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CHAPITRE II : POLYNOMES ET FRACTIONS

RATIONNELLES

 Polynômes
1- Définition

On appelle polynômes toute expression de la forme

( )= + + + ⋯+

, , ,…, sont appelés coefficients de P

2- Notations
- Le polynôme P s’écrit aussi ( )= ∑ avec n le degré de P et on
=0
note deg =
- L’ensemble des polynômes est noté [ ] ou = ℝ ou =ℂ
- [ ] est un ensemble de polynômes de degrés

3- Racine d’un polynôme

Soit un polynôme ∈ [ ]. On dit qu’un scalaire ∈ est racine de


( )=0

Exemple : soit ( )= − 1, (1) = (−1) = 0 donc 1 et -1 sont les


racines de ( )

4- Dérivé des polynômes

Soit un polynôme ( ) = + + + ⋯+ . On définit le


polynôme dérivé de ( ) par ′( ) = + 2 +⋯+

On définit ensuite par récurrence, les polynômes ′′( ) , …, ( )( ).

1
5- Formule de Taylor

Soit un polynôme ∈ [ ] de degré et un scalaire

∈ . On obtient la décomposition des polynômes sur la base

( ) ( )
= (1, ,…, );
! !

( ) ( )
( ) = ( ) + ′( )( − ) + ⋯ + ( )
!

6- Ordre de multiplicité d’une racine

Soit un scalaire. On dit que est racine d’ordre exactement de P si et


seulement si ( − ) divise ( − ) ne divise pas

Exemple : soit ( ) = + −5 −9

Après factorisation, on a ( ) = ( + 1) ( − 3) ici -1 est racine de de


multiplicité 2 et 3 est racine de de multiplicité 1.

( ) ( ) ( )
On a = = −3 et
( ) ( )

( ) ( ) ( )
= = =1−
( ) ( )

7- Caractérisation des racines multiples

Soit un polynôme ∈ [ ] et un scalaire ∈ . On peut voir si est une


racine multiple de en calculant les valeurs ( ), ′( ) , … :

- Le scalaire est une racine de d’ordre au moins si et seulement si :

( )= ( )=⋯= ( )( )=0

- Le scalaire est une racine de d’ordre exactement si et seulement si :


( )= ( )=⋯= ( )( )=0

2
8- Polynômes irréductibles

Soit ∈ [ ], un Polynômes non constant. On dit que est irréductibles si et


seulement si = implique ∈ ou ∈ .

B Fractions rationnelles

1- Définition

On appelle fraction rationnelle toute fraction pouvant s’écrire comme quotient


de deux polynômes.

Exemple : ( ) =

Il existe trois réels , et tel que ≠2, ( ) = + +

2- Pôle

Soit = une fraction écrite sous forme irréductible. On appelle pôle d’ordre

de toute racine de . est une pôle d’ordre de si est une racine de


multiplicité de ; si = 1, on dit que est une pôle simple de .

Exemple : soit ( ) = . n’est pas sous forme irréductible, car on a :

( − 1)( − 2) −2
( )= =
( − 1)( + 1)( + 1) ( + 1)( − )( + )

Les pôles de sont donc −1, et − (ils sont tous simples)

3- Décomposition en élément simples.

Soit = une fraction écrite sous forme irréductible. Il existe un unique

polynôme (appelé partie entière de la fraction et un unique polynôme tel

que = + et deg ( ) < deg( )

3
Exemple : la division euclidienne de ( ) = 2 +3 − + 1 par

( )= − 3 + 1 s’écrit :

2 +3 − +1 =( − 3 + 1)(2 + 9 + 25),

On a donc : ( )
=2 + 9 + 25 + ( )

4- Pratique de la décomposition

Soit une fraction rationnelle à coefficient dans ℂ. De façon générale est de la

forme.

= + + +⋯+ + +⋯+
− ( − ) ( − ) − ( − )

Exemple : ( ) =

La partie entière de est et − 1 = ( − 1)( − )( − )

Donc A se décompose de la forme

( )= + + +
−1 − −

D’où ( )= + ( − − )

4
CHAPITRE III : FONCTION D’UNE VARIABLE REELLE ET
DEVELOPPEMENT LIMITE

I- Fonction d’une variable réelle


A- Généralité
1- Limite
a- Somme de deux fractions

Si ( )=
→+
+∞ −∞

Et ( )= ′ +∞ −∞ +∞ −∞ −∞
→+

Alors [ ( ) + ( )] = l+l’ +∞ −∞ +∞ F.I −∞

NB : F.I = forme indéterminée

Exemple : la fonction définie sur ]0, +∞[ par ( ) = +

 = +∞ et lim = 0. Donc ( ) = +∞
→ +∞ → +∞ → +∞

 lim = 0 et lim = 0. Donc lim ( ) = +∞


→0 →0 → +0
> >

b- Produit d’une fraction par une constante

On suppose que la constante n’est pas nulle.

