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Institut Universitaire de Technologie Tertiaire

Département

Intitulé de l’enseignement: PROBLEMES ECONOMIQUES ET SOCIAUX


Nom de l’enseignant : OSMAN BARKADLEH MOUSSA
Niveau : LACFA

DOSSIER SUR LA MONDIALISATION


DOCUMENT 1 : L’histoire de la mondialisation

La mondialisation constitue un processus d’extension progressive du capitalisme à l’ensemble du


monde. Il débute au XVIe siècle avec les Grandes Découvertes qui mettent en relation l’Ancien
monde et le Nouveau monde. L’Espagne et le Portugal construisent de vastes empires, Madrid et
Lisbonne deviennent les centres du monde et l’Océan Atlantique remplace la Méditerranée comme
lieu essentiel des échanges. Cette première mondialisation est celle du capitalisme marchand, c’est-à-
dire que les échanges commerciaux s’effectuent à l’échelle mondiale et non plus à l’échelle
régionale.
Par la suite, au XIXe siècle, en lien avec la colonisation et l’industrialisation européennes, débute la
deuxième phase de la mondialisation qui est celle de la mondialisation du capitalisme industriel.
Londres et le Royaume-Uni deviennent le centre d’une première économie-monde.
Les échanges augmentent en volume et se met en place une première division internationale du
travail entre les pays colonisés fournissant les matières premières et les pays industrialisés
transformant ces matières premières en produits manufacturés qu’ils commercialisent ensuite dans le
monde. Enfin, après 1945, débute une troisième phase, celle de la mondialisation financière, c’est-à-
dire que le secteur financier domine les autres secteurs de l’économie. Le centre du monde se déplace
vers les Etats-Unis qui deviennent la nouvelle économie-monde. Après 1990, cette mondialisation
financière s’accélère avec l’effondrement du bloc soviétique et l’affirmation de puissances
émergentes dans une économie-monde devenue multipolaire.

QUESTIONS :
1- Qu’est-ce que la mondialisation ?
2- Quels sont les différentes étapes de la mondialisation ?

Document 2 : les facteurs de la mondialisation

Tout d’abord, les trois phases de la mondialisation ont bénéficié de révolutions dans les transports et
dans les moyens de communication qui ont progressivement contracté l’espace-temps et l’espace-
coût. Au XVe siècle, c’est l’invention de la caravelle qui permet les voyages transatlantiques puis, au
XIXe siècle, l’apparition de la navigation à vapeur facilite une première maîtrise des routes
transocéaniques. Enfin, au XXe siècle, la conteneurisation et la spécialisation des navires favorisent
les échanges maritimes (3/4 du volume et 2/3 de la valeur). Le transport aérien connaît une évolution
similaire avec la généralisation des moteurs à réaction puis la construction d’avions à grande capacité
et, enfin, la multiplication des compagnies à bas prix. La diffusion du télégraphe au XIXe siècle, du
téléphone fixe au XXe siècle, d’Internet et de la téléphonie mobile au XXIe siècle (plus de 2
milliards d'internautes contre 500 millions en 2000 et près de 6 milliards de téléphones portables en
circulation en 2011), démocratise l’accès aux télécommunications et relie la quasi-totalité du monde
de plus en plus rapidement.
Ensuite, la mondialisation est soutenue par la diffusion de politiques libérales. Les Etats, en effet,
adoptent des politiques favorisant la libre-circulation des marchandises, des capitaux et des hommes
par exemple en abaissant les tarifs douaniers ou en créant des paradis fiscaux et des zones de libre-
échange. Par la conjonction de ces facteurs, la mondialisation a organisé le monde.

QUESTION :
1- Quels sont les facteurs d’accélérateurs de la mondialisation ?

Document 3 : Flux d’Investissement Direct à l’étranger dans l’OCDE.

QUESTIONS:
1- Définissez l’Investissement Direct à l’Etranger ?
2- Commentez le graphique ci-dessus ?
3- Pourquoi l’Afrique n’arrive pas à attirer les IDE ?

