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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT UNIVERSITE FELIX HOUPHOUËT BOIGNY

COCODY
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE UFR : SJAP
MASTER 1
DROIT PRIVE

MEMOIRE DE GESTION

THEME
L’INDUSTRIE AFRICAINE A-T-ELLE
UN AVENIR ?

PRESENTE PAR : NOM DU PROFESSEUR


Le groupe 10 M. SYLLA MAMADOU

1
LISTE DES EXPOSANTS (TOTAL 62)

1-YOFFO MADOU JEAN-JUNIOR


2-DOH TOSSETA PRINCE WILFRIED
3- AMARI ESSANE GRÂCE EMMANUELLA
4- KRA LYNDA
5-YACE NEBAHUI PRISCILLE-JEMIMA
6-DIGBEU BABO ALAIN
7-YAZELE BENI SALOME
8-YEO AICHATTA TIAHOUA
9-MEITE ASSATA
10- NANDO AYADJE TRYPHEN
11-OKOBE LIGROGA SARAH
12-SAHIE CORINE ANNIELA
13-DAMANA FLAVIE CHARLENE CLAUDIA
14-EHOUMAN AMENAN AMANDINE
15-ESSO NANE JACQUELINE HERVIE
16-KOUAKOU DENISE MARYSE A.
17-GOSSE LOUA TIEMOKO SIMPLICE
18-KOUADIO AMOIN GENEVIEVE
19-DEHON JEAN-MARC
20-ATSE CHA ANGE MARINA
21-ZAMBLE GRACE EMMANUELA
22-KOUADIO HOLLANDE DÉSIRÉE
23-KOUTOUAN YOUA ARIELLE
24-TIA DROH GISELE
25-KOUADIO JOELLE MARIE CHRISTELLE N’GUESSAN
26-ASSIDENOU KOUASSI ISRAEL
27-N'DA KOFFI BROU
28-DAGBO GODE LYNCA
29-KESSIE ESTELLE OLIVIA
30-KPALOU LABA NESTOR
31-BLE LAURE CHRISTELLE
32-N'GUESSAN AMOIN AGATHE
33-GUY TOUHA CHRISTIAN
34-SIB AUHÔ EUNICE LAMPRANY
35- DE SOUZA KABLAN JEAN YVES CEDRIC
36- GUEI JEAN-JAURES
37-GNOMBLEA JECOLIA
38-CAMARA YABA EVELYNE
39- WOGNIN ATTOUHÔ NHANCYE HILLARY
40- TRAORE KADIDIATOU YASMINE AURELIA
41-LOGON LAURIANE

2
42-GOGBE YENE ANNE-ROXANE
43-KOUAME DOMINIQUE ANGE ULRICH
44- KOUASSI ADJOUA LISIANE
45- N'GUESSAN LINDA RAYMONDE ELISEE
46- KOMENAN ADJOUA MARIE MICHELLE ANDERSON
47- MOUSSA KAHOUA FATIMATA
48-MAIGA ARALIMATOU
49- YA AKISSI EDITH BLEDJA
50- OUEDRAOGO AIMEE SANDRINE
51-OUATTARA NANKOUBAN YANN
52- LIAMIN ESMONE JOSSELINE
53- KOUAME ADJA ATTAOUA VALERIE GENEVIEVE
54- ZIE A. GUY LANDRY
55- ZEGBE LAGRO AUDREY MICHELLE
56-GNAMIEN AMENAN EUGENIE
57-ANI KOFFI RICHARD PATRICK
58-KOFFO NIZIE AXELLE
59-SANGARE BRAHIMA
60- CIZI FLORENTIN
61- ANGAMAN SIAH FLAVIE ELISABETH OPPORTUNE
62-KANGA TANOH TANIA CHRISTEL