Si ( )= +∞ −∞
→+

Alors ( )= +∞ si >0 +∞ si >0


→+
−∞ si <0 −∞ si <0

5
Exemple : lim = +∞ , donc lim − 3 = −∞
→ +∞ → +∞

c- produit de deux fractions

Si ( )= ≠0 0 +∞
→ ou
−∞
Et lim ( )= ′ +∞ +∞ +∞
→ ou ou ou
−∞ −∞ −∞
Alors lim[ ( ) ( )] = ′ ±∞ F.I ±∞

Exemple : lim + = +∞
→ +∞

lim − 3 = −∞

Donc : lim + (−3 ) = −∞


→ +∞

d- Inverse d’une fonction

( )= +∞
→ ≠0 0 ou
−∞
= 1 Voir théorème 1
→ ( ) 0
et 2

Théorème 1 :

Si lim ( ) = 0 et si, au voisinage de , on a → ( ) > 0, alors

( )
= +∞

Théorème 2 :

Si lim ( ) = 0 et si, au voisinage de , on a → ( ) < 0, alors

( )
= −∞

e- quotient de deux fractions

6
( )
Sur tout intervalle I où le quotient est défini, on remarque que
( )

( )
= ( )x et on utilise les théorèmes sur la limite de l’inverse et de
( ) ( ) ( )
la limite d’un produit.

On en déduit :

Théorème

Soit f une fonction rationnelle et a un nombre réel appartenant a un intervalle sur


lequel f est définie :

lim ( ) = ( )

Nous rencontrerons quatre cas de forme indéterminées qui sont



; +∞, −∞, 0x∞, ,

Théorème

Si la fonction f admet des limites à gauche et à droite de a pourvue que la


fonction soit définie en a et de plus lim
→ ( ) = lim
→ ( ) = lim→ ( )

 Si lim ( ) ≠ lim ( ) alors n’admet pas de limite en a


→ →

Exemple : soit ( ) = ; = ℝ ∖ {2, −3}

On a lim ( ) = −∞ et lim ( ) = +∞
→2 →2
< >
Les limites à gauches et à droite de 2 sont infinies (et de signe différent), la
fonction n’admet pas de limite en 2.

2- Continuité

a- Continuité en un point a :

Définition : est continue au point a lorsque

lim ( ) = lim ( )= ( )

7
Exemple :

√ ∈ [0; 1]
1) ( )=
√2 − ∈ ]1,2]

f est elle continue en 1 ?

on a lim ( ) = lim √2 − = √1 = 1
→1 →1
> >

lim ( ) = lim √ = √1 = 1
→1 →1
< <

et (1) = √1 = 1

Donc est continue au point 1

+1 ∈ [0; 1[
2) ( )= 2− ∈ ]1,2]
(1) = ( )

Etudier la continuité en 1

On a lim ( ) = lim 2 − =2−1 = 1


→1 →1
> >

lim ( ) = lim + 1 = 1 + 1 = 2 et (1) =


→1 →1
< <

est donc discontinue au point 1

b- Continuité sur un intervalle :

est continue sur l’intervalle = [ , ] lors que est continue en tout point de
l’intervalle ouvert ] , [ ; continue à gauche de et continue à droite de

 est continue à gauche de b lorsque

lim ( )= ( )
→1
<
 est continue à droite de lorsque

8
lim ( )= ( )
→1
<
Exemple :

√ ∈ [0,1]
1) ( )=
√2 − ∈ ]1,2]

est continue sur l’intervalle [0,2] car :

 est continue en tout point de l’intervalle au point]0,2[ (en particulier au


point 1)
 est continue à doite de 0 et à gauche de 2.
+1 ∈ [0; 1[
2) ( )= 2− ∈ ]1,2]
(1) = ( )

f n’est pas continue sur l’intervalle [0,2] car elle est discontinue u point 1

c- Propriétes des fonctions continues

si et sont deux fractions continues sur un intervalle I alors :

 + est continue sur I


 est continue sur I ( ∈ ℝ)
 x est continue sur I

 est continue sur I ( ≠ 0) sur I

Conséquences

 Les fonctions polynômes sont continues sur ℝ.


ème
 Les fonctions rationnelles, racines puissance, logarithmiques et
exponentielles sont continues sur leurs domaines de définition.

Remarque

9
est continue sur l’intervanlle I⇔ la courbe est continue.

« ne présente aucune courbure »

3- dérivabilité

Soit I ⊂ ℝ ℝ

( )

est une fraction definie sur un intervalle I

a- Dérivabilité en un point
Definition

On dit que est dérivable en

( ) ( )
lim

cette limite « quand elle axiste » est appelée dérivée de au point on note
( ) AInsi

( ) ( )
( ) = lim

b- Dérivabilité sur un intervalle

Une fonction est dérivable sur l’intervalle [ , ] si elle est dérivable en tout
point de [ , ]

Exemple :

( ) = √ defini et continue sur [0; +∞]

( )= defini pour ∈ ]0; +∞]


10
Donc la fraction n’est pas dérivanle sur [0; +∞[ car n’est pas dérivable en 0
mais derivable seulement sur l’intervalle ]0; +∞[.

