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par photocopie ou microfilm est strictement interdite.
Imprimé à Kinshasa, mars 2023
AVANT PROPOS
De nos jours, tous les domaines (politique, écologique, culturel, économique autant
technologique que sociétale) subissent des modifications.
Dans le monde interconnecté aujourd’hui, bon nombre d’entreprise, à des degrés divers,
comptent sur les Technologies de l’Information (TI) dans la conduite de leurs activités. Elles en
dépendent pour leurs systèmes d’information, mais aussi pour la publicité de leurs offres sur le
Web : commander des fournitures et des services en ligne, gérer les circuits
d’approvisionnement, la paie et les stocks, assurer le suivi des processus automatisés,
communiquer avec leurs homologues et leurs clients, fournir des services en ligne et effectuer
des opérations virtuelles sur Internet.
Quels que soient leurs besoins, les propriétaires et dirigeants d’entreprises doivent
investir beaucoup de temps et d’argent pour gérer l’environnement de TI nécessaire à la
conduite de leurs business.
Étant donné le rôle stratégique des Technologies de l’Information (TI), les grandes entreprises
ont compris depuis longtemps que la planification de l’évolution de leurs ressources
technologiques est un élément essentiel de leur planification stratégique d’entreprise. De plus
en plus, les Technologies de l’Information (TI) sont perçues non seulement comme un moyen
de se différencier stratégiquement, mais également comme un secteur d’activité en soi. Par
conséquent, les grandes organisations suivent constamment les changements qui surviennent
dans les environnements d’affaires et de Technologie de l’Information (TI) dans le but de leurs
permettre d’innover et de se me mettre à jour pour maintenir leurs compétitivité.
La concurrence dans les entreprises modernes n’est plus une question de proximité
géographique car le monde est devenu un petit village dans lequel, les modèles d’affaires sont
bouleversés et les managers d’entreprises sont désemparés : l’heure est à l’innovation Digitale.
Cette transition n’est pas nouvelle, mais elle devient indispensable, notamment pour les
entreprises dites « traditionnelles », qui ne sont pas nées dans la culture digitale. Les métiers,
les produits et les services vont être transformés. Le management, la production et
l’organisation y sont également impactés.
L’innovation digitale se traduit par l’utilisation des outils digitaux avancés, ce qui génère
un changement organisationnel important, optimisant par la même occasion la performance de
l’entreprise.
Ce support vise avant tout à sensibiliser les décideurs des entreprises à la nécessité
d’avoir un alignement stratégique de l’entreprise avec des Technologies de l’Information (TI)
ainsi qu’à la manière de réussir son innovation digitale en apportant des avantages compétitifs
à l’entreprise.
CHAPITRE I. CONCEPTUALISATION
Depuis deux décennies, les concepts d’innovation et de digitalisation marchent de
pair, au point qu’il est difficile de savoir si c’est la numérisation de notre société qui
encourage l’innovation ou l’inverse. Est-ce parce que nous sommes connectés à Internet en
permanence que nous faisons nos courses en ligne ? Il y a lieu de reconnaitre que ces deux
concepts « innovation et digitalisation » se complètent mutuellement, les entreprises
faiblement numérisées auront de plus en plus de difficultés à innover et réciproquement.
C’est pourquoi, il devient impératif d’articuler aujourd’hui innovation et digitalisation pour
faire face à la concurrence dans le marché.
I.1. Digitalisation
Nous ne pouvons pas parler de la digitalisation sans faire référence à des termes
comme internet, digital et numérique. Les systèmes d’information et Internet constituent
donc le point de départ de la révolution digitale.
I.1.1. Internet
Le terme d'origine américaine « Internet » est dérivé du concept Mis en forme : Police :Cambria, 12 pt, Couleur de
police : Texte 1
d'internetting (en français : « interconnecter des réseaux »), dont la première utilisation
Mis en forme : Police :(Par défaut) Cambria, 12 pt,
documentée remonte à octobre 1972 par Robert E. Kahn, dans le cadre de la Couleur de police : Texte 1
première International Conference on Computer Communications (ICCC) à Washington. Mis en forme : Police :Cambria, 12 pt, Couleur de
police : Texte 1
Internet est l’abréviation d’INTERnational NETwork, autrement dit réseau Mis en forme : Police :Cambria, 12 pt, Non Italique,
Couleur de police : Texte 1, Français (Belgique)
international. Il s’agit d’un réseau télématique international résultant de l’interconnexion Mis en forme : Police :Cambria, 12 pt, Couleur de
des ordinateurs du monde entier utilisant un protocole commun d’échange de données afin police : Texte 1
Mis en forme : Police :(Par défaut) Cambria, 12 pt,
de dialoguer entre eux via les lignes de télécommunication. Internet est un réseau Couleur de police : Texte 1
informatique mondial accessible au public. Mis en forme : Police :Cambria, 12 pt, Couleur de
police : Texte 1
L'information est transmise via Internet grâce à un ensemble standardisé de Mis en forme : Police :(Par défaut) Cambria, 12 pt,
Couleur de police : Texte 1
protocoles de transfert de données, qui permet des applications variées comme le courrier
Mis en forme : Police :Cambria, 12 pt, Couleur de
électronique, le World Wide Web, la messagerie instantanée, le partage de fichiers en pair- police : Texte 1
à-pair, le streaming, le podcasting, la téléconférence (simple.wikipedia.org/wiki/Internet). Mis en forme : Police :Cambria, 12 pt, Non Italique,
Couleur de police : Texte 1, Français (Belgique)
Dans le graphique 1, entre 2019 et 2021, internet utilisait dans le continent Africain et Mis en forme : Police :Cambria, 12 pt, Couleur de
police : Texte 1
de l’Asie-pacifique a grimpé de l’ordre de 23 % et 24 % respectivement. Dans la même
Mis en forme : Police :(Par défaut) Cambria, 12 pt,
période, le nombre des utilisateurs d’internet dans les pays les moins développés (LDCs) a Couleur de police : Texte 1
Graphique 1 : Pourcentage selon la catégorie des pays utilisant Internet sur 100 habitants,
UIT, 2022.
LDepuis les années 1990, les usages d’internet se sont développés au sein de la
population mondiale, des pays développés aux pays en voie de développement, des classes
d’âges les plus jeunes aux plus âgées (Source : ITU).
technologies telles que les ordinateurs, les smartphones, les tablettes, les appareils photo
numériques et les téléviseurs à écran plat. Les données numériques peuvent être stockées,
traitées, transférées et communiquées électroniquement.
Le terme "digital" quant à lui fait référence à la transformation de l'ensemble de
l'entreprise, y compris les processus, les opérations, les produits et les services, pour
exploiter les avantages des technologies numériques. Cela implique d'utiliser les données
numériques pour améliorer l'efficacité, la flexibilité et la rentabilité de l'entreprise. Par
exemple, une entreprise qui adopte une stratégie de transformation numérique peut utiliser
les données pour améliorer les processus de production, l'expérience client, la
personnalisation des produits et des services, et ainsi de suite.
