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ECONOMIE GENERALE & STATISTIQUE

Partie 2 : Les mécanismes de la production et de la répartition


1- La production

1-1 Définition de la production


DOCUMENT 1 : Qu’est-ce que la production ?
Dans un sens courant, la production désigne l’activité économique consistant à créer des biens et des services. La
production apparaît d’abord comme le résultat d’un travail fourni par l’homme. Cependant, tout travail ne conduit
pas à une production ; la mère de famille qui fait le ménage ou le père de famille qui fait la vaisselle ne réalisent pas
une production ; de même, une personne cultivant un jardin potager pour sa propre consommation ne produit pas au
sens économique.
Deux éléments distincts permettent de définir la production. Il faut que les biens produits s’échangent sur un
marché, ou alors que ceux-ci soient le résultat d’un travail rémunéré. Ainsi, la culture d’un jardin potager, qui ne
conduit pas à une production lorsqu’elle est destinée à un usage personnel (autoconsommation), en devient lorsque les
produits sont vendus. Les travaux réalisés chez soi (ménage, cuisine, bricolage) ne sont pas considérés comme une
production, mais ils le deviennent lorsqu’ils sont effectués chez quelqu’un d’autre en étant rémunérés (exemple une
femme de ménage travaillant chez autrui). Le travail domestique, c'est-à-dire chez soi, n’est donc pas productif. Plus
généralement, tout travail gratuit ou bénévole ne peut contribuer à une activité productive. La production est ainsi une
activité sociale, excluant les travaux individuels réalisés pour soi-même. En outre, la relation au marché est
déterminante, la production étant soit destinée à être vendue, soit réalisée avec des facteurs de productions venant du
marché. Source : Jean-Yves Capul, l’économie et les sciences sociales de A à Z, HATIER, 2004
DOCUMENT 2 : La production marchande
Toujours évaluée au prix de base, c’est la « production écoulée ou destinée à être écoulée sur le marché » :
produits vendus à un prix « économiquement significatif »(c'est-à-dire couvrant plus de 50 % des coûts, le prix
pouvant être un péage, une redevance ou un droit) ou entrant dans les stocks du producteur (on fait comme s’il se
les vendait à lui-même ; les produits en cours dans la fabrication font partie des stocks, ou cédés comme
rémunération en nature, ou livrés à un autre établissement de la même société pour sa consommation
intermédiaire.
La production « souterraine », « au noir », non déclarée notamment pour éviter impôts et cotisations sociales, est
prise en compte par les comptables nationaux (évidemment à partir des sources indirectes). Le système de
comptabilité nationale prévoit même l’évaluation des activités illégales…..
Source : Jean-Paul Piriou, la comptabilité nationale, La Découverte, 2001

DOCUMENT 3 : Qui produit des services non marchands et à quel prix ?

Les services non marchands sont des services qui ne peuvent pas être vendus sur le marché ou qui sont vendus à
un prix très faible. Le « prix du marché » est, dans ce cas, inexistant.
Les services non marchands sont donc évalués en faisant la somme des coûts de production : consommation
intermédiaires, rémunérations des salariés, amortissements du matériel et des bâtiments utilisés,…
Ce sont, bien sûr, les unités institutionnelles qui n’ont pas besoin de faire le bénéfice qui produisent des services
non marchands et, en particulier, les administrations publiques.
Source : Fawzy Benhamou, Béatrice Heylliard-Dirou, … Economie générale, Delagrave, 2005

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TRAVAIL A FAIRE :
1- Définissez la notion de « la production » ;
2- Distinguez la production marchande de la production non marchande ;
3- Précisez les acteurs, le champ et l’évaluation de chaque catégorie de production.

Produire, au sens large, consiste à créer des biens et services qui doivent s’échanger sur le marché.
Pour la notion de production on retient généralement la définition qui semble répondre au souci de précision pour les
économistes ; celle qui définit la production comme étant la combinaison entre les trois facteurs de production à savoir
la nature, le travail et le capital, combinaison qui permet la création de la richesse dans l’économie.