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SOMMAIRE

PARTIE I : PRÉLIMINAIRE……………………………………PAGE 5

RÉSUMÉ…………………………………………………………………Page 5
INTRODUCTION GÉNÉRALE……………………………………….. Page 6

PARTIE II : JUSTIFICATION ET PERTINENCE DU SUJET….PAGE 7


I- CONTEXTE………………………………………………………Page 7
II- PROBLÉMATIQUE…………………………………………… Page 7
III- OBJECTIF GÉNÉRAL…………………………………………… Page 7
A-OBJECTIF SPÉCIFIQUE ET HYPOTHÈSE 1………………. Page 8
1-Objectif spécifique 1
2-Formulation et vérification de l’hypothèse 1
B-OBJECTIF SPÉCIFIQUE ET HYPOTHÈSE 2………………. Page 10
1-Objectif spécifique 2
2-Formulation et vérification de l’hypothèse 2

IV- MÉTHODOLOGIE……………………………………………… Page 13


V- RECOMMANDATIONS………………………………………. Page 14
VI- REVUE DE LITTÉRATURE………………………………….. Page 14

CONCLUSION………………………………………………………. Page 15

4
PARTIE I : PRÉLIMINAIRE

RÉSUMÉ

Cette étude a pour objectif général de mettre en relief les perspectives de


développement de l’industrie en Afrique. Notre choix s’est porté sur l’industrie
africaine car, la question de son développement est beaucoup remise en cause. Mais
d’aucuns à l’exemple de Pierre Jacquemot, diplomate et auteur de L’Afrique des
possibles : les défis de l’émergence, continuent de croire que l’Afrique possède de
nombreux atouts pour amorcer son essor industriel. Nous avons ainsi réalisé une étude
qui consistait à présenter l’état actuel de l’industrie africaine de prime abord avant de
relever les politiques de développement industriel pour ainsi aboutir, à l’avenir, à une
industrie africaine performante. Pour mener à bien cette réflexion, nous avons réalisé
une étude à la fois qualitative et quantitative. En effet à partir d’un guide d’entretien et
des discussions, nous avons collecté des données tantôt basées sur des opinions, tantôt
chiffrées. Il ressort de notre analyse que l’apport d’une nouvelle politique des États en
faveur de l’industrie ainsi que leur collaboration avec les acteurs industriels sont des
gages de développement industriels. C’est un sujet très intéressant qui rend compte de
la possibilité à préparer un avenir meilleur pour les industries africaines. En somme,
ces différentes études nous ont aidé à trouver des réponses à toutes nos questions de
recherche.

Mots-clés : Industrie africaine, Avenir

ABSTRACT

This study has for general target , emphasizing perspectives of industry


development in Africa . Our choice fell on the African industry because the question
of its development is much questioned. But some, like Pierre Jacquemot, diplomat and
author of The Africa of the Possible: The Challenges of Emergence, continue to
believe that Africa has many assets to initiate its industrial development..We therefore
effectuated a study which was to introduce the actual condition of African industry
prima facie before bringing forward the development politics and then reach
destination to a performant African industry in future . To carry out this thought ,
we've made a study qualitative and quantitative at the same time . Indeed , from an
dialogue guidebook and some discussions , we have collected some informations
sometimes based on opinions,, sometimes encoded . According to our analyze , the
new political contribution of States in favor of the industry just like their collaboration
with industrials actors are some guarantees of industrials development . It's a subject
more interesting which reflects the possibility to prepare a better future to African
industries . In conclusion , these differents studies helped us to bring some answers to
all our researches.

Keywords : african industry, future

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

« Il y a beaucoup plus à gagner par l’industrie ». Ces mots ne viennent pas


de nous mais de William Petty, économiste, scientifique, né à Romey, dans le
Hampshire en Angleterre le 27 mai 1623 et mort à Londres le 16 décembre
1687. L’importance de l’industrie dans chaque État du monde n’est plus à
démontrer en raison de ses multiples avantages économiques. Aujourd’hui,
toutes les régions du monde y consacrent une énergie laborieuse afin de faire
sonner l’alarme d’un développement prenant en compte tous les aspects socio-
économiques des États. Dans cet élan s’inscrivent les pays africains. Le constat
triste et déplorable qui est fait est qu’il apparaît quasi indéniable que le système
industriel africain soit beaucoup lacunaire si l’on veut le rapprocher de celui
occidental. Il existe de ce fait un ensemble de questionnements relatifs à l’avenir
de l’industrie dans le monde en général mais en Afrique en particulier. La
question suivante se justifie donc : Peut-on espérer en une industrie africaine
future performante ? Porter une réflexion sur un tel sujet présente l’intérêt de
lever le doute sur le devenir des industries africaines par la mise en avant des
perspectives de développement de l’industrie. Pour ce faire, il nous fallu nous
consacrer à un travail méthodique qui est schématisé par le résumé qui figure
aux pages précédentes. La justification et la pertinence d’un tel résumé sont
données aux pages suivantes (Partie II)

