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IRE ET INTERNATIONALE
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BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
II- TEXTES
1- Statut et Règlement du personnel de l’Organisation des Nations Unies, 1er janvier
2018.
2- Statut des fonctionnaires des Communautés européennes
3- Statut des fonctionnaires de la CEMAC, 11 décembre 2009.
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Introduction générale
Nombreuses sont aujourd’hui les personnes physiques et morales exerçant une activité
qui débordent les frontières étatiques. L’apparition de besoins nouveaux au-delà du seul cadre
national a permis au droit international de se développer. Ce sont ces besoins qui
progressivement ont fait naitre la fonction publique internationale et communautaire. Le droit
de la fonction publique internationale peut être défini comme l’ensemble des règles qui
régissent les relations de travail entre un fonctionnaire international et l’institution
internationale qui l’emploie. Cette définition peut être reprise mutatis mutandis pour le droit
de la fonction publique communautaire.
L’évolution qui a suivie ne coïncide pas toujours d’une organisation à l’autre, d’un
continent à l’autre. Cependant, des règles générales peuvent être dégagées. Au XIXème
siècle, les premières activités qui sont sorties du cadre national et ont été assurées sur le plan
supranational ont été confiées tantôt à des administrations publiques étatiques, tantôt à un
service intergouvernemental (bureau, office…). Le personnel nécessaire était le plus souvent
formé de ressortissant des pays où ces institutions nouvelles avaient leur siège. Les agents
étaient soit recrutés comme l’étaient les employés des grandes sociétés privées, soit détachés
d’une administration publique, en général celle du pays hôte.
Les structures et taches de ces organismes se sont accrues en même temps que leur
nombre augmentait. Il était plus que nécessaire de soustraire les administrations
internationales et communautaires naissantes aux cadres juridiques traditionnels, notamment
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au droit de l’Etat où elle siège. Ceci explique que progressivement l’on ait cherché à placer
leurs agents dans une situation différente, indépendante du gouvernement local. La Société
Des Nations (SDN) a offert l’exemple du premier Secrétariat politique international et la Cour
Permanente de Justice Internationale a offert l’exemple d’un premier greffe organisé. Le
rapport BALFOUR de 1920, précise bien que les membres du Secrétariat général de la SDN
ne sont plus au service des gouvernements. Un an après, en 1921, le rapport NOBLEMAIRE
quant à lui établit que leur recrutement et leur carrière doivent être fondés sur le mérite et non
sur la protection nationale ou politique et souhaite que le niveau de leurs salaires soit
supérieur à celui de l’administration nationale la mieux rémunérée du monde.
Toutefois, même lorsque l’agent international exerce sa mission au sein des frontières
d’un pays, la motivation à laquelle répondent ses fonctions est profondément différente de
celle du service national : il ne s’agit pas de la défense d’intérêts nationaux, mais de l’exercice
d’une compétence attribuée par un groupe d’Etats. La rupture entre le fonctionnaire
international ou communautaire et les préoccupations strictement nationales, se produit d’elle-
même par l’expression linguistique, le cadre de vie, les conditions et méthodes de travail.
La protection des fonctionnaires contre les pressions et manœuvres des Etats est la
condition du caractère international ou communautaire de leurs missions. A cet égard, il
convient de donner tout son mérite à la jurisprudence des tribunaux administratifs relative à la
« mutuelle confiance » entre les organisations et leurs agents (CJCE, 29 juin 1994, KLANKE,
C 298/93, Rec 3009).
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sources qui sont écrites pour certaines et non écrites pour d’autres. Au rang de ces sources,
nous pouvons citer :
-les délibérations exécutoires : l’accord des volontés étatiques se traduit aussi par les
d’libérations des organisations internationales et communautaires où sont représentés les
gouvernements. Ces actes internes à l’institution font partie de son corps de droit.
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ou approuvés. Ils se différencient des guides informels ou officieux, des simples mesures
d’ordre intérieur ou instructions de service qui ne constituent des actes de caractère
réglementaire pouvant faire grief.