Production marchande et production non marchande :


 La production est marchande lorsqu’elle s’échange ou est susceptible de s’échanger sur un marché à un prix
tel que l’on puisse considérer qu’il vise au moins à couvrir les coûts de production.
 La production non marchande, quant à elle, satisfait des besoins en dehors du marché (besoins de sécurité,
d’enseignement, de culture, de recherche,…) grâce à l’intervention des administrations (publiques ou privées)
Tous les biens matériels sont considérés comme marchands (les biens non marchands comme les produits de jardins
familiaux ne sont pas une production économique).
En revanche, les services peuvent être marchands (publicité par exemple) ou non marchands (défense nationale).
Certains services sont parfois marchands, parfois non marchands (santé, enseignement).

Production Production non


Marchande marchande

Tous les secteurs institutionnels, à Les administrations fournissent à la


Les
l’exception des administrations, ont collectivité des services non
Acteurs
une activité de production marchands
marchande

Tous les biens sont, par convention, La production non marchande


Les considérés comme marchands. Les regroupe l’ensemble des services
Champs services marchands sont ceux qui fournis à titre gratuit ou quasi gratuit
font l’objet de transactions

La production marchande est évaluée La production non marchande est


Les au prix du marché. conventionnellement mesurée par
évaluations l’ensemble des coûts de production.

Remarque :
La production de services domestiques n’est pas comptabilisée car elle n’a pas de prix et que les agents qui la
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réalisent (par exemple mère ou père ou foyer) ne sont pas rémunérés.
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1-2 Les facteurs de production
DOCUMENT 4 : Les facteurs de production
Les économistes de l'école classique retenaient trois facteurs de production, formalisés par Adam Smith : la terre, le
capital et le travail.
Aujourd'hui, les économistes néoclassiques ne retiennent que deux facteurs de production, le travail et le capital. Le
facteur capital se décompose en plusieurs sous éléments :
 le capital physique (immobilier, matériels de production, biens durables, etc.), qui s'accroît avec
l'investissement et, sans investissement, décroît au fil du temps (selon un taux de dépréciation du capital).
 le capital humain, qui correspond aux connaissances accumulées par les humains et mobilisables pour
travailler (apprentissage, formation d'ingénieur, expérience, etc.)
 le capital immatériel, terme développé par l'économie du savoir, qui correspond à la valeur accumulée par une
entreprise sous forme d'organisation, de savoir-faire accumulé, ou d'image de marque. L'économie des pays
développés dépend de plus en plus du capital immatériel.
 on parle aussi de capital social, et de capital culturel, comme variables explicatives de l'amélioration de la
productivité ne résultant pas des autres facteurs.
 Le facteur « terre et sous-sol » (d'ailleurs de plus en plus en plus aménagé par la main de l'homme) fait partie
du capital :
o soit comme une composante d'un facteur naturel plus large, les ressources naturelles incluant la
biodiversité (la notion de capital naturel posant des questions sur le type de durabilité),
o soit comme la composante foncière du capital (propriété foncière).
Pour simplifier, les quatre principaux facteurs de production apparaissent de nos jours être les suivants : le travail
matériel, le capital naturel (la terre), le capital physique et le capital immatériel (savoir-faire, organisation, actifs
incorporels s'ils sont comptabilisés, l'esprit d'entreprise, le travail immatériel, le savoir)
Les experts estiment que le capital immatériel représente au moins entre 60 et 70 % de la valeur des entreprises.
L'investissement permet d'augmenter le volume des facteurs de production. La formation peut être considérée comme
une forme d'investissement, puisqu'elle augmente les capacités du travailleur.
Source : http://fr.wikipedia.org

