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SECTION : COMPTABILITE ET GESTION/APP

MODULE : ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE

LES GRANDES FONCTIONS DE L’ECONOMIE


INTRODUCTION

Plusieurs définitions de la science économique sont proposées « L’objet de l’économie politique est la
connaissance des lois qui président à la formation, à la distribution et à la consommation des richesses »
proposait J.B Say. En 1959, dans Pourquoi nous travaillons, J. Fourastié, écrit : « La science économique
est celle qui a pour objet la production, la consommation et l’échange de biens et services rares ». J. Stiglitz
et C.E Walsh proposent dans Principes d’économie moderne :

« La science économique étudie la façon dont les individus ou les sociétés utilisent des ressources rares en
vue de satisfaire au mieux leurs besoins. Elle est une science sociale qui étudie la manière dont les hommes
s’organisent pour produire, répartir, distribuer et consommer les biens et les services destinés à satisfaire
leurs besoins, ce qui signifie que la production est le domaine premier de l’étude. »

I-LA PRODUCTION

1 - NOTIONS DE PRODUCTION

C’est l’activité à l’issue de laquelle on obtient la création de bien et de service d’une part et la création
de richesse reparties entre les agents économiques d’autre part.

La fonction de production est la plus importante en économie. En effet l’acte de production consiste à
utiliser les ressources économiques pour obtenir des biens et des services, par la combinaison des facteurs de
productions qui sont :

a. Le facteur travail (effort physique et intellectuel)


b. Le facteur capital (monétaire ou nom monétaire) ;
c. Le facteur technologique (savoir-faire, maîtrise, recherche et développement et innovation) ;
d. Le facteur terre (matières premières et énergies)
Une bonne combinaison des facteurs de production va permettre à l’entreprise de minimiser les coûts de
production, d’évier les gaspillages et de maximiser les profits.
2- LES FACTEURS DE PRODUCTION
Ce sont des éléments originels et dérivés nécessaires à la production.
2.1-Le facteur naturel ou ressources naturelles
Il s’agit de l’ensemble des biens mis à la disposition de l’homme par la nature et qu’il utilise pour la
production. On retrouve ici : les mines, les productions agricoles, …
2.2-Le facteur travail
On peut définir le travail comme étant l’effort individuel ou collectif effectué dans le but de créer des
richesses.
2.3 - Le facteur capital
C’est l’ensemble des machines, matériels, construction et finances utilisés pour produire des biens et
services. Il s’agit d’un ensemble de ressources hétérogènes mobilisé dans le processus de production des
biens et services.
La création du capital par l’investissement qui consiste à acquérir du capital technique. Il permet
d’accroitre ou améliorer la capacité productive.
On distingue plusieurs formes d’investissement :
-L’investissement matériel c’est l’acquisition des machines, du matériel, des bâtiments.
-L’investissement immatériel  matérialisé par les dépenses de formation du personnel, les recherches,
la publicité, les études de marché,…
-L’investissement net désigne un investissement nouveau c’est-à-dire celui qui contribue à augmenter
le volume du capital technique.
-L’investissement de remplacement ou amortissement nécessaire au remplacement des machines ou
du matériel usé.
-L’investissement brut c’est le montant total des investissements ;
-L’investissement induit ou endogène c’est l’investissement effectué suite à une augmentation de la
consommation ou de la demande extérieur.

2-4- Les progrès techniques


C’est l’ensemble des méthodes et procédés qui permettent d’améliorer l’efficacité des autres
facteurs de production. Ils accroissent l’efficacité du travail et la quantité des biens produits et la taille de
l’entreprise.

II- LA FONCTION REPARTITION

1- PRESENTATION
Le revenu national se situe à la jonction de la production et de l’emploi de cette production. Ainsi
les revenus issus de la production sont repartis avant d’être affectés à des emplois (consommation et
investissement). La forme et les modalités de répartition varient suivant les systèmes économiques. Dans
l’économie de marché la répartition se fait à deux niveaux. On sépare les revenus primaires, perçus en
contrepartie directe ou indirecte de la participation des agents à l’activité productive des revenus
secondaires, perçus sans contrepartie directe et immédiate à l’activité productive qui sont issus des
mécanismes de redistribution.

