De locataire à propriétaire

CENTRE RÉGIONAL DES IMPÔTS DU LITTORAL 2

P9

MINDEF - PROMETAL

Un Centre
spécial de
Edition N°582 du 21 février 2024

CHANTAL BIYA secours en

chantier P 3

La mère
DISCOURS HAINEUX ET
PROPOS INDÉCENTS

de la nation
Le gouvernement
contre ceux qui
incitent à
l’insurrectionP 4
TRANSPORT URBAIN
Lynchée par une compatriote sulfureuse, L’Avocat Hebdo a
sondé les avis et constaté l’indignation collective.
Le coeur dans la main, la Première Dame répand l’amourPp 5,8

Blaise Pascal Talla, un L’inévitable

GESTION DES CRISES ET DE L’IMAGE DU CAMEROUN

modèle de patriotisme augmentation

des tarifs
Le natif de Bandjoun a toujours participé à
faire connaître au monde hostile, le vrai visage
humaniste, nationaliste et patriotique du
président Paul Biya. P.2 P9
 Politique

Blaise Pascal Talla, un modèle

GESTION DES CRISES ET DE L’IMAGE DU CAMEROUN

de patriotisme
L’une des figures de la presse franco-africaine des années 1990 est connue comme un patron de
medias qui n’a jamais versé dans la démesure et les excès de toute nature, notamment dans
l'invective, l'injure, la diffamation, la médisance, l'indécence, etc. Le natif de Bandjoun a plutôt

D
participé à faire connaître au monde hostile, le vrai visage humaniste, nationaliste et patriotique du
président Paul Biya.
epuis des semaines,
des opinions diverses
s’intéressent au
Cameroun et aux per-
sonnalités du pays, sous les angles
divers dans le sens de n’y trouver
que matière à invectiver, à dégra-
der et à calomnier. Se masturber
ainsi sur la toile avec des déclara-
tions qui défient toute imagina-
tion n’est que pure manipulation
de l’opinion en ces moments très
sensibles de l’histoire de notre
pays. Pareille orchestration com-
me on peut s’en convaincre tire
avec elle, les traces des réseaux
tapis dans l’ombre, mais qui depuis
longtemps déjà fourbissent hon-
teusement leurs armes pour
mettre à mal le pouvoir de Biya, et
créer ainsi une sorte de psychose
qui entrainerait de fait, la résur-
gence d’une déflagration sociale
des plus catastrophiques.
D’autres par contre, depuis des
années déjà, s’arrangent à ne livré la bataille pour le développe- connues. Économie, Divas et Journal de
jamais falsifier ou de masquer ment et la paix au Cameroun. Blai- Il fallait un Blaise Pascal Talla pour l’Afrique en Expansion. Très res-
l’histoire. Au nom d’une éthique se Pascal Talla a alors commencé à le faire. Lui qui a gravi les échelons pecté en tant que dirigeant de
minimale et par respect pour se poser la question de savoir de à une vitesse phénoménale avant Média, Blaise Pascal Talla tisse de
l’autre, au bénéfice d’un débat quel côté de l’histoire devrait-il d’occuper très vite des postes de fortes relations avec la quasi-tota-
public et constructif, ceci exclut être ? Sa certitude semblait être responsabilités. Son endurance et lité des chefs d’Etat africains qui le
toute velléité de travestir les faits, que le président de la République, sa persévérance lui ont permis de considéraient comme un ami. Son
de jeter l’opprobre sur des per- Paul Biya entrera du bon côté de gagner la confiance de son influence va même hors de
sonnalités. Une société ou le l’histoire, celui du service de son employeur. C’est donc ainsi qu’en- l’Afrique. Qui ne se souvient pas
marasme économique et de crise pays et du peuple. Les rencontres semble, ils vont mettre en place le de la cour assidue que lui faisaient
financière appelle à un surpasse- de cet homme d’affaire avec des magazine : « Jeune Afrique Econo- des dirigeants européens, voyant à
ment héroïque, à la consolidation dignitaires africains ayant une cer- mie ». Le projet est innovant, futu- travers son journal, un moyen
des acquis et à la création des taine expertise l’ont définitive- riste et ambitieux ; Jeune Afrique d’assoir leur influence sur le
richesses n’a point besoin de cela. ment ouvert les yeux sur les diffé- Economie, veut être la référence continent africain ? Intermédiaire
A ce sujet, Blaise Pascal Talla, fait rents enjeux à cette époque-là. en matière d’économie dans tou- des occidentaux auprès des chefs
office d’exemple. Beaucoup se Aujourd’hui, il est reconnu que le te l’Afrique. Le projet connu d’Etat africains, le Camerounais
souviennent qu’à l’heure où natif de Bandjoun a participé à fai- l’adhésion de tous à ses débuts, les est resté attaché à sa tradition, la
l’union de tous était plus que re connaître au monde hostile, le publications sont appréciées et tradition des Grass Fields. L’é-
jamais requise pour la traversée vrai visage humaniste, nationaliste les abonnés seront nombreux.A la poux de la ravissante Nicky Love
d’une période charnière, où l’at- et patriotique du président Paul fin de l’année 1988, l’homme d’af- Maptué Fotso, maire de Bandjoun
tention des Camerounais était en Biya. Grand soutien du président faires camerounais– après avoir et fille de Fotso Victor, a cultivé
passe d’être détournée à d’autres de la République, il avait expliqué réalisé au printemps 1988 un l’amour pour son prochain. Très
fins par des discours décousus et dans une interview accordée à la énorme hors-série sur le Came- effacé ces derniers temps, il ne
flegmes, rehaussés à grand renfort télévision nationale, Crtv, le sens roun de Paul Biya – rachète Jeune manque pas de faire à chaque fois
de publicité par des médias dont la de sa motivation pour l’essentiel Afrique Economie. Il va ensuite de un retour aux sources, quand
citoyenneté prête depuis à confu- de son travail consacré exclusive- mettre en place la transition entre l’occasion s’y prête. Que l’on ne
sion, l’ancien vendeur à la criée à ment sur le Cameroun. Selon lui, le groupe de Béchir et sa propre s’y méprenne pas Blaise Pascal Tal-
Jeune Afrique de Bechir Ben Yah- le moment était venu, et certaines société d’édition : Gideppe à tra- la reste debout malgré les appa-
med à Paris, était de ceux qui ont vérités devaient désormais être vers lequel il publie Jeune Afrique rences.