Remaques

est dérivable en ⇒ est continue en

est derivable sur [ , ] ⇒ est continue [ , ]

est discontinue en ⇒ n’est pas dérivable en

est continue sur [ , ] ⇒ n’est pas dérivable sur [ , ]

c- Dérivée des fonctions suivantes

( ) ′( )
0
1
, ∈ ℕ∗
1 1

∈ ℕ∗ _

, ∈ℝ
1
ln

1

2√

d- Opération sur les dérivées


11
Soit u et v des fonctions derivables sur I

 ( + )′ = ′+ ’
 ( )’ = ku’ ( k ∈ ℝ)
 ( )’ = ’ + ’

 ′= − ( ≠ 0)

 ′= ( ≠ 0)

 ( ∘ )′ = ’x .
 ( )′ = ′
 ( ) = avec > 0 sur I

 ( ) = ′ avec un nombre réel fixe


′ ′
 √ =

e- Sens de variation

Soit une fonction continue et dérivable sur l’intervalle [ , ]

- Si ′( ) = 0 ∀ ∈ [ , ] alors est constante sur [ , ]


- Si ′( ) ≥ 0 ∀ ∈ [ , ] alors est croissante sur [ , ]
- Si ′( ) ≤ 0 ∀ ∈ [ , ] alors est décroissante sur [ , ]

4- Règle de l’hospital

Pour la forme indéterminée , on peut utiliser la règle de l’hospital :

Si lim ( ) = lim ( )=0


→ →

( ) ( )
Alors lim ( )
= lim
→ → ( )

12
Exemple : calculons lim = lim = cos = 1
→0 →0

Remarque :

La règle de l’hospital est un outil puissant pour le calcul des limites.

Elle peut être utilisée plusieur fois de suite.

Exemple :

lim = lim ( 1ere fois)

= lim = = ( 2ere fois)

B- Developpement limité
1- Formule de Taylors

Théorème : si est une fonction dérivable à l’ordre + 1 alors :

( − ) ( − ) ( )
( ) = ( )+( − ) ( )+ ( )+ ( )
2! 3!
( − ) ( )( )
( − ) ( )
+ ⋯+ + ( )
! ( + 1)!

Avec ∈] , [

2- Developpement limité : = 0 et =

13
Théorème : si f est une fonction dérivable à l’ordre + 1 alors :

( ) = (0) + (0) + (0) + ( )( ( )(


0) + ⋯ + 0) +
!

( )
( )
( )

Avec ∈ ]0; [

( )(
Dans la formule de Taylor-Young, on pose 0( )= )
!

Remarque

1) 0( ) → 0 lorsque →0
2) 0( ) n’est pas une fonction, c’est une manière symbolique
d’écrire : quantité tend vers 0 avec c’est-à-dire lim ( ) =0
→0
3) Théoreme de Taylors-young

Soit I un intervalle contenant 0 et soit une fonction admettant des


( )
dérivées jusqu’ à l’ordre au moins et telle que ( ) soit continue.
Alors admet au voisinage de 0 la developpement limité à l’ordre n
suivant.

( ) = (0) + (0) + (0) + ⋯ + ( )(


0) + 0( ) au
! ! !

voisinage du point = ,

( ) = ( )+ ( )+ ( ) + ⋯+
! !

( )( ) + 0( )
!

14
4) Quelque developpements limités importants.

=1+ + + ⋯+ + 0( )
1! 2! !

1
= 1− + + ⋯ + (−1) + 0( )
1+

1
= 1+ + + ⋯+ + 0( )
1−

ln(1 − ) = − − − ⋯− + 0( )
2

ln(1 + ) = − + ⋯ + (−1) + 0( )
2

= − + ⋯ + (−1) + 0( )
3! 2 +1

=1− + ⋯ + (−1) + 0( )
2! 2 !

ℎ = + + ⋯+ + 0( )
3! (2 + 1)!

ℎ =1+ +⋯+ + 0( )
2! (2 )!

= − + ⋯ + (−1) + 0( )
3! 2 +1

ℎ = + + ⋯+ + 0( )
3! 2 +1
15
(1 + ) = 1 + + ⋯ + ( − 1) … ( − + 1) + 0( )
!

1.3 … (2 − 1)
arcsin = + +⋯+ + 0( )
6 2 2 +1

2
tan = + + + 0( )
3 15

5) Propriétés des develppements limités

Le developpement limités est toujours sous la forme :

( )= ( ) + 0( ) avec lim 0( )=0


→0

La fonction polynomiale ( ) s’appelle la partie regulière du


developpement é ( . ) de à l’ordre .

Remarque

Si est paire (resp. impaire) alors ( ) est paire (resp. impaire).

a- Somme, produit et quotient


 Le developpement limité de la somme est égale à la somme des
developpements limités.
 Le developpement du produit est égale au produit des
developpement des limies en ne regardant que les termes du
dégré le plus bas.
 Le developpement limité du quotient est égale au quotient de la
division de la partie regulière de par celle de g suivant les
puissances croissantes à l’ordre .

16
b- Developpement d’une fraction composée

soient I et J deux intervalles contenant 0.

Soit une application de I dans J telle que (0) = 0 et que g admette


un developpement limité à l’ordre . si f admet également un
developpement à l’ordre , la composée ∘ admet un
developpement limité à l’ordre n donc la partie regulière s’obtiernt en
composant la partie regulière de et la partie regulière de et en
troquant à n le resultat.

Ex : ( ) = =1+ + + 0( )

( )= + + 0( )

3
( 0 ) =1+ + + 0( )
2

c- Etude locale d’une couebe

On considère une fonction numerique de la variable réelle


definie sur un intervalle = ] − , + [ et un entier naturel
admettant un developpement limité à l’ordre à l’ordre au voisinage
de de partie regulière.

( )= + ( − )+ ( − ) avec ≥ 2 tel que ≠0

Alors la tangente Γ à la courbe representative de f a pour équation


équation : = + ( − ) et la position de par rapport à Γ est
donnée par le signe de ( − ) .

17
1er cas : est pair.

Le point ( , ( )) est dite ordinaire .

