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CHAPITRE 4.

AD-AS
ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE
CHAPITRE 4. PLAN

SECTION I. LA DEMANDE AGRÉGÉE (AD) SECTION IV. PRATIQUE


A. Aggregate demand (AD) A. Exercice 1
B. Forme de la courbe « AD » B. Exercice 2

SECTION V. PRÉSENTATION DE GROUPE


SECTION II. L’OFFRE AGRÉGÉE (AS)
Groupe 4 — Séance 7
C. Aggregate supply (AS)
D. Politiques structurelles
E. Forme de la courbe « AS »

SECTION III. EFFETS DES CHOCS ET


POLITIQUES CONJONCTURELLES (À MLT)
F. Politique budgétaire expansive
G. Politique monétaire expansive
INTRODUCTION
1. L’INSUFFISANCE DU CADRE IS-LM

• Nous rappelons que la théorie keynésienne :


◦ Est une théorie de court terme, basée sur les rigidités des prix (P) et des salaires (w) ;

◦ Est écrite en économie fermée ;

◦ Met en évidence l’importance de la demande agrégée (C+I+G).

• Cependant, ces hypothèses ne sont pas suffisamment réalistes :


◦ Une politique de soutien à la demande (politique conjoncturelle) ne sera efficace que si elle
trouve une offre pour la satisfaire : les politiques d’offre sont donc également à considérer ;

◦ Si l’offre est prise en compte, on change de modèle (on passera à un modèle AD-AS).
2. AD-AS
(1/3)

• Le modèle AD-AS analyse les effets des politiques économiques à moyen et long terme
dans une économie fermée :
◦ «A» : Aggregate (Agrégée);

◦ «D» : Demand (Demande);

◦ «S» : Supply (Offre).

• Le modèle AD-AS s’intéresse donc à la fois à la demande et à l’offre dans une économie
(contrairement au modèle IS-LM qui se limite à la demande).
2. AD-AS
(2/3)

• On passe d’office à une analyse de moyen-long terme (toujours en économie fermée)


puisque les variations de l’offre ne se produisent pas à court terme. Les salaires (w) et les
prix (P) sont donc flexibles et l’inflation devient possible.

• Notez que ces analyses ne remettent pas en cause les enseignements déjà vus dans le
cadre du modèle IS-LM. Au contraire, ils ajoutent de nouvelles limites à considérer et
attirent l’attention sur une complexité encore plus grande des interactions au sein de
l’économie.
2. AD-AS
(3/3)

• Le modèle AD-AS va nous permettre :


◦ D’analyser les effets des chocs et des politiques économiques sur les prix (car flexibles à moyen
et long terme) ;

◦ D’introduire le côté « offre » de l’économie et de prendre en compte de la question des coûts de


production ;

◦ D’introduire le marché du travail dans l’analyse, à travers les salaires (qui réagissent aux
variations de prix) ;
LA DEMANDE AGRÉGÉE (AD)
SECTION I
A. AGGREGATE DEMAND (AD)
(1/2)

• La courbe de demande agrégée (AD) est une courbe « qui montre la quantité de biens et
de services que les ménages, les firmes et le gouvernement veulent acheter pour chaque
niveau des prix. »*

• On peut ainsi faire un lien entre IS-LM et AD-AS.

• En effet, l’intégralité du modèle IS-LM étant conçue pour étudier la demande, l’ensemble
de ce modèle sera inclus dans une seule et même courbe du nouveau modèle (AD-AS) : la
courbe « AD ».
A. AGGREGATE DEMAND (AD)
(2/2)

• Pour compléter le nouveau modèle, on trace une seconde courbe pour décrire le côté
« offre » de l’économie (qui n’était pas pris en compte dans IS-LM) : la courbe « AS ».

• En résumé :
◦ Les courbes « IS » et « LM » sont incorporées dans une même courbe nommée « AD » pour
décrire le côté « demande » de l’économie ;

◦ Une nouvelle courbe « AS » décrit le côté « offre » de l’économie (réaction des firmes aux coûts
de production et aux niveaux des prix).
B. FORME DE LA COURBE « AD »

• Graphiquement :
◦ Courbe « AD » décroissante ;

◦ Prix (P) sur l’axe des ordonnées ;

◦ Production — ou PIB en volume — sur l’axe des abscisses.