2- LES NIVEAUX DE REPARTITION

2-1- Définition des revenus primaires :

Les revenus primaires correspondent aux revenus directement issus de la production. Tous les agents
économiques qui participent à production perçoivent une rémunération -- les prêteurs de capitaux perçoivent
un intérêt (banques et organismes financiers), les apporteurs de capitaux perçoivent un dividende
(actionnaires ou détenteurs de parts sociales), les salariés perçoivent un salaire… La production est donc
directement à la source des revenus dits «primaires».

→ Les revenus du travail : Le salaire est la rémunération versée à une personne (le salarié) en
échange de la mise à disposition de sa force de travail pour le compte d'autrui (l'employeur), en vertu d'un
contrat de travail.

→Les revenus du capital: Revenus issus de :


-
La propriété immobilière : revenus immobiliers ou revenus fonciers (revenu de la
terre, loyers d'immeubles ou terrains) ;
- La propriété mobilière (revenus de placements) : Les intérêts perçus en
rémunération de l'argent placé sur des comptes épargnes.
- Revenus issus des actifs incorporels : brevets, droits d’auteur…
La production est donc directement à la source des revenus dits «primaires».
2-2- Définition des revenus secondaires
La répartition secondaire est celle qui est opérée par l'Etat appelée la redistribution, conduisant à la
formation des revenus de transferts. Elle fait intervenir les administrations publiques qui prélèvent des
impôts et des cotisations sociales sur les agents économiques (entreprises et ménages) pour distribuer des
prestations sociales ou des revenus de transfert aux ménages.
L’Etat et les collectivités territoriales procèdent à des prélèvements obligatoires sur ces revenus primaires
et les redistribuent ensuite sous forme de revenus de transfert pour corriger les inégalités.

Prélèvements obligatoires = cotisations sociales + impôts et taxes

La redistribution s'effectue sous forme de revenus de transfert (indemnités de maladie, de chômage, des
prestations sociales et des services gratuits que l'Etat peut fournir).

III- LA CONSOMMATION

1. DEFINITIONS
Il existe plusieurs définitions de la consommation :
 La consommation, au sens économique du terme, c'est l'action d'utiliser ou de détruire,
immédiatement ou progressivement, des biens et des services (un yaourt, un ordinateur), dans le
but de satisfaire un besoin.
 Consommer est l'acte d'utiliser un bien ou un service à des fins individuelles ou collectives
(définition de la Comptabilité nationale) ;
 La consommation est l'acte d'acquérir des biens et services pour satisfaire aux besoins immédiats
ou futurs. Le niveau de consommation varie en fonction du revenu. Sa structure a nettement
changé avec l'essor de la société de consommation

L’industrialisation, l’urbanisation, l’augmentation des salaires réels, la diversification des besoins a fait
entrer la société dans une ère de consommation de masse, multipliant les produits
2. LES FORMES DE LA CONSOMMATION
La consommation n’étant pas une fonction homogène, elle peut donner lieu à différents
classements fondés sur l'une ou l'autre de ses caractéristiques. On distingue généralement :
2-1-La consommation individuelle et la consommation collective :

 Dans la consommation individuelle, le bien ou le service consommé ne l’est que par un seul
individu, excluant tout autre individu du même usage en même temps (une paire de lunettes).

 Dans la consommation collective, plusieurs individus peuvent consommer en même temps le même
bien ou le même service (utilisation d'une autoroute, par exemple), sans possibilité d'exclusivité et
tout en satisfaisant le même besoin. Les consommations collectives sont en général des services non
marchands produits par des administrations publiques
2-2- La consommation finale et la consommation intermédiaire :

 La consommation finale, qui est uniquement le fait des ménages (on parle de consommation finale
des ménages), est composée des biens et des services destinés à la satisfaction directe des
besoins, ainsi que de l’autoconsommation, c'est-à-dire de la consommation que les individus font de
leur propre production
 La consommation intermédiaire, qui est le fait des entreprises (on parle de consommation
intermédiaire des entreprises), concerne les matières premières ou les produits semi-finis qui sont
détruits, transformés ou incorporés, au cours du processus de production, pour réaliser le produit
final (l'énergie et la farine utilisées pour fabriquer une baguette de pain
2-3-La consommation marchande et la consommation non marchande :

 La consommation marchande qui concerne tous les biens, qui sont par nature marchands dans la
mesure où ils sont échangés sur un marché à un prix couvrant au moins leur coût de production.
 La consommation non marchande qui concerne essentiellement les services obtenus
gratuitement ou pour un prix inférieur à leur coût de revient (ticket de métro, par exemple).