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PARTIE II: JUSTIFICATION ET PERTINENCE DU SUJET

L’industrie africaine a-t-elle un avenir ? La pertinence d’un tel sujet réside dans
plusieurs éléments qui seront analysés l’un après l’autre : Il s’agit du contexte,
de la formulation de la problématique, de l’objectif général, des objectifs
spécifiques, des hypothèses, de la méthodologie, des recommandations suivies
de la revue de littérature.

I- CONTEXTE

Moncef Klouche, conseiller principal chez BADEA (Banque Arabe pour le


développement Économique en Afrique) a tenu ces propos : << L’industrie est
ce qui permettra au continent Africain de profiter pleinement de son potentiel de
croissance >>. À travers cette assertion l'on peut clairement comprendre que le
secteur industriel joue un rôle décisif voire prépondérant dans l'essor
économique d'une nation ou même d'un continent. D'autant plus que nous
sommes dans un monde en perpétuelle évolution qui tire sa sève nourricière des
avancées industrielles diverses. Cependant, l'industrie demeure un secteur sous
exploité sous nos tropiques et doit faire face à de multiples difficultés qui
handicapent son éclosion. En effet l'industrie locale se trouve dans un contexte
assez précaire notamment dû au déficit d'unités industrielles obligeant les États à
prioriser l'exploitation des matières premières au détriment de leur
transformation. Et lorsque certaines matières premières sont transformées, il
demeure difficile pour ces industries d'écouler leur produits, les consommateurs
ayant une préférence pour les produits importés. C'est fort de cette situation que
nous sommes venus à nous interroger si l'industrie a un avenir.

II- PROBLÉMATIQUE
Le sujet ainsi libellé nous conduit à nous interroger de la manière suivante :
Peut-on espérer en une industrie africaine future performante ?

III -OBJECTIF GÉNÉRAL


L’objectif général visé par ce sujet n’est rien d’autre que le développement
de l’industrie africaine. Pour réaliser cet objectif, il nous faut formuler justement
des objectifs spécifiques qui seront atteints à travers la vérification
d’hypothèses.

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A-OBJECTIF SPÉCIFIQUE 1 ET HYPOTHÈSE 1

Nous présenterons ici le résultat précis que nous voulons atteindre. Et pour
justifier ce résultat, nous avons procédé par une hypothèse.
1- Objectif spécifique 1
Le résultat précis visé à ce niveau est la présentation de l’état actuel de
l’industrie africaine.

2- Formulation et vérification de l’hypothèse 1


Nous avons supposé que : Le secteur industriel africain présente des
difficultés se rapportant au défaut d’initiative, de modernisation et en raison
d’une économie centrée sur la production et l’exportation des matières premières
en lieu et place de leur transformation.
La vérification de cette hypothèse a donné un ensemble de résultats. En effet,
le secteur industriel reste l’un des secteurs les plus productifs et rentable pour un
pays de par ses consommations intermédiaires générateur d’emplois.
Mais Force est de constater qu'en Afrique on assiste à un désintérêt.

