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SUPPORTS DE COURS

pour

L’autonomisation des femmes et des jeunes dans le secteur


agricole dans le cadre de la zone de libre-échange
continentale africaine (ZLECAf)
---------------------------------------------------------------

Développement et mise en œuvre des cours et des supports pour les cours en ligne

Rédigé par le Professeur Ernest LYTIA MOLUA (Docteur)


Consultant – Administrateur des cours en ligne

Soumis à

L’Institut africain des Nations unies pour le développement économique et la


planification (UNIDEP)

Date : 8 Novembre, 2023


MODULE 5
Partenariat, réseautage et collaboration :
Renforcer l’autonomie des femmes et des jeunes dans l’agro-
industrie

Table des matières


1. Résumé.............................................................................................................................................................2
2. Contexte et motif du cours ................................................................................................................................2
3. Objectifs du cours .............................................................................................................................................4
4. Objectifs du module ..........................................................................................................................................5
5. Acquis à la fin du module ..................................................................................................................................5
6. Thèmes du module ...........................................................................................................................................6
7. Approche pédagogique et mode de prestation.................................................................................................6
8. Description du module 5 - Partenariat, réseautage et collaboration : Renforcer l’autonomie des femmes et
des jeunes dans l’agro-industrie ...............................................................................................................................6
9. Bibliographie et liste de lectures complémentaires ....................................................................................... 31

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1. Résumé
L’agriculture africaine repose essentiellement sur les petits exploitants agricoles qui
jouent un rôle crucial dans le développement économique. Grâce à l’entrepreneuriat,
les femmes et les jeunes peuvent contribuer à l’alimentation, aux matières premières
industrielles et aux revenus ruraux, entre autres en exploitant l’énorme potentiel de
l’agriculture africaine. L’entrepreneuriat reste un facteur clé de la croissance de
l’agriculture.

Cependant, le chômage des femmes et des jeunes semble être endémique dans les
zones rurales et urbaines des pays africains. Il convient d’encourager ces jeunes et de
leur donner les moyens d’exploiter l’énorme potentiel du secteur agricole. Néanmoins,
dans une économie mondiale en constante évolution et de plus en plus complexe, les
entrepreneurs agricoles qui parviennent à s’imposer doivent être compétents sur le
plan technique, innovants et prévoyants afin de pouvoir diriger leurs exploitations
agricoles à travers les différentes étapes du développement de l’entreprise.

Pour ce faire, ils doivent disposer de connaissances, de compétences et de ressources


humaines. Il est essentiel de disposer de capacités entrepreneuriales pour tirer le
meilleur parti de ce capital humain. Pour favoriser le développement économique, il
est important de créer des opportunités d’emploi, l’entrepreneuriat étant considéré
comme un mécanisme essentiel. La promotion des activités entrepreneuriales dans le
secteur agricole est considérée comme une approche très viable pour renforcer les
entreprises agricoles, augmenter la valeur ajoutée dérivée des produits agricoles et
promouvoir la commercialisation et le commerce.

2. Contexte et motif du cours


Selon la Banque mondiale, « l’Afrique, qui abrite plus d’un milliard de personnes, dont
la moitié aura moins de 25 ans d’ici 2050, est un continent diversifié qui offre des
ressources humaines et naturelles susceptibles de générer une croissance inclusive
et d’éradiquer la pauvreté dans la région. Avec la plus grande zone de libre-échange
du monde et un marché de 1,2 milliard de personnes, le continent est prêt à créer une
toute nouvelle voie de développement, en exploitant le potentiel de ses ressources et
de sa population.

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Le secteur agricole reste non seulement le moteur de la croissance de la plupart des
pays du continent, mais aussi la principale source d’emploi dans les différentes sous-
régions du continent. Il emploie plus de la moitié de la population active (54 %) en
2019. Toutefois, les activités agricoles sont étroitement liées à l’emploi informel et
embauchent de nombreuses femmes qui détiennent moins de titres fonciers que les
agriculteurs masculins. De nombreux experts estiment qu’un meilleur accès à la
propriété foncière pourrait favoriser l’accès au crédit et donc le développement des
entreprises, y compris de l’agro-industrie. Il est donc nécessaire d’autonomiser les
travailleurs de ce secteur afin d’améliorer leur productivité et la compétitivité globale
de cette branche. L’utilisation de solutions innovantes offertes par l’agriculture
numérique pourrait également être une option pour développer davantage les chaînes
de valeur de l’agro-industrie.

Les femmes représentent plus de 50 % de la population africaine et 80 % d’entre elles


vivent en milieu rural. Dans le secteur agricole, plus de 60 % d’entre elles sont
employées dans les zones rurales. La tendance n’est guère différente pour les jeunes.
Ils sont mal équipés et n’ont pas les compétences requises pour repérer les
opportunités économiques ou commerciales ou pour créer une entreprise, en
particulier dans l’agriculture, d’où la nécessité urgente de créer des opportunités
économiques viables afin de susciter l’intérêt de ce groupe.

Dans un rapport de 2017, l’Organisation internationale du travail souligne qu’étant


donné « la capacité limitée des autres secteurs à absorber la main-d’œuvre croissante,
le secteur agricole reste essentiel pour l’emploi et les moyens de subsistance dans un
avenir proche » pour les jeunes, que ce soit dans l’agriculture ou dans les activités
connexes. Selon les estimations de l’OIT, le nombre de chômeurs en Afrique a
augmenté au fil des ans, passant de 25 millions en 2010 à près de 34 millions en
2019. Parmi eux, environ 12 millions sont des jeunes âgés de 15 à 24 ans. Les jeunes
représentent plus d’un tiers de la population totale en âge de travailler en Afrique (34
%), contre 23,6 % au niveau mondial. En outre, la main-d’œuvre jeune continue de
croître sur le continent alors que la tendance est stable dans la plupart des régions
du monde. Cette situation pourrait entraîner une forte pression sur le marché de
l’emploi qui pourrait ne pas être en mesure d’absorber tous les nouveaux arrivants.

La zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) offre un vaste champ d’action


qui va de l’amélioration du commerce agricole et de la sécurité alimentaire à la
stimulation de l’industrialisation et au renforcement de l’agro-industrie en Afrique. Il

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s’agit d’un moteur de création d’emplois et d’opportunités d’entreprenariat pour les
populations locales, en particulier pour les jeunes et les femmes.

Conscient du rôle crucial de l’agriculture dans la croissance économique de l’Afrique


et du potentiel de la ZLECAf à favoriser l’intégration régionale et le commerce, ce
programme de formation vise à doter les femmes et les jeunes des compétences, des
connaissances et des ressources nécessaires pour prospérer dans le secteur agricole
et accéder aux marchés régionaux et internationaux. Le programme vise à promouvoir
un développement agricole inclusif et durable au profit des individus et du continent
dans son ensemble, en s’attaquant aux disparités entre les sexes, en fournissant une
formation en entrepreneuriat et en améliorant les pratiques agricoles.

C’est dans ce contexte que l’Institut africain de développement économique et de


planification (IDEP), en partenariat avec la Division de l’intégration régionale et du
commerce de la CEA, le Centre régional Songhaï et les associations de femmes
entrepreneurs en Afrique, organisent cette formation au renforcement des capacités
pour l’autonomisation des femmes et des jeunes dans l’agriculture dans le cadre de
la ZLECAf.

