments de ce type vient de l’idée sous-jacente que les
32
comparaisons pourraient être vérifiées, contrôlées, mesurées « que l’on pourrait
étayer son jugement par une opération de contrôle » Perelman, 1997 : 90
Ex. Pour obtenir une augmentation des salaires, un syndicat décide de lancer une
longue grève (Baril, 2008 : 98).
8.3. Probabilités
Outre l’argumentation par le sacrifice, l’orateur recourt aussi aux probabilités non
calculables.
ex. « Puisque la qualité de nos jugements diffère non par le nombre de nos années
mais en raison de nos tempéraments et de notre faculté d’application, pourquoi ne
pas faire obligatoirement appel à l’expérience des deux générations afin que vous
ayez la possibilité de choisir dans tous les discours tenus les plus utiles conseils ? »
(Perelman, 1997).
Ce raisonnement se base sur l’idée que la probabilité d’opérer le meilleur choix est
beaucoup plus grande s’il y a plusieurs solutions parmi lesquelles il faut choisir.
9.1. L’exemple
L’argumentation par l’exemple et l’illustration est présente dans la plupart des textes
écrits et des exposés oraux. De même l’argument par le modèle.
Samba Diallo venait, sans le savoir, de donner figure humaine à cette partie d’elle
que la jeune fille croyait sans visage. » Cheikh Hamidou Kane, L’Aventure ambiguë, 33
1961 : 170.
Le cas concret de l’existence réelle du Sénégal, pays des Diallobé, est une preuve
qu’un monde différent de l’Occident existe. Adèle née en Occident qui n’en est
jamais sortie vient enfin d’en être convaincue par Samba Diallo.
Pour une argumentation efficace, l’exemple choisi doit répondre aux exigences
suivantes :
9.2. Illustration
Nous dirions que l’exemple se situe en aval de celle-ci. Autrement dit, l’exemple sert
de preuve, l’illustration d’éclairage. « L’illustration doit surtout frapper l’imagination »
(Perelman, 1997 : 121).
« Gens du Diallobé, dit-elle au milieu d’un grand silence, je vous salue. (…) je viens
vous dire ceci : moi, Grande royale, je n’aime pas l’école étrangère. Je la déteste.
Mon avis est qu’il faut y envoyer nos enfants cependant. » (Ibid. : 55 et 56).
Autre exemple :
Il est clair que tout en présentant Jésus comme le modèle qu’imitent les Evêques
congolais en critiquant le pouvoir politique et économique congolais, Mgr
Monsengwo s’efforce aussi de persuader l’épiscopat français de faire de même,
c’est-à-dire de prendre des positions critiques à l’égard de leur pouvoir politique et
économique, bref d’imiter Jésus, le modèle de tous les Evêques : « Peut-être sa
pratique devrait-elle davantage nous inspirer et nous guider. »
Le rapport moyen – fin est utilisé dans certains arguments. Ceux-ci peuvent se
réduire à trois cas majeurs. L’orateur prouvera l’une de trois affirmations suivantes :
N.B. Pour l’Université Catholique, en aucun cas, la personne humaine ne peut être
envisagée ni traitée comme un moyen. D’autre part, selon la même université et
l’Eglise, il n’est pas permis de faire le mal (moyen) pour en tirer le bien (fin).
Autrement dit, il ne suffit pas que la fin, l’objectif poursuivi soit bon ou acceptable, il
faut que le moyen utilisé soit aussi bon et acceptable.
La bonne intention est très importante, mais ne suffit pas. Il faut encore prendre les
moyens adéquats pour atteindre le bien visé. 35
C’est une bonne chose d’apporter de la nourriture à ceux qui ont faim. Mais si, pour
le faire, je vide le garde-manger du voisin pendant son week-end, mon acte est
mauvais. Ce que je fais, ici un vol, est un mal et le demeure malgré ma bonne
intention. Celle-ci n’innocente pas le vol, ni ne le transforme en bienfaisance.
La fin ne justifie pas les moyens. Ceux-ci doivent être cohérents avec l’action menée
et la bonne intention. Poser un acte mauvais, même avec la bonne intention, reste
moralement mauvais. »
LES EVEQUES DE France, Catéchisme pour adultes. L’alliance de Dieu avec les
hommes, Paris, Centurion, Cerf et autres, 1991, p. 300, §508.
Le rapport entre une personne et ses actes, ses jugements, ses œuvres ou son
comportement est souvent utilisé dans l’argumentation. Celle-ci constate que « l’idée
que l’on se fait de la personne et la manière de comprendre ses actes sont en
constante interaction. » (Perelman, 1997 : 104). Qu’est-ce à dire ? Cette proposition
signifie deux choses :
1°) nous pouvons connaître une personne à partir de ses manifestations, ses actes,
ses œuvres, etc.
