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efficace en cas de
catastrophe
Ensemble de directives et indicateurs pour la mise en
œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo
Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015 : Pour des nations
et des collectivités résilientes face aux catastrophes
Nations Unies
CAH
Préparation à une réponse
efficace en cas de
catastrophe
Ensemble de directives et indicateurs pour la mise en
œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo
Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015 : Pour des nations
et des collectivités résilientes face aux catastrophes
Nations Unies
New York et Genève, 2008
© Tugela Ridley/IRIN
Bureau des Nations Unies de la coordination des affaires Nations Unies, Secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes
humanitaires Palais des Nations
Palais des Nations CH-1211 Genève 10 Suisse
CH-1211 Genève 10 Suisse http://www.unisdr.org/
http://ochaonline.un.org/ Courriel : isdr@un.org
Courriel : ochagva@un.org
ii
Remerciements
L’ensemble de directives et indicateurs fait suite à une demande du Comité permanent interorganisations aux organisations
membres de fournir des directives renforcées afin de faciliter la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo (voir
www.unisdr.org/eng/hfa/hfa.htm).
À la suite de cette demande, le Service de l’élaboration des politiques et des études (Policy Development and Studies Branch)
du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, en collaboration avec le secrétariat de la Stratégie internationale de
prévention des catastrophes, a dirigé l’élaboration de cet ensemble de directives.
À ce jour, un large éventail d’organisations et de personnes se sont impliquées dans le processus, soit en participant à un atelier
multipartite, qui s’est tenu en novembre 2006, ou en fournissant des commentaires ou des informations sur divers projets de la
présente publication.
Le document a grandement bénéficié des contributions et des informations en retour de tous les membres du groupe de
contact, en particulier de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de John Twigg et
de ses collègues de l’University College de Londres, du groupe interinstitutions de coordination de la réduction des risques de
catastrophe du Department for International Development, du Conseil national de coordination de la gestion des catastrophes
des Philippines, de Christian Aid, de la Fédération luthérienne mondiale et de l’Organisme caraïbe d’intervention rapide en cas de
catastrophe de la Barbade (CDERA).
Le système des Nations Unies remercie tout particulièrement le secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des
catastrophes, le Bureau de la prévention des crises et du relèvement du PNUD, l’UNICEF et le PAM de leurs observations et leur
soutien dans ce processus.
Des remerciements particuliers vont aux personnes suivantes pour leur précieuse contribution en matière d’expertise et
d’expérience : Jan Gelfand, Pedro Basabe, Ricardo Mena, Rachel Scott-Leflaive, Norah Niland et Jenty Kirsch-Wood.
iii
iv
© Manoocher Deghati/IRIN
Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastrophe
Ensemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo
Table des matières
Introduction................................................................................................................................................................ 1
Préparation aux catastrophes : sauver des vies et préserver les moyens de subsistance....................................... 1
Structure du document et utilisation de cet outil d’orientation et d’indicateurs ......................................................... 2
Terminologie ............................................................................................................................................................. 2
Termes clés............................................................................................................................................................... 3
Principes applicables à la réduction des risques de catastrophe ............................................................................. 4
Conclusions . .......................................................................................................................................................... 45
Annexes
Le Cadre d’action insiste également sur le fait que la réduction des risques de catastrophe n’est pas uniquement une question
devant être abordée par des agents d’aide humanitaire, des scientifiques ou des écologistes, mais qu’elle est aussi un élément
essentiel des processus de développement social et économique durable. Les catastrophes compromettent les réalisations
en matière de développement en appauvrissant les peuples et les nations. En l’absence d’efforts concertés s’attaquant à leurs
causes profondes, les catastrophes représentent un obstacle de plus en plus grave à la réalisation des objectifs du Millénaire
pour le développement.
La priorité 5 du Cadre d’action, renforcer la préparation aux catastrophes afin de pouvoir intervenir plus efficacement à tous
les niveaux, met l’accent sur le rôle essentiel que peut jouer la préparation aux catastrophes dans la protection des vies et la
préservation des moyens de subsistance, surtout lorsqu’elle est intégrée dans une politique globale de réduction des risques
de catastrophe. Le renforcement de la préparation aux catastrophes porte essentiellement sur deux objectifs, à savoir accroître
la capacité de prévoir, de suivre l’évolution de la situation et d’être prêt à réduire les dommages ou à contrer les menaces
potentielles et renforcer la préparation afin de répondre en cas d’urgence et d’assister les populations touchées
Terminologie
Les définitions font l’objet de nombreux débats entre les praticiens de la gestion des catastrophes. Le secrétariat
de la Stratégie, en se fondant sur la révision des glossaires existants et des consultations d’experts, a proposé une
terminologie de base en ce qui concerne la réduction des risques de catastrophe. Dans la mesure du possible, on y
a recours dans le présent texte. Un certain nombre de définitions figurent ci-après, mais une liste plus complète des
termes utilisés dans l’ensemble de ce document est présentée à l’annexe 2.
* La version française de ce document sera disponible sous peu : « Du discours à l’acte : Guide pour l’application du Cadre de Hyogo ».
• Une réduction efficace des risques en cas de catastrophe nécessite la participation de la collectivité.
La participation des collectivités dans la conception et l’exécution des activités contribue à faire en
sorte qu’elles soient bien adaptées aux vulnérabilités et aux besoins réels des personnes touchées. Cet
engagement en toute connaissance de cause permet d’éviter les problèmes et les effets secondaires
au moment où le danger (l'aléa) se matérialise. Des approches participatives permettent d’exploiter
plus efficacement les capacités locales existantes. Elles tiennent compte généralement des questions
sexospécifiques et des facteurs culturels et contextuels qui peuvent soit empêcher des groupes et des
individus de prendre des mesures au niveau local ou, au contraire, leur donner des moyens d’action.
L’incorporation de perspectives locales dans les décisions et les activités permet également de faire en sorte
que les changements dans la vulnérabilité et la perception des risques soient reconnus et pris en compte
dans les processus institutionnels, les évaluations des risques et autres programmes et politiques.
• Les États ont la responsabilité première de mettre en œuvre des mesures visant à réduire les risques
de catastrophe. La réduction des risques de catastrophe doit être un élément essentiel de l’investissement
public dans le développement durable. Les États ont le pouvoir ainsi que la responsabilité de protéger leurs
citoyens et leurs biens nationaux en réduisant les pertes causées par les catastrophes. Cependant, les États
ne peuvent à eux seuls suffire à la tâche. Une réduction efficace des risques en cas de catastrophe repose
sur les efforts de nombreuses parties prenantes, notamment les organisations régionales et internationales,
la société civile, y compris les volontaires, le secteur privé les médias et la communauté scientifique.
• La réduction des risques de catastrophe doit être intégrée dans les activités de développement.
Les catastrophes ont de graves conséquences pour la vie, les moyens de subsistance des populations, en
particulier des pauvres, et la préservation des fruits du développement, acquis de haute lutte.
• L’approche multirisque peut améliorer l’efficacité. Chaque collectivité est généralement exposée à des
risques provenant de divers aléas. On ne peut remédier efficacement aux effets cumulatifs des risques
si les acteurs ne planifient qu’en fonction de certains aléas de manière isolée. Une approche multirisque
implique une capacité de traduire les connaissances acquises sur toute une gamme d'aléas et de les intégrer
Chapitre 1 1
Approches globales, stratégies
et cadres institutionnels
Le Cadre d’action de Hyogo appelle expressément les États à promouvoir une « approche globale » de la
réduction des risques de catastrophe qui « favorisera et appuiera le dialogue, l’échange d’informations et la
coordination entre les organismes et les institutions responsables des systèmes d’alerte rapide, de la réduction
des risques de catastrophe, des interventions en cas de catastrophe et du développement notamment, à tous les
niveaux ».
Le développement des capacités est un Les femmes et les hommes sont équitablement représentés
élément essentiel du renforcement de dans les activités de préparation à la réponse aux
la préparation à la réponse au niveau catastrophes.
communautaire. Tous les niveaux du système
Organisations régionales : Les organes régionaux diffusent
de préparation et d’intervention exigent des
les bonnes pratiques et les enseignements tirés de
personnes qualifiées en matière de gestion
l’expérience et fournissent un appui technique aux divers
des catastrophes ayant une compréhension
1
États Membres lors de l’élaboration de stratégies de
claire de leur rôle au sein de ce système.
réduction des risques de catastrophe.
Le développement de ces capacités, en
plus d’inclure les membres des collectivités, Les organisations régionales participent à l’élaboration
devrait également permettre le dialogue et de stratégies afin que les questions régionales et
l’apprentissage entre tous les acteurs qui font transfrontières soient prises en compte dans les plans et
partie du système de gestion des catastrophes. leur mise en œuvre.
Cela devrait généralement impliquer les Toutes les données sur la population sont ventilées par âge
organismes gouvernementaux compétents, et par sexe.
des organisations locales et communautaires,
des établissements d’enseignement, Acteurs internationaux : Une compréhension globale de
des universités, le secteur de l’éducation la réduction des risques de catastrophe se reflète dans
extrascolaire, les médias, des organismes la planification, l’affectation des ressources et la mise en
techniques spécialisés dans le domaine des œuvre de programmes bénéficiant de l’aide internationale,
risques, des organismes internationaux, tant au niveau national que régional.
nationaux, régionaux et locaux de gestion des Les acteurs internationaux facilitent l’échange des
catastrophes, des organisations internationales enseignements tirés de l’expérience mondiale en ce qui
et des organismes des Nations Unies. concerne les approches globales de réduction des risques.
1
• Renforcement des capacités : Quelles dispositions ont été prises pour renforcer et maintenir une capacité de
préparation et d’intervention? Portent-elles sur le renforcement des capacités à tous les niveaux?
• Prise de décision concernant la diffusion des alertes : Qui est chargé de donner l’alerte en cas de menaces
imminentes et quelle est la procédure à suivre?
Dans la plupart des cas, la responsabilité de la coordination globale des activités de préparation à la réponse
aux catastrophes est confiée à une administration (par exemple, le Bureau du Premier Ministre) ainsi qu’à une
autorité d’exécution (par exemple, un ministère chargé de la gestion des catastrophes ou une autre autorité).
Toutefois, il peut être utile de tenir compte du fait que certaines situations d’urgence particulières peuvent
exiger la présence de différents organismes pour en assumer la direction (une épidémie ou une pandémie, par
exemple, pourrait obliger le Ministère de la santé à jouer un plus grand rôle).
Il faudra aussi que les liens entre le gouvernement et les acteurs extérieurs, notamment les organisations
gouvernementales et non gouvernementales, les sociétés de la Croix Rouge ou du Croissant Rouge, le secteur
privé et les groupes de la société civile, soient clairement exprimés à l’avance. Le système de préparation devra
aussi préciser de quelle manière les acteurs pourront utiliser les ressources du système des Nations Unies dans
le pays et celles provenant du Siège, en particulier en ce qui concerne des domaines tels que la recherche et le
sauvetage et l’évaluation et la coordination en cas de catastrophe.
Il importe que les arrangements institutionnels nécessaires pour la préparation à la réponse soient également
reflétés dans les lois locales, fédérales et nationales. Ces lois orienteront les différentes activités qui
pourront être mises en œuvre en fonction des circonstances et détermineront le responsable de l’ensemble
des opérations en cas de catastrophe. La législation devra préciser le rôle des principaux ministères, des
organisations nationales et internationales et des acteurs de la société civile dans la préparation et l’intervention
afin d’éviter toute confusion au tout début d’une intervention d’urgence. Elle devra également établir clairement
des mécanismes décentralisés et encourager la participation communautaire.
