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La productivité

 Les principes, les objectifs des démarches d'amélioration de


la productivité et les indicateurs associés
 Le management de l’amélioration en continu
 Les résistances aux changements
 Les outils des démarches d’amélioration de la productivité
 Bibliographie

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Les principes, les objectifs des démarches
d'amélioration de la productivité et les
indicateurs associés

Amélioration et réduction des coûts dans le but :

- de réduire le prix de revient du produit,


- d’augmenter les cadences,

… sans altérer la qualité du produit (produire bon du premier coup).

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Les principes, les objectifs des démarches
d'amélioration de la productivité et les
indicateurs associés
LA PRODUCTIVITE N’EST PAS SEULEMENT LA PERFORMANCE DES MACHINES

Si nous nous penchons sur le rendement des machines, on peut en choisissant


mal ses indicateurs se bercer de douces illusions ou en les choisissant bien, de
tomber des nues...

L'analyse du rendement machine se base souvent sur la production achevée par


rapport à la capacité nominale. Devant la faiblesse de ce rendement, il n'est pas
rare de porter un regard soupçonneux sur l'opérateur, car la machine ne peut
faire preuve de manque de motivation...

Nous avons trop tendance à considérer les caractéristiques d'une machine


comme immuables, les caractéristiques des machines sont annoncées dans
l'hypothèse de l'absence de facteurs perturbateurs, en négligeant la part
d'intervention humaine, etc.

Qu’en est il de la fiabilité des machines, de leur rendement, de la compressibilité


des temps technologiques, de savoir si les spécifications du constructeur sont
bien réelles ?

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Les principes, les objectifs des démarches
d'amélioration de la productivité et les
indicateurs associés

LA PRODUCTIVITE N’EST PAS SEULEMENT LA PERFORMANCE


DES HOMMES

Il est fréquent que dans les projets d'amélioration de rendement


machine, l'attention se focalise sur le travail de l'homme (que le
"regard" soit soupçonneux ou non) qui lui est associé.

Il est certes important de lui donner une certaine priorité, mais lorsque
sa part de travail est optimisée ou que l'on a affaire à des machines
entièrement automatiques, il devient nécessaire de se pencher sur le
processus tout entier

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Les principes, les objectifs des démarches
d'amélioration de la productivité et les
indicateurs associés
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M ET OE LA PRODUCTIVITE DEPEND DE LA
OY HO UV
EN DE RE MAITRISE DE L’ENSEMBLE DES
S S PARAMETRES

PROCESSUS

Caractéristiques du Caractéristiques du
produit intermédiaire produit final
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Les principes, les objectifs des démarches
d'amélioration de la productivité et les
indicateurs associés

LE BUT RECHERCHE

La chasse au gaspillage est un gisement de gains qui peut se révéler riche et être
exploité facilement. Etre une entreprise idéale c'est anéantir les pertes et atteindre :

Zéro incident, zéro accident, zéro défaut, zéro arrêt

Pas d'incidents, d'accidents = pas d'arrêts, ni "pertes humaines", ni frais financiers...

Pas de défauts = temps de fabrication utilisé à 100%, pas de déchets...

Zéro défauts = zéro contrôle 

Dans le but de minimiser les arrêts machines, améliorer les machines du parc existant
et maximiser l'utilisation de ces machines, pour réduire les frais financiers; retarder ou
rendre inutiles les investissements capacitaires, mais aussi introduire de nouveaux
équipements en tenant compte de l'expérience du passé (ne pas refaire les mêmes
erreurs !)

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Les principes, les objectifs des démarches
d'amélioration de la productivité et les
indicateurs associés
LE BUT RECHERCHE

- Augmenter la productivité des machines,


- Différer les investissements capacitaires (nouveaux équipements pour assurer
la capacité de production),
- Fiabiliser les machines donc identifier et éliminer les micro pannes,
- Rentabiliser rapidement les investissements (générer la Valeur Ajoutée plus
vite),
- Améliorer les méthodes de travail,
- Rationaliser la maintenance,
- Trouver la nécessité de l'homme,
- Valoriser la fonction managériale,
- Améliorer les conditions de travail,
- Diminuer les actions du type "pompiers" (interventions soudaines et
acrobatiques...),

… en assurant la cohérence du développement, en libérant du temps


" spécialistes " pour la conduite de ces projets d’amélioration.