- La pratique administrative
Dès lors qu’elle est stabilisée et incontestée et qu’elle ne va pas à l’encontre des principes
généraux du droit, la pratique administrative constitue un complément de règles statutaires.
Cette pratique est parfois propre à une organisation particulière, elle peut aussi être commune
à plusieurs institutions. La notion de pratique constante ne se justifie que si elle est un moyen
d’assurer l’égalité et la stabilité des situations des agents.
- La jurisprudence
Dès 1921, l’opinion a été formulée par Albert THOMAS, directeur du Bureau
International du Travail, qu’il convenait de s’inspirer du modèle du Conseil d’Etat français
pour établir au sein de l’organisation internationale, un corps juridique chargé d’assurer le
règlement des différends entre l’administration et ses agents de façon impartiale.
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Ière partie : LES AGENTS DE LA FO NCTION PUBLIQUE INTERNATIONALE ET
COMMUNAUTAIRE
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Para I : Les agents de la fonction publique en fonction du lien de service
La détermination exacte du lien de service qui unit l’agent à son organisation est
importante. C’est de ce lien que résulte la plupart des droits et obligations de chacune des
parties vis-à-vis de l’autre. Le lien qui unit les agents à leur service permet sans doute de les
différencier. C’est dans cette logique qu’on aura les fonctionnaires (A) et les non
fonctionnaires (B).
A- Les fonctionnaires
Le fonctionnaire est lié à l’organisation par le statut de celle-ci. C’est donc un lien
statutaire qui unit le fonctionnaire à l’organisation internationale ou communautaire. Ainsi,
l’administration de l’organisation fixe unilatéralement les principes de sa politique du
personnel, les obligations de service, les avantages pécuniaires, le régime disciplinaire, les
privilèges et immunités… Toutefois, il faut relever que même malgré la situation statutaire du
fonctionnaire, les éléments contractuels subsistent : la nomination n’est valable que si elle est
acceptée, le consentement permet ainsi d’entériner la nomination. Le Statut de l’ONU pose
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expressément que : « La lettre de nomination que reçoit tout fonctionnaire mentionne,
expressément ou par référence toutes les conditions d’emploi. Le fonctionnaire n’a d’autres
droits contractuels que ceux qui sont mentionnés expressément ou par référence, dans sa
lettre de nomination » (disposition 4.1). Le statut des fonctionnaires des communautés
européennes ne fait pas mention d’un autre genre d’agent à part les fonctionnaires. Dans les
statuts d’autres organisations internationales ou communautaires, il existe des agents qui ne
sont pas en principe liés à l’organisation par le statut de celle-ci : ce sont les non
fonctionnaires.
Généralement, les non fonctionnaires sont des agents contractuels. Le lien qui les unit
à l’organisation est non pas le statut, mais le contrat. Sur le plan international et
communautaire, le contrat semble assurer la meilleure protection de sin bénéficiaire. En
signant le contrat, les deux parties en acceptent les clauses et en promettent l’exécution. Elles
le font en toute liberté puisque la contrainte physique voire morale, si elle était établie,
vicierait l’engagement (CJCE 1-3 1962, De Bruyn, Rec.43).
Pendant toute leur durée, les contrats sont appliqués et interprétés en tenant compte de
la commune intention des parties. Chacune des deux parties est responsable de l’exécution de
ses obligations telles qu’elles résultent de la lettre d’engagement, mais aussi des textes
auxquels celle-ci se réfère et qui fixent certaines conditions juridiques de l’emploi. Les
obligations peuvent aussi résulter de mentions marginales, de notes ou de documents annexes.
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s’abréger, il s’opère donc une sorte de contamination du contrat par le statut. On peut alors
conclure que la frontière entre le fonctionnaire et le contractuel n’est pas totalement tranchée.
Les agents de la fonction publique internationale et communautaire peuvent aussi être étudiés
en fonction du régime de droit qui leur est appliqué.
