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La démarche d’audit du commissaire aux

comptes
Examen commun avec Lionel SALEMBIER. Pas de par cœur.

CAC nommé le plus souvent pour des mandats de 6ans. Il s’agit d’une mission permanente de surveillance
et d’alerte, sur les 6 exercices. Il se doit d’être attentif aux risques de faillite de son client et initier la
procédure d’alerte. Ce n’est donc pas une tâche concentrée à la période du bilan.

Acceptation de la mission

Pour devenir CAC, il faut examiner si on peut accepter la mission.


-Il ne faut pas qu’il y ait d’incompatibilité : rester indépendant pour que l’opinion émise soit faite en toute
objectivité. Il ne faut pas de lien personnel avéré ou des mesures de sauvegarde qui soient prises.
Néanmoins il faut un lien=réseau pour être choisi parmi tous les CAC disponibles.
-On ne peut pas cumuler le fait d’être expert-comptable et CAC pour une même société sinon on est
dans une situation d’auto-révision.
-Il ne faut pas de dépendance économique avérée. (10% du CA par exemple)
-Il faut un budget d’honoraire suffisant pour réaliser la mission. (=appel d’offre : critère qualitatif et
quantitatif ; comment allez-vous auditer et à quel prix ?)

De plus, dès que l’on relève une incompatibilité, il faut cesser la mission.
Il est donc nécessaire d’examiner régulièrement le maintien de la mission.
Ensuite, il faut orienter la mission car il s’agit de faire des choix : il n’est pas possible de contrôler toutes les
opérations dans des GE.
Acceptation< Maintien< Orientation<Planification

Produit fini de l’audit= Rapport Comptes Annuels (RCA)


La question ? Savoir quand le client en a besoin.
Délai Les documents légaux doivent être disponibles, dans les SA,15jours avant l’AG.
Dans les SAS, les statuts peuvent être adaptés pour une plus grande liberté contractuelle => pas de CA
(conseil d’administration).

Il est nécessaire de faire des arbitrages.


Il est nécessaire de réaliser une appréciation du contrôle interne= orienter les travaux en fonction des
connaissances de l’entreprise. Apprécier les points forts et trouver comment couvrir les points faibles par
des contrôles.
Contrôle des comptes (31/12/N)< RCA

Le contrôle des comptes arrive après le 31/12/N. Il consiste à obtenir la BG du client, les états financiers
(bilan, CR, annexes).
L’annexe montre comment les comptes sont établis (méthode de provision, d’amortissement, stocks, …).
Les comptes étant établis selon le principe de permanence des méthodes -donc référencement possible à
N-1. (Sauf exception : changement de méthode utilisé pour rendre les comptes plus fiables). (ex
FIFO/CUMP)

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Introduction : Rappels sur la mission générale du CAC
 La notion de risque est très importante. Le CAC ne va pas pouvoir tout contrôler, il va falloir qu’il
fasse un choix sur les différents contrôles qu’il va pouvoir effectués. Il va devoir apprécier les
risques attachés à son client.
 La mission générale du commissaire aux comptes est une mission d’audit conduisant à la
certification des comptes annuels. Le commissaire aux comptes émet une opinion sur la régularité
(le CA est le bon CA), la sincérité (l’amort d’un immeuble sur 100 ans est-il normal ?) et l’image
fidèle des comptes annuels (principes comptables, choix adaptés, information financière). Ce
dernier principe est opposé au principe des coûts historiques qui vient fausser.
 Le commissaire aux comptes est en plus de sa mission générale investit de missions de
vérifications spécifiques, notamment le respect des dispositions légales.
 Le commissaire aux comptes applique :
1. Des normes relatives à l’exercice de ses missions : N.E.P., avis C.N.C.C., A.M.F.,
doctrine, etc.
2. Des normes comptables utilisées par le client : elles sont contenues dans le P.C.G., les
I.F.R.S., les avis A.N.C./C.N.C./C.R.C./A.M.F./C.N.C.C., la doctrine, etc.. Ce sont différents
points qui peuvent être utilisés (ex : l’ANC a publié une note sur comment gérer le covid
dans les comptes de l’entreprise. Une entreprise qui a clôturé ses comptes au 31/12/19 n’a
pas été impacté sur ces comptes mais il a été décidé qu’il fallait faire une mention dans
l’annexe sur cette période même si nous ne savons pas encore les conséquences sur
l’entreprise. Pour une clôture au 30/06/20, les problèmes étaient déjà là pour les entreprises
(comme le textile qui ont dû fermer pendant 2 mois) et donc tout était impacté au niveau des
comptes sociaux. Nous pouvons avoir des plans sociaux qui vont amener à de fortes
provisions pour l’entreprise =>la provision (qui est une sortie de ressource sans contrepartie)
pourra être enregistré une fois que le salarié sera informé (via le CSE, les avocats…)). Nous
allons avoir d’autres problèmes dans le futur sur le covid et nous allons avoir de nouvelles
notes sur comment réagir.