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Les principes, les objectifs des démarches
d'amélioration de la productivité et les
indicateurs associés

LA JOURNEE D’UNE MACHINE

Une machine ne peut travailler durant toute la durée d'ouverture de l'atelier :


changements de séries, rechargements, maintenance, préchauffage (temps de
fonctionnement brut).

On devrait alors s'attendre à une production égale à ce temps divisé par la


cadence nominale… sans compter avec tous les aléas : pannes, dérives, micro
arrêts, ...

La cadence réelle est toujours inférieure à la cadence nominale.

Le temps de fonctionnement brut amputé du temps perdu donne le temps de


fonctionnement réel.

Hélas, les pertes ne s'en tiennent pas là, le peu de temps passé à produire a
produit aussi bien des pièces bonnes que des mauvaises...

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Les principes, les objectifs des démarches
d'amélioration de la productivité et les
indicateurs associés

LA JOURNEE D’UNE MACHINE

Seules les pièces utiles génèrent du profit, mais avec un tel gaspillage, il n'est pas
assuré !

TEMPS D’OUVERTURE

TEMPS DE FONCTIONNEMENT BRUT Arrêts planifiés

Pannes,
TEMPS DE FONCTIONNEMENT REEL pertes de
performances

TEMPS UTILE Non qualité

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Les principes, les objectifs des démarches
d'amélioration de la productivité et les
indicateurs associés

LES INDICATEURS POUR MESURER LES PERTES

Le schéma précédent montre les différentes composantes de pertes qui érodent


la productivité de la machine.

Si l'on en reste à un niveau de précision insuffisant, comme le suivi du taux de


marche calendaire, cet indicateur ne sera pas un reflet fidèle de la situation.

Pour connaître avec précision la situation et mener des actions d'amélioration,


un niveau de détail supérieur est requis : un indicateur qui intègre toutes les
composantes du rendement machine, le TRS ou Taux de Rendement
Synthétique.

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Les principes, les objectifs des démarches
d'amélioration de la productivité et les
indicateurs associés

LES INDICATEURS POUR MESURER Les PERTES

Nous pouvons construire 3 indicateurs :

temps de fonctionnement brut


Taux de fonctionnement Brut TfB 
temps d' ouverture

temps de fonctionnement réel


Taux de performance TP 
temps de fonctionnement brut

temps utile
Taux qualité TQ 
temps de fonctionnement réel

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Les principes, les objectifs des démarches
d'amélioration de la productivité et les
indicateurs associés

LES INDICATEURS POUR MESURER Les PERTES

Le TRS est le seul indicateur qui tienne compte de tous les paramètres qui
affectent la productivité d'une machine. Dans l'établissement du TRS, si l'un des
taux le composant se dégrade, le TRS chute également.

TAUX DE RENDEMENT SYNTHETIQUE

TRS  TfB  TP  TQ

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Les principes, les objectifs des démarches
d'amélioration de la productivité et les
indicateurs associés

BIEN IDENTIFIER ET QUANTIFIER LES PERTES

Si les indicateurs semblent simples, leurs éléments constitutifs peuvent être


délicats à recueillir.
Une formalisation est nécessaire, passant par des définitions claires des
différentes catégories de pertes.
La part des micro arrêts reste généralement totalement ignorée, jusqu'à ce
qu'elle soit suivie, quantifiée et analysée.

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Les principes, les objectifs des démarches
d'amélioration de la productivité et les
indicateurs associés
BIEN IDENTIFIER ET QUANTIFIER LES PERTES

Les catégories de pertes doivent être définies, acceptées et traduites dans un système de
recueil de données, manuel ou automatique. Ce travail de récolte peut très rapidement
devenir fastidieux, aussi est-il nécessaire de bien le penser avant de construire le système.

Exemples d’arrêts machine :


- panne machine > à 5 min
- panne énergie ( air ou électricité )
- changement de série : normal suivant planning ou imprévu
- manque d'approvisionnements
- manque de pièces de rechange
- manque d'effectif

Exemples de pertes de performances :


- rechargement de composants < 5 min
- arrêts mineurs (incidents) < 5 min
- décalage de cadence

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Le management de l’amélioration continue

Stratégie et objectifs
La calle symbolise le
globaux de l’entreprise
système qualité structuré
selon les 4 étapes du
PDCA.