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Les fonctionnaires internationaux recrutés localement au sein de l’ONU ne bénéficient pas de
la prime de rapatriement, du paiement des frais de déménagement occasionnés par la
réinstallation, du congé dans les foyers (disposition 4.5 b).
Les agents relevant du régime international ou communautaire sont des cadres au sein
des organisations. Ils ne sont pas du régime local dans la mesure où ils ne sont pas choisis
dans l’Etat de siège de l’institution. Ce qui justifie qu’ils bénéficient de certains privilèges que
n’ont pas les locaux. En plus des avantages reconnus aux agents locaux, les agents
internationaux ou communautaires ont droit :
Tous les fonctionnaires en service dans les organisations ne sont pas toujours dans la
même position. Ceux-ci se trouvent dans diverses positions en fonction de l’organisation.
Trois positions seront principalement étudiées ici, les fonctionnaires en activité paragraphe (I)
et les fonctionnaires en détachement et mis en disposition paragraphe (II).
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activité dans la mesure où il est appelé à remplacer le titulaire d’un poste pendant son absence
(art 48 Statut CEMAC).
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Le Statut de la CEMAC semble ne pas donner la même consistance au congé pour
convenances personnelles, il dispose que les autorisations d’absence pour convenances
personnelles peuvent être accordées au fonctionnaire jusqu’à concurrence de 16 jours
calendaires par an. Au-delà de cette limite, le nombre de jours supplémentaire est déductible
des droits au congé du bénéficiaire (art.56). On peut conclure qu’à la CEMAC, les absences
pour convenance personnelle sont rémunérées ce d’autant plus qu’elles sont traitées dans la
rubrique du fonctionnaire en activité.
Concernant le congé militaire, il faut dire que le fonctionnaire incorporé dans une
formation militaire pour effectuer son service légal cesse de percevoir sa rémunération, mais
continue de bénéficier des dispositions du Statut des CE concernant l’avancement d’échelon
et la promotion. Le Statut des fonctionnaires de la CEMAC ne fait aucune mention du congé
militaire, ce qui permet de croire qu’il n’existe pas dans sa règlementation.
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l’autorité investie du pouvoir de nomination (art 38(8). A la fin du détachement, le
fonctionnaire réintègre son service d’origine.
La réduction du nombre d’emplois dans un grade est décidée par l’autorité budgétaire
compétente (art 41 (2) Statut des CE). L’autorité investie du pouvoir de nomination, après
avis de la commission paritaire, détermine la nature des emplois qui seront affectés par cette
mesure.
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Le recrutement des fonctionnaires internationaux et communautaires, tout comme
celui des fonctionnaires nationaux, obéit à des conditions bien précises (paragraphe I) et à des
procédures déterminées (paragraphe II).
A- La vacance de poste
La vacance de poste est l’une des conditions de recrutement des agents internationaux
ou communautaires. Pour le Statut des CE, le recrutement permet de pourvoir aux postes
vacants (art 29). Par définition, la vacance d’un poste traduit l’absence de titulaire d’un poste
déjà existant. L’absence dont il est question ici n’est pas temporaire, la vacance de poste
ouvre la voie au recrutement. Le recrutement doit correspondre à la nature, à la spécificité et à
la catégorie du poste vacant et répondre aux qualifications requises. En plus de la vacance de
poste, l’ouverture d’un poste ouvre la voie au recrutement.
Le statut des CE n’en fait pas mention, il se limite à la vacance de poste. Ce silence
ne devrait pas laisser croire qu’il n’y a pas de recrutement pour cause d’ouverture d’un
nouveau poste. Il semble aller de soi que l’ouverture d’un nouveau poste entraine le
recrutement pour ce poste. Qu’en est-il des procédures de recrutement ?
