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ISBN 978-92-5-136646-2
© FAO, 2022
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Remerciements v
Sigles et abréviations vii
Résumé ix
Introduction 1
Finalité et objectifs des lignes directrices 5
Public cible 5
Processus d’analyse des risques 6
Références bibliographiques 23
Annexes 25
1. Participants à la réunion technique d’experts sur l’élaboration d’une
méthode d’évaluation rapide des risques, siège de la FAO, juillet 2018 27
2. Terminologie 29
3. Exemples de critères de triage et leur utilisation 33
4. Exemple de contenu d’un profil de danger 35
5. Exemple de formulation d’objectifs d’évaluation rapide des risques
de questions et de sous-questions sur les risques 37
6. Élicitation d’experts 39
7. Modèle de rapport pour une évaluation rapide des risques d’un
événement constituant une menace sanitaire 43
8. Exemple d’arbre des possibles 47
v
Remerciements
Ces lignes directrices techniques de la FAO pour l’évaluation rapide des risques ont été éla-
borées par Paolo Calistri du Centre de référence de la FAO pour l’épidémiologie vétérinaire
à l’Institut expérimental zooprophylactique des Abruzzes et du Molise (IZSAM Teramo, Italie)
et par Fairouz Larfaoui, Julio Pinto et Cristina Rojo Gimeno, experts de la FAO.
L’élaboration de ces lignes directrices a été coordonnée techniquement par Julio Pinto,
agent de santé animale, agent technique en chef du projet «Renforcement des capacités
mondiales en matière d’épidémiologie vétérinaire et de partage rapide des informations de
surveillance des maladies au niveau régional» (projet FAO: GCP/GLO/892/USA).
Nous remercions tout particulièrement Paolo Motta (EuFMD) pour sa contribution tech-
nique, Claudia Pittiglio pour ses contributions à la première version du projet et les réviseurs
des lignes directrices, Daniel Beltrán Alcrudo (FAO REU) et Ludovic Plee (FAO EMC-AH).
Nous remercions également les experts qui ont participé à la réunion technique d’experts
sur l’élaboration d’une méthode d’évaluation rapide des risques, qui s’est tenue au siège de
la FAO en juillet 2018, pour leur précieuse contribution à la première version de ces lignes
directrices.
Des remerciements particuliers sont également adressés à l’Agence de défense pour la
réduction des menaces (DTRA) pour son soutien financier à l’élaboration des lignes direc-
trices à travers le projet «Système mondial d’alerte précoce et de réponse pour les maladies
animales y compris des zoonoses» (GLEWS) (projet FAO: CP/GLO/581/USA).
vii
Sigles et abréviations
Résumé
Introduction
Les maladies animales à fort impact, notamment les zoonoses, constituent une menace
pour la production animale, les chaînes alimentaires et le bien-être des humains et des ani-
maux en raison de leurs effets néfastes sur la sécurité alimentaire, la sécurité sanitaire des
aliments, la santé et le bien-être des animaux, la santé humaine, les moyens d’existence, les
économies nationales et les marchés mondiaux, les communautés pauvres et vulnérables
étant les plus menacées. L’apparition de maladies animales à fort impact perturbe la pro-
duction, les moyens d’existence et l’accès au commerce sur les marchés internationaux et
régionaux de bétails et de produits de l’élevage, ce qui constitue une menace constante
pour les moyens d’existence des éleveurs.
L’évaluation des risques est cruciale afin d’établir une alerte précoce en cas d’apparition
d’épidémies animales et permettre ainsi aux autorités nationales d’informer les agricul-
teurs et les autres populations à risque des mesures de prévention et de lutte contre les
menaces. Elle permet également de préparer et d’élaborer des stratégies d’atténuation qui
minimisent le risque d’introduction et de propagation des menaces pour la santé animale.
Une bonne évaluation rapide des risques (ERR) est cruciale pour les décideurs chargés
d’identifier et de choisir les activités de gestion (de prévention ou de lutte) appropriées.
Dans de nombreux pays en développement, les capacités des agents des services vété-
rinaires à réaliser des évaluations des risques en temps voulu et de manière systématique
sont limitées, voire inexistantes. Historiquement, les risques associés aux menaces pour la
santé animale ont été évalués en fonction des besoins immédiats, au cas par cas et de façon
informelle, sans adopter de méthode systématique et standardisée. L’approche fondée sur
l’ERR décrite dans les présentes lignes directrices peut également contribuer à la création de
bases de référence et à la préparation aux menaces associées à des événements zoosanitaires
en fournissant les données et les informations nécessaires pour réaliser rapidement des ERR.
Dans une situation d’urgence, lorsqu’il est nécessaire d’intervenir de manière rapide et
efficace, le temps disponible est insuffisant pour permettre une évaluation quantitative des
risques et la collecte de toutes les données nécessaires. Le temps requis pour une évaluation
des risques varie en fonction des problèmes à examiner, des méthodologies choisies, des
difficultés liées à la collecte des données et des ressources humaines disponibles lors d’une
intervention d’urgence. Les situations d’urgence provoquées par un événement zoosani-
taire exigent une évaluation rapide des risques associés à l’événement afin de permettre
une prise de décision rapide. Une ERR permet d’évaluer les risques de manière qualitative
et peut être réalisée rapidement. Les résultats d’une ERR informent les services vétérinaires
nationaux et la communauté internationale de l’apparition ou de la propagation d’une
maladie animale ou d’une zoonose transfrontalière et des questions qui nécessitent une
attention particulière à l’interface animal-humain-écosystème.
Plusieurs institutions et agences internationales et nationales effectuent régulièrement
des ERR, mais peu de directives et protocoles techniques sur la façon de réaliser des ERR
2 Lignes directrices techniques sur l’évaluation rapide des risques liée aux menaces pour la santé animale
©FAO/JULIO PINTO
sont actuellement disponibles au niveau des pays. En outre, les procédures d’ERR sont
souvent adaptées à la taille et à la structure de l’organisation concernée. Grâce à ses
programmes de santé animale, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO) possède une vaste expérience en matière d’évaluation des risques en
collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et l’Organisation
mondiale de la santé (OMS). Les programmes de la FAO aident ses membres à lutter contre
les maladies prioritaires et les épidémies graves telles que la peste porcine africaine, la
fièvre aphteuse, la fièvre de la vallée du Rift, la maladie à virus Ébola et la grippe aviaire
hautement pathogène. Ces lignes directrices sur l’évaluation des risques s’appuient sur
l’expérience de la FAO en matière d’évaluation des risques pour alerter les pays membres
et leur fournir des informations par le biais de systèmes d’alerte rapide.
Compte tenu du besoin accru d’ERR, il apparaît nécessaire d’élaborer des méthodes, des
procédures standardisées et une approche cohérente, structurée, harmonisée et adaptée
qui permette de réaliser rapidement des ERR avec les données disponibles.
En collaboration avec ses partenaires, la FAO a mis au point une approche et une
méthodologie harmonisées à l’appui de l’alerte précoce, de la surveillance ciblée sur les
risques et de la prise de décision en vue de mettre en place des interventions efficaces et
rapides face aux épidémies animales et de choisir les stratégies de lutte et d’atténuation
les plus appropriées.