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DOCUMENT 5 : La combinaison des facteurs de production et la croissance.
Pour produire, on combine du capital et du travail : aujourd'hui, bien peu de productions seraient possibles avec
uniquement du travail, et aucune avec uniquement du capital (l'intervention humaine reste toujours nécessaire, même
dans les unités de production les plus automatisées). Il faut donc, pour produire, à la fois du capital et du travail. Dans
quelles proportions ? Il n'y a pas de réponse générale à cette question. Cela dépend du produit considéré, de l'état de la
technique pour ce produit-là : la réponse n'est évidemment pas la même pour la construction d'un pont ou pour celle
d'un ordinateur.
Mais, dans tous les cas, le chef d'entreprise prendra en compte au moins deux éléments pour décider de la combinaison
productive retenue : le coût relatif du capital et du travail (si le travail est relativement bon marché, l'entrepreneur aura
intérêt à utiliser relativement beaucoup de travail s'il a le choix, ou à produire des produits nécessitant beaucoup de
travail) et l'efficacité productive de la combinaison retenue, souvent mesurée par la productivité du travail qui en
résulte. L'entreprise cherche à améliorer sa productivité, en particulier parce que cela aura des conséquences
favorables sur son profit. Ce faisant, elle contribue à la croissance de la production, soit en produisant davantage elle-
même, soit en économisant des facteurs de production qui seront alors disponibles pour augmenter la production dans
d'autres entreprises.
Si, dans un pays, la population active augmente, la quantité de travail augmente et il est logique que la production
augmente. On peut faire la même remarque avec le capital. Quand la production augmente dans la même proportion
que les facteurs de production utilisés, on parle de croissance extensive. Mais les entreprises cherchent en général à
obtenir un accroissement de la production plus rapide que celui de la quantité de facteurs utilisés. On parle alors de
croissance intensive.
Source : BRISES - CRDP de l'académie de Lyon

TRAVAIL A FAIRE :
1- Qu’est-ce qu’un facteur de production ?
2- Définissez les termes suivants : capital humain, capital fixe et capital technique ;
3- Relevez du document les trois facteurs de production ;
4- Faites une recherche détaillée sur chaque facteur de production.
5- Selon quel critère une entreprise assure t-elle sa combinaison productive ?

Les facteurs de production correspondent à un ensemble d’éléments qui sont combinés durant l’activité économique
pour produire des biens et des services. On distingue généralement deux facteurs de production, le travail et le capital.

1-2-1 Le facteur naturel


Le facteur naturel correspond à des ressources naturelles actuelles et potentielles d’un pays. Elles comprennent :
- Ressources du sol : forêts, pâturages, fertilité du sol,….
- Ressources du sous-sol : Energie (gaz et pétrole) et mines (fer, cuivre, plomb,….).
- Ressources halieutiques (de la mer) : poissons et crustacées.

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1-2-2 Le facteur travail
Le travail correspond à l’ensemble des capacités physiques et intellectuelles que les hommes mettent en œuvre pour
produire les biens et les services nécessaires à la satisfaction de leurs besoins.
1-2-2-1 Les aspects quantitatifs du facteur travail
Le volume du travail dans une économie dépend à la fois du nombre disponible de personnes pour travailler et le
nombre d’heures effectuées par chaque individu actif.
Dans une entreprise, la quantité du travail est déterminée par l’effectif de son personnel, plus précisément par le
nombre d’heures de travail. A exclure donc les heures d’absence, de grèves et d’arrêt de travail, ainsi que les congés et
les jours fériés.
Dans une économie, la quantité de travail disponible correspond à la population active.
Cette population se compose de personnes ayant une activité rémunérée (population occupée) et de personnes ne
travaillant pas mais désirant travailler (population au chômage).

 La population active
La population active correspond à l’ensemble des personnes qui exercent un emploi ainsi que celle n’ayant pas
d’emploi.
La population Totale = Population active + Population inactive
Remarque :
La population inactive comprend :
- Enfants moins de 15 ans ;
- Elèves et étudiants ;
- Militaires de contingent ;
- Retraités ;
- Mères de familles aux foyers, malades, handicapés.

Population active = Actifs occupés + chômeurs

 La population active occupée


Selon le Haut Commissariat au Plan (HCP) : « La population active occupée comprend toutes les personnes, âgées
de 7 ans et plus, participant à la production de biens et services pendant une brève période de référence spécifiée et
toutes les personnes pourvues normalement d'un emploi, mais absentes de leur travail pour un empêchement
temporaire. Il s'agit d'un concept large qui englobe tous les types d'emplois, y compris le travail occasionnel, le travail
à temps partiel et toutes les formes d'emplois irréguliers. ».