Document 4: les doctrines libérales

Un des facteurs sous-jacents à l’accélération de la mondialisation a été un changement de la pensée


économique, qui a commencé à se faire sentir dans les années quatre-vingt. Tandis que les pays
industrialisés faisaient l’expérience de la stagflation, un nombre important de pays en
développement, du fait de la crise de la dette, connaissaient une régression économique. Cela a
suscité une réflexion sur les modèles économiques prédominants aussi bien dans les pays
industrialisés que dans les pays en développement. Dans les pays en développement, la réflexion a
notamment porté sur la politique de substitution des importations, qui commençait à s’essouffler. A
l’inverse, les politiques d’industrialisation axées sur l’exportation adoptées par les nouvelles
économies industrialisées (NEI) d’Asie de l’Est rencontraient un succès manifeste.
Les prêts d’ajustement structurel prévus par les institutions de Bretton Woods au lendemain de la
crise déclenchée par la dette au début des années quatre-vingt, et auxquels les pays en développement
endettés ont largement eu recours, ont joué un rôle déterminant dans la redéfinition des stratégies
commerciales et d’industrialisation. La plus importante des conditions attachées à ces prêts était la
libéralisation du commerce et des IDE, conformément à l’influence croissante des doctrines
économiques de l’époque en faveur du marché. Dans le cadre de ces programmes d’ajustement
structurel, la libéralisation des échanges et des investissements a beaucoup progressé dans les pays en
développement.
Nous l’avons vu, nombreux sont les syndicats et organisations de la société civile, ralliés par certains
analystes et gouvernements de pays en développement, qui considèrent que les institutions
financières internationales ont imposé des conditions abusives aux pays en développement. De leur
point de vue, cette politique a été néfaste à la fois parce qu’elle a enfermé ces pays dans une camisole
de force tissée de politiques néolibérales inadaptées et parce que son coût social a été très lourd.
QUESTIONS :
1- Qu’est-ce que le consensus de Washington ?
2- Expliquez les programmes d’ajustements structurels (PAS) ?
3- Décrire les bienfaits et les limites des PAS ?

Document 5 : les inconvénients de la mondialisation

L’espace économique mondial étant une entité finie et close, fait en sorte d’imposer de nombreuses
limites spatiales à la mondialisation. Ces limites sont principalement concernées par quantité de
ressources disponibles et leur distribution dans l’espace. La question environnementale,
principalement les problèmes environnementaux que soulèvent les activités humaines, souligne les
limites de la croissance de l’utilisation des ressources. La population mondiale a dépassé les six
milliards d’individus en 1999 et les Nations Unies prévoient qu’elle attendra 8,9 milliards vers 2050.
Compte tenu du niveau technologique actuel, il n’y a tout simplement pas assez de ressources
disponibles pour permettre à l’ensemble de la population mondiale d’avoir un niveau de
consommation similaire à celui des populations des pays développés.
La forte croissance démographique qu’a connu et que connais toujours de nombreux pays en voie de
développement laisse entrevoir de nombreuses limites écologiques, économiques et sociales à leur
croissance future. Plusieurs ressources sont exploitées au delà de leurs limites et rien pour l’instant ne
laisse supposer que la situation s’améliora. Il importe alors de considérer dans quelle mesure ces
facteurs environnementaux iront freiner les processus de mondialisation.

QUESTIONS
1- Décrire les dégâts de la mondialisation sur l’environnement physique ?
2- Argumentez les limites de la globalisation financière ?

Document 6 : Le rayonnement culturel

L'influence exercée par les États-Unis dans le domaine culturel est multiforme. Il en résulte une
extension de la société de consommation (création américaine des années 1920) aux autres pays
capitalistes développés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'adoption de l'American way of
life a transformé les habitudes alimentaires et vestimentaires, de même que les modes d'expression
artistique, par l'introduction de nouveaux produits, services et formes musicales tels que le coca-cola
et le fast-food, le jean, le jazz ou le rock'n roll, etc. Même les fêtes populaires comme Halloween sont
désormais imposées commercialement en Europe par Disney, Coca-Cola ou MacDonald's. Cette
chaîne de restauration rapide gère plus de 25 000 restaurants aux États-Unis et dans le reste du
monde. Tous les pays sont concernés, y compris ceux de l'ex-URSS et la Chine.
Les vecteurs de la propagation de la culture américaine sont la presse, le livre, le disque et, surtout, le
cinéma et la télévision qui donnent au monde une image fabriquée de la vie américaine et favorisent
la pénétration des produits des multinationales basées aux États-Unis. Depuis l'entrée en Europe et
dans les autres pays du monde des grandes firmes d'Hollywood (Fox, Warner Bros, Universal
Studios, Sony Pictures, Paramount, Walt Disney ou Miramax), la production cinématographique s'est
développée sous la forme d'exportation de films et de superproductions. Avec la télévision, les séries
issues des États-Unis ont contribué à l'américanisation culturelle du monde et ont apporté leur pesant
de dollars dans la balance commerciale des États-Unis. Certains pays, comme la France, essaient de
lutter contre cette hégémonie culturelle en prônant l'exception culturelle.
Un autre vecteur essentiel de la prédominance culturelle américaine est la langue anglaise, parlée
dans le cadre des échanges commerciaux et dans les grandes instances internationales.

Questions:
A l’aide de ce document, Justifiez les causes de l’américanisation de notre société
Djiboutienne ?

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