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Le commissaire aux comptes certifie, en justifiant ses appréciations, que les comptes annuels sont
réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat de l’exercice écoulé ainsi que de la
situation financière et du patrimoine de la personne ou de l’entité à la fin de cet exercice (article
L823-9 du Code de commerce).

Pour répondre à cette obligation légale, le commissaire aux comptes formule une opinion sur les comptes
après avoir mis en œuvre un audit des comptes.

Le commissaire aux comptes doit s’assurer que :

1. Toutes (pas de black) les opérations concernant l’entreprise, et seulement (prendre en compte
que l’exercice mais aussi problème pour les gros travaux : contrat à LT par exemple savoir quand
est-ce qu’on a le CA à déclarer) ces opérations, sont traduites en comptabilité.
2. La comptabilité n’enregistre que des opérations réelles. (Une facture qui comprend des activités qui
ont été anticipées et qui auraient dues être réalisées après la clôture)
3. Les appréciations et les estimations faites par l’entreprise sont fondées, documentées et
raisonnables (un salarié qui s’en va et qui va demander de l’argent. Il va falloir calculer combien on
met en provision en fonction du risque avec l’aide des avocats).
4. Ces informations sont correctement enregistrées et présentées dans les comptes annuels
(notamment les engagements hors bilan dans l’annexe => nantissement, hypothèques…).

L’assurance donnée par le commissaire aux comptes est une assurance raisonnable mais pas absolue !
Il est investi d’une obligation de moyens mais pas de résultat.

Les objectifs de l’audit sont :

1. L’exhaustivité : toutes les opérations sont comptabilisées. (Exhaustivité des charges, des passifs,
…)
2. La réalité : les opérations comptabilisées sont justifiées. On va regarder la réalité des stocks, des
créances ou des comptes bancaires (rapprochement bancaire).
3. La valorisation : les opérations sont comptabilisées pour leur montant exact. On peut avoir des
problèmes avec les devises ou même se tromper en saisissant. (Nominalisme monétaire, écart de
change, …)
4. La présentation : les états de synthèse sont correctement présentés.

Objectifs de l’auditeur :
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L’objectif de l’auditeur dans une approche d’audit par les risques est d’obtenir une assurance raisonnable
que les états financiers ne contiennent pas d’anomalies significatives.

Une anomalie significative est une information comptable ou financière inexacte, insuffisante ou omise,
en raison d’erreurs ou de fraudes, d’une importance telle que, seule ou cumulée avec d’autres, elle peut
influencer le jugement de l’utilisateur (banque le plus souvent mais aussi les salariés…) d’une information
comptable ou financière.
Risque d'audit