La législation devra identifier les sources de financement et autres ressources nécessaires pour la préparation
à la réponse (voir section 3.3 pour plus de détails). L’idéal serait qu’elle prévoie une ligne budgétaire spéciale,
ou une source de financement, dans l’enveloppe budgétaire nationale au titre du renforcement des capacités de
préparation à la réponse aux catastrophes. Elle devrait indiquer de quelle manière des fonds supplémentaires
d’urgence en cas de catastrophe pourraient être alloués face à une catastrophe majeure.
La législation nationale devra également définir un régime de suivi et d’application obligeant les entités
responsables du renforcement d’une capacité de préparation à la réponse à faire rapport sur leurs travaux, et
fixer des objectifs en matière de responsabilisation au sein du système.
Beaucoup de catastrophes franchissent les frontières nationales et touchent plus d’un pays en même temps. Il
importe donc de s’assurer que la législation nationale est compatible au niveau régional. Normalement, des accords
bilatéraux et régionaux sur l’assistance mutuelle devront être préalablement conclus afin de pouvoir les appliquer au
cas où un événement imprévisible dépasserait les capacités nationales ou franchirait les frontières internationales.
Des règles et des procédures concernant la demande et la réception d’une assistance internationale ou
régionale devront également être convenues et approuvées à l’avance, et ce même s’il est prévu qu’elles ne
seront probablement pas nécessaires dans la plupart des interventions.
Lors de l’élaboration de leurs cadres législatifs, les gouvernements sont encouragés à tenir compte des
initiatives en cours visant à renforcer et mettre au point le droit, les directives et les principes internationaux
applicables aux catastrophes. Dans le domaine des télécommunications d’urgence, les États sont notamment
appelés à devenir signataires de la Convention de Tampere visant à mettre en place avant la survenance des
catastrophes un cadre qui permet de réduire entre autre les obstacles réglementaires à la mise à disposition
de ressources de télécommunications pour l’atténuation des effets des catastrophes et pour les opérations de
secours en cas de catastrophe.
La Fédération internationale de la Croix Rouge a joué un rôle actif dans la conduite d’un programme axé sur
la promotion des lois, règles et principes devant guider les interventions internationales en cas de catastrophe
(International Disaster Response Law, Rules and Principles, IDRL). Ces activités ont abouti à la rédaction
d’un ensemble de lignes directrices relatives à la facilitation et la réglementation nationales des opérations
internationales de secours et d’assistance au relèvement initial en cas de catastrophe, qui ont été adoptées
à l’unanimité par les États parties aux Conventions de Genève et les différents éléments du Mouvement
international de la Croix Rouge et du Croissant Rouge en novembre 2007. Les questions traitées portent sur la
délivrance des visas au personnel humanitaire, les permis de travail, le dédouanement et les droits de douane,
les droits de survol et d’atterrissage, la fiscalité et la personnalité juridique interne. Les États sont encouragés à
utiliser ces lignes directrices dans l’élaboration de leur législation nationale.
Les directives d’Oslo sur l’utilisation des ressources militaires et de la protection civile en cas de catastrophe
sont également un outil pour renforcer la préparation juridique à la réponse aux catastrophes. Les directives
établissent le cadre général pour la formalisation et l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience des équipes
militaires et de protection civile étrangères et de l’expertise internationale dans les opérations de secours en cas
de catastrophe au cas où elles seraient nécessaires en dernier recours.
Tout cadre juridique doit être compatible avec le droit international général et le droit international des droits
de l’homme. Les directives opérationnelles du Comité permanent interorganisations relatives aux droits de
l’homme dans les situations de catastrophes naturelles fournissent des orientations sur certaines questions
clés, notamment l’évacuation, l’accès aux biens et services, les biens et avoirs, la documentation et la liberté de
circulation des personnes touchées par des catastrophes liées à des phénomènes naturels.
Étude de cas : Costa Rica
La loi nationale du Costa Rica sur la gestion des catastrophes, adoptée en 2006, décrit clairement les rôles
et responsabilités de chacun des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux en matière de
préparation et de réponse. Cette loi a également établi un fonds autorenouvelable pour les opérations de
secours d’urgence au sein du budget national. Elle stipule que 3 % des fonds municipaux résiduels sont
destinés aux activités de préparation à la réponse aux catastrophes et indique de quelle manière des fonds
de secours supplémentaires peuvent être obtenus. Ainsi, une autorité gouvernementale désignée au niveau
local peut immédiatement disposer des fonds dont elle a besoin pour faire face à un danger (aléa) et financer
directement un certain nombre d’activités prioritaires en matière de préparation.
Pour de plus amples informations, voir : www.preventionweb.org/
1.3 CAH
Coordination aux niveaux local, régional, national et international
1
L’expérience a montré que l’un des éléments
essentiels d’une capacité efficace de Indicateurs
préparation à la réponse aux catastrophes
consiste à déterminer dans quelle mesure
les différents acteurs et entités fonctionnent Gouvernements : Des mécanismes de coordination
de façon coordonnée et opportune en évitant sont en place au sein du gouvernement pour relier tous
les oublis et lacunes, le double emploi et les ministères et les administrations publiques ayant
les structures parallèles. Une coordination un rôle à jouer dans la préparation à la réponse aux
habile entre les différentes parties prenantes catastrophes.
susceptibles d’apporter une assistance en cas Un mécanisme de coordination plus large au
d’urgence (militaires, ONG, entreprises de niveau national est en place et relie le système
services publics et entités du secteur privé) gouvernemental aux parties prenantes de la société
est essentielle pour éviter toute confusion civile, aux spécialistes techniques et universitaires, aux
et faciliter une intervention efficace. Il est organisations internationales et non gouvernementales et
également primordial d’assurer la mise en aux communautés.
place d’un organe central de coordination, tel
Société civile : La société civile participe et apporte son
qu’un centre des opérations d’urgence (pour
appui au renforcement des efforts de coordination en
plus de détails, voir chapitre 4)1.
matière de préparation à la réponse aux catastrophes à
Les différents environnements politiques, tous les niveaux.
culturels et socio-économiques nécessitent que
La société civile participe à des échanges avec des
des arrangements institutionnels, notamment
parties prenantes nationales et internationales en
des mécanismes de coordination, soient
vue de faciliter le partage d’informations, de données
adaptés à leur contexte particulier. Pour assurer
d’expérience et d’enseignements tirés de la pratique.
une coordination efficace, il faut aussi clarifier
la division du travail et préciser qui fait quoi. Il Les organisations de la société civile sont au fait des
importe également de reconnaître que même politiques et des protocoles régionaux et de leur rôle au
dans des systèmes décentralisés, les entités sein des systèmes régionaux de gestion des catastrophes.
responsables peuvent néanmoins communiquer Organisations régionales : Un mécanisme de
de l’information et tirer avantage de leur coordination régional est en place et rassemble les
participation à des mécanismes de coordination représentants de chacun des États Membres et des
plus centralisés. principaux organismes régionaux de gestion des
Une préparation efficace exige une coordination catastrophes.
étroite et un échange d’information entre Des mécanismes de coordination sont établis à l’avance
les organisations participantes, notamment et peuvent être utilisés en cas de catastrophe régionale
aux niveaux interne (au sein de leurs et intrarégionale.
propres ministères ou services) et externe
(avec d’autres parties prenantes). Il importe Acteurs internationaux : Un appui, notamment sur le plan
également d’assurer une coordination verticale technique, est apporté pour la mise au point, à l’échelle
entre les niveaux locaux, régionaux et régionale et mondiale, de mécanismes de coordination
pour la préparation à la réponse aux catastrophes.
1 Veuillez également vous reporter à Twigg, J. (2007), Characteristics of a Disaster-resilient Community A Guidance Note (for the DFID
Disaster Risk Reduction Interagency Coordination Group), http://www.proventionconsortium.org/themes/default/pdfs/characteristics/
community_characteristics_en_highres.pdf (Thematic Area 5: Disaster preparedness and response)
Étude de cas : mécanismes gouvernementaux de préparation à la réponse, le cas du Bureau de la gestion des
catastrophes du Bangladesh
Au niveau national, le Bureau de la gestion des catastrophes travaille en étroite collaboration avec les autorités locales
et au niveau des districts. Les ministères en charge sont placés sous l’autorité générale d’un comité interministériel de
haut niveau. Le Bureau de la gestion des catastrophes constitue une branche technique du Ministère de l’alimentation et
de la gestion des catastrophes, lequel coordonne toutes les activités liées à la gestion des catastrophes tant au niveau
local que national.
En temps normal, les rôles et responsabilités du Bureau consistent à :
• Élaborer un plan d’action national sur les catastrophes et les directives pratiques connexes à l’intention des
responsables de sa mise en œuvre;
• Aider les ministères et organismes en charge à élaborer leurs propres plans d’action/d’urgence et tester leur
efficacité;
• Aider les autorités au niveau du district (thana) à élaborer leurs propres plans de préparation à la réponse aux
catastrophes et tester leur efficacité;
• Collaborer avec les autorités locales, la Société bangladaise du Croissant Rouge, les ONG et autres partenaires,
notamment, afin d’aider les conseils syndicaux et les communautés villageoises dans les zones à haut risque à
1
élaborer leur propres plans d’intervention d’urgence et renforcer leur capacité à faire face aux situations difficiles.
• Collaborer avec les établissements de formation existants, les services chargés de la mise au point de matériels
de formation et les ONG déjà engagées dans des activités de formation afin de coordonner et de promouvoir
l’élaboration de programmes et de matériels de formation pertinents à l’intention des divers groupes cibles;
• Collaborer avec les organismes en charge, les autorités locales, les établissements de formation existants et les
ONG intéressées pour planifier et organiser des programmes de formation s’adressant à un large éventail de
fonctionnaires, d’élus et d’autres partenaires;
• Mettre en place des installations, des procédures normalisées de fonctionnement des systèmes d’information ainsi
que des systèmes de télécommunications dans la salle de commande d’un centre national des opérations d’urgence
pour utilisation immédiate lorsqu’une situation d’urgence l’exige;
• Établir des modalités de mobilisation de personnel supplémentaire pour le centre des opérations d’urgence et pour
aider les autorités locales sur place, selon les besoins;
• Fournir aux organismes en charge de la documentation et des services d’information sur la gestion des catastrophes;
• Collaborer avec la commission de la planification et les organismes en charge pour sensibiliser le public aux risques
des catastrophes et veiller à ce que ces risques, et les possibilités de les réduire, soient pris en considération et que
des mesures appropriées soient incorporées dans la planification du développement;
• Faire un suivi permanent de la situation et présenter des rapports au gouvernement et au parlement concernant les
risques encourus, la vulnérabilité des populations et des actifs économiques aux aléas connus, l’état de préparation
dans le pays et les retards ou « goulets d’étranglement » dans la mise en œuvre de programmes de prévention ou
de préparation à la réponse aux catastrophes.
Chapitre 2 1
Éléments clés de la préparation
2
Le processus de préparation à la réponse vise à établir une capacité d’intervention permanente pour faire face à
diverses situations susceptibles de perturber un pays ou une région en mettant en place une série de mesures
de préparation. Ces mesures comprennent notamment des systèmes d’alerte rapide, une évaluation continue des
risques et de la vulnérabilité, le renforcement des capacités, la création et le maintien de capacités de réserve et
le stockage de fournitures humanitaires. La mise en train d’un processus de planification de contingence sera l’un
des éléments clés d’une analyse des mesures à prendre dans le cadre de ce processus et aidera à la conception,
l’évaluation et la mise en œuvre de mesures d’intervention.
