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2nde
Chapitre 2
Matsiona
07/10/2023
Plan du chapitre
Introduction
La production est l’activité socialement organisée consistant à créer des biens et des services
s’échangeant habituellement sur le marché ou obtenus à partir des facteurs de production
(travail, machines notamment) s’échangeant sur le marché. (sens de l’I.N.S.E.E.)
Donc, au sens strict, pour qu’il y ait production, certaines conditions doivent être réunies :
L’activité doit être socialement organisée (par la société) ; ce qui signifie qu’elle doit être :
2-… légale et déclarée aux autorités publiques et qu’elle s’acquitter des différents devoirs
relatifs à sa situation.
L’activité doit créer des produits (un produit est un bien ou un service résultant de la
production). Ainsi, tout ce qui est offert par la nature (l’air par exemple) n’est pas un produit
car cela ne provient pas de l’activité productive. La production permet de lutter contre la
rareté (insuffisance de produits consommables par rapport aux besoins potentiels). Il existe
deux sortes de produits : les biens et les services. Un bien est un produit matériel alors qu’un
service est un produit immatériel.
2-Leur durabilité
3-Leur utilisation
Les biens et les services de consommation permettent de satisfaire directement un besoin.
Les biens et les services de production permettent de produire d’autres biens ou services
Les biens et services de production ne permettent pas de satisfaire directement les besoins des
consommateurs (se loger, de nourrir, se vêtir) mais ils permettent de produire des biens ou des
services (logement, nourriture, vêtements) qui, eux, permettront de satisfaire ces besoins. On
peut ainsi dire que les biens et services de production satisfont indirectement les besoins.
1-Leur rôle : produire des biens et des services marchands : l’entreprise produit en fonction de
ce que l’on appelle la « demande solvable », c’est-à-dire la demande accompagnée de la
capacité financière de payer l’achat considéré.
2-Une même recherche du profit : c’est le mobile principal des entreprises capitalistes.
a-Rémunérer le capital <-> C’est-à-dire les propriétaires. Ceux qui ont apporté l’argent, les
machines, les terrains, les bâtiments, les compétences.
b-Investir <-> acquérir des moyens de production. Les investissements sont un moyen pour
les entreprises de devenir plus compétitives et, par là, d’accroître leurs profits.
1-Leur taille
-0salarié : microentreprise ;
Au niveau du statut juridique (c’est-à-dire du point de vue du droit), les entreprises sont
essentiellement des entreprises individuelles ou des sociétés. Parmi ces dernières, il y a des
sociétés de personnes et des sociétés de capitaux.
Qu’est-ce qu’un entreprise individuelle ? Qu’est-ce qu’une société ? → Voir les photocopies
distribuées en classe.
a-Une personne
-ce sont des entreprises particulières qui appartiennent au tiers secteur ou économie sociale et
solidaire. → Voir les photocopies distribuées en classe.
a-En totalité
b-En partie
Lorsque le capital (social) d’une entreprise est détenu majoritairement ou totalement par
l’État, il s’agit d’une entreprise publique.
Une APU est un organisme contrôlé par les pouvoirs publics, qui produit des services non
marchands. La vocation des APU est le service public. Le service public est une activité
d’intérêt général, assurée même lorsqu’elle n’est pas rentable sous le contrôle des pouvoirs
publics.
Ressources principales des APU d’État : les impôts (TVA, impôts sur le revenu, impôts sur
les sociétés, etc.
-etc.
Ressources principales : cotisations sociales (les cotisations sociales sont des prélèvements sur
les salaires payés en partie par le patronat et en partie par les salariés).
1-Parce que la nature de la production peut être différente (biens et services) (p30, p43)
-Les APU ne produisent que des services non marchands, alors que les entreprises publiques
peuvent produire des biens et/ou des services marchands.
-Les entreprises publiques sont celles dont la propriété et la gestion relèvent de l’État.
-Leurs ressources proviennent en grande partie de la vente sur u marché comme toutes les
entreprises mais leur capital appartient à l’État (en totalité ou en partie).
-Leur logique : elle se différencie de celle des entreprises privées car elles assurent, pour une
partie d’entre elles, une mission de service public, en rendant un service à la collectivité toute
entière. (Principes du service public : non-discrimination, principe d’égalité de traitement).
-les APU ont pour fonction première de réaliser la production de services non marchands qui
n’auraient pas été proposés par des entreprises (faute de rentabilité).
-les APU ont aussi pour fonction de réduire les inégalités en permettant aux plus démunis, par
un système de redistribution des revenus (allocations chômage, RSA, aide au logement,
bourses), de disposer d’un niveau de vie jugé décent.