• Un défaut d’initiative réel des acteurs industriels


Tout d’abord, avec l’indépendance de l’Afrique l’on a opté pour une
politique industrielle protectionniste amenant l’Afrique à être incapable
d’évoluer sans protection (BIYSTEN ET SÖDERBOM 2011). Cela est constaté
par un manque d’initiative relevant de la part des acteurs industriels et de l’Etat
et une dépendance flagrante des industries africaines à celles occidentales. En
effet, les acteurs industriels manquent de créativité, de projet concret marquant
ainsi un désintérêt au développement de l’industrie. À la vérité, L’Afrique
demeure la région la moins industrialisée. Sa contribution à la valeur ajoutée
manufacturière au niveau mondial reste insignifiante : 1,8%. Cette contribution a
même diminué depuis 2014. En réalité, la plupart des pays africains en
l’occurrence de l’Afrique de l’Ouest Affichent Un taux de transformation de la
matière première inférieure à 50%. Ce qui est très décevant et dangereux quand
on connaît l’importance et la place prépondérante que tient l’industrie dans
l’économie des pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Burkina etc…Le
FAAPA (Fédération atlantique des agences de presses africaines) ne dément pas
cet état de fait Lorsqu’il présente les statistiques suivantes : « le taux de
transformation des produits agricoles au Sénégal est inférieur à 30 % ».
De plus, en dépit des efforts qui ont été consenti par les États africains dans le
but de relever le système industriel, On continue de constater hélas plusieurs
lacunes dans ce système.

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• Faible performance des industries africaines dûe au défaut de
modernisation
Concernant la production industrielle, en 2016, la valeur ajoutée de la
production industrielle (à prix constants 2010) a atteint 227 milliards de dollars
en Afrique, néanmoins très limitée pour les pays à faible revenu, à 48 milliards
de dollars, augmentant seulement de 2 milliards de dollars depuis 2015.
S’agissant des zones industrielles en Afrique : L’Afrique compte
aujourd’hui 237 zones économiques spéciales ( ZES) dont 61 au Kenya, 38 au
Nigeria et 18 en Éthiopie. Concrètement, les ZES sont des espaces bénéficiant le
plus souvent d’incitations fiscales, douanières et de procédures administratives
simplifiées par rapport au reste du territoire. L’Objectif est d’attirer des
investissements étrangers, créer des emplois et développer des secteurs
d’activités variés. Malgré le faible coût de la main d’œuvre, les accords
commerciaux avantageux ( usa et Union européenne) et une forte richesse en
matières premières, nombre de ces ZES ne sont pour l’instant pas parvenus
industrialiser les économies du continent.

• Manque de politiques étatiques visant la transformation locale des


matières premières avant leur exportation

En ce qui concerne l’Etat, il n’y a pas d’implication effective dans le


secteur industriel, en ce sens que les gouvernements africains font du bavardage
inutile en présentant des industries pas compétitives à l’international .Ainsi
s’agit-il d’un changement total de mentalité et de conception des politiques
industrielles. Également, l’on peut relever des difficultés au niveau de la
modernisation de l’industrie. Cela revient à dire que les moyens ou méthodes
utilisés pour la production sont archaïques. Cela résulte d’un manque d’usines
de transformation et de La répétition des crises socio-politiques qui
apparaissent comme un obstacle pour les industries africaines à avoir des
investisseurs. En outre, pour tenir toujours compte de la mentalité industrielle
africaine, l’économie est centrée sur l’exportation à n’en point finir des matières
premières agricoles au lieu de leur transformation.. Le domaine privilégié par les
industries africaines est celui des matières premières agricoles alors qu’on peut
songer à la création d’industries de fabrication de voitures par exemple.

Nous ne sommes pas arrêtés à ce niveau dans nos recherches, nous avons
également relever des éléments prometteurs d’une industrie performante.

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B- OBJECTIF SPÉCIFIQUE ET HYPOTHÈSE 2
Il s’agit ici de mettre un point d’honneur sur le résultat précis que nous voulons
atteindre. Et pour justifier ce résultat, nous avons procédé à une hypothèse.

1- Objectif spécifique 2
À ce niveau, le résultat précis que nous voulons atteindre se présente comme
suit : La mise en lumière des politiques de développement industriel en Afrique.