L’élaboration de cette approche flexible de l’ERR a été rendue possible grâce au soutien
d’un groupe d’experts réunis pour conseiller et guider la FAO dans la préparation de ces
Introduction 3
lignes directrices dans le cadre d’une réunion d’experts techniques qui s’est tenue au siège
de la FAO en juillet 2018. Des experts de l’OMS, d’organisations de l’Union européenne
(Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et Autorité européenne
de sécurité des aliments), d’universités (Université de Caroline du Nord des États-Unis
d’Amérique et Université de Wageningen des Pays-Bas), d’institutions nationales (Agence
canadienne d’inspection des aliments; Département de l’environnement, de l’alimentation
et des affaires rurales du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord; Institut
expérimental zooprophylactique des Abruzzes et du Molise en Italie; et Réseau régional
d’épidémiologie d’Afrique de l’Est) et de la FAO ont participé à la réunion. Voir l’annexe 1
pour la liste complète des participants.
5
La finalité de ces lignes directrices est de fournir une approche méthodologique simple et
progressive pour l’élaboration et la réalisation d’une ERR par les autorités chargées de la
santé animale aux niveaux national et régional.
L’objectif général est de fournir un outil pour réaliser une ERR qualitative de l’apparition,
de l’introduction ou de la propagation de maladies animales et zoonotiques transfronta-
lières prioritaires. D’autres approches quantitatives plus complexes qui peuvent contribuer
à la gestion des maladies sont disponibles ailleurs, mais elles ne sont pas réalisables ou pas
pratiques lorsqu’il est nécessaire de réaliser une ERR dans une situation d’urgence ou face
à une menace imminente.
Ces lignes directrices sont destinées à être utilisées dans le cadre d’ERR portant sur
l’apparition, l’introduction ou la propagation de maladies chez les animaux domestiques et
sauvages, notamment à l’interface entre les populations animales et humaines. Bien que
les étapes de la méthodologie puissent être suivies pour évaluer les risques à moyen et long
terme qui existent déjà dans un pays ou une zone, d’autres directives et ressources avec les
mêmes objectifs sont disponibles ailleurs, comme par exemple, l’Approche progressive de
la lutte contre la fièvre aphteuse. Si ces lignes directrices sont suivies à des fins autres que
l’évaluation de l’apparition, de l’introduction ou de la propagation d’une maladie, comme
par exemple pour l’éradication d’une maladie ou la surveillance des maladies endémiques,
le calendrier de la réalisation de l’évaluation des risques devra être adapté en conséquence.
Le but de l’ERR est de fournir des informations probantes qui éclaireront les processus
décisionnels visant à concevoir des mesures de prévention, de contrôle et d’éradication
appropriées qui contribuent à la durabilité des moyens d’existence, à la santé publique et
à l’amélioration de la sécurité alimentaire.
PUBLIC CIBLE
L’objectif principal de ces lignes directrices est de contribuer au renforcement des capacités
des agents des services vétérinaires et autres professionnels des secteurs de la faune, de
l’environnement et de la santé publique afin qu’ils puissent réaliser des ERR en cas d’appa-
rition et/ou de propagation de menaces zoosanitaires.
Les utilisateurs visés par ces lignes directrices sont les évaluateurs des risques associés
à la santé animale; les prestataires de services de santé animale dans les secteurs privé et
non gouvernemental; et les établissements d’enseignement afin de soutenir les activités de
formation, d’élaboration de curriculum et de conception de programmes pour le transfert
de connaissances sur l’ERR au sein des pays et entre les pays.
6 Lignes directrices techniques sur l’évaluation rapide des risques liée aux menaces pour la santé animale
FIGURE 1
Les quatre volets de l’analyse des risque
Le temps nécessaire à la réalisation d’une évaluation des risques peut aller de quelques
jours à plusieurs semaines, plusieurs mois voire même un an, selon les méthodologies
choisies et les difficultés rencontrées lors de la collecte des données et des informations.
Dans les situations d’urgence, il est important que les risques soient évalués rapidement
afin d’éclairer les processus d’identification et de sélection des mesures de gestion (de pré-
vention ou de contrôle) appropriées, car le temps nécessaire à une évaluation exhaustive
des risques est souvent insuffisant. Idéalement, une ERR prendra moins de deux semaines.
L’ERR appuiera et éclairera le processus décisionnel, y compris en informant les décideurs sur:
• les risques recensés et leur pertinence par rapport à la portée de l’évaluation;
• les méthodes utilisées; et
• l’applicabilité et les limites de l’évaluation.
La figure 2 illustre les étapes suivantes du processus d’ERR.
Étape 1: Triage. Un mécanisme qui utilise un algorithme basé sur des critères spécifiques
pour déterminer si un événement sanitaire nécessite ou non une ERR. Parmi les critères pris
en compte lors du triage figurent: les impacts potentiels sur la production animale et la
santé humaine, et le risque d’apparition d’un nouvel agent pathogène affectant une espèce
animale ou d’un agent pathogène en mesure de se propager à une autre espèce animale.
Cette étape peut prendre une journée.
Étape 2: Constitution de l’équipe en charge de l’ERR. Constitution d’une équipe multi-
disciplinaire pour mener l’ERR. L’équipe doit être constituée le lendemain du jour où l’algo-
rithme de triage a déclenché l’ERR.
Étape 3: Profil du danger. Description concise de l’événement sanitaire, de son contexte,
de l’état actuel des connaissances sur le problème et des options possibles de gestion des
risques. La préparation ou la mise à jour du profil des dangers liés à l’événement sanitaire
peut prendre jusqu’à deux jours.
Étape 4: Formulation des questions et sous-questions sur les risques. Définition des
questions spécifiques auxquelles il faudra répondre au cours de l’ERR. Cette étape peut
prendre entre un et trois jours.
Étape 5: Collecte des données et analyse documentaire. Collecte et examen des informa-
tions pertinentes provenant de diverses sources. Cette étape peut prendre jusqu’à deux jours.
Étape 6: Élicitation d’experts (si nécessaire). Processus visant à obtenir les opinions et
avis d’un groupe d’experts.
Étape 7: Réalisation de l’ERR. Processus d’évaluation des risques sur la base des ques-
tions sur les risques. Cette étape peut prendre jusqu’à trois jours.
Étape 8: Rapport sur l’ERR et ses résultats. Préparation, présentation et diffusion d’un
rapport sur les résultats de l’ERR. Cette étape peut prendre jusqu’à deux jours.
8 Lignes directrices techniques sur l’évaluation rapide des risques liée aux menaces pour la santé animale
FIGURE 2
Processus d’évaluation rapide des risques pour les événements menaçant la santé animale
Veille sanitaire
OUI
Étape 2: Constitution de l’équipe
Analyse des incertitudes
Étape 3: Profil du danger
Voies d’entrée
Est-il nécessaire
OUI Étape 6: Élicitation d’experts
de solliciter l’avis d’experts?
NON
Source: Auteurs.
Par ailleurs, les activités transversales suivantes doivent être réalisées avant et/ou pen-
dant le processus d’ERR.
Veille sanitaire. Collecte, analyse et communication systématiques de données et d’infor-
mations pour détecter, vérifier, évaluer et enquêter sur les événements et les niveaux de risque
afin de fournir une alerte précoce ou d’informer la conception et la mise en œuvre d’une inter-
vention. Les activités de veille sanitaire sont menées à toutes les étapes du processus d’ERR.
Identification des voies d’entrée. Présentation d’une représentation graphique des voies
logiques par lesquelles un danger pourrait s’introduire ou se propager au sein d’une nou-
velle zone.
Évaluation des incertitudes. Processus d’identification et de caractérisation des zones
d’incertitude en lien avec les données d’entrée et les variables recueillies au cours du pro-
cessus d’évaluation des risques, qui pourraient affecter la structure de l’ERR.