 La population active non occupée (chômeurs)


Selon la Haut Commissariat au Plan : « Le chômeur est toute personne âgée de 15 ans et plus, qui n'a pas une
activité professionnelle et qui est à la recherche d'un emploi. ».
Selon le Bureau International de Travail (BIT) : « est chômeur toute personne (de plus de 15 ans) qui remplit les
critères suivants :

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 « être sans travail », c’est-à-dire ne pas avoir d’activité, même minimale, pendant la semaine de référence ;
 « être disponible pour travailler », c’est-à-dire être en mesure d’accepter toute opportunité d’emploi qui se
présente dans les quinze jours, sans qu’une tierce obligation soit une entrave au retour à l’activité ;
 « rechercher activement un emploi, ou en avoir trouvé un qui commence ultérieurement ».

 Taux d’activité
Le taux d’activité de la population âgée de 15 ans et plus indique la part des personnes actives âgées de 15 ans et plus
parmi la population âgée de 15 ans et plus. C’est le rapport de l'effectif de la population active de 15 ans et plus à
celui de la population totale âgée de 15 ans et plus.

Population active âgée de 15 ans et plus


Taux d’activité = x 100
Population totale

 Taux de chômage
Selon le HCP « Le taux de chômage exprime la part des chômeurs dans la population active âgée de 15 ans et plus.
Ce taux est obtenu par le rapport de l'effectif des chômeurs à celui des actifs âgés de 15 ans et plus. »

Population active non occupée (Chômeurs)


Taux de chômage = x 100
Population active âgée de 15 et plus

 Types de chômage
* Chômage conjoncturel ou cyclique : chômage lié à un ralentissement de l'activité économique.
* Chômage structurel : chômage qui ne disparaît pas quand l'activité économique repart, car il est dû à l'organisation
de l'appareil productif.
* Chômage frictionnel : chômage lié au temps moyen normalement nécessaire pour passer d'un emploi à un autre.
* Chômage sectoriel : chômage qui touche seulement une branche ou secteur et qui peut être soit conjoncturel soit
structurel.
* Chômage technologique : chômage lié à des transformations techniques qui supposent, au minimum, un
déplacement de la main-d'oeuvre.
* Chômage partiel : réduction limitée du temps de travail.
* Chômage technique : chômage partiel ou total lié à l'arrêt d'une fabrication dans une usine ou un atelier autre que
celui où se produit le blocage de production.
* Chômage volontaire : chômage de ceux qui refusent les emplois offerts, car ils préfèrent chercher un emploi qui leur
convient mieux.

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 Les facteurs qui influencent la quantité la population active
Dans un pays donné, la quantité de population active disponible est influencée par différents facteurs dans un sens ou
dans l’autre.
- Facteurs favorisant l'augmentation de la quantité de la population active :
o Augmentation de la population totale : degré de fécondité, condition d’hygiène, niveau nutritif
o Augmentation du taux d'activité.
- Facteurs favorisant la diminution de la quantité de la population active :
o Allongement de la scolarité,
o Abaissement de l'âge de la retraite.

1-2-2-2 Les aspects qualitatifs du facteur travail


 La qualité du facteur travail
La qualité du facteur travail revoit économiquement à la notion de productivité.
La productivité du travail est le rapport entre un volume de production réalisé et le volume de travail nécessaire à
cette production.
La mesure de la productivité apparente du travail :
Production en volume
Productivité du travail =
Quantité de travail utilisée

Valeur ajoutée
=
Effectifs employés

Valeur ajoutée
Productivité horaire du travail =
Nombre d’heures travaillées

Valeur ajoutée
=
Effectifs x durée moyenne individuelle de travail

 Les explications de l’évolution de la qualité du facteur travail :


La productivité du travail évolution dans le temps en fonction des trois caractéristiques : le niveau de qualification,
l’âge et le sexe.
- L’âge moyen des études et le diplôme permet d’évaluer le niveau d’éducation ;
- La productivité féminine est inférieure à celle de la main d’œuvre masculine ;
- Il existe une relation entre l’âge et la productivité : l’expérience, et don la productivité, augmente dans le temps
avec l’âge.