Risque
Risque de non-
d'anomalies
détection
signifivatives

Risque lié au
Risque inhérent
contrôle

Le risque d’audit est le risque que le CAC


exprime une opinion différente de celle qu’il aurait émise s’il avait identifié toutes les anomalies
L’objectif du commissaire aux comptes est de réduire le risque d’audit à son niveau le plus faible. Il
comprend :
1. Le risque d’anomalies significatives. Lui-même comprend :
- Le risque inhérent : c’est la possibilité que, sans tenir compte du contrôle interne qui
pourrait exister dans l’entité, une anomalie significative se produise dans les comptes. Il est
lié à l’activité de l’entreprise, à la position de l’entreprise sur ses marchés (si on est numéro
un ou bien si on est mélangé dans un tas de concurrents) et à son environnement
réglementaire (général et spécifique à l’entreprise comme des règles sur le temps de
transports pour les poids lourds)
(ex : une société qui travaille à l’export à un risque au taux de change notamment avec le
Brexit qui a fait monter le prix de la livre sterling, une entreprise dans le BTP qui n’a pas
d’assurances pour son travail alors que c’est presque obligatoire et il faudra donc lui dire
d’en prendre une). Les risques inhérents ont augmenté du fait de la mondialisation.
- Le risque lié au contrôle : c’est le risque qu’une anomalie significative ne soit ni prévenue
ni détectée par le contrôle interne de l’entité et donc non corrigée en temps voulu. Il ne faut
pas refaire les contrôles effectués par le client mais en même temps il faut voir où nous
avons un risque. Il est lié à l’organisation (recettes en liquide qui n’est pas forcément
comptabilisés même si aujourd’hui ça disparait avec la dématérialisation des règlements),
l’actionnariat (plus de risque si un seul actionnaire que plusieurs), la taille, la localisation, les
politiques générales (si groupe on peut avoir des divergences entre les différente filiales), les
perspectives de développement et l’organisation juridique, administrative, informatique et
comptable de l’entreprise. (ex : un artisan qui travaille tout seul ne se contrôlera pas alors
qu’une entreprise qui a une procédure avec différents échelons aura un risque beaucoup
plus faible).
2. Le risque de non-détection : il est propre à la mission d’audit. Il correspond au risque que le
commissaire aux comptes ne parvienne pas à détecter une anomalie significative. Il est lié aux
techniques utilisées (respect des règles, qualité des appréciations), aux diligences effectuées et à
l’indépendance (intégrité, objectivité, ne pas faire pour les amis, la famille).

Exercice de la mission
 Opinion : Type de certification :
 Certification sans réserve
 Certification avec réserve
 Refus de certifier : si les actionnaires approuvent les comptes, malgré le
refus du CAC, celui-ci va saisir le tribunal pour délit de faux bilan.
 Impossible de certifier
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CAC peut refuser de certifier : qqc de significatif, désaccord profond entre la direction et le
CAC.
Exemples de délit : ABS (compte courant débiteur), distribution de dividendes fictifs, faux
bilan, fraude, …
Dès lors que le CAC a connaissance d’un délit, il doit le révéler au procureur (obligation de
moyen de s’assurer que l’entreprise lutte contre la fraude, le blanchiment, en interne).
Blanchiment le plus évident : cacher des recettes à la comptabilité (encaissement en liquide
ou en nature).

 Observation : le CAC souhaite apporter l’attention du lecteur sur un élément


important
 Révélation :
 Procédure d’alerte : événement de nature à compromettre la continuité de
l’exploitation.
 Inexactitudes/ irrégularités

Si pertes> à la moitié du capital social, les actionnaires sont réunis en AGE, dans les 4 mois
suivants, statuent sur la dissolution ou la continuation de la société.
Les CAC doivent s’assurer que la société a convoqué l’AGE, que cette dernière a décidé de
la continuation de la société et ensuite, la société possède un délai de 2 ans pour
reconstituer ses CP.
Néanmoins, si au bout de 2 ans, cela n’est pas réalisé, il n’y a pas de sanction. Le CAC
signale cela par un rapport ad hoc à l’AG qu’il n’y a pas eu reconstitution des CP.
C’est une obligation légale puisque le Code de Commerce n’est pas respecté, mais le
dirigeant ne risque rien pour autant.

L’audit se découpe en 3 étapes fondamentales :

1. L’évaluation des risques inhérents. (ex : un cabinet médical qui est payé par les mutuelles et la
sécu à un risque inhérent très fable sur le recouvrement client)
2. La conception et l’évaluation des procédures d’audit complémentaires qui répondent aux
risques estimés et réduisent les risques d’anomalies significatives dans les états financiers, à un
faible niveau acceptable.
3. La rédaction appropriée du rapport d’audit, basé sur les résultats du travail d’audit.

On n’aura jamais le même programme de travail d’une entreprise à l’autre, chacune aura des spécificités,
même si nous avons des incontournables comme l’audit du cycle trésorerie avec la circularisation bancaire
et les états de rapprochements bancaires.

Du risque dépend l’approche d’audit, notamment de l’étendue des travaux et de la manière dont ils sont
couverts.

Les techniques d’audit utilisées dépendent de la nature des données :

1. Données répétitives (exemples : ventes, paies) : analyse des systèmes et procédures car il est
impossible de tout vérifier donc il faut vérifier la procédure dans son ensemble.
2. Données ponctuelles (exemples : valorisation des stocks, provisions) : inventaire, évaluations de fin
d’année.
3. Données exceptionnelles (exemples : opérations sur le capital, fusions) : analyse fine et
documentée au cas par cas.