 Si > 0 alors est au-dessus de Γ


 Si < 0 alors est en-dessous de Γ

Si = 0 alors le point est un extremum

 Si > 0 alors le point est un minimum et est convexe.


 Si < 0 alors le point est un maximuùm et est concave.

2eme cas ; P est impaire

Le point ( , ( )) est un point d’inflexion et traverse Γ en M.

Remarque

1) Si ′′( ) ≥ 0 ∀ ∈ [ , ] alors la formation est convexe

2) Si ′′( ) ≤ 0 ∀ ∈ [ , ] alors la formation est concave sur


[ , ]

18
5- Calcul de limites
( ) ( )
a) lim (1 + ) = lim = lim =
→0 →0 →0

b) lim = lim + 0( ) = 1
→0 → 0→ 0

6- Developpement limite à l’infini

Si → ∞, on pose que =

Exemple :

1
lim − (1 + ) =?
→∞

( )
On a (1 + ) =

Or lorsque → ∞ alors → 0

Or ln 1 + = − + 0( ) ordre 2

( )
Ainsi (1 + ) =
19
( )
= .

(1 + ) = (1 − + 0( ))

Finalement − (1 + ) = + 0( )

= + 0( )

Conclusion

1
lim − (1 + ) =
→∞ 2

20
CHAPITRE IV : INTEGRALE D’UNE FONCTION
NUMERIQUE

I- PRIMITIVES
1) Définition

Soit une fonction définie sur un intervalle . Une fonction est une primitive
de sur , et seulement si, elle est dérivable sur et pour

tout de ; ( ) = ( ).

Exemple :

La fonction : ⟼ 10 + 3 admet pour primitive sur ℝ

La fonction : ⟼5 +3

admet aussi la fonction : ⟼5 + 3 + 2 pour primitive sur ℝ ;

En effet ( )= ( )= : ( ) = 10 + 3

2) Théorème

Toute fonction continue sur un intervalle I admet des primitives sur

3) Théorème

Soit une fonction continue sur un intervalle I admet des primitives sur et
une primitives de sur .

Toute primitives de sur est de la forme

: ⟼ ( )+ où est une constante réelle.

Exemple

La fonction définie sur ℝ par ( ) = −2 +5 +3 −5

21
La fonction f admet pour primitives sur ℝ la fonction

( )= − + + − 5 + où est un réel

4) Primitives prenant une valeur donnée en un point donné

Soit une fonction continue sur un intervalle .

Soit un réelle appartenant à et un réel quelconque.

Alors, il existe une primitive de et une seule, telle que ( )=

Exemple

Soit une fonction définie sur ℝ par ( ) = −3 +2

Déterminer la primitive de sur ℝ qui s’annule en 1.

L’ensemble des primitives de sur ℝ sont les fonctions

( )= − + 2 + avec ∈ ℝ

La condition (1) = 0

1 3
(1) = − +2+ =0
3 2

Soit =− + −2 =−

La primitive de qui s’annule pour = 1 est la fonction

( )= − +2 −

22
5) Primitives des fonctions usuelles

Fonction définie
Primitive de de Sur
par
( )= où ∈ℝ ( )= + , ∈ℝ = ℝ

( )= ( ∈ ℕ∗ ) + , ∈ℝ = ℝ
+1
1 1
( )= − + , ∈ℝ = ]0; +∞[ ]−∞; 0[

1
( )= ( ) = 2√ + , ∈ℝ = ]0; +∞[

( )= ( )=− + , ∈ℝ = ℝ
( )= ( )= + , ∈ℝ = ℝ
1
( ) = 1+ = ( )= + , ∈ℝ = − + , + ( ∈ ℕ)

6) Opération sur les primitives

Propriété

Si est une primitive de sur et si est une primitive de sur alors :

 + est une primitive de + sur


 ∀ ∈ ℝ, est une primitive de sur I.

Le tableau suivant découle des règles de dérivation des fonctions.

23
désigne une fonction dérivable sur I.

1
′ ( ∈ ℕ∗ ) + , ∈ℝ ℝ
+1
′ 1 ∀ ∈ avec ( ) ≠ 0
− + , ∈ℝ


2√ + , ∈ℝ ∀ ∈ avec ( ) > 0

1 1 ∀ ∈ avec ( ) ≠ 0
( ∈ ℕ, ≥ 2) − + , ∈ℝ
−1

Exemple

Déterminer les primitives de la fonction ( ) = (1 + ) sur ℝ

Posons que =1+ alors ( ) = 2 et ( ) = ( ) ( )

Donc ( ) = x ( )+ = (1 + ) + avec ∈ ℝ sont les primitives

de f sur ℝ.

Exemple 2

Déterminer les primitives de ( ) = sur = − ; +∞


Sur = − ; +∞ , (3 + 5) et la fonction sont continues sur cet intervalle.

( )
Posons ( ) = 3 + 5 alors ( ) = 3 et ( ) =
( )

Donc ( ) = x 2 ( )+ = √3 + 5 + avec ∈ ℝ sont les primitives

de sur = − ; +∞

24
II- INTEGRALES
1) Définition

Soient une fonction définie sur un intervalle et une de ces primitives,


soient et deux points de ;

La quantité ( ) − ( ) (encore notée ([ ( )] ) est appelée intégrale de


entre et est notée

( )

D’où ∫ ( ) = [ ( )] = ( ) − ( )

2) Remarques
1- La variable apparaissant dans l’intégrale est une variable muette, on
peut aussi écrire :

∫ ( ) où ∫ ( )

2- Le résultat du calcul d’une intégrale ne dépend pas de la primitive choisie.