Le monde des développeurs et des programmateurs informatiques semble très à
cheval sur l’utilisation correcte des termes. Il en va en effet de la bonne compréhension de
tous les corps de métiers impliqués dans un projet informatique. C’est le contexte qui fera
pencher la balance et qui déterminera l’emploi d’un terme plutôt qu’un autre dans le
contexte courant.
Numérique sera le terme à privilégier pour parler de l’industrie et du monde de
l’informatique « fait référence à la technologie elle-même ». Tandis que, l’utilisation du
terme digital est majoritaire dans le monde du marketing, de la communication et du
management en ligne. Le digital fait référence à la manière dont l'entreprise utilise cette
technologie pour transformer ses processus et ses opérations.
Pour maîtriser tous les secteurs que regroupe le Digital et utiliser son potentiel au
maximum, il faut se former aux technologies numériques.
Pour définir le terme digital, Lavayssière B. (2015) le présente sous deux acceptions
différentes et néanmoins très liées : « il se définit d’abord comme la génération nouvelle
d’outils techniques et de méthodes de traitement des données, de présentation de ces
données et de leur transmission, ou autrement dit, l’apport des technologies d’Internet
(notamment les standards W3C – World Wide Web Consortium dans le traitement de
l’information) ; – la deuxième définition, fondée partiellement sur les effets de la précédente,
regroupe les nouveaux instruments, interfaces/outils de communication physiques ou
virtuels comme les smartphones, les X-blets (tablettes de différentes formes), les réseaux
sociaux, les agents intelligents, etc. ».
Le digital doit permettre « l’intégration de partenaire dans l’écosystème ». Il est à
présent indispensable de penser le marketing via le digital. Les acteurs comme les marques
et les enseignes doivent être présents à tous les moments du parcours client et procurer la
meilleure expérience puisque la consommation se fait de plus en plus par le digital
(Bénavent, 2016).
La digitalisation est donc une transformation en profondeur des organisations. Elle est
initiée par l’implémentation des technologies numériques qui sont arrivées aujourd’hui à
maturité.
I.2. Transformation digitale
Les entreprises assimilent la transformation digitale à la transformation sectorielle
qui est liée uniquement aux aspects technologiques au sein de l’entreprise et qui ne prend
en compte que des facteurs tels que la maturité digitale des ressources humaines, ou la mise
à jour des processus internes ou externes.
Selon, Besson, Gossart et Jullien (2017), cette transformation est décrite comme une
combinaison de trois phénomènes : l’automatisation, la dématérialisation et la
réorganisation des schémas d’intermédiation qui touche tous les processus d'affaires, du
business model aux relations avec les parties prenantes
Selon Cordelier et Montagnac (2008), Quel que soit son contexte, la transformation
est essentiellement conçue dans l’idée qu’en réponse à des contraintes, l’organisation
cherche à s’optimiser. Elle réagit aux contraintes externes (normalisation, concurrence, par
exemple), la conduisant à s’adapter et évoluer.
Dans le modèle de Rondeau (2002), la finalité n’est pas de mettre en œuvre des
transformations radicales mais d’accompagner les organisations dans des transformations
incrémentales afin d’éviter les chaos organisationnels contre-productifs. En ce sens, le terme
« réorganisation » favorise une transformation moins brutale de l’entreprise, en lui
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I.3.1. Innovation
L'innovation est définie comme étant un processus de recherche constante
d'améliorations d’un produit, d’un service ou d’un processus organisationnel existant.
Contrairement à l'invention, qui consiste à créer un nouveau produit ou un service. C’est la
mise en œuvre, la commercialisation ou l’implantation, par une entreprise et pour la
première fois, d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé (de production) nouveau ou
sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle
méthode organisationnelle dans les pratiques d’une entreprise.
L’innovation est un concept très élargi, il est utilisé pour aller au-delà de la vision
traditionnelle centrée sur la recherche. Tout en intégrant l’innovation technologique,
l’innovation élargie comprend également l’innovation d’usage, sociale et créative.
L’innovation au sens large est d’abord une voie pour préserver ou développer la
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compétitivité des entreprises. Elle peut prendre des formes multiples, sur tous les secteurs
d’activités, pour créer de la valeur compétitive (avantage concurrentiel, etc.). Afin de mieux
identifier la valeur créée, il est nécessaire de catégoriser et de caractériser l’innovation en
fonction de trois critères que l’on va croiser :
Améliorer l’expérience client, au moyen, par exemple, d’un dossier client centralisé
qui assure une vue complète de l’historique et des caractéristiques de chaque client
et qui suggère les prochaines mesures ou recommandations relatives aux produits ou
services;
Améliorer l’efficacité et l’engagement des employés et des partenaires. En effet, les
entreprises modernes ne fonctionnent plus en autarcie. Elles doivent se différencier
par la mise en commun des ressources et du savoir-faire. Enfin, la démonstration de
la valeur de l’engagement des employés n’est plus à faire.
Capacité d’innovation ;
Capacité de transformation ;
Technologie de l’Information (TI) ;
Opérations ;
Expérience client optimale ;
Engagement optimal des employés et partenaires.
I.3.4. Quid ? Ces cas suivants sont des innovations digitales ou les conséquences des
transformations digitales (TD/TP):
1. Sait-télécom en Oasis sprl ; Oasis Sprl en Tigo ; Tigo en Orange RDC ;
2. Celtel en Zain ; Zain en Airtel ;
3. les formulaires papier deviennent électroniques ;
4. l’argent liquide se transforme en « bitcoins » ;
5. les documents papier sont désormais des PDF ou des pages HTML ;
6. les registres de ventes et les factures se dématérialisent au travers des ERP ;
7. Procrédit bank en Equity bank ; Equity bank en Equity BCDC ;
8. Taxi en Car nayo taxi ; taxi en Yango taxi ; bus esprit de mort en esprit de vie ;
9. Tigo cash en Orange money ; Mpesa ; Airtel money ;
10. Enseignement traditionnel en système LMD ;
11. La signature électronique des documents officiels.
Dans ce chapitre, nous passons en revue l’analyse SWOT, la typologie de Porter ainsi
que de Miles et Snow.
Réaliser un SWOT est une démarche qui s’appuie sur l’identification des Forces, des
Faiblesses, ainsi que des Opportunités et des Menaces du marché. Au-delà de sa facilité de
mise en œuvre, l’un des intérêts majeurs du SWOT ou FFOM est qu’elle est applicable à tout
type de démarches stratégiques. Elle peut s’appliquer :
Le plus souvent, les SWOT sont utilisés au niveau organisationnel afin d’évaluer dans
quelle mesure une entreprise ou un projet de création est en phase avec ses objectifs de
croissance et ses facteurs clés de succès.