Page 2 L’Avocat N° 582 du 21 février 2024


Le ministère de la Défense et Prometal
matérialisent le concept
Avec la signature d’une convention et la pose de la première pierre du projet de construction du
D
Centre de secours dans la zone Madzi de Bassa à Douala, le20 février 2024, les deux parties
traduisent dans les faits cette notion chère au président
ans la nuit du 02 au 03
janvier 2023, l’une
des usines de la
société Prometal
avait un incendie, occasionnant
des dégâts matériels énormes.
S’il est vrai que cet incendie
n’avait causé des pertes en vies
humaines, il n’en demeure pas
moins que l’entreprise Prometal
avait enregistré des dommages
évalués à plusieurs milliards de
francs Cfa. Le ministre délégué à
la présidence chargé de la
Défense a fait cette précision
dans son discours de circonstan-
ce, en insistant sur le rôle joué
par les éléments du corps des
sapeurs pompiers, venus non
seulement des unités basées à
Douala, mais ceux partis du sud-
ouest pour apporter assistance à
leurs camarades en service dans
la capitale économique. Joseph
Beti Assomo rappelle que l’inter-
vention aura duré plusieurs
jours. « Dans l’ensemble, les sol-
dats du feu ont réussi à circonscrire
l’incendie pour sa propagation sur
d’autres installations de l’entreprise
», ajoute le ministre délégué à la
présidence chargé de la Défen-
se. Bien avant le ministre Joseph
Beti Assomo, le président Direc-
teur général du Groupe Prome-
tal aura fait le même rappel, non
sans avoir dit toute sa gratitude
aux autorités camerounaises en
général, et singulièrement aux
forces de défense, pour la
promptitude avec laquelle elles
ont réagi afin de limiter la propa-
gation des flammes. C’est ici le
lieu pour le ministre délégué à la
présidence chargé de la Défense
de féliciter les éléments qui ont
bravé tous les risques que l’acti-
vité de sapeurs pompiers leur
impose pour sauver les installa-
tions des entreprises de la zone
industrielle de Bassa et des
populations environnantes. « Il
s’agit d’un personnel animé par un
engagement total et désintéressé »,
souligne Joseph Beti Assomo.
Combler le gap des effectifs
et des moyens
D’une manière générale, il trans-
parait chez les autorités et les
opérateurs économiques la fer-
me volonté de prendre en amont
des initiatives de prévention des
catastrophes. Dr Jeremy Sollè,
1er adjoint au maire de la ville de
Douala, prenant la parole pour
souhaiter la bienvenue à l’assis-
tance a profité de la circonstance
pour annoncer que la Commu-
nauté urbaine de Douala et les
L’Avocat N° 582 du 21 février 2024
ARMÉE – NATION
sapeurs pompiers se sont mis
ensemble en vue un projet de
centre de secours à Yassa, à la
sortie Est de la ville. Le Directeur
général de la Mission d’aménage-
ment et de développement des
zones industrielles, entreprise
publique qui a cédé le site pour la
construction du Centre de
secours de Bassa, reconnait l’im-
portance de ce projet sur les
activités aussi des entreprises
que des populations environ-
nantes. Pour Georges Christole
Manon, « par cette réalisation, le
Pdg du Groupe Prometal contribue
à l’émergence du Cameroun, tel
que voulu par le chef de l’Etat ». Un
message bien perçu par le desti-
nataire qui a renouveler tout son
engagement à soutenir l’Etat du
Cameroun dans la mise des pro-
jets d’intérêt commun. « L’Etat
ne peut tout faire’, insiste le Pdg
de Prometal. « Nous intégrons
dans notre management l’engage-
ment citoyen. Armée Nation,
ensemble pour le développement
de notre pays, le Cameroun. Je pro-
mets que Prometal se mettra tou-
jours derrière l’Etat et les popula-
tions chaque fois que la nécessité
s’imposera », poursuit le Pdg.
Instructions présidentielles
Le Mindef note que le Centre de
secours de Bassa contribuera à
mettre en place une protection
et une intervention de proxi-
mité. Pour plus d’efficacité, Jose-
ph Beti Assomo sait très bien que
cela nécessite des moyens. Et ce
ne sont pas ces moyens qui
feront défaut. Le Mindef annonce
que le président de la Répu-
blique, chef des forces de défen-
se, a autorisé l’acquisition d’im-
portants équipements militaires
Économie
dont les premières cargaisons
seront au courant de cette
année 2024.
Le Centre de secours de Bassa
est bâti sur une superficie de 3
000 m2. Il comporte trois bâti-
ments R+1, avec des bureaux,
une salle de sport, une cantine,
une cour et bien d’autres faci-
lités. La réalisation et l’équipe-
ment du projet sont évalués à
plus d’un milliards de francs Cfa.
La cérémonie de mardi dernier
s’est déroulée en présence des
autorités de la ville de Douala,
avec à leur tête le gouverneur de
la région du Littoral, ainsi que de
nombreux opérateurs écono-
miques. On a surtout la présence
du président des opérateurs
économiques de la zone indus-
trielle de Bassa. Les documents
de la convention ont été para-
phés du côté Prometal par son
Pdg et du côté du Mindef par le
général de brigade Mahamat
Ahmed, commandant du régi-
ment des sapeurs pompiers.
Comme l’a si dit évoqué le Pdg
du Groupe Prometal, l’entrepri-
se s’engage à accompagner l’Etat
dans la réalisation et la mise en
œuvre des projets sociaux en
faveur des populations. Pendant
le confinement dû au covid-19,
Prometal a été aux côtés de
l’Etat et des populations avec des
contributions financières et
matérielles. De nombreuses
actions citoyennes sont généra-
lement réalisées par cette entre-
prise en faveur des couches
vulnérables, des jeunes scolaires
et estudiantins, des personnes
âgées. C’est que Prometal a juré
d’accompagner le chef de l’Etat
dans son ambition de faire du
Cameroun un pays prospère.
Fernand Foko
Page 3
 Politique

Le gouvernement contre ceux qui

DISCOURS HAINEUX ET PROPOS INDÉCENTS

incitent à l’insurrection
Le Mincom dénonce les dérives de certains citoyens et citoyennes camerounais qui manquent de

L
respect à leurs ainées dans les réseaux sociaux et incitent leurs compatriotes à se soulever contre
ceux qui président aux destinées du pays.
e ministre de la Communi-
cation (Mincom), René
Emmanuel Sadi, ne passe
pas par quatre chemins
pour s’insurger contre certains
citoyens et citoyennes camerou-
nais qui manquent de respect à
leurs ainées dans les réseaux
sociaux et incitent leurs compa-
triotes à se soulever contre ceux
qui président aux destinées du
Cameroun. Il l'a savoir le 08
février dernier dans un communi-
qué. «Il y a plus de trente ans, le chef
de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, a
résolument engagé Le Cameroun
dans la voie de la démocratie et des
libertés. Il a, de ce fait, permis à ses
ment sur Les réseaux auteurs qui qu'ils soient, et où qu'ils
sociaux, et émanant de se trouvent.», lit-on dans le com-
certains camerounais et muniqué signé le 8 février 2024
camerounaises vivant au dernier par René Emmanuel Sadi,
Cameroun ou à l'étran- le patron de la Communication,
ger. De même, le gouver- porte-parole du gouvernement.
nement de la République Cette sortie du porte-parole du
invite instamment, nos gouvernement intervient dans un
concitoyennes et nos contexte où la liberté d'expres-
concitoyens, à mettre un sion est mise en balance avec le
terme sans délai, à ces respect des valeurs et des normes
dérives qui sont de natu- sociales et culturelles du Came-
re à attenter à l'image, à roun. Il s'agit d'un rappel des res-
l'honorabilité et à la ponsabilités et des limites à ne pas
dignité du peuple came- franchir dans l'exercice de ce
rounais, faute de quoi, droit fondamental, en vue de pré-
cents enregistrés ces derniers temps des actions appropriées seront server la cohésion et la stabilité
à travers les médias, et particulière- engagées à l'encontre de leurs de la société camerounaise.

Philémon Yang, le choix

compatriotes de pouvoir s'exprimer
librement, de faire connaître leurs
points de vue sur tous les problèmes 79E SESSION DE AG DE L'ONU
d'intérêt commun, manifestant ainsi

solide de l'Afrique
leur droit légitime à la liberté d'ex-
pression, dans un contexte de libéra-
lisation de la vie sociale, une libérali-
sation voulue et assumée de maniè-
re irréversible. Pour autant, cette
option qui aura été saluée par tous,