En effet si et sont deux primitives de f, alors elles diffèrent d’une constante


= + avec ∈ℝ

Et [ ( )] = [ ( )] = ( ( ) + ) − ( ( ) + )

= ( ) − ( ) = [ ( )]

NB : En pratique, on ne tiendra pas compte de la constante d’intégration.

3) Propriété
a) Inversion des bornes

25
( ) =− ( )

b) Linéarité

 ∫ ( ) = ∫ ( )

 ∫ ( )+ ( ) =∫ ( ) +∫ ( )
c) Relation de Chasles

 ∫ ( ) =∫ ( ) +∫ ( )
d) Positivité

Si ≥ 0 et < , alors ∫ ( ) ≥0

e) Comparaison

Si ≥ et < , alors ∫ ( ) ≥∫ ( )

f) Valeur absolue

Soit est une fonction continue alors, on a ∫ ( ) ≤ ∫ | ( )|

4) Valeur moyenne
a) Inégalité de la moyenne

Si est dérivable sur [ , ] et si ∀ ∈ [ ; ] tel ≤ ( )≤ :

( − )≤ ( ) ≤ ( − )

b) Inégalité des accroissements finis

Soit une fonction dérivable sur [ , ] telle que ∀ ∈ [ ; ],| ′( )| ≤ alors

| ( ) − ( )| ≤ ( − )

Définition

26
Si est dérivable sur [ , ], on appelle valeur moyenne de sur [ , ] le

nombre réelle ∫ ( )

5) Application

1- Calculer l’intégrale ∫ (2 + 3) l’intégrale existe puisque la fonction


( )=2 + 3 est continue sur [−1,2].

La fonction f admet pour primitive la fonction ( ) = + 3 sur [−1,2].

Donc ∫ (2 + 3) = (2) − (−1) = +3 = +6 −

− − 3 = 15

2- Calculer ∫ (√ − 1)

La fonction existe : ⟼ (√ − 1) est continue sur [0,1] donc l’intégrale


existe.

Développons le carré √ − 1 = − 2√ + 1 = −2 +1

On a ( ) = −2 + = − √ +

Alors ∫ √ − 1 = (1) − (0) = − √ + =

III- ETUDE DE LA FONCTION INTEGRALE


1) Théorème

Soit une fonction dérivable sur I et soit ∈ . Alors pour tout de .

( )= ( )
( )=∫ ( ) ⇒
( )=0
27
2) Remarque

est l’unique primitive de sur qui s’annule en .

IV- METHODE D’INTEGRATION


1) Intégration par parties

Soient et deux fonctions dsérivables sur [ , ] telles que et ′ soient les


dérivées sur [ , ].

Alors ∫ =[ ] −∫ .

2) Intégration par changement de variable

Soit dérivable sur [ , ] et soit une primitive de sur [ , ]

Soit dérivable sur [ , ] à valeur dans [ , ] et telle que

( )= et ( )=

Alors ∫ ( ) =∫ [ ( )] ( )

Exemple à l’aide d’un changement de variable = puis d’une intégration par


partie

Calculer ∫ ln(1 + )

On a

1
ln(1 + ) = ln(1 + )

= 2 − ln( + 1) − ∫ − ( )

= 2 2 − ln( + 1) − ln( + 1) + 1

28
CHAPITRE V : EQUATIONS DIFFERENTIELLES

I- GENERALITE

Une équation différentielle est une équation dont l’inconnue n’est plus un
nombre, mais une fonction.

Pour des raisons historiques, on préfère noter au lieu de , la fonction


inconnue.

Une équation différentielle est une équation liant une fonction et sa ou ses
dérivée(s).

Résoudre une telle équation signifie déterminer toutes les fonctions qui
satisfont à l’égalité.

II- EQUATIONS DIFFERENTIELLES LINEAIRES DU 1ER ORDRE A


COEFFICIENTS CONSTANT ET VARIABLES.
1) Définition

Soient et deux fonctions définies, continues et dérivables sur un intervalle


⊂ ℝ.

Soit une fonction définie, continue et dérivable sur un intervalle ⊂ ℝ.

29
a) On appelle équation différentielle linéaire du premier ordre
normalisé ou équation sans second membre (ESSM) toute équation du
type :

( )+ ( ) ( ) =0

b) On appelle équation différentielle affine du premier ordre normalisé


toute équation de type

( )+ ( ) ( ) = ( )

On l’appelle alors équation différentielle avec second membre (EASM)

c) On appelle solution générale de (E) l’ensemble des fonctions y de


classe sur vérifiant (E)
d) On appelle solution générale de (E’) l’ensemble des fonctions de
classe sur vérifiant (E’)
2) Théorème

La solution générale de (E) est la somme des solutions de l’ESSM et d’une


solution particulière de l’équation (E).

3) Résolution d’équation sans second membre

Théorème :

La solution générale de ( ) + ( ) ( ) = 0 est ( ) = ∫ ( )

où est un réelle quelconque.