Le seuil de signification est le montant à partir duquel une erreur, inexactitude ou


omission remet en cause l’opinion du commissaire aux comptes.

En début de mission, le seuil est global (afin d’orienter et de planifier la mission) mais
pendant la mission, il est adapté, va évoluer en fonction de la réalité de l’entreprise (afin de
contrôler tout ce qui doit l’être, mais seulement ce qui doit l’être). En fin de mission, il
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convient de faire une comparaison entre l’incidence des erreurs constatées et le seuil global
(et si c’est supérieur au seuil global, le CAC pourra faire des réserves sur les comptes).

 Opinion
Pour le calculer, plusieurs éléments de référence sont utilisés : les plus communs sont le
résultat net, les capitaux propres, le résultat courant avant impôt ou un ou plusieurs postes
ou informations des comptes annuels (chiffre d’affaires par exemple).
Les critères sont définis au cas par cas.

Certaines circonstances particulières doivent, en outre, être prises en compte lors de la fixation d’un seuil
de signification :

1. L’existence d’exigences contractuelles, légales ou statutaires particulières.


2. La variation importante d’une année sur l’autre des résultats ou de certains postes.
3. Des capitaux propres ou des résultats anormalement faibles.

1- La démarche générale

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On va donc avoir différentes étapes pour la mission d’audit. Tout d’abord, l’acceptation de la mission, puis
on va évaluer les risques d’anomalies significatives. On va ensuite mettre en place des procédures pour
contrôler ce qui n’est pas ou mal contrôler par l’entreprise et on va faire un rapport de synthèse de fin de
mission. Pour toutes ces étapes, nous allons avoir des procédures à suivre (cœur de la démarche d’audit
sur le schéma). On doit s’appuyer sur les principes généraux bien sûr mais aussi sur les différentes normes
professionnelles. (Ici, la continuité d’exploitation est un vrai sujet avec le Covid car nous ne savons pas si

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nous allons pouvoir continuer l’exploitation de l’activité => Le CAC devra dire à ses clients que cela pourra
être compliqué de continuer).

Quand un CAC est nouveau sur un dossier, il faut également suivre des normes précises car nous allons
devoir regarder les anciens résultats pour pouvoir se situer par exemple.

Aparté sur les changements comptables :


- Changements de méthodes comptables comme les frais d’acquisitions des
immobilisations que l’on met soit en immobilisation (méthode préférentielle)
ou bien en charges => c’est une méthode comptable. Si c’est sur un terrain,
c’est mieux en charges car nous allons pouvoir déduire de suite ; si c’est
pour des titres, les frais sont amortissables (contrairement au terrain) et donc
on pourra passer en immobilisation. Ou bien la méthode d’évaluation des
stocks (CUMP ou FIFO), les indemnités de départ en retraite (en France
cette provision est facultative et le Fisc n’accepte pas la déductibilité de cette
provision mais il faut quand même en faire mention dans l’annexe).
Ex : IFC pour 120 en N et 110 en N-1.
Dans ces cas-là, on le fais de manière rétrospective (comme si on l’avais
toujours fais), en comptabilité, il va falloir l’engagement IFC (indemnité de fin
de contrat) de l’année N-1 et de l’année de clôture puis on passera une OD
sur une clôture de cette année avec un compte de classe 6 et un compte de
classe 15 pour provision au passif. On ne passera que 10 cette année en
classe 6, 110 en compte 110 (réserve) et le contrepartie pou 120 dans le
compte 15 au crédit.. On doit également faire une mention dans l’annexe.
- Changement d’estimation. Par exemple, avant on disais que nos produits
étaient pourris au bout de 6 mois et maintenant c’est 10 mois. C’est
prospectif et cela n’atteint que N et son résultat.

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2- L’acceptation de la mission
L’appréciation de la possibilité d’effectuer la mission dépend de la comptabilité du prospect (On ne peut
pas si nous connaissons personnellement les personnes), des compétences techniques (la cryptomonnaie
est très difficile) et des contraintes matérielles (personnel adéquat, respect des délais, honoraires, etc.).

