Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ISO 9000 et T P M ®
Jean BUFFERNE Instructeur T P M certifié par le Japan Institute of Plant Maintenance ( JIPM )
Philbert CORBREJAUD Ingénieur certifié en Qualité et Productivité par la S.N.I.P.F.(accréditée COFRAC)
Ces contraintes doivent être intégrées dans une stratégie de Management de la Performance basée sur:
La T P M (Total Productive Maintenance) et la nouvelle version de l'ISO 9000 s'inscrivent entièrement dans une
démarche de progrès permanent en prenant en compte autant les préoccupations des Dirigeants que celles des
Opérateurs (conditions d'exploitation des équipements, sécurité, organisation, savoir-faire, qualité, etc.…).
On peut distinguer:
Ingénierie
simultanée PERFORMANCE
Pareto INDUSTRIELLE
JAT
Performance
Satisfaction Clients
KAIZEN Satisfaction Collaborateurs
industrielle
Analyse PM Métaplan
Nous allons commencer par le sujet d’actualité : la nouvelle version des normes ISO 9000; puisqu’elles doivent être
diffusées en fin d’année 2000. Nous n'aborderons pas celle-ci dans le détail mais représenterons seulement les
évolutions majeures que nous avons identifiées par rapport à la précédente version de 1994 :
Management
Qualité totale
∗ orientation client,
Satisfaction des
parties intéressées
PRIX
PRIX
Qualité
Qualité
Satisfaction
Clients ISO9004
9004
∗ management stratégique,
ISO
TPM
TPM
ISO
ISO
9001
9001
QUALITE
PRODUCTIVITE
∗ management des ressources,
EFFICIENCE
EXCELLENCE
∗ approche processus,
QUALITE
EFFICACITE
version 2000
CONFORMITE
version 1994 ∗ amélioration continue.
Performance économique
1- Orientation client
L’entreprise dépend de ses clients et il convient, par conséquent, qu’elle comprenne leurs besoins actuels et futurs,
réponde à leurs exigences et s’efforce d’anticiper leurs attentes. Pour cela, l’entreprise doit :
2- Management stratégique
La direction ne peut plus se contenter d’une simple déclaration sous forme de vœux pieux . Elle doit définir
clairement sa stratégie et donner les moyens (humains et matériels) aux différents acteurs. Pour cela, la direction doit :
En ce qui concerne les ressources, il est nécessaire de définir et de démontrer que les ressources tant humaines
que matérielles sont disponibles pour satisfaire les besoins et attentes des clients. Pour cela, la direction doit :
4- Approche processus
Dans la version 1994 des normes ISO 9000, l'approche procédure mettait l’accent sur la façon d’accomplir les
activités : système qualité centré sur la conformité par rapport à un référentiel. La version 2000, introduit la notion
d’approche processus qui met l’accent sur les résultats à atteindre et les moyens à utiliser : système qualité centré sur
l’efficacité. Pour cela, l’entreprise doit :
∗ caractériser les produits à partir des besoins et attentes
clients, de la réglementation en vigueur, des besoins et
engagements de l’entreprise,
Indicateurs
∗ identifier la séquence des activités qui partent de
Ressources l’identification des exigences du client et mènent à leur
Pilote Informations
satisfaction par la fourniture des produits et services ,
∗ mettre en évidence les points à risques, les interfaces
DONNEES DONNEES
(responsabilités,…) et les interactions (avec d’autres
DE
processus) permettant de garantir la conformité du
D'ENTREE SORTIE produit et l’atteinte des objectifs qualité déployés,
∗ établir les contrôles à mettre en œuvre pour statuer sur la
Mesure / surveillance
conformité du produit au fur et à mesure de sa
réalisation,
∗ mesurer l’efficacité des processus clés par la mise en
place d’indicateurs.