D’autre part, les actes influencent notre conception de la personne, l’image que nous
nous faisons de la personne.
« Peu après ceux qui étaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : A coup sûr, toi
aussi tu es des leurs ! Et puis ton accent te trahit » Matthieu, 26, 73.
Dans la tradition africaine bantu, les aînés dans le village ont des critères, des
comportements pour distinguer un jeune homme sérieux d’un aventurier. Parmi ses
comportements figurent ceux-ci :
N.B. Il ne s’agit pas ici d’une vérité scientifique, pas d’un savoir contrôlé, mais d’une
sagesse populaire.
Saint Benoît (Ve siècle ap. Jésus Christ) fait, à peu près, le même constat pour un
moine sérieux. Que les actes donnent, manifestent une personne ou son identité est
illustré par ce passage de la Bible.
Jean le Baptiste se pose des questions sur l’identité ou la personne de Jésus. Pour
se rassurer il envoie quelques-uns de ses disciples pour interroger Jésus lui-même.
Celui-ci demande aux envoyés de Jean de se baser sur ses actes, ses œuvres.
exemple 2 : « Rien de ce qui n’est pas permis par la loi à toute l’Eglise, ne peut, par
aucun droit ecclésiastique, devenir légal pour aucun de ses membres. » (LOCKE cité
par Perelman, 1997 : 86).
12. Le symbole
Qu’est-ce qu’un symbole ? C’est un objet ou un fait naturel qui évoque ou représente
autre chose, un élément absent ou abstrait. Entre le symbole et l’élément symbolisé,
une liaison de coexistence existe. Il s’ensuit qu’une « action sur le symbole touche
directement le symbolisé » (Perelman 1997 : 1-14). Ainsi déchirer le drapeau du
Congo c’est porter atteinte à ce pays.
L’argument consiste à présenter un fait comme symbolique c’est-à-dire attribuer à un
fait, à un acte, à un objet ou à un événement la valeur qu’ils n’avaient pas avant cette
argumentation.
Exemple : L’augmentation du prix du litre d’essence peut être présentée dans une
argumentation comme le symbole de la vie chère.
Des arguments peuvent être développés en s’appuyant sur les rapports entre un
ensemble et ses éléments constitutifs. Sur ce thème, deux sortes d’argument se
37
développent :
1. L’argumentation montre que ce qui vaut pour le tout vaut pour la partie
(argument d’inclusion)
Exemple : Un étudiant diplômé de l’Université Pédagogique Nationale(UPN),
quelle que soit sa branche de spécialisation, lettres ou sciences naturelles, a
une formation pédagogique. Cette affirmation peut servir d’argument pour
valoriser un étudiant formé à l’UPN.
Exemple 2 : Oscar Kashala, candidat à l’élection présidentielle de 2006, était
crédité de la confiance et de l’estime d’une partie de l’électorat parce qu’il
venait de l’Université de Harvard.
Kashala : un élément, partie
Harvard : ensemble, tout
2. L’argumentation peut consister à montrer que le tout est plus important que la
partie du point de vue de la quantité. A partir de là, deux procédés peuvent
intervenir :
a. Pour mettre en valeur un ensemble, par exemple une entreprise,
l’argumentation énumère ses différentes parties et en décrit les qualités.
L’Université Catholique du Congo doit être reconnue comme la meilleure
université du Congo. Croyez-moi. Car son corps académique est
hautement qualifié, ses infrastructures matérielles sont dignes d’une
université, sa bibliothèque est bien équipée, ses étudiants sont recrutés
suivant des critères de sélection rigoureux, l’esprit y est sain.
b. Le second procédé relatif au rapport (ensemble-partie) est utilisé pour
mettre en valeur un élément, une partie de l’ensemble. Pour défendre et
valoriser une thèse de doctorat dont il était le promoteur, le professeur V.Y.
Mudimbe disait :
Il y a de mauvaises thèses
Il y a de bonnes thèses
Il y a d’excellentes thèses
La thèse de doctorat de X n’est ni mauvaise ni bonne, elle est excellente.