Après avoir travaillé sur les forces, il est temps de prendre du recul et d’utiliser l’esprit
critique pour identifier quelles sont les faiblesses du projet ou de l’entreprise. L’entourage
de confiance, personnel ou professionnel peut aider à les identifier.
Qu’est-ce qui retient ou limite l’entreprise ou le projet ? Cela peut être des contraintes
(financières, techniques, géographiques, réglementaires, etc.) ou des difficultés
organisationnelles (problèmes logistiques, formation, recrutement de personnel qualifié,
etc.).
Ce sont des faiblesses ou Weaknesses par rapport aux concurrents ou aux innovations
de secteur d’activité. On peut imager ce propos en évoquant le cas d’une forte concurrence
qui empêcherait la possibilité de développer une Proposition de Vente Unique (PVU)
clairement définie. La présence d’un trop grand nombre d’acteurs complique la
différenciation commerciale.
Ce sont des opportunités qui s’offrent et sont des éléments externes à l’entreprise. Des
éléments et/ou événements sur lesquels l’entreprise a peu ou pas d’influence mais dont elle
doit tenir compte pour assurer son développement économique.
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Les Opportunités aussi appelées Possibilités représentent les éléments externes qui
peuvent contribuer au développement de l’activité. Une opportunité représente une
possibilité de développement commercial identifiée mais qui n’a pas été mise en œuvre. Une
entreprise qui ne parvient pas à traiter correctement l’ensemble des contacts ou de
prospects générés par son équipe de marketing dispose d’une opportunité de
développement commerciale identifiée. L’entreprise ou la startup qui élabore une
innovation permettant de conquérir de nouveaux marchés représente une autre
opportunité.
En résumé, dans un SWOT, les opportunités couvrent tout ce qu’il est possible de
réaliser pour développer un projet, dynamiser l’activité commerciale, améliorer les ventes.
Cela comprend l’ensemble des démarches permettant de développer le business, faire
croître l’entreprise ou atteindre les objectifs de l’entreprise.
Les derniers éléments à identifier pour réaliser le SWOT sont les Menaces qui pèsent
sur l’entreprise. A savoir : tout ce qui amène un risque pour le développement de
l’entreprise, les possibilités de succès ou de croissance commerciale.
Cela représente un champ d’investigation assez large qui peut comprendre des facteurs
assez diversifiés tel que l’émergence de nouveaux concurrents, l’évolution de la
réglementation, des risques financiers externes (bulle financière ou immobilière) ainsi que
tout ce qui pourrait compromettre l’avenir de l’entreprise ou du projet de création.
L’objectif initial des 5 forces de Porter est de jauger l’attractivité et la rentabilité d’un
secteur et ce à long terme.
Pour une entreprise déjà en activité, la méthode Porter est un outil efficace de veille
stratégique. En effet, toutes les entreprises évoluent dans des environnements qui évoluent
sans cesse. L’entrepreneur doit être en veille pour détecter de nouvelles opportunités et
anticiper les menaces potentielles sur son activité :
L’analyse lui permet de disposer d’informations essentielles pour prendre les bonnes
décisions stratégiques.
L’entrepreneur pourra ensuite exploiter les informations issues de son analyse pour
prendre les bonnes décisions stratégiques. Il conviendra de distinguer les éléments qui
constituent des menaces de ceux qui constituent des opportunités.
Certains considèrent que la législation est une force à part entière, puisqu’elle peut
fortement limiter l’entrée des nouveaux acteurs sur un marché.
Ici, il convient d’analyser le pouvoir de négociation que les clients peuvent exercer
sur l’entreprise. Ont-ils le pouvoir d’influencer les prix pratiqués par l’entreprise et/ou les
autres conditions de la vente ?
Ici, tout dépendra du niveau d’équilibre entre l’offre et la demande. Si l’offre est
supérieure à la demande, les clients disposent d’un important pouvoir de négociation. Sans
une innovation majeure, l’entreprise va se retrouver dans une bataille concurrentielle qui se
traduira par une guerre des prix. La création d’un nouvel espace stratégique, basé sur
l’innovation, vous permet d’éviter cette situation.
Par rapport à cette menace, il faut notamment s’interroger sur les points suivants :
Plus la valeur proposée par un produit de substitution est importante par rapport à
l’offre existante, plus les clients seront susceptibles de l’acheter, et donc plus le risque est
élevé pour l’entreprise. Face à cette menace, il est nécessaire de faire évoluer ses produits
ou services pour apporter d’avantage de valeur aux clients.
Comme pour les clients, il s’agit d’analyser le pouvoir de négociation que les
fournisseurs peuvent exercer sur l’entreprise. Les fournisseurs ont-ils le pouvoir d’imposer
leurs conditions dans les négociations ? Pour l’entreprise, le pouvoir des fournisseurs peut
impacter les prix, et donc sa rentabilité.
Lorsque les fournisseurs sont peu nombreux et qu’ils ont un grand nombre de clients,
ils auront une grande capacité à imposer leurs conditions sur le marché. Par contre, en
présence de nombreux fournisseurs, l’entreprise peut facilement passer de l’un à l’autre, et
a la capacité de négocier.
La lutte entre les concurrents sur un marché dépend de plusieurs facteurs. Il s’agit ici
de s’intéresser de près aux concurrents de l’entreprise. Pour analyser l’intensité
concurrentielle, vous pouvez notamment étudier les éléments suivants :
Une forte concurrence se traduit généralement par une guerre de prix, qui peut
impacter négativement les marges de l’entreprise. L’atteinte de la rentabilité sera plus
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compliquée. Pour cela, l’entreprise doit avoir un important volume d’activité. Si les
concurrents ont une taille importante, leur domination par les coûts peut être forte.
II.2.2.Types de stratégie
Porter (1982) décrit la composition de la chaîne de valeur(processus métiers et
supports) et identifie trois types de stratégies génériques permettant à une entreprise de
faire face à l’environnement concurrentiel dans lequel elle exerce ses activités en gagnant un
avantage compétitif :
a) La stratégie de domination par les coûts consiste à proposer une offre identique à
celle des concurrents, mais à un prix inférieur en exploitant les économies d’échelle
et d’envergure ;
b) La stratégie de différenciation consiste à proposer une offre, unique aux yeux du
client, de qualité supérieure mais à un prix plus élevé que celui des concurrents ;
c) La stratégie de concentration permet à l’entreprise de se concentrer dans un segment
de marché spécifique en choisissant la domination par les coûts ou la différenciation
(Kald et al. 2000 ; Seng, 2009) ;
d) La stratégie d’innovation pour s’installer sur de nouveaux marchés ;
e) La stratégie de spécialisation pour trouver des marchés sur lesquels la concurrence
est faible (marchés de niche).