Les différentes phases d’acceptation de la mission sont :

1. Examen de l’indépendance et de l’absence d’incompatibilité.


2. Examen de la compétence.
3. Prise de connaissance allégée pour identifier les principaux risques généraux et/ou particuliers . Il
faut savoir où on va, s’il n’y a pas trop de risque.
4. Contact avant le précédent commissaire aux comptes : lettre ou entretien pour savoir pourquoi ce
n’est plus lui qui sera CAC, revue du dossier pour voir où sont les problèmes. Le secret
professionnel est partagé entre eux, l’ancien CAC ne peut pas garder pour lui ce qu’il s’est passé.
5. Décision d’acceptation à la société : lettre d’acceptation à la société, notification à la C.R.C.C.,
déclaration à l’A.M.F. (avant la nomination).
6. Fiche d’acceptation de mandat.

La lettre de mission concrétise l’accord entre le commissaire aux comptes et la société sur les principales
modalités d’intervention. Elle fixe l’étendue de la mission, les limites, l’organisation (délais, intervenants,
etc.) et les honoraires.

Lettre de mission complémentaire si opération particulière comme une augmentation de K, fusion…

3- L’orientation et la planification
 Prise de connaissance générale de l’entreprise

Les objectifs premiers : connaitre l’activité, les structures et les particularités de l’entreprise (organigramme
et pas exemple une entreprise familiale) => pour identifier les risques.

 Les moyens pour connaitre l’entreprise :


1. Internes à l’entreprise contrôlée :
- Entretiens avec les dirigeants pour savoir ce qu’ils font.
- Visite des locaux (indispensable) pour mettre les pieds, voir l’ambiance de l’entreprise, la
façon dont tout le monde travaille.
- Examen analytique des comptes disponibles.
- Environnement informatique, système d’information.
2. Externes à l’entreprise :
- Rapports financiers des entreprises similaires.
- Revue de dossier du précédent commissaire aux comptes.
- Presse financière et spécialisée.
- Banques, organismes professionnels.

 Examen analytique
1. Les objectifs : déterminer les zones de risques.
2. Les moyens :
- Comparaisons (budget, N-1, entreprises similaires, etc.).
- Utilisation d’indicateurs extracomptables (indicateurs écologiques, sociales).
- Justification des éléments inhabituels (covid : voir son impact sur le CA, le personnel…).

Conclusion sur la force probante des éléments collectés. =>Incidence sur l’approche, le plan de mission et
le programme de travail.

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 Identification des domaines et systèmes significatifs
1. Fonctions significatives et/ou à risque (avoir les bonnes personnes à la bonne place, savoir quel
produit vendre).
2. Comptes significatifs et/ou à risque (voir quels comptes sont les plus dangereux, quels comptes
sont les plus importants…exemple un MacDo : on va s’intéresser aux fonds de commerce et à sa
capacité à le rembourser ou bien un risque d’abs).
3. Systèmes significatifs et/ou à risque.

Incidence sur l’approche, le plan de mission et le programme de travail.

 Le plan de mission
1. Synthèse de l’information obtenue.
2. Justification des choix (telle ou telle méthode).
3. Planning (pour correspondre au mieux au client et gérer au mieux les équipes du cabinet).
4. Coordination avec le co-commissaire aux comptes et le commissaire aux comptes de la maison-
mère en cas de compte consolidés (seuil : 48 millions de CA, 24 millions de total bilan et 250
salariés).
5. Formalisation des décisions prises sur :
- Les travaux à entreprendre (squelette de ce qu’il y a à faire) ;
- Les moyens à mettre en œuvre ;
- Les dates d’intervention ;
- Les rapports à établir ;
- Les heures et coûts à engager.

 Le contenu du plan de mission :


1. Nature de la mission.
2. Informations sur le client (nom, forme sociale, interlocuteurs, activité, etc.).
3. Comptes-clés / Chiffres-clés.
4. Systèmes et domaines significatifs.
5. Organisation de la mission :
- Calendrier.
- Equipe.
- Livrables.
- Budget.

 Normes de comportement
1. Client (uniquement relation d’affaires et non copain ou ennemi) :
- Dirigeants.
- Equipes financières.
- Auditeurs internes.

2. Expert-comptable :
- Indépendance (mais cela n’empêche pas d’aller le voir pour parler de différents points).
- Secret professionnel.
- Confraternité et courtoisie.
- Utilisation des travaux.
- Documentation des travaux.