L’ERR est un processus itératif. Par exemple, lorsque de nouvelles données ou informa-
tions sont disponibles, les résultats obtenus aux différentes étapes de l’ERR peuvent être
examinés et révisés. Des révisions périodiques de l’ERR sont également nécessaires lorsque
Méthode d’évaluation rapide des risques 9
@FAO/FAIROUZ LARFAOUI
Marché au bétail, Gbessia, Conakry (Guinée).
ÉTAPE 1: TRIAGE
Il convient d’utiliser une approche standardisée pour déterminer la nécessité d’une ERR.
Cette standardisation peut être obtenue par l’utilisation d’un algorithme de triage fondé sur
des critères spécifiques, comme indiqué dans le tableau 1. Un score est attribué à chaque
réponse oui/non. Le «oui» équivaut à 1 et le «non» à 0. En cas de doute sur la réponse ou
lorsque l’information fait défaut, il est possible d’ajouter un score associé à «inconnu». Il est
nécessaire de fixer une valeur seuil pour déclencher une évaluation des risques à laquelle la
somme de tous les scores obtenus sera comparée. Le triage peut être effectué par l’équipe
responsable de l’évaluation des risques et/ou des activités de veille sanitaire.
Sur la base des informations disponibles, le processus de triage se concentre sur:
1. la crédibilité des sources de données utilisées, avec une éventuelle vérification sur le
terrain avant de traiter le message comme un événement sanitaire;
2. la gravité de la maladie et de ses conséquences; et
3. la pertinence de l’événement sanitaire pour la santé animale et humaine, les moyens
d’existence des agriculteurs, l’économie et la sécurité alimentaire.
Les résultats du triage déterminent les étapes du processus d’évaluation des risques,
notamment:
a. Pas besoin d’action supplémentaire: la valeur seuil n’a pas été atteinte.
b. Nécessité de recueillir des informations plus détaillées ou supplémentaires: trop de
réponses liées aux critères de triage sont «inconnues».
c. Nécessité de réaliser une ERR: la valeur seuil a été atteinte et l’urgence du cas est
considérée comme nécessitant une ERR.
10 Lignes directrices techniques sur l’évaluation rapide des risques liée aux menaces pour la santé animale
TABLEAU 1
Critères de triage pour évaluer la nécessité de réaliser une évaluation rapide des risques
Critères Score (Oui = 1; Non = 0)
1. Crédibilité des sources de données
L’événement sanitaire a-t-il été signalé par de multiples sources non officielles Oui Non Inconnu
indépendantes et fiables (ex. les médias, ProMED*, des sources sur le terrain, twitter)?
L’événement sanitaire a-t-il été signalé ou confirmé par une source officielle? Oui Non Inconnu
Score partiel
2. Gravité de la maladie et de ses conséquences
La propagation internationale de la maladie (via des animaux vivants ou leurs Oui Non Inconnu
produits, des vecteurs ou des fomites) a-t-elle été prouvée?
A-t-il été démontré que la maladie avait un impact considérable sur la santé des Oui Non Inconnu
animaux domestiques dans plusieurs pays?
S’agit-il d’une zoonose associée à de graves conséquences pour la santé publique? Oui Non Inconnu
A-t-il été démontré que la maladie avait un impact considérable sur la production et/ Oui Non Inconnu
ou le commerce des animaux, avec des conséquences économiques néfastes possibles
pour le ou les pays touchés?
A-t-il été démontré que la maladie avait un impact considérable sur la santé de Oui Non Inconnu
la faune sauvage ou sur l’environnement, y compris la biodiversité, dans un ou
plusieurs pays?
L’agent responsable de la maladie a-t-il développé une résistance aux traitements, Oui Non Inconnu
constituant ainsi un danger majeur pour la santé publique et/ou animale?
Score partiel
3. Pertinence de l’événement sanitaire
L’événement sanitaire observé est-il probablement lié à l’évolution ou au Oui Non Inconnu
changement d’un agent pathogène existant?
L’événement sanitaire observé est-il lié à la propagation d’une maladie connue au Oui Non Inconnu
sein d’une nouvelle zone géographique, d’une nouvelle espèce ou d’une nouvelle
population?
L’événement sanitaire observé est-il lié à une maladie connue dont l’incidence ou la Oui Non Inconnu
morbidité augmente dans la ou les population(s) touchée(s)?
L’événement sanitaire observé est-il causé par un agent pathogène inconnu ou Oui Non Inconnu
précédemment non reconnu?
L’événement sanitaire observé touche-t-il des groupes vulnérables de la population, Oui Non Inconnu
tels que les nourrissons ou les personnes âgées qui sont susceptibles d’être touchés
de manière disproportionnée?
L’événement sanitaire observé suscite-t-il un niveau élevé, réel ou potentiel, d’intérêt Oui Non Inconnu
médiatique ou de préoccupation publique?
Score partiel
Score Total
TABLEAU 2
Exemples de questions ambiguës et de questions correctement formulées sur les risques
Exemples de questions sur les
risques (QR) et de sous-questions
(SQR) formulées de manière
Événement de santé ambiguës. Exemples de QR et SQR correctement formulées
Apparition de la QR: Quel est le risque de QR: Dans les 6 mois à venir, quelle est la probabilité que
fièvre de la vallée propagation de la FVR au niveau la FVR soit introduite dans le pays Z à partir du pays X
du Rift (FVR) dans international? infecté?
les pays où elle est
endémique et dans RSQ: Quel est le risque de SQR: Dans les 6 mois à venir, quelle est la probabilité que
des zones proches propagation de la FVR du pays X la FVR soit introduite dans le pays Z à partir du pays X
des frontières avec infecté vers les pays voisins? infecté (via des mouvements actifs ou la dissémination par
des pays exempts le vent de vecteurs infectés)?
de FVR. SQR: Dans les 6 mois à venir, quelle est la probabilité que
la FVR soit introduite dans le pays Z par le déplacement
de moutons virémiques provenant du pays X infecté?
Apparition et QR: Quel est le risque que l’IAHP QR: Quelle est la probabilité que le virus H5N1 IAHP soit
propagation se propage en Europe à partir introduit au cours des trois prochains mois en Europe à
de l'influenza des pays actuellement infectés? partir des pays actuellement infectés?
aviaire hautement
pathogène (IAHP) SQR: Quelle est la probabilité SQR: Quelle est la probabilité que le virus H5N1 IAHP soit
H5N1 dans certains que l’IAHP soit introduite et se introduit au cours des trois prochains mois dans divers
pays propage en Europe? pays européens par des oiseaux migrateurs infectés
provenant de pays actuellement infectés?
QR: Quel est le risque de
voir apparaître des cas QR: Quelles sont les conséquences de l’infection par
humains d’IAHP dans les pays le virus H5N1 IAHP sur la santé publique dans les pays
actuellement infectés? actuellement infectés?
SQR: Quel est le nombre de SQR: Quels sont les nombres attendus, au cours de cette
cas humains d’IAHP auquel on année, de cas humains et de décès dus au virus H5N1 IAHP
devrait s’attendre dans les pays suite à une exposition par contact étroit avec des oiseaux
infectés? dans des fermes contaminées des pays infectés?
L’annexe 5 fournit un modèle pouvant être utilisé pour présenter de manière systéma-
tique, standardisée et avec des exemples toutes les informations requises à l’étape 4.
Les questions et sous-questions sur les risques doivent être en lien avec les résultats de
l’analyse des voies d’entrée, une composante transversale de l’ERR étroitement liée à la
formulation des questions sur les risques (voir la figure 2).