A- Le mode de recrutement
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Le mode de recrutement le plus envisagé dans le droit de la fonction publique
internationale et communautaire est le concours. L’article 22 du Statut des fonctionnaires de
la CEMAC dispose que : « en vue de pourvoir aux postes vacants dans une Institution, un
organe ou une Institution Spécialisée de la Communauté, l’autorité investie du pouvoir de
recrutement peut ouvrir la procédure de concours (…) ». L’article 29 du Statut des CE, pose
que : « En vue de pourvoir aux vacances dans un emploi dans une Institution, l’autorité
investie du pouvoir de nomination après avoir examiné :
Le Statut des CE précise qu’une procédure de recrutement autre que celle du concours
peut être adoptée par l’autorité investie du pouvoir de nomination pour le recrutement des
fonctionnaires des grades A1 et A2, ainsi que dans des cas exceptionnels, pour des emplois
nécessitant des qualifications spéciales. Tout en ouvrant la possibilité d’autres modes de
recrutement que le concours, le Statut ne précise pas ces modes de recrutement.
Pour chaque poste, il doit être défini, de façon précise, sa nature, sa spécificité et sa
catégorie, ainsi que la qualification requise pour y accéder. L’avis de vacance doit également
indiquer les pièces à fournir pour la constitution des dossiers de candidature, ainsi que le délai
dans lequel les candidats doivent faire parvenir leur dossier.
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Le recrutement se fait de façon équilibrée entre les Etats membres en tenant compte du
genre. Il doit viser à assurer à l’institution le concours des fonctionnaires possédant les plus
hautes qualités de compétence, de rendement et d’intégrité.
A- La notation
B- L’avancement et la promotion
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supérieure à 15/20. La décision d’avancement est prise par l’autorité compétente de
l’Institution après avis du comité consultatif de recrutement et d’avancement. Des
avancements exceptionnels pourront être attribués en tant que de besoin aux fonctionnaires les
plus méritants par l’autorité compétente (art 39 et s). Pourtant le fonctionnaire des CE, qui
compte deux (2) ans d’ancienneté dans un échelon de son grade, accède automatiquement à
l’échelon suivant de ce grade (art 44).
Pour ce qui est de la promotion, elle consiste pour le fonctionnaire à passer d’une
classe à une autre ou d’une catégorie à une autre. La promotion selon le Statut des
fonctionnaires de la CEMAC, est toujours subordonnée à l’existence d’un poste budgétaire
vacant ou à la création d’un poste nouveau. Elle a lieu soit par concours interne pour le
passage d’une catégorie à une autre ou d’une classe à une autre, soit par décision spéciale de
l’autorité investie du pouvoir de nomination. La carrière des fonctionnaires n’est pas éternelle,
elle prend fin par divers moyens.
Il existe plusieurs causes de cessation définitive des fonctions, on peut les classer en
deux catégories : la cessation normale des fonctions (A) et la cessation prématurée (B).
A- La cessation normale
La modalité de cessation normale des fonctions, c’est la mise à la retraite pour limite
d’âge à laquelle on peut ajouter la retraite anticipée.
Les fonctionnaires des CE sont mis à la retraite d’office, le dernier jour du mois
durant lequel il atteint l’âge de 65 ans. Dans la zone CEMAC, l’âge d’admission à la retraite
est 60 ans pour les fonctionnaires du régime international et pour les autres fonctionnaires du
régime local, c’est l’application de la réglementation du pays de siège.
Pour les CE, l’admission à la retraite anticipée se fait le dernier jour du mois pour
lequel la demande a été présentée lorsqu’il est âgé d’au moins 60 ans ou qu’ ayant atteint un
âge compris entre 50 et 60 ans, il réunit les conditions requises pour l’octroi d’une pension à
jouissance immédiate (art 52).
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Pour la CEMAC, l’admission à la retraite anticipée est accordée au fonctionnaire âgé
de 50 ans ou comptant au moins quinze (15) ans de carrière dans les services de la
communauté. Il existe d’autres causes de cessation définitive des fonctions.
B- La cessation prématurée
Parmi les causes de cessation prématurée des fonctions, on peut citer : la démission, le
licenciement, le décès, la retraite pour invalidité.