-leurs ressources principales : les P.O. (prélèvements obligatoires) c’est-à-dire les impôts les
cotisations sociales.
-On distingue les associations culturelles et sportives (Ex. Football USCB à Bois Guillaume),
les associations caritatives et humanitaires (Ex. Emmaüs, Les Restos du Cœur, La Croix-
Rouge), les associations défendant une cause spécifique (Ex. Association française contre les
myopathies, Habitat et Humanisme).
-une association n’a pas de but lucratif, elle poursuit d’autres buts ;
-une association peut avoir une activité commerciale mais les bénéfices qu’elle réalise ne
doivent pas revenir à ses membres, ils doivent être mis en réserve.
-leurs ressources : cotisations des membres, dons, legs, recettes d’activités publiques ou
privées, subventions publiques.
1-…car elles assurent des actions non prises en charge par les entreprises et l’État.
Lien social = ensembles des liens culturels, sociaux, économiques qui relient les individus
dans leur vie quotidienne et qui assurent l’unité et la cohésion de la société.
-liberté d’adhésion,
-fonctionnement démocratique,
-non-lucrativité individuelle,
-intérêt collectif,
I-Pour produire, les entreprises et les administrations publiques combinent des facteurs
de production
Les facteurs de production correspondent aux ressources utilisées par une unité productive
pour produire des biens et des services. On parle de facteur de production pour faire référence
à une ressource qui n’est pas détruite au cours de la production.
Le travail fait référence au nombre de travailleurs disponibles, soit dans une entreprise, soit
dans l’économie dans son ensemble.
Le capital correspond aux ressources productives qui ont été créées par l’activité humaine,
telles que des machines et des bâtiments.
On ne considère comme facteur de production que le capital fixe productif, qui ne comprend
que les moyens de production relativement durables (dépassant la durée d’un cycle de
production) et participant directement à la fabrication des biens ou à la réalisation de la
prestation de service.
À l’inverse, le capital circulant se définit comme l’ensemble des biens et services utilisés
pendant un cycle de production : matières premières, énergie, fournitures, services nécessaires
à chaque stade de la production. Il est essentiel à la production, mais n’est pas considéré
comme un facteur de production.
C-Les entreprises et les administrations publiques recherchent la meilleure combinaison
productive (p32)
Les entreprises et les administrations utilisent nécessairement ces deux facteurs de production.
La combinaison productive désigne la proportion de capital technique et de travail utilisée
pour produire. Celle-ci peut être plus ou moins capitalistique, c’est-à-dire incorporer
proportionnellement plus ou moins de capital. L’intensité capitalistique, qui est le rapport
entre la quantité de capital et celle de travail utilisée pour produire, indique si une activité
utilise proportionnellement beaucoup ou peu de capital. On peut aussi calculer le coefficient
de capital, qui est le rapport entre la quantité de capital et le volume de la production. Il s’agit
de l’inverse de la productivité du capital.
Dans ce cas, la proportion de facteurs de production est fixe et l’on ne peut pas substituer un
facteur à un autre. L’exemple le plus fréquent de la complémentarité des facteurs de
production est celui de l’activité de transport en taxi : à chaque taxi correspond un chauffeur
et à chaque chauffeur correspond un taxi (dans la réalité, on pourrait imaginer un taxi pour 3
ou 4 chauffeurs se relayant de jour comme de nuit).
Dans ce cas, il est possible de substituer un facteur par un autre. Ainsi, pour terrasser une
route, il est possible d’utiliser des centaines de travailleurs armés de pelles et de pioches ou
quelques travailleurs aidés par des bulldozers.
Autres exemples :
L’efficacité est la qualité de ce qui produit les effets attendus. L’efficience est la qualité de la
solution la plus favorable en termes de coûts et d’avantages.
Ainsi, il existe plusieurs combinaisons productives efficaces, mais une seule est efficiente, il
s’agit de celle qui offre une quantité produite maximale pour un coût minimal. Il s’agit donc
de maximiser l’output et de minimiser les coûts des inputs. L’output désigne le résultat de
l’activité productive, c’est-à-dire la quantité produite ; les inputs désignent les éléments qui
entrent dans le processus productif, c’est-à-dire les facteurs de production.
2-Avant même de faire un calcul, quelle combinaison productive est-on sûr que l’entreprise
ne va pas retenir ? Pourquoi ?