Pour faciliter la recherche de données, il convient de définir des critères d’éligibilité qui
prennent en compte la ou les populations animales concernées, les variables pertinentes,
les éventuelles restrictions géographiques et temporelles et toute autre condition spécifique
liée aux variables pertinentes. Ces critères seront utilisés pour calculer une estimation de
l’incertitude à chaque étape des voies d’entrée.
Les critères d’éligibilité comprennent la conception et les conditions dans lesquelles les
données ont été obtenues, les périodes de collecte des données ou les périodes couvertes
par les rapports expérimentaux les plus récents, la cohérence des données entre plusieurs
études et, lorsqu’elle est disponible, toute mesure d’incertitude affectant les valeurs.
Lorsque les données de certaines variables d’entrée ne sont pas disponibles, des estima-
tions des valeurs probables peuvent être demandées à des experts par le biais d’un proces-
sus d’élicitation d’experts et des données de substitution peuvent être utilisées lorsque les
données primaires ne sont pas disponibles.
TABLEAU 3
Exemple de niveaux de probabilité à utiliser dans les évaluations d’entrée et d’exposition
Niveau de probabilité Catégorie Probabilité Définition
TABLEAU 4
Exemple de niveaux de conséquences à utiliser dans les évaluations des risques liés à la santé
animale (y compris pour les zoonoses à fort impact)
Niveau Catégorie Description
Peu de troupeaux sont infectés et les animaux souffrent d’une maladie bénigne. Très faible
1 Négligeable
diminution de la production et de la productivité du troupeau.
Peu de troupeaux sont infectés et les animaux souffrent d’une maladie grave entraînant
2 Faible à la fois des pertes de production importantes et une morbidité élevée. Perte de quelques
animaux en raison de l’événement et diminution de la productivité.
Plusieurs troupeaux et chaînes de valeur de l’élevage sont touchés et les animaux souffrent de
maladies graves entraînant des pertes de production importantes et une mortalité élevée. Les
3 Modérée
agriculteurs subissent des pertes de revenus du bétail et les troupeaux ne sont plus rentables
(les troupeaux ne peuvent pas se reproduire). Pertes économiques directes importantes.
La plupart des troupeaux sont infectés et les animaux sont gravement malades, ce qui entraîne
d’importantes pertes de production, une forte mortalité et une létalité élevée. Impact socio-
4 Élevée
économique élevé avec des pertes supplémentaires dues aux restrictions commerciales, à la
perte de confiance des consommateurs et à l’impact sur le tourisme et la biodiversité.
La plupart des ERR peuvent être réalisées en utilisant une approche qualitative, plus
facile à comprendre pour les décideurs, notamment parce que les résultats sont exprimés
en termes de niveaux de risque.
Estimation du risque
Les matrices de risque peuvent être très utiles pour combiner les résultats en une seule
estimation du risque. Cependant, cette méthodologie doit être utilisée avec précaution.
L’estimation du niveau final de risque doit tenir compte du type d’événement sanitaire
16 Lignes directrices techniques sur l’évaluation rapide des risques liée aux menaces pour la santé animale
TABLEAU 5
Exemple de matrice de risque combinant probabilité et niveau de conséquence
Conséquence
1 2 3 4
Négligeable Faible Modérée Élevée
4 Élevée Moyenne Élevée Élevée Très élevée
Probabilité
FIGURE 3
Exemple de diagramme probabilité-conséquence pour comparer des estimations des risques liées aux
événements de santé A, B, C et D
Événement sanitaire A
7
5
Niveaux de probabilité
Événement sanitaire C
Événement sanitaire B
2
Événement sanitaire D
0
0 1 2 3 4 5
Niveaux de conséquence
Source: Auteurs.
©FAO/JULIO PINTO
• des recommandations comprenant des mesures fondées sur des données scienti-
fiques à mettre en place pour atténuer le risque, en fonction du contexte socio-éco-
nomique et épidémiologique.
Annexes:
• les questions et sous-questions sur le risque qui ont été traitées;
• le contexte de l’évènement;
• l’arbre à scénario décrivant les voies d’entrée;
• la description approfondie des résultats de l’ERR, avec une interprétation claire
des implications possibles pour le choix des mesures de contrôle et de prévention
appropriées;
• la ou les méthode(s) utilisée(s) pour l’évaluation;
• la liste de toutes les sources possibles d’incertitude liées aux données et informa-
tions d’entrée et à la méthodologie utilisée pour l’évaluation;
• les sources et les références des données utilisées;
• les noms et titres des membres de l’équipe d’évaluation des risques.
Un exemple de modèle de rapport d’ERR est fourni à l’annexe 7.
sources officielles et non officielles qui peuvent être suivies par différentes approches et
méthodologies, y compris la veille traditionnelle, fondée sur des événements constatés sur
le terrain, et l’utilisation d’outils Web innovants.
Voies d’entrée
Une étape cruciale dans la conduite de toute évaluation des risques est l’identification et
l’analyse des voies d’entrée par lesquelles un danger peut s’introduire et/ou se propager
au sein d’une population. Cette étape est associée à la formulation des questions sur les
risques et à la collecte des données.
Une voie d’entrée comprend toutes les séquences logiques par lesquelles une certaine
population animale ou humaine peut être exposée à une infection ou à un danger qui
peut être transmis au sein de populations animales ou humaines. Elle décrit les principaux
mécanismes par lesquels un danger peut, par exemple, s’introduire ou se propager dans
une nouvelle zone. L’utilisation d’arbres des possibles est un moyen efficace pour décrire
les voies d’entrée et:
• recenser les besoins en matière de données;
• décrire une chaîne logique d’événements dans l’espace et dans le temps;
• aider à déterminer des mesures possibles de gestion des risques;
• contribuer à estimer la probabilité qu’un événement se produise et ses consé-
quences.
Par convention, dans un arbre des possibles, des cases ou des nœuds sont utilisés pour
décrire la séquence des événements, tandis que la probabilité que chaque événement se
produise est définie par une flèche reliant les cases ou les nœuds respectifs (OMSA, 2010).
La probabilité de passage d’un nœud à un autre est l’objectif principal de l’étape 5 de
ces lignes directrices, concernant la collecte de données. En l’absence de données, il peut
être demandé à un expert d’estimer ces valeurs de probabilité, comme décrit à l’étape 6
des présentes lignes directrices, relative à l’élicitation d’experts. L’identification correcte
des voies d’entrée est l’une des composantes les plus déterminantes d’une évaluation des
risques et elle doit être menée avec soin et examinée en détail.
Les évaluateurs des risques doivent prendre en considération la probabilité qu’un évé-
nement se produise lorsque l’événement de l’étape précédente de la chaîne s’est produit.
Pour les évaluations qualitatives ou semi-quantitatives, diverses approches peuvent être
suivies pour combiner des plages ou des catégories de probabilité.
Un exemple d’arbre des possibles est présenté à l’annexe 8.
TABLEAU 6
Exemples de niveaux d’incertitude
Niveau Description
Des informations et données pertinentes, cohérentes et non contradictoires pour l’ERR sont
Faible disponibles. Aucun jugement subjectif n’est introduit. Des données publiées peuvent être
utilisées.
Certaines informations et données sont manquantes, incomplètes, incohérentes ou
Modéré contradictoires. Un jugement subjectif avec des preuves à l’appui est introduit. Les données
publiées peuvent parfois être utilisées.