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 Les sources d’amélioration de la qualité du facteur travail
La source principale d’amélioration de la qualité du facteur travail est la formation (initiale et continue). Ainsi les
dépenses de formation contribuent à constituer du capital humain au même titre que les dépenses d’investissement
d’une entreprise.
Les facteurs agissant sur qualité de son travail sont :
- Facteurs favorisant l’amélioration de la qualité du travail :
o Elévation du niveau de qualification (formation, expériences professionnelles,…),
o Elévation du niveau d’employabilité (reconversion, mutation, promotion).
Facteurs favorisant la dégradation de la qualité du travail :
o Inadéquation de la formation aux emplois offerts sur le marché de travail (formation générale et théorique, ..),
o Absence d’ergonomie (technologies inadaptées aux qualifications des employés,..).
L’apprentissage par la pratique est aussi un outil performant d’accumulation du capital humain et donc d’amélioration
de la productivité.
1-2-3 Le facteur capital
 Définition
Le mot capital est couramment utilisé dans de multiples sens. La première référence concerne le capital technique, ou
le capital fixe.
Le capital fixe est l’ensemble des moyens de production durables (matériels et constructions) qui participent à
plusieurs cycles de production.
Le capital technique est l’ensemble de moyens de production dont dispose l’entreprise (bâtiments, terrains, machines,
….).
 Typologie
Le mot capital recouvre différents sens :
- Le capital technique signifie l'ensemble des biens nécessaires à la production.
- Le capital financier réfère à somme d'argent d’argent possédée par un agent économique.
- Le capital comptable indique les apports faits et à une entreprise par ses propriétaires.
- Le capital humain désigne les capacités intellectuelles et professionnelles des hommes.
Cependant, les économistes parlent du capital technique pour désigner le facteur capital.

 Conception théorique du capital


- Le courant libéral
Le capital est tout bien qui nécessaire à l’amélioration de l’efficacité du travail Humain. Il est au centre de chaque
activité productive. C’est l’accumulation du capital (réinvestissement permanent des profits pour développer les
moyens de production et les profits futurs) qui permettra d’assurer une croissance économique durable.
- Le courant marxiste
Pour Marx, le capital est avant tout un type de relation sociale, dans la mesure où les capitalistes ne peuvent posséder
et accumuler du capital que grâce au rapport social qu'ils entretiennent avec les travailleurs. Marx part de l'analyse de
l'école classique pour qui le capital est constitué par tous les moyens de production avancés par les capitalistes durant
le cycle de production. Le capital productif est constitué des biens que le capitaliste acquiert afin de produire,
machines et matières premières, ce que Marx appelle le « capital constant », ainsi que la force de travail salariée que

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Marx nomme le « capital variable ». Marx décrit un processus de production organisé de façon que les capitalistes
investissent de l'argent (A) afin d'acquérir des moyens de production (M) et une force de travail (T) pour produire des
marchandises (M') qu'ils vont vendre pour une somme d'argent (A'), avec A' supérieur à A. La différence entre A et A'
constitue le profit.

 L’efficacité du capital
La qualité du capital peut être mesurée par sa productivité.
La productivité du capital est le rapport entre un volume de production réalisé et le volume de capital nécessaire à cette
à cette production.
Valeur ajoutée Valeur ajoutée
Productivité du capital = Productivité horaire du capital =
Capital fixe Capital fixe x durée d’utilisation des équipements

1-2-4 Notion de gains de productivité


Les gains de productivité correspondent à une augmentation de la productivité.

 l'origine des gains de productivité :


L’augmentation de la productivité peut être due facteurs essentiels suivants :
- le progrès technique,
- la meilleure organisation de travail,
- la motivation des salariés,
- la qualification de la main-d'œuvre.

 le partage des gains de productivité :


Les gains de productivité réalisée par l'entreprise sont partagés entre :
- les salariés (hausse des salaires, réduction de la durée du travail de,..) ;
- les consommateurs (baisse des prix, amélioration de la qualité des produits,.. ;
- l'entreprise et ses propriétaires (hausse des bénéfices, augmentation de la valeur ajoutée,..).

Les gains de productivité réalisés par les entreprises, grâce à l'amélioration de la productivité, sont donc à l'origine de
l'élévation considérable du niveau de vie dans les pays développés.