organisations font face à trois principaux problèmes inter reliés : (1) entrepreneurial, (2)
ingénierie et (3) administratif. La résolution de ces problèmes, dans un ordre qui peut varier,
et leur mise en application constitue ainsi le cycle adaptatif.
marchés, vos produits Stables, bien définis et bien ciblés sur les D
et/ou services sont : marchés
En état de transition et instables R
2. Image de Offre quelques produits et/ou services de D
l’entreprise. grande qualité
Par rapport à vos Adopte, après une sélection minutieuse, les A
concurrents, votre nouvelles idées et innovations des principaux
entreprise : concurrents
Réagit aux opportunités ou menaces sur le R
marché pour survive
A la réputation d'être novatrice et créative P
3. Veille Important P
concurrentielle. Le Moyen D
temps que votre Faible A
entreprise consacre à Irrégulier R
surveiller les
changements et
tendances du marché
est:
4. Politique de Concentration sur le développement de nos D
croissance. marchés initiaux
Par rapport à vos Réponse aux pressions du marché en prenant R
concurrents, votre type quelques risques
de croissance se Pénétration agressive dans de nouveaux P
caractérise par : marchés avec de nouvelles offres de produits
et/ou services
Pénétration affirmée dans nos marchés, tout en A
cherchant à introduire prudemment un ou
plusieurs produits et/ou services qui ont fait
leur preuve sur le marché
l'avantage relatif est le degré auquel une innovation est perçue comme étant meilleure
que celles qui existent déjà. Il n’est pas nécessaire que cette innovation possède
beaucoup plus d’avantages que les autres mais ce qui est important, c’est que l’individu
la perçoive comme étant avantageuse.
la compatibilité est une mesure du degré auquel une innovation est perçue comme
étant consistante avec les valeurs existantes, les expériences passées, les pratiques
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sociales et normes des utilisateurs. Une idée qui serait incompatible avec les valeurs et
normes actuelles prendrait plus de temps à être adoptée qu’une innovation compatible.
De même, dans certains cas, l’adoption d’une innovation compatible, nécessitera
l’adoption au préalable d’un nouveau système de valeur ce qui peut prendre un temps
considérable.
la complexité est une mesure du degré auquel une innovation est perçue comme étant
difficile à comprendre et à utiliser. Les nouvelles idées qui sont simples à comprendre
vont être adoptées beaucoup plus rapidement que d’autres qui nécessitent de
développer de nouvelles compétences avant de pouvoir les comprendre.
l'observabilité est le degré auquel les résultats et bénéfices d’une innovation sont clairs.
Plus les résultats de l’adoption de l’innovation seront clairs et plus les individus
l’adopteront facilement.
Chacune de ces caractéristiques prise seule n’est pas suffisante pour prédire
l’adoption d’une innovation mais des études ont démontré qu’une combinaison de ces
caractéristiques (des avantages, une compatibilité avec les croyances et les normes, un
niveau de complexité bas, une possibilité de tester l’innovation et un fort degré
d’observabilité) résulteront en de plus grandes chances d’adoption de l’innovation que si les
caractéristiques sont inversés (Rogers, 1995). Par ailleurs, Tornatzky et Klein (1982) ont
réalisé une méta-analyse de la littérature portant sur la théorie de la diffusion de l’innovation
(75 publications) et ont démontré que trois de ces cinq caractéristiques influençaient
davantage l’adoption d’une innovation. En effet, la compatibilité et les avantages relatifs
seraient positivement liés à l’adoption tandis que la complexité y serait négativement liée.
Une étude de Moore et Benbasat (1991) a porté sur ces caractéristiques mais dans le
contexte spécifique des technologies informatiques. Leurs résultats ont démontré que les
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caractéristiques qui déterminaient l’adoption d’une innovation étaient ceux mentionnés par
la théorie de la diffusion de l’innovation de Rogers mais avec quelques modifications. En
effet, ils y ont également ajouté le concept d’image qui se réfère au degré auquel l’utilisation
de l’innovation améliore le statut social de l’individu et ont distingué deux dimensions au
sein de l’attribut d’observabilité. Ces deux dimensions sont la visibilité de l’innovation
(visibility) et la possibilité d’en démontrer les résultats (demonstrability). Moore et
Benbasat (1995) ont par la suite testé leur modèle et ont démontré que le volontarisme, les
normes sociales en place et l’ensemble des caractéristiques décrits précédemment étaient
les éléments qui influençaient le plus l’adoption.
Certaines personnes et groupes au sein de la société sont plus rapides que les autres
à s’emparer des nouvelles idées ou des « innovations ». En général, les jeunes adoptent plus
rapidement les nouvelles tendances, par exemple, en matière de mode ou de technologie que
les adultes. Cette théorie identifie cinq catégories, qui définissent la propension d’une
personne à accepter ou à adopter l’innovation.
1. Les Innovateurs (Innovators) : sont les plus sensibles à l’innovation. Ce sont les
premiers clients d’une nouveauté dès leur sortie. Ils réalisent leurs achats sans avoir
besoin de consulter les avis d’autres utilisateurs. Ces clients aiment partager leur
expérience avec les autres sur une nouveauté quelconque. Les innovateurs représentent
seulement 2,5% de la population.
2. Les Premiers Adeptes (Early adopters): achètent rapidement un produit innovant. Ce
sont des personnes qui aiment les nouveautés, ils les essayent et donnent leurs opinions.
Ces clients représentent statistiquement 13,5% de la population.
3. La Majorité Précoce (Early majority): regroupe les clients réfléchis. Ils attendent les
retours des premières expériences avant d’acheter un produit nouveau. Cette
population représente 34%.
4. La Majorité Tardive (Late majority) : attend que le produit soit employé par une
grande population. Ils veulent des preuves de performance. Ils sont très influencés par
avis des autres utilisateurs. Ils représentent aussi 34% de la population.
5. Les Retardataires (Laggards) : sont les derniers à accepter une innovation. Ce sont les
clients les plus rationnels. Ils n’achèteront les produits nouveaux que quand ces
derniers ont été testés et devenus courants ou même une « tradition ». Les retardataires
sont de 16% de la population.
Les Innovateurs et les Premiers Adeptes sont assez faciles à convaincre car ils sont
très sensibles à l’innovation. Par contre, pour convaincre la majorité précoce, il faudra lui
proposer des valeurs ajoutées concrètes:
comportement. Les agents du changement peuvent être des personnes travaillant dans la
communauté ou des membres de la communauté ayant adopté le nouveau comportement et
qui servent de modèles. Le ciblage d’agents du changement efficaces, comme les leaders
locaux, les personnalités influentes, les pairs et les célébrités, peut permettre d’accélérer
l’adoption d’un nouveau comportement élargie, selon Rogers (1995).
Pour perfectionner son modèle d’affaires, l’innovation reste la clef et elle est au cœur
des préoccupations des organisations.