• Analyse :
◦ Si les prix (P) sont plus élevés, les quantités demandées (Y)
seront plus faibles, et inversement.
L’OFFRE AGRÉGÉE (AS)
SECTION II
A. AGGREGATE SUPPLY (AS)

• La courbe d’offre agrégée (AS) est une courbe « qui montre la quantité de biens et de
services que les firmes décident de produire pour chaque niveau des prix. »*

• Si les politiques conjoncturelles (c’est-à-dire les politiques de demande) permettent d’agir


directement sur la demande à court terme, les politiques structurelles (c’est-à-dire les
politiques d’offre) permettent d’agir sur l’offre et produisent des effets à moyen et long
terme.
B. POLITIQUES STRUCTURELLES
(1/2)

• Contrairement aux keynésiens (qui prônent l’intervention de l’État dans l’économie), les
économistes de l’offre « croient fondamentalement dans le pouvoir de marché et la
capacité du secteur privé à allouer les ressources de manière efficace […]. »*

• En d’autres termes, les économistes de l’offre adoptent une approche libérale et


préconisent deux types de politiques structurelles (politiques de l’offre) :
◦ Les politiques orientées vers le marché ;

◦ Les politiques interventionnistes.


B. POLITIQUES STRUCTURELLES
(2/2)

• Les politiques orientées vers le marché sont « destinées à libéraliser les marchés afin
d’améliorer l’allocation des ressources au travers de signaux de prix plus efficaces. »*

• À cet effet, on peut opter pour la flexibilisation du marché du travail, la privatisation ou la


déréglementation. Les dépenses publiques peuvent également être réduites et le système
fiscal et social réformé pour stimuler les incitations économiques.

• Quant aux politiques interventionnistes, elles « visent l’amélioration du fonctionnement


des marchés au moyen de l’investissement dans les infrastructures, l’éducation et la
recherche et le développement. »*
C. FORME DE LA COURBE « AS »

• La forme de la courbe « AS » est plus complexe à définir, car elle dépend de l’horizon
temporel considéré.

• Il existe 3 visions :
◦ La vision keynésienne ;

◦ La vision intermédiaire ;

◦ La vision classique.
1. LA VISION KEYNÉSIENNE (CT)
1. LA VISION KEYNÉSIENNE
(1/4)

• Pour les keynésiens, l’économie est en sous-emploi de ses facteurs de production.

• L’offre peut donc facilement augmenter en mobilisant ces facteurs inutilisés.

• Ainsi, si la demande augmente, les entreprises augmenteront l’offre sans augmenter les
prix (Figure 1).

• Cela s’explique par les capacités de production excédentaires (à la disposition des firmes)
qui peuvent être mobilisées sans augmenter les coûts de production.
1. LA VISION KEYNÉSIENNE
(2/4)

• Figure 1
1. LA VISION KEYNÉSIENNE
(3/4)

• Des politiques conjoncturelles agissant sur la demande sont alors utiles sur « Y ».

• En effet, une politique de demande expansive (politique budgétaire qui décale « IS » ou


monétaire qui décale « LM ») déplacera « AD » vers la droite et augmentera donc « Y »
sans risquer l’inflation (Figure 2).

• Ce mécanisme fonctionne tant qu’on est à court terme et en situation de sous-emploi des
facteurs de production.

• Dans ce cas, la courbe « AS » sera horizontale.


1. LA VISION KEYNÉSIENNE
(4/4)

• Figure 2
2. LA VISION CLASSIQUE (LT)
2. LA VISION CLASSIQUE
(1/5)

• Les classiques sont des économistes libéraux appartenant au courant de pensée


« classique ». Ils raisonnent à long terme et estiment que les déséquilibres sont
temporaires et que le marché a tendance à s’équilibrer tout seul. Selon eux
« l’intervention directe de l’État dans l’économie doit être limitée au minimum nécessaire
pour garantir le bon fonctionnement du marché. »*

• Les classiques supposent en effet que nous sommes dans une situation de plein emploi
des facteurs de production. L’intervention de l’État (via des politiques conjoncturelles) est
donc considérée comme inefficace et source d’inflation (stimulation de la demande qui
finit par dépasser l’offre).
2. LA VISION CLASSIQUE
(2/5)

• Pour résumer, les classiques considèrent que l’économie est à l’équilibre et que les
facteurs de production sont tous utilisés et alloués là où ils sont le plus rentables.