3-Sachant que chaque travailleur coûte mensuellement 2000 euros à l’entreprise et chaque
machine (entretien et usure) 1000 euros, calculez le coût de chaque combinaison productive.
Laquelle l’entreprise a-t-elle intérêt à choisir ?
4-Imaginons que pour promouvoir l’emploi, l’État décide de réduire les cotisations sociales et
de créer une taxe sur l’utilisation des machines. Chaque travailleur coûte alors mensuellement
15000 euros à l’entreprise, et chaque machine coûte mensuellement 1600 euros. La
combinaison retenue sera-t-elle alors la même ? Pourquoi ?
____________________________
Dans les pays développés, le coût de la main-d’œuvre est élevé comparativement à celui du
capital. Dans ces pays, on a donc tendance à substituer le capital au travail. La substitution
du capital au travail désigne le phénomène qui aboutit à utiliser de plus en plus de capital et
de moins en moins de travail pour un même niveau de production. Autrement dit, la
combinaison productive devient plus capitalistique et le coefficient de capital augmente.
-La productivité physique du travail désigne la contribution d’une certaine quantité de travail
(heure, année…) au volume de la production. Ses 2 principaux indicateurs sont la
productivité horaire du travail et la productivité annuelle par actif occupé.
Productivité annuelle par actif occupé = Nombre d’unités produites dans l’année/Nombre
d’actifs occupés
Comme il n’est pas possible d’additionner différents types de capital, la productivité physique
du capital ne tient compte que de la contribution d’un seul élément. Le rendement agricole est
un exemple de productivité physique du capital car il indique la quantité produite (nombre de
quintaux par exemple) par hectare de terre (facteur capital).
C’est le principe selon lequel, au fur et à mesure que l’on augmente la quantité d’un facteur de
production (les autres restant à quantité constante), la production augmente moins fortement.
La loi des rendements décroissants a d’abord été présentée par Turgot qui a noté que
l’augmentation des dépenses en semences, irrigation…ne peut induire une augmentation
proportionnelle de la production agricole ; puis par Ricardo, qui affirme que, comme les
parcelles de terre les plus fertiles sont cultivées les premières, chaque nouvelle terre mise en
culture a un rendement plus faible que la précédente. Cette loi des rendements décroissants est
largement reprise par les néoclassiques. Il s’agit de rendements factoriels (rendements de
chaque facteur de production), mais on peut aussi prendre en compte les rendements
d’échelle.
I-La production d’une entreprise comprend tous les biens et services qu’elle vend, elle
n’équivaut pas à sa contribution réelle à la production nationale …
La valeur de la production est calculée en multipliant les quantités produites (pas forcément
vendues) par leur prix. Le chiffre d’affaires d’une entreprise est ainsi le montant des ventes au
cours d’une période donnée (quantités vendues x prix des produits).
Il est important de déduire le montant des consommations intermédiaires de cette valeur afin
de mesurer la contribution productive propre de l’entreprise. En effet, les biens de
consommation intermédiaires résultent de l’activité productive d’autres organisations, ils ne
font donc pas partie de ce qui a été créé au sein de l’organisation productive.
Pour déterminer la production d’un pays, on ne doit pas additionner les productions car cela
reviendrait à comptabiliser plusieurs fois les mêmes biens et services (d’abord par une
entreprise qui a réellement produit ces biens et services, puis par l’entreprise qui les a achetés
pour les transformer). Il est donc nécessaire de faire la somme des valeurs ajoutées.
II-… car elle comprend les biens et les services qu’elle a achetés et donc qu’elle n’a pas
produits.
Elle désigne la contribution réelle d’une entreprise, d’une administration, d’une branche ou
d’une économie à la création de richesses économiques. Elle se calcule en soustrayant à la
valeur de la production les consommations intermédiaires.
Elles désignent le montant des achats de biens intermédiaires et de services qui sont entrés
dans le processus de production.
On peut aussi dire que c’est la valeur des biens et des services marchands (à l’exception des biens
d’équipement) consommés au cours d’une période dans le processus de production (capital circulant).
Exemple : Valeur des biens et services totalement transformés (planche pour une table) ou détruits
(électricité) au cours du processus de production.
III-Pour déterminer la production d’un pays, on ne doit pas additionner les productions.