2-4- La consommation selon la nature des biens :

 Les biens matériels et non matériels : les biens matériels regroupent l’ensemble des biens
physiques, palpables, stockables et consommés après avoir été produits, tandis que les biens
immatériels (ou services) ne sont pas stockables et sont consommés dans le même temps où ils sont
produits (une coupe de cheveux, une séance de cinéma).
 Les biens durables, semi-durables et non-durables : les biens durables sont les biens utilisés
plusieurs fois et durant une période assez longue (Electroménager, hi-fi, voiture...), les biens semi-
durables sont les biens utilisés plusieurs fois mais dont la durée de vie est assez courte (vêtements,
chaussures...) et les biens non durables sont des biens qui sont détruits à la première utilisation
(nourriture..).

2-5- La consommation selon la nature des besoins a satisfaire :


- Habillement
- Logement, chauffage
- Equipement du logement
- Santé
- Transport,
- Communication
- Loisir, culture
- Autres biens et services

3- LES DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION :

Plusieurs facteurs influencent la consommation, que l'on peut classer en deux grandes catégories : les
facteurs économiques et les facteurs sociologiques.

3-1-Les facteurs économiques :


Il s'agit des deux contraintes économiques auxquelles sont confrontés les individus et qui limitent
leur capacité à consommer, à savoir le prix des biens et le revenu disponible.
La question est de savoir comment le consommateur va classer ses besoins à satisfaire et effectuer ses choix,
quelle relation va s'établir entre la demande et l'évolution du prix et la demande et l’évolution du revenu.

3-2-Les facteurs sociologiques :


De nombreux facteurs sociologiques vont être déterminants dans le processus de consommation. On
peut relever notamment la classe sociale, l’âge, le mode de vie, l'effet d'imitation, la catégorie socio-
professionnelle, le besoin de reconnaissance, la publicité, la composition de la famille, etc.
VI - L’INVESTISSEMENT

1- DEFINITION
Toute dépense ou acquisition dont la finalité consiste à augmenter ou améliorer de façon durable la
capacité de production ou l'efficacité d'une entreprise, d'une administration ou d'un pays. L'investissement
peut être productif (lorsque son objet est de parvenir à augmenter la production d'un organisme
économique, d'en réduire le coût ou d'en améliorer la qualité), commercial (lorsqu'il s'agit de faire
connaître ou distribuer un produit), en recherche-développement (lorsqu'il s'agit de faire naître des
innovations ou des inventions), collectif (lorsqu'il s'agit d'infrastructures dont tout le monde est susceptible
de bénéficier), public (financé par une collectivité grâce à l'impôt), .... Par extension, on désigne parfois
sous le terme d'investissement social des dépenses faites en vue d'améliorer durablement les conditions de
vie de tout ou partie d'une population.
2- TYPOLOGIES
Parmi les investissements, on distingue :
2-1-Les investissements matériels : ils concernent les acquisitions physiques (achats de terrains,
bâtiments, machines, véhicules…) .Les investissements matériels comprennent :

 les investissements de remplacement qui visent à remplacer les équipements usés et maintiennent
en l’état le stock de capital fixe
 les investissements de capacité (ou d’extension) consistant à acheter des biens de production
supplémentaires à technologie identique et qui augmentent la capacité de production
 les investissements de productivité (ou de rationalisation ou encore de modernisation) qui
permettent d’intégrer les progrès techniques et de rendre la combinaison de production plus efficace.

2-2- Les investissements immatériels (ou incorporels) :


Ils correspondent aux achats de logiciels, de brevets, de marques déposées, aux dépenses de recherche
et développement, de formation du personnel, de publicité, marketing et aux autres dépenses commerciales.