La plupart des informations et des données sont manquantes, incomplètes, incohérentes ou
Élevé contradictoires. Un jugement subjectif peut être introduit sans preuve à l’appui. Des données
non publiées sont fréquemment utilisées.
l’ERR) doivent être bien décrites et il convient de leur attribuer un niveau qualitatif d’incerti-
tude. Le tableau 6 présente des exemples de niveaux d’incertitude: faible, modéré et élevé.
Par exemple, le risque de propagation de la grippe aviaire H7N9 des zones touchées de
la Chine à d’autres zones de la Chine entre janvier et mai 2018 par le biais du commerce
formel ou informel d’œufs pouvait être considéré comme négligeable avec une faible incer-
titude car les données disponibles étaient des faits connus: il n’y avait pas eu de commerce
à grande échelle d’œufs de reproduction en Chine pendant cette période et les volailles de
reproduction et de ponte avaient été vaccinées contre H7 en septembre 2017 (FAO, 2019).
Les hypothèses doivent toujours être répertoriées, clairement rapportées, considérées
comme des sources potentielles d’incertitude et traitées comme telles. Les hypothèses éta-
blissent les conditions qui limitent la plage d’applicabilité des résultats de l’évaluation. En
général, les hypothèses sont formulées et utilisées par souci de simplicité ou elles découlent
des méthodes statistiques utilisées. Par exemple, dans les modèles d’évaluation des risques,
l’une des hypothèses est que les animaux d’une population spécifique (ou d’une sous-popu-
lation comme ceux qui partagent des installations, une région, un pâturage, etc.) sont consi-
dérés comme parfaitement représentatifs de cette population et sont mélangés de manière
aléatoire au sein de celle-ci. Cela implique, par exemple, que tous les animaux d’une même
(sous-)population ont la même probabilité d’être infectés par un certain agent pathogène ou
d’entrer en contact avec un animal infecté au sein de la (sous-)population. Bien que cette
proposition ne soit pas biologiquement fondée, elle est supposée afin de simplifier les calculs
et de permettre l’application des principes d’échantillonnage probabiliste dans l’évaluation.
Lorsque des experts sont sollicités, mais qu’ils sont incertains quant au niveau de pro-
babilité correspondant à la question, ils peuvent exprimer leur incertitude concernant les
estimations en fournissant une gamme de niveaux de probabilité d’ordre qualitatif plutôt
qu’un seul niveau.
Les causes des incertitudes, leurs effets sur l’ensemble du système et les hypothèses asso-
ciées à toutes les phases du processus d’ERR devraient être explicitement énoncées dans
le rapport. Il convient également de justifier la plage d’incertitude indiquée, en énumérant
toutes les sources d’incertitude recensées. Si le temps le permet, un retour d’information
sur les résultats peut être demandé, afin de parvenir à un accord entre les experts pour
réduire la fourchette d’incertitude globale.
21
Au cours du processus d’ERR, la communication sur les risques doit toujours être prise en
compte. Une communication interactive et transparente sur les risques devrait idéalement
se faire dès le début du processus d’ERR et se poursuivre tout au long et après la mise en
œuvre (OMSA, 2019b; FAO, 2011).
Le processus de communication sur les risques devrait prendre en considération le public
cible, les parties prenantes, les perceptions des risques et les canaux de communication.
La perception du risque est un facteur important à prendre en compte dans la com-
munication sur les risques – comment les principales parties prenantes perçoivent-elles le
risque? Le message et le langage utilisés dans la communication et les rapports sur l’ERR
doivent être adaptés à la perception du risque (FAO et OMS, 2016). La perception du risque
peut être influencée par différents facteurs, comme illustré dans le tableau 7.
TABLEAU 7
Exemples de facteurs qui influent sur la perception des risques
Facteurs Augmentation du risque perçu Diminution du risque perçu
©FAO/JULIO PINTO
au long d’une épidémie. L’écoute est essentielle pour comprendre la perception des risques,
les opinions, les préoccupations du public et elle facilite une communication efficace. La
planification est nécessaire pour assurer une communication efficace.
Une distinction importante à prendre en compte est de savoir si la communication de
l’ERR concerne un risque émergent ou une crise imminente. Lorsqu’un risque émergent
survient, les messages sont souvent directs, fréquents et pressants. Un risque émergent
exige une réponse rapide et efficace, et il se peut qu’il n’y ait pas assez de temps pour
des consultations complètes avec tous les publics cibles et les principales parties prenantes
pour éclairer la formulation des messages. Il peut y avoir des informations incomplètes sur
l’étendue et l’impact des risques ou sur les personnes touchées; il faudra en tenir compte
dans la communication. La coordination des communications entre les principales parties
prenantes est également importante afin d’éviter les messages contradictoires et la confu-
sion du public.
Références bibliographiques
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(MRM). CAC/GL 63-2007. Commission du Codex Alimentarius (CAC). (disponible à l’adresse
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sh-proxy/en/?lnk=1&url=https%253A%252F%252Fworkspace.fao.org%252Fsites%252Fco
dex%252FStandards%252FCXG%2B30-1999%252FCXG_030e_2014.pdf).
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à l’adresse suivante: https://www.efsa.europa.eu/sites/default/files/corporate_publications/files/
riskcommguidelines170524.pdf).
EFSA Scientific Committee, Benford, D., Halldorsson, T., Jeger, M.J., Knutsen, H.K., More,
S., Naegeli, H., Noteborn, H., Ockleford, C., Ricci, A., Rychen, G., Schlatter, J.R., Silano,
V., Solecki, R., Turck, D., Younes, M., Craig, P., Hart, A., Von Goetz, N., Koutsoumanis, K.,
Mortensen, A., Ossendorp, B., Martino, L., Merten, C., Mosbach-Schulz, O. et Hardy, A.
2018. Guidance on Uncertainty Analysis in Scientific Assessments. EFSA Journal, 16(1): e5123.
(disponible à l’adresse suivante: https://doi.org/10.2903/j.efsa.2018.5123).
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and practical framework for field application. Production et santé animales. Lignes directrices
N°4. Rome. (disponible à l’adresse suivante: https://www.fao.org/3/i2198e/i2198e.pdf).
FAO. 2012. Méthode de bonne gestion des urgences: les fondamentaux – Guide de préparation
aux urgences de santé animale, Deuxième édition. Production et santé animales Manuel
No. 25. Rome. (disponible à l’adresse suivante: https://www.fao.org/3/cb3833fr/cb3833fr.pdf).
FAO. 2019. Chinese-origin H7N9 avian influenza spread in poultry and human exposure
Qualitative risk assessment update. FAO Animal Health Risk Analysis Assessment No. 8 (February
2019). Rome. (disponible à l’adresse suivante: http://www.fao.org/3/CA3206EN/ca3206en.pdf).
FAO et OMS. 2016. Manuel de communication sur les risques appliquée à la sécurité sanitaire
des aliments. Série Sécurité sanitaire et qualité des aliments N°2. Rome et Genève. (disponible
à l’adresse suivante: https://www.fao.org/3/i5863fr/I5863FR.pdf).
24 Lignes directrices techniques sur l’évaluation rapide des risques liée aux menaces pour la santé animale
OMSA. 2004. Handbook on Import Risk Analysis for Animals and Animal Products. Volume 2.
Quantitative risk assessment. P.119. Paris. (disponible à l’adresse suivante: https://rr-africa.woah.
org/wp-content/uploads/2018/03/handbook_on_import_risk_analysis_-_oie_-_vol_ii.pdf).
OMSA. 2010. Handbook on Import Risk Analysis for Animals and Animal Products. Volume 1.
Introduction and qualitative risk analysis, 2ème édition. P. 85. Paris.
OMSA. 2019a. Manuel des tests de diagnostic et des vaccins pour les animaux terrestres 2022.