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1-3 Le comportement du producteur
Document 6 : Fonction de production à court terme
Un restaurant étudie les possibilités économiques offertes par le rachat d’un local comportant 80 tables et 4couverts, en
plus d’autres équipements.
Les repas sont servis à un prix uniques. L’étude a mis évidence l’évolution suivante de la production en fonction des
salariés en service.
Capital : salle équipée (tables, couverts et autres équipements), données stables (fixes)
Nombre de travailleurs
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Production
0 30 84 133 260 330 364 390 406 418 426 430 428 424
Le plaisir d’apprendre l’économie générale et statistique, 1er bac Sciences Economiques et de Gestion

TRAVAIL A FAIRE :
1- Définissez la notion de la « fonction de production ».
2- Quelles sont les caractéristiques d’une fonction de production ?
3- Calculez et présenter dans un seul tableau la production moyenne et la production marginale ;
4- Tracez le graphique représentant la production totale, les productions moyenne et marginale du travail ;
5- Déterminez sur le graphique la production optimale.

1-3-1 La fonction de production


La fonction de production est un instrument mathématique permettant d’analyser la relation existante entre les facteurs
de production (inputs), et la production réalisée (output).
On peut illustrer la plupart de ses caractéristiques à travers la fonction classique : Q = f (K, L), K= Capital et L =
Travail.

1-3-2 Caractéristiques de la fonction de production


- Caractère de prévisibilité : La relation entre la production et les facteurs de production n’est pas constante puisque
les technologies et le savoir faire évoluent.
- Caractère de divisibilité : : la fonction est continue et dérivable ce qui donne la possibilité aux facteurs de varier par
petites unités identiques (productivité marginale), la productivité moyenne est obtenue en divisant la quantité totale par
chaque facteur.
- Caractère de complémentarité ou de substituabilité : la fonction de production rend compte des possibilités de
combinaisons techniques dans l’entreprise.

1-3-3 La fonction de production à court terme


Hypothèses :
- Dans le court terme, le travail reste constant et le travail variable ;
- La fonction de production est une fonction à un seul facteur variable : le travail.

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Solution :
Nombre 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
d’ouvriers
Production totale 0 30 84 166 260 330 364 390 406 418 426 430 428 424
Production - 30 42 55.33 65 66 60.66 55.71 50.75 46.44 42.6 39.1 35.66 32.61
moyenne
Production - 30 54 82 94 70 34 26 16 12 8 4 -2 -4
marginale

Représentation graphique

Remarques :
- Quand Pma >Pmo, l’entreprise à intérêt à embaucher jusqu’au point d’intersection de la Pma et la Pmo ;
pendant cette phase, la PT croit à une rythme croissant, au-delà, elle croit à un rythme décroissant, avant de se
stabiliser puis décroître.
- Le producteur a intérêt à arrêter l’embauche à 5 ouvriers.
- La loi des rendements décroissants de David Ricardo signifie que si un facteur de production est fixe, l’autre
est variable, la productivité de ce dernier augmente jusqu’à un certain niveau puis diminue.

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1-3-4 La fonction de production à long terme.
DOCUMENT 7 : Fonction de production à long terme
La SOVEMA est spécialisée dans la fabrication du verre, essentiellement les bouteilles. Elle a reçu une commande
d’un client pour 15 000 bouteilles. Elle utilise de la main d’œuvre et des machines à souffler le verre.
La société a plusieurs choix de combiner les deux facteurs pour réaliser la commande.
Facteurs Combinaison A Combinaison B Combinaison C
Capital 2 machines 3 machines 5 machines
Travail 6 salariés 5 salariés 4 salariés
Le marché promet beaucoup et la société prévoit des commandes de 25 000 Bouteilles. Pour réaliser cette production,
trois combinaisons de facteurs sont possibles
Facteurs Combinaison A Combinaison B Combinaison C
Capital 3 machines 4 machines 6 machines
Travail 7 salariés 6 salariés 5 salariés
Le coût d’une unité de travail est de 20 unités monétaires et celui de la machine de 50 unités monétaires et que
l’entreprise dispose d’un budget de 290 unités monétaire.
Le plaisir d’apprendre l’économie générale et statistique, 1er bac Sciences Economiques et de Gestion

TRAVAIL A FAIRE :
1- Représenter graphiquement les deux courbes d’indifférence du producteur ;
2- Représenter sur le même graphique la droite du budget ou Isocoût.
3- Indiquer la combinaison optimale sur la graphique.
Représentation Graphique :

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L’isoquant n°1 est la courbe des combinaisons qui gérèrent le même niveau de production.
L’isoquant n°2 est l’ensemble des combinaisons donnant une production supérieure, avec des combinaisons de facteurs
dans des proportions supérieures.
Les isoquants sont parallèles les uns aux autres.
L’isocoût est la droite du budget : ensemble des combinaisons de facteurs générant le même coût de production.
La combinaison optimale est le point de tangence de la droite du budget à la courbe d’indifférence ou l’isoquant.