Pour assurer l’efficacité d’un plan, il est essentiel que toutes les parties intéressées participent de façon
significative à sa conception. Un processus fondé sur la participation se traduira par une plus grande implication de
la part de tous les acteurs et contribuera à la bonne exécution des plans en période de catastrophe. Cela suppose
une participation aux différents niveaux : local, national et international. De plus, une participation coordonnée
permettra de définir les rôles et responsabilités de chacun lors d’une catastrophe. Elle peut également permettre
un renforcement efficace de la réponse au moment des catastrophes, permettant ainsi d’acheminer les biens et les
services nécessaires aux populations les plus touchées et les plus vulnérables.
Le guide « Words in Action » de la SIPC (2007) suggère un certain nombre de questions utiles à poser lors de
l’évaluation de la participation au processus de préparation, notamment :
• Les organismes compétents et investis d’un mandat, y compris les secteurs techniques, sont-ils tous
représentés?
• Les organisations locales, régionales et internationales compétentes sont-elles représentées? Il importe
de se rappeler que les organisations locales sont mieux renseignées sur les conditions locales (sociales,
culturelles, politiques), les risques prédominants et les acteurs pouvant contribuer à l’exécution du plan. Au
niveau international, la priorité devrait être accordée aux organisations installées de façon plus permanente
dans le pays.
• Le processus de planification est-il organisé de façon à permettre à tous les participants d’assister aux
sessions de planification? Le processus doit être bien défini avant sa mise en œuvre (des réunions
mensuelles ou des ateliers s’échelonnant sur plusieurs jours, par exemple).
• Les structures sociales et communautaires traditionnelles et les considérations culturelles ont-elles été prises
en compte lors de la planification de la fourniture de biens et de services?
• Les différents rôles des hommes et des femmes ont-ils été pris en considération lors du processus de
planification?
• De quelle manière les membres de la communauté ont-ils participé à la prise de décisions, à la planification,
à l’exécution et à l’évaluation de la prestation de services et des programmes?
• Les besoins particuliers des groupes vulnérables ont-ils été évalués et pris en compte?
• Les sources de tension potentielles entre les secteurs communautaires ont-elles été évaluées et prises en
compte?
• Les capacités locales ont-elles été évaluées en tenant compte des moyens susceptibles d’encourager
les membres d’une communauté à participer activement à une opération en cas de catastrophe et au
relèvement, laquelle est ensuite reliée au processus de planification national et local?
Un processus judicieux de planification de la réponse devra se traduire par un meilleur état de préparation qui,
en fin de compte, aura pour effet de protéger des vies et des moyens de subsistance. Le processus de mise
en place d’une capacité nationale de préparation devra réunir chacun des éléments décrits dans le présent
document, de manière à refléter les arrangements législatifs et institutionnels, les structures de coordination,
les plans de contingence et d’intervention ainsi que les systèmes d’information et de communication. Il se peut
que le processus exige beaucoup de temps et de ressources, mais il est essentiel que tous les partenaires
éprouvent un véritable sentiment d’appartenance, condition indispensable de la pérennité. L’objectif du
processus de planification ne consiste pas seulement à rédiger un plan mais aussi à stimuler des interactions
permanentes entre les parties devant aboutir à des accords écrits utilisables. Le plan est un produit visant à
faciliter un meilleur état de préparation; ce n’est pas le but du processus de planification2.
Depuis 1999, Oxfam et des ONG locales partenaires ont travaillé dans plusieurs provinces de l’Indonésie
afin de renforcer la préparation aux catastrophes à l’échelon local, notamment en s’associant à l’action des
ONG locales, des gouvernements de district et des collectivités pour s’attaquer aux effets des catastrophes
et réduire la vulnérabilité aux risques qu’elles présentent. Par exemple, des organisations locales ont
formé les membres d’une communauté vivant sur les versants du volcan Merapi, au centre de Java, sur
les principes généraux de la gestion communautaire des catastrophes à l’échelon local, la préparation et
l’atténuation des risques volcaniques, la cartographie de la vulnérabilité et des capacités, la gestion des
premiers secours et la mise en place de systèmes d’alerte rapide. Après avoir établi la cartographie des
risques à l’échelon communautaire, la population locale a reçu une aide pour entreprendre des activités
visant à renforcer sa capacité à faire face à des menaces et des catastrophes imminentes. Ainsi,
• Chaque village a construit un poste de sécurité et d’observation en utilisant son propre matériel et
outillage;
• Des réunions régulières portant sur les exercices ont été organisées (évacuation, premiers secours,
alerte rapide), ce qui a permis de maintenir un niveau élevé de l’état de préparation;
• Des dispositions ont été prises pour établir une station radio à modulation d’amplitude (radio AM) qui
servira d’outil de surveillance quotidienne des volcans et de communication entre les villages;
• Des abris fortifiés ont été construits dans les villages pour protéger les populations contre les gaz
volcaniques;
• Des efforts ont été faits pour réduire au minimum la dégradation de l’environnement et les activités
qui augmentent la vulnérabilité aux coulées de lave (abattage des arbres et extraction de sable et de
pierres);
• Une formation aux questions sexospécifiques a été dispensée à des groupes de femmes;
2 Pour plus de détails sur la façon d’assurer une préparation efficace au niveau local, veuillez vous reporter à Twigg, J. (2007),
Characteristics of a Disaster-resilient Community A Guidance Note (for the DFID Disaster Risk Reduction Interagency Coordination
Group), http://www.proventionconsortium.org/themes/default/pdfs/characteristics/community_characteristics_en_highres.pdf (Thematic
Area 5: Disaster preparedness and response)
• Tous les participants se sont engagés à partager leurs compétences et leurs connaissances avec leur
famille et les membres de la communauté;
• Les enseignants et les étudiants ont reçu une éducation à l’environnement volcanique.
À la fin du mois de février 2001, une petite éruption s’est produite et a été suivie d’une explosion libérant
un panache de cendres, de vapeur et de gaz. Pendant trois jours, les résidents de deux villages se
sont réfugiés dans des abris d’évacuation. Ils ont pu ainsi démontrer leur état de préparation et leurs
nouvelles compétences en détectant rapidement l’éruption et en procédant à une évacuation ordonnée.
Les responsables des administrations publiques se sont rendus dans les villages pour venir en aide aux
1
communautés plusieurs heures après leur évacuation. Les communautés étant bien préparées et ayant
identifié un centre d’évacuation et prévu les articles de base qui seraient nécessaires pendant l’évacuation
au préalable, aucune aide d’urgence n’avait été requise. Après avoir constaté que le mauvais état des routes
ralentissait l’évacuation lors d’une éruption volcanique, les collectivités vulnérables ont fait pression sur le
gouvernement du district pour qu’il fournisse les ressources nécessaires en vue d’accélérer la construction
de routes. Elles ont reçu une réponse rapide et favorable. Le gouvernement a fourni l’asphalte et le matériel
pour remettre en état un kilomètre de route jugé critique en cas d’évacuation rapide. Les populations locales
ont participé au projet en fournissant de la pierre, du sable, de la main-d’œuvre et des fonds.
En 2006, une éruption volcanique majeure s’est produite et, grâce à leur savoir-faire, quelque 20 000 locaux
ont pu évacuer la zone et se mettre à l’abri. Pour de plus amples informations, voir www.oxfam.org/ 2
3 La « planification de contingence » est aussi connue sous l’expression « planification des interventions d’urgence ».
4 L’utilisation du terme « plan de contingence » semble être la plus courante mais on peut trouver aussi « plan d’urgence », « plan des
interventions d’urgence », « plan de gestion d’urgence » et « plan de gestion des risques ».
5 La présente section applique les définitions et les principaux éléments méthodologiques des « Directives relatives à la planification
des mesures d’urgence pour l’assistance humanitaire » du Comité permanent interorganisations.
6 Pour plus de détails sur la façon d’assurer une planification d’urgence efficace au niveau local, veuillez vous reporter à Twigg,
J. (2007), Characteristics of a Disaster-resilient Community A Guidance Note (for the DFID Disaster Risk Reduction Interagency
Coordination Group), http://www.proventionconsortium.org/themes/default/pdfs/characteristics/community_characteristics_en_
highres.pdf (Thematic Area 5: Disaster preparedness and response).
A. Préparation du processus
L’organisation chargée de la gestion des catastrophes est certes la mieux placée pour diriger ou coordonner
un processus national de l’élaboration du plan de contingence, mais toutes les principales parties prenantes
devront y participer. Avant d’élaborer un plan de contingence, il convient d’entreprendre une analyse des plans et
procédures d’urgence existants, des inventaires des ressources et du matériel, des dossiers de formation ainsi
qu’un examen des expériences passées en matière de catastrophe et des enseignements tirés des travaux de
recherche et des rapports.
Il est conseillé que les équipes qui sont intervenues lors de catastrophes antérieures et celles qui ont pris part
aux activités de relèvement participent au processus de planification. Les représentants des populations à risque
devront également participer à l’élaboration et à la révision du plan. Il est utile également de s’assurer de la
participation du personnel administratif et logistique et d’organismes de financement ou de bailleurs de fonds
pour faciliter les flux de ressources nécessaires lors d’une situation d’urgence.
Des experts externes peuvent apporter une contribution précieuse au sein de l’équipe chargée de l’élaboration
d’un plan, mais il est important que les organisations utilisatrices en déterminent son contenu. L’embauche d’un
consultant externe pour élaborer un plan n’est pas conseillée. Toutefois, il pourrait être utile de faire appel à
2
l’expertise de spécialistes pendant le processus de l’élaboration du plan de contingence ou de faire revoir les
plans par un spécialiste avant de les finaliser.
B. Analyse
Un plan de contingence devra reposer sur une solide analyse des risques dans un contexte donné. Il reflétera
ainsi la nature des aléas ou des menaces, ainsi que les vulnérabilités et les capacités dans un contexte
particulier.
Dans le cadre de la planification des scénarios, il convient d’envisager la totalité des aléas possibles, puis de
tenter de donner la priorité à ceux qui correspondent le plus au profil de risque de la zone. Lors de l’élaboration
des scénarios, il importe d’entreprendre une analyse adéquate des catastrophes antérieures afin d’évaluer le
niveau actuel du risque et d’établir des projections concernant les conséquences humanitaires potentielles d’une
menace ou d’un aléa donné dans un contexte de risque spécifique.
Il est également nécessaire de bien comprendre qui est vulnérable et pourquoi et d’examiner les mesures qui
peuvent être prises pour renforcer la résilience des populations à risque, en déterminant notamment si les
mécanismes locaux d’adaptation sont viables à long terme. Cela comprend invariablement une approche axée
sur l’individu qui tient compte des questions de sexospécificité, de la culture et autres questions propres à un
contexte particulier qui affaiblissent ou renforcent certains groupes et individus. Les informations devront être
recueillies à l’aide d’une cartographie détaillée de la vulnérabilité afin d’identifier clairement les zones et les
populations en situation de grande vulnérabilité.
Bien que les scénarios doivent être envisagés en fonction des événements les plus probables et les plus
fréquents, il importe cependant prévoir ce qui pourrait se produire lors d’un événement d’une ampleur
exceptionnelle ou la manière dont les interventions devront être adaptées dans le cas d’un événement possible,
mais moins probable. Il est également utile d’identifier les indicateurs d’alerte rapide et les déclencheurs qui
pourront être utilisés pour suivre l’évolution d’un aléa et son impact sur l’homme.
Le processus d’élaboration du plan de contingence devra permettre aux organisations désignées de décrire la
façon dont elles s’acquitteront de leurs obligations en matière de renforcement des capacités de préparation à la
Les normes Sphère : une charte humanitaire et des normes minimales pour les interventions
lors de catastrophes
Le projet Sphère a été lancé en 1997 par un groupe d’organisations non gouvernementales humanitaires et le
Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Sphère, c’est trois choses : un ensemble de
normes, un vaste processus de collaboration et l’expression d’un engagement en faveur de la qualité et de la
responsabilité. Le projet a mis au point plusieurs outils largement acceptés, dont le manuel est la clé de voûte.