Paris. (disponible à l’adresse suivante: https://www.woah.org/fr/ce-que-nous-faisons/normes/
codes-et-manuels/acces-en-ligne-au-manuel-terrestre/).
OMSA. 2019b. Code sanitaire pour les animaux terrestres. Volume I. Dispositions générales. Paris.
(disponible à l’adresse suivante: https://www.woah.org/fr/ce-que-nous-faisons/normes/codes-
et-manuels/acces-en-ligne-au-manuel-terrestre/)
OMS. 2008. World Health Organization Outbreak Communication Planning Guide. P.19. Genève.
(disponible à l’adresse suivante: https://www.who.int/publications/i/item/9789241597449).
OMS. 2012. Rapid Risk Assessment of Acute Public Health Events. P.39. Genève. (disponible à
l’adresse suivante: https://www.who.int/publications/i/item/rapid-risk-assessment-of-acute-
public-health-events).
Annexes
27
Annexe 1
Participants à la rencontre
technique d’experts sur le
développement d’une méthode
d’évaluation rapide des risques.
(Siège de la FAO, juillet 2018)
Calistri, Paolo Institut expérimental zooprophylactique des Abruzzes et du Molise (IZSAM), Italie
Annexe 2
Terminologie
Biais Déviation systématique des résultats ou des inférences qui déforme la OMS, 2012
vision de la réalité.
Canaux de L’efficacité des différents canaux de communication dépend de l’objectif FAO et OMS, 2016
communication de la communication sur les risques, du contenu ou de la nature du
message (ex. l’urgence), et de leur accessibilité et utilisation par les
publics cibles. Par exemple, dans les situations d’urgence, les médias et
les réseaux sociaux constituent généralement les moyens les plus rapides
pour diffuser des informations.
Confiance Le degré auquel l’équipe d’évaluation est sûre d’une estimation. Il OMS, 2012
reflète ce que l’on appelle dans certaines disciplines la certitude ou
l’incertitude d’une estimation.
Conséquence Les effets en aval résultant d’une action ou d’une condition, qui OMS, 2012
peuvent être négatifs ou positifs. Une conséquence négative sur la santé
cause ou contribue à une mauvaise santé. Les conséquences peuvent
inclure des effets sociaux, techniques et scientifiques, économiques,
environnementaux, éthiques ou politiques.
Sensibilité du La proportion d’animaux de référence connus pour être infectés et testés OMSA, 2019a
diagnostic positifs au cours de l’analyse; les animaux infectés dont le test est négatif sont
considérés comme présentant des résultats faussement négatifs.
Spécificité du La proportion d’animaux de référence connus pour être non infectés OMSA, 2019a
diagnostic et testés négatifs au cours de l’analyse; les animaux de référence non
infectés dont le test est positif sont considérés comme présentant des
résultats faussement positifs.
Évaluation Description de la ou des voies biologiques par lesquelles les agents Adapté de l’OMSA,
de l’entrée pathogènes sont introduits dans un environnement particulier, associée 2010
(anciennement à une estimation de la probabilité qualitative ou quantitative de cette
appelée introduction.
évaluation de
l’importation)
Évaluation de la Une description de la ou des voies biologiques par lesquelles les animaux OMSA, 2010
contamination et les humains du pays importateur sont exposés aux dangers (dans
ce cas, les agents pathogènes) émis par une source de risque donnée,
associée à une estimation de la probabilité qualitative ou quantitative de
cette exposition.
Profil de risque Description concise d’un problème de santé et de son contexte, de l’état Adapté de CAC,
actuel des connaissances sur le problème et des options possibles de 2007
gestion des risques, y compris la politique de santé qui pourrait influer
sur d’autres interventions possibles.
Danger Tout agent biologique, chimique ou physique présent dans un animal ou OMSA, 2019b
un produit d’origine animale, ou tout état d’un animal ou d’un produit
d’origine animale, susceptible de provoquer des effets indésirables sur la
santé.
Identification du Une étape du processus d’analyse des risques. Elle consiste à identifier OMSA, 2019b
danger les agents pathogènes qui pourraient produire des effets indésirables. Il
s’agit d’une étape de la catégorisation qui permet de déterminer si les
agents biologiques constituent un danger ou pas.
Événement Tout événement pouvant entraîner des conséquences négatives sur la Adapté de l’OMS,
sanitaire santé humaine et/ou animale. 2012
(Suite)
30 Lignes directrices techniques sur l’évaluation rapide des risques liée aux menaces pour la santé animale
RÉFÉRENCES
CAC. 2007. Principles and guidelines for the conduct of microbiological risk management
(MRM). CAC/GL 63-2007. Codex Alimentarius Commission (CAC). (disponible sur le site:
http://www.fao.org/input/download/standards/10741/CXG_063e.pdf).
ECDC. 2011. Operational guidance on rapid risk assessment methodology. Stockholm, Centre
européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). (disponible à l’adresse suivante:
https://ecdc.europa.eu/sites/portal/files/media/en/publications/Publications/1108_TED_Risk_
Assessment_Methodology_Guidance.pdf).
EFSA Scientific Committee, Benford, D., Halldorsson, T., Jeger, M.J., Knutsen, H.K., More,
S., Naegeli, H., Noteborn, H., Ockleford, C., Ricci, A., Rychen, G., Schlatter, J.R., Silano,
V., Solecki, R., Turck, D., Younes, M., Craig, P., Hart, A., Von Goetz, N., Koutsoumanis,
K., Mortensen, A., Ossendorp, B., Martino, L., Merten, C., Mosbach-Schulz, O. &
Hardy, A. 2018. Guidance on Uncertainty Analysis in Scientific Assessments. EFSA Journal,
16(1): e5123. (disponible à l’adresse suivante: https://doi.org/10.2903/j.efsa.2018.5123).
FAO. 2011. A value chain approach to animal diseases risk management – Technical foundations
and practical framework for field application. Animal Production and Health Guidelines No. 4.
Rome. (disponible à l’adresse suivante: http://www.fao.org/3/a-i2198e.pdf).
FAO & OMS. 2016. Manuel de communication sur les risques appliquée à la sécurité sanitaire
des aliments. Série Sécurité sanitaire et qualité des aliments N°2. Rome et Genève. (disponible
à l’adresse suivante: https://www.fao.org/3/i5863fr/I5863FR.pdf).
OMSA. 2010. Handbook on Import Risk Analysis for Animals and Animal Products. Volume 1.
Introduction and qualitative risk analysis, 2nd edition. P.85. Paris.
OMSA. 2019a. Manuel des tests de diagnostic et des vaccins pour les animaux terrestres 2022.
Paris. (disponible à l’adresse suivante: https://www.woah.org/fr/ce-que-nous-faisons/normes/
codes-et-manuels/acces-en-ligne-au-manuel-terrestre/).
OMSA. 2019b. Code sanitaire pour les animaux terrestres. Volume I. Dispositions générales. Paris.
(disponible à l’adresse suivante: https://www.woah.org/fr/ce-que-nous-faisons/normes/codes-
et-manuels/acces-en-ligne-au-manuel-terrestre/)
OMS. 2012. Rapid Risk Assessment of Acute Public Health Events. P. 39. Genève. (disponible
à l’adresse suivante: http://whqlibdoc.who.int/hq/2012/WHO_HSE_GAR_ARO_2012.1_eng.
pdf?ua=1).
33
Annexe 3
Exemples de critères de triage et
de leurs utilisations
La propagation internationale de la maladie (via des animaux vivants ou leurs produits, des
1
vecteurs ou des fomites) a-t-elle été prouvée?