3. Objectifs du cours
Les objectifs du cours dans son ensemble sont les suivants :
 Renforcer les compétences entrepreneuriales et agricoles des femmes et des
jeunes dans le secteur agricole, dans le but d’améliorer la productivité et la
génération de revenus. Le cours sur l’entrepreneuriat ou les compétences en
affaires et l’accès au financement garantit une formation en planification
d’entreprise, en gestion financière, en analyse de marché et en développement
de la chaîne de valeur afin de permettre aux participants de gérer des
entreprises agricoles prospères. Il inclut des indices pour faciliter l’accès au
financement et offre une formation en culture financière pour permettre aux
femmes et aux jeunes d’investir dans des entreprises agricoles et des activités
à valeur ajoutée.
 Initier les participants au cours aux pratiques agricoles durables pour
l’autonomisation des femmes et des jeunes. Il s’agit notamment de promouvoir
l’adoption de pratiques agricoles durables et intelligentes sur le plan climatique
afin d’améliorer la productivité tout en préservant les ressources naturelles.
 Fournir aux participants à la formation des connaissances sur les femmes et

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les jeunes en tant que modèles pour le développement communautaire et
agricole, et sur la nécessité de l’égalité des sexes et de l’inclusion sociale.
L’égalité des sexes et l’inclusion sociale impliquent de s’attaquer aux disparités
entre les sexes et aux barrières sociales en encourageant un accès équitable
aux ressources, aux connaissances et à la prise de décision dans le secteur
agricole.
 Promouvoir l’égalité des sexes et l’inclusion dans l’agriculture en s’attaquant
aux défis spécifiques auxquels sont confrontés les femmes et les jeunes en
matière d’accès aux ressources, aux marchés et aux services.
 Faciliter l’intégration des entreprises agricoles dirigées par des femmes et des
jeunes dans les marchés régionaux et internationaux, en tirant parti des
possibilités offertes par la ZLECAf. Pour ce faire, il faudra former les femmes et
les jeunes à l’accès aux marchés et à la facilitation des échanges dans le cadre
de la ZLECAf, en leur donnant un aperçu des réglementations commerciales,
des opportunités de marché et de l’intégration de la chaîne de valeur dans le
cadre de la zone.
 Donner aux participants les moyens de plaider en faveur de politiques et de
réformes qui soutiennent l’autonomisation des femmes et des jeunes dans
l’agriculture et permettent leur participation active au commerce dans le cadre
de la ZLECAf.
 Encourager les partenariats entre les participants au cours par le biais du
réseautage et de la collaboration. Encourager le réseautage et la collaboration
entre les participants favorisera le partage des connaissances, le soutien par les
pairs et la formation de partenariats stratégiques.

4. Objectifs du module
Ce module encourage le réseautage et la collaboration entre les participants afin de
favoriser le partage des connaissances, le soutien par les pairs et la formation de
partenariats stratégiques.

5. Acquis à la fin du module


À la fin de ce module, le participant devrait être en mesure de créer des réseaux et des
collaborations avec d’autres participants et parties prenantes du secteur agricole, y
compris les coopératives d’agriculteurs, les fournisseurs d’intrants et les acheteurs.
Cela permettra de créer des opportunités d’échange de connaissances, de partage de
ressources et de pouvoir de négociation collective.

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6. Thèmes du module
Ce module couvre les sept thèmes suivants :
Thème 1 : Introduction
Thème 2 : Réseautage et partage des connaissances
Thème 3 : Création de partenariats
Thème 4 : Collaboration et coopération
Thème 5 : Conclusion

7. Approche pédagogique et mode de prestation


L’ensemble du cours sera dispensé pendant un mois, et une semaine supplémentaire
pour l’évaluation finale. Le cours sera modéré de manière asynchrone sur une base
hebdomadaire et les participants sont tenus de participer aux discussions
hebdomadaires en ligne. Les leçons sont conçues de manière que les apprenants
puissent également évaluer leur compréhension par le biais d’exercices pratiques,
sous forme de quiz et d’études de cas, qui contribuent à l’apprentissage actif. Des
ressources supplémentaires telles que des bibliographies, des liens Internet et des
lectures facultatives sont fournies aux participants pour leur permettre d’approfondir
leur connaissance de la matière.

8. Description du module 5 - Partenariat, réseautage et


collaboration : Renforcer l’autonomie des femmes et
des jeunes dans l’agro-industrie

Introduction

Les agriculteurs-entrepreneurs évoluent dans un environnement complexe et


dynamique. Ils font partie d’un plus grand groupe comprenant d’autres agriculteurs,
des fournisseurs, des négociants, des transporteurs, des transformateurs et bien
d’autres encore. Chacun acteur a un rôle à jouer dans la production des denrées et
leur acheminement vers le marché - tout au long de la chaîne de valeur. Ils doivent
tous être des entrepreneurs. Ils doivent aussi se respecter mutuellement et travailler
de concert pour améliorer le fonctionnement de l’ensemble du système et le rendre
plus rentable. L’entrepreneuriat agricole contribuera à surmonter certains des défis
(chômage, pauvreté, etc.) auxquels sont confrontés les femmes et les jeunes. Le
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réseautage, le partenariat, la coopération et la collaboration permettront d’atténuer
les difficultés que rencontrent les femmes et les jeunes dans la création et le
développement d’une entreprise dans le domaine agricole.

Les agripreneurs qui réussissent sont compétents sur le plan technique, innovants et
prévoyants, de sorte qu’ils peuvent diriger leur entreprise agricole à travers les étapes
du développement de l’entreprise - de l’établissement et de la survie à la croissance
rapide et à la maturité. Cependant, ces agriculteurs sont confrontés à de nombreux
défis : barrières sociales, barrières économiques, réglementations, accès au
financement et à l’information, et leur propre capacité de gestion à faire face aux
risques et aux changements et pour saisir les opportunités. Dans le monde des
affaires, la réussite ne dépend pas seulement des capacités et des compétences
individuelles. Le travail en réseau, l’art de cultiver et d’entretenir des relations
professionnelles, est devenu un élément essentiel pour l’atteinte des objectifs de
carrière et d’organisation. Le réseautage est un outil puissant qui ouvre des portes,
élargit les horizons et offre de nombreux avantages lorsqu’il est abordé avec
intelligence et diligence. La coopération et la collaboration avec d’autres personnes
sont importantes pour développer une idée commerciale et une entreprise.

Il existe de nombreuses possibilités de travailler en commun pour lancer ou


développer une idée d’entreprise. Il s’agit d’opportunités de réseautage, d’amélioration
des compétences et de développement de produits ou de services.

Opportunités de collaboration

 Réseautage : Les collaborations vous donnent l’occasion de rencontrer des gens


et de trouver de nouveaux alliés, que ce soit au sein de votre propre organisation
ou des entreprises partenaires, ou dans le cadre d’événements formels de
réseautage ou d’ateliers ou de séminaires liés au projet. Plus vous travaillez
efficacement en réseau et plus vous vous montrez disposé à contribuer à des
initiatives de collaboration, plus vous avez de chances de vous lancer dans de
nouveaux domaines et d'améliorer votre profil au sein de l'industrie.
 Développer ses compétences : Le développement des compétences est un sous-
produit naturel de l’implication dans de nouvelles tâches et de nouveaux
projets. Il peut s’agir de nouvelles compétences techniques requises pour le
développement d’un produit spécifique, ou de « compétences non techniques »
telles que la communication ou la gestion de projet.
 Améliorer vos produits ou services agricoles : L’une des raisons les plus
courantes de s’associer à des organisations externes est d’utiliser leur expertise
pour améliorer ou développer l’offre de votre propre entreprise auprès de vos
clients. Cela inclut l’utilisation de techniques innovantes telles que le Design
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Thinking, la cartographie de l’expérience client ou l’ethnographie commerciale
- des compétences qui sont très prisées sur un marché de plus en plus
concurrentiel. Il est donc important de participer à des études ou à des groupes
de travail qui contribueront à améliorer la valeur et la commercialisation de
votre produit.

Comme le montre la figure ci-dessous, pour développer votre entreprise


agroalimentaire, vous devez viser une coopération et une collaboration significatives.
La collaboration exige la confiance entre les membres, un travail d’équipe coopératif,
un soutien mutuel et un échange bénéfique d’idées pour que les idées partagées se
transforment en une réalisation réussie des objectifs communs.