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1-4 L’évaluation de la production
1-4-1 La notion de la valeur ajoutée

Document 8 : La notion de la valeur ajoutée


Le fait de combiner du travail et différents biens permet aux entreprises de produire de nouveaux biens. Ici, une
distinction importante doit être faite entre la production au sens comptable et la production au sens économique.
D'un point de vue comptable, le produit annuel d'une entreprise est la valeur des produits finis qu'elle a vendus (son
chiffre d'affaires) ou bien stockés durant l'année. Mais au sens économique du terme, la production est une création
de biens et services nouveaux. Or, pour produire les biens qu'elles vendent ou qu'elles stockent, les entreprises utilisent
des biens et services qui sont détruits dans le processus de production et cessent d'être disponibles: il s'agit des
consommations intermédiaires. Les producteurs consomment des matières premières, de l'énergie, des biens
intermédiaires produits par d'autres entreprises, des services d'étude, de gestion, de transport, etc. Au sens
économique, ce processus n'est véritablement productif que dans la mesure où la valeur des produits finis de l'en-
treprise est supérieure à celle des biens et services qu'elle a détruits. )
L'entreprise ne contribue donc à la production nationale que si elle crée une valeur ajoutée, la valeur ajoutée (VA) est
simplement la différence entre la valeur de la production au sens comptable et la valeur des consommations Inter-
médiaires :
VA = Production - Consommations intermédiaires
J. Généreux, Introduction à l’économie, Edition du Seuil, 2000

TRAVAIL A FAIRE :
1- Qu’appelle-t-on les consommations intermédiaires d’une entreprise ?
2- Que signifie le terme de valeur ajoutée ?
3- Pourquoi la valeur ajoutée n’est-elle pas égale à la valeur des produits vendus par l’entreprise ?
4- Comment mesure –t- on la production d’une entreprise ?
5- Comment mesure –t- on donc la production d’une économie ?

La production d’une entreprise n’est pas égale au prix qu’elle a reçu lors de sa vente. Elle a utilisé dans le processus de
production des composantes comme les matières premières, l’énergie, les fournitures etc. qu’elle a acheté auprès
d’autres entreprises et qu’elle n’a donc pas produit elle même. Sa production réelle doit être la valeur qu’elle a
réellement ajouté d’où la notion de valeur ajoutée.
La valeur ajoutée sert pour payer les salaires, impôts directs, les frais financiers (Intérêts) et les profits (amortissement
+ bénéfice Net).
Après paiement des revenus, il ne reste rien d’où la définition de la valeur ajoutée :

VA = Production - Consommations intermédiaires

La valeur ajoutée ou richesse créée mesure donc la contribution de chaque entreprise à l’économie nationale.

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1-4-2 La mesure de la production
La mesure de la production
La production d’une entreprise ou d’une administration comprend tous les biens et les services qu’elle vend. Elle est,
dans la quasi-totalité des cas, supérieure à sa contribution réelle à la création de richesses car elle comprend les biens
et services qu’elle a achetés et donc qu’elle n’a pas produits. Il est donc nécessaire d’utiliser la notion de valeur
ajoutée qui se calcule en soustrayant à la valeur de la production, le montant des achats de biens et services (les
consommations intermédiaires) qui sont entrés dans le processus de production.
Pour mesurer la production totale d’un pays, il est donc nécessaire de faire la somme des valeurs ajoutées et non
celles des productions pour ne pas comptabiliser plusieurs fois les mêmes biens et services. Les deux indicateurs les
plus fréquemment utilisés sont le Produit Intérieur Brut (PIB) et le Produit National Brut (PNB).
Le PIB est la somme des valeurs ajoutées réalisées par les entreprises et administrations résidant sur le territoire
national, quelque que soit leur nationalité. Le PNB, moins utilisé que le PIB, mesure la somme des valeurs ajoutées
des agents économiques nationaux quel que soit leur lieu de résidence.
Le calcul du PIB (comme celui du PNB) s’effectue en unités monétaires. On distingue ainsi le PIB en valeur ou en
volume selon que l’unité monétaire a été déflatée (corrigée des effets de l’inflation) ou non. Ainsi, le PIB en valeur
(PIB en Dirhams courants) est exprimé en unités monétaires dont la valeur varie selon l’inflation. L’augmentation du
PIB en valeur peut donc être due à une augmentation du volume des richesses créées aussi bien qu’à une
augmentation des prix. Le PIB en volume (PIB en Dirhams constants d’une année de base donnée) est exprimé en
unité monétaire déflatée. Il s’agit dans ce cas de corriger les données de l’inflation, c’est-à-dire de les ramener à des
prix constants.
Comprendre l’économie, Cahiers Français n°315, Juillet -Août 2003 (texte adapté)