A-t-il été démontré que la maladie avait un impact significatif sur la santé des animaux
1
domestiques au niveau de plusieurs pays?
S’agit-il d’une zoonose associée à de graves conséquences pour la santé publique? 0
A-t-il été démontré que la maladie avait un impact significatif sur la production et/ou le
commerce des animaux, avec de possibles conséquences économiques néfastes pour le ou les 1
pays affectés?
A-t-il été démontré que la maladie avait un impact significatif sur la santé de la faune sauvage
1
ou sur l’environnement, y compris la biodiversité, dans un ou plusieurs pays?
L’agent causal a-t-il développé une résistance aux traitements qui représente un danger
0
important pour la santé publique et/ou animale?
Score partiel= 4
3. Pertinence de l’événement sanitaire
La propagation internationale de la maladie (via des animaux vivants ou leurs produits, des
1
vecteurs ou des fomites) a-t-elle été prouvée?
A-t-il été démontré que la maladie avait un impact significatif sur la santé des animaux
0
domestiques au niveau de plusieurs pays?
S’agit-il d’une zoonose associée à de graves conséquences pour la santé publique? 1
A-t-il été démontré que la maladie avait un impact significatif sur la production et/ou le
commerce des animaux, avec de possibles conséquences économiques néfastes pour le ou les 1
pays affectés?
A-t-il été démontré que la maladie avait un impact significatif sur la santé de la faune sauvage
0
ou sur l’environnement, y compris la biodiversité, dans un ou plusieurs pays?
L’agent causal a-t-il développé une résistance aux traitements qui représente un danger
0
important pour la santé publique et/ou animale?
Score partiel= 3
3. Pertinence de l’événement sanitaire
Annexe 4
Exemple de contenu d’un profil
de danger
PERSISTANCE
• tolérance chimique et physique (pH, température, désinfectants, résistance aux
ultraviolets) ;
• présence dans la viande, les produits germinaux, les produits laitiers, les peaux et
cuirs, les vecteurs mécaniques et biologiques.
PATHOGÉNÈSE
• dynamique de l’infection et de la réplication chez les hôtes vertébrés: organes de
réplication de l’agent pathogène, organes où l’agent pathogène peut persister et
moment où cela peut se produire, durée de la virémie, voies d’excrétion et moment
où cela se produit;
• caractéristiques de la réponse immunitaire chez les hôtes vertébrés: moment et
durée de la réponse des anticorps (pour chaque classe d’anticorps) à l’infection
naturelle et à la vaccination, durée de l’immunité maternelle, importance pour le
diagnostic sérologique;
• dynamique de l’infection et de la réplication chez les hôtes invertébrés (pour les
maladies à transmission vectorielle): compétence du vecteur, période d’incubation
extrinsèque, présence d’une transmission transovarienne/transstadiale.
ÉPIDÉMIOLOGIE
• hôtes définitifs;
• hôtes intermédiaires;
• réservoirs;
• potentiel zoonotique;
• vecteurs impliqués (biologiques, mécaniques);
36 Lignes directrices techniques sur l’évaluation rapide des risques liée aux menaces pour la santé animale
DIAGNOSTIQUE
• signes cliniques et signes pathognomoniques;
• diagnostic différentiel;
• tests de laboratoire disponibles et leurs performances (sensibilité et spécificité), tests
de référence de l’OMSA et ceux recommandés pour le commerce international des
animaux.
PRÉVENTION ET LUTTE
• mesures de prévention pour les échanges internationaux (OMSA);
• disponibilité d’un vaccin ou d’un traitement antimicrobien;
• stratégies de lutte mises en place: abattage de tous les animaux contacts, abat-
tage des animaux atteints seulement, taille recommandée des zones de contrôle,
vaccination (d’urgence), restrictions des mouvements, dépistage, autres stratégies
de lutte;
• faisabilité des mesures de lutte antivectorielle.
IMPACT
• nombre de foyers et nombre d’espèces/animaux touchés lors des principales épi-
démies (rapportés par année, pays ou autres caractéristiques épidémiologiques
pertinentes) selon les données officielles et non officielles disponibles;
• morbidité par espèce;
• taux de létalité par espèce;
• pertes de production;
• pertes liées au tourisme;
• pertes dues à la réduction de la confiance des consommateurs;
• bien-être des animaux;
• restrictions commerciales, par produit;
• impact environnemental, impact sur la biodiversité;
• conséquences sur la santé publique;
• impact économique compte tenu des coûts associés à la prévention, au contrôle, à
l’éradication, aux restrictions commerciales, aux pertes de production, à la mortalité,
aux maladies humaines.
37
Annexe 5
Exemple de formulation
d’objectifs d’évaluation rapide
des risques, de questions et de
sous-questions sur les risques
Quelle est la Quel est le risque • Durée de l’infection chez • Revue • Revue
probabilité que la que la FVR se les vecteurs et chez les documentaire documentaire
FVR se propage propage par hôtes vertébrés
dans les six contiguïté, par • Avis d’experts • Avis d’experts
prochains mois au l’intermédiaire de • Données relatives à la
Mali, au Burkina vecteurs infectés capacité des vecteurs
Faso, au Bénin ou (via un mouvement (densité des animaux/
au Nigeria, sachant actif du vecteur ou vecteurs, taux de piqûre,
que la FVR est une dissémination survie des vecteurs,
d’abord apparue par le vent)? compétence vectorielle)
au Niger? • Caractéristiques
biologiques des vecteurs
(plage de température/
conditions d’humidité
pour la reproduction/
l’éclosion, etc.)
• Conditions biotiques et
abiotiques dans les pays
où la maladie pourrait se
propager.
Quel est le risque • Données sur le commerce • Revue • Modélisation
que la FVR se international de documentaire
propage à cause ruminants vivants dans la • Élicitation
des mouvements région • Bases de d’experts
d’animaux? données
• Données sur les internationales
mouvements d’animaux
pour le pastoralisme, la • Avis d’experts
transhumance, etc.
(Suite)
38 Lignes directrices techniques sur l’évaluation rapide des risques liée aux menaces pour la santé animale
Quelles sont les Quel est l’impact • Incidence de cas humains • Données issues • Modélisation
conséquences attendu sur la dans des circonstances des déclarations
potentielles pour santé publique au similaires antérieures officielles • Élicitation
la santé publique Niger? d’experts
et animale au • Durée de l’épidémie • Résultats
Niger dans les d’enquêtes ad
• Données sur la hoc
six mois suivant proportion de personnes
la déclaration de gravement touchées • Revue
l’épidémie? documentaire
• Avis d’experts
Quel est l’impact • Prévalence et incidence • Données issues • Modélisation
attendu sur la santé chez les différentes des déclarations
et la production espèces animales, officielles • Élicitation
animales au Niger? catégories d’animaux d’experts
(jeunes, adultes) et • Résultats
saisons d’enquêtes ad
hoc
• Nombre de reproduction
de référence • Revue
documentaire
• Données
démographiques sur les • Avis d’experts
hôtes vertébrés
• Efficacité de la
vaccination
• Taux de vaccination
Y a-t-il un impact • Existe-t-il au niveau • Données • Analyse
commercial pour le de la région ou du provenant économique
Niger? pays des règlements de sources des impacts
commerciaux qui exigent commerciales commerciaux
la présentation d’un (ex. Division des
certificat prouvant statistiques des • Analyse coûts-
l’absence de la FVR? Nations Unies, avantages des
Quelle est la valeur du Comtrade) mesures de
marché d’exportation? lutte contre les
• Équipes maladies
responsables des
importations/
exportations
concernant
les exigences
en matière de
certificats
39
Annexe 6
Élicitation d’experts
L’élicitation d’experts est une méthode standardisée permettant de solliciter des experts
afin de leur demander des informations spécifiques (données, faits, etc.) ou des jugements
(probabilités, estimations, etc.). Ces derniers sont plus difficiles à obtenir car ils requièrent
souvent des experts qu’ils utilisent leurs connaissances pour estimer des quantités incer-
taines. Les estimations faites par les experts sont personnelles et subjectives et expriment
leurs propres convictions. Les méthodes d’élicitation visent à réduire cette subjectivité par
le biais du consensus ou de l’agrégation mathématique des estimations.