• Ils considèrent également que les politiques de demande n’incitent pas à augmenter la
production, car celle-ci ne dépend pas de la demande, mais des coûts de production et des
prix de vente.

• Ainsi, si les coûts restent trop élevés, l’offre restera constante : la courbe « AS » est donc
verticale dès le court terme (Figure 1).
2. LA VISION CLASSIQUE
(3/5)

L’offre globale est insensible


aux variations de la demande
globale.

• Figure 1
2. LA VISION CLASSIQUE
(4/5)

• Selon les classiques, les politiques de demande génèrent un déséquilibre : D (qui


augmente) > O (qui reste constante) et donc de l’inflation.

• En d’autres termes, une politique de demande expansive (politique budgétaire qui décale
« IS » ou monétaire qui décale « LM ») déplace « AD » vers la droite, mais n’a ici aucun
impact sur « Y » et augmente au contraire l’inflation (Figure 2).

• Par conséquent, il faut éviter les politiques conjoncturelles de demande et plutôt mener
des politiques d’offre pour déplacer « AS » directement vers la droite (toujours selon les
classiques).
2. LA VISION CLASSIQUE
(5/5)

• Figure 2
3. LA VISION INTERMÉDIAIRE (MT)
3. LA VISION INTERMÉDIAIRE
(1/6)

• En général, entre les deux visions extrêmes précédentes, les économistes travaillent sur
une hypothèse intermédiaire : la loi de l’offre (Figure 1).

• La courbe de l’offre est croissante avec le prix (donc pas verticale), mais pas
complètement (donc pas horizontale).

• Ainsi, lorsque la demande augmente (« AD » à droite), la production (Y) augmente en


partie (l’offre tient compte en partie des carnets de commandes), mais pas complètement
(elle tient compte aussi des coûts et présente donc une certaine rigidité).
3. LA VISION INTERMÉDIAIRE
(2/6)

• Figure 1
3. LA VISION INTERMÉDIAIRE
(3/6)

• Figure 2
3. LA VISION INTERMÉDIAIRE
(4/6)

• Lorsque « AD » se déplace vers la droite (Figure 3) :


◦ « Y » augmente en partie (plus que selon les classiques, mais moins que selon les keynésiens),
et ;

◦ Les prix (P) augmentent également (plus que selon les keynésiens, mais moins que selon les
classiques).

• Dans ce cas, la courbe « AS » est oblique.


3. LA VISION INTERMÉDIAIRE
(5/6)

• Figure 3
3. LA VISION INTERMÉDIAIRE
(6/6)

• On admet donc en général :


◦ Qu’à très court terme, les keynésiens ont raison (prix rigides donc « AS » horizontale) ;

◦ Qu’à long terme les classiques ont raison (plein emploi donc « AS » verticale) ;

◦ Qu’entre les deux (donc en réalité), on est dans une zone intermédiaire (« AS » croissante).

• C’est la raison pour laquelle nous nous baserons sur la version intermédiaire dans
l’analyse des effets des chocs et des politiques conjoncturelles à moyen et long terme.
EFFET DES CHOCS ET POLITIQUES
CONJONCTURELLES (À MLT)
SECTION III
MÉTHODE D’ANALYSE

• Trois étapes :

1. On analyse les effets des politiques conjoncturelles à court terme : analyse dans IS-
LM ;

2. On analyse les effets des politiques conjoncturelles à moyen et long terme sur la
demande (AD) : traduction à moyen et long terme dans AD-AS ;

3. On analyse les effets des politiques conjoncturelles à moyen et long terme sur
l’offre (AS) : l’ajustement à moyen et long terme dans AD-AS.
DÉPLACEMENTS DES COURBES
(1/2)

Déplacements de « AD »

• Si « IS » se déplace vers la droite, « AD » se déplace vers la droite (par exemple en cas de


politique budgétaire expansive), et inversement ;

• Si « LM » se déplace vers la droite, « AD » se déplace vers la droite (par exemple en cas de


politique monétaire expansive), et inversement.
DÉPLACEMENTS DES COURBES
(2/2)

Déplacements de « AS »

• « AS » se déplace lorsque les coûts de production se modifient. S’ils augmentent, l’offre


baissera (« AS » à gauche), et inversement.