Les échecs et les désordres qu’amènent parfois les processus d’innovation finissent
par constituer aux yeux de l’organisation une infraction à la règle plutôt qu’une démarche
d’apprentissage. C’est pourquoi, la plupart des organisations ont du mal à innover en dépit
de l’intérêt vital que cela revêt. Si l’innovation apparaît compromise en interne, pourquoi ne
pas la déléguer ?
Externaliser l’idéation
Pour limiter les échecs, il faut s’inscrire dans une démarche globale. Les indicateurs
clefs de succès doivent en effet s’inscrire à plus long terme et se focaliser sur la rentabilité
du produit qui naîtra du processus de co-création.
L’intérêt d’une telle approche étant de formuler une problématique initiale qui
intègre d’emblée tous les enjeux en clarifiant les contraintes techniques, financières et
temporelles (etc.) qui incombent à l’entreprise et par conséquent aux externes.
« Innover, c’est d’abord mieux faire ce que l’on fait déjà : communiquer avec le client, traiter
des opérations… »
Au risque, parfois, de se disperser et de dissiper les énergies sur un trop large éventail
d’initiatives. Aujourd’hui personne ne songerait à remettre en cause la nécessité de s’ouvrir
sur le monde des start-ups. « Quel que soit le domaine sur lequel on souhaite innover, il y a
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toujours une start-up qui travaille sur le sujet ». Mais dans cet univers vaste et mouvant, il
est capital de savoir repérer le plus en amont possible les start-ups les plus prometteuses,
celles que l’on pourrait qualifier de « pépites ». Il faut investir dans la connaissance de cet
écosystème.
La veille est devenue un enjeu capital dans la bataille de l’innovation, si bien que chez
les grands acteurs, on trouve généralement des équipes dédiées à cette nouvelle forme
d’intelligence économique. Pour cela, il faut :
La collaboration avec les start-ups peut prendre des formes variées. Le mode de
fonctionnement le plus classique consiste à travailler en co-développement dans le cadre
d’un projet. L’objectif est à la fois de gagner du temps par rapport à un développement «
greenfield » qui serait mené en interne, mais aussi de permettre une montée en compétence
plus rapide des équipes internes qui travaillent sur le sujet.
Comprendre les besoins et les attentes des clients : il est essentiel de comprendre
les besoins et les attentes des clients afin de pouvoir proposer des solutions qui
répondent à leurs besoins.
Définir une stratégie claire : il est important de définir une stratégie claire pour
l'innovation digitale. Cette stratégie doit être alignée sur les objectifs de l'entreprise
et doit définir les étapes clés pour atteindre ces objectifs.
Investir dans les bonnes technologies : il est important d'investir dans les
technologies qui vont permettre de répondre aux besoins des clients et qui vont
permettre de créer de la valeur pour l'entreprise.
Favoriser la collaboration et l'ouverture d'esprit : l'innovation digitale nécessite
souvent la collaboration de plusieurs équipes ou de plusieurs partenaires. Il est
Pratiquer l'open-innovation
Etre agile
Certains acteurs l’ont bien compris, le temps de maturation des projets et la vitesse
d’exécution sont des facteurs clés de réussite.
Ensuite, il est nécessaire de multiplier les initiatives, tout en prenant garde à ne pas
tomber dans le travers stérile qui consisterait à trop se disperser, ou encore à lancer des POC
(proof Of Concept : étude de faisabilité d’un projet à réaliser avant de s’engager pour
montrer sa viabilité aux clients ou à l’équipe produit) sans se donner les moyens d’aller au
bout de la démarche. Cela requiert une attention forte de la part des décideurs sur
l’allocation des ressources, mais également un changement de mentalité sur la relation au
temps et à l’échec. A l’avenir, il faudra savoir mesurer l’impact des initiatives lancées, les
réorienter en cours de route, voire les stopper lorsqu’elles s’avèrent infructueuses. Chacun
l’aura compris, savoir piloter de manière dynamique un portefeuille d’innovations devient
donc essentiel. On dit que l’innovation se joue sur le terrain, mais encore faut-il savoir
positionner ses joueurs de manière judicieuse, se doter d’un schéma tactique et le faire
évoluer en temps réel en fonction, notamment, du jeu déployé par l’équipe adverse. D’où
l’importance de ne pas s’enferrer dans des programmes au long cours et de revisiter
régulièrement la stratégie métier afin de prendre en compte les menaces et les opportunités
qui se présentent, et de centrer l’innovation sur les thèmes les plus porteurs d’enjeux.
Figure 7 : Les technologies qui révolutionnent tous les secteurs d’activités, livre blanc.
IV.5.1. Asie:
- Alibaba : une entreprise chinoise de commerce électronique qui est devenue l'une des
plus grandes entreprises de commerce électronique au monde.
- WeChat : une application de messagerie chinoise qui offre une multitude de services,
tels que des paiements en ligne, des jeux, des réservations d'hôtels et de restaurants,
et plus encore.
- Paytm : une entreprise indienne de paiement en ligne qui est devenue l'une des
entreprises de fintech les plus importantes en Inde.
IV.5.4. Europe:
- Spotify : une entreprise suédoise de streaming musical qui est devenue l'une des plus
grandes plateformes de streaming musical au monde.
- BlaBlaCar : une entreprise française de covoiturage qui est devenue l'une des plus
grandes entreprises de covoiturage au monde.
- TransferWise : une entreprise britannique de fintech qui offre des services de
transfert d'argent à l'international à faible coût.
IV.5.5. Afrique:
- M-Pesa : une entreprise kényane de paiement mobile qui a révolutionné le marché
des paiements en Afrique de l'Est.
- Jumia : une entreprise nigériane de commerce électronique qui est devenue l'une des
plus grandes entreprises de commerce électronique en Afrique.
- Andela : une entreprise nigériane de développement de logiciels qui offre des
services de développement
• Produits et Services ;
• Image ;
• Procédé (Processus) ;
• Intention.
Par continent, ressortir les innovations digitales qui ont réussir comparées au
domaine choisi.
La culture des données (Driven Data Culture) doit fournir aux utilisateurs des outils
capables d’analyser des performances, de détecter des gains de productivité et de trouver
des solutions aux enjeux de la société. L’informatique décisionnelle utilise des outils qui
permettent de concentrer les données en un seul environnement, dans le but de faire
communiquer les informations entre elles. La finalité de l’informatique décisionnelle :
pouvoir partager facilement et de manière sécurisée ces données aux plus grands nombres
de personnes au sein et en dehors de l’entreprise.