Le manuel énonce des normes minimales claires applicables à toute une série de domaines clés tels que
l’eau, l’assainissement, la nutrition, la protection et l’éducation. De nombreuses organisations humanitaires
et certains gouvernements se sont engagés à faire en sorte que l’assistance des acteurs humanitaires
respecte ou dépasse les normes Sphère. En se référant aux normes Sphère lors de l’élaboration d’un plan
d’intervention, on peut s’assurer que l’assistance envisagée répondra aux normes minimales. Étant donné
que de nombreux donateurs et organisations internationales ont également convenu de se conformer aux
normes Sphère, s’y référer lors de l’élaboration de plans d’intervention nationaux peut aussi être utile pour
s’assurer que toutes les parties intéressées contribuent au même objectif et que l’aide est acheminée de
façon responsable et transparente.
Le manuel a été traduit en plusieurs langues et peut être téléchargé à partir de l’adresse suivante :
www.sphere.org. Le projet assure également la formation et une série d’autres activités visant à promouvoir
ses travaux et encourager la responsabilisation des acteurs humanitaires.
6 Pour de plus amples informations, veuillez vous reporter à Twigg, J. (2007), Characteristics of a Disaster-resilient Community A
Guidance Note (for the DFID Disaster Risk Reduction Interagency Coordination Group), http://www.proventionconsortium.org/
themes/default/pdfs/characteristics/community_characteristics_en_highres.pdf (Thematic Area 2: Component 2 & Thematic Area 5,
Component 6).
C. Planification de la réponse
Selon les rôles et les responsabilités convenus d’un commun accord, il importe que les participants au
processus d’élaboration du plan de contingence définissent plus en détail les objectifs et les stratégies en
matière d’intervention. Les arrangements institutionnels évoqués au début du présent document exposent
en détail les stratégies et objectifs généraux communs en matière d’intervention, tandis que le processus
d’élaboration du plan de contingence fournira plus de précisions sur les participants quant à la manière de
s’acquitter de leurs responsabilités.
Dans la plupart des cas, ces responsabilités sont prises au niveau ministériel selon des arrangements
sectoriels précis. Un résumé de ces arrangements peut figurer dans les mises à jour du plan de contingence.
L’élaboration de ces plans permettra d’identifier les insuffisances auxquelles il faudra remédier ou de
démontrer la nécessité de mener un plus grand nombre d’opérations conjointes dans les divers secteurs.
Ces plans devront également contenir des informations sur la diffusion et la communication expliquant aux
populations touchées et aux principales parties prenantes, notamment les décideurs et les donateurs, la
manière dont les informations leur seront communiquées et comment les médias en seront informés. En
retour, le système mis en place devra aussi permettre à l’information et aux connaissances locales d’être
2
transmises au gouvernement, permettant ainsi aux personnes touchées par les catastrophes d’exprimer
leur point de vue et de partager les enseignements tirés de leur expérience. Les résultats des évaluations
communautaires devront être mis à la disposition de toutes les parties intéressées (à l’intérieur et à l’extérieur
des communautés) et pris en compte dans les processus de planification du développement et de la
préparation à la réponse aux catastrophes .
Un plan à lui seul ne suffit pas. La population et les organismes appelés à l’utiliser doivent d’abord le tester
et le pratiquer. Des exercices de simulation à partir de scénarios précis, qu’ils soient réalisés dans une
salle de classe ou directement sur le terrain, constituent un moyen efficace pour déterminer l’applicabilité
du plan dans les faits et évaluer la capacité des différents acteurs. À partir des résultats obtenus et des
enseignements tirés de ces exercices, les plans (procédures, responsabilités, etc.) peuvent alors être
modifiés en conséquence.
Les exercices de simulation et de réponse peuvent aider à identifier les forces et les faiblesses, ainsi que le
type de formation qui ferait en sorte que tous les participants puissent s’acquitter des responsabilités qui leur
ont été attribuées. Les exercices de simulation permettent également à tous les acteurs de mémoriser le plan
et de maintenir à jour leurs connaissances et leurs compétences. Il en va de même pour tester l’efficacité des
systèmes d’alerte rapide. Des exercices visant à identifier les enseignements tirés d’interventions antérieures
sont également importants.
Les exercices de simulation peuvent aussi être un bon moyen de vérifier si les questions intersectorielles
sont bien reflétées dans le plan et si les groupes vulnérables seront en mesure de bénéficier d’un appui
supplémentaire lors d’une intervention éventuelle en cas de catastrophe.
Une fois le processus de planification terminé, il faut absolument que son contenu serve à augmenter
directement l’état de préparation dans le cadre d’activités telles que le perfectionnement des systèmes
d’alerte rapide, la mise en place de ressources dans des secteurs susceptibles d’être touchés ou l’allocation
2
de renforcer et maintenir les capacités de
peuvent également être décelées et révélées, incitant
préparation à la réponse.
ainsi à prendre des mesures correctives.
Des programmes de formation appropriés,
L’évaluation devra se fonder sur la relation entre les
notamment des exercices de simulation, ont
aléas et le niveau de vulnérabilité dans un contexte
été mis au point et exercé au niveau national,
particulier (et donc se référer à l’analyse des risques
provincial/régional et local.
effectuée pendant le processus d’élaboration du plan de
contingence). Elle ne doit pas être un processus à sens Un financement pour le renforcement des
unique mais s’inscrire dans une démarche participative. capacités institutionnelles et la formation
De même, les formations doivent aussi s’effectuer dans technique est prévu dans les budgets et est mis
l’esprit d’une démarche inclusive et participative. Les à disposition d’une manière cohérente et en
activités de renforcement des capacités doivent reposer temps opportun.
sur les principes de l’autonomisation des populations Société civile : Les acteurs de la société civile
touchées et la responsabilité de toutes les parties participent au processus d’évaluation des
prenantes. capacités.
L’évaluation devra tenir compte des ressources Une formation adéquate et d’autres services
disponibles, des capacités existantes, des plans et d’appui sont dispensés aux acteurs de la
procédures opérationnels, ainsi que des systèmes de société civile et aux populations locales pour les
communication et de coordination à tous les niveaux aider à s’acquitter de leur rôle dans le système
afin d’identifier les insuffisances et les besoins en de préparation.
matière de renforcement des capacités et de planifier
en conséquence. Elle devra examiner toutes les phases Des universités, des institutions spécialisées et
d’une situation d’urgence, y compris la préparation, des organisations chargées de la préparation
l’intervention d’urgence et le relèvement rapide. à la réponse aux catastrophes participent aux
initiatives de renforcement des capacités en vue
Dans la plupart des cas, il est préférable de faire appel à du renforcement de l’état de préparation aux
une équipe interdisciplinaire pour l’analyse des capacités. catastrophes.
Il est essentiel d’assurer les ressources suffisantes pour
mener l’évaluation, ainsi qu’un appui organisationnel Organisations régionales : Du matériel et
et celui des preneurs de décision à la réalisation d’une des cours de formation sont offerts aux États
évaluation, ainsi que. Les activités à considérer lors de Membres et autres parties prenantes pour
l’évaluation pourraient comprendre : augmenter leur capacité régionale dans la
préparation et la réponse en cas de catastrophe.
7 Cet indicateur figure également dans le guide « Words into Action : A Guide for Implementing the Hyogo Framework » (ONU/SIPC,
2007) dans la partie sur la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo.
La liste suivante sert de guide pour l’élaboration d’un programme de renforcement des capacités
institutionnelles :
• Une évaluation détaillée des besoins et des capacités actuels a été réalisée se focalisant expressément sur
les politiques, procédures et systèmes à tous les niveaux.
• Des instructeurs expérimentés ont été identifiés et orientés vers les besoins en formation.
• Le matériel de formation destiné aux divers publics cibles (décideurs, personnel cadre, personnel technique,
organisations communautaires) a été élaboré et mis à disposition, y compris par le biais de formations en
ligne, dans la mesure du possible.
• Un programme de formation a été mis au point, comprenant notamment des dispositions pour la mise à jour
des compétences en cas de besoin.
• Les interventions lors de catastrophes antérieures sont analysées et les enseignements tirés de celles-ci
incorporés dans les stratégies et programmes futurs de renforcement des capacités.
2
• Une formation aux normes, procédures et protocoles est offerte au sein de chaque institution.
• Des systèmes de suivi et d’évaluation ont été mis au point et du personnel à tous les niveaux et secteurs a
été affecté à leur application.
• Une stratégie et un système de communication pour l’échange et la diffusion d’informations en temps voulu
lors de catastrophes sont en place et le personnel approprié a été formé à son utilisation.
• Des partenariats institutionnels ont été établis en fonction des besoins ainsi que des accords
d’accompagnement signés définissant les rôles, les responsabilités et les obligations.
• Des modules de formation dans tous les domaines techniques ont été mis au point et mettent l’accent
sur l’adaptation des compétences techniques à des situations de catastrophe. Le personnel de tous les
organismes et collectivités participants a été formé en conséquence.
• Des normes et procédures nationales applicables à tous les domaines techniques de la préparation et la
réponse en cas de catastrophe ont été élaborées et le personnel de tous les secteurs et organismes a été
formé à leur application.
• Des équipes techniques d’intervention (logistique, eau et assainissement, santé) ont été créées et formées
et des procédures et protocoles d’activation ont été mis en place.
• Le personnel approprié a reçu une formation en évaluation des dommages et des besoins.
• Tout le personnel a reçu une formation sur les thèmes transversaux tels que les considérations
sexospécifiques, l’environnement, la culture et la collaboration avec les collectivités.
• Une formation à la conception et à la mise en œuvre de projet pour toutes les étapes de la gestion des
catastrophes est en cours.
2.3 CAH
Surveillance des risques, prévision et alerte rapide
Résultats attendus : Un système d’alerte rapide efficace aux niveaux national et régional, utilisant des
informations scientifiques solides et une connaissance des risques, est en place et peut communiquer des
avertissements afin de mobiliser les interventions nécessaires dans toutes les collectivités à risque.
8 Pour de plus amples informations, veuillez vous reporter à Twigg, J. (2007), Characteristics of a Disaster-resilient Community A
Guidance Note (for the DFID Disaster Risk Reduction Interagency Coordination Group), http://www.proventionconsortium.org/themes/
default/pdfs/characteristics/community_characteristics_en_highres.pdf
2
d’une situation d’urgence.
enseignements de leurs expériences.
Un système d’information est en place pour
la collecte, la compilation et la diffusion des
A. Gestion de l’information publique connaissances et des informations pertinentes
sur toute la gamme d'aléas, de vulnérabilités
et de capacités aux niveaux local, régional et
Outre les personnes à risque, l’information doit également national.
atteindre le grand public. Pendant et immédiatement
après une catastrophe, il risque d’y avoir une forte Les structures de coordination prévoient des
demande d’informations actualisées de la part des échanges d’information réguliers sur la gestion
populations indirectement touchées par la catastrophe, des catastrophes entre tous les niveaux.
par exemple, celles dont les familles ou les amis sont Les procédures nationales indiquent clairement
à risque, ou des personnes désireuses de se porter quelles entités sont chargées de la diffusion
volontaires pour participer aux opérations de secours. des informations aux médias pendant une
Les systèmes devront être conçus et testés à l’avance catastrophe. Des mécanismes explicites et du
permettant ainsi au personnel de terrain de fournir des personnel qualifié sont en place pour s’occuper
informations précises sur des points clés tels que le des questions relatives aux médias.
type et le volume d’aide fournie, les endroits les plus
Société civile : Les organisations de la société
vulnérables, les principaux problèmes rencontrés ou les
civile transmettent et reçoivent des informations
lacunes au niveau de l’assistance. Pour être en mesure
à partir des systèmes d’information mis au point.
de communiquer efficacement et en temps utile les
informations au grand public, il faudra établir et maintenir Des campagnes médiatiques sont lancées dans
de bons contacts avec la radio locale et la presse écrite. le but de sensibiliser le public aux risques de
catastrophe et aux étapes de la préparation.