Exemple : ( )+ ( ) =0

( ) = 1 donc = ℝ et ( ) = ∫ ( )
=

30
4) Recherche d’une solution particulière de ( )+ ( ) ( )= ( )

Si la solution de l’équation sans second membre est de la forme


( )= ( ) où ( ) = ∫ ( )

- On remplace ( ) dans (E) pour déterminer ( ) qui est considéré


comme une variable et non une constante.
- Puis on a ( ) = ( )

Exemple :

Résolvons l’équation ( ) + ( ) = 2 (E)

La solution de ESSM est ( ) =

En utilisant la méthode de variation de la constante, on a

( )= ( )

′ ( ) = ′( ) − ( )

On remplace dans (E)

( )+ ( ) = 2 ⇔ ′( ) − ( ) + ( ) =2

⇔ ( ) =2⇔ ( )=2 ⇔ ( )=2

( )=2 = 2. D’où ( ) = +2

III- EQUATION DIFFERENTIELLE LINEAIRE DU SECOND ORDRE


A COEFFICIENT CONSTANT
1) Définition

Soient ≠ 0, et trois constantes réelles d’une fonction dérivable sur et la


fonction inconnue, définie et deux fois dérivables sur .

31
On appelle équation différentielle linéaire du second ordre à coefficient
constants toute équation du type :

(E) : ( )+ ( )+ ( )= ( )

2) Solution générale de l’équation sans second membre ou solution


homogène

On considère l’équation différentielle sans second

membre (E ) : + + =0

d’équation caractéristique associés + + = 0 Le tableau ci-dessous


donne les solutions de (E ) en fonction du discriminant ∆= −4 .

Solution de l’équation
Solution générale de ( )
caractéristique associée
2 racines réelles
∆> 0 √∆ √∆
( )= +
= et =

Une racine double réelle conjuguées


∆= 0 ( )=( + )
=−
2
2racines complexes conjuguées
+ et − où ( )= [ cos( )
∆< 0
+ ( )]
√ ∆
=− et =

3) Recherche de solution particulière de l’équation

( ): ( )+ ( )+ ( )= ( )

Second membre de ( ) de ( ) est toujours sous la forme ( ) =


( ( ) cos( ) + ( )sin( ))

32
a) Si = + n’est pas racine de l’équation caractéristique de l’ESSM
alors il existe une solution particulière de la forme

( )= ( ) cos( )+ ( ) ( )

Où A et B sont des polynômes de degré inférieur ou égal à et au moins l’un de


ces polynômes est de degrés . De plus ces polynômes sont uniques.

b) si = + est racine simple de l’équation caractéristique de


l ’ESSM alors il existe une solution particulière de la forme

( )= ( ) cos( )+ ( ) ( )

Où A et B … uniques.

c) si = + est racine double de l’équation de l’ESSM alors il


existe une solution particulière de la frome

( )= ( ) cos( )+ ( ) ( )

Où A et B … uniques.

3) Théorème

La solution de ( ) est ( )= ( )+ ( )

Exemples

1- ( ): −3 ( )+2 = 2 −6 +4

On a
( )= + 1 et + + +1

2- −3 ( )+2 =

+ et ( ) = (6 + 5)

D’où ( ) = + + (6 + 5)
33
3- ( )+ ( )=

( )=−
2

D’où ( ) = + −

34
CHAPITRE VI : FONCTION A DEUX ET TROIS
VARIABLES

I- DEFINITION ET DOMAINE DE DEFINITION

Une fonction à deux variables est un objet qui à tout couple de nombres réels
( , ) associé au plus un nombre réelle. Si est une telle fonction on note.

: ℝxℝ ⟼ ℝ

Si associe un nombre à ( , ), on note ( , ) ce nombre. On dit qu’on


peut évaluer en ( , ) et ( , ) est la valeur de en ( , ).

Une fonction à trois variables est un objet qui à tout triplet de nombres
réels ( , , ) associé au plus un nombre réel. Si est une telle fonction, on note

: ℝxℝxℝ ⟼ ℝ

Si associe un nombre à ( , , ) on note ( , , ) ce nombre. On dit


qu’on peut évaluer en ( , , ) et ( , , ) est la valeur de en ( , , )

Si est une fonction (à 2 où 3 variables) l’ensemble des valeurs en


lesquelles on peut évaluer est le domaine de définition de . on note ou
( ).

Exemple

Soit ( , ) =

C’est une fonction à deux variable qu’on peut évaluer en tous les couples ( , )
tels que − ≠ 0.Ainsi

( ) = {( , ) ∈ ℝxℝ: ≠

35
II- DERIVEES PARTIELLES-CONDITION D’EXTREMUMS
1) Dérivées partielles premières

Soit ( , ): ⊆ ℝ ⟼ ℝ et ( , ) ∈ . La dérivée partielle de par rapport à


( , ) ( , )
en ( , ) est ( , )= ( , ) = lim
ℎ→0

Si la limite existe.

Cette dérivée donne le taux de variation de par rapport à au point

( , ) = ( , ).

De même, la dérivée partielle de par rapport à en ( , )

( , ) , )
( , )= ( , ) = lim
ℎ→0

Exemple : calculer les dérivées partielles de la fonction suivante

( , )= + +3

On a : =3 +3

= constante

= + 2 sin cos = + sin 2

= constante

2) Dérivées partielles secondes

( , ) = ′′ = =
( , ) se dérive en :
( , )= =

36
( , )= =
( , ) se dérive en :
( , ) = ′′ = =

Exemple : calculer les dérivées partielles secondes de la fonction suivante,

( , )=3 sin +3

′′ = = (3 + 3) = 6

= = (3 + 3) = 3

= = ( + 2 )=3

′′ = = ( + 2 )= +2 2

3) Condition d’extrémum

Soit ∈ℝ

Si admet un extrémum local en et que les dérivés partielles de existent en

alors : ( )= ( )=0

4) Points critiques

On appellera point critique de un point où les dérivées partielles premières


existent et sont nulles.