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3. Commissaires aux comptes des filiales :
- Mêmes droits l’un envers l’autre.
- La relation entre le commissaire aux comptes de la mère et celui de la filiale : instructions
d’audit, questionnaires (s’assurer que tout le monde respecte les différentes règles), format
de restitutions standard.
- Secret professionnel partagé avec un devoir de communication entre chaque CAC des
filiales et de la mère.
4. Co-commissaire aux comptes :
- Répartition et coordination des travaux (rotation des travaux à faire pour ne pas faire la
même chose pendant 6 ans).
- Revue croisée (s’assurer que chacun a fait son travail).
- Secret professionnel partagé.

L’appréciation du contrôle interne / ! \ EXAM


Plus l’entreprise est structurée et a des procédures, moins le CAC aura de travail (théoriquement). Le CAC
pourra se baser sur le contrôle interne pour avoir une assurance raisonnable sur les comptes sans avoir à
faire beaucoup de tests. A contrario, dans une entreprise ou une même personne fait la même chose, nous
avons un risque important et nous allons devoir faire beaucoup plus de procédures.

 Définition
Le contrôle interne est un processus permettant d’atteindre les objectifs de l’entreprise : (par cœur)
- Optimisation et efficacité des opérations commerciales. Pour que le commerce soit
efficace et profitable.
- Qualité des informations financières. C’est dans l’intérêt du dirigeant de donner de
bonnes informations à ses partenaires pour la confiance, l’éthique…
- Respect des lois et de la réglementation.

 Les apports et limites


Ce que le contrôle interne peut apporter :
- Aider l’entreprise à atteindre ses objectifs.
- Contribuer à garantir la fiabilité des informations financières. On fait de notre mieux
pour que les comptes soient fiables mais nous ne sommes jamais sûr, c’est une assurance
raisonnable du CAC.
- Donner une assurance raisonnable que l’entreprise respecte les lois et règlements.

Ce que le contrôle interne ne peut pas apporter :


- Garantir la réussite et la pérennité de l’entreprise.
- Donner une assurance absolue quant à la fiabilité des informations financières et la
conformité aux lois et règlements.

 Les priorités de l’entreprise

- Efficacité, réactivité, optimisation du rapport efficacité/risque avec l’efficacité en premier et le


risque sera traitée en second. (Mettre les bonnes personnes à la bonne place).
- Sécurité (= risques couverts), respect des lois et règlements.
Des points communs avec les priorités du commissaire aux comptes, mais aussi des divergences.

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 Les grands principes du contrôle interne / ! \ EXAM
4 piliers :
1. Les méthodes d’enregistrement et de classement des événements économiques de gestion :
- Enregistrement rapide et systématique des événements économiques de gestion.
- Existence de pièces justificatives probantes. (Un devis ne peut remplacer une facture par
exemple).
- Classement méthodique des justificatifs.
2. La qualité du personnel :
- Compétence. Avoir la bonne personne à la bonne place, pas besoin d’avoir des
polytechniciens partout.
- Motivation. (Salaire, perspectives d’avenir, bien-être au travail…)
- Honnêteté. (Réaliser son taffe correctement, être transparent)
3. Les moyens de sauvegarde et de protection :
- Protection physique des actifs et restriction des accès . (Protection des différents matériaux,
sauvegarde informatique des données, restriction des accès de chacun…)
- Assurance et moyens juridiques de protection. (Voir si les assurances sont adaptées aux
besoins de l’entreprise, savoir s’ils ne sont pas surassuré…)
- Continuité de l’exploitation. Il faut toujours s’assurer que l’entreprise peut continuer son
exploitation sur l’année à venir.
4. La séparation des fonctions :
- Nécessité née de la délégation :
a. Eviter les fraudes et les malversations.
b. Renforcer l’efficacité opérationnelle.
- Les fonctions à séparer :
a. Décision. (Le responsable achat va prendre la décision de payer la facture)
b. Détention. (Une personne va détenir les moyens de paiements autre que le
comptable pour ne pas avoir réunion de fonctions)
c. Comptabilisation. (Le comptable va comptabiliser)
d. Contrôle. (Le chef comptable va faire un rapprochement bancaire)

Le fonctionnement entre ces piliers est assuré par les procédures.