Selon la norme ISO 9001, un processus est : « toute activité utilisant des ressources et gérées
de manière à permettre la transformation d’éléments d’entrée en éléments de sortie ». Selon
cette définition, une entreprise est simplement un ensemble de processus qui concourent à
l’atteinte d’un but commun. Par exemple, pour vendre ses véhicules, un concessionnaire
automobile met en place plusieurs processus : le processus de commande, le processus de
vente, le processus de maintenance, le processus de SAV, etc. Cet exemple est réplicable à
n’importe quelle entreprise. Aussi, à partir de cet exemple, vous pouvez constater que tous
les processus d’une entreprise ne concourent pas à ses objectifs stratégiques (ou à son but)
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de la même façon. Dans cette lancée, on distingue 2 grands types de processus: les
processus « Métiers », qui rassemblent les processus qui participent directement ou
indirectement aux missions de l’entreprise et les processus « décisionnels », qui
rassemblent les actions de suivi des activités.
1- les Tableaux de bord : qui mettent en relief des KPI ou indicateurs clé de performance,
qui vont aider les décideurs à suivre les activités de l’entreprise en fonction des objectifs
stratégiques qu’ils auront préalablement définis. Ce qui est intéressant c’est que ce suivi
pourra se faire en quelques clics, en auscultant tout le travail d’intégration et consolidation
de données qu’il y’a derrière..
Aussi, avec l’essor du Big Data, on note un troisième intérêt de l’informatique décisionnelle
pour une entreprise : la Data Science. En effet, le Big Data a accentué la volumétrie ainsi que
les sources de données disponibles, ce qui à son tour a augmenté la probabilité d’avoir une
meilleure qualité d’informations et donc une meilleure visibilité sur les activités de
l’entreprise. Désormais, l’entreprise peut profiter du Big Data et de la maturité des
algorithmes de Data Science pour mener des analyses de données poussées et ainsi
améliorer la qualité d’informations mises à disposition des dirigeants pour la prise de
décision.
Les entreprises qui utilisent l'informatique décisionnelle pour prendre des décisions
éclairées à chaque niveau peuvent s'adapter rapidement à l'environnement commercial en
constante évolution. L'informatique décisionnelle aide à définir de nouvelles gammes de
produits, à gagner de nouveaux clients à l'aide de plans marketing ciblés et à optimiser les
canaux de vente.
Les entreprises qui cherchent à améliorer leur efficacité en prenant des décisions basées sur
les faits savent le rôle important que joue l'informatique décisionnelle pour y parvenir. Elle
permet d'identifier des tendances et modèles importants à partir de données d'entreprise,
en offrant un aperçu complet des processus organisationnels, du comportement des
consommateurs et de la productivité interne. Ces insights sont essentiels pour optimiser les
performances et la prise de décisions.
Qualité des données : disposer de données de qualité est crucial pour obtenir des
données analytiques utiles. Des données de mauvaise qualité se traduiront par une
informatique décisionnelle inefficace. La qualité des données peut être compromise
pour deux raisons principales. La première, lorsque les données sont obsolètes, ce
qui est assez fréquent dans une organisation complexe de grande taille. La deuxième,
lorsque les entreprises ne prennent pas le temps d'effectuer une bonne maintenance
de leurs données. Pour maintenir la qualité des données, les entreprises doivent
prendre les mesures nécessaires pour nettoyer et normaliser régulièrement les
données.
Données critiques réparties sur différents systèmes : lorsque les données se trouvent
sur des systèmes différents et ne sont pas accessibles par d'autres systèmes parce
que le logiciel n'est peut-être pas compatible ou que l'unité commerciale contrôle
rigoureusement les autorisations des utilisateurs, on parle de données cloisonnées.
Le problème avec cette approche, c'est que lorsque les données critiques se trouvent
cloisonnées, elles sont verrouillées, ce qui vous empêche de disposer d'un aperçu
complet de toutes vos données. L'informatique décisionnelle n'est alors pas
optimisée. L'utilisation d'un bon outil ETL (extraction, transformation et
chargement) peut vous aider à rassembler des données de différents systèmes en vue
de leur analyse.
Les entreprises de différents secteurs utilisent l'informatique décisionnelle pour réaliser les
activités suivantes :
Reporting
Analyse prédictive
Analyse des données de l'historique pour prédire de futurs modèles à l'aide de techniques
statistiques telles que l'exploration de données, le machine learning et la modélisation
prédictive.
Exploration de données
Recherche dans des ensembles de données volumineux pour identifier des tendances ou
modèles utiles.
Analyse de flux de données en temps réel à partir de sources telles que des flux de bourse,
des rapports sur le trafic ou des réseaux électriques équipés de capteurs.
Analyse et évaluation des objectifs de performances, tels que les objectifs d'excellence
opérationnelle définis par les achats en ligne et la satisfaction des clients.
Pour affiner la connaissance qu’elles avaient de leurs clients et de leurs processus métiers,
elles ont commencé à inclure dans leur SGBD de nouvelles sources de données externes
(comme les fichiers démographiques, les recensements des populations, les données
publiques [Open Data] ou des données achetées auprès d’autres entreprises) et internes (les
fichiers comptables, clients, fournisseurs et tout autre fichier produit à l’intérieur de
l’entreprise). Certaines de ces sources de données étaient structurées (c’est-à-dire
représentées sous forme de ligne/colonnes) comme les fichiers Excel, les bases de données
Access, les fichiers clients et d’autres n’avaient pas de structure régulière (c’est-à-dire
n’ayant une représentation particulière), c’est le cas des documents Word, des fichiers de
visites de pages web (se dit Weblog ou Log dans le jargon), des vidéos, des images et des
données provenant des réseaux sociaux (commentaires facebook, tweets extraits de Twitter,
commentaires extraits de blogs…). Jusque-là, tout allait bien, la situation était sous contrôle.
Mais, l’adoption des smartphones couplée à l’ubiquité d’internet a littéralement fait exploser
le volume de données collecté, données qui sont générées de plus en plus vite par des
internautes qui sont de plus en plus connectés et de plus en plus actifs. C’est là qu’est survenu
le Big Data.
Comme nous les verrons plus bas, les technologies que les entreprises avaient utilisées
jusqu’ici pour gérer leur données et obtenir des tableaux de bord (tels que Oracle, SQL
Server, DB2,…pour ne citer que ceux-là) n’arrivent plus à tenir la charge. Techniquement,
lorsqu’on doit faire face à une si forte volumétrie de données qui sont disponibles sous des
formes si variées et sont produites à une si grande vitesse, il est impossible d’adopter les
stratégies traditionnelles de Gestion de données. On doit les repenser, repenser la façon dont
on stocke ces données, repenser la façon dont on analyse ces données et repenser la façon
dont on les gère.
En grosse maille, pour réussir à faire du décisionnel en Big Data, l’idée n’est plus de
centraliser le stockage de ces données sur un serveur (SGBD) et de les traiter en batch, mais
de distribuer leur stockage sur plusieurs ordinateurs et de paralléliser leur traitement dans
un cluster d’ordinateurs. Hadoop et son écosystème technologique sont aujourd’hui le socle
de cette nouvelle approche. Nous avons rédigé un article complet sur le paradigme approprié
pour la construction d’un système décisionnel en Big Data. Vous pouvez le lire en cliquant
sur le lien suivant : Introduction à l’écosystème Hadoop.