L’ensemble de thèses est considéré ici comme comprenant trois sortes, trois parties
(mauvaise, bonne, excellente). L’argumentation élimine successivement les parties
pour insister sur celle qu’elle propose comme la plus crédible. Cet argument est
efficace pour la publicité : le leader de …
15. Sorite
Exemple : « Car ceux que d’avance il a discernés, il les a aussi prédestinés
à reproduire l’image de son Fils, afin qu’il soit l’aîné d’une multitude de frères ;
et ceux qu’il a prédestinés,
il les a aussi appelés ;
ceux qu’il a appelés il les a aussi justifiés ;
ceux qu’il a justifiés,
il les a aussi glorifiés. » (Rom 8, 29, Texte proposé par la LH , en la fête du
Sacré-cœur, )
Conclusion
Bibliographie sélective 3
IDEM , Rhétorique, 3 tomes, texte établi et traduit par Médérie Dufour, Paris,
1967-1973.
BARTHES Roland, « L’ancienne rhétorique .Aide-mémoire » in
Communications 16, 1970, p.172-223.
BARTHES Roland, « Analyse rhétorique », in Littérature et société, Bruxelles,
ULB, 1976, p.31-45.
BONAFUS Simone et al., Argumentation et discours politique, Antiquité grecque
et latine, Révolution française, monde contemporain, Rennes, P.U. de Rennes,
2003.
BERGEL Jean-Louis, Rhétorique juridique, Paris, P.U.F, 2001.
CHAIGNET A.E., La Rhétorique et son histoire, Vieveg, 1888.
CICERON, De l’orateur,T.I. Livre I, texte établi et traduit par Edmond
COURBAUD , Paris, Les Belles Lettres, 1922 ; T.II. Livre II, texte établi et traduit
par Edmond COURBAUD, Paris, Belles Lettres, (6etirage 2009) ;T.III. Livre III,
texte établi et traduit par Henri BORNECQUE et Edmond COURBAUD, Paris,
Belles Lettres, ( ?).
CICERON, Brutus4, texte établi et traduit J.MARTHA ,Paris, Belles Lettres, ( ?)
3
Cette bibliographie ne comporte pas beaucoup de titres récents à cause de la pauvreté de bibliothèques du
Congo sur le sujet traité.
4
Texte publié dans la collection Budé, qui ne nous a pas été accessible jusqu ‘à présent. Cela vaut aussi pour le
livre suivant.
CICERON, L’Orateur. Du meilleur genre d’orateurs, texte établi et traduit par
A.YON,Paris, Belles Lettres, ( ?),
CICERON, De l’invention, texte établi et traduit G. ACHARD, Paris, Belles
Lettres, ( ?).
COUSIN J., Etudes sur Quintilien, 2 vol., Paris, Boivin,1935-1936.
DUMARSAIS C , Traité des tropes, Paris ,le Nouveau Commerce, 1977.
FONTAINE P., Les figures du discours, Paris, Flammarion, 1968.
FUMORALI Marc, L’Age de l’éloquence, Paris, Albin Michel, 1994
GENETTE Gérard, Figures, 5 vol., Paris, Seuil , 1966-1996. 40
HARIMAN Robert et BURY Laurent, Le pouvoir est une question du style, Paris,
Kliencksieck, 2009.
GRIZE J.B., Recherches sur le discours et l’argumentation, Genève, Droz,
1982,
GRIZE J.B., De la logique à l’argumentation, Genève/Paris, Droz,1982.
GROUPE u, Rhétorique générale, Paris, Larousse, 1970.
GUILLEMIN A.M., « Cicéron et Quintilien », in R.E.L., tome 37,1959.
KAPFERER J.N., Les chemins de la persuasion, Paris, Gauthier Villars, 1978
MATTHIEU-IZORCHE Marie Laure, Le raisonnement juridique : initiation à la
logique et à l’argumentation, Paris, P.U.F., 2001.
MEYER Michel, Questions de rhétorique, Paris, 1993.
MEYER Michel, Histoire de la rhétorique , des Grecs à nos jours, Paris, Librairie
générale française, 1999.
MICHEL A., Les rapports de la rhétorique et de la philosophie dans l’œuvre de
Cicéron, Louvain-Paris, Peeters, 2003.
41
1. la capacité de comprendre
2. la capacité d’analyser
3. la capacité de synthétiser.
4. la capacité de communiquer.
1. la brièveté (concision)
2. la clarté
3. la fidélité.
1. Un résumé doit être bref: moins long, plus concis que le texte à résumer. La
concision du résumé signifie que le texte est autosuffisant, c’est-à-dire pour le
comprendre, le lecteur n’a pas besoin de recourir au texte résumé. Dans le cas
de concours, on fixe le nombre des mots à ne pas dépasser.
Bien écrire et parler juste, 1987, p.216-222. 42
Exemple 220-221.
2. la clarté: le résumé doit être compris par le lecteur sans que celui-ci puisse
recourir au texte résumé. On doit se mettre à la place du lecteur.
