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ùQUELQUES NOTES CONCERNANT L’IMPOT SUR LES SOCIETES

LA SICAF ET LA SICAV SONT DES SOCIETES D’INVESTISSEMENT


CREE SOUS LA FORME ANONYME OU SARL

LA SICAF NE FAIT QUE DES DEPOTS DES PRETS, DONC DES


CREANCES. ELLE GENERE DES TAUX D’Intérêt. BASE
IMPOSABLE=( capital * TI)*30%

LA SICAV EST PLUS DANS l’ACTIONNARIAT ELLE INVESTIT DANS


LE CAPITAL D’UNE ELSE ET ATTEND EN RETOUR DES DIVIDENDES

CE SONT DES SOCIETES TRANSPARENTES( c’est une exception cela veut


dire que l’enveloppe de la société ne paie pas d’impôt). C’est à l’associé de
payer l’impôt sur les sociétés à condition qu’il soit une personne physique ou
morale. NB : elles ne paient pas d’impôts sur les 3 premières exercice

DIFFERENCE ENTRE EXEMPTION ET EXONERATION

EXEMPTION : CE SONT DES OPERATIONS QUI SONT HORS CHAMPS


D’APPLICATION DE L’IS. Ex les ONG car ils ne réalisent pas de bénéfices

EXONERATION : IL S’agit des organisations qui sont dans le champs


d’application mais qui dispose d’une exonération

POUR QUE LES PLUS VALUES SUR CESSION DE TITRES SOIENT NON
IMPOSABLES : il faut

- Un engagement écrit joint à la déclaration d’impôt de réinvestir la plus-


value dans des opérations de mm nature
- Engagement écrit de réinvestir la plus-value dans des entreprises situes
au Sénégal
- Engagement de réinvestir la plus-value dans les 3ans
- Réinvestir au minimum .
NB : les sociétés d’assurance et de réassurance(c’est une société de
courtage d’assurance. EX MOI JE SUIS AXA ASSURANCE LOGE A
DAKAR ET DAME ASSURANCE LOGE A DIOURBEL ASSURE LA
CLIENTELE AU NOM D’AXA ET JE PERCOIT UNE COMMISSION
QUI SERA IMPOSABLE) sont imposables à l’IS tandis que les sociétés
d’assurance et de réassurance mutuelles ne sont pas imposables à l’IS. Les
mutuelles ne font que de la capitalisation c’est lorsque vous souscrivez a
un contrat d’assurance vie.la seule rémunération qu’elle perçoit c’est de
pouvoir travailler avec vos sous. C’est la raison pour laquelle elle n’est
pas imposable. Les sociétés d’assurance vous prémunissent contre un
aléa. Ex : vous avez un véhicule, vs prenez une assurance, vous cotisez et
si vs faites un accident on vous dédommage.
NB : les sociétés qui sont imposables à l’IR peuvent opter pour un
assujettissement à l’IS a compter du 30 AVRIL et vous y rester durant 3
ans. Ce sont les SNS SCS SURL GIE SOCIETE DE FAIT SOCIETE EN
PARTICIPATION SOCIETES CIVILES MOBILERES ETCCC.
NB : lorsque le DG ACCORDE DES LIBERALITES A DES SALARIES
LORS D’UN BAPTEME DECES ETCC CES DERNIERES NE
SERONT PAS CONCERNES COMMES DES CHARGES CAR
REPRESENTANT DES OPERATIONS ANORMAUX DE GESTION.
L’ ANALYSE DES CHARGES
DEDUCTIBLES
On part du compte de résultat pour voir si les déductions faites par la
compta sont acceptés par l’instance fiscale. Les charges sont classés en
trois grandes catégories : LES AMORTISSEMENTS, LES PROVISIONS
ET LES FRAIS GENERAUX.
NB : l’ ensemble des charges comptabilises au cours d’un exercice et
résumées dans le compte de résultat ne sont pas toutes déductibles pour la
détermination du résultat fiscale.
Certaines doivent être réintègres(lorsqu’il s’avère que la dépense n’est pas
déductible du point de vue fiscale) de manière extracomptable au résultat
comptable.
Pour qu’une déduction soit effective il faut :
- Que la charge ne soit pas interdite en déduction par la loi. C’est le cas des
amendes et pénalités de l’IS et de l’IR
- LA CHARGE DOIT ÊTRE JUSTIFIE PAR DES FACTURES DES
DOCUMENTS
- ELLE DOIT ETRE ENGAGEE DANS L’INTERET DIRECT DE
L’EXPLOITANT CAD ELLE NE DOIT PAS ETRE SOURCE DE
DILAPIDATION
- ELLE DOIT ETRE COMPRISE DANS LES CHARGES DE
L’EXERCICE EN COURS C’EST LE PRINCIPE DU
RATTACHEMENT DES PRODUITS ET LES CHARGES DANS
L’EXERCICE CORRESPONDANT.
THEME I : L’AMORTISSEMENT

Elle est définie comme étant la constatation comptable de la dépréciation


d’un élément de l’actif. S’il n’y a pas de comptabilisation de la
dépréciation donc il n’y aurait pas d’amortissement. On verra 2 systèmes
d’amortissement :
- LE SYSTEME DU LINEAIRE : c’est un système de droit commun
caractérises par des annuités constantes HORS TAXE. Le taux linéaire est
déterminée en faisant 100/ DUP. A la clôture de l’exercice la perte de
valeur du bien détermine une nouvelle valeur c’est la VNC qui est égale à
la différence entre la VO ET LA SOMME DES AMORTISSEMENTS

EXERCICE :
Les boiseries du Saloum SA ont fait l’acquisition d’une nouvelle machine
le 12 MARS N. LA BASE D’AMORTISSEMENT est de 50000000 FRS
HORS TAXE.
L’entreprise voudrait adopter pour cette machine un système
d’amortissement linéaire sur 5 ans
TAF :
Dresser le tableau prévisionnel des annuités d’amortissements linéaires.
Solution :
Taux linéaire= 100/DUP=100/5= 20%
Prorata temporis au linéaire se calcule jour par jour a compter du 1er jour
de mise en service
prorata temporis =( 31-19)+9*60= 289
ANNUITE DE N
(50000000*20*289)/36000=8027777 ,7
A la fin de l’exercice VNC= 50000000-8027777,7= 41972222,2
ANNUITE DE N+1
50 000 000* 20%= 10 000 000
VNC=41 972 222,2-10 000 000= 31 972 222,2
ANNUITE DE N+2= 50 000 000*20%= 10 000 000
VNC= 31 972 222, 22-10 000 000= 21 972 222,2
AANNUITE DE N+3
50 000 000*20%= 10 000 000
VNC=21 972 222.2-10000000= 11 972 222,2
ANNUITE DE N+4= 50 000 000*20%=10 000 000
VNC= 11972222.2-10000000= 1972222.2
ANNUITE DE N+5
50000000*20*71/360=1972222.2
VNC 1972222.2-1972222.2=0
TABLEAU D’AMORTISSEMENT
ANNE CALCUL AMORTISSEME EANNUIT VNC
E NT ES
N 50 000 000*20*289/3 8 027 777.7 8 027 777.7 41 972 222
60 .2
N+1 50 000 000*20% 10 000 000 18 027 777. 31 972 222
7 ,
N+2 50 000 000*20% 10 000 000 28 027 777. 21
7 972 222.2
N+3 50 000 000*20% 10 000 000 38 027 777. 11 972 222
7 .2
N+4 50 000 000*20% 10 000 000 48 027 777. 1 972 222.
7 2
N+5 50 000 000*20%*71/ 1 972 222.2 50 000 000 0
360