TRAVAIL A FAIRE :
1- Trouver une définition au Produit Intérieur Brut (PIB) (de préférence celle du HCP)?
2- Donner la formule de calcul du PIB
3- Distinguer le PIB en DH constants du PIB en DH courants
4- Faites la différence entre le PIB et le PNB
5- Qu’est-ce que le taux de croissance économique ?

 Le Produit Intérieur Brut :


Le produit intérieur brut (PIB) est le résultat synthétique de l'activité nationale de production. Il représente la
richesse créée au cours de la période considérée sur le territoire économique du pays.
Le PIB représente la somme des valeurs ajoutées brutes produites par les unités résidentes, c’est-à-dire présentes sur le
territoire national depuis un PIB = ∑ Valeurs ajoutées des unités résidentes
an.

 Le PIB marchand et le PIB non marchand


Le PIB comporte une partie marchande et une partie non marchande :
- le PIB marchand : il correspond à la valeur des biens et services créés par des entreprises et les institutions
non financières pour être vendu sur le marché. Il est donc calculé au prix du marché ;

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ECONOMIE GENERALE & STATISTIQUE
- le PIB non marchand : il estime la valeur des services non marchands rendus par les administrations
publiques et privées. Il est évalué au coût de production de ces services.
On constate que le PIB non marchand prend de plus en plus de l’ampleur. Au Maroc, il représente un bonne partie du
PIB total (vers 20%).

PIB = PIB marchand (la PIB) + PIB non marchand

 Le Produit National Brut


Il correspond à la valeur ajoutée créée par les nationaux quelques soit leur lieu de résidence.

PNB = PIB + la production des marocains à l’étranger – la production des étrangers au Maroc

Ainsi, le PIB est déterminé selon le critère de territorialité (Intérieur) et le PNB selon le critère de la nationalité
(National).

 Le PIB au prix courants et le PIB au prix constants


La différence entre le PIB à prix courants et le PIB à prix constants :
 PIB à prix courants : le PIB est mesuré au moyen des prix effectivement pratiqués pendant l'année étudiée
(Par exemple, le PIB de 2009 est mesuré à prix courants signifie que l'on a utilisé les prix en vigueur en 2009
pour estimer la valeur du PIB). C'est le PIB en valeur.
 PIB à prix constants : Pour estimer la variation réelle du PIB, on conserve les prix à un niveau inchangé : on
fixe alors une année, dite de référence, et on fait comme si les prix restaient constants chaque année et égaux
aux prix mesurés au cours de cette année de référence, en ne tenant pas compte de l’augmentation des prix
(l'inflation).

 Taux de croissance économique


Le PIB mesure la croissance économique d’un pays ; par le taux de croissance réalisé on apprécie l’évolution de la
production sur une période donnée.

Taux de croissance = PIB t1 - PIB to / PIB to X 100

 La structure du PIB selon les activités :


Pour avoir une idée précise sur l’activité de production de différents biens d’un pays, il est intéressent de connaître la
répartition du PIB selon les secteurs d’activité économique et selon les agents économiques.
On distingue 3 secteurs d’activité économique :
- Le secteur primaire, il comprend les branches d’activités suivantes : l’agriculture, la pêche, et la
chasse.
- Le secteur secondaire, comprend les industries et les mines, c’est un secteur qui donne son
importance à travers l’exploitation du phosphate dont le Maroc est le troisième producteur mondial et
le premier exportateur.
- Le secteur tertiaire, comprend les services et le commerce.

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