En résumé, l’entrepreneuriat peut être le moyen d’autonomiser les femmes et les


jeunes. La réussite de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes s’effectue par le
réseautage, le partenariat, la coopération et la collaboration. La réduction des
inégalités de genre en matière de moyens de subsistance, d’accès aux ressources et
de résilience des systèmes agroalimentaires est essentielle pour atteindre l’égalité des
sexes et l’autonomisation des femmes, ainsi que des systèmes agroalimentaires plus
justes et durables. L’autonomisation, qui vise à accroître la capacité d’un individu à
faire des choix et à les exercer, nécessite des ressources, des compétences et un
pouvoir d’action adéquats. Dans les systèmes agroalimentaires, les ressources clés
sont la terre, l’eau, la technologie, les services et le financement, ainsi que les
possibilités d’éducation, de vulgarisation et de formation, de participation à des
groupes et à des réseaux. Pour accroître l’autonomie, il faut adopter des approches
visant à renforcer la participation des femmes à la prise de décision concernant
l’utilisation de la terre ou des revenus au sein du ménage, approches qui comprennent
souvent la prise en compte des politiques et des normes. Le réseautage pour l’action
coopérative pourrait être une solution pour améliorer l’autonomisation basée sur le

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genre et renforcer le rôle des femmes et des jeunes dans la prise de décision à tous les
niveaux.

Exercice
Lisez et étudiez le texte suivant :

 Collaboration, Coordination, and Cooperation Among Organizations


https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/0149206320901565
 Creating and Maintaining Coalitions and Partnerships
https://ctb.ku.edu/en/creating-and-maintaining-coalitions-and-
partnerships
 Network Principles for Collaboration Success
https://scholarworks.gvsu.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1009&context
=tfr
 Management of complex business partnerships
https://www.mckinsey.com/capabilities/strategy-and-corporate-
finance/our-insights/improving-the-management-of-complex-business-
partnerships

Réseautage et partage des connaissances

Les entrepreneurs du secteur agricole sont confrontés à de grands défis, tels que le
risque lié au marché, l’accès au financement et au crédit, l’accès à l’information, le
faible pouvoir de négociation, la vulnérabilité aux chocs économiques, l’accès à la
formation et d’autres défis connexes. Le réseautage peut réduire les effets négatifs de
ces obstacles. Le réseautage est une activité stratégique et ciblée qui peut apporter
des avantages significatifs aux entrepreneurs et aux professionnels. Le réseautage
dépasse le simple échange de cartes de visite et permet d’accéder à des opportunités,
des connaissances et des ressources.

Le secteur agricole est un secteur complexe et dynamique, et pour y naviguer avec


succès, il faut des connaissances, des compétences et un réseau de soutien. Personne
ne peut prétendre tout savoir. Les sources indépendantes de connaissances et de
points de vue peuvent être le facteur qui aide à propulser une entreprise agricole vers
des sommets de réussite et de rentabilité à long terme. Le réseautage est un autre
aspect clé de l’industrie agricole, qui permet aux agriculteurs d’entrer en contact avec
d’autres professionnels et organisations dans leur domaine. Le réseautage de groupes
de pairs (parmi les producteurs, les consultants, les vendeurs, les ressources
éducatives et d’autres parties prenantes) peut donner déboucher sur de précieuses
opportunités. En se connectant à des réseaux pertinents, les agriculteurs peuvent
améliorer leurs chances de réussite dans le secteur agricole.

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En se fixant des objectifs clairs, en participant à des événements sectoriels, en
exploitant les médias sociaux et en valorisant les autres, les individus peuvent
construire un réseau solide. Il est également essentiel d’entretenir le réseau par une
communication cohérente et des relations de qualité. Pour les entrepreneurs, le
réseautage va au-delà du gain personnel, influençant l’acquisition de talents,
l’innovation, la collaboration et même la gestion de crise au sein de leur organisation.

Comme le montre la figure ci-dessous, le réseautage des entreprises consiste à


entretenir des relations positives avec des clients et d’autres professionnels de votre
secteur d’activité. La tenue d’une liste de contacts peut vous permettre de partager
des informations importantes, de vous tenir au courant des évolutions du secteur et
d’atteindre vos objectifs commerciaux. Vous pouvez également offrir et recevoir de
précieux conseils en matière de carrière ou vous renseigner sur les possibilités
d’emploi.

Les plateformes de réseautage permettent l’échange de connaissances et de bonnes


pratiques, facilitant ainsi la diffusion d’informations pertinentes au sein de la
communauté agricole. Les agriculteurs peuvent s’informer sur les nouvelles
techniques, les méthodes agricoles durable et les avancées en matière de gestion des
cultures ou du bétail, ce qui leur permet d’améliorer la productivité et l’efficacité de
leur exploitation. Le partage de stratégies efficaces de lutte contre les maladies, de
conservation des sols, de gestion de l’eau et de lutte contre les parasites ne profite pas
seulement aux agriculteurs individuels, mais contribue également à la durabilité
globale du secteur. En tirant parti des possibilités de réseautage, les agriculteurs ont

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accès à une mine de sagesse collective, ce qui leur permet de prendre des décisions
en connaissance de cause et de surmonter les difficultés plus efficacement.

Importer les aspects du réseautage:

 Élargir les horizons : Le réseautage ouvre la voie à un monde d’opportunités,


tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de votre organisation. Il vous permet de
rencontrer des personnes partageant les mêmes idées, des mentors, des clients
potentiels et des partenaires. Ces interactions donnent accès à de nouvelles
perspectives, à des connaissances et à des collaborations potentielles, ce qui
élargit en fin de compte vos horizons professionnels.

 Partage des connaissances : L’échange d’idées et d’expériences est la pierre


angulaire d’un réseau efficace. En interagissant avec des professionnels
d’horizons et de secteurs divers, vous accédez à une mine de connaissances.
Cela peut conduire à l’innovation et à la résolution créative de problèmes dans
votre propre domaine.

 L’image de marque personnelle : Le travail en réseau vous permet de mettre en


valeur vos compétences, votre expertise et vos qualités propres. Une marque
personnelle bien conçue peut vous aider à vous démarquer dans un
environnement professionnel concurrentiel. En vous montrant toujours
authentique, vous devenez une personne de confiance et respectée dans votre
cercle professionnel.

 Avancement de la carrière : Les relations professionnelles peuvent avoir un


impact direct sur la progression de votre carrière. Un réseau solide peut vous
fournir des informations sur les possibilités d’emploi, les tendances du secteur
et les compétences nécessaires pour rester pertinent dans votre domaine. En
outre, les références et les recommandations de votre réseau peuvent jouer un
rôle déterminant dans l’avancement de votre carrière.

 Mobilisation des ressources : Dans le monde des affaires, l’accès aux ressources
est souvent crucial pour réussir. Votre réseau peut être une source inestimable
d’informations, de financement, d’assistance technique ou même de soutien
émotionnel dans les moments difficiles. L’établissement et le maintien de ces
relations peuvent vous aider à accéder aux ressources nécessaires pour
surmonter les obstacles.

 Le réseau permet d’accéder à des opportunités de marché. Le réseautage dans


le secteur agricole s’étend au-delà du champ de l’agriculteur et englobe
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l’ensemble de la chaîne de valeur. En établissant des liens avec les fournisseurs,
les distributeurs et les détaillants, les agriculteurs ont accès aux opportunités
du marché et peuvent prendre des décisions éclairées sur les prix, les canaux
de distribution et le positionnement des produits. Le travail en réseau permet
aux agriculteurs de comprendre les tendances du marché, les préférences des
consommateurs et les demandes émergentes, ce qui leur permet d’adapter leurs
pratiques de production en conséquence. En outre, les relations au sein du
secteur peuvent déboucher sur des partenariats et des collaborations qui
ouvrent la voie à de nouveaux marchés, tant au niveau national
qu’international. Un réseautage efficace permet aux agriculteurs d’élargir leur
champ d’action, de trouver des acheteurs potentiels et d’établir des relations
mutuellement bénéfiques qui contribuent à la croissance de leurs entreprises
agricoles.