A-On calcule le Produit intérieur brut (PIB) en additionnant les valeurs ajoutées
(doc3p35, p42, p43, p122, p154)
Le PIB est la somme des valeurs ajoutées réalisées par les entreprises et les administrations
résidant sur le territoire national, quelle que soit leur nationalité. Du point de vue de la
comptabilité nationale :
PIB = Somme des valeurs ajoutées + TVA + Doits de douane – Subventions à l’importation
B-Toutefois, le PIB n’est pas un indicateur exact de création de richesse
Par certains aspects, le PIB surestime la création de richesses : c’est le cas des dépenses de
défense ou de restauration de l’environnement qui sont considérées comme une production,
mais qui en réalité ne font que pallier en partie les effets pervers d’autres productions ; c’est
aussi le cas de la production d’alcool ou de tabac qui peut nuire à l’intérêt général et donc de
diminuer la richesse réelle.
Par ailleurs, le PIB sous-estime la création de richesses : le travail au noir et surtout le travail
domestique sont de véritables sources de richesse, pourtant non comptabilisées dans le PIB.
Si les entreprises créent des richesses, le seul cumul des chiffres d’affaires ne donne pas une
mesure satisfaisante de ce qui est produit dans le pays. La production des richesses nouvelles
sur un territoire en une année est mesurée par le produit intérieur brut, résultat de l’addition de
l’ensemble des valeurs ajoutées brutes, auxquelles sont ajoutés les impôts sur la production et
sont soustraites les subventions sur les produits. Cette donnée agrège donc, pour les secteurs
marchands et non marchands, l’ensemble des biens et services produit par toutes les unités
productives résidentes, quelle que soit leur nationalité, au cous de l’année, en utilisant l’unité
monétaire, les euros en France. En 2020, il s’élève à 2302 milliards d’euros courants.
L’on sait d’ores et déjà que les valeurs ajoutées sont réparties ensuite entre les différents
contributeurs. En conséquence, il apparaît fort logiquement que le PIB peut aussi être obtenu
en additionnant certains revenus perçus sur le territoire en une année : la rémunération des
salariés, les revenus mixtes des entreprises individuelles et l’excédent brut d’exploitation,
auxquels on ajoute à nouveau les impôts sur la production et on soustrait les subventions.
C’est ce qu’il est convenu d’appeler l’approche par les revenus du PIB.
Enfin, les biens et services produits font l’objet d’une demande : si l’on additionne la
consommation finale, l’investissement et le solde extérieur (exportations – importations), l’on
parvient également au PIB (approche par la demande).
Omniprésente dan les médias, la croissance d’un pays n’est pas toujours bien appréhendée.
Définie comme « l’augmentation soutenue pendant une période longue d’un indicateur de
production en volume » par l’économiste François Perroux, elle correspond à la hausse de la
production de biens et services au cours d’une période donnée, un trimestre ou une année,
mesurée en volume (ou en euros constants). On en déduit donc qu’elle est mesurée par la
variation du PIB réel. La neutralisation des effets de l’inflation permet d’estimer la hausse de
la production réelle de biens et services, sans l’impact de la hausse des prix.
Évaluée à court terme, à l’échelle d’un trimestre, d’une ou de plusieurs années, elle
correspond en réalité à une expansion de l’activité économique. En 2017 par exemple, la
croissance française accélère : le produit intérieur brut progresse de 2%, après 1,2 % en
volume en 2016. Il est possible d’identifier des périodes de ralentissement de la croissance
économique dans les périodes récentes, entre 1989 et 1992 ou entre 2001 et 2004 par
exemple : dans ce cas, le PIB augmente à un rythme plus faible qu’au cours de l’année
précédente. Plus rares sont les années de baisse du PIB : la France a connu une récession en
1975, 1993 et 2010. IL s’agit là de la croissance effective, observée par les instituts idoines.
Les économistes calculent aussi un taux de croissance potentiel, destiné à orienter les
décisions de politiques économiques conjoncturelles : il s’agit de la croissance de la
production maximale qui résulte d’une pleine utilisation des facteurs de production
disponibles, sans tensions inflationnistes. C’est une croissance théorique, calculée en prenant
en compte les facteurs qui jouent sur l’offre : la main-d’œuvre disponible, le stock de capital
ainsi que la productivité globale des facteurs (PGF). L’écart entre croissance potentielle et
effective sert à la fois de diagnostic et d’aide au pilotage économique.
Le PIB est très souvent utilisé dans les comparaisons entre les pays pour mesurer les
performances des différentes économies.
-dans le calcul du PIB, la valeur de la production des administrations publiques est évaluée à
partir de leurs coûts de production, ce qui donne peu d’idée de la qualité du service rendu à la
population (une APU moins efficace et qui dépense augmente le PIB).