Elle assure le maintien et


l’amélioration du niveau
de performance
D P

C A
La démarche qualité ainsi que chaque
projets et/ou action doit être conduit
SQ
selon le principe de DEMING :

PLAN : Planifier (délai, budget, ressources, …)


DO : Réaliser (Mise en œuvre de ce que l’on a planifié)
CHECK : Vérifier (On s’assure que l’on à bien effectué ce
que l’on a prévu de faire dans l’étape PLAN.
ACT : Agir / améliorer (On corrige l’écart entre ce que l’on
a prévu de faire dans l’étape PLAN et ce que l’on a
réellement mis en œuvre dans l’étape DO.

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Le management de l’amélioration continue

L’APPROCHE KAIZEN

"KAIZEN" : améliorations sans gros moyens, en impliquant tous les acteurs


des directeurs aux ouvriers et en utilisant surtout le bon sens commun.

Le KAIZEN repose sur des petites améliorations faites jour après jour,
mais constamment, c'est une démarche graduelle et douce qui s'oppose
au concept plus occidental de réforme brutale du type "on jette tout et on
recommence avec du neuf« .

Il consiste à changer les opérations des exécutants (ils sont invités à


coopérer activement) pour rendre leur travail plus productif, moins
fatiguant, plus efficace et sûr.

La démarche est maîtrisée. Dans un contexte industriel, il est inconcevable


que n'importe qui puisse "bricoler" dans son coin les produits ou process
sous prétexte d'amélioration.

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Le management de l’amélioration continue

L’APPROCHE KAIZEN : la chasse aux gaspillages

Toute opération ne générant pas de valeur ajoutée est un gaspillage. Devoir chercher un
outil non immédiatement disponible est un gaspillage.

Des exemples de gaspillages :

- Surproduction et stocks, accumulations de choses non nécessaires immédiatement


- Produits défectueux nécessitant réparation ou destruction
- Mouvements inutiles
- Procédures imposant des tâches inefficaces ou inutiles, non synchronisation des systèmes
- Inoccupation lors de changements de séries, d'outils ou pannes d'équipements Logistique :
timing inadéquat, déplacements excessifs ou mauvaises livraisons.

Toutes les catégories de gaspillages causent directement des pertes d'argent ou au moins la
perte d'opportunité d'améliorer efficacité et satisfaction client. Changer les pertes en profit en
éliminant les gaspillages est un des moyens les plus simples pour améliorer les opérations
(ne requiert que peu d'efforts).

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Le management de l’amélioration continue

L’APPROCHE KAIZEN : la chasse aux gaspillages

Le KAIZEN n'est pas une méthode révolutionnaire, mais beaucoup plus un état d'esprit que
l'on met en place et que l'on fait vivre, par l'implication de l'ensemble du personnel.

Le KAIZEN s'explique en général au travers d'exemples de réalisations :

- Le reconditionnement en temps masqué de composants livrés en boites de 2000 en


nouvelles boites de 4000 réduit la fréquence des arrêts machine pour rechargement.
- L'utilisation de la gravité (énergie gratuite) pour évacuer des pièces ou déchets économise
des gestes ; plan de travail percé, les pièces finies tombent dans un conduit qui les mène
vers une caisse en contrebas.
- L'ajout d'une table guide sur une plieuse de tôle permet de plier deux tôles à chaque
passe, contre une seule à l'origine.

Le KAIZEN n'est pas une méthode en soi, car il utilise tous les outils de créativité et de
résolution de problèmes classiques. C'est beaucoup plus un environnement incitatif et
formalisé : SMED, TPM, Zéro défauts, Poka Yoké, JAT.

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Le management de l’amélioration continue

L’APPROCHE KAIZEN et L’APPROCHE INNOVATION

KAIZEN fait référence à une démarche d'améliorations ET à une continuité. La routine du


travail ordinaire contient bien l'élément "continuité mais n'inclus pas l'idée d'améliorations.
L’INNOVATION fait référence au changement mais n'inclus pas l'idée de continuité.