Construire un réseau solide

La création d’un réseau commercial et professionnel solide est une entreprise de


longue haleine qui nécessite de l’engagement et une stratégie claire, comme suit :
 Définissez vos objectifs : Commencez par fixer des objectifs clairs pour vos
efforts de réseautage. Êtes-vous à la recherche d’un mentor, de nouveaux
clients ou d’une meilleure connaissance de votre secteur d’activité ? La
connaissance de vos objectifs guidera vos interactions.
 Participez à des manifestations sectorielles : Les conférences, les salons
professionnels et les manifestations sectorielles sont des plateformes idéales
pour le réseautage. Ces rencontres réunissent des professionnels qui partagent
un intérêt commun, ce qui facilite la création de liens significatifs.
 Exploiter les médias sociaux : À l’ère du numérique, les plateformes de médias
sociaux (Facebook, LinkedIn, etc.) sont d’une valeur inestimable pour le
réseautage. Mettez régulièrement à jour vos profils, entrez en contact avec des
professionnels compétents et participez à des conversations intéressantes dans
votre secteur d’activité.
 Rejoignez des organisations professionnelles ou des associations d’entreprises :
De nombreux secteurs d’activité disposent d’associations et de groupes
spécialisés qui offrent des possibilités de réseautage. Ces organisations
organisent souvent des événements, des séminaires et des webinaires, offrant
ainsi un environnement structuré pour nouer des relations.
 Offrir de la valeur : La réussite d’un réseau ne dépend pas uniquement de ce
que vous pouvez en retirer. Soyez prêt à offrir votre aide, à partager votre
expertise ou à mettre en relation d’autres membres de votre réseau lorsque
l’occasion se présente. La réciprocité est un principe fondamental d’un
réseautage efficace.
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 Suivi :Le réseautage ne s’arrête pas à la fin de l’événement ou à la création d’un
lien. Il est essentiel d’assurer un suivi régulier, que ce soit par courrier
électronique, par téléphone ou par des rencontres autour d’un café, afin
d’entretenir les relations.
 La diversité est importante : Élargissez votre champ d’action lorsque vous
construisez votre réseau. Recherchez des personnes ayant des antécédents, des
expériences et des points de vue différents. Un réseau diversifié peut apporter
des idées nouvelles et des opportunités que vous pourriez manquer.
 Entretenir votre réseau : Une fois que vous avez établi votre entreprise ou votre
réseau professionnel, le travail n’est pas terminé. Il est tout aussi important
d’entretenir et de nourrir ces relations. Voici comment vous pouvez maintenir
la puissance de votre réseau :
 La constance : Communiquez régulièrement avec vos contacts. Partagez les
dernières nouvelles du secteur, félicitez-les pour leurs réalisations ou prenez
simplement de leurs nouvelles. Une communication cohérente permet à votre
réseau de rester actif et vivant.
 La qualité plutôt que la quantité : Bien qu’il soit essentiel d’élargir votre réseau,
n’oubliez pas que les relations de qualité ont plus de valeur que le nombre.
Concentrez-vous sur l’approfondissement des relations avec les personnes clés
qui peuvent avoir un impact significatif sur votre carrière.
 Restez informé : Tenez-vous au courant du parcours professionnel de vos
contacts. Célébrez leurs réussites et offrez-leur votre soutien dans les moments
difficiles. Cet intérêt sincère pour leur bien-être contribue grandement à
maintenir des liens solides.
 Être utile : Cherchez en permanence à être utile à votre réseau. Il peut s’agir de
faire des introductions, de partager des ressources ou de fournir une assistance
en cas de besoin. Le fait d’être une ressource pour les autres renforce votre
position au sein du réseau.
 Demandez un retour d’information : N’hésitez pas à demander l’avis de votre
réseau. Ils peuvent vous fournir des informations précieuses sur votre
développement professionnel et sur les domaines dans lesquels des
améliorations sont nécessaires. Les critiques constructives sont autant
d’occasions de progresser.

Le pouvoir du réseautage dans le leadership


Raisons pour lesquelles le travail en réseau est essentiel pour les dirigeants :
 Innovation et croissance : Les dirigeants doivent rester à l’avant-garde des
tendances du secteur et être capables de s’adapter au changement. Le travail
en réseau permet d’accéder à de nouvelles idées et à des innovations qui
peuvent stimuler la croissance de l’organisation.

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 Acquisition de talents : La mise en place d’un solide réseau de professionnels
peut faciliter l’identification et l’attraction des meilleurs talents. L’accès à un
vivier de candidats potentiels peut s’avérer inestimable lors du recrutement
pour des postes clés.
 Collaboration et partenariats : Le réseautage peut déboucher sur des
collaborations et des partenariats fructueux susceptibles de renforcer la
position d’une organisation sur le marché. Les dirigeants qui ont de bonnes
relations ont plus de chances de trouver des entreprises complémentaires avec
lesquelles travailler.
 Gestion de crise : Dans les périodes difficiles, les dirigeants peuvent se tourner
vers leur réseau pour obtenir des conseils et du soutien. Un réseau solide peut
offrir des solutions, des ressources et des informations précieuses en cas de
crise.
 Mentorat : Les dirigeants ont souvent besoin de conseils et de mentorat, comme
n’importe quel autre professionnel. Le réseautage permet d’accéder à des
personnes expérimentées qui peuvent offrir des conseils précieux et partager
leurs expériences en matière de leadership.
 Développement du leadership : Les dirigeants compétents ne naissent pas avec
leurs atouts, ils se perfectionnent au fil du temps. Le réseautage expose les
dirigeants à une variété de styles, de stratégies et de philosophies de leadership,
ce qui leur permet d’affiner leur propre approche.

Le réseautage au sein de l’industrie agricole est crucial pour sa croissance durable et


sa prospérité. En facilitant la collaboration, le partage des connaissances et
l’innovation, le réseautage permet aux agriculteurs, aux chercheurs, aux fournisseurs
et aux décideurs politiques de relever les défis et de saisir les opportunités. Grâce aux
plateformes de réseautage, les membres de la communauté agricole peuvent accéder
à des informations précieuses, échanger des bonnes pratiques, obtenir des débouchés
commerciaux et influencer les politiques. Alors que la population mondiale augmente
et que les préoccupations environnementales s’intensifient, le pouvoir du réseautage
devient encore plus essentiel pour favoriser un secteur agricole résilient et productif.
Ensemble, en cultivant un réseau solide, nous pouvons assurer un avenir durable à
l’agriculture et répondre à la demande alimentaire mondiale de demain.

Exercice
Lisez et étudiez le texte suivant :

 How do 'modern' farmers network?


https://www.agriculture.com/news/business/how-do-farmers-network
 Farm Network
https://agriculture.basf.com/global/en/sustainable-
agriculture/partnerships/farm-network.html
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Création de partenariats

Un partenariat est une relation de travail permanente dans laquelle les risques et les
avantages sont partagés. Un partenariat commercial est un accord juridique entre
deux ou plusieurs entités qui détermine le partage de la propriété et de l’exploitation
d’une entreprise. Un partenariat peut être conclu entre deux personnes, deux
entreprises, ou partagé entre un nombre quelconque de personnes et d’organisations.

Un partenariat se crée lorsque deux personnes ou plus décident de créer ensemble


une entreprise agricole. Les partenariats agricoles sont avantageux pour les
agriculteurs pour un certain nombre de raisons, notamment des ressources plus
importantes, une efficacité accrue et des allègements fiscaux. Chaque partenaire
contribue à tous les aspects du plan de gestion de l’entreprise, de ses finances, de sa
part des bénéfices et des pertes, et doit prévoir un plan de sortie ou de dissolution.

Pour réussir, les partenariats ne doivent pas se contenter de bonnes intentions. Ils
exigent que les partenaires comprennent et partagent leurs contributions et
préoccupations potentielles. Ils nécessitent également des efforts constants et
persistants pour établir des relations solides et productives qui permettent de
surmonter les différences et de s’appuyer sur la diversité pour trouver des solutions
utiles et efficaces.