DIVERGENCES ENTRE LA COMPTABILITE ET LA FISCALITE

POUR CORRIGER LES ANNUITES D’AMORTISSEMENT COMPTABLES


EN VUE DU DETERMINATION DU RESULTAT FISCALE , TROIS
LEVIERS SONT UTILISES

-L’AJUSTEMENT PAR LA BASE : C’EST L’HYPOTHESE DANS


LAQUELLE LA CGI LIMITE LA DEDUCTIBILITE DES ANNUITES
D’AMORTISSEMENT A UNE VALEUR <A LA VALEUR
D’ACQUISITION DE SORTE QU’IL SOIT NECESSAIRE DE
CALCULER UN AMORTISSEMENT DEROGATOIRE POUR
RESPECTER LA REGLE DE L’AMORTISSEMNT MINIMALE. ( la
liberté de gestion voudrait que le gérant achète les immobilisations).
Ya en comptabilité ce qu’on appelle une liberté de gestion qui voudrait que les
gérants achètent les meilleurs immobilisations pour l’entreprise. Donc si on
achète une immobilisation à 100 000 000 et que cette dernière se détériore
rapidement, tous les 5 ans on renouvelle l’immobilisation, L’Etat ne peut pas
tous les 5ans vous rembourser 100 000 000, il vous dira qu’il ne peut
rembourser que 70 ou 75 MILLIONS, donc y a 25 millions qui ne sont pas
remboursés et que vous supportez vous-même qui vont par le fait même être
taxé car du point de vue fiscale, on ne peut admettre qu’on puisse bénéficier
d’une déduction sur un montant que vous avez dépensé vous-même pour
pouvoir acheter une immobilisation pour laquelle on vous rembourse des
annuités d’amortissement.

C’ est la raison pour laquelle Du point de vue technique il faut corriger l’annuité
d’amortissement comptable calculé en fonction de la valeur d’acquisition hors
taxe par un amortissement fiscale calcule en fonction de la somme des annuités
d’amortissement admises en déduction fiscales ( IL FAUT REINTEGRER LA
DIFFERENCE ENTRE L’ANNUITE D’AMORTISSEMENT COMPTABLE
ET CELLE FISCALE)

Exemple d’application

La fisca SAS a fait l’acquisition d’un lot de matériels le 15 octobre N. La base


d’amortissement est de 45.000.000 frs hors taxes. L’entreprise voudrait adopter
un système d’amortissement linéaire sur quatre ans.

Travail à faire:

Corriger les annuités d’amortissement linéaires en sachant que la somme des


annuités d’amortissement admise en déduction fiscale ne peut excéder
40.000.000 frs.

SOLUTION

TL= 100/ DUP= 100 :4 = 25%


Prorata= 76/360

N comptable : 45 000 000* 25%* 76/360= 2 375 000

N fiscal : 40 000 000*25%*76/360= 2 111 111 ;11

Correction

2 375 000 – 2 111 111,11= 263 888,8 ( REC)

On constate que l’annuité d’amortissement comptable est> à l’annuité


d’amortissement fiscal donc le comptable a exagéré l’usure donc la différence
sera réintégrée

NB : L’amortissement dégressif peut être un système d’amortissement


comptable comme fiscale.

C’est dans le cadre de l’optimisation qu’on utilise ces données pour chercher à
amoindrir la charge d’impôt. Ça peut être comptable et fiscale du moment que le
bien est neuf et utilisé pour une durée de 5 ans( c’est le choix du dégressif)

Au comptable, le choix est un plan tactique, ça n’a pas d’incidence sur la


stratégie globale de l’entreprise alors qu’au fiscal, c’est le contraire car on
cherche à amoindrir la charge d’impôt

NB : Au comptable on peut utiliser du Linéaire du dégressif et de l’exceptionnel


selon le référentiel du SYSCOHADA. Donc le choix d’une technique
d’amortissement par rapport à un autre est justifié par une liberté de gestion. Le
gérant qui regarde le bien qu’il vient d’acheter, en fonction du rythme de
consommation économique et de l’utilisation qu’il en est faite, si le système
d’amortissement qui doit être utilisée doit être un système long et lent,
LINEAIRE ou rapide DEGRESSIF OU EXCEPTIONNEL. EX : Si j’achète un
véhicule de livraison (qui va sortir une fois le mois), c’est à moi de dire que ce
véhicule-là, je l’utiliserai pendant 7 ans, le rythme de consommation des
avantages économiques du bien est un rythme qui est constant par année donc
l’usure de l’IMMO( le véhicule va s’user de façon lente) est aussi constante/
année de ce fait j’adopte un système d’amortissement qui est linéaire qui génère
des annuités constantes(qui sont très petites) mais avec un système Qui est long
et lent. Ou bien je dis que ce véhicule va être utilisé de façon excessive ( sort
tous les jours), donc j’adopte un système qui est rapide( car le véhicule ne
tiendra pas pendant longtemps), DEGRESSIF OU EXCEPTIONNEL( pour
avoir un système de remboursement des avantages rapides)

EX : si j’utilise par exemple le linéaire pour un ordinateur et que l’année même
je réalise un excédent de CA et un excédent de bénéfice donc je risque de payer
plus d’impôt car quand le bénéfice monte multiplié par un taux proportionnel
30% l’impôt risque d’être lourd. De ce fait celui qui va faire la déclaration
d’impôt va opter pour un système d’amortissement dégressif qui vont générer
des annuités plus grandes, plus de charges donc de tel sorte qu’on puisse
absorber (réduire) le bénéfice taxable car ici les annuités dégressives vont
dépasser ceux linéaires la différence va être déduite de notre bénéfice *30%
donc notre impôt va aussi baisser c’est un choix tactique.

NB : la réintégration vient augmenter l’assiette imposable, la base


imposable. Alors que la déduction vient amoindrir la base imposable.

NB : concernant la valeur résiduelle, quand on nous dit que la valeur d’un
bien quelconque est de 50 000 000 et que sa valeur résiduelle est de
5 000 000, au COMPTABLE la base est de 50 000 000, au fiscal la base sera
de 45 000 000. CALCULER LES AMORTISSEMENTS ET CORRIGER
LES.

 Comptable
TD= 100/5*2= 40%
AAD= 50 000 000*40=20 000 000
 Fiscal
AAD= (50 000 000-5 000 000 )*40%= 18 000 000
Correction= 20 000 000 – 18 000 000 = 2 000 000 REC
AAD COMPTA=( 50 000 000-20 000 000)*40%= 12 000 000
AAD FISCAL= ( 45 000 000-18 000 000 )*40%= 10 800 000
Correction= 12 000 000-10 800 000 = 1 200 000 REC
AAD COMPTA= (50 000 000-20 000 000-12 000 000 )*40%= 7 200 000
AAD FISCAL=( 45 000 000-18 000 000-10 800 000)*40%= 6 480 000
Correction= 7 200 000-6 480 000= 720 000 REC

AJUSTEMENT SUR LA DUREE

C’est l’hypothèse dans laquelle l’administration fiscale exige l’entreprise à


utiliser une certaine durée. C’est ce qu’on appelle la durée d’utilité d’un bien
par rapport au DUP. Ex : le gérant dit que la DUP du bien est de 5ans au
linéaire, l’administration fiscale lui dit que la durée au cours de laquelle le bien
sera utile à l’entreprise s’établit à 3 ans. Donc on calcule un taux comptable à
partir du linéaire et un taux fiscal à partir du linéaire sur 3 ans.

Lorsque la durée prescrite par le CGI est < à la durée choisi par l’entreprise on
calcule un amortissement dérogatoire. C’est le lieu de distinguer ici la DUP qui
est la conséquence d’une liberté de gestion de la durée d’utilité du bien qui est
une obligation fiscale.

APPLICATION :

Livraison-Expresse SARL a fait l’acquisition d’un nouveau modèle de camion le


20 mai N. La base d’amortissement est de 85.000.000 frs hors taxes.
L’entreprise voudrait adopter un système d’amortissement dégressif sur dix ans.