La responsabilité de la communication de l’information
L’influence de ces campagnes est évaluée et
publique en cas d’urgence devra être confiée à une
surveillée de façon régulière.
équipe ou un ministère particulier. Des procédures
devront être établies à l’avance en vue d’obtenir Le grand public est conscient et informé des
l’approbation de l’autorité compétente pour ce qui est de risques de catastrophe et de la façon de les
déterminer les informations pouvant être diffusées et les gérer.
canaux de diffusion. Le secteur privé participe activement en
apportant son concours à la formation et à la
diffusion des connaissances auprès de tous les
secteurs du gouvernement et du grand public.
Chapitre 3 1
Capacité de réponse
Une préparation renforcée à la réponse en cas de catastrophe touche essentiellement deux objectifs : 1) accroître
la capacité de prévoir, de surveiller et de réduire ou d’éviter d’éventuels dommages ou de parer à des menaces
potentielles et 2) renforcer la préparation à la réponse face à une catastrophe ou venir en aide aux populations qui
ont été touchées.
salles de conférence converties en cas de besoin. Son Organisations régionales : Un appui est fourni
infrastructure matérielle devra être organisée de façon à aux États pour qu’ils veillent à ce que la
faciliter la coordination et l’échange d’informations entre législation et les mécanismes d’intervention
tous les participants. Un modèle courant abrite une salle soient applicables aux situations d’urgence
d’opérations, dans laquelle toutes les fonctions sont susceptibles de s’étendre à l’extérieur des
centralisées, ainsi que des aires de services adjacentes frontières nationales.
pour les repas, le coucher, les communications et les
équipements mécaniques. Le matériel et les fournitures Un appui est fourni aux États pour l’élaboration
devront être suffisants pour assurer des opérations d’accords de coopération régionale en matière
prolongées et comprendre, entre autre, une alimentation d’intervention en cas de catastrophe.
électrique d’appoint, des systèmes de communications Acteurs internationaux : Un appui technique en
multiples, des systèmes de gestion de l’information, des matière d’intervention en cas de catastrophe,
cartes et des systèmes d’information géographique. notamment un appui à l’application du droit
Le centre des opérations d’urgence peut s’avérer très utile international applicable et des normes de
pour la coordination des activités des différents acteurs, en Sphère est fourni aux États et autres acteurs.
particulier ceux dont les tâches techniques occasionnent Des mécanismes sont en place pour la
des coûts particulièrement élevés et pour lesquels le facteur coordination des intervenants externes et des
temps est déterminant, notamment les équipes d’opérations recours internes en matière de financement, si
de recherche et de sauvetage, les services médicaux nécessaire et sur demande.
spécialisés et l’appui aérien.
Les représentants des services essentiels et des services publics comme les hôpitaux et les fournisseurs
d’électricité, d’eau et autres services essentiels, ainsi que les responsables politiques et administratifs, les médias,
les chargés de l’information et les spécialistes en communication devront tous être impliqués dans la conception
des dispositifs prévisionnels et la mise sur pied d’un centre des opérations d’urgence.
Dans de nombreux cas, la plupart des décès lors d’une catastrophe surviennent au cours des premières 24 ou 48
3
heures. Il est crucial, dans cette phase initiale, de maximiser la rapidité et l’efficacité des activités d’intervention,
en particulier des équipes d’opérations de recherche et de sauvetage. Les équipes spécialisées de recherche
et de sauvetage et les équipes médicales sont des ressources limitées et coûteuses. Comme elles seront
probablement très sollicitées pendant les premières heures d’une situation d’urgence, il est essentiel que leurs
mouvements soient bien coordonnés pour faire en sorte qu’elles portent secours aux personnes qui en ont le plus
besoin. Ces ressources ainsi que d’autres éléments onéreux et peu disponibles, tels qu’un appui aérien, seront
le mieux coordonnés par un centre des opérations d’urgence centralisé. La formation préalable des bénévoles
communautaires aux techniques de base des opérations de recherche et de sauvetage et aux premiers secours
aux victimes de catastrophe peut réduire la pression sur ces ressources, tout en augmentant la portée des
opérations de recherche et de sauvetage pendant les premières heures suivant une catastrophe.
Le processus d’élaboration du plan de contingence devra aboutir au développement de systèmes pour le suivi des
besoins probables et de la disponibilité effective des biens, des services et des ressources humaines qui pourront
être déployés rapidement en cas d’urgence (des ressources médicales, des denrées alimentaires, de l’eau, des
abris d’urgence, des sacs mortuaires et autres matériels ainsi que des ressources humaines selon les besoins,
notamment pour des opérations de recherche et de sauvetage, les communications et l’ingénierie). Ces systèmes
devront non seulement recenser les ressources gouvernementales réservées pour les cas d’urgence, mais aussi
celles d’autres organisations, notamment de la Croix-Rouge/Croissant-Rouge, des organismes des Nations
Unies et autres. Ces informations devront être immédiatement mises à la disposition des coordonnateurs des
interventions. Le personnel doit être formé et capable de les mettre à jour régulièrement lors d’une intervention.
En fonction des scénarios élaborés, il faudra envisager la mise en place préalable de stocks dans des lieux sûrs
dans les zones à haut risque. Les plans devront également comprendre des informations sur l’approvisionnement
de fournitures supplémentaires en cas de catastrophe plus grave que prévu.
3.2 CAH
Intégrer le relèvement rapide dans la préparation à la réponse
Résultats attendus : Le passage à des activités de relèvement rapide est pris en compte et prévu dans les
processus d’élaboration du plan de contingence et autres processus de planification et est intégré dans des
cadres généraux de réduction des risques en cas de catastrophe.
2
exacerber les causes sous-jacentes de la en compte dans les évaluations des catastrophes et les
vulnérabilité et augmenter le risque. processus de planification.
Auparavant, la reconstruction était souvent Les fonds alloués aux activités de relèvement rapide sont
conçue dans le souci de permettre aux prévus dans l’allocation de fonds pour la préparation et la
collectivités touchées par une catastrophe réponse en cas de catastrophe.
de retrouver les conditions qui prévalaient Société civile : Des organisations de la société civile et des
antérieurement. Cette conception a souvent groupes communautaires participent à la mise au point des
3
conduit à reconstruire les mêmes conditions éléments de la préparation touchant le relèvement rapide et
de risque qui existaient avant la catastrophe, participent activement à toute stratégie de mise en œuvre.
préparant ainsi le terrain à de futures
catastrophes. Récemment, les décideurs et les Organisations régionales : Des conseils techniques et
praticiens ont commencé à considérer d’autres autres formes d’appui en matière de relèvement rapide en
façons de reconstruire sans reproduire ces cas de catastrophes sont fournis aux États et autres parties
mêmes conditions. On reconnaît de plus en prenantes.
plus qu’une coordination plus étroite entre les Acteurs internationaux : Des conseils techniques et autres
activités de relèvement rapide et les secours formes d’appui sont fournis aux États et aux organisations
d’urgence peut mener à des interventions plus nationales et régionales pour l’élaboration de stratégies de
efficaces à long terme qui réduiront les risques relèvement.
tout en accélérant le processus de relèvement9.
Il est indispensable de faire participer des
personnes qualifiées possédant une expérience
dans le domaine du relèvement lors de la mise au point d’une capacité de préparation. Le succès d’une
planification de relèvement rapide exigera la participation d’un large éventail d’acteurs, notamment :
• Les ministères compétents, y compris éventuellement d’autres services responsables des initiatives de
développement,
• Les autorités locales dans les zones à haut risque de catastrophe,
• Les services des finances, de la planification et des infrastructures,
• Les entreprises de services publics (électricité, approvisionnement en eau, etc.),
9 Pour de plus amples informations, veuillez vous reporter à Twigg, J. (2007), Characteristics of a Disaster-resilient Community A
Guidance Note (for the DFID Disaster Risk Reduction Interagency Coordination Group), ibid., en particulier domaine d’action 5 : «
Disaster preparedness and response ».
2
et des catastrophes. Ces budgets ne devront et la réponse en cas de catastrophes sont élaborés,
pas être limités à des fonds d’urgence institutionnalisés et font l’objet de rapports réguliers.
accessibles seulement suite à une catastrophe Un système visant à assurer la responsabilité vis-à-vis
(lors de la proclamation d’une déclaration l’utilisation des ressources publiques est mis en place et
d’urgence, par exemple), mais devront avoir un institutionnalisé.
caractère permanent et s’appliquer également
aux activités de préparation ainsi que de Des accords bilatéraux sont signés avec des organismes
donateurs afin d’avoir un accès au financement et à
3
relèvement et de remise en état.
l’assistance technique aux niveaux international ou régional
La loi devra aussi indiquer clairement de quelle pour la préparation, la réponse et le relèvement en cas de
façon les fonds de secours alloués seront besoin.
reconstitués aux niveaux local et national après
une situation d’urgence et d’où proviendront Société civile : Des fonds sont disponibles pour renforcer la
les fonds supplémentaires dans le cas d’une capacité et les activités des parties prenantes de la société
catastrophe qui serait de plus grande ampleur civile qui contribuent activement à la préparation en prévision
que prévue. des catastrophes conformément à la définition de leurs rôles
et responsabilités.
Bien qu’un plan national ne recommande
pas nécessairement de demander une aide Organisations régionales : Des mécanismes de financement
internationale, des lois et des directives conjoints, qui pourront être débloqués en cas d’événements
appropriées devront être adoptées pour faciliter transfrontières, sont en place, y compris les directives,
l’entrée et la gestion de fonds extérieurs protocoles et procédures appropriés y nécessaires.
et veiller à ce qu’ils soient effectivement Acteurs internationaux : Un appui est fourni aux États, aux
transférés au niveau local, s’ils devaient organismes régionaux et aux parties prenantes de la société
être nécessaires à un moment donné. Ces civile pour assurer les fonds nécessaires à la mise en œuvre
mesures devront comprendre l’élaboration et des plans de préparation en prévision des catastrophes ainsi
l’approbation de systèmes de mobilisation des que des plans de réponse d’urgence et de relèvement.
ressources tels que l’adoption d’une législation
financière et des règles de fonctionnement
courantes concernant l’accès et l’utilisation.
En outre, des formalités devrpnt être arrêtées afin de régler rapidement la question du dédouanement et des
tarifs douaniers à l’arrivée des articles de secours et autres dons en nature. Les procédures de passation des
marchés devront tenir compte de ces arrangements.
On peut aussi avoir recours à d’autres moyens pour augmenter la disponibilité des fonds destinés à la gestion
des catastrophes, dont beaucoup comportent des accords qui n’impliquent pas nécessairement des fonds
Conclusions
La préparation à la réponse aux catastrophes n’est qu’un élément d’une approche globale à la réduction des
1
risques associés aux aléas naturels. Toutefois, un niveau adéquat de préparation peut être particulièrement
essentiel pour sauver des vies et des moyens de subsistance face à une catastrophe naturelle. Ce document
fournit des directives sur les indicateurs clés pour une capacité de préparation efficace. Il met particulièrement
l’accent sur le fait que le processus de préparation à la réponse devra aboutir aux résultats suivants :
• Des objectifs réalistes et mesurables, des produits et des activités visant à renforcer et maintenir les capacités
de préparation aux catastrophes constituent des composantes intégrantes d’une stratégie nationale globale de
réduction des risques de catastrophe.