• Par exemple :
◦ Hausse du prix des biens intermédiaires : « AS » à gauche ;

◦ Progrès technique réduisant les coûts : « AS » à droite.


A. POLITIQUE BUDGÉTAIRE EXPANSIVE
A. POLITIQUE BUDGÉTAIRE

• Instruments de la politique :
◦ Les impôts et taxes (T) ;

◦ Les dépenses publiques (G).

• Une politique budgétaire expansive est mise en œuvre en réduisant les impôts et taxes (T)
et/ou en augmentant le montant des dépenses publiques (G).

• Tandis qu’une politique budgétaire restrictive consiste à augmenter les impôts et taxes (T)
et/ou à réduire le montant des dépenses publiques (G).
1. ANALYSE À CT DANS IS-LM

• Graphiquement :
i

i**

i*

LM IS IS’
Y (PIB en valeur)
Y* Y**
2. TRADUCTION À MLT DANS AD-AS
(1/2)

• Graphiquement :
P

P**

P*

AS AD AD’
Y (PIB en volume)
Y* Y**
2. TRADUCTION À MLT DANS AD-AS
(2/2)

• Effets de la politique :
◦ Hausse de « P » et de « Y ».

• Analyse :
• Si « IS » se déplace vers la droite, « AD » se déplace vers la droite (par exemple en cas de
politique budgétaire expansive), et inversement.
3. L’AJUSTEMENT À MLT
(1/2)

P2

P1

P0

AS’ AD AD’
AS
Y (PIB en volume)
Y0 Y1
3. L’AJUSTEMENT À MLT
(2/2)

• Effets de la politique :
◦ « Y » inchangé et double hausse de « P ».

• Analyse :
◦ La hausse des prix (liée au déplacement de « AD ») entraîne une baisse du pouvoir d’achat
(w/p), ce qui incite les travailleurs à demander une hausse de leur salaire nominal (w).

◦ La hausse des salaires (w) et des autres coûts (matières premières, produits intermédiaires,
etc.) engendre une hausse des coûts de production et incite les firmes à réduire leur offre.

◦ La baisse de l’offre (« AS » à gauche) anéantit la hausse de « Y » et augmente davantage les prix


(car offre temporairement moins importante que la demande au prix « P1 »).
4. INDEXATION DES SALAIRES SUR LES PRIX
(1/4)

• L’indexation des salaires sur les prix désigne l’ajustement des salaires nominaux (w) pour

les adapter à l’évolution des prix (P) afin de préserver le pouvoir d’achat (w/p) de l’inflation.

• Il existe deux cas de figure :

• Indexation parfaite des salaires sur les prix ;

• Indexation imparfaite des salaires sur les prix.

• Ainsi, lors de l’analyse de l’ajustement de « AS » (troisième étape de l’analyse), vous devez


considérer les deux scénarios.
4. INDEXATION DES SALAIRES SUR LES PRIX
(2/4)

• En cas d’indexation parfaite des salaires sur les prix : Figure 1


• Augmentation des coûts de production ;

• « AS » se déplace vers la gauche, et revient sur position initiale ;

• Augmentation des prix (P) sans aucune augmentation de « Y ».

• En cas d’indexation imparfaite des salaires sur les prix : Figure 2


• La hausse des salaires (w) reste inférieure à la hausse des prix (P)

• Augmentation modérée des coûts de production ;

• « AS » se déplace vers la gauche, mais juste un peu ;

• Légère augmentation de « Y » et inflation modérée.