Il existe trois grands types de partenariats commerciaux :


 Le partenariat général : Tous les partenaires commerciaux sont des partenaires
généraux, ce qui signifie qu’ils participent à l’exploitation de l’entreprise et en
partagent la responsabilité.
 Société en commandite : Un ou plusieurs commandités gèrent l’entreprise et en
sont responsables, tandis que les autres commanditaires peuvent agir en tant
que conseillers ou simplement comme investisseurs silencieux et ne sont pas
responsables.
 Société à responsabilité limitée : Tous les associés sont protégés des actions de
la société ou des autres associés, comme dans de nombreuses cliniques
médicales et cabinets d’avocats où la responsabilité individuelle des associés
est considérée comme trop importante pour être partagée par tous les associés.

Caractéristiques clés d’un partenariat efficace

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- Une compréhension claire du mot « partenariat » par les partenaires.
- Un accord sur une vision partagée et un objectif commun
- la prise en compte des intérêts de chaque partenaire
- La co-création de la conception, des décisions et des solutions
- L’engagement à partager les risques et les bénéfices
- Chaque partenaire apporte des ressources (matérielles ou immatérielles).
- Les partenaires partagent les responsabilités en matière de prise de décision et
de direction
- Les partenaires s’engagent à rendre des comptes mutuellement et
horizontalement
- Les partenaires travaillent ensemble à l’élaboration d’une approche fondée sur
des principes pour leurs activités de partenariat.
- Une attention particulière est accordée au processus ainsi qu’aux projets de
partenariat.

La mise en place d’un réseau de partenariat solide nécessite les éléments suivants
o Connaître sa proposition de valeur
o Rechercher et qualifier vos prospects
o Établir la confiance et les relations
o Négocier et formaliser le partenariat
o Tenir ses promesses
o Entretenir et développer la relation

Connaître sa proposition de valeur : Avant d’approcher des partenaires potentiels, vous


devez disposer d’une proposition de valeur claire et convaincante qui montre comment
vous pouvez les aider à atteindre leurs objectifs. Quels problèmes pouvez-vous
résoudre pour eux ? Quels avantages pouvez-vous leur offrir ? Comment pouvez-vous
vous différencier des autres partenaires ? Votre proposition de valeur doit être adaptée
aux besoins, aux intérêts et aux défis de chaque partenaire, et communiquée de
manière concise et convaincante.

Rechercher et qualifier vos prospects : Tous les partenaires ne sont pas forcément
adaptés à votre entreprise, c’est pourquoi vous devez effectuer des recherches et des
qualifications avant de les contacter. Vous pouvez utiliser des outils en ligne, les
médias sociaux, des événements sectoriels ou des références pour identifier vos
prospects et en apprendre davantage à leur sujet. Recherchez des partenaires qui
partagent votre vision, vos valeurs et votre marché cible, et qui ont des compétences,
des produits ou des services complémentaires. Vous devez également évaluer leur
réputation, leur crédibilité et leurs antécédents, et éviter les partenaires qui ont des
conflits d’intérêts, des problèmes éthiques ou des performances médiocres.

16
Établir la confiance et les relations : Une fois que vous avez dressé une liste de
partenaires potentiels, vous devez établir une relation de confiance avec eux. Cela
signifie que vous devez faire preuve de respect, d’honnêteté et de transparence dans
vos interactions, et montrer un intérêt sincère pour leurs objectifs, leurs défis et leurs
commentaires. Vous pouvez également utiliser la narration, les témoignages ou les
études de cas pour mettre en valeur votre expertise et votre crédibilité, et pour
démontrer comment vous pouvez apporter une valeur ajoutée à leur entreprise.
N’oubliez pas d’écouter plus que de parler et de poser des questions ouvertes qui
encouragent le dialogue et la collaboration

Négocier et formaliser le partenariat : Une fois que vous avez établi la confiance et les
relations avec vos clients potentiels, vous pouvez passer à la négociation et à la
formalisation du partenariat. Il s’agit de définir la portée, les objectifs, les attentes, les
rôles, les responsabilités et les avantages du partenariat, et de convenir des conditions
et des critères de réussite. Vous devez également discuter de la manière dont vous
communiquerez, coordonnerez et résoudrez tout problème ou conflit susceptible de
survenir. Il est conseillé de consigner le partenariat dans un accord écrit qui précise
les droits et les obligations de chaque partie, et de le réviser et de le mettre à jour
régulièrement.

Tenir ses promesses : Le partenariat ne prend fin que lorsque vous signez l’accord.
Vous devez tenir vos promesses et maintenir un niveau élevé de qualité et de service.
Cela signifie qu’il faut répondre aux attentes de votre partenaire, voire les dépasser,
lui fournir des rapports, un retour d’information et un soutien précis et en temps
voulu, et se montrer proactif et réactif à ses besoins et à ses demandes. Vous devez
également chercher à créer de la valeur mutuelle et des opportunités de croissance
pour les deux parties, et à tirer parti des forces et des ressources de chacun.

Entretenir et développer la relation : Le dernier conseil est d’entretenir et de développer


la relation avec votre partenaire au fil du temps. Cela implique de rester en contact,
d’assurer un suivi et de montrer de l’appréciation et de la reconnaissance pour ses
contributions et ses réalisations. Vous devez également célébrer les étapes et les
succès du partenariat et partager les leçons apprises et les meilleures pratiques. En
outre, vous devez chercher des moyens d’améliorer et d’innover le partenariat et
d’explorer ensemble de nouvelles possibilités et de nouveaux défis.

La figure montre les étapes à franchir pour parvenir à un accord de partenariat.


Votre organisation doit avoir un besoin interne de partenaires avec lesquels vous
partagez une vision commune et vous êtes motivés, par exemple pour réduire les coûts
ou étendre la portée du marché, en combinant vos ressources individuelles pour
réaliser un chiffre d’affaires et des bénéfices plus importants.
17
Nous vous recommandons vivement de conclure un accord formel de partenariat
agricole : un document juridiquement contraignant qui établit clairement la propriété
des actifs et les rôles commerciaux des partenaires respectifs. Bien qu’un accord de
partenariat agricole bien documenté puisse ne pas être utilisé pour la gestion
quotidienne de l’exploitation, il est très précieux en tant que police d’assurance en cas
de litige, ou pour éviter une rupture totale du partenariat. Un accord de partenariat:
o définira la propriété des biens de valeur
o réglera les questions de propriété foncière
o traitera de la succession d’une entreprise familiale.
o Il comprendra également un tableau des actifs liés au compte de capital foncier,
indiquant les terres détenues par la société et leur valeur, tel qu’établi par
l’expert-comptable de la société.

Exercice
Lisez et étudiez le texte suivant :

 What Is a Partnership Business Structure?


https://execedonline.law.columbia.edu/blog/starting-a-business/what-is-a-partnership-
business-structure/
 Partnership
https://www.extension.iastate.edu/agdm/wholefarm/html/c4-46.html

18
Collaboration et coopération

La collaboration avec d’autres parties prenantes est importante pour la croissance des
entreprises agricoles. La collaboration favorise l’innovation. Le réseautage au sein de
l’industrie agricole favorise une culture de collaboration, rassemblant divers acteurs,
tels que les agriculteurs, les agronomes, les scientifiques et les fournisseurs de
technologie. Grâce à cette interconnexion, des personnes aux compétences diverses
peuvent mettre en commun leurs connaissances, leurs idées et leurs expériences, ce
qui stimule l’innovation et favorise le progrès. Les agriculteurs peuvent bénéficier des
derniers résultats de la recherche, des technologies de pointe et des meilleures
pratiques partagées par les experts dans ce domaine. De même, les chercheurs tirent
des enseignements précieux des expériences pratiques des agriculteurs, ce qui leur
permet d’affiner leurs études et d’aligner leurs travaux sur les défis du monde réel.
En créant un environnement propice à la collaboration, le réseautage devient le
catalyseur de l’innovation dans le secteur agricole.

La collaboration est une approche de la résolution de problèmes complexes dans


laquelle un groupe diversifié d’acteurs autonomes prend des décisions collectives et
les traduit en résultats tangibles. La collaboration concerne la coopération entre
partenaires, c’est-à-dire le fait de faire équipe avec d’autres agences ou organisations
pour atteindre un objectif. La coopération entre partenaires est la volonté d’une
entreprise partenaire de poursuivre des intérêts mutuellement compatibles au sein de
l’alliance plutôt que d’agir de manière opportuniste.