3. la fidélité: le résumé doit être le plus fidèle possible à la pensée de l’auteur.
Eviter de trahir la pensée de celui-ci. Ne pas faire dire l’auteur ce qu’il n’a pas dit.
Pour les spécialistes « linguistiquement un énoncé n’a pas exactement le même
sens qu’un autre », c’est-à-dire un texte peut donner lieu à plusieurs résumés
différents mais également acceptables.
Comment résumer?
Le plan du résumé
43
Résumer ne consiste pas uniquement à dégager les idées principales mais aussi à
montrer les rapports existant entre elles. Il y a deux cas à considérer:
Le style doit s’adapter. Evitez les parenthèses ; les styles télégraphiques (jtm, msg)
et tout ce qui ne facilite pas la lecture. Pour cela lire soi-même le résumé sans
recourir au texte résumé.
Le résumé doit être bref, fidele à la pensée de l’auteur et il doit être compris par le
lecteur sans que celui-ci puisse recourir au texte initial
1. La présentation
Les présentations constituent un moyen d’établir un contact avec les personnes que
nous rencontrons. Elles se font de manières différentes selon qu’on se présente soi-
même ou qu’on présente autrui, selon qu’il s’agit d’hommes ou de femmes.
1°) Se présenter
Pour un homme devant une femme, il suffit de dire son nom en inclinant légèrement
la tête. Ex. Mbulu
Pour une femme, se présenter consiste à dire son nom précédé de Madame. Ex.
Madame Mbidi
Pour une jeune fille, elle dit son prénom et son nom. Ex. Marie Mwanamayele
La courtoisie nous exige de présenter les uns aux autres ceux et celles de nos
relations qui ne se connaissent pas. A ce sujet, la règle générale stipule de présenter 45
les hommes aux femmes, la personne la moins importante à la plus importante.
Quand il s’agit d’une haute personnalité, la personne qui a été présentée répond:
Mes respects.
Quelques recommandations
Regarder l’auditoire.
Pour que la lecture soit claire, grouper les mots unis par le sens, respecter la
ponctuation et les liaisons nécessaires doivent être faites notamment celle qui
permet de distinguer le singulier du pluriel. Ex. Ils arrivent ( liaison obligatoire pour
faire la différence avec : il arrive).
Pour qu’elle soit vivante, il faut soutenir l’intérêt de l’auditoire. A cet effet, il convient
46
de changer de rythme et des tons.
3. Communication téléphonique
Après la communication
Notez l’essentiel, transmettre le message, s’il le faut.
Préparez la lettre de confirmation si nécessaire: ex. Suite à notre entretien
téléphonique du 16mars2015, je vous …
Le rapport peut prendre la forme orale quand il s’agit de rendre compte d’une action
dont on était chargé ou d’une étude qu’on a menée personnellement. Cette forme
d’exposé oral prend le nom d’exposé dans la mesure où le locuteur présente le fruit
d’une recherche sur un sujet qui intéresse l’auditoire. Il y a deux phases à distinguer
dans l’apprentissage de la technique d’un exposé oral: la préparation et la
présentantion au public.
Ces notes sont à compléter par un exposé oral du professeur sur l’auto-
questionnement ( questions que l’auteur d’une intervention orale se pose lors de sa
préparation), les attitudes à adopter et les conseils pour surmonter le trac.
2.Préparation immédiate
1) bien utiliser le temps prévu (30’ — 60’), tenir compte du temps qui vous est
imparti par l’organisation;
2) proportionner le contenu au temps, chronométrer c’est-à-dire ne pas être très
long ni très court. Sachez que le trac précède le début. Prévoir une certaine
marge (imprévu: les idées secondaires que vous pouvez laisser tomber sans
nuire à la compréhension). Faites deux ou plusieurs répétitions avec votre
montre à la main.
3) adapter votre exposé à l’auditoire. Demandez s’il s’agit d’informer alors il faut
captiver l’intérêt de l’auditoire. Ensuite, gardez-vous de deux excès: 48
S’étendre sur les choses connues de l’auditoire.
Passer rapidement sur ce que l’auditoire ignore.
Supprimez tout jargon inutile, le verbiage. Méfiez-vous du vocabulaire
technique dans la mesure où il n’est indispensable ou alors il faut le
définir.
4) que faut-il noter? Evitez les notes trop sèches et en même temps d’écrire tout
l’exposé. Dressez un plan clair et détaillé, recherchez la formulation la plus
précise, si possible, utilisez les couleurs différentes, noter les chiffres et les
citations, les pages des livres ou des revues à l’aide d’un signet. Notez
intégralement l’introduction et la conclusion.