  KAIZEN INNOVATIONS
Raisonnement Nous connaissons et maîtrisons bien notre matériel, Pour améliorer nos performances il nous faut le
mais on peut faire mieux à peu de frais matériel dernier cri
Habitudes peu de changements souvent à changer
Matériel ancien amélioré changé pour le dernier cri
Accueil par les opérateurs bon, ils ont participés ou ont été constamment informés méfiance, ils sont mis devant un fait accompli
Fiabilité semblable à avant, généralement meilleure ajustements, réglages et pannes de jeunesse,
mauvaise connaissance du nouveau matériel...
Coûts (investissements) Réduits Importants
Coûts (maintenance, semblables à avant d'abord inconnus puis généralement importants
fonctionnement)
Coûts (amortissements) matériel déjà amorti importants
Performances rapidement une légère amélioration améliorations importantes mais longues à venir,
car il a fallu s'habituer au nouveau matériel, le
fiabiliser et même le modifier...

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Le management de l’amélioration continue

CLES DU SUCCES DE L’APPROCHE KAIZEN

Les bénéfices des principes du KAIZEN sont multiples. Les solutions privilégient le bon sens
commun, des approches à faibles coût, le réajustement permanent.

Les améliorations deviennent possibles et la dynamique est impulsée. Il n'est pas toujours
nécessaire d'obtenir l'approbation de la direction pour opérer les changements.

La démarche d'amélioration doit être formalisée, pour éviter que dans leur enthousiasme
créatif, les acteurs ne prennent des initiatives dont ils ne peuvent mesurer toutes les
conséquences, à l'insu des spécialistes et responsables.

Si le système prévoit une forme de récompense, il faut être très clair sur les motifs d'un rejet
d'idée, qui paraîtra toujours injuste à son auteur.

Les agents des méthodes doivent trouver leur place dans ce système, eux dont le métier est
précisément d'améliorer en permanence...

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Le management de l’amélioration continue

APPROCHE KAIZEN : ANALOGIE AVEC LES ALPINISTES

• Développement des petits pas sur un terrain solide,


• Plus le terrain est incertain, plus les pas sont petits et assurés,
• Utilisation du feed-back pour guider le prochain pas,
• Vitesse de développement par des pas rapides et assurés,
• Motivation par des progrès constants,

Cette image est particulièrement adaptée car le but à atteindre, le sommet est généralement
bien identifié et défini par les directions d'entreprises.

Le chemin est semé d'embûches; concurrents, réglementations, mondialisation…


La météo -le marché- est incertaine ; visibilité réduite, changements inattendus, problèmes
non identifiés, mauvaise anticipation, choix malencontreux…
"le Lean management", Dirk BÖSENBERG & Heinz METZEN

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Les résistances aux changements

EN FAIRE TROP

Dans un environnement industriel, les points d'amélioration potentiels sont nombreux. On


pourrait même améliorer indéfiniment. Il est assez fréquent que les groupes d'amélioration
proposent des améliorations pour améliorer.

Si c'est là le but, il ne faut cependant pas perdre de vue que l'amélioration devrait apporter
de la valeur ajoutée ou supprimer des pertes.

Bien qu'on ne puisse pas fixer de critères absolus pour évaluer l'intérêt d'une amélioration
proposée, il peut être déroutant d'entendre que l'ajout d'un "élément de confort" sur un
poste de travail relève du KAIZEN. Bien sûr, il faut soigner l'ergonomie des postes, mais il
faut bien s'entendre aussi sur le champ d'action de la démarche KAIZEN, car toute action
n'est pas justifiable simplement parce qu'accompagnée du mot magique.

Le cadre formel doit en principe veiller aux dérives. Le recours à des outils simples
d'analyse et d'aide à la décision peuvent se révéler forts utiles.

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Les outils des démarches
d’amélioration de la qualité

LES OUTILS UTILS

Il existe de nombreuses méthodes d’amélioration de la productivité. Démarrer un chantier de


productivité, c’est d’abord identifier les opportunités d’amélioration (analyse des TRS
obtenus) puis choisir la ou les méthodes les plus appropriées pour augmenter le TRS :

Le SIMOGRAMME,
 Le POKA YOKE,
 Les 5S,
 La TPM,
 Le SMED,
 Les AMDEC,
 Le MTM,
 Le JUSTE A TEMPS,
 La MTA,
 Le STM,
…

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Les outils des démarches
d’amélioration de la qualité

LE SIMOGRAMME

Représentation graphique d'événements simultanés ou successifs

Le SIMOGRAMME (homme, machine, graphique) est la représentation graphique des


événements simultanés ou successifs dans l'accomplissement d'un travail.