Travail à faire:

Corriger les annuités d’amortissement pour les besoins du calcul de l’impôt en


sachant que le durée d’utilité est de six ans
SOLUTION :

 Amortissement comptable
TD= 100/10*2,5= 25%
Prorata= 8/12
AAC= 100/ 25= 4
N= 85 000 000*25%*8/12= 14 166 666,6
 Amortissement fiscal
Td= 100/ 6*2,5= 41, 66%
Prorata= 8/12
AAC= 100/41,66= 2
N= 85 000 000*41,66%*8/12= 23 607 333,3
Correction= 14 166 666,6- 23 607 333,3= 9 440 667,333 DEC

AJUSTEMENT PAR L’ AFFECTATION


- Cela veut dire ici qu’une charge ne peut faire l’Object d’une déduction
que lorsque cette dernière a contribuer à la réalisation d’un produit qui est
taxé et qui n’est pas exonéré.
- Lorsque le bien est totalement affecté à un usage professionnel, le bien ne
fait que produire des recettes taxables, dans ce cas toute l’annuité est
déductible. Ex : le Hangard de l’usine qui est positionné dans le bilan, on
l’utilise à usage professionnelle.

S’agissant de l’amortissement par l’affectation, trois situations peuvent se


présenter

- L’immobilisation amortie est totalement affecté à un usage privé, dans ce


cas elle ne contribue pas à la réalisation d’un produit taxable. Par voie de
conséquence, l’annuité d’amortissement calculé n’est pas déductible
- L’immobilisation amortie est totalement affecté à un usage professionnel.
Elle contribue à la réalisation d’un produit taxable, par voie de
conséquence, l’annuité d’amortissement calculé est totalement déductible.
- L’immobilisation amortie est utilisé à usage mixte, dans ce cas l’annuité
d’amortissement est déductible à proportion de l’usage professionnel du
bien. Cette proportion est déterminée en fonction de la superficie, du
temps et du CA

APPLICATION :
L’Entreprise Diop-Transport SA a fait acquisition d’ une camionette le 15
auut N. La base d’amortissement est de 75.000.000 frs. L’entreprise
voudrait amortir le bien selon le mode dégressif sur cinq ans.
Travail à faire:
En sachant que la camionette est utilisée à usage mixte, soit 30% à usage
privé et 70% à usage professionnel, corriger les annuités d’amortissement
pour les besoins du calcul de l’impôt.
SOLUTION :
On aura donc à calculer un système d’amortissement comptable et un
système d‘amortissement fiscal
Td : 100/5*2= 40%
Prorata = 5/12
AAC= 5/2= 2,5= 2 annuités constantes
 COMPTABLE :
75 000 000*0,4*5/12= 12 500 000
 FISCAL
75 000 00*0,4*5/12*70% car le privé n’est pas déductible donc on utilise
70%= 8 750 000
Correction= 12 500 000-8 750 000= 3 750 000 ( REC)
Nb : si on nous donne l’usage privé, on fait 100%- usage privé pour
obtenir l’usage professionnel

AMORTISSEMENT DEROGATOIRE
On peut dire que ce sont toutes les corrections qu’on a eu à faire jusqu’à
ici car Amortissement dérogatoire = Amortissement Comptable –
Amortissement Fiscale
C’est un système d’amortissement exceptionnelle, il est destiné à procurer
à l’entreprise une économie d’impôt en augmentant les montant des
charges déductibles.
Le calcul de l’amortissement dérogatoire aboutit à une dotation ou à une
reprise. Il y a dotation lorsque l’annuité d’amortissement fiscal est
supérieur à l’annuité d’amortissement comptable.
AAF > AAC DONC AAF – AAC > 0
Il y a reprise lorsque l’annuité d’amortissement comptable est supérieur à
l’annuité d’amortissement fiscale.
AAC > AAF donc AAC – AAF >0

APPLICATION
L’entreprise Lafisca SUARL achète le 1er juillet N une machine dont la
base d’amortissement est de 100.000.000 frs hors taxes.
Le comptable de l’entreprise estime vouloir utiliser au plan comptable
l’amortissement linéaire sur quatre ans.
La société décide cependant, au plan fiscal d’amortir le bien selon le
mode dégressif sur cinq ans.
Travail à faire:
Corriger les annuités d’amortissement en sachant que la machine est
affectée à usage professionnel à hauteur de 80% et que la somme des
annuités d’amortissement ne peut excéder 95.000.000 frs.
SOLUTION:
 Comptable
TL= 100/DUP= 100/4= 25%
Prorata= 6/12 = 180/ 360

Années Valeur Taux Annuités VNC


d’origine
N 100 000 000 25%*180/360 12 500 000 87 500 000
N+1 100 000 000 25% 25 000 000 62 500 000
N+2 100 000 000 25% 25 000 000 37 500 000
N+3 100 000 000 25% 25 000 000 12 500 000
N+4 100 000 000 25%*180/360 12 5000 000 0

 Fiscale
Td= 100 / 5 * 2= 40%
Prorata= 6/12
AAC= 100 / 40= 2,5= 2 annuités constantes. TL : 100 / 2= 50%

Années Valeur Taux Annuités VNC


d’origine
N 95 000 000 40%* 15 200 000 79 800 000
6/12*0,8
N+1 79 800 000 40%*0,8 25 536 000 54 264 000
N+2 54 264 000 40%*0,8 17 364 480 36 899 520
N+3 36 899 520 50%*0,8 14 759 808 22 139 712
N+4 36 899 520 50%*0,8 14 759 808 7 379 904
NB : le prof a juste respecter les principes du SYSCOHADA concernant
le linéaire VO constante TAUX constant pour les deux dernières années
Amortissement dérogatoire
Années Annuités Annuités linéaires Annuités dérogatoires
dérogatoires comptables Dotations Reprises
fiscales
N 15 200 000 12 500 000 2 700 -
000
N+1 25 536 000 25 000 000 536 000 -
N+2 17 364 480 25 000 000 - 7 635 520
N+3 14 759 808 25 000 000 - 10 240 192
N+4 14 759 808 12 500 000 2 259 -
808

REMARQUES :
� Certaines annuités d’amortissement ne peuvent jamais faire l’objet d’une
déduction au fiscale. Il en est ainsi des dotations aux annuités
d’amortissement relatives à la Régularisation d’annuités d’amortissement
irrégulièrement différés (le principe d’indépendance des exercices exige
que les charges qui se rapportent à un EXO (2020) soient déduites sur les
produits correspondant à cette exercice-là).

THEME II- LES FRAIS GENERAUX


Les frais généraux s’entendent de biens ou de services consommés
par l’entreprise à la première utilisation. Les frais généraux engendrent
une diminution de l’actif NET contrairement aux IMMO. Ils ont une
durée de vie de 12 mois

I- Le contrôle des frais généraux

Il est opéré sur trois points différents :


- Le contrôle des règles de rattachements : il n’y a pas de règles qui
définissent le rattachement des frais généraux. On transpose donc les
règles qui gouvernent le rattachement des produits
Le principe voudrait que les frais généraux soient rattachés à l’exercice au
cours duquel la prestation promise s’est réalisée
Pour les contrats de vente la prestation promise est réalisée au jour ou
l’acheteur prend possession juridiquement du bien
Pour les prestations de service et les contrats de travaux la prestation
promise est censé être réalisée au jour de l’achèvement.
Pour les prestations de service à échéance successive continus ( les
intérêts) ou discontinues ( abonnement ), la prestation promise est censé
être réalisée annuellement au fur et à mesure de l’exécution de la
prestation
Pour les contrats d’entreprise donnant lieu à réception, la prestation
promise intervient au jour de la réception
- CONTRÔLE DE FOND : conformément à la lettre des articles 8 et 9 du
CGI, une charge est déductible lorsqu’elle contribue à la réalisation d’un
produit taxable et non exonéré. C’est ce que les articles 8 et 9 appellent
l’intérêt de l’entreprise. Sont donc non déductibles, les actes anormaux de
gestion (actes fictifs ou apparent engendrant un abus de bien social), les
pénalités et amendes ( 1382 à 1385 «  quiconque qui cause un dommage à
autrui est tenu de le réparer), les impôts sur les sociétés, sur le revenu,
l’IMF et la taxe sur les véhicules particuliers des sociétés)
- CONTROLE DE FORME : il porte sur la vérification des comptes, la
vérification du libellé de l’opération et des montants en jeux. Ce contrôle
s’étend également sur l’état de la facture à savoir l’inscription du NINEA
du fournisseur et du client, la désignation de l’objet ou de la prestation, le
montant hors taxe et éventuellement la TVA
II- L’ANALYSE DES FRAIS GENERAUX
A- Les frais financiers