La coopération inter-entreprises ou inter-firmes peut reposer sur deux éléments de


base :
 l’initiation d’une relation mutuellement bénéfique, catalysée par des calculs
favorables des bénéfices futurs actualisés de la coopération mutuelle et
aboutissant à l’engagement d’investissements crédibles et significatifs de part
et d’autre, et
 la diminution de la peur de l’opportunisme et de la concurrence au fur et à
mesure que les partenaires construisent un historique de coopération et de
confiance mutuelle.

La collaboration et la coopération sont au cœur des relations inter-organisationnelles,


telles que les alliances et les partenariats. La collaboration est une relation coopérative
inter-organisationnelle qui est négociée dans le cadre d’un processus de
19
communication continu. La collaboration n’est qu’une des nombreuses stratégies
possibles d’engagement utilisées par les organisations lorsqu’elles tentent de gérer
l’industrie ou le secteur économique dans lequel elles opèrent. Il s’agit d’une stratégie
d’engagement mutuel à laquelle tous les partenaires participent volontairement

Une collaboration accrue et améliorée entre les agriculteurs et les autres parties
prenantes a été identifiée à plusieurs reprises comme une stratégie clé pour
l’agriculture durable. Toutefois, pour que la collaboration profite réellement à
l’agriculture durable, certaines conditions doivent être remplies. L’expansion d’une
entreprise agroalimentaire est une phase cruciale de son cycle de vie. L’expansion
devient un moyen de développer l’entreprise et de générer plus de revenus pour
l’entrepreneur et les actionnaires de la société. Les moyens d’expansion
comprennent : les coentreprises, les fusions, les rachats et les alliances stratégiques.

Types de collaboration entre entreprises


 Centre commercial d’innovation : une organisation recherche une solution
auprès de plusieurs sources et décide unilatéralement de l’option qu’elle
préfère.
 Communauté d’innovation : plusieurs parties étudient les problèmes et les
solutions, et conviennent collectivement de la meilleure voie à suivre.
 Cercle d’élite : des parties sélectionnées sont invitées à collaborer, et
l’organisation qui propose le problème choisit sa meilleure solution.
 Consortium : un groupe sélectionné définit et travaille sur un problème
spécifique, avec la responsabilité partagée de choisir la meilleure option.

20
Les moyens d’améliorer les partenariats et les collaborations entre entreprises sont
les suivants :

1. Fixer des attentes et des objectifs précis : Fixer des attentes et des objectifs précis,
et instaurer la confiance et la communication par des interactions régulières, afin de
créer des opportunités de croissance et d’innovation mutuellement bénéfiques.

2. Accorder la priorité à la communication ouverte : Les dirigeants doivent accorder


la priorité à une communication ouverte. Ils doivent établir et entretenir des relations
avec les principales parties prenantes, prendre régulièrement des nouvelles, partager
les informations en retour et fixer des attentes et des objectifs précis.
Ils doivent s’assurer que tout le monde travaille dans le même sens et minimiser les
malentendus. L’instauration d’un climat de confiance et d’une bonne entente grâce à
une communication ouverte favorise une collaboration productive à long terme.

3. Favoriser la transparence et la compréhension mutuelle : La clé d’une


communication efficace est de favoriser la transparence et d’entretenir la
compréhension mutuelle. Il est essentiel d’échanger en permanence des
connaissances, des défis, des solutions, des réussites et des besoins. Il est capital de
comprendre le point de vue de votre partenaire ainsi que le vôtre et de vous efforcer
de l’aider à vous comprendre en retour. Cette base permet d’établir de nouvelles
connexions, tandis que l’ouverture d'esprit contribue à instaurer la confiance.

4. Changez de point de vue : Envisagez de changer votre point de vue. Ne considérez


pas les autres entreprises de votre secteur comme des concurrents, mais plutôt
comme des sources de référence pour les talents, des opportunités de présentations
communes et des soutiens de projets.

5. Rejoignez des organisations de défense des intérêts de l’industrie : S’impliquer dans


la défense des intérêts du secteur est un excellent moyen d’établir des partenariats et
de collaborer avec d’autres entreprises. Les organisations dont les membres
soutiennent votre marché peuvent être un bon point de départ. Cherchez des moyens
de résoudre collectivement les problèmes du secteur et commencez à réunir d’autres
personnes pour les résoudre.

6. Soyez réaliste : Soyez réaliste plutôt qu’idéaliste quant à la question de savoir si


une collaboration accrue contribuera à améliorer les résultats et à protéger le capital

21
intellectuel. Ce n’est qu’en cas de certitude et d’avantages mutuels évidents qu’il
convient de former des partenariats stratégiques.

7. Former des alliances stratégiques : La création d’alliances stratégiques avec


d’autres membres du secteur dans lequel votre entreprise opère est un moyen efficace
pour une entreprise de développer ses activités et de permettre aux travailleurs
d’accroître leurs compétences et leurs relations. Cela commence par l’identification de
visions complémentaires et d’objectifs communs. Cette stratégie est couronnée de
succès lorsque vous mettez en place des systèmes de communication, de
responsabilité et de retour d’information afin que chacun profite des avantages de la
coopération.

8. Exploiter les forces complémentaires : Identifiez comment les forces de votre


entreprise complètent celles d’autres entreprises et comment leurs forces complètent
les vôtres. Tirez parti de ces capacités afin que vos entreprises collaborent d’une
manière ou d’une autre, dans l’intérêt mutuel des deux parties. Établissez la confiance
par les actions que vous entreprenez pour montrer que vous travaillez dans le même
sens.

9. Donner la priorité à la confiance : Les dirigeants peuvent améliorer les partenariats


et les collaborations avec d’autres entreprises de leur réseau en privilégiant la
confiance. Cela nécessite une communication et des efforts cohérents, une
transparence sur les objectifs, une ouverture au retour d’information et le respect des
promesses. La promotion d’une culture de la collaboration au sein d’une organisation
contribue également à l’établissement de partenariats plus solides et plus efficaces.

10. Procéder à un examen interne : Pour améliorer les collaborations avec les autres
entreprises de votre réseau, procédez d’abord à une introspection. Évaluez la
spécificité de votre entreprise et ses points forts. Fort de cette clarté, abordez les
partenaires potentiels avec confiance, mais ne vous concentrez pas uniquement sur
votre propre gain. Les partenariats fructueux exigent une mentalité de donnant-
donnant. Vous devez être prêt à écouter les besoins de vos partenaires et à trouver
des moyens de les satisfaire.

11. Élaborer des stratégies communes : Les dirigeants peuvent approfondir et


renforcer les partenariats stratégiques en élaborant des motions conjointes de mise
sur le marché, axées sur les relations verticales sectorielles. Cette approche ciblée
permet aux partenaires de combiner leurs forces, leur expertise et leurs ressources
22
uniques afin de créer des solutions sur mesure pour des secteurs spécifiques, de
relever plus efficacement les défis des clients et d’établir un avantage concurrentiel
sur le marché.

12. Adopter un état d’esprit d’invitation : Un état d’esprit d’invitation ouvrira


intrinsèquement la porte à une meilleure compréhension et à un meilleur partenariat.
Lorsque les dirigeants identifient des sujets et des questions clés pour lesquels il existe
une plus grande mutualité entre les entreprises, le fait de jouer le rôle d’organisateur
permet au dirigeant et à son entreprise de démontrer par l’action leur intention d’être
inclusifs. Même si l’autre partie refuse, l’intérêt exprimé pour le partenariat demeure.

13. Partager les opportunités médiatiques : Envisagez de partager les opportunités


médiatiques. Il peut s’agir d’initiatives telles que l’inclusion dans des guides de
cadeaux ou des listes de produits, qui peuvent être bénéfiques pour les deux parties
concernées. Ce faisant, les dirigeants peuvent créer une relation mutuellement
bénéfique dans laquelle les deux entreprises profiteront de l’exposition offerte par le
coup de presse. Le partage de l’article de presse sur les médias sociaux de chacun
ouvre la voie à un public plus large.