Pour réussir à transformer le vaste volume de données générées par les processus de
l’entreprise en indicateurs de performance indispensables pour la prise de décision, 6
catégories de technologies sont nécessaires : les technologies de collecte de données, les
technologies de stockage, les technologies de consolidation de données, les
technologies d’analyse de données & Data mining, les technologies de restitution et
de construction de tableaux de bords et les technologies de visualisation de données.
Power BI est un concentré des outils de BI : il est le digne héritier de SSIS (Integration) ,
SSAS (Analysis) et SSRS (reporting) qui constituent la suite informatique décisionnelle de
Microsoft. À ce jour, Power BI est l’outil statistique et d’analyse de données le plus
performant du marché ! Concrètement, qu’est-ce qui fait de Power Bi le meilleur outil ?
3.6. Architecture de la BI
A la première étape de la chaîne, il faut collecter les données les données. Celles-ci sont en
général éparpillées dans différents systèmes de l’entreprise et peuvent même lui être
extérieur. Il faut donc les collecter là où elles se trouvent et les intégrer dans un socle unique.
Pour ce faire, on utilise une technologie particulière qu’on appelle un ETL. L’ETL, Extract
Transform & Load est en réalité un process avant d’être une technologie. C’est un process
dans l’environnement informatique qui est chargé d’extraire les données des sources
opérationnelles (EXTRACT), de les transformer de sorte qu’elles soient conformes aux règles
d’homogénéisation métier (TRANSFORM) et de les charger dans le Data Warehouse (LOAD).
Quelques exemples d’ETL très bien connus : Informatica de la société du même nom, SSIS
(SQL Server Integration Services) de Microsoft, et ODI (Oracle Data Integration) de l’éditeur
Oracle.
A la seconde étape de la chaîne décisionnelle, il faut stocker les données. Cela passe par la
construction d’un Data Warehouse (ou d’un Data Mart), un endroit unique où les données
collectées sont homogénéisées et organisées sous forme de sujets métiers, afin que toutes
les applications décisionnelles puissent y avoir accès. Pour construire le Data Warehouse, il
faut commencer par créer vue unifiée et homogène de toutes les données collectées, vu que
celles-ci proviennent de différents systèmes et n’entretiennent pas nécessairement de liens
métiers. La création d’une vue unifiée des données passe par la modélisation et
l’implémentation d’une couche sémantique, c’est-à-dire un modèle qui va établir le schéma
de stockage des données. Ce schéma sera ensuite implémenté dans un logiciel spécial qu’on
appelle un SGBDR. Ainsi, le SGBDR est la technologie utilisée pour implémenter un Data
Warehouse.
La dernière étape est la visualisation. Ici, il est question d’agrémenter la restitution (tableaux
de bord) de visualisation de données. L’idée est de représenter à l’aide d’éléments visuels
comme des histogrammes, des boîtes à moustache, des graphiques croisés, des cartes
géographiques, les informations/indicateurs du tableau de bord. Cela favorisera un meilleur
suivi de l’activité. Quelques technologies de Data visualisation : Tableau
Software, QlikSense et PowerBI.
Comme vous pouvez vous en douter, les métiers de l’informatique décisionnelle tournent
autour des différentes étapes de la chaîne décisionnelle et un peu sur le Big Data. On
distingue principalement 4 grands corps de métiers : l’ ETL, l’ingénierie décisionnelle,
l’analyse de données et une partie des métiers du Big Data.
L’ETL c’est l’ensemble des processus qui permettent de collecter, transformer et uniformiser
les données hétérogènes de l’entreprise pour des fins décisionnels. Vu de surface, ça semble
très simple de collecter et uniformiser les données de l’entreprise, mais c’est loin de l’être !
Les données sont éparpillées en silos dans plusieurs systèmes qui fonctionnent
différemment (les tableurs, SGBDR, les fichiers plats, les csv, les logs, etc.) et sous divers
formats (xml, csv, parquet, etc). Il faut concevoir des process précis pour les collecter,
ensuite il faut implémenter des règles métiers plus ou moins complexes pour les
uniformiser. Cette phase est la plus délicate d’un projet décisionnel car d’elle dépendra la
qualité des données. Ici on ne retrouve qu’un métier c’est celui d’ingénieur ETL, spécialisé
sur une technologie d’ETL bien précise. Par exemple Ingénieur/consultant Informatica,
Ingénieur/consultant ODI, etc. Pour se positionner dans ce métier, il faut maîtriser les
processus ETL et être spécialisé (ou certifié de préférence) sur une technologie ETL bien
précise. L’avènement de la variété des actifs de données engendrée par le Big Data a accru
l’importance de ce métier.
L’analyse de données est assez vaste, car plusieurs cas d’usage sont possibles. Ici, on
retrouve tous les profils qui sont spécialisés dans le reporting, la construction et
interprétation des tableaux de bord (les Data Analysts), la data visualisation (Data Analysts
spécialisés sur des outils de data visualisation tel que Tableau Software, QlikSense, Business
Object), et les analystes de données (les data miners, et éventuellement les Data Scientist).
Un quatrième corps de métier émerge suite au Big Data, ce sont les métiers des personnes
spécialisés sur la collecte et l’ingestion des données à large échelle (les data engineer), la
construction de Data Lake, et la valorisation de données massives sur Hadoop (les Data
Scientists).
L’analyse des données est le processus de traitement d’un nombre important de données en
se basant sur des méthodes statistiques afin d’extraire des informations utiles. Le succès de
cette discipline dans les dernières années est dû à la facilité d’analyse apportée par les outils
BI permettant de représenter des données complexes sous forme de synthèses et de graphes
en mettant en évidence des relations difficilement saisies par l’analyse directe des données.
Un tableau de bord de gestion est une façon de sélectionner, d’agencer et de présenter les
indicateurs essentiels et pertinents, de façon sommaire et ciblée, en général sous forme de «
coup d’œil » accompagné de reportage ventilé ou synoptique, fournissant à la fois une vision
globale et la possibilité de forer dans les niveaux de détail [59].
quantité. Il met en évidence les résultats significatifs, les exceptions, les écarts et les
tendances
Les KPI sont utilisés pour déterminer les facteurs pris en compte pour mesurer l’efficacité
globale d’un dispositif commercial ou marketing ou celle d’une campagne ou action
particulière. Ils peuvent donc être utilisés de manière ponctuelle pour une campagne ou de
façon
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Permanente pour mesurer les résultats d’un dispositif (site e-commerce, magasin,
community management, centre de relation client). Pour assurer le pilotage d’une activité,
les KPI peuvent être regroupés dans un tableau de bord.
Les outils Business Intelligence (BI) comprennent les stratégies et technologies utilisées par
les entreprises pour l'analyse de données d'informations commerciales. Il faut noter qu’il y
a trois catégories d’outils : Tableaux de bord, outils de conception, et outils de
développement.