Ils s’entendent des intérêts qui sont définies comme la rémunération de la


mise à disposition d’une somme d’argent au profit d’un débiteur qui
s’engage à l’échéance à rembourser le PRINCIPAL et les INTERETS de
la dette. Se posent à nous DEUX HYPOTHESES :

- Emprunts contractés chez un tiers : lorsqu’il est contracté chez un tiers


( banque), les intérêts sont totalement déductibles à la condition que le
contrat d’emprunt est été souscrit dans l’intérêt de l’entreprise
- Emprunts contractés sur un actionnaire : lorsque l’emprunt est contracté
chez un actionnaire, la déductibilité des intérêts d’emprunt est soumise au
respect de 4 conditions cumulatives (y a aucune condition qui ne doit pas
manquer) :
1) Le capital social doit être entièrement et totalement libéré
2) Le montant de l’emprunt ne peut excéder le montant du capital
social.
3) La déduction est plafonné au taux directeur de la BCEAO ( 4,5%)
majoré de 3 points soit 7,5%
4) La rémunération ne peut avoir lieu en numéraire. L’entreprise
débitrice s’ engage dans les deux années suivantes à ouvrir son
capital social au profit de son actionnaire-créancier à concurrence
du Principal et des Intérêts de la dette

APPLICATION
L’entreprise Ndiaye et Frères au capital de 50.000.000 frs a
éprouvé des difficultés de trésorerie au cours de l’exercice N. Elle a
bénéficié à cet effet d’une avance en compte courant associé
(contrat de sous-capitalisation) d’un montant de 10.000.000 frs
rémunéré au taux de 12% et remboursable du 1er février au 30
octobre N.
Travail à faire:
Corriger l’opération pour les besoins du calcul de l’impôt en
sachant que le capital social est complètement libéré.
SOLUTION:
Montant déductible en compta: 10 000 000* 12%*9/12= 900 000
Montant deductible en fisca: 10 000 000*7.5*9/12= 562 500
CORRECTION: 900 000 – 562 500= 337 500 (REC)

B- LES DONS

Ce sont des libéralités, ils n’ont pas de contrepartie. Les dons sont
déductibles dans une limite de 0.5% du CAHT, lorsqu’ils sont alloués à
un organisme d’interêt général reconnu d’utilité publique figurant sur
l’arrété 12915/MDEF/DGID: on a CARITAS SENEGAL, CROIX
ROUGE SENEGALAISE, ASSOCIATION SENEGALAISE POUR
LES NATIONS UNIS, ASSOCIATION NATIONALE DES
AVEUGLES DU SENEGAL, ASSOCIATION NATIONALE DES
LEPREUX DU SENEGAL, FONDATION SERVIR LE SENEGAL,
FONDATION MADAME MARI MIMRAN, FONDATION
NATIONAL DE L’ACTION SOCIAL.

EXEMPLE:

La société Ndimbeul Askann SA a, dans le cadre de sa responsabilité


sociétale d’entreprise offert un don de 5.000.000 frs à Caritas Sénégal.

Travail à faire:
En sachant que le chiffre d’affaires hors taxes de l’exercice s’élève à
50.000.000 frs, corriger les opérations pour les besoins du calcul de
l’impôt

SOLUTION :

Limite déductible : 50 000 000 * 0.5%= 250 000

Correction :

5 000 000- 250 000= 4 750 000 (REC)

NB : si la limite était > à 5M, pas de correction

C- LES CADEAUX

Les cadeaux alloués aux salariés constituent des avantages en nature,


déductibles à l’IS et imposables chez le salarié au titre des charges de
personnel

Les cadeaux alloués à la clientéle en revanche sont déductibles dans une


limite de 20 000 FCFA par clients/an

Application:

Dalal Diam SARL est un hôtel low cost implanté à Dakar. La société a
décidé d’offrir à ses clients des briquets sur lesquels sont gravées les
initiales de la société. La commande portait sur 1.000 unités valant
chacune 25.000 frs.

Travail à faire :

Corriger l’opération pour les besoins du calcul de l’impôt.

Montant déduit en compta: 25 000*1000= 25 000 000

Montant déductible en fisca: 20 000*1000= 20 000 000

Correction 25 000 000 – 20 000 000= 5 000 000 (REC)


D- LES FRAIS DE SIEGE

Les frais de siége s’entendent de prestations de services fournies par le


siége etranger à la filliale Sénégalaise. La facture payée par la filliale
Sénégalaise au siége etranger est déductible au Sénégal sur la base de la
quote part représentative du CA de la filliale sur celle de la mére à
condition que le montant déductible ne dépasse pas 20% du bénéfice
comptable réalisé au Sénégal avant la déduction des frais des siéges.

Application:

La société Camélia SA est une multinationale dont le siège social est situé
en France. Elle a réalisé au cours de l’exercice N un chiffre d’affaires de
800.000.000 frs.

Elle dispose d’une filiale Camélia SARL implantée au Sénégal dont le


chiffre d’affaires de l’année s’élève à 200.000.000 frs. Camélia SA a
facturé à Camélia SARL des frais de siège de 50.000.000 frs.

Travail à faire :

Corriger l’opération pour les besoins du calcul de l’impôt sur les sociétés
sénégalais en sachant que le bénéfice comptable de Camélia SARL est de
100.000.000 frs

CORRECTION :

- La quote part: 200 000 000/ 800 000 000= 0.25


- Montant déductible: 50 000 000* 0.25= 12 500 000
- Limite déductible: (100 000 000 + 50 000 000)* 20%= 30 000 000
- 12 500 000<30 000 000 (limité déductible)
Correction
50 000 000-12 500 000= 37 500 000 (REC)
Remarque:
- SI Montant déductible= 30 000 000: correction= 50 000 000 – 30 000 000
- Si Montant déductible= 40 000 000: correction= 50 000 000- 30 000 000

PRIMES INDEMNITES ET COTISATONS RETRAITE

Les primes indemnités et cotisations de retraites versés aux salariés en cas


de décès sur le lieu de travail de retraite ou de fin de carrière sont
déductibles dans l’exercice dans une limite de 10% du salaire du
bénéficiaire lorsque ces primes ont été versés à une société d’assurance
dans le but de constituer une retraite complémentaire au profit du salarié.

LOYERS

Lorsque l’employeur met à la disposition du salarié un logement, la


déduction est plafonnée à 100 000F par chambre d’habitation principal
sans pour autant que la déduction ne puisse excéder 4 chambres soit
400 000 f/ MOIS.

IMPOTS

C’est le lieu ici de distinguer les impôts personnels des impôts réels.

Les impôts personnels sont des impôts dont le role ( c’est un titre,
document qui signifie la naissance de la créance fiscale) désigne un
individu, personne physique ou personne morale comme contribuable
(c’est la personne sur laquelle pèse l’obligation de déclarer l’impôt) ou
redevable (personne sur laquelle pèse l’obligation de paiement de
l’impôt).

Les impôts personnels sont non déductibles. Ce sont l’impôt sur les
sociétés, l’impôt sur le revenu, et L’IMF)

Les impôts réels quant à eux sont des impôts dont le role désigne un bien
ou objet comme contribuable et redevable de l’impôt, il s’agit de le taxe
foncière sur les propriétés bâties, les propriétés non bâties, les droits
d’enregistrement, taxe sur les véhicules de tourisme des sociétés
( véhicule pesant au maximum 3 tonnes et qui ne dépassera pas 7
passagers et sans caisson destinés à transporter des individus)

Les impôts réels sont déductibles à l’exception de la taxe sur les véhicules
particuliers des sociétés (TVS)

LES CHARGES DE PERSONNEL

Ils sont déductibles pour le montant du salaire brut perçu y compris les
avantages en nature et les cotisations sociales.