Remarque :

Les éventuelles extremums de sont à chercher parmi les points critiques


de . mais ce n’est pas une condition suffisante.

5) Cas particuliers
37
Un extremum local est un minimum local ou un maximum local. On pose

= ( ), = ( ), = ( )

Théorème : on suppose que possède un point critique alors :

- Si − > 0 et > 0 alors est un minimum local strict pour


- Si − > 0 et < 0 alors est un maximum local strict pour
- Si − < 0 alors est un point col.
- Si − = 0 alors pas de conclusion sans une étude plus poussée.

Exemple : Trouvée les points critiques de ( , ) = −3 + et


( , )= −4 + −3 .

38
CHAPITRE VII : CALCUL VECTORIEL

I- NOTION DE VECTEURS, DE BARYCENTRE ET


PRODUIT SCALAIRE
1) Notion de vecteurs
a) Définition

On appelle vecteur, la donnée d’un couple de point (A,B) noté
. La droite (AB) est appelée le support du vecteur

Un vecteur est caractérisé par :

 Sa direction (ou support) : c’est la droite (AB)


 Son sens : ≪ ≫
 Sa norme :

‖ ‖= AB = longueur du segment [ ]>0

Le vecteur qui a une longueur de 0 est appelé vecteur nul et est noté

Le vecteur nul n’a évidemment pas de direction, donc pas de sens.

b) Opération sur les vecteurs

Soient → , → et → des vecteurs alors :


→ →
i) + →= →
+
→ → → → → →
ii) ( + )+ = +( + )
→ →
iii) +0=→
→ → →
iv) + (− )=0
v) ( → + →) = →
+ →

39
→ →

vi) ( + ) = +

vii) ( )=( )→
→ →
viii) =

ix) 0 →= 0
2) Barycentre de deux points pondérés
a) Point pondérés

Soit un point du plan et un réel.

Le couple ( , ) est appelé point pondéré ou point massique.

b) Barycentre de deux points pondérés

Soient ( , ) et ( , ) deux points pondérés.

 Si + ≠ 0, le barycentre des points pondérés ( , ) et( , )


→ →
est le point tel que a + =0
 Si + = 0, il n’y a pas de barycentre.
c) Soit le barycentre du système {( , ), ( , )} avec
a + ≠0
1- Les points , , sont alignés
→ →
2- On a = et =

3- Soit un réel non nul, le barycentre du système


{( , ), ( , )} équivalant à barycentre du système
{( , ), ( , )}
4- Pour tout point M du plan,
→ → →
+ =( + )
d) Isobarycentre de deux points
40
Soient ( , ) et ( , ) avec ≠0

Le barycentre de ces points pondérés est appelé isobarycentre


des point A et B. C’est le milieu du segment[ ].

e) Coordonnées du barycentre de deux points


→ →
Soit ( , , ) un repère du plan.

Soient ( ; ) et ( ; )

le barycentre du système {( , ), ( , )}

a pour coordonnée ;

Remarque

Ces formules s’étendent facilement à des systèmes de plusieurs points


du plan ou de l’espace.

3)Produit scalaire

a) Definition et propriétés
→ →
Soit ( , , )un repère orthonormal

a) Définition et propriétés
→ →
Soit ( , , ) un repère orthonomal, →( , ) et →( ′, ′) deux
→ → → →
vecteurs. Posons = et → = et = ( →, )

 1ere expressions : le produit scalaire de →


et →, noté →. → (qui se
→ →

41
lit scalaire est le réel x où H le projeté orthogonal de B sur
(OA).

 2emeexpression :
→ →
→ →
. = . = x x = ‖ →‖ ‖ →‖ ( , )

 3eme expression : →. = ’+ ’

 4emeexpression: →. → = (‖ → + →‖ − ‖ →‖ − ‖ →‖ )


H O B

b) Produit scalaire et norme



Quel que soit le vecteur →, le carré scalaire du vecteur → soit . → est note → et
est égal à ‖ →‖ .

c) Propriétés
 Pour tout réel vecteurs →, →’, →, →’ et tout réel


. ( →+ →’) = →. → + →. →’

( + →’)→ = →. → + →’. →

→ →
( ). = ( →. →)

(→ + →) = ‖→‖ + 2→. → + ‖→‖

II- PRODUIT VECTORIEL ET PRODUIT MIXTE


1) Produit vectoriel
a) Définition

42
→ →
Soient et deux vecteurs
→ →
Si → et →
sont colinéaire : ⋏ =0

Sinon → ⋏ →
est l’unique vecteur vérifiant :


1- orthogonal à → et →
→ →
2- ( →, , ) directe
3- ‖ →‖=‖→‖. ‖→‖|sin( →; →)|


⋏→


b) Propriétés
 → et → colinéaire ssi → ⋏ →
 → ⋏ → = −→ ⋏ →
 ( →) ⋏ → = → ⋏ ( →) = ( → ⋏ →)
 → ⋏ ( → + →) = → ⋏ → + → ⋏ →
 ( → + →) ⋏ → = → ⋏ → + → ⋏ →

c) Produit vectoriel en coordonnées

soient u et v de coordonnées respectives ( , , )et ( ′, ′, ′) dans la base


→ → →
( , , , )
→ → ′
′ → ′ → →
⋏ = + +
′ ′ ′

43
2) Produit mixte
a) Définition
→ →
On appelle produit mixte de trois vecteurs de dimension 3 →, , pris dans ce
→ → → →→ → → → →
ordre, le nombre réel noté [ , , , ] défini par [ , , , ] = . ( ⋏ )

b) Propriété
→ → →
Soit B = ( ; , ) une base orthonormée directe.