L'ex Premier ministre camerounais a été adoubé par l'Union Africaine. Il

tant à l'échelle nationale qu'interna-
tionale, ne saurait être comprise

comme le droit laissé à tous et à cha-
cun, de verser dans la démesure et
les excès de toute nature, notam-
ment dans l'invective, l'injure, la dif-
famation, la médisance, l'indécence,
le manque de respect à autrui ainsi
que d'autres attaques personnelles,
l'incitation à la sédition, et même
l'hostilité contre la patrie. Qui plus
est, l'expression des libertés dans le
contexte culturel qui est le nôtre ne
devrait, en aucun cas, faire fi des
valeurs sacrées, héritées de nos us et
coutumes ainsi que de nos traditions,
et enracinées dans le temps et l'es-
pace ».
Selon le membre du gouverne-
ment, « les traditions et Les valeurs
qui sont les nôtres nous imposent à
tous, le respect et la considération
dus à autrui quel qu'il soit, le respect
des ainés, le respect des autorités et
singulièrement, le respect scrupu-
leux de celles et ceux qui président
aux destinées de notre pays ». En
conséquence, conclut le Mincom,
« le Gouvernement de la République
déplore et condamne avec force les
nombreux écarts de langage, les
dérives comportementales, les dis-
cours haineux, et les propos indé-
L
sera en septembre prochain le candidat de l'Afrique pour présider la
79e Session de l’Assemblée générale des Nations unies.
e Conseil exécutif de l'Union afri-
caine, réuni à Addis-Abeba en
Éthiopie, dans le cadre de la 37e
Conférence des chefs d'Etat et de
gouvernements de l'organisation pan-
africanaine, a finalement entériné la can-
didature du Camerounais à ce poste,
après le retrait de l'Afrique du Sud qui
était également en lice. La délégation
sud-africaine avait mis en avant, son sou-
ci de préservation ses bonnes relations
avec le Cameroun et la nécessité pour le
continent de parler d'une seule voix.
Soutenue par la Cemac et validée par le
comité ministériel des candidatures de
l'Union africaine, il ne restait plus que la
caution des chefs d'Etat qui se sont réu-
nis dans la capitale éthiopienne, en atten-
dant le vote de l'Assemblée générale des
Nations unies qui se réunira en sep-
tembre prochain à New-York. Chose fai-
te par le Conseil exécutif de l'Ua qui a
entériné la candidature de l'ancien Pm
camerounais (2009-2019). Rappelons
que cette candidature avait été pré-
sentée et soutenue par le président de la
République, Paul Biya. Ce dernier avait
lancé un appel au soutien de la candida-
ture camerounaise lors de la tradition-
nelle cérémonie de remise des voeux au
palais de l'unité. C'était le 05 Janvier
2024. Cette cérémonie des voeux du
corps diplomatique accrédité à Yaoundé,
a été l´occasion pour Paul Biya de propo-
ser à nouveau la voie du dialogue pour la
résolution des conflits dans le monde. Le
président camerounais est convaincu
que l'Organisation des Nations unies est
bien placée pour faire primer le dialogue
entre les belligérants. " Dans un monde qui
semble aller à la dérive, dans un monde qui
semble se complaire dans les voies menant
à sa perdition, nous continuons de croire aux
Nations Unies. Nous continuons de croire
dans les valeurs qui la fondent et dans les
rêves qui habitaient ceux qui l´ont fondée.
Nous continuons de croire que notre Orga-
nisation commune est la mieux à même
d´amener le genre humain à surmonter les
passions, les égoïsmes, les antagonismes,
pour se recentrer sur l'essentiel : sa survie »,
a déclaré Paul Biya. Pour bien motiver
son intérêt pour la paix dans le monde, le
chef de l'État camerounais a rappelé aux
diplomates étrangers, qui l'écoutaient,
que la multiplication des conflits dans le
monde a des conséquences négatives sur
le bien-être des populations. Il a donc
souhaité pour cela que l´Onu propage la
paix. C´est d´ailleurs ce qui a poussé le
Cameroun à solliciter la présidence de la
79e Assemblée générale de l'Onu en pro-
posant la candidature de l´ancien Pre-
mier ministre Philemon Yang. Ce dis-
cours de Paul Biya tranche clairement
avec la prise de position anti-onusienne
en vogue sur le continent. Ce vent est
entretenu par des activistes sur les
réseaux sociaux. C´est le cas la Came-
rounaise Nathalie Yamb. En février 2023,
dans une vidéo abondamment partagée,
elle déclarait que « le système onusien est
utilisé pour entretenir l'insécurité et la désta-
bilisation du continent africain ». Par
contre, le président camerounais parle
d'expérience, lui qui a expérimenté l'im-
portance de l´Onu dans la résolution
pacifique du différent qui a opposé le
Cameroun au Nigéria au sujet de la pres-
qu´ile de Bakassi.Yang Philémon candidat
de l'Afrique est une victoire diploma-
tique pour le Cameroun. Il est bon de
rappeler que l'assemblée générale de
l'Onu est la principale instance d'élabo-
ration des politiques des Nations Unies.
Rassemblant tous les États membres, elle
offre un espace de discussion multilatéral
unique pour débattre de l'ensemble des
thèmes couverts par la Charte des
Nations Unies. Chacun des 193 États
Membres des Nations Unies dispose
d'un vote égal. Elle prend également des
décisions clés pour l'Organisation,
notamment en ce qui concerne la nomi-
nation du Secrétaire général, sur la
recommandation du Conseil de sécurité,
l’élection des membres non-permanents
du Conseil de sécurité, et l’approbation
du budget de l'Onu.

Page 4 L’Avocat N° 582 du 21 février 2024

 Dossier

L’indignation collective
PROPOS INDÉCENTS DE MARLÈNE EMVOUTOU CONTRE CHANTAL BIYA

L
es récentes déclarations choquantes de Marlène Emvoutou
qui s’est attaquée à la première dame Chantal Biya, ont pro-
voqué de vives réactions au sein de l’opinion nationale et
internationale. Dans un live, en effet, l’activiste profère des
injures à l’encontre de Chantal Biya, évoquant des aspects
sombres de son passé et critiquant son entourage familial. Des
propos qui ont déclenché l’ire au sein de différentes couches
sociales. On pense aux sorties très remarquées de certains Came-
rounais à l’instar de l’influenceur Serges Tamba, du journaliste
Jean Lambert Nang, de Ange Sama, ou encore de l’Association
Fan Club Lions & Lionnes indomptables du Cameroun (Faclicam)
qui ont tenu à répondre à l’activiste camerounaise. Pour d’au-
cuns, Marlène Emvoutou serait atteinte d’une maladie psycholo-
gique qui montre la profondeur de son mal-être mental. En tout
cas, cette malheureuse affaire a néanmoins permis de sonder les
de la République est tellement grande et longitudinale que la
refléter à travers quelques phrases prendrait carrément plus
d’une édition de votre journal. Plein de mots justes si l’on veut
parler de la présidente fondatrice du Cercle des Amis du Came-
roun (Cerac), sans aucune arrogance si l’on se penche sur son
caractère qui reflète en même temps bonté et altruisme. Il ne suf-
fit pas d’être comme ces ‘’élus’’ autour de sa table pour com-
prendre que‘’mama chantou’’, la présidente fondatrice du
Centre International pour la Recherche Chantal Biya (Circb) est
un être qui connait dans son sens très élevé les termes du mot
amour et selon tous les synonymes qui le définissent. L’on l’a vu
par exemple au palais de l’unité lors des réceptions offertes aux
Lions et aux Lionnes indomptables bien avant, avec ses ‘’selfis’’
qui, ont été ce déclic qui provoqua cet amour des réseaux
sociaux au président de la République qui s’en donne désormais

Les sorties irrévérencieuses de

avis des Camerounais au sujet de leur première dame. Atypique à cœur joie. La maman nationale repend de l’amour et de la
Chantal Biya…réservée quand cela se doit, mais tellement gaieté.
aimable si l’on le veut. La personnalité de l’épouse du président La rédaction