3-LES MODES DE FINANCEMENT DE L’INVESTISSEMENT


Pour financer ses investissements, un agent économique dispose de différents moyens substituables ou
complémentaires. On distingue :
3-1- Financement interne ou autofinancement
Le financement interne est un financement qui provient de l’entreprise elle-même. Il s’agit ainsi de
mobiliser ses propres moyens financiers, notamment sa propre trésorerie, pour financer un projet.
L’entreprise peut ainsi s’appuyer sur les fonds injectés par ses créateurs associés, sur les bénéfices
accumulés et non distribués, sur les apports en capital social, sur les apports en comptes courants d’associés,
etc.
a- Les formes financement interne
Parmi les possibilités du financement interne, on peut citer :
 les apports en numéraire des associés, qui sont des apports en sommes d’argent ;
 les apports en nature des associés, qui sont des apports de biens, autres que de l’argent
 les apports en comptes courants des associés ;
 l’autofinancement (la trésorerie, les bénéfices, les dividendes, etc.).

b- Avantages et inconvénients financement interne


Le principal avantage du financement interne est que l’entreprise est financièrement capable d’assumer
ses propres dépenses, ce qui est un signe de bonne santé financière. En outre, elle peut ainsi éviter les frais
liés à un emprunt.
En revanche, le financement interne puise dans les ressources de l’entreprise. Celles-ci sont limitées et ainsi
réduites. Si d’autres besoins imprévus sont nécessaires, l’entreprise peut se retrouver en difficulté.
3-2- Financement externe, direct ou indirect
Le financement externe consiste à faire appel à l’épargne d’autres agents économiques. Il vient
généralement compléter l’autofinancement. Une entreprise réalise un financement externe soit en
augmentant son capital, soit en s’endettant, soit encore en combinant les deux. Elle fait le pari que sa
rentabilité sera suffisante pour lui permettre de verser des dividendes et/ou de rembourser ses dettes.

 Le financement externe indirect recourt à des intermédiaires financiers auprès de qui on réalise un
emprunt. En général, il s’agit d’un emprunt bancaire.

 Le financement externe direct est, lui, réalisé sur le marché financier. Une entreprise peut y
procéder à une émission d’actions qui conduit à une augmentation de son capital social et donc de
ses fonds propres. Elle peut aussi émettre des obligations pour lever des fonds externes qu’il lui
faudra rembourser.

V- L’EPARGNE

Les ménages renoncent parfois à certaines consommations immédiates et épargnent une partie de leur
revenu disponible pour acquérir, dans le futur, une voiture, un logement, etc.
1- DEFINITION DE L'EPARGNE
L'épargne est constituée de la partie du revenu disponible des ménages qui n’est pas consacrée à
consommation immédiate, (qui n'est pas consommée). Les économistes la considèrent comme une
consommation différée dans le temps. Elle se calcule comme suit :

Épargne = Revenu disponible - Consommation

Le taux d'épargne exprime la part du revenu disponible qui est épargnée. Il se calcule ainsi :

Taux d'épargne = X 100 Revenu disponible

2- LES RAISONS DE L'EPARGNE

Plusieurs raisons incitent l'individu à épargner :


Une épargne de précaution pour se prémunir contre les risques potentiels et les aléas de la vie (chômage,
maladie, accident...).
Se constituer un patrimoine pour disposer d'un complément de revenus,
Léguer un capital à ses descendants,
Réaliser une épargne préalable et avoir des liquidités en vue d'effectuer une dépense de consommation
importante dans un futur proche (croisière, voiture...).
Réaliser une épargne de spéculation pour acquérir des titres (actions…)

3. LES FORMES DE L'EPARGNE :


On distingue deux catégories d'épargne :
3-1-L'EPARGNE FINANCIERE :
Qui comprend les moyens de paiement (billets, pièces, comptes chèques, etc.) et l’ensemble des
placements financiers des ménages (assurance-vie, actions, obligations, livrets d’épargne, dépôts à
terme…). L'épargne conservée sous forme de billets et pièces, qui ne font pas l'objet d'un placement
productif, s'appelle thésaurisation ou, dans la langue courante, le "bas de laine".

3-2- L'EPARGNE NON FINANCIERE :


Il s’agit principalement, d'investissement immobilier (achat de logement). L'épargnant va arbitrer entre
ces différentes formes d'épargne en fonction de paramètres tels que la liquidité, la sécurité ou la rentabilité.

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