Trois méthodologies d’élicitation d’experts sont présentées dans les paragraphes sui-
vants. Le temps nécessaire à la mise en œuvre de ces méthodologies varie entre dix jours
et plusieurs mois.
Le protocole de Sheffield: cette méthode permet aux experts d’interagir entre eux
lors de réunions en présentiel ou d’ateliers d’élicitation au cours desquels ils discutent et
échangent leurs opinions sur les questions concernées sous la supervision de la personne
à l’origine de l’élicitation. Dans le cadre cette méthode, l’élicitation d’experts peut être
réalisée en deux ou trois jours à l’issue d’une préparation d’au moins deux semaines. Une
discussion entre les experts est nécessaire afin de rechercher un consensus sur les estima-
tions (agrégation comportementale). Cette méthode ne nécessite pas de manipulation
mathématique ni d’agrégation des estimations. Les résultats peuvent être assez robustes
car de discussions approfondies entre experts. Parmi les inconvénients possibles, il convient
de citer les problèmes liés à la gestion des groupes où les opinions minoritaires, bien que
valables, peuvent être écrasées par les jugements les plus populaires ou par des personna-
lités dominantes.
La méthode de Cooke: cette méthode requiert dix jours à deux semaines de travail et
dépend fortement de la disponibilité des experts, surtout lorsqu’on utilise une enquête en
ligne plutôt que des entretiens individuels. Il convient d’accorder une grande attention à
la formulation des questions afin d’éviter les malentendus dans l’interprétation des experts
interrogés, et de soigneusement choisir et appliquer les procédures mathématiques pour
l’agrégation des réponses afin d’éviter des distorsions indésirables. Cette méthode ne per-
met pas aux experts de discuter de leurs jugements et l’interaction se limite à la session
initiale de formation et de briefing. Contrairement à l’agrégation comportementale utilisée
dans le protocole de Sheffield, une forme d’agrégation mathématique est appliquée, à
savoir une agrégation pondérée des estimations des experts. À cette fin, des amorces de
questions sont utilisées pour «calibrer» les experts, déterminer ceux qui sont les plus aptes à
donner des jugements avec une grande précision, et définir le poids à appliquer à l’opinion
de chaque expert.
La méthode Delphi: cette méthode partage des caractéristiques avec les deux autres
et est la plus longue des trois à mettre en place. Des cycles répétés d’élicitation sont gérés
40 Lignes directrices techniques sur l’évaluation rapide des risques liée aux menaces pour la santé animale
par la personne à l’origine de l’élicitation sur une période pouvant aller jusqu’à plusieurs
semaines. Les avis exprimés à chaque cycle sont envoyés, de façon anonyme, aux experts
du cycle suivant. Dans le cadre de cette méthode, l’élicitation d’experts ne peut être réalisée
que par le biais d’une enquête en ligne. Une fois tous les cycles terminés, les estimations
finales sont obtenues par une simple agrégation mathématique à pondération égale.
Le choix de la méthode de réalisation d’une élicitation d’experts doit tenir compte des
éléments suivants:
• les délais et le temps disponibles pour la réalisation d’une élicitation d’experts for-
melle;
• la disponibilité en matière de ressources humaines et financières pour les réunions
physiques et/ou les ateliers d’élicitation;
• les langues parlées par les experts et les difficultés à trouver un langage commun;
• les disciplines des experts et les difficultés éventuelles pour parvenir à une compré-
hension commune des questions relatives aux risques et de la terminologie connexe;
• l’existence éventuelle de divergences d’opinion dues aux relations institutionnelles
ou aux positions scientifiques.
De plus amples détails sur la manière d’agréger les jugements fournis par les experts au
cours d’une élicitation d’experts sont fournis dans les paragraphes suivants.
Annexe 7
Modèle de rapport pour une
évaluation rapide des risques
d’un événement constituant une
menace sanitaire
Objectif de l’évaluation:
Version de l’évaluation:
Recommandations/actions
•
•
•
•
Question sur le risque 1: Quel est le risque que la maladie A se propage parmi les espèces animales
B de la région X à la région Y dans le pays Z entre mai et juillet de l’année XXXX?
Justification
Annexe 7: Modèle de rapport pour une évaluation rapide des risques d’un événement constituant une menace sanitaire 45
Sous-question connexe: Quel est le risque que la maladie A se propage parmi les espèces animales B de
la région X à la région Y du pays Z par des vecteurs compétents entre mai et juillet de l’année XXXX?
Justification
Sous-question connexe: Quel est le risque que la maladie A se propage parmi les espèces animales
B à la suite du déplacement d’animaux de la région X du pays Z vers la région Z du pays B entre mai
et juillet de l’année XXXX?
Justification
Question sur le risque 2: Quel est le risque que des humains soient infectés par la maladie A via des
vecteurs se trouvant dans la région X du pays Z et en direction de la région Z du pays B entre mai
et juillet de l’année XXXX?
Justification
Question sur le risque 3: Quelles sont les conséquences potentielles pour la santé publique et
animale dans le pays Z dans les six mois suivant la déclaration de l’épidémie?
Justification
46 Lignes directrices techniques sur l’évaluation rapide des risques liée aux menaces pour la santé animale
Annexe 2: Arbre des possibles des voies d’entrée (une illustration des
questions de risque et de la chronologie)
Experts consultants
Déclaration
Ce résumé de l’évaluation des risques est basé sur les informations disponibles à ce jour [jj/mm/aaaa] et
sera revu au fur et à mesure que de nouveaux résultats apparaîtront dans les enquêtes sur le terrain,
les tests de laboratoire et les études épidémiologiques.
Contacts
47
Annexe 8
Exemple d’arbre des possibles
Voici un exemple d’arbre des possibles décrivant les voies d’entrée du virus de la peste porcine
africaine (PPA) dans le pays Y qui n’est pas infecté par la PPA, par l’intermédiaire de viande
de porc et d’autres produits à base de porc contaminés provenant du pays X infecté par la
PPA et l’infection subséquente des porcs domestiques locaux ou des sangliers dans le pays Y.
FIGURE 4
Arbre des possibles concernant l’introduction du virus de la PPA dans le pays Y par l’intermédiaire
de viande de porc et d’autres produits dérivés contaminés, et infection subséquente
des porcs domestiques locaux ou des sangliers.
Des déchets de cuisine infectés par le Des déchets de produits infectés par
virus de la PPA sont donnés comme le virus de la PPA sont accessibles à
nourriture à des porcs domestiques la consommation pour les sangliers.
locaux
Les porcs domestiques locaux sont infectés Les sangliers locaux sont infectés
par le virus de la PPA. par le virus de la PPA.
Source: Auteurs.
DIRECTIVES FAO: PRODUCTION ET SANTÉ ANIMALES
9 789251 366462
CB3187FR/1/08.22