2-Formulation et vérification de l’hypothèse 2


L’hypothèse émise était la suivante : l’apport d’une nouvelle politique des Etats
et des acteurs industriels ainsi que leur collaboration sont des gages de
développement de l’industrie.
Les discussions et recherches se sont réparties sous deux volets : la
politique des Etats africains en vue d’innover l’industrie (a) et la contribution
des acteurs économique pour hisser l’industrie(b)

a-La politique des États africains en vue d’innover l’industrie


Les moyens que doit mettre en œuvre l’Etat pour garantir l’industrie plus tard
sont de deux ordres : une politique d’ordre économique à mener et une autre
d’ordre technologique.

•L’amélioration d’ordre économique,


Pour une redynamisation des industries, les Etats devraient adopter une
politique économique basée sur la réduction des importations et accorder des
allègements fiscaux aux entreprises industrielles locales. Par importation, il faut
entendre le fait pour un Etat d’acheter des produits étrangers. Et en Afrique les
produits achetés sont généralement des produits finis ou semi-finis faits la plus
part du temps de matières brutes exportées d’ici. C’est un système économique
qui, soulignons-le, est non seulement beaucoup coûteux mais également dont les
produits surpassent royalement sur le marché les produits locaux .D’où la
nécessité pour les Etats de réduire les produits importés au détriment de la
publicité et l’incitation à la consommation de ceux fabriqués “sur place
“.Parallèlement à l’idée précédente l’Etat pourrait aussi revoir la baisse les taux
d’imposition des industries locales. Il pourrait leur accorder soit une exemption
temporaire ou même permanente pourquoi pas.
C’est en ce sens que depuis le 20 novembre 2017, la BAD a appelé dans son
rapport publié à Abidjan en Côte d’Ivoire, à l’ industrialisation de l’Afrique en
privilégiant une politique industrielle intelligente, des transformations
structurelles et un recours progressif à la transformation des matières premières
du continent en produits à valeur ajoutée.
Le professeur joseph E. Stiglitz qui a obtenu le Prix Nobel d’économie et
membre du comité spécial pour accélérer la mise en œuvre de la stratégie
décennale de la banque africaine de développement indique une précision :

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Quand on parle de politiques industrielles on pense à l’industrie manufacturière,
mais le concept couvre un champ beaucoup plus vaste que la seule
industrialisation au sens étroit du terme. Selon lui, il s’agirait de toutes
politiques menées par les pouvoirs publics qui a des incidences sur la
composition sectorielle, sur le choix technologique ou sur l’orientation de
l’innovation.

•l’amélioration d’ordre technologique


Il est important de rappeler que pour révolutionner de façon définitive le
domaine de l’industrie, les entreprises industrielles devraient s’équiper des
nouvelles technologies de production aidées par le financement de l’État bien
sûr et former une génération de main d’œuvre apte à les manier. Parlant de la
technologie, les industries africaines sont outillées de vieilles machines qui ne
peuvent pas, dans la plupart des cas, transformer les produits bruts en produits
finis ou même semi-finis. On peut par exemple regarder le domaine du textile.
Les quatre pays principaux producteurs de coton (MALI, BURKINA, BENIN et
TCHAD) en dehors des unités d’engrenage ne disposent pas d’industrie de
transformation de la fibre en fil puis en tissu. Or, la production industrielle est
synonyme de technologie de pointe. On le voit en Asie et dans le reste du monde
développé ou les industries sont équipées de robots informatisés qui travaillent
sans relâche toutes les heures et toujours. Par conséquent, les Etats doivent
accorder du financement aux industries pour leur permettre de se munir d’une
technologie de pointe qui garantira leur productivité en vue d’un avenir meilleur
pour l’industrie elle-même. De plus, l’Etat devrait mettre l’accent sur la
formation professionnelle dans son système éducatif. Cela permettra d’avoir une
main d’œuvre qualifiée et habilitée à utiliser les nouvelles machines.
En plus de l’Etat rappelons que les acteurs industriels ont quant à eux aussi un
effort à faire pour parfaire l’industrie de demain.

b- L’apport des acteurs industriels pour garantir une industrie


africaine future performante

L’effort de ces acteurs industriels est à concentrer à l’intérieur des zones de


production et à l’extérieur.