5) disposition matérielle, il faut écrire très lisiblement, aérer les notes, ne pas
écrire recto verso, bien paginer les papiers. Eviter les temps-morts.
1) Comme pour la lecture à haute voix, essayez de vous faire entendre. N’ayez
pas peur de demander si l’on vous entend bien. Articulez avec soin, ouvrez la
bouche, entraînez-vous plusieurs fois et plus vite chaque fois que la
précédente. Regardez l’auditoire, levez la tête et respirez tranquillement.
Efforcez-vous d’être clair et faites des liaisons nécessaires.
2) Efforcez-vous d’être vivant, changez des rythmes, variez les débits pour
souligner l’importance des mots. Les inflexions naturelles de la voix doivent
être respectées.
3) Restez 20 à 30 cm du micro. Evitez des bruits intempestifs des papiers,
utilisez des tableaux si possibles et préparez à l’avance croquis et schémas.
Apprenez à utiliser les présentations sur Powerpoint avec un
vidéoprojecteur.
4) Règle d’or: captivez l’intérêt de votre auditoire et soyez à l’aise. Evitez
les expressions du genre: «Je vais vous parler de », « une conclusion va
conclure notre travail ». La conclusion doit être ferme et élégante, sans
platitude excessive. Elle doit souligner en une ou deux phrases le sens
c’est-à-dire l’idée maîtresse ou la thèse centrale de votre exposé. Utilisez
de temps en temps les exclamations et les interrogations et même un peu
d’humour.
49
1 L’expression
NOM de l’étudiant(e)
évalué(e)
NOM de l’évaluateur
(trice).
Ex. Les grévistes respecteront les consignes que leur donne le syndicat .
52
Les grévistes respecteront les consignes du syndicat.
2.Dans les cas autres que les propositions relatives, nous pouvons gagner en
concision en réduisant les subordonnées de la manière suivante: remplaçons
le verbe et ces subordonnées par:
3) Par un adjectif:
- Cette personne qui ne voulait pas écouter les conseils des médecins.
- Cette personne sourde aux conseils.
Accordez une attention particulière aux pronoms personnels. Leur emploi intempestif
conduit souvent au ridicule ou à l’équivoque.
Dans une phrase, le même pronom personnel doit toujours remplacer le même nom.
Evitez les phrases équivoques comme celle-ci.
Ex. Le petit chaperon rouge apportait du lait à sa grand-mère qui était malade dans
un petit pot.
3. La nominalisation
Il s’agit d’effectuer certaines transformations qui permettent de passer d’un type de
phrase à un autre. La transformation la plus courante est la nominalisation. Elle
consiste « à transformer une des propositions en un syntagme nominal (en un nom
accompagné d’un déterminant) et à l’insérer dans l’autre phrase comme sujet, objet
ou complément circonstanciel» (Dictionnaire du français contemporain).
Cet individu est excentrique, cela se remarque au premier coup d’œil. L’excentricité
de cet individu se remarque au premier coup d’œil.
EXERCICES
« Cette phrase dont on rencontre une réminiscence dans l’Imitation « III, 21, 1)
résume tout l’esprit des Confessions. Les passions éparpillent l’âme, l’intelligence se
disperse dans la variété des systèmes. C’est dans l’amour de Dieu, dans
l’assujettissement à la foi, que réside la véritable quiétude intellectuelle et morale. »
Commentaire de Pierre de LABRIOLLE de la phrase « tu excitas…donec requiscat in
te ».
L’intelligentsia
54
ECRITURE PROFESSIONNELLE
127, Av.Babinda
Kinshasa/Kinshasa
Couuriel : paulthiteke02@gmail.com
Boulevard du 30 juin 16
Kinshasa-Gombe
J’ai relevé aux valves de l’Université Catholique du Congo une offre d’emploi
pour l’assistant du directeur dans votre société .Étant actuellement sans travail du fait de la
fermeture de la société où j’oeuvrais, je me permets de poser ma candidature à ce poste.
JacquesLUSELE LIKENGA
Glewdvis MATADI
56
1. L’ e-mail
Le courriel est devenu aujourd’hui l’écrit le plus fréquent. Rédigé trop rapidement, il
présente quelquefois des incorrections de langue, des fautes de style et d’orthographe. Il
est donc impératif d’appliquer - comme pour tous les documents professionnels - des
règles précises.
Il faut d’abord résister à la facilité de l’envoyer à tout propos sans s’assurer du bien fondé
de sa transmission. Evitez donc de polluer la messagerie de votre lecteur et soyez attentif à
ses attentes. Créer un seul e-mail complet et clair est plus pertinent qu’adresser des
messages fréquents ou de nombreuses copies.