Amendes et pénalités

Les articles 1382 à 1384 du code civil français posent le principe de la


responsabilité civile en ces termes : « quiconque cause à autrui un
dommage du fait personnel, ou du fait de la chose dont est le maître est
tenu personnellement pour responsable). Le CGI a repris ce principe en
refusant la déduction des pénalités et amendes peu importe qu’ elle soit la
conséquence de la violation d’une obligation légale ou contractuelle

Les frais de Publicité

Ils sont déductibles sauf lorsqu’il s’agit de pub prohibée : pub portant sur
le TABAC, l’ALCOOL, la DEBAUCHE et les produits cosmétiques
munis d’hydroquinone.

Les dépenses de parrainage et de sponsoring

Elles sont déductibles à la double condition qu’il y ait pub de l’identité su


sponsor ou du parrain et que la dépense soit raisonnable par rapport à
l’avantage attendu

THEME III- LES PROVISIONS++


La provision est une dotation prélevée sur le bénéfice avant impôt en vue
de faire face à des pertes futures et probables. La perte probable se
distingue de la perte éventuelle. La perte probable est fondée sur les
éléments objectifs alors que la perte éventuelle est fondé sur des éléments
subjectifs.

Pour constituer une provision, l’entreprise doit respecter trois conditions


cumulatives :

- L’existence d’une obligation juridique : pour constituer une provision, il


faut que la loi est posée une obligation de renseigner le tableau des
provisions. Pour que la comptabilité SYSCOHADA soit probable, il faut
que le gérant soit dans l’obligation de constater une provision, à
chaque fois qu’il constate une perte probable.
- L’existence d’une contrepartie : pour constater une provision, il faut un
doute sur la réalisation de la contrepartie. Les opérations non munies
de contrepartie (dons, legs, libéralités etc.) ne peuvent pas faire l’objet
d’un système de provisionnement
- L’existence d’une incertitude : la constitution de la provision est fondé
sur un doute quant à la capacité du débiteur à respecter son
engagement. Le doute est un élément psychologique d’où la nécessité de
l’enregistrer en comptabilité sur le compte client douteux, créances
douteuses
La loi prohibe les manœuvres destinées à dissiper les provisions
I- Typologie des provisions

Il existe plusieurs types de provisions parmi lesquelles nous verrons :

A- La provision pour dépréciation

Elle est destinée à faire face à la dépréciation réversible d’un élément de l’actif
non amortissable. Ce système de provisionnement concerne entre autre la
provision pour dépréciation de créances douteuses et provisions pour
dépréciation de stocks

B- La provision pour risques et charges

Elle est destinée à faire face à des risques ou a des charges dont la survenance
dépend d’un événement en cours à la clôture de l’exercice. Il peut s’agir de la
provision pour grosse réparation, provision pour litige

C- La provision réglementée

Les provisions comptables trouvent leur fondement dans l’existence d’une perte
probable alors que la provision fiscale (provision réglementée) n’est fondée sur
l’optique d’aucune perte probable. Les provisions fiscales sont des aides
accordés à certaines corporations de métiers. La provision réglementée découle
de textes fiscaux spécifiques, c’est le cas de la dotation aux provisions pour
annuité d’amortissement dérogatoires, de la provision bancaire de la provision
congé payé, de la provision pour investissement etc.

NB : - la provision est constituée au jour de l’inscription en comptabilité de la


créance douteuse.

-La provision constituée reste en suspension d’imposition sans limitation


de durée

- la suspension de la provision constitue l’élément de preuve de l’existence


de la perte probable

II- la déductibilité des provisions

La déduction d’une provision est soumise à quatre conditions cumulatives :

- La provision doit être précise quant à son montant et quant à sa nature :


pour qu’une provision soit déductible il faut préciser avec exactitude la
nature de la provision mouvementée et le montant de la perte
probable (nb : si la provision est calculée sur un montant forfaitaire on ne
la déduit pas on la réintègre). Les provisions évaluées approximativement
ne sont donc pas déductibles
- La provision doit se rattacher à une perte ou à une charge couvrant droit à
une déduction

Sont non déductibles les provisions pour impôt sur les revenus sur les
sociétés, IMF, taxe sur les véhicules des sociétés, pénalités et amendes

- La provision doit être comptabilisé et répertoriée sur un tableau normalisé


joint à la déclaration d’impôt. La provision est une charge qui ne peut
faire l’objet d’une déduction au fiscale que lorsque l’écriture y affairent a
été portée en comptabilité. Le tableau normalisé permet d’informer
l’administration fiscale du dénouement de la provision
- La provision doit se rattacher à un événement en cours à la clôture de
l’exercice. C’est une application du principe d’indépendance des
exercices. Cet événement correspond aux paiement de la créance, aux
non-paiement de la créance ou aux détournements de la provision
3 événements déclenchent le retraitement des provisions :
- La provision a un objet, l’objet pour lequel la provision a été constituée
s’est réalisée. Il y a perte .
Pour les besoins de la déclaration d’impôt,
Exercice :
PCP 2019 1500000, BCP2019, 35 000 000 avec PCP= Provision congés
payé PCP 2020 3000000, BCP 70 000 000 avec BCP= bénéfice
comptable provisoire
PCP 2021 2000000, BCP 2021 55 000 000
TAF : corriger les provisions pour les besoins de calcul de l’IS
BF2019= BCP2019+ PCP 2019= 35 000 000+ 1500000= 36 500 000
BF2020= BCP2020+PCP2020-Perte consentie en 2019=
70 000 000+3 000 000- 1500000=
BF2021=BCP2021+PCP2021-perte consentie en 2020=
55 000 000+2 000 000-3 000 000
- La provision n’a pas d’objet, l’objet pour lequel la provision a été
constituée ne s’est pas réalisée, on procède à une reprise de provision
- Le détournement de la provision :si le retraitement de la provision dans
les deux années précédent est à l’initiative de l’entreprise, dans le cas
d’espèce, il est à l’initiative de l’administration fiscale
La suspension d’une provision constitue l’élément de preuve de
l’existence de la perte. En l’absence de suspension, l’administration
fiscale exige que la provision soit rapporté dans le bénéfice imposable de
l’exercice en cours en plus de pénalités de retard de 25% du montant
d’impôt éludés (non déclarées) et des intérêts de retard (0,5%) par mois de
retard
EXERCICE :
La société Soluu SA est une entreprise de création et de confection de
vêtements près du corps originaux pour jeunes branchés qui produit et
distribue ses modèles auprès de magasins franchisés pour la plupart.
A la fin de l’exercice, des provisions ont été enregistrés par le comptable
de l’entreprise. Elles concernent:
 Le stock final de vêtements prêt à porter est évalué à 605.000 frs. Tous les
ans, pour tenir compte des invendus à solder et de l’effet de mode, très
fort dans ce secteur, l’entreprise constitue une provisions de 20% de la
valeur de son stock.
 Par ailleurs, un lot de modèle de vêtements tropicaux dont le coût de
revient est de 55.000 frs ne pourra pas être écoulé à plus de 40.000 frs.
 Les valeurs mobilières de placement (1000 actions acquises 10.000 frs
l’unité et cotées 12.000 frs au 31/12/N-1) ont subi les fluctuations
boursières de fin d’année et ne sont plus cotées que 9.500 frs l’unité.
Travail à faire:
Corriger les provisions pour les besoins du calcul de l’impôt sur les
sociétés
Solution :
Pour la première provision portant sur les marchandises, la provision a été
évalué de manière approximativement, donc pas de déductibilité, donc on
fait une réintégration extra comptable
REC= 605 000 X 0,2= 121 000
La deuxième provision concerne une provision pour dépréciation
déductible
MT à déduire : 55 000 – 45 000 = 10 000 DEC
Pour la troisième elle concerne une dépréciation des titres de participation
( Actions), elles ne sont pas déductibles
(10 000 -9500)X1000= REC
CHAPITRE II- L’ANALYSE DES PRODUITS
IMPOSABLES
LES PRODUITS QUI SONT COMPTABILISES ET QUI SONT
REPERTORIES DANS LE COMPTE DE RESULTAT sont soit taxables
soit non taxables. L’analyse du caractère imposable ou non des produits
est étroitement liée à la classification entre produits d’exploitation ou
produit de l’activité ordinaire et produits exceptionnelles ou produits
hors activité ordinaire
THEME- l’analyse des produits d’exploitation