4. INDEXATION DES SALAIRES SUR LES PRIX
(3/4)

P2
• Figure 1
P1

P0

AS’ AD AD’
AS
Y (PIB en volume)
Y0 Y1
4. INDEXATION DES SALAIRES SUR LES PRIX
(4/4)

P2
• Figure 2
P1

P0

AS’ AD AD’
AS
Y (PIB en volume)
Y0 Y2 Y1
5. RÉCAPITULATIF
(1/2)

• Les effets d’une politique budgétaire expansive à moyen et long terme sont les suivants :

◦ Étape 1 : À court terme (dans IS-LM), « IS » se déplace vers la droite, augmentant « Y » et


« i », avec prix inchangés ;

◦ Étape 2 : À moyen-long terme (dans AD-AS), « AD » se déplace vers la droite. Cela


augmente « Y » (on retrouve la conclusion de l’étape 1), mais fait également monter les
prix (P) ;

◦ Étape 3 : L’ajustement dans AD-AS se fait selon le mécanisme décrit précédemment


(demandes salariales des agents — diapositives 45 et 47).
5. RÉCAPITULATIF
(2/2)

Conclusion :

• À moyen et long terme, la politique budgétaire expansive perd de son efficacité et provoque
un risque inflationniste.
6. APPLICATION

ECOLAND est un pays non ouvert au commerce international. Ses habitants vivent en
autarcie grâce aux ressources naturelles du pays. Mais, suite à une vague de froid intense
(de courte durée), des dégâts importants ont été enregistrés, notamment dans le secteur
agricole. En conséquence, la situation de l’économie s’est considérablement détériorée.
Pour y remédier, le gouvernement a décidé de baisser les impôts.

• Analysez les effets de cette politique à moyen et long terme. Est-elle efficace ?
B. POLITIQUE MONÉTAIRE EXPANSIVE
B. POLITIQUE MONÉTAIRE

• Instruments de la politique :

◦ Le taux d’intérêt (i) ;

◦ La masse monétaire en circulation (MM).

• Une politique monétaire expansive est mise en œuvre en diminuant le taux d’intérêt (i)
directement ou en augmentant la masse monétaire en circulation (MM) afin de le faire
baisser.

• Tandis qu’une politique monétaire restrictive consiste à augmenter le taux d’intérêt (i)
directement ou à réduire la masse monétaire en circulation (MM) afin de l’augmenter.
1. ANALYSE À CT DANS IS-LM

• Graphiquement :

i*

i**

LM IS
LM’
Y (PIB en valeur)
Y* Y**
2. TRADUCTION À MLT DANS AD-AS
(1/2)

• Graphiquement :
P

P**

P*

AS AD AD’
Y (PIB en volume)
Y* Y**
2. TRADUCTION À MLT DANS AD-AS
(2/2)

• Effets de la politique :
◦ Hausse de « P » et de « Y ».

• Analyse :
• Si « LM » se déplace vers la droite, « AD » se déplace vers la droite (par exemple en cas de
politique monétaire expansive), et inversement.
3. L’AJUSTEMENT À MLT
(1/4)

P2
• Scénario 1
P1

P0

AS’ AD AD’
AS
Y (PIB en volume)
Y0 Y1
3. L’AJUSTEMENT À MLT
(2/4)
• Effets de la politique :

◦ « Y » inchangé et double hausse de « P ».

• Analyse :

◦ La hausse des prix (liée au déplacement de « AD ») entraîne une baisse du pouvoir d’achat
(w/p), ce qui incite les travailleurs à demander une hausse de leur salaire nominal (w).

◦ L’indexation parfaite des salaires et la hausse des autres coûts (matières premières, produits
intermédiaires, etc.) engendrent une hausse des coûts de production et incitent les firmes à
réduire leur offre.

◦ La baisse de l’offre (« AS » à gauche) anéantit la hausse de « Y » et augmente davantage les prix


(car offre temporairement moins importante que la demande au prix « P1 »).
3. L’AJUSTEMENT À MLT
(3/4)

P2
• Scénario 2
P1

P0

AS’ AD AD’
AS
Y (PIB en volume)
Y0 Y2 Y1
3. L’AJUSTEMENT À MLT
(4/4)
• Effets de la politique :

◦ Petite augmentation de « Y » et forte augmentation des « P ».