Le courrier électronique est direct. Il permet d’aller droit au but grâce à un échange simple,
rapide. La concision et la clarté sont de rigueur dès la rédaction de l’objet. Celui-ci sert
d’introduction. L’internaute doit connaître en quelques secondes le contenu du message.
Souvenez-vous qu’une dizaine de messages ou plus l’attendent. Facilitez-lui la tâche : une
phrase synthétique est préférable à un titre trop générique et imprécis.
Quant au texte, il doit tout dire en peu de mots. Les informations principales seront donc
contenues dès les premières lignes. Il s’agit de mettre en avant l’essentiel et d’évoquer
ensuite les détails, les explications. Pour capter et retenir l’attention de l’internaute - moins
attentif que le lecteur d’un document « papier » - des phrases courtes et pertinentes
augmentent l’efficacité du message. Prenez le temps de vous relire : veillez à corriger
l’orthographe et à éliminer les impropriétés. N’abusez pas des abréviations et renoncez au
style télégraphique.
Restez courtois
Concision et efficacité ne riment pas pour autant avec dureté ou impolitesse. N’oubliez pas
les formules de politesse qui demeurent indispensables dans la rédaction professionnelle.
Courtes et conviviales, elles peuvent se limiter à un mot ou un groupe de mots
(« bonjour » au début du texte ou « cordialement » « Bonne journée » avant la signature) ;
elles ne sont jamais supprimées sous prétexte que l’échange est dépourvu de formalisme.
Renoncez également à écrire des messages très condensés. Un texte trop long et compact
nuit à la clarté et à la compréhension. L’idéal est de rédiger un paragraphe distinct par
sujet. Tapez votre texte de manière à faire figurer la totalité du message à l’écran. Insérez
des titres et laissez des marges, si nécessaire.
57
Haut de Page
2. La lettre professionnelle
Pour être bien comprise par le destinataire, la lettre doit faire apparaître les
étapes du raisonnement, l’articulation logique du discours. Le plan remplit ce
rôle. Il facilite la compréhension, permet l’enchaînement des idées ou des
arguments. Le schéma chronologique (passé, présent, futur) est le plus
fréquemment adopté dans les lettres courantes en entreprise. Un autre plan,
appelé SPRI (Situation, Problème, Résolution, Information), est recommandé
pour élaborer des lettres complexes. La lisibilité est aussi favorisée par une
58
succession de paragraphes bien définis.
Exemples :
Une lecture critique de votre écrit vous aidera à identifier vos maladresses.
Prenez garde à la longueur des phrases, à l’abus des pronoms relatifs « qui,
que », aux formes lourdes, aux tournures du langage parlé. Interrogez-vous sur
l’exactitude et le choix des mots employés. Dès qu’une répétition est repérée, le
recours aux synonymes est un excellent réflexe. Il est également impératif de
veiller aux constructions des phrases. Assurez-vous qu’elles sont correctes et
qu’elles n’engendrent pas la monotonie. Pour varier le style, il suffit quelquefois
d’utiliser des structures différentes, de changer la position de certains
compléments (en tête, au milieu ou en fin de phrase). Les verbes jouent aussi un
rôle important dans le rythme de la phrase ; employés au présent ou au futur de
l’indicatif, ils donnent plus de vivacité au texte.
Exemple :
« Notre équipe sera heureuse de vous apporter son savoir faire » au lieu de
« nous serons heureux de vous apporter notre savoir faire ». 59
3. La note
Très courante, la note est un écrit interne à l’entreprise. Elle présente une information (note
d’information) ou donne un ordre clair, précis (note de service).
La note est un document court, constitué le plus souvent d’une page. Elle ne contient qu’un
seul sujet. Sa mise en page respecte les normes de présentation AFNOR. Outre les mentions
habituelles (date, objet…), il convient de faire figurer la liste de destinataires, le nom du
service émetteur, la qualité et la signature du rédacteur.
Clarté, précision, concision sont ses caractéristiques principales. Le sujet traité est
clairement mentionné dans la rubrique « objet ». Le ton est mesuré mais courtois. Aucune
formule d’appel ni formule de politesse n’est utilisée.
Il est conseillé d’accorder une attention toute particulière à la formule de conclusion. Des
notes trop sèches sont mal perçues par leurs destinataires. Et c’est précisément dans la
dernière phrase que le rédacteur peut appeler à l’attention du lecteur, l’impliquer dans la
démarche à mettre en œuvre, lui témoigner du respect et susciter son adhésion.