Il s’agit des solutions clé en main destinées aux utilisateurs finaux, ces solutions sont
spécialisées dans des domaines bien définis (Marketing, gestion de production, suivi des log
Ce sont les différentes solutions qui permettent de concevoir des tableaux de bord et de les
personnaliser. Nous en citerons quelque unes :
C’est un composant Excel, Power Pivot est une technologie de modélisation de données qui
permet de créer des modèles de données, d’établir des relations et de générer des calculs.
Power Pivot permet de travailler avec de grands ensembles de données, de développer des
relations étendues et de générer des calculs complexes (ou simples) au sein d’un
environnement Excel.
Power Pivot est l’un des trois outils d’analyse des données disponibles dans Excel :
3.9.2.2. Power BI
Power BI est un service d'analyse commerciale de Microsoft. Son objectif est de fournir des
visualisations interactives et des fonctionnalités de business intelligence avec une interface
assez simple pour que les utilisateurs finaux puissent créer leurs propres rapports et
tableaux de bord [64]. Il existe deux versions : Desktop gratuit, et la version server payante.
3.9.2.3. Klipfolio
C’est un service en ligne - payant - de conception de tableaux de bord qui permet de créer
plusieurs tableaux de bord en temps réel rapidement et facilement. Cet outil prend en charge
plus de 100 applications cloud, dont Google Analytics, HubSpot, Facebook et SalesForce [65].
Comme les outils de conception, les outils de développement permettent de concevoir des
tableaux de bord, mais ils sont destinés aux informaticiens car ils requièrent un travail de
développement et de codage afin d’obtenir des solutions personnalisées.
3.9.3.1. Oracle BI
Cette technologie offre aux utilisateurs à peu près toutes les fonctionnalités de BI, telles que
les tableaux de bord, l'intelligence proactive, les alertes, ad hoc, etc. Oracle est également
idéal pour les entreprises qui ont besoin d'analyser de gros volumes de données (provenant
de sources Oracle et non Oracle) car il s'agit d'une solution très robuste [66].
3.9.3.2. SAP BI
utilisation finale et gestion) et offre une multitude de fonctionnalités sur une seule et même
plate-forme [67].
SSAS est utilisé par les organisations pour analyser et donner un sens aux informations
éventuellement dispersées dans plusieurs bases de données, ou dans des tables ou des
fichiers disparates. Microsoft a inclus dans SQL Server un certain nombre de services liés
à la veille stratégique et à l’entreposage de données. Ces services incluent Integration
Services, Reporting Services et Analysis Services. Analysis Services inclut un groupe de
fonctionnalités OLAP et d'exploration de données et se décline en deux versions:
multidimensionnelle et tabulaire [68].
Dans Power Query (interface d’intégration de Power BI) nous démarrons par
la découverte des menus (1).
À noter que l’ensemble des transformations dans Power Query est réalisé grâce
au langage M.
Extraire la donnée
Pour cette partie de Power BI, la donnée qui nous importe est stockée dans le dossier que
nous avons nettoyé dans la première partie. Vous cliquez donc sur obtenir les données,
et vous sélectionnez parmi toutes les sources possibles (Excel, PDF, SharePoint, Access...)
“Dossier”.
Vous cliquez sur se connecter et vous cherchez votre dossier dans votre ordinateur.
Power BI vous ouvre alors une fenêtre, pour vous montrer les données qu’il trouve dans
votre dossier. Vous pouvez maintenant cliquer sur combiner et charger.
Une seconde fenêtre apparaît : Combiner les fichiers. Dans notre cas, nous choisissons
la première option “Paramètre1”.
L’ensemble du dossier est chargé dans Power BI. Vous pouvez le voir dans le volet à droite
de l’interface.
Comme vous le voyez, le nom des colonnes n’est pas du tout explicite. Il va falloir les
renommer, pour construire le tableau de bord. Pour cela, nous allons rentrer dans
l’interface Power Query.
Préparer la donnée
Power Query est une application de Microsoft qui sert à transformer et préparer des
données. Cette appli est très complémentaire à Power BI, car elle permet de préparer les
sources de données qui permettront de créer des rapports fiables. On parle
de dataprep ou data préparation.
Pour préparer votre source de donnée, faites un clic droit sur votre table et cliquez
sur Modifier la requête.
Observez vos colonnes. Certaines sont vides (valeurs null), et d’autres sont exploitables.
Dans la première colonne, il y a une information qui nous intéresse : la date ! Votre objectif
est d’arriver à extraire facilement la date de la chaîne de caractères présente dans chaque
cellule. Vous allez le voir, dans Power Query, ce genre de retraitement est simple.
il est temps de supprimer toutes les colonnes inutiles. Le fait de supprimer toutes les
colonnes qui ne servent pas à l’exploitation de votre tableau de bord réduit la taille de
votre source de données. Vous gagnerez en vitesse de calcul.
Au niveau des lignes, vous remarquez que la première ne sert à rien. Vos entêtes se situent
au niveau de la deuxième ligne. Rendez-vous dans le menu :
Puis, toujours dans le menu, cliquez sur Sélectionner la première ligne pour les en-têtes.
Renommez vos colonnes. Ensuite, il vous faut choisir le type de données pour chacune de
vos colonnes (Date, Nombre décimal, Pourcentage, Texte, etc.).
Pour supprimer les erreurs présentes dans votre source de données, il vous faut :
Supprimer les erreurs directement avec un clic droit sur l’indicateur de qualité
Une fois les données transformées et chargées depuis Power Query vers Power BI il
convient de créer un schéma de donnée cohérent en reliant nos différentes tables
entre elles. Prenons un exemple concret : nous allons déterminer le chiffre d’affaires par
groupe de client grâce à la liaison « Factures Client Groupe ». La construction d’un modèle
de données est soumise à plusieurs contraintes.
Le schéma en étoile fait apparaitre une table de fait (1) que l’on veut relier à une table
dimension (2).
Cela est possible grâce à la clé primaire. Cette relation est dite One to Many (3).
Il est possible pour des besoins de modélisation d’avoir à changer le sens de propagation
de l’information en modifiant la cardinalité par défaut (4).
les différents graphiques par défauts de Power BI (1-2) et comment les alimenter
avec les champs analytiques souhaités (3-4). L’interactivité apporte à l’utilisateur une
grande liberté dans le zoom et la prise de hauteur sur les résultats. Il est également
possible d’avoir des fonctionnalités analytiques supplémentaires (5) qui permettent
d’enrichir l’expérience de l’utilisateur.
Un rapport contient des données sensibles voire confidentielles, c’est pourquoi il est
nécessaire de s’assurer que le partage est sécurisé. Microsoft ajoute à sa partie
développement une partie cloud qui permet aux utilisateurs un accès total à leur rapport
de manière totalement sécurisée.
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