-Le PIB est délicat à utiliser pour les comparaisons internationales, en raison des variations de
la valeur des monnaies. Puisque le travail domestique et le travail non déclaré ne sont pas ou
mal comptabilisés, le PIB est donc peu pertinent dans les pays où l’économie non officielle
est importante.
-Le PIB ne tient pas compte des effets négatifs engendrés par une hausse de la production,
c’est-à-dire ce que les économistes appellent les externalités négatives. Ainsi, une hausse de la
production d’énergie augmente le PIB mais également la pollution.
-Le PIB néglige l’impact de l’activité sur le capital naturel (qui désigne à la fois les ressources
naturelles renouvelables ou non renouvelables, et les services gratuits que les écosystèmes
nous rendent), et enfin il intègre les dépenses défensives (dépenses visant simplement à
réparer l’environnement ou à éviter sa dégradation, comme la lutte contre la pollution), alors
qu’il serait préférable de ne pas les comptabiliser (un été où se multiplient les incendies
augmente le PIB à cause de l’activité supplémentaire des pompiers).
-plus largement, la notion même de richesse fait l’objet de débats, comme objectif poursuivi
par une société. Pour certains experts, un agrégat de biens et services come le PIB est
incapable de mesurer la véritable richesse d’une société, qui repose aussi sur des activités en
dehors des échanges sur le marché (loisirs, aide aux autres, etc.).
Pour les économistes, la croissance économique est l’augmentation sur une longue période du
produit intérieur brut (PIB). La croissance du PIB est nécessaire pour élever le niveau de vie
des habitants, c’est-à-dire la quantité de biens et de services qu’ils peuvent acquérir, et leur
offrir un certain bien-être matériel. La croissance économique est un phénomène récent à
l’échelle de l’histoire humaine. En effet, on peut mettre en évidence la grande stabilité de la
richesse par habitant avant la Révolution industrielle. Avant cette Révolution industrielle,
jusqu’au 18ème siècle, les revenus stagnent et l’économie est dominée par l’agriculture. À
partir de 1820, sous l’effet du progrès technique et de l’efficacité toujours plus grande du
travail, la croissance économique s’accélère et les revenus progressent plus vite, tandis que le
rythme de la croissance selon les pays du monde bouleverse les rapports de force entre les
continents.
Les économies dites « avancées » ont connu la croissance dès la première révolution
industrielle (Europe occidentale, États-Unis). L’Afrique et l’Asie n’ont rejoint leur rythme de
croissance qu’après la Seconde Guerre mondiale.
Depuis les années 2000, plusieurs pays, qualifiés d’émergents, connaissent une croissance très
élevée. Parmi eux, cinq sont désignés par l’acronyme BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine,
Afrique du Sud.
III-Les principales limites écologiques de la croissance économique
B-La croissance économique entraîne une hausse des émissions de CO2 (p36)
Ainsi, les 8 millions de tonnes de détritus plastiques charriés chaque année par les égouts du
monde ont donné naissance à un nouveau continent, une « Île poubelle » de la taille de la
France au milieu du Pacifique ; elle risque de bouleverser les équilibres environnementaux.
À plus ou moins brèves échéance, ce sont les conditions de vie de l’espèce humaine qui sont
menacées.
Synthèse du chapitre
pp42-43, pp130-131
Présenter et exploiter un document statistique
Lorsque les données s’expriment en unités monétaires, comme dans le cas du PIB, toute
comparaison dans le temps devient incertaine car les prix varient.
En effet, si tous les prix augmentent de 10%, la dépense pour acheter la même quantité de
biens augmente de 10%. Ces valeurs qui changent avec la variation des prix sont appelées
valeurs nominales. Elles dépendent du taux d’inflation et n’indiquent pas une augmentation
de la quantité réelle de consommation.
Si, à présent, les prix augmentent de 10% et les quantités de 2%, la dépense augmentera de
12,2% [(1,1 x 1,02) – 1) x 100]. Cette hausse nominale peut être décomposée en deux parties :
une variation des prix de 10% (taux d’inflation de 10%) et une variation des quantités ou
hausse réelle de 2%. Ainsi, une valeur nominale est influencée à la fois par une variable
des prix et pat une variation des quantités. En revanche, une valeur réelle ne varie pas si
la hausse de la dépense est due uniquement à une variation des prix.
Mode de calcul :
Grandeur en volume t1/t0 = (grandeur en valeur t1/ indice des prix à la consommation t1/t0)
x 100
Il importe de signaler que lorsque les variations sont faibles, le taux de croissance en volume
d’une économie peut être obtenu par la simple soustraction entre le taux de croissance en
valeur et le taux d’inflation.