• Le réaménagement interne des acteurs industriels : un


nécessaire pour le rehaussement de la productivité industrielle

Pour arriver à garantir l’avenir de l’industrie, les acteurs industriels


devraient faire un examen au fond de leurs activités. Cet examen passe par le
choix d’un équipement faste à la production et également une rationalisation de
l’environnement de travail. En effet, dans le secteur industriel les innovations

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techniques et technologiques constituent de véritables boosters pour la capacité
de production aussi bien au niveau de la quantité que de la qualité. Alors les
acteurs industriels devraient se résoudre à renouveler leurs machines de
production pour accroitre leur rendement et garantir ainsi à l’industrie un avenir
meilleur. De même, ces acteurs devraient aménager leur environnement de
travail en réduisant les heures inutiles de repos, les vacances trop longues
accordées aux plus hauts responsables … Plus loin, les acteurs devraient
s’entourer d’experts pour contrôler le travail fait et mieux l’orienter.

Notons qu’en dehors de son cadre d’exercice l’acteur industriel doit mener une
politique à l’extérieur.

•L’organisation externe, le moteur même de l’essor industriel.

L’industrie n’est pas seulement constituée en interne. Car en dehors de ses


locaux de production se déroule toute une activité qui lui permet d’exister. Il
s’agit de la politique d’incitation des investisseurs tant étrangers que locaux et
une recherche de débouché. La politique d’investissement consiste à déterminer
les projets dans lesquels l’entreprise est bien fondée à engager ses ressources
financières. Elle a un rôle d’optimisation : faire en sorte que les fonds utilisés
soient le plus productifs possibles et rapportent des revenus satisfaisants. Cette
politique est en fait l’appart qui attire les investisseurs dont les fonds sont
indispensables à tous égards pour faire évoluer l’industrie. Les acteurs
industriels devraient prendre très à cœur cette politique pour voir évoluer
l’industrie. A côté de cette politique d’investissement, les acteurs industriels
devraient mettre en place un réseau de recherche de débouché. En effet, les
industries devraient avoir en leur sein des experts commerciaux pour chercher
où écouler la production. Car plus la demande est grande plus l’entreprise
accroit sa production ; dirait-on même que la vente rapide des produits fait
accroitre la productivité de l’industrie. L’Agenda 2063, cadre stratégique de
l’Union africaine pour la transformation socio-économique de l’Afrique, appelle
à promouvoir des plans sectoriels et de productivité, ainsi qu’à développer des
chaînes de valeur régionales et de produits de base pour appuyer la mise en
œuvre de politiques industrielles à tous les niveaux.

Quand on prête une attention à tout ce qui précède il est évident que
l’industrie africaine a un avenir à condition que les Etats et acteurs industriels
envisagent de nouvelles perspectives au nombre desquelles quelques unes ont
été mentionné plus haut.

Quelle est à proprement parlé la méthodologie que nous avons utilisée pour
parvenir à de tels résultats ?