Marlène Emvoutou
N
ommée au sein du mouve-
ment Franckiste dont le
président est Rahim Nou-
meu, Marlène Emvoutou a
été exclue le 8 janvier dernier.Vraisem-
blablement, elle paie le prix de sa sor-
tie jugée “très indécente” contre Chan-
tal Biya, Première dame du Cameroun.
Il y a quelques jours, en effet, Marlène
Emvoutou a fait une sortie fracassante
sur les réseaux sociaux, dans laquelle
elle s’est vivement attaquée à Chantal
Biya, l’accusant de promouvoir des
contre-valeurs en faisant la promotion
des femmes aux mœurs équivoques,
communément appelées “influen-
ceuces”. Marlène Emvoutou a critiqué
les vidéos de Chantal Biya sur le réseau
social TikTok, tout en lui reprochant de
faire la promotion de vins coûteux
comme le champagne. Sans retenue,
elle se prête à des injures les plus
dégoûtantes qu'ordurieuses à l'en-
contre de l’épouse du président de la
République. Se trouvant actuellement
sur le sol français, Marlène Emvoutou
semble se procurer du plaisir en inju-
riant la Première Dame, un stratagème
sordide et perfide de la part de cette
dernière qui veut se faire passer pour
une opposante afin de bénéficier de
l'asile politique au pays d'Emmanuel
Macron. Face à de tels agissements qui
n'honorent pas le Cameroun, certains,
comme Ange Sama, interpellent les
autorités françaises à réagir. Le défen-
seur acharné du couple présidentiel
dénonce avec la dernière énergie l'acte
commis par cette dernière « Je deman-
de au Chef du Quai d'Orsay, à l'ambassa-
deur de France au Cameroun d'agir face à
de tels agissements, si un citoyen français
insultait Mme Macron au Cameroun, je
pense que Moulinex (Ministre de l'admi-
nistration territoriale) devrait réagir, on ne
badine pas avec le respect des autorités »,
déclare Ange Sama. Dans une lettre
ouverte datée du 10 février 2024, le
Médiateur universel, président de la
Commission indépendante contre la
corruption et la discrimination (Comi-
codi), président du Mouvement popu-
laire pour le dialogue et la réconcilia-
tion (Mpdr), rappelle que Madame
Chantal Biya en citoyenne, mère de
famille et épouse de la première per-
sonnalité du pays, ne mérite pas un tel
affront, quelle que soient les raisons.
« J’en viens ici, à interpeller ouvertement et
humblement notre sœur et compatriote
MAELENE, pour lui signifier combien ses
paroles, ses remarques et injures à l’en-
contre de notre première dame et pre-
mière maman m’ont fait mal au cerveau
et profondément perturbé. Je ne com-
prends toujours pas, des jours après, com-
ment cela a été possible, comment elle a
pu se permettre tant de libertés et d’é-
carts, et tant de fautes d’une gravité extrê-
me ? Et delà, s’attaquer à d’autres
épouses de chef d’Etat, qui ne lui ont rien
fait, rien demandé, rien recommandé ?
Sommes-nous toujours vraiment en
Afrique et sommes-nous encore dans une
société organisée et respectueuse de
quelques valeurs ? Au village, Marlène
aurait non seulement été fessée en public,
mais peut-être même chassée et bannie à
jamais. Alors, si c’est ainsi le modèle, de
ceux qui hier, champions des arcanes du
pouvoir avec des privilèges, des préroga-
tives et des avantages, se transforment en
une nuit, en ce genre humain appelé «
opposant », il faut convenir que notre
société est irrémédiablement foutue.
Cependant, je dois m’inscrire en faux, tant
les bons exemples sont légion, et les rai-
sons d’espérer nombreuses. N’envoyez
pas de mauvais signaux aux enfants, par-
ce que vous avez perdu vos prébendes,
parce que vous avez été écarté d’une
fonction, parce que vous avez été mis de
côté pour une raison ou pour une autre.
Les générations passent, avancent et se
renouvèlent, et personne n’imposera ses
bêtises ou ses saletés aux autres, même
pas à ses propres enfants. La jeunesse est
plus un état d’esprit et un moment dans la
construction physique, morale et éthique
du genre humain, qu’une simple considé-
ration d’âge figée dans un moment de
l’histoire. Aux champions de ces discours
de vengeance, vous ne porterez jamais la
jeunesse vers ces chemins de l’injure, de la
haine et de la vengeance parce que vous
avez cessé d’être ministre, député, séna-
teur, directeur général ou copain-copine
de tel ou tel responsable et icône. Mada-
me Chantal Biya en citoyenne, mère de
famille et épouse de la première person-
nalité du pays, ne mérite pas un tel affront,
quelle que soient les raisons. La maman de
Brenda n’a ni forcé son destin ni volé celui
de quelqu’un d’autre. Elle n’a ni renié ou
tronqué son passé, ni envié celui de quel-
qu’un d’autre. Voilà qui me rappelle mes
journées à fouiller dans les décharges
publiques à Douala pour trouver ma
pitance, ou encore ces moments de tra-
versée du désert du Sahara pour arriver
en Europe, et mieux, ces nuits dans les sta-
tions de métro de Paris, sans abri et me
nourrissant des restes des sandwichs ava-
riés. N’insultez jamais le passé de quel-
qu’un, et ne méprisez jamais qui que ce
soit devenu votre chef, votre mère, votre
porte drapeau. Non Marlène, on ne fait
pas ça, on ne dit pas ça./. », écrit le Pr
Shanda Tonme. Certains artistes came-
rounaises, à l’instar de K-Tino et de
Nicole Mara, ont également réagi. Dans
une vidéo de réponse, K-Tino, accom-
pagnée de Nicole Mara, a exprimé son
mécontentement envers Marlène
Emvoutou, la qualifiant de personne
insignifiante par rapport à Chantal
Biya. K-Tino a même déclaré qu’elle
était prête à rencontrer Marlène
Emvoutou et à lui faire du mal. Le clash
s’est intensifié lorsque K-Tino a utilisé
des injures en langue béti pour
répondre à Marlène Emvoutou.

L’Avocat N° 582 du 21 février 2024 Page 5

 Dossier
Ambassadrice spéciale de l’Onusida
M
adame Chantal Biya
joue un rôle de pre-
mier plan dans la
mobilisation nationa-
le et internationale dans la lutte
contre l’infection à VIH/SIDA. Sur
le plan national, le Centre Mère et
Enfant de sa Fondation est le pre-
mier projet pilote du Cameroun
dans la prévention de la transmis-
sion du VIH de la Mère à l’Enfant
(PTME). En quatre années seule-
ment près de 12.000 femmes
enceintes avaient été reçues au
Centre PTME de la Fondation
Chantal Biya, sur un total de près
de 100.000 femmes enceintes
pour tout le Cameroun. Chantal
Biya est Présidente Fondatrice du
Cercle des Amis du Cameroun
(Cerac) Association regroupant
les Epouses des Hauts Respon-
sables et Membres du Corps
Diplomatique accrédités au
Cameroun, oeuvrant dans l’hu-
manitaire (dons aux personnes
handicapées ou nécessiteuses,
animation de la prévention du
VIH/SIDA dans les établisse-
ments scolaires et en milieu rural,
aides diverses à la femme rurale,
aides en faveur des enfants défa-
Le Cerac aux côtés des démunies
vorisés pour un accès efficient à
l’éducation et aux soins de
santé…) Sur le plan international,
l’on met à l’actif de la Première
L
e Cercle des amis du Came-
roun (Cerac) est créé en
1995 sous l’impulsion de
Chantal Biya, première
dame du Cameroun. Et ce, après
moult constats effectifs qu’il existe
entre la population nantie et le
petit peuple, une importante cas-
sure.Aussi, la présidente fondatrice
du Cerac avait-elle sur elle, d’agir
sur tout le territoire national, en
apportant des aides majeures à ces
populations. Notamment les plus
démunies. Et dans cette veine, cet
organisme entend de par ses diffé-
rents appuis, prendre une part acti-
ve au développement du Came-
roun. C’est ainsi que la première et
ses différents membres qui ont
pour leitmotiv la culture de l’amitié
et de la solidarité, ont choisi com-
me crédo, apporter une assistance
humanitaire aux populations
vulnérables, favoriser l’accès des
déshérités aux soins de santé de
qualité, promouvoir l’éducation
inclusive, contribuer à la lutte
contre la pauvreté et les souf-
frances humaines. C’est dans ce
sens qu’il n’existe aucun coin de la
Page 6
dame, l’organisation du Sommet
des Premières Dames en marge
du Sommet France – Afrique qui a
abouti à la Déclaration de
Yaoundé sur le VIH/SIDA (18 jan-
vier 2001) avec le soutien de
l’OMS, de l’UNICEF, du PNUD, de
l’ONUSIDA, et d’autres parte-
naires internationaux ; l’Organi-
sation d’un comité de suivi de la
République où le Cerac n’y a jamais
été avec un but précis. Les came-
rounais pas du tout ingrats men-
tionnent cet organisme a pris pour
habitude de rendre visite aux
malades, de construire des écoles
pour l'éducation de jeunes Came-
déclaration de Yaoundé qui
recommandera la création d’une
organisation non gouvernemen-
tale panafricaine pour la lutte
contre le SIDA et les souffrances
; l’Organisation de la Première
Conférence de Synergies Afri-
caines contre le SIDA et les Souf-
frances (14-16 novembre 2002)
avec la participation de plusieurs
rounais, de faire des dons dans
différents Centres hospitaliers et
établissements scolaires. A cette
liste non exhaustive, ils ajoutent
volontiers que le Cerac œuvre aus-
si contre les catastrophes natu-
relles, les souffrances de toutes
L’Avocat N° 582 du 21 février 2024
Premières Dames d’Afrique et
d’éminents scientifiques tels que
les Professeurs Luc MONTA-
GNIER, Robert GALLO et Victo-
rio COLLIZI. Madame Chantal
BIYA est Présidente Fondatrice
de l’Association Synergies Afri-
caines, qui compte pas moins de
18 Premières Dames d’Afrique.
382 formateurs et prestataires
ont été formés pour la PTME ; 55
sites de PTME renforcés. Plus de
25.000 tests offerts pour le dia-
gnostic rapide du SIDA dans les
pays bénéficiaires des formations
en PTME. Ce sont ces vastes
chantiers qui lui ont toujours valu
plusieurs distinctions honori-
fiques, comme celle d’Ambassa-
drice de volonté de l’Unesco
pour l’éducation et l’inclusion
sociale,Ambassadrice spéciale de
l’Onusida. Chantal Biya est égale-
ment Commandeur de l’Ordre
national de la valeur, Grand-croix
classe spéciale de l’Ordre souve-
rain de Malte, lauréate de la XVè-
me édition du Prix « The best in the
world » en 2002 en reconnaissan-
ce de son action humanitaire. On
en oublie certainement, tant cet-
te femme humaniste dans l’âme,
se déploie au quotidien aux côtés
des populations vulnérables pour
soulager leurs souffrances à tra-
vers le territoire national.
sortes et contre le Vih/Sida. Pour
tout dire, l’importance du Cerac
est telle qu’il est déclaré d’utilité
publique par décret présidentiel en
avril 2007. Le CERAC tire ses res-
sources de ses membres qui vien-
nent deux branches. Celles du
volet diplomatique qui se déclinent
en épouses des Ambassadeurs et
Hauts commissaires accrédités au
Cameroun et, celles du volet natio-
nal parmi lesquelles on compte les
membres du gouvernement et assi-
milés, les responsables des entre-
prises publiques et parapubliques,
les épouses des membres du gou-
vernement, les élus du peuple et
autres épouses de dignitaires du
régime en place à Yaoundé. Aussi, la
coordinatrice générale appelle-t-
elle de tout temps ses membres à
être comme ces pionnières qui
œuvrent depuis la création du
Cerac en 1995, d’être toujours ces
amazones de l'humanitaire qui
participent au noble combat de
Chantal Biya contre la misère,
l'obscurantisme, l'exclusion, l'in-
différence, la maladie et les souf-
frances, a-t-elle insisté.
 Dossier