• Un cadre législatif national approuvé qui décrit en détail les mécanismes de financement ainsi que les rôles et
responsabilités dans la préparation aux catastrophes, la réponse et le relèvement est élaboré ou mis à jour,
largement diffusé et systématiquement appliqué.
• Un mécanisme efficace de coordination en cas de catastrophe assorti de directives et de procédures claires
est en place et toutes les entités qui y participent sont bien au courant de leurs rôles et responsabilités.
• Un plan de contingence comprenant une analyse approfondie des risques, de la vulnérabilité et des capacités
est élaboré et mis à jour régulièrement.
• Tous les organismes, personnes et bénévoles responsables du maintien de l’état de préparation sont dotés du
matériel nécessaire et sont formés en vue d’une préparation et réponse efficaces en cas de catastrophe.
• Un système d’alerte rapide efficace aux niveaux national et régional, utilisant des informations scientifiques
solides et une connaissance des risques, est en place et peut communiquer des avertissements afin de
mobiliser les interventions nécessaires dans toutes les collectivités à risque
• Un système de gestion et de diffusion de l’information facilitant l’échange réciproque d’informations pertinentes
entre les parties prenantes internes et externes a été mis au point et est fonctionnel.
• Des mécanismes d’intervention, appuyés par une législation et accompagnés de ressources nécessaires, sont
mis au point entre les divers intervenants et testés en fonction du plan de contingence, assurant ainsi une
action efficace pendant la durée d’une situation d’urgence.
• Le passage à des activités de relèvement rapide est pris en compte et prévu dans les processus d’élaboration
du plan de contingence et autres processus de planification et est intégré dans des cadres généraux de
réduction des risques en cas de catastrophe.
• Des réserves financières et des mécanismes de financement d’urgence sont en place pour appuyer
efficacement la préparation, la réponse d’urgence et le relèvement rapide.
La préparation est un processus qui exige une vigilance constante et soutenue. La mise au point d’une capacité
de préparation n’est que la première étape. Une fois que les activités de préparation de base décrites dans ce plan
ont été entreprises, il est essentiel que des ressources nécessaires, y compris les ressources humaines, soient
allouées au maintien et à la mise à jour des systèmes, et que les enseignements tirés à la suite de catastrophes
soient utilisés afin de renforcer la préparation à l’avenir.
Annexe 1
Note sur les indicateurs
Les indicateurs servent de mesure explicite utilisée pour déterminer la performance; il s’agit d’un signal révélant
du progrès ou l’absence de progrès, d’un moyen pour mesurer les faits réels par rapport aux prévisions ou
anticipations du point de vue de la qualité, de la quantité et de la rapidité d’exécution. Un indicateur peut être
utilisé pour mesurer le rendement, le changement dans les processus ou les résultats.
Pour assurer l’efficacité des indicateurs, les facteurs suivants doivent être pris en compte :
• Clarté : Absence d’ambiguïté au sujet de ce qui est mesuré pour s’assurer que l’interprétation des résultats
ne sera pas contestée;
• Le rapport coût/efficacité : Les résultats justifient leur investissement en temps et en argent. Les résultats
devront reposer sur des processus et des activités à coût abordable;
• Comparabilité : Les résultats devront être disponibles pour comparaison entre les unités et dans le temps;
• Quantification : L’indicateur peut-il être mesuré?
• Pertinence : L’indicateur devra être réaliste et tenir compte de l’environnement dans lequel le changement
est mesuré;
• Fiabilité : Les données sont suffisamment fiables pour servir de base à une prise de décision judicieuse;
• Fonctionnalité: Les données peuvent être obtenues en temps voulu et à un coût raisonnable
• Spécificité : L’indicateur ne devra mesurer que l’unité ou le processus visé;
• Validité : L’efficacité avec laquelle l’indicateur mesure son objectif.
La littérature sur l’utilisation des différents types d’indicateurs est abondante. Cette typologie peut être ventilée
comme suit :
• Les indicateurs d’entrée mesurent l’investissement dans une activité ou un processus particulier et sont
généralement quantitatifs;
• Les indicateurs de résultat identifient ce qu’une activité a produit;
• Les indicateurs de résultat mesurent les réalisations d’une activité;
• Les indicateurs de processus se réfèrent à la façon dont une activité avance ou recule et peuvent être
mesurés en regard des objectifs ou des normes. Ces indicateurs sont souvent qualitatifs;
• Les indicateurs qualitatifs se réfèrent à la façon dont une activité avance ou recule et peuvent être mesurés
en regard des objectifs ou des normes;
• Les indicateurs quantitatifs identifient la variation en quantité ou en pourcentage d’une activité ou d’un
objectif défini pendant une période donnée.
Annexe 2
Définitions
Capacité 1
Combinaison de toutes les forces et de tous les moyens disponibles au sein d'une communauté, d’une société ou
d’une organisation qui peuvent être utilisés pour atteindre des objectifs fixés.
Commentaire: La capacité peut comprendre les infrastructures, les moyens matériels, les institutions, les capacités
de la société à faire face, ainsi que la connaissance humaine, les compétences et les attributs tels que les relations
sociales, le leadership et le management. La capacité peut également avoir le sens d’aptitude. La capacité
d'évaluation est un terme pour le processus par lequel la capacité d'un groupe est passée en revue par rapport à des
objectifs souhaités, et dont les lacunes sont identifiées pour des actions futures. (SIPC, 2009)
Catastrophe
Perturbation grave du fonctionnement d’une communauté ou d’une société causant des dommages généralisés à la
vie humaine, aux biens, à l’économie ou à l’environnement auxquels la communauté ou société affectée n’est pas en
mesure de faire face par ses propres moyens. Une catastrophe est fonction du processus de risque. Elle résulte de
la combinaison d’aléas, de conditions de vulnérabilité et de capacités ou de mesures insuffisantes pour réduire les
conséquences potentiellement néfastes des risques (SIPC, 2007).
Aléa (danger)
Événement ou phénomène physique ou activité humaine potentiellement dommageable qui peut causer des
dommages aux personnes, y compris des pertes en vies humaines, et aux biens, et des perturbations de l’activité
économique et sociale ou des dégradations de l’environnement (SIPC, 2007). Un aléa peut comporter des
conditions latentes pouvant représenter des menaces futures et avoir différentes origines : naturelle (géologique,
hydrométéorologique et biologique) ou découlant d’activités humaines (dégradation de l’environnement et risques
technologiques). Les aléas peuvent être isolés, successifs ou combinés dans leur origine et leurs effets. Chaque aléa
(danger) se caractérise par sa localisation, son intensité, sa fréquence et sa probabilité. (SIPC, 2007)
Atténuation
Mesures structurelles et non structurelles adoptées pour limiter les effets préjudiciables des aléas naturels, de la
dégradation de l’environnement et des aléas technologiques. (On entend par mesures structurelles des travaux
d’ingénierie et de construction résistant aux catastrophes et par mesures non structurelles des activités de
sensibilisation, le développement des connaissances, des politiques sur l’utilisation des terres et la gestion des
ressources et des procédures de fonctionnement des installations.) (SIPC, 2007).
État de préparation
Les connaissances et les capacités développées par les gouvernements, les professionnels d'intervention et autres
organisations concernées, les communautés et les individus, de manière à anticiper efficacement, à réagir et à
récupérer, des impacts probables, imminents ou en cours.
Commentaire: La préparation est réalisée dans le cadre de la gestion des risques de catastrophe et vise à renforcer
les capacités nécessaires pour gérer efficacement tous les types de situations d'urgence et pour permettre une
transition harmonieuse entre la réponse et la reprise soutenue. La préparation est basée sur une solide analyse des
risques de catastrophe et de bonnes liaisons avec les systèmes d'alerte précoce, et comprend des activités telles
que la planification, le stockage de matériel et de fournitures, la mise en place de mécanismes de coordination,
d'évacuation et de l'information du public, et de la formation et des exercices sur le terrain. Ceux-ci doivent être
soutenus par les institutions, et des capacités juridiques et budgétaires. Le terme "état de préparation" décrit la
capacité à répondre rapidement et en adéquation au besoin. (SIPC, 2009)
Prévention
Ensemble d’activités permettant d'éviter complètement l'impact négatif des aléas, et de minimiser les catastrophes
environnementales, technologiques et biologiques qui leur sont associées.
Commentaire: La prévention (c'est-à-dire la prévention des catastrophes) exprime le concept et l'intention d'éviter
complètement les effets négatifs éventuels par le biais de mesures prises à l'avance. Par exemple, les barrages
ou les digues, qui éliminent les risques d'inondation, l'utilisation des terres que les règlements ne permettent pas à
un règlement dans les zones à risque, les études d'ingénierie sismique et qui assurent la survie et la fonction d'un
bâtiment en cas de tremblement de terre. Très souvent, l'absence totale de pertes n'est pas possible et la tâche se
transforme en mesures d'atténuation. C'est en partie pour cette raison que les termes de prévention et d'atténuation
sont parfois utilisés de manière interchangeable. (SIPC, 2009)
Risque
Probabilité de conséquences dommageables, telles que des pertes de vies humaines ou dommages aux personnes
ou aux biens, aux moyens de subsistance, à l’activité économique ou à l’environnement résultant d’interactions entre
des risques naturels ou découlant d’activités humaines et des situations de vulnérabilité (SIPC, 2007).
Le risque est souvent mis en équation de la façon suivante : risque = aléa x vulnérabilité/capacité d’intervention
(Comité permanent interorganisations, 2007).
Le risque est un facteur dynamique ET tous n’y sont pas exposés de la même manière.
Élaboration de scénarios
Processus fondé sur des hypothèses de planification concernant l’impact humanitaire probable d’une menace ou
d’un danger particulier. Ces hypothèses peuvent être établies à différents niveaux, notamment des hypothèses
contextuelles générales telles que des conséquences humanitaires dramatiques et des hypothèses plus spécifiques
telles que les besoins humanitaires probables, les vulnérabilités et les capacités particulières des collectivités
touchées et la capacité des institutions à y faire face. Le niveau d’assistance que le gouvernement et la communauté
humanitaire seront appelés à fournir, ainsi que l’identification des contraintes et des lacunes potentielles dans l’octroi
d’une assistance peuvent également être pris en compte (Comité permanent interorganisations, 2007).
Vulnérabilité
Conditions déterminées par des facteurs ou processus physiques, sociaux, économiques et environnementaux qui
accroissent la susceptibilité d’une collectivité à subir l’impact des aléas (dangers) (SIPC, 2007).
Annexe 3
Responsabilités sectorielles
en cas de catastrophe
Chaque domaine d’action d’une intervention en cas de catastrophe et des plans de contingence est différent
et tous les éléments doivent être pris en compte, ce qui oblige les différents secteurs gouvernementaux, à
tous les niveaux, à assumer des responsabilités spécifiques en fonction de leur mandat et capacité. La liste ci-
dessous énumère les principaux domaines d’action et quelques-unes des activités devant figurer dans le plan de
contingence. Il importe de se rappeler que chaque énoncé doit être adapté au scénario pour lequel il est prévu.
1
également en cas de catastrophe à grande échelle.