Les qualités requises des procédures sont :

1. Des procédures adaptées :


- A l’environnement de l’entreprise.
- Aux caractéristiques de l’entreprise.
- Arbitrage coût/efficacité. Il vaut peut être mieux perdre un peu d’une manière plutôt que
d’essayer de mettre en place des procédures plus couteuses.
2. Des procédures universelles et permanentes :
- Constance dans l’application des procédures.
- Stabilité des structures d’organisation.
- Absence de procédure dérisoire. Ne pas laisser des passe-droit à certaines personnes
3. Procédures diffusées, connues et adaptées :
- Existence et mise à jour régulières de manuels de procédures et modes opératoires
disponibles pour tous les acteurs. (si groupe international, il faut adapter à chaque culture,
langue…)
- Connaissance et acceptation des procédures par chaque acteur.
4. Procédures contrôlées :
- Contrôle par recoupement.
- Contrôles réciproques.
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- Contrôles statistiques.
- Contrôles arithmétiques.

 Les incidences pour le commissaire aux comptes


Seuls les points forts du contrôle interne ayant fait l’objet de tests de conformité sont susceptibles
d’alléger les travaux de contrôle des comptes. Il faut trouver des points forts car nous ne pouvons pas
tout contrôler dans l’entreprise.
Dans les autres cas (dysfonctionnement des points forts a priori ou points faibles) :
1. Tests alternatifs.
2. Avis et conseils (cf. lettre de recommandation).

L’analyse des opérations ponctuelles ou exceptionnelles


Les opérations ponctuelles dont la procédure n’est pas forcément présente :
- Inventaire physique = Procédure spécifique
- Acquisition/cession d’immobilisations (qui a la charge de la procédure, qui détermine les
durées d’amortissements)
- Evaluation de fin d’exercice (qui détermine les différentes provisions, qui vérifie les FNP…)

Les opérations exceptionnelles donnant lieu à des missions connexes :


- Opérations sur le capital.
- Acompte sur dividendes.
- Restructurations (juridiques, opérationnelles, actionnariat).
 Incidence sur l’approche, le programme de travail et la planification de la mission. Chaque opération
sera particulière et donc il faudra adapter tout son programme, son approche, ses honoraires…

 Analyse des opérations exceptionnelles :


1. Importance de la relation client.
2. Anticipation.
3. Documentation minutieuse des travaux.
 Incidence sur le programme de travail.

Le contrôle des comptes


 Définition
1) Réunir les éléments probants (il faut un vrai document, pas un faux ou même juste un devis)
2) Suffisants (uniquement ce qui est important pour justifier l’opinion)
3) Pour exprimer une opinion motivée
4) Sur les comptes annuels (bilan, CDR, annexes) (le plus souvent on va commencer par auditer sur
une balance et il faudra attendre d’avoir les vrais comptes annuels de l’entreprise).

Contrôle du respect :
1. Des règles de présentation et d’évaluation.
2. Des règles de prudence.
3. Des règles relatives aux opérations d’inventaire. (Prises en compte ou non des PMV latentes)
4. Des règles de tenue des registres obligatoires. (Certains registres sont obligatoires comme le
registre d’assemblée…)
S’assurer que les actifs existent et qu’ils appartiennent à la société mais aussi que les passifs, les produits
et les charges concernent la société (que les charges ne soient pas pour le dirigeant) et l’exercice
concerné.

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Le programme de travail
Il contient :
1. La liste des contrôles à effectuer.
2. L’étendue des échantillons. (se mettre d’accord avec notre hiérarchie pour savoir quel seuil on
prend, combien on en prend et comment on choisis)
3. La date du contrôle.
4. La référence à la feuille de travail.
5. Les observations.

 Le programme est allégé si :


- Le contrôle interne est satisfaisant.
- L’examen analytique est satisfaisant.
- Assurance raisonnable sur la fiabilité de l’ensemble.
 Le programme étendu si :
- Le contrôle interne est insuffisant.
- Zone risquée. On fera des programmes adéquats pour combler au maximum les risques.
 Les sondages doivent être renforcés en cas de zone à risque ou de contrôle interne défaillant

Le programme est spécifique : vérification en détail des opérations ponctuelles ou exceptionnelles


porteuses de risques. Il n’y a pas de programme de travail standard, mais un programme adapté,
détaillé et formalisé.