14. Organiser des réunions régulières : Une méthode efficace que les dirigeants
peuvent utiliser pour améliorer leurs partenariats et leurs collaborations avec d’autres
entreprises consiste à fixer un calendrier de réunions régulières. Au cours de ces
réunions, les nouvelles initiatives, les produits et services, les campagnes de
promotion et les autres activités de croissance peuvent être discutés. Cela permettra
de trouver des idées sur la manière dont les deux parties peuvent collaborer afin
d’atteindre un public plus large, ce qui se traduira par une situation gagnant-gagnant.

15. S’engager dans le leadership intellectuel : Cultiver et s’engager dans une réflexion
au service de votre réseau et de votre secteur d’activité. Jouer un rôle actif dans les
organisations sectorielles ou communautaires est l’un des meilleurs moyens de
collaborer avec d’autres dirigeants partageant les mêmes intérêts. La possibilité de
travailler ensemble sur des questions ou sur la planification future de votre secteur
ouvre la voie à l’établissement de relations et de partenariats organiques.

La collaboration peut être associée à de nombreux processus, activités et résultats. Il


s’agit essentiellement d’un succès obtenu grâce à un leadership coopératif qui permet
de mieux gérer les ressources mises en commun tout en exécutant des activités ou
projets communs conçus à partir d’idées créatives et d’une vision partagée. Les
23
organisations coopératives constituent un excellent exemple de collaboration entre les
acteurs de l’agriculture.

Coopératives agricoles

Les coopératives agricoles sont des organisations volontaires, détenues par leurs
membres, constituées par des agriculteurs pour relever collectivement des défis
communs, améliorer leur pouvoir de négociation et leur accès aux ressources
essentielles. Ces entités coopératives sont créées pour promouvoir la collaboration et
la solidarité entre les agriculteurs d’une région, d’une communauté ou d’un secteur
agricole particulier. Les principaux objectifs des coopératives agricoles sont les
suivants :

1. Commercialisation collective : En mettant en commun leurs produits agricoles, les


agriculteurs d’une coopérative peuvent négocier de meilleurs prix avec les acheteurs,
accéder à des marchés plus vastes et améliorer leur position globale sur le marché.

2. Accès aux ressources : Les coopératives peuvent fournir à leurs membres un accès
rentable à des ressources telles que les semences, les engrais, l’équipement et le
crédit, qui pourraient être difficiles à obtenir pour les agriculteurs individuels.

3. Atténuation des risques : En diversifiant la production et en partageant les risques,


les coopératives agricoles aident leurs membres à gérer l’impact de facteurs
imprévisibles tels que les conditions météorologiques, les parasites et les fluctuations
du marché.

24
4. Partage des connaissances : Les coopératives servent souvent de centres de partage
des connaissances, offrant des formations, des informations et des meilleures
pratiques pour aider les agriculteurs à améliorer leurs compétences, à adopter des
techniques innovantes et à améliorer leur productivité globale.

Les coopératives agricoles fonctionnent selon des principes démocratiques, chaque


membre ayant généralement son mot à dire dans la prise de décision, souvent selon
le système « un membre, une voix ». Ces organisations peuvent contribuer à renforcer
les communautés rurales, à soutenir les pratiques agricoles durables et à contribuer
au bien-être économique des petits exploitants et des agriculteurs familiaux.

Avantages des coopératives agricoles


 Renforcement du pouvoir de négociation : En mettant leurs ressources en
commun et en travaillant ensemble, les agriculteurs d’une coopérative peuvent
négocier de meilleurs prix pour leurs produits, acquérir des intrants à moindre
coût et obtenir des conditions plus favorables auprès des acheteurs. Cette force
collective permet d’égaliser les chances sur le marché.
 Accès aux ressources : Les coopératives permettent souvent à leurs membres
d’accéder à des ressources essentielles telles que les semences, les engrais et
les équipements. Cet accès peut réduire considérablement la charge financière
des agriculteurs individuels et promouvoir des pratiques agricoles durables.
 Opportunités de marché : Les coopératives agricoles facilitent l’accès au marché
pour les petits exploitants. Ils peuvent commercialiser collectivement leurs
produits, explorer de nouveaux marchés et même ajouter de la valeur à leurs
produits. Cette démarche peut leur permettre d’augmenter leurs revenus et
d’élargir leur clientèle.
 Atténuation des risques : En diversifiant la production et en partageant les
risques entre les membres, les coopératives agricoles aident les agriculteurs à
gérer l’impact des conditions météorologiques défavorables, des fluctuations du
marché ou d’autres défis inattendus.
 Partage des connaissances : Les coopératives sont des centres d’échange de
connaissances. Elles fournissent des formations, des informations et des
bonnes pratiques qui permettent aux agriculteurs d’améliorer leurs
compétences et d’adopter des techniques innovantes.

Défis des coopératives agricoles


 Gestion et gouvernance : Le bon fonctionnement d’une coopérative exige une
gestion compétente et une structure de gouvernance transparente. Parfois, des
25
conflits internes et une mauvaise gestion peuvent nuire à l’efficacité de la
coopérative.
 Accès au capital : Obtenir des capitaux pour les opérations, les investissements
et l’expansion de la coopérative peut être un défi. Les contraintes financières
peuvent limiter le potentiel de croissance de la coopérative.
 Engagement des membres : La participation active et l’engagement de tous les
membres sont essentiels à la réussite d’une coopérative. Maintenir cet
engagement peut être un défi, car certains membres peuvent ne pas contribuer
ou s’engager pleinement dans les activités de la coopérative.
 Dynamique du marché : Les marchés agricoles sont influencés par une myriade
de facteurs, et les coopératives doivent faire face à ces complexités. Parmi les
défis à relever figurent la volatilité des prix, l’évolution des préférences des
consommateurs et la concurrence des grandes entreprises agroalimentaires.

Pour fonctionner, les coopératives agricoles suivent généralement les étapes suivantes
o Création : Un groupe d’agriculteurs se réunit, souvent guidé par un objectif ou
un besoin commun, et décide de former une coopérative. Ils établissent une
structure juridique et un cadre de gouvernance.
o Adhésion : Les agriculteurs deviennent membres en achetant des parts sociales
ou en apportant du capital. Chaque membre a son mot à dire dans les décisions
de la coopérative, généralement sur la base d’un membre, d’une voix.
o Mise en commun des ressources : La coopérative met en commun des
ressources, tant financières qu’agricoles, pour atteindre des objectifs collectifs.
Ces ressources peuvent être des terres, des équipements, des semences et de la
main-d’œuvre.
o Valeur ajoutée : Certaines coopératives ajoutent de la valeur à leurs produits en
les transformant, en les emballant ou en les marquant. Ceci améliore les
possibilités de commercialisation et d’obtenir des prix plus élevés.
o Accès au marché : Les coopératives négocient avec les acheteurs, vendent les
produits et commercialisent la production collective. Elles aident également
leurs membres à accéder au crédit, à l’assurance et aux intrants.
o Distribution des bénéfices : Les bénéfices réalisés par la coopérative sont
généralement répartis entre les membres en fonction de leur niveau de
participation ou d’actionnariat.