5- Amélioration continue
Le principe de l’amélioration continue constitue le fondement de toute démarche de progrès, notamment les
démarches qualité. Aussi, il est souhaitable que l’amélioration continue soit un souci constant de l’entreprise. C’est un
des moteurs permettant de tendre vers l’excellence. Pour cela, l’entreprise doit :
La nouvelle norme, par son caractère générique, laissant de nombreux espaces de liberté, de souplesse, …, de
créativité il deviendra beaucoup plus facile d'associer les démarches ISO et T P M. Ces 2 démarches répondant au
même POURQUOI, la norme ISO 9001 abordant le QUOI normatif; la T P M définissant de manière très rigoureuse le
COMMENT.
Parmi les 5 évolutions majeures de la norme ISO, nous pouvons identifier de nombreux points communs aux 2
démarches, notamment :
Les ressources de production comprennent bien sûr les équipements, mais également les Hommes et l'organisation
qui leur permet d’atteindre l’efficacité maximale.
La T P M prenant en compte non seulement le rendement des équipements mais l'efficacité de l'ensemble du
système de production, rejoint les objectifs de la qualité totale et ne saurait être présentée de manière parcellaire ( ce
n'est ni une nouvelle méthode de maintenance s'appuyant sur la maintenance de premier niveau, ni un outil tel que les
5S, ni l'application aux équipements des cercles de qualité).
La T P M a pour objectifs:
∗ de créer la valeur opérationnelle de l'entreprise fondée sur ses compétences fondamentales, celles qui la
différencient de ses concurrents et que ces derniers ont beaucoup de mal à copier. Cette valeur se traduisant par
la diminution des coûts, du BFRex, des immobilisations tout en améliorant la réactivité de la production.
Le Taux de Rendement Global (TRG )créé en 1970 par le JIPM mesure la performance du système de production.
C'est le rapport entre la quantité de produits bons fabriqués et la quantité de produits
que l'on aurait pu fabriquer dans les conditions idéales.
Le TRG tel qu'il a été défini précédemment nécessite de fixer quelles sont les conditions idéales d'utilisation des
ressources de production. C’est-à-dire:
Il est primordial de fixer les conditions idéales d'utilisation des ressources en dépassant le "oui mais" ou le
"techniquement correct". L'idéal doit être ambitieux, sans aucune concession, il permettra de faire apparaître un champ
important de progrès, d'élargir ainsi les possibilités d'améliorations et de créer une dynamique d'amélioration continue.
Cet idéal permettra aussi de connaître les limites de performance du système et donc les limites de compression des
coûts.
On relève 16 causes principales de pertes qui empêchent d'obtenir l'efficacité maximale des Hommes, des
équipements, des matières et de l'énergie. Nous classons ces pertes en 3 grandes familles:
∗ pannes
∗ réglages
∗ pertes aux démarrages
∗ micro-arrêts et marche à vide
∗ sous-vitesses
∗ rebuts et retouches
∗ aux arrêts programmés.
Ce sont toutes les pertes générées par les carences du management ou de l'organisation telles que :
Ces pertes ne peuvent pas toujours entrer directement dans le calcul du TRG; elles correspondent:
3. Décomposition du TRG
∗ le taux de qualité.
Rebuts
A B C Retouches
Horaire
de Temps Temps
D
Temps Temps
travail d’ouverture BRUT de
fonctionnement
NET de
fonctionnement
UTILE de
fonctionnement
La distinction entre ces 3 taux permet de mettre
en évidence à quel type de problème on est
confronté.
4. Amélioration du TRG:
L'objectif de la T P M est de réduire à ZERO les 16 causes de pertes pour améliorer les performances des
ressources de production et obtenir l'efficacité maximale des Hommes, des équipements, des matières et de l'énergie.
Ces 5 principes se traduiront par la construction dans un ordre logique de 8 piliers. Chaque pilier a sa propre
stratégie qui implique une démarche spécifique ainsi que l'utilisation d'outils particuliers.
∗ de supprimer toutes les causes de pertes chroniques et de dégradations forcées Ceci nécessite de respecter les
conditions d'utilisation des équipements et donc concerne principalement les Hommes de production.