La démission: La démission est un acte du fonctionnaire qui doit être écrit. Elle
marque sa volonté non équivoque de cesser définitivement toute activité dans l’institution. Le
Statut CEMAC, précise que la démission est subordonnée à un préavis de trois (3) mois, art
90. La décision de l’autorité investie du pouvoir de nomination rendant la démission
définitive doit intervenir dans le délai d’un mois à compter de la réception de la lettre de
démission. Toutefois, l’autorité investie du pouvoir de nomination peut refuser la démission si
une procédure disciplinaire à l’encontre du fonctionnaire est en cours à la date de réception de
la lettre de démission ou si une telle procédure est entamée dans les 30 jours qui suivent (art
48 (8), CE).
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Le décès: en cas de décès du fonctionnaire, les traitements et les indemnités de toute
nature acquis à la date du décès reviennent de plein droit aux héritiers. Le capital décès leur
est également versé.
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non juridictionnel, on peut citer le recours hiérarchique (section I) et le règlement à amiable
(section II).
Pour qu’il y ait recours hiérarchique, il faut tout d’abord qu’il existe un différend, une
contestation (A), aussi un certain nombre de délais doit être respecté (B).
Il existe des délais pour saisir l’autorité compétente d’une contestation. Ces délais
peuvent varier d’une organisation à l’autre. Dans le cadre de la CEMAC, la réclamation doit
être introduite dans un délai de deux (2) mois au plus. Ce délai court à compter :
Pour le Statut des CE, la réclamation doit être introduite dans les trois (3) mois à compter :
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- Du jour de publication de l’acte s’il s’agit d’un acte général ;
- Du jour de la notification de la décision au destinataire ; s’il s’agit d’un acte
individuel ;
- A compter de la date d’expiration du délai de réponse lorsque la réclamation porte
sur une décision implicite de rejet au sens du paragraphe 1.
On étudiera les autorités compétentes pour recevoir les recours hiérarchiques au sein
des Communautés Européennes (A) et de la CEMAC (B).
Au sein des CE, c’est l’autorité investie du pouvoir de nomination qui est habilitée à
recevoir les recours hiérarchiques du personnel des communautés. En effet, au terme de
l’article 90 (a), « Toute personne visée au présent statut peut saisir l’autorité investie du
pouvoir de nomination d’une demande l’invitant à prendre à son égard une décision (…) ».
L’alinéa b) quand à lui dispose : « Toute personne visée au présent statut peut saisir l’autorité
investie du pouvoir de nomination d’une réclamation dirigée contre un acte lui faisant grief
(…).
B- Au sein de la CEMAC
C’est cette décision implicite de rejet qui permet au fonctionnaire de saisir le comité
consultatif de discipline. Si le fonctionnaire n’est pas satisfait de l’avis du comité, il peut
saisir le juge.
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La consécration du règlement amiable (paragraphe I) dans le règlement des différends
ne se fait pas sans effets de celle-ci (paragraphe II).
Le règlement amiable peut avoir plusieurs effets : la prorogation des délais (A), la
suspension de l’exécution de la décision en cause et la résolution du différend (B).
Le règlement amiable a pour effet de proroger les délais impartis pour le contrôle
hiérarchique de la décision administrative contestée et pour la saisine du tribunal. En effet,
lorsque la procédure de règlement amiable est déclenchée, le Secrétaire Général peut proroger
les délais dans les conditions fixées par lui, en attendant l’issue de toutes tentatives de
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résolution du différend. Le règlement amiable peut aussi avoir pour effet la suspension de
l’exécution de l’acte querellé.
Le règlement non juridictionnel des différends permet de résoudre les conflits sans
pour autant passer devant un tribunal, mais en cas de non satisfaction, la procédure
juridictionnelle peut être déclenchée.
Pour saisir un juge, il faut respecter les conditions de saisine, celles-ci sont l’intérêt à
agir (A) et la qualité pour agir (B).