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IV- MÉTHODOLOGIE

L’observation des faibles performances de l’industrie africaine nous a


emmené à nous inquiéter pour son avenir à travers cette interrogation :
Peut-on espérer en une industrie africaine future performante ?
La réponse à cette préoccupation nous a emmené à nous tourner vers une
méthode mixte, c’est-à-dire à la fois quantitative et qualitative dans le seul but
de recueillir plus d’informations et d’avis concernant le développement du
secteur industriel africain. Ainsi, de cette analyse nous avons obtenu des
données chiffrées et littérales. Ce qui nous a permis de caractériser la situation
actuelle du système industriel ivoirien Et d’effectuer une étude approfondie Sur
Les moyens de développement dudit système. Il ressort alors de notre étude que
le secteur industriel ivoirien Présente des difficultés se rapportant au défaut
d’initiative de modernisation et en raison d’une économie centré sur La
production et l’exportation de matières premières en lieu et place de la
transformation. Au cours de cette enquête, plusieurs obstacles du
développement industriel ont été mis à nu par nos interlocuteurs et évidemment
plus de trente avis furent divergents quant à la possibilité d’une meilleure
performance de l’industrie. Et comme problèmes évoqués, nous avons retenu le
déficit d’infrastructures ,ce déficit qui selon les personnes interrogées constituait
la cause majeure de la faible performance de l’industrie justifiant ainsi la faible
transformation des produits.Comme autres obstacles nous avons rélevé le
manque de mains d’œuvre qualifiée, le manque de vision politique, l’instabilité
politique et la faible consommation des produits par la population locale.Tous
ces problèmes évoqués, en fin de compte, ralentissent le développement
industriel. À la fin de notre enquête, les avis n’ont pas été unanime. A la vérité,
vu les lacunes actuelles de l’industrie africaine, certains se sont présentés
pessimistes quant à l’évolution de l’activité industrielle ; cependant la grande
majorité a fait fi de ces faiblesses évoquées en laissant espérer en la possibilité
d’avoir dans le futur une industrie africaine performante. Et pour cette majorité,
pour parvenir à obtenir ce résultat, une prise de conscience quant à l’important
rôle de l’industrie en Afrique est donc nécessaire ; ce qui appelle non seulement
la contribution de l’Etat et des acteurs industriels, mais aussi de la population
locale.

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V-RECOMMANDATIONS

Les recherches ont révélé que le secteur industriel présente des difficultés
se rapportant au défaut d'initiative, de modernisation et en raison d'une
économie centrée sur la production et l'exportation de matières premières en lieu
et place de leur transformation. Pour notre part, concernant les difficultés se
rapportant au défaut d'initiative, l'Etat doit mettre des fonds à la disposition des
acteurs industriels, créer un système de partenariat pour une bonne visibilité des
petites et moyennes entreprises (PME), mettre en place un cadre juridique
propice au développement des affaires. Relativement aux difficultés se
rapportant au défaut de modernisation, il faut transformer davantage nos
matières premières en employant une main d'oeuvre qualifiée et avoir des outils
de pointe. S’agissant de l’hypothèse 2, L'étude a montré que l'apport d'une
nouvelle politique des Etats et des acteurs industriels ainsi que leur collaboration
sont des gages de développement industriel. Cette intervention de l'Etat et des
acteurs industriels est un catalyseur de développement industriel. Ainsi l'on
assistera à un large champ d'accès au niveau international et aussi à la confiance
des acteurs industriels.

VI-REVUE DE LITTÉRATURE

- Afrique des possibles : le défis de l’émergence , Pierre Jacquemot,


président du GRET-Professionnels du développement solidaire (France),
maître de conférences à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, membre du
Conseil national du développement et de la solidarité internationale et du
Comité de rédaction de la revue Afrique contemporaine.
- Industrialiser l’Afrique, Akinwumi A. Adesina, Président de la Banque
africaine de développement
- Moncef Klouche : conseiller principal chez BADEA ( Banque Arabe
pour le développement Économique en Afrique)
- William Petty, économiste, scientifique, né à Romsey, dans le Hampshire
en Angleterre le 27 mai 1623 et mort à Londres le 16 décembre 1687
- Joseph E. Stiglitz, membre du comité spécial pour accélérer la mise en
œuvre de la stratégie décennale de la banque africaine de développement

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CONCLUSION

Ce mémoire avait pour objectif général de schématiser les perpectives de


développement de l’industrie africaine. Cette industrie, classée au bas de
l’échelle mondiale donne cependant l’espérance d’un lendemain meilleur
qui reste, somme toute, tributaire des efforts de l’Etat et de tous les acteurs
industriels. La population, par ricochet, a un rôle à jouer à travers la
consommation effective des productions de ces industries locales.
L’image de l’industrie africaine que forge ce Mémoire en tenant compte de
l’agenda 2063, cadre stratégique de l’Union Africaine fait rêver à une industrie
future, débarrassée de tout obstacle d’explosion économique. Un tel résultat
serait un ressort économique puissant pour les États africains afin de s’affirmer
au plan mondial. Et ainsi, la mise en application effective de ces politiques
stratégiques de développement industriel ne conduirait-elle pas les industries
africaines à concurrencer celles occidentales ?

15

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