• Analyse :

◦ La hausse des prix (liée au déplacement de « AD ») entraîne une baisse du pouvoir d’achat
(w/p), ce qui incite les travailleurs à demander une hausse de leur salaire nominal (w).

◦ L’indexation imparfaite des salaires et la hausse des autres coûts (matières premières, produits
intermédiaires, etc.) engendrent une hausse des coûts de production et incitent les firmes à
réduire leur offre.

◦ La baisse de l’offre (« AS » à gauche) impacte la hausse de « Y » et augmente davantage les prix


4. RÉCAPITULATIF
(1/2)

• Les effets d’une politique monétaire expansive à moyen et long terme sont les suivants :

◦ Étape 1 : À court terme (dans IS-LM), « LM » se déplace vers la droite, augmentant « Y »


et diminuant « i », avec prix inchangés ;

◦ Étape 2 : À moyen-long terme (dans AD-AS), « AD » se déplace vers la droite. Cela


augmente « Y » (on retrouve la conclusion de l’étape 1), mais fait également monter les
prix (P) ;

◦ Étape 3 : L’ajustement dans AD-AS se fait selon le mécanisme décrit précédemment


(demandes salariales des agents — diapositives 59 et 61).
4. RÉCAPITULATIF
(2/2)

Conclusion :

• À moyen et long terme, la politique monétaire expansive perd de son efficacité et provoque
un risque inflationniste.
5. APPLICATION

Plutôt que de baisser les impôts, la banque centrale d’ECOLAND envisage de réduire le taux
directeur.

• Analysez les effets de cette politique à moyen et long terme.


PRATIQUE
SECTION IV
A. EXERCICE 1
A. EXERCICE 1
(1/2)

1. On souhaite analyser les effets d’une politique budgétaire expansive. Faites-le d’abord à
court terme dans une économie fermée.

2. Puis déclinez les effets à moyen-long terme (toujours en économie fermée) en expliquant
bien. Quel est le résultat final attendu ?

3. Ce résultat dépend-il d’une hypothèse particulière ? Laquelle ? Que se passe-t-il si on


lève cette hypothèse ?
A. EXERCICE 1
(2/2)

4. Analysez les effets d’une politique budgétaire expansive à moyen et long terme, en
supposant qu’elle soit financée par de la création monétaire.

5. Analysez les effets possibles de politiques budgétaire et monétaire (séparément)


restrictives dans AD-AS. Commentez vos résultats en fonction de l’objectif qui était a
priori recherché.
B. EXERCICE 2
B. EXERCICE 2

• Discutez des effets d’une politique de demande expansive sur l’économie (fermée) à
moyen et long terme dans le cas où l’on se situe dans la partie horizontale de la courbe
« AS », puis dans la partie verticale de celle-ci. Nommez les cas de figure correspondants
(à quelle vision économique correspondent-ils ?).
PRÉSENTATION DE GROUPE
SECTION V
GROUPE 4 — SÉANCE 7
(1/3)

Préparez une présentation de 15 minutes portant sur les points suivants :

A. Taux d’intérêt

 Quel est le taux d’intérêt en France actuellement ? Comment a-t-il évolué ces dernières
années ?
 Quelles sont les anticipations de taux d’intérêt en France, compte tenu de la conjoncture
économique ?
GROUPE 4 — SÉANCE 7
(2/3)

B. Politique monétaire
 Pourquoi et comment la BCE a-t-elle utilisé le taux d’intérêt depuis le troisième trimestre
de 2022 ? Quels sont les effets attendus de cette politique ?

C. De l’argent gratuit

 Quels sont les arguments pour et contre un faible taux d’intérêt ?


GROUPE 4 — SÉANCE 7
(3/3)

D. Environnement macroéconomique

 Quels secteurs sont concernés par une évolution (baisse ou hausse) du taux d’intérêt en
France ? Justifiez votre réponse.

 Quelles entreprises sont concernées par une évolution du taux d’intérêt en France ?
Donnez des exemples.

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