La mère de toute la Nation

C
’est devenu une habitu-
de et ses compatriotes
vont chacun, selon son
pari et sa chance sur la
nouvelle trouvaille de ‘’mama chan-
tou’’ à chacune de ses sorties offi-
cielles. Elle est parvenue à installer
le bien être au milieu des crispa-
tions dont connait le peuple. Notre
first lady n’hésite jamais de se
mettre en scène pour décrocher
un fou rire de sa population, pour
mettre les siens à l’aise. Oui, les
Camerounais au fil des temps,
qu’on l’aime ou pas, sont devenus
ses adulateurs. Sa gestuelle deve-
nant sa marque, sa raison d’être au
milieu de cette sphère dorée qui
n’est vraiment pas la sienne. L’on l’a
encore vu dernièrement au palais
de l’unité lors des cérémonies liées
à la présentation des vœux de nou-
vel an, bien avant, avec ses ‘’selfis’’
qui, ont été ce déclic qui provoqua
cet amour des réseaux sociaux au
président de la République qui s’en
donne désormais à cœur joie. La
maman nationale repend de
l’amour et de la gaieté.Très ‘’in’’ des
valeurs actuelles et accrochée aux
nouvelles technologies, elle a enco- sociales par notre maman. Lors de la mère des orphelins l’avait tout dessus de ses épaules. Des anec-
re remis cela avec un ‘’do le lab’’ lors la même cérémonie des Canal simplement pris dans ses bras en dotes sur cette femme pas comme

Le cœur dans la main

d’une cérémonie des Canal d’Or d’Or, en consolant le meilleur artis- lui influant ce qu’elle a de plus les autres, les camerounais en gar-
au palais des congrès de Yaoundé. te masculin de l’Année Dynastie le magique, sa douceur maternelle. dent à tous les recoins de la
Beaucoup d’amour à donner en Tigre en larmes, alors que son Elle distille tout simplement son Nation. C’est ce qu’on appelle une
somme et à toutes les couches retour au palais était déjà annoncé, affection en gardant bien sa tête au- âme bien faite.

le peut pour permettre à son

époux de garder un œil sur cer-
taines décisions devant influencer
notre socle politique, notre pays.
Tout comme elle pèse de tout son
poids pour trouver la juste mesure
dans la gestion de certains conflits
au palais et même en dehors. Les
camerounais ne l’ont pas su, et
pourtant, ‘’Madame la présidente’’,
l’épouse du Président de la Répu-
blique, a intercédé comme elle le
pouvait auprès de son mari pour
empêcher l’incarcération de Mara-
fa Hamidou Yaya, ex-secrétaire
général à la présidence, et dont les
‘’rejetons’’ étaient amis avec Anasta-
sie Brenda Eyenga et Paul Biya

L
Junior, les enfants du couple prési-
dentiel. Voilà Chantal Biya, cette
grande dame, au grand cœur, dont
les bonnes actions vont parfois
dans un sens difficilement compré-
a Première Dame du Came- de la République. Certainement, mais à dire que c’est elle qui ferait hensible, mais bien auréolées d’el-
roun, au fil des jours et de l’on ne saurait avoir une femme la pluie et le beau temps au palais le, de sa personne, de son humanis-
l’histoire, réussit à écrire aussi dévouée que Chantal Biya de l’Unité, cela serait tout simple- me. Oui, elle voudrait bien que tout
son nom dans les tablettes sans prendre en considération son ment une masturbation des le monde soit comme elle, mais
de la République. Et à sa façon, à sa point de vue sur la bonne marche consciences de ses détracteurs. La hélas, le monde ne sera jamais rem-
manière. On lui prête une certaine de certaines décisions devant Première Dame, dans son quoti- pli des âmes comme la sienne. C’est
emprise sur son mari le président influées le devenir de la Nation, dien, fait tout simplement ce qu’el- ce qu’on appelle humilité.

L’Avocat N° 582 du 21 février 2024 Page 7

 Dossier

Apport dans le domaine de l’éducation

L
’on cite la création d’é-
coles primaires,
construites avec le
concours d’un partenaire
français, EDICEF (Editions Clas-
siques Françaises), soit une école
chaque année dans différentes
provinces depuis l’an 2000. A ce
jour pas moins de 10 écoles ont
été construites et rétrocédées à
l’Etat du Cameroun : construction
d’une école primaire à cycle com-
plet à Dimako (Département du
Haut-Nyong) ; construction d’une
école primaire à cycle complet à
Nanga-Eboko (Département de la
Haute-Sanaga) ; construction
d’une école primaire à cycle com-
plet à Bangangté (Département
du Ndé) ; construction d’une éco-
le primaire à cycle complet à
Maroua (Département du Dia-
maré) ; construction d’une école
primaire à cycle complet à
Memiam (Département du Dons de fournitures scolaires et
Nyong-et-So’o) ; construction de matériels informatiques ;Appui
d’une école primaire à cycle com- à la formation et au recyclage des
plet à Yabassi (Département du enseignants. Ces unités scolaires
Nkam) ; construction d’une école vont bientôt devenir des centres
primaire à cycle complet à Limbé d’information et de sensibilisation
(Département du Fako) ; dans la lutte contre le Sida. Par
construction d’une école primai- ailleurs, Madame Chantal BIYA est
re à cycle complet à Garoua Fondatrice de l’Ecole Maternelle
(Département de la Benoué) ; et Primaire « les Coccinelles du
construction d’une école primai- Palais de l’Unité », dont elle suit
re à cycle complet à Ngaoundéré personnellement et quotidienne-
(Département de la Vina) ; ment les activités. Elle envisage
construction d’une école primai- encore de faire construire plu-
re à cycle complet à Bamenda sieurs autres écoles et de les
(Département de la Mezam) ; rétrocéder à l’Etat.