Les produits d’exploitation s’entendent des produits réalisés de façon


habituelle par l’entreprise conformément à son cycle d’exploitation
normale. Les produit d’exploitation ne posent pas des difficultés en
matière de taxation. Elles sont obligatoirement imposables à l’IS

Ils posent néanmoins deux séries de difficultés

I- Les règles de rattachement

Les produits d’exploitation sont rattachés dans l’exercice au cours duquel


intervient la prestation promise.

S’agissant des contrats de vente, la prestation promise intervient dans


l’exercice au cours duquel l’acheteur a pris possession du bien

Pour les contrats de prestation de services et des travaux la prestation


promise intervient au jour de l’achèvement

Pour les contrats d’entreprise donnant lieu à réception la prestation


promise intervient au jour de la réception

Pour les contrats de prestation de service à échéance successive continue


(intérêts loyers etc.,,) ou discontinues (abonnement) la prestation promise
est censée être réalisée annuellement au fur et à mesure de l’exécution de
la prestation

Application :

Lors des travaux d’inventaire de la société Facture SAU, M. Facture,


hésite sur le rattachement aux produits de l’exercice de certaines
opérations réalisées en fin d’année:

1. Une facture a été comptabilisée et envoyée à un client le 28 décembre


alors que les marchandises correspondantes n’ont été expédiées que le 03
janvier de l’année suivante.

2. Une livraison de marchandises a été effectuée le 29 décembre mais la


facture a été établie et expédiée au début du mois de janvier.
3. L’entreprise a mis en location un garage figurant au bilan de l’entreprise.
Les loyers sont payables trois mois à l’avance. Le loyer perçu le 1
novembre correspond aux mois de novembre, décembre et janvier.

Travail à faire:

Indiquer à M. Facture les éventuelles régularisations comptables ou extra-


comptables en vue de la déclaration de résultat.

Solution :

1- Lorsque l’établissement de la facture précédé la livraison des biens, le


produit correspondant sera comptabilisé dans l’exercice au cours
duquel la facture à été expédiée
2- Les produits sont comptabilisés dans l’exercice au cours duquel
intervient la prestation promise en l’espèce, la comptabilisation du
produit intervient dans l’exercice au cours duquel la livraison a eu lieu
3- Lorsque la prestation de services a échéance successive est à cheval sur
deux exo, on doit procéder à une ventilation des produits en fonction
de l’exo au cours duquel intervient l’achèvement de la prestation, en
l’espèce deux tiers des sommes perçues correspondant aux loyers des
mois de NOVEMBRE ET DECEMBRE seront rattachés à l’exercice
précèdent alors que le loyer du mois de JANVIER sera comptabilisé
dans l’exo suivant
II- Les règles d’évaluation des dettes

Une entreprise doit procéder à un inventaire physique des stocks au moins


une fois/ l’an, en principe à la clôture de l’exo. Les stocks sont évalués au
coût de revient ou au cours du jours

Lorsque le coût de revient risque d’être inférieur au cours du jours.

A- Elément du cout de revient : le coût d’achat


Les coût d’achat s’applique à des biens achetés en vus d’être revendues en
l’etat. Le CA concerne les fournitures , papier, stylos, les matières
premières et les consommables. Le CA est calculé en posant CA= Prix
d’achats HT- RCER( réduction commerciales et escomptes de règlement)
+ Frais accessoires

Application :

L’entreprise Jus de Soleil SA commercialise une variété de breuvages


qu’elle achète et revend en l’état. Elle a importé le jus en poudre pour une
valeur de 1.500.000 frs. Elle a bénéficié d’une réduction commerciale de
5%. Elle a en revanche, supporté des droits de douane (350.000 frs), des
frais de transport (230.000 frs), des frais de transit et de manutention
(150.000 frs) et des charges d’assurance (280.000 frs).

Travail à faire:

Déterminer le coût d’achat du produit.

Solution :

CA= PAHT- RCER+FAA

CA= 1 500 000-(1 500 000*5%) +350 000+230 000 +150 000 +250 000

CA = 243 500

VARIATION STOCK= 243500-150 000= 935 000 (REC)

B- ELEMNT DU COUT DE REVIENT : le coût de PRODUCTION

LE CP s’applique à des stocks qui ont été achetés transformés en vue


d’être revendus. Le CP concerne les stocks de PF ou encours, il est calculé
en posant : CP= CDP +CIP

APPLICATION :
L’entreprise Jus de Soleil SA commercialise une variété de breuvages
qu’elle fabrique. Pour ce faire elle importe du jus concentré qu’elle dilue
et y rajoute certains extraits parfumés. Elle a acheté le jus concentré pour
un montant de 2.300.000 frs HT. Elle a supporté des droits de douane
(530.000 frs), des frais de transport (400.000 frs), des frais de transit et de
manutention (220.000 frs), annuité d’amortissement du matériel de
mixage (750.000 frs) et des charges d’assurance (380.000 frs).

Travail à faire:

Déterminer le coût de production du jus.

CP= 2 300 000+400 000+ 220 000+750 000+380 000+ 530 000

= 4 580 000

Variation de stocks= 4 580 000- 2 300 000= 2 280 000 REC

C- ELEMENT DU CR : LE COÛT MOYEN PONDERE

Il s’applique à des stocks de biens fongibles, interchangeables ou produits


en séries

Valoriser les stocks de l’entreprise MAXIFOUR SA suivant la methode


du coût unitaire moyen pondéré d’après les donnés suivants

DATE NBRE D’UNITE PRIX UNITAIRE


Janvier 100 1500
MARS 230 1450
JUIN 197 700
AOUT 100 800
DECEMBRE 200 700
CMP : (100*1500)+ (230*1450)+(197*700)+(100*800)+(200*700)=
1017,4

100+230+197+100+200

element du CR : LR COURS DU JOUR

il s’applique aux produits résiduels cad aux dechets, aux tournures, et aux
rognures. Il correspond à la valeur de l’élément de stock dans le marché
au jour de l’inventaire.

III- REGLES D’EVALUATION DES CREANCES

Les créances libellés en Franc CFA sont comptabilisées pour leur valeur
nominale en FCFA indépendamment de la baisse de la monnaie

Les créances libellés en devise doivent être converties en Franc CFA


pour leur dernier cours connu au jour de la comptabilisation. Si le cour
espéré est< au cour réel , il y a GAIN DE CHANGE, le résultat fiscal
devient > au bénéfice comptable. Le gain de change est un élément du
produit de l’activité ordinaire. Il fait donc l’objet d’une réintégration
comptable REC. Lorsque le cour espéré est > au cour réel, on dit qu’il y a
perte de change. La perte de change fait l’objet d’un système de
provisionnement . Pour constituer ladite provision, on la déduit extra
comptablement

APPLICATION

La société Roi du Poulet SARL exporte des produits dérivés du poulet


dans divers pays en particulier aux USA et en Grande Bretagne. Elle
détient à ce titre un portefeuille de créances en devises.