L'étude de " l'utilisation du temps " par SIMOGRAMME permet de grouper des opérations,


de multiplier des postes ou de ré agencer des postes afin de mieux utiliser le temps.

L'objectif à l'élaboration d'un SIMOGRAMME est double :

 Maximiser le nombre de machines (ou opérations) servies par un seul homme,


 Raccourcir le temps de cycle total (cadence de sortie d'un produit fini), c'est à dire
augmenter la productivité horaire.

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Les outils des démarches
d’amélioration de la qualité

LE SIMOGRAMME

 Déterminer les éléments du travail : opérations élémentaires


 Relever le temps pour chaque élément : chargement poste, déchargement poste,
déplacement opérateur, opération manuelle, temps machine
 Tracer le SIMOGRAMME
 Chercher une meilleure combinaison / solution

Le SIMOGRAMME comporte toujours une échelle du temps.

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Les outils des démarches
d’amélioration de la qualité

LE POKA YOKE

Le Poka-Yoké est un détrompeur, un système anti-erreur. La production en moyenne et


grande série oblige les exécutants à réaliser diverses opérations répétitives.

L'attention permanente et soutenue pour garantir la qualité amène fatigue et lassitude. La


mémoire physique qu'acquiert le corps, les "automatismes", contribuent également à la
dérive de l'esprit, à la distraction. Afin de pallier ces faiblesses inhérentes à l'humain, il
convient d’équiper les postes de travail de dispositifs anti-erreurs.

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Les outils des démarches
d’amélioration de la qualité

LE POKA YOKE

Ces dispositifs ou détrompeurs peuvent se présenter sous différentes formes :

 Tout ou rien, qui autorise uniquement la position admise pour sa fabrication,


 Comptage, pour garantir qu’aucun élément n’a été oublié,
 Séquentiels, qui garantissent l’exécution du mode opératoire dans l’ordre défini.

Se sont souvent des "bricolages" (au sens noble du terme) astucieux qui permettent de
déceler, éviter une erreur.

 Une pièce ne peut être libérée que si l'opération à surveiller a bien déclenché un
contact (séquentiel).
 Un système de gabarits retient les pièces à la géométrie non conforme (dimensionnel).
 Un système de piges rend impossible le montage d'un outil à l'envers (asymétrie).

La mise en place d'un Poka Yoké est souvent faite dans le contexte du KAIZEN; à un
problème révélé, l'analyse livre les causes et le système Poka-Yoké les supprime.

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Les outils des démarches
d’amélioration de la qualité
LES 5S

Les 5S est une méthodologie qui permet :

Préparer le terrain pour l’application des outils TQM : JAT, TPM, MSP,
KANBAN,Productivité…,
Valoriser le lieu de travail (ateliers,bureaux, magasins,...),
Impliquer et motiver tous les niveaux hiérarchiques,
Changer les états d’esprit individuels et collectifs,
Les 5S s’inscrivent dans le décloisonnement de l’entreprise…

… qui permet d’accroître

L’efficacité au travail : réductions des coûts invisibles,


Le bien-être des acteurs : sécurité, ergonomie, …
Le respect des délais,
La détection des problèmes potentiels ou réels,
La pertinence des actions de maintenance,
La qualité.

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Les outils des démarches
d’amélioration de la qualité

LES CONDITIONS DE REUSSITE DES 5S

 La direction et l’encadrement sont convaincus qu’il ne s’agit pas d’un simple nettoyage de
printemps,
 La direction et l’encadrement s’impliquent,
 Les 5S conduisent rapidement à des actions concrètes sur le terrain,
 Les chantiers 5S sont gérés : PDCA et communication,
 Les 5S sont déployés dans l’entreprise dans une démarche type KAIZEN,
 Les opérationnels participent aux 5S sur leurs postes.