Page 8 L’Avocat N° 582 du 21 février 2024

 Économie

Dans l'attente de la formulation

AUGMENTATION DU TARIF DU TRANSPORT URBAIN

De sources bien informées, le nouveau prix a été arrêté lors d’une réunion qui s’est tenue le 19

L
février 2024, entre le gouvernement camerounais, syndicats, et des associations des droits de
défense des consommateurs.
a décision d'augmenter le prix
du transport urbain été prise
19 février dernier à Yaoundé,
au cours d'une concertation
importante qui s’est déroulée sous la
présidence du patron du Commerce,
Luc Magloire Mbarga, en présence des
présidents des principales organisa-
tions socioprofessionnelles du sec-
teur des transports urbain et périur-
bain, et les Associations de défense des
droits des consommateurs. Cette
concertation, élargie aux ministères
du Travail et de la Sécurité Sociale, des
Transports et de l’Eau et de l’Energie,
ainsi qu’à la Csph, s’inscrivait dans le
sillage des mesures prises suite à la
récente augmentation des prix des
produits pétroliers. A l'issue de cette
concertation, plusieurs résolutions
ont été actées et encore en attente de
formalisation par un arrêté du Pre-
mier ministre. L'on parle notamment
de l'augmentation du tarif de trans-
port urbain par taxi qui passe de 300 à
350 FCFA pour le ramassage de jour et
400 Fcfa pour le ramassage de nuit. On
note également une tarification de 16
F/km pour le transport interurbain.
tiqués jusqu’à présent. Notons que la
réunion de lundi dernier est en rap-
port avec les mesures d’accompagne-
ment annoncée par le gouvernement,
à la suite de la récente augmentation
des prix du carburant. Les discussions
entre les différentes parties ont porté
sur des mesures complémentaires
visant à préserver la viabilité des acti-
mateurs. Les échanges, empreints d’un
esprit constructif, ont débouché sur la
prise en compte des doléances des
syndicats et des associations de défen-
se des droits des consommateurs.
Dans tous les cas, si l'augmentation des
prix du transport est actée, la consé-
quence sera fatalement une inflation
généralisée de tous les produits et ser-
pour 2024, publié le 13 février 2024
par l’Institut national de la statistique
(Ins), le taux d’inflation devrait se
maintenir aux alentours de 7% en
2024. Ce taux représentera toujours
plus du double de la limite du seuil de
3% fixé par la Cemac dans son disposi-
tif de surveillance multilatérale. Visi-
blement, cette projection est de loin
plus pessimiste que celle du gouverne-
ment qui prévoit, dans la loi de finances
2024, un repli à 4% de l’inflation au
cours de cette année contre 7,4% en
2023.A en croire l'Ins, cette prévision,
résulte de « l’augmentation des prix des
produits locaux en tenant compte du réa-
justement de 15% des prix à la pompe à
compter du 3 février 2024 et des incerti-
tudes géopolitiques, particulièrement les
tensions persistantes au Proche-Orient
deux ans après le début du conflit russo-
ukrainien ». L'Ins note, en effet, que
l’augmentation des prix des carbu-
rants (super et gasoil) va entrainer une
répercussion directe ou indirecte sur
les autres prix, notamment ceux du
transport, des produits vivriers et des
produits manufacturiers. Les regards
sont d'ores et déjà dirigés vers les ser-

De locataire à propriétaire
Jusqu'à nouvel avis du gouvernement, vités des secteurs concernés et les vices. Selon le rapport sur l’évolution vices de la Primature quant au réajus-
les tarifs en vigueur restent ceux pra- intérêts des usagers et des consom- de l’inflation en 2023 et perspectives tement des tarifs de transport urbain.

CENTRE RÉGIONAL DES IMPÔTS DU LITTORAL 2

L’immeuble siège de cette administration fiscale a été inauguré, le 09 février 2024, par le ministre

C
des Finances, Louis Paul Motaze, en présence du gouverneur de la région du Littoral et de
nombreux chefs d’entreprises.
réé en 2019, le Centre
régional des impôts du Lit-
toral 2 (Cril2) se distingue
par ses performances de
plus en plus croissantes au fil des
exercices. Selon le ministre des
Finances, ce centre a réalisé près de
100 milliards de francs Cfa sur les
170 milliards collectés par les trois
centres régionaux des impôts. Il
ajoute que le nombre de contri-
buables est de plus en plus croissant.
Situé en plein cœur du quartier
Bonanjo, siège des services adminis-
tratifs de la région du Littoral, pré-
cisément en fac du Groupement des
entrepreneurs du Cameroun, l’im-
meuble siège du Centre régional des
impôts du Littoral 2 frappe, au pre-
mier regard, par sa pittoresque archi-
tecture. Bâti sur une superficie de
2059 m2, l’édifice est un R+2 qui
comprend des bureaux et des salles
de réunion. Selon le ministre Louis
Paul Motaze, le Centre régional des
impôts du Littoral 2 avait besoin de
cette structure dotée de facilités et
d’un cadre de travail devant lui per-
mettre de réaliser des performances
plus importantes.
Le chef de Centre régional des
impôts du Littoral 2, HamidouBou-
baAdji, et l’ensemble de ses collabo-
rateurs sont fiers de ce nouveau
cadre de travail. Le chef de centre
souligne que « modernisation et per-
formance sont les mots qui résument
parfaitement la trajectoire exemplaire
du Centre régional des impôts du Litto-
ral 2 depuis sa création en 2019 et son
fonctionnement effectif à partir du 02
mars 2020, date de l’installation du
chef de centre régional ». Il n’oublie pas
l’implication personnelle du ministre
des Finances dans la réalisation de ce
projet. « Le ministre des Finances avait
à cœur de disposer à Douala, capitale
économique et centre des affaires,
d’une structure supplémentaire en
charge de mettre en application les mis-
sions de la Direction générale des
impôts et d’accroitre les recettes fiscales
», précise HamidouBoubaAdji. « En
quatre ans d’existence, il est indé-
niable le pari est largement gagné au
vu des performances réalisées »,
ajoute-t-il
Cadre chatoyant et propice
aux performances
Pour Pierre Manfred Boumam, chef
de l’inspection régional des services
au Cril, « ce cadre de travail aura forcé-
ment un impact sur le rendement ». Il
rappelle que de nombreux services
relevant de l’administration fiscale
n’ont pas encore atteint ces stan-
dards. « A nous maintenant de mériter,
par nos performances, la confiance
placée en nous par la hiérarchie »,
conclut-il. Joy NguenueMbih, épouse
Tumansang, receveur régional, pense
pour sa part à la réduction des
dépenses. « Cela a été une surprise
agréable pour moi parce que j’ai tou-
jours pensé que l’Etat dépense beau-
coup d’argent pour la location. C’est un
merveilleux pas vers l’avant et une
grande réalisation pour l’Etat », relève-
t-elle. Les contribuables ne cachent
pas leur plaisir à se retrouver dans un
Cadre aussi chatoyant. « Nous savons
désormais que nos impôts servent à
quelque chose », note Alice Maguedjo
qui félicite le ministre des Finances
pour « cette belle acquisition ». Pour sa
part, Fréderic Djeuhon, membre du
bureau exécutif de la Chambre de
commerce, d’industrie, des mines et
de l’artisanat (Ccima) et président
de la section prestation de service, «
le cadre de travail au Cril2 favorise la
collaboration entre l’administration fis-
cale et les contribuables que nous
sommes ».
La cérémonie du 09 février 2024
s’est déroulée en présence du gou-
verneur de la région du Littoral,
accompagné de son état-major, du
Directeur général des impôts et des
opérateurs économiques.
Fernand Foko