 Elle a réalisé une transaction aux USA d’une valeur de 23.000 dollars US
(1$= 550 frs CFA) réglée au cours du même exercice le 10 mai N (1$=
720 frs CFA).
Elle a également réalisé une transaction en Grande Bretagne d’un montant
de 11.000 £ (1 £ = 1020 frs) réglée au cours de l’exercice le 20 mai N (1 £
= 965 frs).

Travail à faire:

Déterminer le montant et le traitement fiscal des gains et pertes de change


éventuels.

 Créances US
(23 000X 720)-(23 000X550)= 3 910 000 ( gain de change REC)
 Créances anglaises
(11 000*965) – ( 11 000* 1020)= - 605 000 ( perte de change DEC)

THEME II- LES PRODUITS ACCESSOIRES


Les produits accessoires sont des produits que l’entreprise comptabilise à
titre exceptionnel. Il y’en a une multitude. Nous allons donc voir dans le
cadre de ce cours
I� LES DIVIDENDES
Le dividende est défini comme étant un élément du bénéfice après impôt
ou des réserves que l’AGO a décidé de mettre à la disposition des
actionnaires en proportion de leur détention du capita social. Le dividende
fait l’objet d’une taxation soit un régime de droit commun soit en régime
exceptionnel
A- Le REGIME DE DROIT COMMUN

Pour éviter la double imposition du dividende l’article 25 du CGI pose le


principe d’un abattement de 60% du dividende et d’une taxation du solde
de 40% déterminé sur la base du dividende brut
NB- l’abattement est un avantage fiscal accordé aux contribuables qui
déclarent de bonne foi. La bonne foi est un présumé, tous les actionnaires
en bénéficient jusqu'à preuve du contraire

Le dividende brute est calculé à partir du dividende NET en posant


DIVIDENDE BRUTE= dividende NET/ 1- IRVM

L’article 25 pose le principe de l’imputation de l’IRVM. Cette


imputation est déterminée sur la base du montant taxable à l’IS au taux de
10%

Exemple A donne à B 10 000 000 comme dividendes donc 10 000


000 se retrouve en compta pour B qui ne vont pas supporter d’impôt car
trop d’impôt tue d’impôt

Mais le brut qu’avait A devait supporter un 10% d’irvm, DONC BRUT


sera égale à 10 000 000/ 1 MOINS 10% ce qui est égale à 11 111 111 et
l’assiette imposable sera de 11 111 111 multiplié par 40% car la loi lui
impose 40% du montant que B devait recevoir ce qui est égale à 4 444
444 pour corriger donc je prend juste mes montants inscrits en comptant
cad 10 000 000 moins 4 444 444 donc DEC 5 555 556, mais l’IS va être
calculé sur les 4444444 CAD multiplié par 30% cependant je vais imputer
à l’IRVM 4444444* 0,1= 444 444 : ce qui veut dire qu’on va retrancher
de l’IS qu’on a trouvé auparavant l’imputation de l’IRVM pour respecter
le principe de l’imputation de l’IRVM qui stipule que tous les
contribuables doivent payer l’IS à un taux de 30%

LE REGIME MERE- FILIALE

Pour attirer les sièges sociaux chez nous, l’article 22 du CGI a mis en
place un régime de faveur qui pose l’exonération du dividende sous
déduction d’un quote part de frais et charges ( QPFC) représentatives
de l’ensemble des diligences mises en œuvre par la société mère pour la
gestion de ses participations dans la filiale. La quote part des frais et
charges est estimés à 5% du dividende brute. L’option est formulé par
inscription manuscrite sur la déclaration d’impôt lorsque les 4 conditions
requises sont cumulativement remplies

- La société mère doit avoir son siège au SENEGAL


- La société mère et la filiale doivent être imposable à l’IS par nature
(société de capitaux) ou sur option ou à un impôt similaire
- La société mère doit détenir la filiale à 10% au moins en droit de vote ou
en droit de capital
- Les titres doivent avoir été souscrit à l’ouverture du capital, à titre
nominatif, avec un engagement de conservation de 2 ans

EX A DONNE A B COMME DIVIDENDE NET 5 000 000 (inscrits en


compta) même principe que sank pour le dividende brute = 5 555 555, si
la société respecte les 4 conditions donc le régime de la mère filiale peut
être appliquée ( si la société filiale détient 10% du capital, on vérifie
d’abord cette condition)dans ce cas assiette sera 0,05* 5 555 555= 277
777 donc DEC sera = mes montants inscrits en compta soit 5000000-
277 777= 4 722 222 DEC