Les opérateurs étant les plus proches de l'équipement ils seront mis à contribution pour détecter au plus tôt les
prémices d'anomalies sur les équipements.
La TPM n'a pas pour objectifs de transférer des opérations de maintenance vers la production . Son objectif est
de rendre responsables les opérateurs de la qualité de leur équipement en l’utilisant correctement et en
détectant au plus tôt tout changement dans l’état ou le comportement du matériel.
Cette action sera construite à partir du pilier nommé : GESTION AUTONOME DES EQUIPEMENTS
∗ de prévenir les défaillances naturelles. Tant qu’il existe des causes de dégradations forcées et que les points
faibles des équipements n'ont pas été supprimés la maintenance préventive est peu efficace et coûteuse.
Lorsque ces points seront résolus le service maintenance pourra mettre en place une organisation permettant:
∗ de supprimer les causes de pertes de rendement . C’est bien entendu cette action qui apportera les gains
financiers. Mais on ne peut espérer détecter les vrais problèmes tant que les ressources ne sont pas utilisées
dans les conditions pour lesquelles elles ont été prévues et tant que le personnel, de l’Opérateur à
l’Encadrement ne s’implique pas dans la démarche.
La suppression des causes de pertes fera l'objet du pilier : AMELIORATION AU CAS PAR CAS.
∗ d'améliorer les connaissances et le savoir-faire des opérateurs et des techniciens de maintenance. Les piliers
précédents sont indispensables à l'obtention de l'efficacité maximale des équipements, mais leur mise en œuvre
et leur pérennisation nécessitent d'améliorer les connaissances et le savoir-faire des opérateurs, des techniciens
de maintenance mais aussi de l'encadrement direct du personnel.
Principe N° 2: Démarrer le plus rapidement possible les nouveaux produits et les nouveaux équipements
La maîtrise des ressources de production et la capacité du personnel ( savoir-faire, travail de groupe, habitude de
recherche d'amélioration permanente) permettra au personnel de production et de maintenance de participer
efficacement avec les services développement et ingénierie à la conception de produits faciles à fabriquer et d'
équipements faciles à utiliser et à entretenir. Cette aptitude permettant de réagir au raccourcissement des cycles de vie
des produits.
Les services techniques et administratifs doivent fournir à la production les informations et supports nécessaires à
l'amélioration de sa compétitivité, tout en diminuant les tâches administratives et en simplifiant les procédures " sur-
générées " par les démarches de certification.
Obtenir le Zéro panne, le Zéro défaut, le TRG maximum, en un mot obtenir la performance maximale des ressources
de production nécessite d’atteindre et de maintenir à un haut niveau les 5 M. C'est à dire:
La performance des ressources de production passe aussi par ces exigences qui se traduisent aujourd'hui par la
certification environnement ISO 14001 et bientôt sécurité et conditions de travail.
On juge les Entreprises sur leur capacité de création de valeur, valeur qui se décompose en :
∗ la diminution des coûts: économies sur les consommations, fiabilisation de l'outil, augmentation de la
productivité et simplification de la gestion.
∗ la diminution du BFRex: flexibilité, diminution et respect des délais (d'où une réduction des stocks).
∗ la diminution des immobilisations: améliorer la capabilité et le rendement des équipements, prolonger leur
durée de vie, investir mieux au juste nécessaire.
∗ la capacité d'innovation: utiliser son savoir-faire, sa capacité de recherche d'améliorations pour démarrer plus
rapidement les nouveaux produits et les nouvelles installations.
La T P M correspond à un changement de culture qui s'inscrit dans le projet de l'Entreprise décidé par son Dirigeant.
Ce changement demande du temps, de la volonté et de la persévérance.
Le Dirigeant doit accepter en tant qu'investissement initial d'arrêter les équipements pour les remettre en état et les
entretenir, de libérer le personnel pour se former et surveiller la qualité des équipements.
Cette démarche doit être conduite de façon très rigoureuse, dans le respect de la méthode J I P M. Il n'est pas
possible de n'en prendre qu'une partie.