A- L’intérêt à agir
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L’intérêt à agir désigne le motif permettant à un individu de se prévaloir d’un intérêt
lésé et pour lequel il se pourvoit en justice. Une juridiction peut rejeter l’action d’un
justiciable en déclarant qu’il n’a pas d’intérêt à agir. L’intérêt à agir est donc une
caractéristique fondamentale définissant la notion de sujet de droit. Il consiste dans l’avantage
matériel ou moral qu’attend celui qui introduit l’action.
N’ont donc pas qualité pour agir, les fonctionnaires du régime local lorsqu’ils existent
dans une organisation (la CEMAC) : ce sont des fonctionnaires et agent liés par un contrat de
droit local (article 113 du statut des fonctionnaires du Secrétariat Exécutif de la CEMAC ;
art.4 de la Convention régissant la Cour de Justice de la CEMAC. Le statut du personnel de
l’ONU reconnait les fonctionnaires recrutés localement mais ils ne sont pas soumis au régime
local, car le statut précise bien que tout personnel de l’ONU est fonctionnaire international.
Les réclamations préalables sont celles faites avant de recourir au juge, elles sont
généralement faites devant l’autorité hiérarchique. Elles conditionnent la recevabilité du
recours. C’est dire pour saisir le juge, il faut au préalable saisir l’autorité hiérarchique (telle
qu’étudiée dans le cadre des recours hiérarchiques au chapitre précédent). C’est en cas
d’insatisfaction que le litige peut être porté devant la juridiction compétente en fonction de
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l’organisation. Selon l’article 91 (2), du statut des CE, « Un recours à la Cour de justice des
Communautés européennes n’est recevable que si l’autorité investie du pouvoir de
nomination a été préalablement saisie d’une réclamation (…). Si le recours hiérarchique n’a
pas été fait, la requête devant le juge sera jugée irrecevable (arrêt n° 001/CJ/CEMAC/CJ/04
du 18 mars 2004, affaire Galbert ETOUA c/CEMAC, défaut de saisine préalable du Comité
consultatif de discipline).
B- Les délais
La saisine d’une juridiction obéit également au respect des délais de saisine. Ces délais
sont variables en fonction des organisations et donc des juridictions. Dans le cadre des
Communautés Européennes par exemple, le recours devant le juge doit etre formé dans un
délai de trois (03) mois, ce délai court :
Ici nous n’entrerons pas dans les débats au prétoire, nous analyserons l’office du juge
(paragraphe I) et la porttée de ses décisions (paragraphe II).
L’office du juge sera étudié d’une part dans le cadre du contentieux en indemnisation
(A) et d’autre part dans le cadre du contentieux en annulation (B).
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Le fonctionnaire international ou communautaire, peut demander réparation d’un
dommage issue de sa relation de travail. L’article 20 de la Convention sur la Chambre
Judiciaire de la CEMAC dispose que celle-ci connait des litiges relatifs à la réparation des
dommages causés par les Organes de Institutions de la Communauté ou par les agents de
celle-ci dans l’exercice de leurs fonctions.
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L’autorité des décisions du juge peut être examinée selon qu’on est en présence de la
consécration d’un seul degré de juridiction (A) ou du double degré de juridiction (B).
La consécration d’un seul degré de juridiction peut constituer une limite à la bonne
administration de la justice. Ce qui n’est pas le cas avec la consécration du double degré de
juridiction.
L’ONU est l’une des organisations ayant consacré le double degré de juridiction.
Ainsi, le fonctionnaire en tant que demandeur ou l’organisation en tant que défendeur peuvent
interjeter appel en cas de non satisfaction de la décision du juge de première instance. Le
fonctionnaire attaque les décisions administratives devant le Tribunal du contentieux
administratif des Nations Unies (disposition 11.4). La disposition 11.5 a), précise que le
Tribunal d’appel des Nations Unies est compétent pour connaitre des recours formés contre
les jugements du Tribunal du contentieux administratif des Nations Unies.
L’appel des décisions, permet un meilleur examen de l’affaire par d’autres juges. Ceci
est un gage de la bonne application du droit. Le juge de première instance peut commettre une
erreur de droit ou même de fait, qui pourra être corrigée par le juge d’appel.
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