Application
La société sénégalaise Auto Rent SA est spécialisée dans la location et le
négoce de véhicules de luxe. Son exercice coïncide avec l’année civile et
la société est implantée à Dakar. Le bénéfice comptable provisoire de
l’exercice N s’élève à 14.324.600 frs. Elle a acquis des participations dans
plusieurs sociétés et désirerait avoir un conseil sur le régime des
participations le plus avantageux au plan fiscal.
L’entreprise détient 4% des actions de Casse Automobile, Société en
Commandite par Actions crée en 1973 en France et spécialisée dans la
vente de pièces détachées automobile d’occasion. Auto Rent SA a perçu au
cours de l’exercice N un dividende de 1.200.000 frs après retenue à la
source de 10%.
L’entreprise détient 20% des parts de la société anonyme Mécano Milano
qui a réalisé un chiffre d’affaires de 87.000.000 frs et un bénéfice
comptable de 55.000.000 frs. A toutes fins utiles la somme des
réintégrations extracomptables s’élève à 4.500.000 frs et la somme des
déductions extracomptables à 9.800.000 frs.
Travail à faire:
Déterminer le montant des dividendes imposables.
- Casse Auto mobile
Dividende brute= dividende Net/ 1-IRVM= 1 200 000/0,9= 1 333 333,3
Proportion de détention 4% = régime de participation
Assiette= 1 333 333,3* 0,4= 533 333,3
Correction : 1 200 000 – 533 333,3= 666 667 DEC
- MECANO MILANO
BF= BC+REC-DEC= 55 000 000+ 4 500 000- 9 800 000= 49 700 000
IS brute : 49 700 000*0,3= 14 910 000
BN= BC-IS= 55 000 000- 14 910 000= 40 090 000
Montant du dividende
40 090 000*0,2= 400 900
Sans option
Assiette= 8 018 000*0,4=3 207 200
Conclusion
3 207 200>400 900 donc option pour le régime de la mère filiale
Correction
Casse auto= 533 333,3*0,1= 53 333,3 option pour le régime de la mère
filiale
LE REGIME DE LA PLUS VALUE
La plus-value est définie comme étant le produit de la cession de
l’immobilisation corporel ou incorporel amortissable ou non amortissable
mais inscrit au bilan. Le calcul de la plus-value sera fonction du caractère
amortissable ou non amortissable de l’immobilisation.
- Plus-value sur cession : l’élément de l’actif non amortissable, elle est
calculé en faisant la différence entre le prix de cession et la prix
d’acquisition de l’immobilisation
- Plus-value sur cession : l’élément de l’actif amortissable, elle est calcule
en faisant la différence entre le prix de cession et la VNC du bien.
L’imposition de la plus-value est fonction d’un article 19 et d’un article
259
A- Plus-value en cours d’exploitation ou plus-value de l’article 19 : les
plus-values réalisées en cours d’exploitation (au cours de la vie de la
société) bénéficient d’une exonération à l’impôt sur les sociétés
lorsque l’entreprise satisfait cumulativement aux 4 conditions ci-
dessous :
o L’entreprise doit prendre un engagement écrit, joint à la déclaration
d’impôt de réinvestir la plus-value dans des Immos de même nature
o L’entreprise doit prendre l’engagement de réinvestir la plus-value
dans des entreprises situés au Sénégal et lui appartenant
o Le réinvestissement doit être effectué dans un délai de 3 ans à
compter de le clôture de l’exercice de réalisation
o Le réinvestissement doit porter sur un montant au moins égale au
Prix de Revient (prix d’acquisition) de l’ancienne IMMO majoré de
la plus-value exonéré.
En cas de réinvestissement dans les conditions de l’article 19, la
plus-value fait l’objet d’une exonération. Elle est déduite extra
comptablement du bénéfice de l’exercice a cours duquel la cession
a eu lieu.
Lorsque le réinvestissement porte sur une immobilisation
amortissable, la base d’amortissement au fiscal est amoindrie de la
plus-value exonérée
NB : au fiscal j’enlève la plus-value exonéré
Lorsque le réinvestissement porte sur une immobilisation non
amortissable, la plus-value sera retranchée de l’éventuel plus-value
généré lors de la cession de la nouvelle IMMO
La même règle issue de l’article 19 s’applique aux opérations
d’apports partiels d’actifs prenant la forme d’une fusion ou de
scission dont le bénéficiaire a son siège social au Sénégal
Application :
Pour renouveler son parc informatique DakarTech SAU a cédé un
lot d’ordinateurs, le 03 mars N à 17.000.000 frs hors TVA. Ce
matériel acquis le 01 mai N-2 à 25.000.000 frs hors TVA était
amorti de façon linéaire sur cinq ans.
La société a décidé de réinvestir le montant de la plus-value réalisée
dans les conditions de l’article 19 du CGI pour l’acquisition frs du
même type de matériel informatique pour la somme de 20.000.000
frs.
Travail à faire:
Calculer les annuités d’amortissement du nouveau matériel à
supposer que l’entreprise voudrait adopter un système
d’amortissement dégressif sur cinq ans.
Correction
Au linéaire
N-2 : 25 000 000*0,2*240/360= 3 333 333
N-1 : 25M*0,2= 5 000 000
N= 25M*0,2*68/360= 875 000
VNC= 25M- 3 333 333+5M+875 000= 15 791 667
Plus-value= 17 000 000 – 17 791 667= 1 208 333
Montant du réinvestissement= 1 208 333+ 25 000 000= 26 208 333
26 208 333>20 000 000
Au fisc
N= 20M*0,4= 8M prix de la nouvelle IMMO
N+1= 12*0,4= 4 800 000
N+2= 7 200 000*0,4= 2 880 000
N+3= 4 320 000*0,5= 2 160 000
N+4= 4 320 000*0,5= 2 160 000
Si on avait reinvesti 27M> 26 803 000
Amor comp : 27M*0,4= 10 800 000
Amor fiscal : 27-1208333( on déduit le montant de la plus
value)*0,4=10 316 666
Correction 10 800 000-10 316 666= 483 334 REC
B- La plus-value en fin d’exploitation
Ou plus-values de l’article 259, le régime fiscal de la plus-value en fin
d’exploitation est fonction de la durée de détention de l’IMMO.
Lorsque l’IMMO a été détenue pour une durée de 5 ans au plus,
l’imposition ne porte que sur 50% de la plus-value
Lorsque la durée de détention est supérieure à 5 ans la plus-value est
taxable pour le 1/3 de son montant
APPLICATION
Kiventout SARL est une société commerciale créée en 1988 par M.
Kiventout. L’activité n’étant plus rentable, M. Kiventout souhaiterait
changer d’activité et céder le fonds de commerce à M. Rachètetout
pour la somme de 200.000.000 frs. M. Kiventout avait acquis ce fonds
de commerce pour 68.000.000 frs, il y a dix ans.
Dans son bilan figure par ailleurs, un immeuble commercial qu’il
souhaite continuer à exploiter et qui est comptabilisé pour les valeurs
suivantes:
o Valeur d’origine : 53.000.000 frs
o Amortissements (linéaire sur 50 ans): 31.800.000 frs
o Valeur nette comptable: 21.200.000 frs
o Valeur réelle: 46.000.000
Travail à faire:
Présenter la situation fiscale du fonds de commerce et de l’immeuble
NB : lorsque l’élément de l’actif n’est pas amortissable plus value =
Prix de cession – prix d’acquisition
Calculons la plus-value de cession
Lorsque l’élément de l’actif n’est pas amortissable, plus-value=
Prix de cession – prix d’acquisition
Donc pour le fonds de commerce on aura : Plus-value= Prix de cession
– prix d’acquisition= 200 000 000- 68 000 000= 132 000 000
Montant imposable = 132 000 000*1/3= 44 000 000 détention de 10
ans
Correction : 132 000 000- 44 000 000= 88 000 000 (DEC) donc 2/3 à
déduire
La situation fiscale de l’immeuble
L’immeuble sera inscrit au bilan pour sa VNC soit 21 200 000
LES SUBVENTIONS
C’est une aide financière accordée à un organisme public ou privé en
vue de financer une activité d’intérêt général. Les subventions qui sont
reçues sont un élément du bénéfice comptable et sont répertoriés dans
le compte de résultat. Ils impactent donc positivement l’actif NET.
Les subventions d’équilibre ou d’exploitation sont des aides de
trésorerie qui sont automatiquement imposables à la clôture de
l’exercice peu importe leur auteur leur dénomination ou leur objet.
Les subventions accordées par une société mère à sa filiale suivent le
même régime applicable aux subventions de droit commun.
Les subventions d’équipement ou d’investissement sont non imposable
dans l’année de leur encaissement. Elles font l’objet d’une correction
à partir de l’amortissement. Du point de vue technique une
annuité d’amortissement comptable est calculée à partir de la
valeur d’origine ou valeur d’acquisition hors taxe du bien corrigé
par un amortissement fiscal dont la base est diminué par la
subvention.
Les subventions portant sur l’acquisition d’une IMMO non
amortissable sont rapportés au bénéfice imposable par fraction égales
suivant la durée d’inaliénabilité. En l’absence de cette clause, la
subvention est rapportée par parts égales sur 10 ans
Application
Subventionnetout SARL crée en 2007 est spécialisée dans la production
de pop- corn à base de céréales locales. Elle fournit gratuitement des
goûters aux cantines scolaires de la ville de Thiès. L’entreprise
Subventionnetout SARL a besoin d’investir dans un nouveau matériel
de production afin de suivre sa croissance. La trésorerie de l’entreprise
n’est pas suffisante pour accompagner l’effort d’investissement.
M. Suventionnetout SARL demande à la collectivité territoriale de
Thiès une subvention d’équipement, afin d’acquérir ce matériel
industriel.
La subvention est accordée par délibération du conseil municipal pour
un montant de 12.000.000 frs. Elle décide d’acquérir le matériel
industriel le 01 Juillet N pour la somme de 16.000.000 frs et voudrait
l’amortir selon le système du dégressif sur cinq ans.
Travail à faire:
La subvention est-elle imposable?
Solution

La subvention porte sur une immobilisation amortissable

Prorata= 6/12

Td= Tl* coef= 100/5*2= 40%

Base AAF= 16 000 000-12 000 000= 4 000 000

- AAC= 16 000 000 *0,4*6/12=


- AAF= 4 000 000*0,4*6/12=
Correction = 3 200 000-800 000= 2 400 000 REC
N+1
- AAC= 16 000 000-3 200 000* 0;4= 5 120 000
- AAF= 4 000 000- 800 000 * 0,4= 1 280 000
Correction= 5 120 000-1 280 000= 3840 000
N+2
- AAC= 16 000 000-3 200 000- 5 120 000*0,4= 3 072 000
- AAF= 4 000 000-800 000-1 280 000 *0,4= 708 000
Correction=3 072 000-708 000= 2 304 000 REC
N+3
AAC= 16 000 000-3 200 000-5 120 000- 3 072 000*0,5= 2 304 000
AAF= 4 000 000- 800000-1 280 000-708 000= 578 000
CORRECTION
2 304 000- 578 000= 1 728 000REC
N+4
AAC
16 000 000-3 200 000-5 120 000-3 072 000*0,5= 2 304 000
AAF= 4000 000-800 000-1 280 000-708 000*0,5=578 000

Correction= 2 304 000- 578 000= 1 728 000REC

ABANDON DE CREANCE

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