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La prévoyance sociale est liée à la notion de risques sociaux. Prévoir les risques susceptibles de
survenir et tenter , par des moyens , de s en prémunir . L’être humain et tout être vivant en général
est confronté à divers risques de la vie.
En effet, la notion de risque social ne signifie pas exclusivement les risques nés de la vie en
société.
L’étendue des risques que peut rencontrer tout être humain ou tout être vivant est large et s’élargit
de plus en plus.
Des risques liés à l’environnement vital d’abord: les aléas naturels et climatiques ou encore
environnementaux mais aussi les problèmes liés à la vie en société dus aux faits et aux actes de
l’homme lui-même dans ses relations avec ses semblables .
Des risques inhérents à la santé physique et mentale.
Des risques dits économiques ou de faiblesse, d’insuffisance ou d’absence de revenus ……….
Des risques intrinsèques ou liés à la vie humaine ou de tout être vivant en général : maladie,
vieillesse, invalidité, décès …… C’est dire une couverture de risques sur toutes les étapes de la vie
humaine.
En effet, l’enfance, l’adolescence présentent des risques de santé , d’éducation et de formation
surtout et l’âge adulte des risques notamment externes relatifs à la disponibilité de l’emploi ou de
l’exercice d’une activité permettant d’acquérir un revenu et aux conditions de sécurité dans cet
emploi et dans l’exercice de l’activité.
De fait, cette étape de vie considérée moins vulnérable appartient à la 2eme catégorie relative aux
risques externes :
Les risques externes auxquels l’homme est confronté sont de manière générale ceux notamment
relatifs tant aux aléas naturels et environnementaux et ceux pouvant survenir par le fait de
l’homme et des relations sociales.
L’organisation de la couverture touche indistinctement et souvent à des risques divers pouvant
appartenir à la fois à l’une et l’autre catégorie de risques.
Le qualificatif social ne doit pas, en effet, laisser révéler que la couverture ne s’intéresse qu’aux
risques se rapportant à la vie en société; de même on ne doit pas croire que tous les risques ont une
certaine couverture.
Et si couverture il y’a, elle ne signifie nullement qu’ elle fait disparaître le risque qu’ elle est censé
couvrir.
La couverture est essentiellement sinon principalement indemnisatoire c’est à dire qu’elle tend à
offrir une certaine indemnité après la survenance d’un risque à la personne à laquelle est destinée
pouvant ne pas être forcément la victime elle-même.
La couverture sociale parait, ainsi, être d’essence ou à vision capitaliste. Elle intervient à la suite
de la survenance du risque pour tenter de l’atténuer par une prestation financière.
En fait, une couverture de fond doit s’attacher, plutôt, à œuvrer à empêcher les risques avant leur
survenance en axant son rôle et son action sur la prévoyance et surtout son corollaire la prévention
sauf pour ceux inévitables telle la vieillesse auxquels elle peut en atténuer les effets entre autres
moyens par voie d’indemnisation compensatoire du manque causé par ces risques.
La couverture sociale devrait agir, d’abord, a priori en influant ou en orientant la politique
publique dans ce sens stratégique et ne se réduire à l’indemnisation ou à la compensation d’a
posteriori que lorsque le risque est ou demeure malgré tout irréversible, imminent et
insurmontable.
Etymologiquement, la couverture évoque le mot couvrir c’est à dire employer un moyen
permettant de protéger contre un risque quelconque: un toit contre la chaleur ou le froid, une
parapluie contre la pluie ………. .
Prévoir semble devoir précéder le fait de se sécuriser ou de se protéger ; ces verbes desquels sont
dérivés les appellations proches de la couverture sociale paraissent avoir des significations
nuancées. En effet, prévoir évoque une simple réflexion projetée à l’avenir aidant à l’action par les
moyens divers de la protection ou de la sécurisation.
De fait, la doctrine et le langage courant emploient indistinctement souvent des appellations
voisines telles la sécurité sociale, la prévoyance sociale, la protection sociale …..
En effet, une couverture sociale mal orientée, trop généreuse et exerçant une forte ponction sur les
fonds budgétaires peut s’avérer pénalisante au détriment de l’effort de l’investissement
économique productif, lequel demeure le véritable soutien à la promotion de la couverture sociale
et cette couverture irraisonnable et à l’excès peut même inciter au laxisme, à l’inaction et
défavoriser les initiatives de produire et d’exceller nécessaires à tout développement d une nation.
D’un autre coté, la généralisation de la couverture sociale peut étendre le sentiment d’une certaine
sécurisation induite par cette couverture et inciter à la productivité et à la qualité. Cette
généralisation offrirait, de plus, un supplément d’épargne dont le développement économique
surtout aura besoin ; l’épargne institutionnelle étant devenue, de nos jours, le pourvoi principal de
l’investissement après le budget public.
De fait, l’essor de ce droit allait se compléter de plus et entrer dans la phase historique avec la
naissance d’organisations mondiales dont notamment l’Organisation Internationale du Travail en
1919 et la Société des Nations en 1945 remplacée peu après par l’actuelle ONU .
En 1948 était adoptée la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme à laquelle allaient
adhérer de plus en plus les Etats du monde.
De même, la convention 102 sur la sécurité sociale Professionnelle minimale fut adoptée le 28
juin 1952 .
En tous cas, le financement de la couverture sociale est assuré selon chaque hypothèse soit
conjointement par l’employeur et le salarié, soit par l’Etat ou tout organisme public notamment ou
encore par l’épargne individuelle en faveur de l’épargnant, ses ayants droit ou toute personne
désignée par lui.
On opposé, de la sorte, la méthode de l’assurance sociale mettant à la charge du bénéficiaire soit
partiellement soit totalement le financement de la couverture des risques et la solidarité sociale
mettant la charge du financement sur une tièrce personne dont notamment l’employeur censé
supporter la responsabilité présumée de la survenance du risque et surtout l’Etat, garant universel
de la protection des citoyens contre les risques.
La couverture sociale, au Maroc, ne touche qu’ une faible population dont notamment les salariés
des secteurs public et privé. Elle peine à se généraliser en raison d’une large frange de la
population démunie, sans revenus stables ou sans emplois.
Cela laisse compter sur la solidarité publique ou familiale; cette dernière étant , pourtant ,en déclin
surtout en milieu urbain.
Sous-paragraphe II
Le régime des pensions militaires
Ce régime est essentiellement semblable au régime des pensions civiles . Il présente toutefois
de nombreuses particularités spéciales dues a la nature professionnelle militaire dont on essaie
ci-dessous de relever celles les plus caractéristiques :