L’Avocat N° 582 du 21 février 2024 Page 9

 Nécrologie
Le Pr Joseph Owona fait Grand
Cordon du mérite Camerounais
L’ancien secrétaire général de la présidence de la République a été inhumé samedi dernier, dans
son village natal à Akom Bikoé, par Mvengue, dans la région du Sud.
L
es peuples de la forêt en
général, les Yanda et Tsoung
Mballa, à travers le Came-
roun, sont allés accompa-
gner leur digne fils, le Pr Goseph
Owona, à sa dernière demeure, le
17 février 2024 à Akom Bikoé. Le
patriarche Yanda, Justin Abessolo,
prenant la parole pour les Yanda por
lancer les cérémonies tradition-
nelles, n’a pas fait des cadeaux aux
Mvog Tsoun’Mballa. Il leur a fait un
feat-back de la naissance et l’enfan-
ce du défunt. Ensuite, il a requis que
l’origine de la mort du neveu Yanda
soit élucidée. Enfin, le patriarche a
insisté qu’un autre ptofesseur Jose-
ph Owona naisse dans cette maison.
Sa Majesté Justin Abessolo était
accompagnée d’Edouard Ebah Aba-
da le Dg de la Cicam, Sa Majesté
Ndengue Biakolo Louis (chef de
groupement Yanda à Wom), Sa
Majesté Tsoungui Ferdinand (chef
du village Koulnganga), Sa Majesté le
chef du village Ebayega, les
patriarches Zibi François
d’Olembé, Ondoa Mbia Vincent de
Fegmimbang, Nkongo Bindzi de
Koulnganga avec à leurs côtés Kou-
nou Essomba du village Ndzong
Melen.Au regard de la pertinence de
la préoccupation des uns et des
autres, les Mvog Tsoung’Mballa ont
appelé ses frères Mvog Atangana
Mballa, Foud’Mballa et Essomndana,
pour l’Esoak, le Dzuu, ou encore
l’Esié du façonnement du Pr Joseph
Owona (Ekom Mod). Les observa-
teurs avertis ont convenu que le «
mets » a cuit lorsque les patriarches
Page 10
OBSÈQUES OFFICIELLES
Mvog Tsoung’Mballa sont sortis, au
rythme de l’Essani tenant Mathias
Eric Owona Nguini par la main, lui
ayant déjà enfilé la « peau de la pan-
thère » (Ekob Ze). Un tour de
démonstration de force est fait sous
les ovations des invités. Avant sa
mise en terre, le professeur émérite
des universités a été élevé à titre
posthume à la dignité de Grand cor-
don du Mérite camerounais, par le
ministre d’Etat, ministre de l’Ensei-
gnement supérieur, Pr Jacques Fame
Ndongo, représentant du chef de
l’Etat.
Pour rappel, le constitutionnaliste
s’est éteint le 6 janvier 2024 des
suites de maladie. L’annonce a été
rendue publique par son fils Mathias
Eric Owona Nguini sur son compte
facebook : «Le grand homme est par-
ti. Notre père bien aimé et patriarche
respecté, le Pr Joseph Owona nous a
quittés ce 6 janvier 2024. Paix à son
âme », a écrit le vice-recteur de l’uni-
versité de Yaoundé II. Depuis le 2
janvier 2024, une rumeur annonçait
l’ancien Secrétaire général de la pré-
sidence de la République mort, mais
l’homme était simplement malade,
et la situation ne rassurait plus vrai-
ment, apprend-on. Malade, le haut
commis de l’Etat avait été évacué en
France où le Centre médico-chirur-
gical de Bordeaux n’a pas pu l’empê-
cher d’avaler son acte de naissance.
Le Cameroun perdait ainsi un de ses
intellectuels les plus connus et
reconnus.
Après la levée de corps à Bordeaux
et à l’hôpital général de Yaoundé, le
Professeur des universités a reçu
des hommages académiques et
ceux du Conseil constitionnel au
palais des congrès de Yaoundé, le 15
février 2024. En présence du repré-
sentant du président de la Répu-
blique, le ministre d’Etat, ministre de
l’Enseignement supérieur, Pr
Jacques Fame Ndongo, de nom-
breux autres membres du gouver-
nement, membres du Conseil
constitutionnel, universitaires et
amis ont également fait le déplace-
ment. Tous tenaient à saluer la
mémoire de ce haut commis de
l’Etat, ancien ministre et membre du
Conseil constitutionnel. Après cet
hommage, le cortège funèbre a pris
la direction de la Basilique Marie rei-
ne des Apôtres de Mvolyé où une
messe a été dite pour le repos du
défunt. Suivra une veillée en sa rési-
dence au quartier Mkomo à
Yaoundé, et enfin l’inhumation le 17
février à Akom Bikoé.
Professeur des universités, spécia-
liste du droit constitutionnel,
l’agrégé de droit public, le Pr Joseph
Owona était connu pour sa partici-
pation à la rédaction de la Constitu-
tion du 18 janvier 1996. L’homme a
également prêté son expertise à
plusieurs pays dans le cadre d’exer-
cices similaires. Plusieurs fois
membre du gouvernement, Joseph
Owona avait particulièrement mar-
qué son passage au ministère de
l’Education nationale. L’homme s’é-
tait farouchement opposé à la sup-
pression du probatoire des exa-
mens officiels, telle que prévue par
L’Avocat N° 582 du 21 février 2024
une résolution des états généraux
de l’éducation tenus en 1995. «
J’avais dit aux Français qui soutenaient
ce projet que tant que je serai ministre
de l’éducation, le probatoire ne sera
jamais supprimé, parce que c’est un
tamis indispensable pour la termina-
le», confiait l’homme à la rigueur
légendaire, au détour d’un échange.
Luttant ainsi pour la préservation
d’un baccalauréat de qualité. Il s’avè-
re que l’homme a eu à s’expliquer
chez Paul Biya sur cet entêtement,
traduit devant le tribunal hiérar-
chique par des partisans de la sup-
pression.A ce jour, le probatoire n’a
pas été supprimé.
Après avoir quitté le gouvernement
en 1997, Joseph Owona qui avait été
secrétaire général de la présidence
de la République du 9 avril 1992 au
21 juillet 1994, a passé une longue
période loin des affaires publiques
officielles, avant d’atterrir à la prési-
dence du Conseil d’administration
de la Société de recouvrement des
créances du Cameroun (SRC) entre
2015 et 2020.A la suite du décès de
Jean Foumane Akame, le natif de
Mvengue dans la région du Sud, est
nommé le 15 avril 2020 membre du
Conseil constitutionnel. Avant cela,
Joseph Owona a effectué un détour
par la Fédération camerounaise de
football (Fécafoot) où l’ancien
ministre des de la jeunesse et sport
a dirigé le Comité de normalisation
entre 2013 et 2015. L’homme qui a
été directeur de l’Institut des rela-
tions internationales du Cameroun
rendra l’âme à 79 ans.