Quand elle transmet une instruction, la note de service peut être adressée directement au(x)
destinataire(s) ou destinée à l’affichage. Des tournures impersonnelles peuvent alors être
employées. En revanche, un style plus direct est possible dans la note d’information lorsque
celle-ci concerne des collaborateurs.
60
4. Le compte rendu
Souvent considéré comme fastidieux à lire ou contraignant à rédiger, le compte rendu est
pourtant un document interne très utile. Sa réalisation nécessite un esprit de synthèse, une
réelle implication et une bonne connaissance du sujet traité.
Informez de manière objective et fidèle quel que soit le type de compte rendu
Le compte rendu a pour but d’informer. Ses principales caractéristiques sont l’objectivité et
la fidélité des propos ou des faits évoqués. Il témoigne, garde une trace du passé. En tant
que rédacteur, vous ne vous impliquez jamais. Vous vous contentez de retracer de manière 61
neutre les éléments à restituer.
Selon le contexte, le compte rendu peut relater un évènement (un accident, une mission,
une visite, un entretien) ou rendre compte d’une activité (relative à une entreprise, un
service, un secteur) sur une période précise. Dans ces deux cas, vous pourrez vous accorder
toute liberté dans la construction et la présentation. Toutefois, lorsque vous rapporterez les
propos d’une réunion, vous réaliserez un compte rendu dont la forme est plus définie.
Le compte rendu de réunion fait suite à une prise de notes. Il s’adresse aussi bien aux
présents qu’aux absents et présente l’avantage de créer une synergie à l’intérieur d’une
équipe. En fonction de la nature de la réunion, du volume d’informations à retranscrire, de
la précision souhaitée, vous pouvez opter entre plusieurs types d’écrits :
Les débats sont présentés de manière chronologique (dans l’ordre dans lequel ils se
déroulent). Votre rôle est de mettre en lumière l’opinion de chaque participant. Selon les
cas, vous serez amené à retranscrire les interventions individuelles presque intégralement
ou à les résumer.
La restitution des débats est organisée par thèmes. Ce sont les faits et les conséquences
relatifs au sujet qui sont mis en évidence. Votre fonction de rédacteur consiste à effectuer
le travail de synthèse pour le lecteur. Aidez-le à saisir rapidement les points majeurs !
Un tableau (de 3 ou 4 colonnes maximum) présente les éléments des débats et les
décisions/conclusions pour chacun des thèmes évoqués. Vous donnerez au destinataire de
votre écrit une vision d’ensemble d’une situation.
N’oubliez pas que vous devez formuler des phrases à partir de notes prises dans un
contexte oral. Le recueil de l’information au cours de la réunion est un exercice ardu :
structurez-le pour faciliter votre démarche. Vous rédigerez, ensuite, un texte détaillé ou
succinct, en fonction de votre objectif. Employez le verbe exact pour exprimer l’avis,
l’approbation, l’opposition…du participant. Traduisez la « substance » des propos dans une
synthèse complète. Utilisez alors des titres qui développent l’idée majeure du paragraphe.
62
Dans la première page du document, vous indiquerez toutes les mentions principales
nécessaires à l’identification du compte rendu : la date, l’ordre du jour, les participants
(présents, absents, excusés). Vous pourrez ajouter d’autres éléments, si nécessaire (lieu,
nom du rédacteur, date de la prochaine réunion). Veillez à respecter les règles de lisibilité
et à soigner la forme de l’écrit.
« Le procès verbal
Le terme « procès verbal » est souvent utilisé - dans l’entreprise - pour qualifier un compte
rendu ou vice versa. Ces deux écrits revêtent, en effet, de nombreuses similitudes.
Cependant, une différence les sépare : le procès verbal est un document officiel.
Il présente les mêmes caractéristiques que le compte rendu, à savoir, neutralité et fidélité.
Toutefois, il s’agit d’un document exhaustif et authentifié. Il constitue, en effet, un véritable
témoignage et peut servir de preuve devant les juridictions de droit public ou privé. Il doit
également faire l’objet d’une approbation de la part des participants ou de leurs
représentants.
Pour que le document ait une valeur officielle, vous devez impérativement faire apparaître
les éléments suivants :
Le rapport est un document interne. Il communique le résultat d’une étude, d’une enquête
et débouche sur un avis motivé ou sur des propositions.
Il s’agit d’un écrit difficile à concevoir et qui exige un réel investissement. Il nécessite un
temps de travail important, de la réflexion, de la maturité. Le plus souvent, le destinataire
auquel il s’adresse (autorité hiérarchique ou collaborateur) se prépare à valider un projet ou 64
à prendre une décision.