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Les outils des démarches
d’amélioration de la qualité

3 actions 2 actions
«physiques» «pérennisation»

ORDRE
DEBARRAS RANGEMENT
VUE D’ENSEMBLE

 Gagner du temps  Faciliter la détection des


 Dépanner rapidement fuites, fissures, ...
 Bien gérer l’outillage et les  Supprimer les sources de
. salissures, perte de produits et
procédures
les micro-arrêts
 Diminuer les risques
d’accidents
NETTOYAGE

RIGUEUR
 Inspecter la machine
 Localiser les endroits difficiles d'accès
 Faciliter l'accès
 Établir une procédure systématique  Pérenniser
 Établir une gamme de nettoyage  Respecter les règles

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Les outils des démarches
d’amélioration de la qualité

TPM : Maintenance Productive Totale

 Maintenance : maintenir en bon état = réparer, nettoyer, graisser et accepter d'y


consacrer le temps nécessaire.

 Productive : essayer de l'assurer tout en produisant ou en pénalisant le moins possible


la production.

Totale : considérer tous les aspects (même repeindre la machine) et y associer tout le
monde.

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Les outils des démarches
d’amélioration de la qualité
LA TPM : LES IDEES DE BASE

 La propreté et l'ordre : c'est la première phase nécessaire à la TPM; pas de gain de


temps possible en fouillant dans le désordre, pas de détection facile des signes
précurseurs de pannes, les fuites par exemple, dans un environnement sale... Ces pré
requis sont les 5S, qu'il faut appliquer avant tout.

 Connaître les machines : leur fonctionnement (de façon précise), leurs performances et
leurs faiblesses.

 Suivre quotidiennement les performances des machines, des ateliers, fixer un objectif
(très) ambitieux et essayer de l'atteindre, puis de conserver ces performances.

 Associer tout le monde : pour relever les données, suivre les évolutions, générer des
idées, accroître les connaissances, garder la motivation.

N'oublions pas que les opérateurs connaissent leurs machines de manière intime. Ils développent
une relation presque affectueuse pour leur outil de travail et sont de merveilleux capteurs à cinq
sens pouvant détecter une anomalie à l’odeur, aux bruits, couleur ou encore vibrations
inhabituelles...

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Les outils des démarches
d’amélioration de la qualité

LA TPM

Cinq mesures simples pour approcher puis atteindre le zéro pannes :

 Respecter les conditions de base : nettoyage, graissage, resserrages...


 Respecter les conditions d’utilisation
 Remettre en état toute dégradation : réparer ou faire réparer
 Améliorer les mauvaises conceptions
 Prévenir les défaillances humaines : erreurs lors des opérations, lors des réparations

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Les outils des démarches
d’amélioration de la qualité

LA PREMIERE ACTION TPM : LE NETTOYAGE

La maintenance préventive est faite de :

 Maintenance quotidienne : nettoyage, graissage, resserages...


 Inspection = diagnostic
 Réparation : remplacement préventif = traitement précoce

L’élimination systématique et quotidienne des poussières et salissures permet de détecter


les anomalies telles que fuites de fluides (lubrifiants, air...), usures anormales (copeaux,
scories, poussières...).

Resserrer régulièrement les vis, écrous et autres pièces susceptibles de se desserrer, ainsi
que les graissages, allongent la durée de vie des équipements et outils, évitent des pannes.

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Les outils des démarches
d’amélioration de la qualité

LE SMED

Changement de série en moins de 10 minutes (Single Minute Exchange of Die) :


méthodologie d’organisation pour réduire de façon systématique le temps de changement
de série, avec un objectif quantifié.

Application :

 Rechercher les opérations machine à l’arrêt celles possibles machine en fonctionnement


(préparation de l’outillage, manutention, pré réglage de l’outil, etc...)
 Réduire la durée des opérations (centrages, fixations, branchements rapides.
 Optimiser les opérations effectuées machine en fonctionnement.

Résultats : accroître la vitesse des flux matières, augmenter la flexibilité, réduire les délais
de livraisons, augmenter la disponibilité machine.

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Bibliographie

A LIRE

"le Lean management", Dirk BÖSENBERG & Heinz METZEN, éditions d'organisation,

NAKAMURA Hiromichi, "comment rendre une usine frugale en dix-huit mois, le cas
d'aluminium Fuji, Masson, Paris,

"Le système SMED", Shigeo Shingo, Editions d'organisation, Paris;

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