Des fleurs et des honneurs pour
maman veuve Lucienne Ngassa
Décédée le 20 décembre 2023, elle a été inhumée, le 17 février 2024, à Bagang-Fokam, par
L
Bangangté, région de l’Ouest. En présence des amis et connaissances de la grande famille.
a terre de Bagang-Fokam
s’est définitivement
refermée sur maman
veuve Lucienne Ngassa,
le samedi, 17 février dernier.
Mais avant, celle qui est décédée
le 20 décembre 2023 de suites
d’une courte maladie, a eu droit
à des obsèques dignes de ce
nom, par la grande famille Mbeuh
Tieteuh À Bagang-Fokam, la
grande famille Meuh Nguem-
nang à Batoufam, la grande famil-
le Me Kapjou à Bagang-Fokam, la
grande famille Sandjong Tiewe à
Bagang-Fokam, la grande famille
Tiechimi à Bangangté, la grande
famille Tiedji Ngeuteuh à
Bagang-Fokam, la famille Ndjon-
jup Luc à Bangangté et la famille
Tchatchoua Lucienne à Douala.
On n’oublie pas Mme Nguem-
nang Pauline et enfants à
Yaoundé, Madame Kengne Anne
et enfants à Douala, Mme Nono
Christine et enfants à Nkong-
samba Madame Teukap Philomè-
ne et enfants à Douala, Monsieur
Chimi Guy et enfants au Japon,
Madame Ndjonjup Lucrèce et
enfants à Douala, Monsieur Njio-
kam Blaise et enfants au Japon,
Monsieur Kamla Florian Roméo
à Douala, Madame Tega Guylaine
à Yaoundé, qui ont porté le deuil
pendant de longues semaines.
Plusieurs temps forts ont mar-
qué la célébration de la vie de
celle qui aura été la fille, la belle
fille, la mère, la grand-mère, la
tante et la belle-mère de nom-
breux fils et filles du Cameroun.
D’abord, la levée de corps qui a
eu lieu à la morgue de l’hôpital de
Tergal, jeudi 15 février, suivie de
l’installation de la dépouille à l’é-
glise catholique St Trinité de
Bilongue, puis la grande veillée
jusqu’à l’aube.
Très tôt le lendemain, le cortège
funèbre prendra la route pour le
village Bagang-Fokam par Ban-
gangté, suivie de la grande veillée
avec célébration œcuménique.
Le volet traditionnel, la célébra-
tion religieuse, les témoignages
et l’inhumation vont boucler la
boucle, le samedi 17 février. Dans
l’oraison funèbre, ses enfants,
petits-enfants et arrières petits-
enfants, en langue locale, ont
vanté les qualités de leur génitri-
ce. On apprendra entre autres,
que maman veuve Lucienne
Ngassa est née en 1950 à
Bagang-Fokam, de feu Nzeuneuh
Pierre et de feue Teukap Marie.
Couturière, elle a été employée
à l’hôpital Laquintinie de Douala
jusqu’à la retraite. Baptisée à la
paroisse catholique Ste Trinité
de Bilongue, elle était membre
L’Avocat N° 582 du 21 février 2024
Nécrologie
OBSÈQUES
de la légion de marie de
bilongue, membre de CEV Ste
Madeleine de miséricorde, mais
également de plusieurs associa-
tions de Douala. La maman au
grand cœur laisse plusieurs
enfants, petits-fils et arrières
petits-fils, éplorés. Sans voix, pra-
tiquement.
Témoignages
La séquence des témoignages
aura été émouvante. La fille de la
défunte, Anne, dira que sa mère
était tout pour elle. « Nous tous
savons que ta vie a été semer
d’embûches mais tu as su nous
éduquer et faire de nous ce que
nous sommes mais Dieu à choisir
de te mettre auprès de lui tu restes
et resteras graver dans nos cœurs
merci pour tous et que ton âme
repose en paix ». « Maman coller la
petite comme on avait l’habitude
de s’appeler, nous avons causé
dimanche le 17 où tu me disais
dans les blagues que la viande est
finie dans le congélateur et c’était
notre dernière causerie. Maman tu
laisses un grand vide dans nos vies.
Va et repose en paix », a souhaité,
quant à elle, sa fille Yoyo.
« Pour toi Maman, car tu es partie.
J'aurais vraiment voulu te garder
plus longtemps, ne plus te quitter
en te tenant la main. Mais, je crois
juste en l'amour qui nous lie très
fort et qui au-delà de l'absence
nous offre une présence dans un
souffle de vent ou un rayon de soleil.
Je serre contre mon cœur une pho-
to de toi et tes yeux me semblent
aussi pleins de larmes. Mais te sen-
tir est essentiel pour moi, alors
qu'importe la raison. Tu me
manques... », a tenu à témoigner
son fils Chimi Guy.
« Maman tu étais ma confidente, tu
aimais me chuchoter à l'oreille, je
n'avais pas de meilleure conseillère,
tu étais mon Rock, mon amour
inconditionnel. On ne supportait
pas l'absence de l'autre Maman
repose en paix car je sais que tu es
auprès de notre père je t'aimerais grand-mère, leur a donné la for- Audrey. vide est énorme. Puisse le Seigneur
toute ma vie», a déclaré sa fille ce et le courage. « Merci d’avoir L’autre petite-fille, Sandrine, se t'accorde une place auprès de Lui. »
Ndjonjup Lucrèce. fait de notre famille, une équipe rappelle encore de ce jour com-
unie. Nous avons eu une chance me si c'était aujourd'hui grand- Sandrine Lydie, également peti-
Même sentiment partagé par indescriptible d’avoir été dans ta vie mère ne cessait de lui donner te-fille de la défunte, gardera
son fils Njiokam Ngassa Blaise. « que l’on soit mari, enfant, petit–fils, des conseils comme elle ne toujours sa grand-mère dans son
Maman, j’ai fini par accepter ton arrière-petit-fils, neveu ou ami. l'avait jamais fait auparavant. « On cœur, l’amour qu’elle lui a
départ et sache que tu es et reste- Nous souhaitons à présent que tu dirait que tu comptais déjà tes jours donnée et les souvenirs créés
ras toujours mon modèle de vie. Je reposes en paix tu le mérites telle- sur cette terre. Mon cœur ne cesse ensemble.
n’étais pas vraiment préparé à te ment. Tu nous manques déjà terri- de saigner car tu m'avais parler ce L’autre petit-fils, Roméo, ira dans
pleurer en ces jours de fête, mais blement mais tu resteras un modè- jour de comment garder ma mai- le même sens. « Grand-mère je ne
Dieu en a décidé ainsi.Vas en paix le pour nous tous une étoile qui ne son prendre soin de mon mari et de sais même comment t’appeler
et sache que je t’aime Maman », nous quittera jamais et qui conti- mes enfants, grand-mère où es-tu puisque tu m’as élevé.Tu laisses en
dira-t-il. nuera à éclairer nos vies », a souli- pour voir cela s'accomplir. Sache moi une blessure inguérissable.
Pour les petits-enfants, leur gné la petite fille de la défunte, que la douleur est profonde et le Repose en paix », a-t-il souhaité.
Page 11
 Édito
CAPITAINE DE VAISSEAU ATONFACK GUEMO CYRILLE SERGE
Violence hybride dans le Golfe de Guinée :
impunité des acteurs tapis et protégés à l'étranger

L
Editorial du Chef de Division Communication – Mindef / N°154.
Extrait Honneur et Fidélité du 17/02/2024.
’actuel état du monde tant de devenir un pôle de prospérité
conseille, sinon oblige les et de sécurité, de paix, d’unité, non
États à renforcer leurs pas seulement en Afrique centrale,
acquis, leurs positions, et mais dans l’ensemble du Golfe de
même à développer leurs ambitions Guinée, y compris les territoires de
propres, en se basant essentielle- l’hinterland. Les camerounais sont
ment sur les capacités qui leur sont un peuple de gens fiers, ambitieux,
propres. La mondialisation et la glo- courageux, entreprenants et sur-
balisation proclamées ne sont en tout, capables de tracer leur propre
effet que partielles, et pratiquement chemin à travers les contingences de
à sens unique. Que ce soit en matiè- l’histoire.
re de politique, d’économie, de com- Il est désormais temps pour nous
merce, de finance ou encore de cul- camerounais, de prendre conscience
ture, les flux unidirectionnels vont de ce que nous avons assez souffert
essentiellement du Nord vers le Sud. du protectorat, du mandat, de la
Il s’agit pour les pays les moins nantis, tutelle, des crises économiques, et
de copier aveuglément, de consom- du terrorisme. Ces divers facteurs,
mer sans modération ce que leur anthropiques pour la plupart, ne
envoient les pays les mieux lotis. La nous aurons guère menés que sur les
fuite des cerveaux, la fuite des capi- chemins de l’aliénation mentale, de la
taux, l’universalisation des compé- régression au plan socioécono-
tences judiciaires nationales sont mique, de l’insignifiance au plan
entre autres domaines, ceux dans diplomatique. Nous ne devons plus
lesquels s’exerce cette nouvelle for- l’accepter.
me d’hégémonie assimilationniste. Nous ne devons plus prêter ni nos
À coups de manœuvres opaques, à oreilles, ni nos énergies à ceux qui ne
force de narratifs mensongers enco- nous promettent que la perpétua-
re et encore répétés, l’intelligence tion d’un certain héritage colonial.
des peuples est mise en hibernation Cette époque est irrémédiablement
prolongée, toute manifestation de révolue. Combattre nos compa-
vigilance, toute velléité de résistan- établies ne verraient pas d’un bon œil et technologique, susceptible d’en triotes renvoie à l’image du serpent
ce, toute expression de souveraineté que le Cameroun, acquière une auto- faire à l’avenir non plus un client qui se mord la queue. Ce qui équivaut
déclenchant automatiquement les nomie alimentaire, accède à des docile, mais un concurrent redou- à un suicide. Cela aussi, nous devons
foudres convergentes de la commu- capacités scientifiques lui autorisant table. refuser de l’accepter. /-
nauté des prédateurs solidaires. Le la mise sur pied d’un tissu industriel La vocation du Cameroun est pour-
cas échéant, des remous sociopoli-
tiques organisés et entretenus, des
violences armées planifiées et pro-
grammées de longue date, sont pré-
sentés comme autant de marqueurs
du ras-le-bol des populations.
L'histoire documente ainsi, de
manière irréfutable, les nombreux
coups fourrés de certains services
spéciaux étrangers dans la déstabili-
sation de nos institutions étatiques,
notamment africaines. Cet état de
fait n'est pas près de changer.
Dans cette perspective, est-il encore
curieux que de grands agitateurs cri-
minels tapis à l’étranger n’aient pour
revendication, que celle de perpé-
tuer un certain héritage colonial ? En
réalité, tout est mis en œuvre pour
diviser, pour inciter les peuples à
mieux et toujours s’entretuer, de
sorte à continuer de faire peser sur
eux, c'est-à-dire sur nous, l'écrasant
fardeau de la vassalité, l’infamante
condition de la mendicité.
Opter pour le séparatisme revient
dès lors à faire le jeu d’un colonialis-
me n’ayant d’idéologie que notre
dégradation, notre asservissement.
Le séparatisme n’ayant jamais satis-
fait que les appétits des acteurs de
l’extérieur. Qui plus est, les mini-
États que l’on veut créer ne seront
nullement viables, ni fiables. Pour en
revenir à notre pays, les puissances

Page 12 L’Avocat N° 582 du 21 février 2024