L’argumentation est stratégique dans le rapport : le but est d’emporter l’adhésion. Votre
raisonnement sera clair si les arguments qui jalonnent le développement seront avancés
selon un ordre logique à l’intérieur de paragraphes bien découpés. Vous devez vous
interroger sur ceux qui sensibiliseront votre destinataire. Il en existe plusieurs
types comme, par exemple, le rapport de ressemblance entre deux réalités, le symbole, le
fait concret. Ce dernier qui met en valeur votre connaissance du terrain est d’une grande
efficacité.
L’impact de votre message sera renforcé si vous réalisez des paragraphes courts dont
l’idée majeure apparaît clairement. Introduisez des titres et des sous titres percutants qui
favorisent la compréhension. Ayez recours aux schémas, tableaux, photos, dessins,
graphiques pour illustrer votre texte. Une présentation attractive vous aidera également à
atteindre vos objectifs.
Les sites utiles
leconjugueur.com
Il offre la possibilité de conjuguer n’importe quel verbe. Vous pourrez revoir les
fondamentaux de la conjugaison ou approfondir vos connaissances sur les
verbes et les accords. Des exercices d’application sont proposés.
65
larousse.fr
La rubrique dictionnaire est très complète. Vous accéderez à beaucoup
d’informations pour chaque mot demandé (définition, synonyme,
expressions).De nombreuses règles de grammaire sont également à votre
disposition.
synomymes.com
A partir d’un mot recherché, vous obtiendrez une liste de synonymes et
d’antonymes. Pour chacun d’eux, un nouveau lexique peut être consulté.
Exercice FED
2
Mais tout ceci pourrait n’être qu’un vaste trompe-l’œil. La croissance est essentiellement tirée
par la vente des matières premières (dont les prix ont flambé) et par les programmes de grands
travaux, le plus souvent sur fonds internationaux. Or l’exploitation des matières premières ne
crée que peu d’emplois, d’autant qu’on manque d’industries de transformation sur place, et les
fonds internationaux ne sont pas toujours bien utilisés – quand ils ne sont pas dilapidés. En
dehors de quelques expériences positives, comme en Ethiopie et au Rwanda, le plus souvent
on a « la croissance sans le développement ».
L’Afrique connaît par ailleurs une croissance démographique très rapide : 2,5 % par an pour
66
l’ensemble du continent, plus de 3 % dans plusieurs pays. La croissance se concentre surtout
dans les villes : selon la règle « du doublement » que rappelle S. Brunel, quand la population
d’un pays croit d’un facteur x, la population urbaine augmente d’un facteur 2x et celle des
bidonvilles d’un facteur 4x. De fait, un tiers de la population de l’Afrique subsaharienne vit en
ville, mais les deux tiers de ces urbains habitent des bidonvilles. Cette migration massive
traduit l’échec des politiques de développement rural. L’agriculture a été la grande oubliée
des programmes « d’ajustement structurel » des années 1980 et 1990, et elle continue d’être
trop souvent négligée. Au Nigéria, par exemple, « l’argent du pétrole suscite des importations
alimentaires massives », et l’agriculture est délaissée par les pouvoirs publics. L’Afrique
peine à se nourrir, alors qu’elle a de grandes réserves de terres et de productivité. Mettre ces
atouts en valeur, en organisant à la fois la production, la transformation et la
commercialisation alimentaires, est l’une des clés de l’avenir de l’Afrique.
Encore faut-il que les dirigeants africains prennent vraiment les choses en main. Certes, ils ne
sont pas responsables de tous les conflits qui meurtrissent le continent et compliquent la mise
en œuvre de politiques de développement efficaces, ni des changements climatiques. Mais la
liste de leurs défaillances serait longue à énumérer : elle contribue beaucoup au pessimisme
de l’auteur, qui conclut en écrivant « qu’une Afrique riche et peuplée de pauvres et d’exclus
n’est pas durable ».
Leridon Henri, « Sylvie Brunel, L’Afrique est-elle si bien partie ?, Auxerre, Editions sciences
humaines, 2014, 183 p.. », Population 1/2015 (Vol. 70) , p. 173-175
URL : www.cairn.info/revue-population-2015-1-page-173.htm.
Activité 1
Activité 2
Activité 3
Scientific research articles provide a method for scientists to communicate with others about
the results of their research. A standard format is used while writing a scientific article in
which the author presents the research in an orderly and logical manner.
At the end of this topic, students be able to:
https://www.ipmc.cnrs.fr/~duprat/techcom/poster.htm
68