Eau et assainissement
• Identifier le responsable de l’approvisionnement en eau en s’assurant que les capacités techniques appropriées
et le matériel requis seront disponibles pendant la durée d’une catastrophe;
• S’assurer, lors de la phase de planification, que les considérations culturelles, telles que les bains, les
boissons, la toilette et la préparation des repas ont été prises en compte;
• Vérifier la disponibilité de l’eau dans les différentes régions du pays;
• Évaluer les meilleures options pour la distribution et le stockage d’eau potable;
• Déterminer des moyens d’approvisionnement en eau en tenant compte du besoin potentiel
d’approvisionnements en vivres;
• Identifier des fournisseurs de services au cas où il serait nécessaire de transporter l’eau par camions-citernes;
• Vérifier si des programmes d’éducation et de sensibilisation à l’eau seront prévus et planifier en conséquence.
• Vérifier le genre d’installations sanitaires qui pourraient être nécessaires (des latrines, par exemple), l’endroit
où elles seront situées si des camps sont établis en prenant en considération les questions relatives à la santé
et au sexe;
• Déterminer le mode d’évacuation des ordures ménagères;
• S’assurer que les denrées alimentaires distribuées sont appropriées pour la population et vérifier si les aliments
peuvent être achetés localement ou ailleurs dans le pays, ou à l’échelle régionale ou internationale, en tenant
compte des incidences que cela pourrait avoir sur l’économie locale;
• Déterminer la composition (type d’aliments, quantité) de la ration alimentaire en s’assurant que les besoins
caloriques adéquats ont été pris en compte en fonction des conditions météorologiques et selon des normes
établies (Sphère, par exemple);
• Établir un plan approprié concernant les conditions particulières des enfants et autres groupes vulnérables;
• Prendre des dispositions permettant un stockage adéquat;
• Mettre en place un système de distribution alimentaire et déterminer le responsable de la gestion;
• Déterminer si l’aide alimentaire sera également fournie à la population locale;
• S’assurer de faire participer le plus possible les membres de la communautés et les bénéficiaires dans le
processus de prise de décision;
• Déterminer les articles de maison dont ont besoin les populations cibles dans les zones à haut risque en tenant
compte des questions culturelles et des besoins particuliers des femmes (trousses hygiéniques, serviettes
sanitaires);
• Déterminer les quantités nécessaires pour les individus et les familles;
• Établir le mode de distribution et d’enregistrement (pour le suivi) des articles non alimentaires;
• Déterminer le type de combustible qui sera utilisé pour la cuisson et le chauffage et l’impact potentiel de celui-
ci sur la santé et l’environnement.
Santé
• Identifier le responsable de l’évaluation sanitaire et de la prestation de ces services et les autres organismes
ou organisations pouvant fournir un appui;
• Déterminer les services de santé et de dépistage qui seront fournis en veillant à ce qu’ils soient coordonnés
avec les autorités sanitaires;
• S’assurer que les considérations culturelles ont été prises en compte et que les groupes cibles sont impliqués
dans la gestion des services de santé le cas échéant;
• Évaluer la nécessité d’envisager un programme d’immunisation;
• Prendre en compte les besoins de groupes particuliers (enfants, femmes enceintes et allaitantes, personnes
âgées) lors de la planification;
• Inclure dans le plan des questions ayant trait aux conditions météorologiques;
• Déterminer si les services de santé ont besoin d’être accompagnés de programmes d’éducation sanitaire et de
sensibilisation;
• S’assurer que tout le matériel médical et les fournitures requis sont disponibles (une chaîne de froid, par
exemple) et, dans le cas contraire, prévoir une solution de rechange;
• Assurer la sécurité des installations de stockage.
Télécommunications
• Évaluer la disponibilité des systèmes de communication de remplacement au cas où des catastrophes
endommageraient les systèmes existants;
• S’assurer que du matériel de communication (radios, téléphones satellite) est en place, y compris les
fréquences radio requises selon le type de radio utilisé;
1
• Déterminer si des programmes de formation spécialisée élaborés à l’intention des adultes et des jeunes seront
fournis;
• Tenir compte des besoins récréatifs de la population bénéficiaire;
• Déterminer le matériel et les fournitures qui seront nécessaires et s’assurer de leur disponibilité;
• Tenir compte de la possibilité de devoir construire une nouvelle infrastructure et s’assurer du concours des
bénéficiaires (main-d’œuvre, par exemple);
• Intégrer la création de revenus dans le rétablissement des activités économiques antérieures et le
développement de nouvelles initiatives facilement applicables;
• Déterminer dans quelle mesure les terres doivent être remises en état pour les superficies agricoles destinées
à la culture et l’élevage;
• Intégrer dans l’évaluation la possibilité d’un conflit entre les bénéficiaires qui reçoivent des biens, des services
ou des subventions et les populations locales qui n’ont pas été incluses dans les programmes et veiller à ce
que du personnel soit disponibles pour répondre à ces questions. Inclure des moyens de réduire les risques de
conflit dans le processus de planification;
• Déterminer si un programme d’incitation pour des services fournis par la population bénéficiaire est approprié
et, le cas échéant, la manière dont il sera appliqué.
Sécurité et protection (en particulier dans le cas de catastrophes complexes ou de troubles civils)
• Identifier le responsable chargé d’évaluer et d’assurer la sécurité et la protection du personnel et des
bénéficiaires et déterminer la manière d’obtenir les renseignements en matière de sécurité;
• Inclure dans le plan les besoins spécifiques en matière de sécurité et de protection des groupes les plus
vulnérables tels que les femmes, les enfants, les personnes âgées et les handicapés;
• Établir des directives et des procédures en matière de sécurité et de protection en s’assurant que toutes
les personnes concernées ont reçu une formation à leur application et sont bien au fait de leurs rôles et
responsabilités;
• Déterminer les responsables et les ressources nécessaires pour mettre en œuvre cet élément du plan;
• Élaborer des plans d’évacuation du personnel.
Suivi et évaluation
• Identifier les responsables du suivi et de l’évaluation aux niveaux global et sectoriel et dispenser la formation
nécessaire;
• Déterminer les informations devant être incluses dans l’ensemble des activités et pour chaque secteur.
Annexe 4
Ressources
Approches globales, stratégies et cadres institutionnels
IFRC and WPNS, Well Prepared National Society Self Assessment, 2003
ISDR, ADB, AU, NEPAD, Guidelines for Mainstreaming Disaster Risk Reduction into Development, 2004, www.unisdr.
org/eng/risk-reduction/sustainable-development/cca-undaf/cca-undaf.htm
ISDR, Words into Action: A Guide For Implementing the Hyogo Framework for Action, ONU/ Stratégie internationale de
prévention des catastrophes, 2007, http://www.unisdr.org/eng/hfa/docs/Words-into-action/Words-Into-Action.pdf (version
française disponible sous peu : « Du discours à l’acte : Guide pour l’application du Cadre de Hyogo »)
Éléments clés de la préparation
ALNAP and the ProVention Consortium, « South Asia Earthquake 2005: Learning from previous earthquake relief
operations », 2005, http://www.alnap.org/
APELL, « Awareness and Preparedness for Emergencies at the Local Level » (sensibilisation et préparation aux situations
d’urgence au niveau local), est un processus visant à sensibiliser le public aux dangers (aléas) et à veiller à ce que les
collectivités et les services d’urgence reçoivent une formation adéquate et soient prêts à intervenir. APELL est un outil
méthodologique modulaire et souple pour aider à prévenir les accidents et, à défaut, en minimiser les dommages. Il aide
les décideurs et le personnel technique à accroître la sensibilisation de la collectivité et à préparer des plans d’intervention
coordonnés impliquant l’industrie, le gouvernement et la population locale, dans le cas où des événements imprévus
mettraient en danger des vies humaines, des biens ou l’environnement. Le manuel APELL, lancé en 1988, énonce 10
étapes pour l’élaboration d’un plan d’intervention d’urgence intégré et fonctionnel impliquant, entre autres, les populations
locales, les gouvernements et les responsables des interventions d’urgence. Ce processus contribue à sensibiliser aux
dangers (aléas) les collectivités vivant à proximité d’installations industrielles, encourage la réduction et l’atténuation des
risques et renforce la préparation à la réponse d’urgence. Voir www.unep.fr/pc/apell/process/natural.html
Le « Asian Disaster Preparedness Center » (centre asiatique de préparation aux catastrophes) de Bangkok offre de
nombreux cours de planification de la gestion des catastrophes et activités connexes, dont un cours de gestion des
catastrophes, voir http://www.adpc.net/.
Benson, Charlotte et John Twigg, « Tools for Mainstreaming DRR : Guidance Notes for Development Organisations »
2006, www.benfieldhrc.org/activities/publications.htm
Choularton, Richard, « Contingency Planning and humanitarian action: a review of practices », ODI, 2005, http://www.
odihpn.org/
Community Based Disaster Risk Management and Financial Strategies for Managing the Economic Impacts of Natural
Disasters. Voir http://www.worldbank.org/
Programme de formation à la gestion des catastrophes, Planification de contingence, module de formation, 1996. http://
www.unisdr.org/cadri/documents/English/All%20English%20modules/Contingency-Planning.pdf
Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (2006). Guide for Developing
Response and Contingency Plans for Latin America and the Caribbean.
Directives sur la planification des interventions d’urgence interinstitutions pour l’assistance humanitaire, préparées par
le Groupe de référence du Comité permanent interinstitutions sur la planification et la préparation de mesures d’urgence
en 2001 et mises à jour en 2007. Elles visent à fournir une méthodologie interinstitutions commune pour la planification
de mesures d’urgence et pour assurer une réponse efficace aux besoins humanitaires au début d’une crise. http://www.
humanitarianinfo.org/iascweb2/downloaddoc.aspx?docID=4454&type=pdf
Groupe commun sur l’environnement PNUE/OCHA : Directives pour l’élaboration d’un Plan national d’intervention
écologique, 2005, www.reliefweb.int/OCHA_OL/programs/response/unep/planguid.html
Natural Disasters Organisation, Australian Emergency Manual: Community Emergency Planning Guide, 2nd Edition, 1992.
RADIUS – « Risk Assessment Tools for Diagnosis of Urban Areas against Seismic Disasters » (instruments d’évaluation
des risques sismiques dans les zones urbaines) – est un logiciel lancé par l’ONU/SIPC en 1996 pour promouvoir des
activités mondiales de réduction des catastrophes sismiques dans les zones urbaines, en particulier dans les pays en
développement. Le logiciel offre des outils pratiques pour l’estimation des dommages causés par les séismes. Voir http://
www.preventionweb.net/files/2752_RADIUSRiskAssessment.pdf
U.S. Federal Emergency Management Agency (FEMA), divers manuels de planification tels que le « Guide for All-Hazard
1
Emergency Operations Planning », et autres documents disponibles par l’intermédiaire de son centre de publications ou
sur son site Web: http://www.fema.gov.us/
Le programme en ligne de l’Institut de la Banque mondiale sur la gestion des risques de catastrophe consiste en cinq
cours offerts en anglais, français et espagnol, et porte notamment sur un cadre général de la gestion des catastrophes,
la sécurité des villes, l’évaluation des dommages et les besoins en matière de reconstruction.
http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/WBI/WBIPROGRAMS/CMUDLP/
0,,contentMDK:20318381~menuPK:461782~pagePK:64156158~piPK:64152884~theSitePK:461754~isCURL:Y,00.html
Capacité de réponse
Des cours sont offerts par le « Asian Disaster Preparedness Center » (centre asiatique de préparation aux catastrophes,
voir http://www.adpc.net/), l’Institut de la Banque mondiale et le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et
portent sur un certain nombre de questions clés relatives aux interventions, y compris la création de centres d’opérations
d’urgence et de systèmes de gestion de l’information.
CAMEO – « Computer-Aided Management of Emergency Operations » (gestion des opérations d’urgence assistée par
ordinateur) – est un système de logiciels largement utilisé dans la préparation et la réponse aux urgences chimiques.
