Vous êtes sur la page 1sur 1

Rechercher sur le site

SCORE
/ Économie / Comment l'État peut-il intervenir dans l'économie ? / L'intervention de l'État 225
PTS

Cours Ma réussite

État et justice sociale

Objectif

Découvre tes progrès !


Comprendre la notion de protection sociale et le rôle de l'État
dans cette protection

J'apprends

Points clés
Le cours
— L'État providence moderne cherche à lutter contre les
inégalités en mettant en place une politique de redistribution de la Je me teste
richesse nationale.
— La protection sociale a alors pour objectif l'assurance et
l'assistance des populations, ce qui revient à opérer une
Challenge tes
redistribution tout à la fois horizontale et verticale. Mémo-cours
amis sur

Quiz

1. Les fondements sociaux de l'État Poser une question

a. Deux conceptions de la justice sociale


Questions -
L'intervention de l'État se manifeste en faveur d'une protection sociale Réponses
élargie (individu, famille, travailleur) à partir de la fin du XIXe siècle. Il
s'agit alors d'apporter une réponse efficace à la situation de grande
pauvreté et de misère d'une large partie de la population. L'Allemagne Ma boîte à outils
de Bismarck est ainsi la première à proposer un système de protection
par cotisation pour les travailleurs. L'Anglais Beveridge étend cette
logique de protection à toutes les périodes de la vie, avec un
Calculatrice
financement par l'impôt : il est de fait l'inventeur de la notion d'État
providence en 1942 (Welfare State).

En France, il faut attendre l'ordonnance du 4 octobre 1945 pour que soit


créée une protection sociale universelle, avec un système complet
de redistribution. Dès lors, la solidarité nationale s'organise sous Envoyer ce cours à un ami
l'impulsion de l'État avec deux conceptions bien différentes de la justice
sociale. La logique d'égalité conduit à considérer qu'il faut accorder
des droits sociaux identiques pour tous, quelle que soit son origine
sociale (c'est le cas des allocations familiales). La logique d'équité
indique que les membres les moins avantagés de la société peuvent
être traités différemment, pourvu que cela réduise les inégalités
initiales (c'est le cas du RMI, remplacé ensuite par le RSA).

b. La notion d'État providence

Un État providence se doit d'assurer le bien-être de sa population par


une protection efficace contre les aléas économiques et sociaux. En
France, la protection sociale couvre 5 risques essentiels : la vieillesse,
la santé, la famille, la maternité, l'emploi, et un ensemble « divers ».

Pour ce faire, elle dispose de sommes provenant des prélèvements


sociaux. Les contributions de Sécurité sociale se font majoritairement
au moyen de cotisations sociales, assises sur la masse salariale.

Ces cotisations pèsent plus sur l'employeur que sur le salarié.


Cependant, un rééquilibrage est en cours vers l'ensemble des revenus
(y compris, donc, les revenus de l'épargne) avec des impôts et taxes
ou assimilés comme la CRDS (contribution au remboursement de la
dette sociale) et la CSG (contribution sociale généralisée). Le poids des
prélèvements obligatoires (cotisations et impôts) est élevé car les
prestations ont crû très largement depuis quarante ans, avec
l'apparition de nouvelles formes de redistribution, et avec la
déformation de la structure de la population en termes d'âge.

La redistribution est donc importante, comme en témoigne l'écart entre


le revenu primaire et le revenu disponible. Cela montre la volonté des
pouvoirs publics d'être un amortisseur des crises.

2. Le système de protection sociale

a. Une logique d'assurance

La protection sociale fonctionne comme une assurance : elle couvre


des risques individuels (maladie, accident, chômage), difficiles
à anticiper. En effet, chaque individu ne pourrait pas faire face seul à
ces risques, notamment car la prise en charge financière en est très
élevée : la collectivité remédie donc à cette incapacité individuelle.

Cette mutualisation des périls, que l'on oppose au système


d'assurances privées qui couvrent en fonction du niveau des primes
versées, est la garantie d'une large cohésion sociale, véhiculant la
volonté et le sentiment d'appartenance à une collectivité. L'intégration
par l'économie et le social permet en effet une réelle citoyenneté
sociale.

b. Une logique d'assistance

La protection sociale opère aussi comme une assistance à la faveur des


populations les plus fragiles : certaines prestations sont dès lors
versées sous conditions de ressources. C'est ainsi que le système de
protection sociale français propose des minima sociaux ou des aides
sociales indispensables aux personnes démunies ou en grandes
difficultés sociales (RSA, allocation logement, aides aux personnes en
situation de handicap, etc.). Il permet aussi l'accès aux soins sans frais
grâce à la CMU (couverture maladie universelle).

La redistribution est ainsi conjointement verticale et horizontale :


— verticale car elle transfère une partie de la richesse des plus
aisés vers les plus pauvres ;
— horizontale car certaines prestations sont sans condition de
ressources mais dépendent du statut des personnes, selon
qu'elles soient retraitées ou actives par exemple.

Note des abonnés

Sois le premier maxinaute à voter !

Survole les étoiles avec ta souris et clique sur l'étoile correspondant à la note que tu veux attribuer.

Signaler une erreur

© Copyright 2000-2021 Maxicours

Mentions légales

Vous aimerez peut-être aussi