La création et la gestion réussie d’une coopérative agricole nécessite une planification


et une exécution minutieuses. Voici quelques conseils pour aider les agriculteurs à
démarrer :
26
Identifier un besoin : Avant de créer une coopérative, les agriculteurs doivent
identifier un besoin spécifique ou une opportunité à laquelle la coopération peut
répondre.
Élaborer un plan d’affaires : Un plan d’affaires doit décrire les objectifs, les
opérations et les besoins de financement de la coopérative.
Recruter des membres : Les agriculteurs doivent recruter des membres qui
partagent leur vision et qui sont prêts à participer activement à la coopérative.
Établir des structures de gouvernance et de gestion : Les coopératives doivent
disposer d’une structure de gouvernance et de gestion claire, avec des rôles et
des responsabilités bien définis.
Assurer le financement : Les coopératives doivent identifier les sources de
financement et élaborer un plan d’accès au capital.
Établir des partenariats : Les coopératives doivent établir des partenariats avec
les fournisseurs, les acheteurs et les autres parties prenantes pour les aider à
réussir.
Apporter de la valeur aux membres : Les coopératives doivent offrir
suffisamment de valeur à leurs membres pour qu’ils restent engagés et actifs.
Il peut s’agir d’un accès à de nouveaux marchés, d’un meilleur pouvoir de
négociation et d’un accès aux ressources.
Communiquer efficacement : Une bonne communication est essentielle au
succès d’une coopérative. Les membres doivent être tenus informés des activités
et des décisions de la coopérative.
Contrôler et évaluer les performances : Les coopératives doivent régulièrement
contrôler et évaluer leurs performances pour s’assurer qu’elles atteignent leurs
buts et objectifs.
Relever rapidement les défis : Les coopératives doivent relever les défis
rapidement afin d’éviter qu’ils ne deviennent des problèmes plus importants.

Bien que synonymes, les coopératives agricoles et la collaboration commerciale


présentent des différences marquées. Comme indiqué ci-dessous, les coopératives
agricoles sont plus qu’une simple collaboration commerciale ; bien qu’il s’agisse d’un
réseau peu structuré, elles restent le symbole de l’unité et de l’autonomisation des
agriculteurs. Elles offrent des avantages substantiels, notamment un meilleur pouvoir
de négociation, l’accès aux ressources, des opportunités de marché, la réduction des
risques et le partage des connaissances.

27
Les défis de la coopération et de la collaboration

Les coopératives et les partenariats agricoles sont confrontés à des défis liés à la
gestion, à l’accès au capital, à l’engagement des membres et à la dynamique du
marché. Malgré ces difficultés, les coopératives agricoles se sont révélées essentielles
pour promouvoir l’agriculture durable, améliorer les moyens de subsistance des
populations rurales et renforcer les communautés agricoles. En travaillant ensemble,
les agriculteurs sont mieux équipés pour faire face aux complexités du secteur
agricole et construire un avenir plus sûr et plus prospère pour eux-mêmes et leurs
communautés. En tant que pierre angulaire de l’agriculture collaborative, les
coopératives agricoles continuent de jouer un rôle crucial dans l’élaboration de l’avenir
de l’agriculture et du développement rural.

Voici quelques-uns des défis opérationnels fondamentaux auxquels il faut être


attentif :

 Augmentation de la charge de travail : La création de nouveaux partenariats et


de nouvelles alliances implique souvent un surcroît de travail par rapport aux
28
activités habituelles. Dans l’idéal, votre organisation constituera une équipe de
projet dotée de ressources suffisantes pour couvrir toutes les tâches
supplémentaires grâce à une planification réfléchie.

 Des méthodes de travail différentes : Travailler en collaboration avec de


nouvelles personnes (qu’elles soient externes ou internes) peut entraîner des
conflits de valeurs ou de styles de travail, ce qui peut provoquer des conflits et
des retards. Pour éviter cela, une bonne communication est essentielle :
exprimez vos préoccupations avec tact pour faire prendre conscience des
problèmes et trouver des moyens mutuellement acceptables de les résoudre.

 L’incertitude : Même si un projet de collaboration a un objectif clair et un


calendrier précis, il peut être source d’incertitude pour les employés. Une
mauvaise communication de la part de la direction générale peut vous amener
à vous demander si un partenariat n’est pas le précurseur d’une fusion ou d’un
rachat. Il se peut aussi que vous commenciez à craindre que votre emploi soit
menacé.

 Questions juridiques : À moins que vous ne travailliez dans le service juridique,


on ne vous demandera probablement pas de gérer ces questions. Cependant,
vous pouvez vous inquiéter de ce que vous pouvez dire ou faire en rapport avec
le projet. Il peut s’agir de questions relatives à la propriété des résultats du
projet, à la divulgation d’informations concernant le projet ou aux lois sur la
concurrence.

Exercice
Lisez et étudiez le texte suivant :
 Advantages and disadvantages of expanding your business
https://www.allianz-trade.com/en_global/news-insights/business-tips-and-trade-
advice/advantages-and-disadvantages-of-expanding-a-business.html
 Success of collaboration for sustainable agriculture
https://link.springer.com/article/10.1007/s10668-021-01261-y
 The value of collaboration in Agriculture
https://www.agworld.com/za/blog/value-of-collaboration-in-agriculture/

Conclusion

Compte tenu de l’impact considérable de l’agriculture, il est tout aussi crucial d’élargir

29
notre vision et d’acquérir de nouvelles connaissances en concluant des partenariats
pluridisciplinaires tout au long des chaînes de valeur agricoles. Le partenariat est
essentiel si nous voulons réussir à faire progresser l’agriculture durable. Ensemble,
nous pouvons aider les agriculteurs à produire en toute sécurité des aliments sains,
abordables et de grande qualité, et à protéger les terres que nous détenons tous pour
les générations futures.

La transformation de l’agriculture nécessite une collaboration tout au long de la


chaîne de valeur alimentaire, impliquant toutes les parties prenantes, des acteurs du
secteur aux universités, en passant par les ONG et la société civile, pour n’en citer
que quelques-unes. Les agriculteurs, les fournisseurs, les agronomes et les autres
experts doivent unir leurs forces pour développer les méthodes agricoles du futur afin
que les agriculteurs du monde entier puissent continuer à gagner correctement leur
vie, à protéger la terre et à fournir au monde une nourriture abondante, saine et
abordable. Seul un accroissement des investissements publics et industriels dans la
recherche agricole, le dialogue et le comportement responsable et réfléchi de toutes
les personnes impliquées peuvent permettre d’atteindre cet équilibre complexe.

Le réseautage a été un catalyseur important pour promouvoir les partenariats, la


coopération et la collaboration en faveur de l’agriculture dans les investissements. Le
réseautage au sein du secteur agricole joue également un rôle essentiel dans
l’influence et la défense des politiques. En entrant en contact avec des décideurs
politiques, des associations sectorielles et des groupes de défense, les agriculteurs
peuvent faire entendre leur voix et influencer les processus décisionnels qui ont un
impact direct sur leurs moyens de subsistance. Grâce au réseautage, les agriculteurs
peuvent collaborer pour relever des défis communs, plaider en faveur de politiques
agricoles qui soutiennent des pratiques durables et participer à des discussions sur
des questions telles que la sécurité alimentaire, le développement rural et la gestion
de l’environnement. En s’unissant en tant que force collective, les agriculteurs
peuvent tirer parti de leurs réseaux pour apporter des changements positifs, façonner
l’avenir du secteur agricole et assurer sa viabilité à long terme.

Exercice d’évaluation du module

Discutez de la manière dont vous maintiendrez des partenariats sains, productifs


et efficaces entre les différentes parties prenantes de votre entreprise
agroalimentaire.
30
9. Bibliographie et liste de lectures complémentaires
Voici le matériel supplémentaire pour l’auto-apprentissage, la recherche indépendante et l’examen
approfondi des questions abordées dans ce module :

 The value of collaboration in Agriculture


https://www.agworld.com/za/blog/value-of-collaboration-in-agriculture/
 Collaboration Skills
https://www.indeed.com/career-advice/career-development/collaboration-skills
 Why Networking Is Important
https://www.forbes.com/sites/karadennison/2021/12/25/why-networking-is-still-important-and-
how-to-use-it-to-continue-striving-in-your-career/?sh=433b7b8c5700
 Benefits of Networking
https://www.indeed.com/career-advice/career-development/benefit-of-networking
 Creating opportunities for youth and women with digital agriculture
https://www.fao.org/science-technology-and-innovation/resources/stories/creating-opportunities-
for-youth-and-women-with-digital-agriculture/en
 Empowering women’s cooperatives
https://africa.unwomen.org/en/news-and-events/stories/2021/05/empowering-womens-
cooperatives-a-solution-to-counter-the-consequences-of-covid19
 Collaborative networking among agricultural production cooperatives
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9712559/

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