Il est l’un des outils mis au point par l’Environmental Protection Agency’s Chemical Emergency Preparedness and
Prevention Office et le National Oceanic and Atmospheric Administration pour aider les planificateurs et les intervenants
de première ligne en cas d’urgence chimique. CAMEO peut être utilisé pour accéder, sauvegarder et évaluer
l’information nécessaire à l’élaboration de plans d’urgence. Le système CAMEO intègre une base de données chimiques
et une méthode de gestion des données, un modèle de dispersion de l’air et une capacité de cartographie. Tous les
modules fonctionnent dans une forme interactive pour partager et afficher des informations cruciales en temps opportun
(à partir du site Web des outils APELL, www.unep.fr/pc/apell/tools/home.html).
FICR, Lignes directrices pour l’évaluation des situations d’urgence, 2004, www.proventionconsortium.org/themes/default/
pdfs/71600-Guidelines-for-emergency-en.pdf
Kent, Randolph, Disaster Preparedness DMTP training module, 1994, www.proventionconsortium.org/themes/default/
pdfs/DisasterAssess.pdf
Natural Disasters Organisation, Australian Emergency Manual: Community Emergency Planning Guide, 2nd Edition, 1992.
Bureau de la coordination des affaires humanitaires/ONU, « Orientation Handbook », 2002, http://www.reliefweb.int/rw/
lib.nsf/db900sid/LGEL-5R8DWY/$file/ocha-orient-2002.pdf?openelement
Bureau de la coordination des affaires humanitaires/ ONU, United Nations Disaster Assessment and Coordination, Field
Handbook (Manuel pratique des Nations Unies sur l’évaluation et la coordination en cas de catastrophe), 2002, www.
reliefweb.int/undac/documents/UNDACHandbook.pdf
UNDRO/PNUE, Preparedness Aspects: A compendium of current knowledge, 1984
U.S. Federal Emergency Management Agency (FEMA), divers manuels de planification tels que Guide for All-Hazard
Emergency Operations Planning, et autres documents disponibles par l’intermédiaire de son centre de publications ou
sur son site Web : http://www.fema.gov.us/
Twigg, John, Disaster risk reduction, mitigation and preparedness in developing emergency programming, Good
Practices Review, 2004 www.proventionconsortium.org/themes/default/pdfs/CRA/HPN2004.pdf -
http://www.odihpn.org/report.asp?id=2618
Buts Stratégiques
Intégration de la réduction des risques liés aux Mise en place et renforcement des institutions, des Incorporation systématique des méthodes de réduction des
catastrophes dans les politiques et la planification du mécanismes et des moyens pour renforcer la risques dans la mise en œuvre des programmes d'urgence de
développement durable. capacité de récupération des pays face aux risques. préparation, de lutte et de récupération.
Actions prioritaires
1. Assurer que la réduction des 2. Identifier, évaluer et surveiller 3. Utiliser les connaissances, les 4. Réduire les facteurs de risques sousjacents. 5. Renforcer la préparation face
risques liés aux catastrophes est les risques de catastrophe et innovations et l'éducation pour instaurer aux catastrophes pour une
une priorité nationale et locale renforcer les systèmes d'alerte une culture de sûreté et avec une capacité réponse efficace à tous les niveaux.
avec un cadre institutionnel solide. précoce. de récupération à tous les niveaux.
Des mécanismes institutionnels Evaluations des risques et cartographies : Echange d'information et coopération; Ecosystèmes durables et gestion de l'environnement ; Capacités politiques, techniques et
pour la RRC* (Plates- formes élaboration et diffusion des risques divers; Réseaux inter-disciplinaires et inter- Intégration des Stratégies de la RRC tenant compte des institutionnelles;
nationales) ; Indicateurs pour les risques de régionaux ; dialogue ; changements climatiques ; Dialogue, échange d'information et
Des responsabilités précises ; catastrophe et la vulnérabilité ; Utilisation d'une terminologie standard Sécurité alimentaire pour la résistance des collectivités ; coordination entre les gestionnaires
La RRC incluse dans les politiques Données et informations statistiques sur internationale pour la RRC ; Intégration de la RRC dans le secteur de la santé et des des effets de catastrophes et les
et les plans de développement les pertes ; hôpitaux à l'abri des catastrophes ; secteurs pour le développement;
Les alertes précoces : axées sur les Introduire la RRC dans les programmes
sectoriels et plurisectoriels ; scolaires, l'éducation formelle et informelle ; Protection des infrastructures publiques destinées aux Approches régionales en matière de
Législation pour soutenir la RRC ; populations, les systèmes d'information et secours d'urgence ; réponse aux catastrophes, avec la
les politiques publiques ; Formation et enseignement sur la RRC au
écentralisation des responsabilités Plans de récupération et des acquis sociaux sûrs ; réduction des risques pour thème
Développement des domaines niveau des communautés, des autorités principal.
et des ressources ;
Activtés Clés
scientifiques et technologiques ; Echange Réduction de la vulnerabilité par la diversification des
Evaluation des ressources locales, de secteurs ciblés et égalité sources de revenus ; Révision et pratique des plans de
d'informations ; Observation terrestre d'accès;
humaines et des capacités ; depuis l'espace ; Mécanismes de partage des risques financiers ; contingence;
Promouvoir l'engagement politique ; Modèles climatiques et prévisions, alerte Capacité de recherche : multirisques, socio- Partenariat entre les secteurs public et privé ; Fonds de secours ;
Participation communautaire. précoce, économique ; application Plans d'aménagement du territoire et les codes/ normes Volontariat et participation.
Risques émergents et régionaux Sensibilisation du public et des médias. de construction ;
Questions intersectorielles
Renforcement des capacités et
Approches multirisques Egalité des sexes et diversité culturelle Participation communautaire et volontariat
transfert de technologie
Contribution à l'accomplissement des objectifs pour le développement approuvés par la communauté internationale y compris les OMD
Ensemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo
Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastrophe
RRC= Réduction des Risques de Catastrophes www.unisdr.org
Continuation SUME du Cadre d'Action de Hyogo (CAH) pour 2005-2015: Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes
Considérations générales
Mise en œuvre réalisée par différents Etats responsables en premier lieu ; Etablir des Attention particulière aux: Les Etats et les organisations régionales et Suivi intégré avec celui d'autres
intervenants, avec une approche multisectorielle, Un environnement international partenariats - Petits Etats insulaires : la Stratégie de l'île internationales doivent améliorer la Conférences majeures relatives
la participation des sociétés civiles (ONG, OCB, propice est vital, y compris des multi- Maurice; coordination entre eux et une Stratégie aux thèmes de la RRC ; examens
volontaires), la communauté scientifique & le capacités régionales renforcées intervenants - Pays les moins avancés; renforcée pour la réduction des risques liés appropriés
secteur privé est vitale - Afrique aux catastrophes (RRC)
Acteurs
Gouvernements Organisations Régionales et Institutions Organisations Internationales (Système des Nations Unies et IFIs inclus)
Designer des mécanismes nationaux de coordination pour Promouvoir des programmes régionaux , notamment S'engager dans l'application de la SIPC en encourageant l'intégration de la RRC dans les domaines de développement
l'application et le suivi auprès du Secrétariat de la SIPC des programmes de coopération technique, de durable et humanitaires;
Evaluation des bases nationales sur la situation de la RRC développement des capacités, de méthodologies et Renforcer les capacités du système des NU pour aider les pays en développement sujets à des catastrophes en RRC et de
Publier et mettre à jour un résumé des programmes nationaux de normes de surveillance et d'évaluation des aléas mettre en œuvre des mesures d'évaluation des progrès;
pour la RRC y compris des programmes de coopération et de la vulnérabilité, l'échange d'information et la Identifier des actions qui aident les pays en voie de développement sujets à des catastrophes à appliquer le CAH, veiller à
internationale; mobilisation efficace des ressources ; leur intégration et à l'allocation adéquate de fonds, aider à l'élaboration de stratégies et de programmes nationaux pour la
Elaborer des procédures pour examiner les progrès accomplis Dresser et publier les évaluations de base d'ordre RRC;
au niveau national y compris des systèmes d'analyse des régional et sous régional; Intégrer des actions dans des mécanismes de coordination pertinents (ENUD, CPIO, CR et équipes des NU dans les pays
Tâches critiques
Promouvoir l'intégration de la RRC avec la variabilité et les Etablir des centres d'experts pour la collaboration
changements climatiques dans les stratégies de RRC et régionale; Soutenir les pays avec une aide d'urgence internationale coordonnée, pour réduire leur vulnérabilité et accroître leurs
d'adaptation aux changements climatiques ; assurer une gestion Soutenir le développement de mécanismes régionaux capacités
des risques liés aux aléas géologiques. et des capacités d'alerte précoce, y compris les Renforcer les mécanismes internationaux pour aider à la récupération des états sinistrés avec les méthodes de la RRC
tsunamis. Adapter et renforcer la formation sur la RRC et les capacités pour gérer les catastrophes
SIPC (Groupe de travail interinstitutionnel pour la réduction des catastrophes & Secrétariat)
Concevoir une matrice des rôles et des initiatives pour le suivi du CHA; Soutenir les plates-formes nationales et la coordination régionale;
Faciliter la coordination d'actions efficaces au sein du système des NU et autres entités internationales Créer des partenariats utiles avec la Commission pour le Développement durable
et régionales pour la réalisation du CHA, identifier les lacunes, faciliter le processus de Stimuler les échanges, la compilation, la synthèse et la diffusion des meilleures pratiques et des enseignements tirés;
développement des lignes directrices, et des outils politiques pour tous les domaines prioritaires; Faire périodiquement le point sur les progrès pour la réalisation des objectifs du CHA et présenter des rapports à l'AGNU & autres organes
Ensemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo
Vastes consultations en vue d'élaborer des indicateurs génériques, réalistes et mesurables. ; qui des NU.
pourraient aider les Etats à mesurer leurs progrès dans la réalisation du CHA;
Source: Décisions de la Conférence mondiale sur la prévention des * El Equipo de Trabajo Interinstitucional sobre la Reducción de Desastres fue remplazado www.unisdr.org
catastrophes, Hyogo, Kobe, Japon, 18-22 janvier 2005. en el 2007 por por la Plataforma Global para la Reducción del Riesgo de Desastres
57
1
BACH
Bureau des Nations Unies de la
coordination des affaires humanitaires
Siège de Genève Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique, Bangkok Secrétariat de Genève
Tél. : +41 22 917 1234 ocha-roap@un.org Tél. : + 41 22 917 8908/8907
Fax : +41 22 917 0023 http://ochaonline.un.org/roap Fax : + 41 22 917 8964
ochagva@un.org isdr@un.org
http://ochaonline.un.org/ Bureau régional pour l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Est, Nairobi http://www.unisdr.org/
Palais des Nations roceainfo@un.org
CH-1211 Genève 10 http://ochaonline.un.org/rocea International Environment House II
7-9 Chemin de Balexert
Suisse
Bureau régional pour l’Afrique australe, Johannesburg CH 1219 Châtelaine
http://ochaonline.un.org/rosa Geneva, Switzerland
Siège de New York
Tél. : + 1 212 963 1234 Adresse postale :
Fax : + 1 212 963 1312 Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest, Dakar
Palais des Nations, CH-1211
ochany@un.org http://ochaonline.un.org/rowa Genève, Suisse
UN Secretariat
1 UN Plaza, Bureau régional pour le Moyen-Orient,
New York, NY l’Afrique du Nord, l’Iran et l’Afghanistan, Dubaï
10017 USA http://ochaonline.un.org/romenaia
UN/ISDR-15-2008-Geneva