′ ′′
Si u= , v= ′ et ′′ alors :
′ ′′
′ ′′
[ , , ] = det( , , ) = ′ ′′
′ ′′
= + + − − − − ′′ ′

44
CHAPITRE VIII : TRIGONOMETRIE, FONCTIONS
TRIGONOMETRIQUES, HYPERBOLYQUE ET LEUR
RECIPROQUES

A- TRIGONOMETRIE PLANE

1) Définition

La trigonométrie est une étude basée sur les angles orientés.

2) Formules classiques
a) Formule de symétries

Pour tout x réel, on a :

cos(− ) =
sin(− ) = − sin
cos( − ) = −
sin( − ) = sin
( + ) = − cos
sin( + ) = −
− =
2
− =
2
+ =−
2
+ =−
2

b) Formules d’addition

Pour tous réels et on a :

cos( + ) = − sin

cos( − ) = + sin

sin( + ) = sin + sin

45
sin( − ) = sin − sin

c) Formule de duplication

2 = −

2 = 2 sin cos

3) Equation trigonométriques

Pour tout nombre réels et , on a :

= ⟺ = +2 =− +2 , ∈ℤ

= ⟺ = +2 = − +2 , ∈ℤ

= ⟺ = + , ∈ℤ

4) Equation du type + =

On pose =√ + ; = et =
√ √

D’où il vient :

+ = ⟺ cos( − ) =

On est ainsi ramené au type d’équation étudiée au paragraphe précédent.

B- FONCTION TRIGONOMETRIQUES

I- FONCTION ARCSIN, ARCCOS,ARCTG


1) La fonction arcsin

Soit ( ) = définie sur − ; , est dérivable et strictement croissante

sur − ; et − = −1et =1

46
admet donc une fonction réciproque définie sur [−1; 1]qu’on appelle arcsinus

= =
définie par ⟺
−1 ≤ ≤1 − ≤ ≤

2) La fonction arccos

Soit ( ) = définie sur [0; ], est dérivable et strictement décroissante


sur [0; ] et (0) = 1 et ( ) = −1

admet donc une fonction réciproque définie sur [−1; 1] qu’on appelle
= =
arccosinus definie par : ⟺ 0≤ ≤
−1 ≤ ≤1

47
3) La fonction arctg ou arctan

Soit ( ) = définie sur − ; , est dérivable et strictement

croissante sur − ; et ( ) = −∞ et ( ) = +∞
→ − −
2 →
2

admet donc une fonction réciproque définie sur ℝ qu’on appelle arc tangente
= =
définie par : ⟺ − ≤
∈ℝ ≤

48
4) Dérivation des fonctions circulaire réciproques

Théorème nous admettons les résultats suivants :

 La fonction ⟼ arcsin est dérivable sur ]−1; 1[, et ∀ ∈ ]−1; 1[,


(arcsin ) =

 La fonction ⟼ arccos est dérivable sur ]−1; 1[, et ∀ ∈ ]−1; 1[,


(arccos ) =

 La fonction ⟼ arctan est dérivable sur ℝ, et ∀ ∈ ℝ,


(arctan ) =

II- FONCTION ARSH,ARCCH,ARCTH


1) Fonction hyperboliques
a) Définitions

On appelle fonction sinus hyperbolique, cosinus hyperbolique et tangente


hyperbolique qu’on note respectivement sh, ch, th les fonctions :


ℎ( ) =
2

+
ℎ( ) =
2


ℎ( ) =
+

b) Formule fondamentale

Elles présentent une certaine analogie avec celles de la trigonometrie.

ℎ − ℎ =1


ℎ =

49
1
1− ℎ =

c) Formule d’addition

ℎ( + ) = ℎ ℎ + ℎ ℎ

ℎ( − ) = ℎ ℎ − ℎ ℎ

ℎ( + ) = ℎ ℎ + ℎ ℎ

ℎ( − ) = ℎ ℎ − ℎ ℎ

d) Parité

ℎ(− ) = − ℎ ∀ ∈ℝ

ℎ(− ) = ℎ ∀ ∈ℝ

ℎ(− ) = − ℎ ∀ ∈ℝ

e) Dérivées

( ℎ ) = ℎ

( ℎ ) = ℎ

1
(ℎ ) = =1− ℎ

2) Fonction hyperboliques réciproque

Les fonctions sh, ch et th admettent des réciproques, qu’on appelle fonction


argument sinus hyperboliques, argument cosinus hyperbolique, et argument
tangente hyperboliques et qu’on note argsh argch, argth.

50
3) Théorème

Les fonctions argsh, argth, argth sont dérivables partout où elles sont définies
(sauf argch en = 1) et l’on a :

1
( ℎ ) =
√1 +

1
( ℎ ) =
√ −1

1
( ℎ ) =
1−

51

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