 Techniques et outils

Les techniques et outils du commissaire aux comptes sont :

- Observation physique (actifs, procédures/ on va mettre en œuvre les procédures de


l’entreprise et on verra les résultats pour comparer avec les résultats attendus).
- Confirmation directe (clients, fournisseurs, banques, avocats, etc.). Circularisation ou tout
simplement demandé au tiers de l’entreprise. Et nous aurons des éléments probants.
- Examen des documents reçus par l’entreprise (factures fournisseurs, bon de réception,
clients, relevés bancaires, etc.).
- Examen des documents émis par l’entreprise (factures, bulletins de paie, déclarations
fiscales, sociales, etc.).
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- Contrôles arithmétiques, analyse (pourquoi le CA baisse et les charges sociales
augmentent ?...), rapprochements.
- Examen analytique.
- Informations verbales reçues des dirigeants et salariés (faire parler les chiffres, savoir
prendre du recul et comprendre les informations données).

Critères de choix :
- Efficacité.
- Connaissance de l’entreprise : domaines et systèmes significatifs, risques détectés.

 Inventaire des stocks :


1. Organisé par le client et placé sous sa responsabilité. Le CAC ne viendra à l’inventaire que si nous
avons une zone de risque, mais c’est au client d’organiser l’inventaire.
2. Avant : obtention et analyse de la procédure d’inventaire ( incidence sur l’approche).
3. Pendant :
- Contrôle du respect de la procédure.
- Sondages. (Plutôt sur les objets à forte valeur)
- Collecte d’informations en vue des contrôles finaux. (Comme les derniers bons de réceptions
et bons d’expéditions pour mettre en œuvre les tests de Cut-off par la suite).
- Présence préférable du début à la fin.
 Objectif : réalité et exhaustivité des éléments inventoriés.
4. Après :
- Contrôle de la centralisation.
- Analyse des écarts. (Ce sont des anomalies qu’on doit analyser et expliquer)
- Contrôle du passage du stock inventorié au stock comptabilisé. (Voir si nous n’avons pas
d’écarts entre le stock réel et le stock en compta pour le résultat de l’entreprise).
- Contrôle du cut-off. (Marchandises livrées non facturées, date de facture, FNP…)

Exemple pour contrôle du cut-off : Voiture en stock le 23/12 pour 20 000 €, vendue le 30/12 pour 25 000€
et facture en janvier ; on aura 0 en stock car nous aurons une FAE au 30/12. Il faudra bien vérifier que
nous ne l’avons plus dans le stock.

5. Les points d’attention :


- Stocks de tiers en dépôt.
- Stocks extérieurs.
- Surstocks (> passer une dépréciation) (supérieur aux besoins de l’ent).
- Stocks obsolètes (> passer une dépréciation).
- Cut-off (penser aux en-cours !).

 La confirmation directe :
1. Demande à un tiers ayant des liens d’affaires avec le client contrôlé de confirmer
directement au commissaire aux comptes des informations concernant des opérations ou
des soldes comptables. C’est une circularisation d’un maximum de tiers (avocats,
fournisseurs, banque, sécu…)
2. Moyens :
- Concertation avec la direction (exposer des objectifs, conditions matérielles, savoir quel tiers
circulariser). Si la direction refuse, c’est peut-être qu’il y a quelque chose de pas net, un
litige… mais dans tous les cas et surtout dans ceux-là, il nous faut la circularisation.
- Contrôle des courriers :
a. Fond : contrôle des informations demandées.
b. Forme : papier en tête du client, signature du client, nom et adresse du commissaire
aux comptes, enveloppe réponse.
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- Suivi des réponses (relance si les tiers ne répondent pas ou bien si nous n’avons pas
envoyé à la bonne partie d’entreprise).
- Exploitation des réponses.
- Contrôles de substitution si nécessaire.
3. Confirmation ouverte : obtention d’informations (relevés, soldes, etc.).
Confirmation fermée : confirmation d’une information précise (d’un solde, de l’avancement
d’un litige, etc.).
4. Les points d’attention :
- Le choix de la date : de préférence date de clôture, mais cas particuliers (étalement de
travaux, événements postérieurs, etc.). On fait ça à la clôture pour avoir la circularisation du
solde à la clôture et non 2-3 mois avant. On peut être obligé de faire comme ça dans
certains dossiers si on fait le dossier début janvier.
- Choix des éléments à confirmer :
a. Confirmation exhaustive possible : banques (la plupart), avocats, stocks en dépôt
(notamment si nous avons un stock en extérieur), sociétés du groupe (circularisation
faites entre les différents comptables du groupe et donc on va reprendre ça
directement car ça vaut pour un tiers).
Il est important pour les engagements hors bilan surtout en 2020 avec les PGE…
b. Eléments nécessitant un échantillonnage : clients, fournisseurs, autres
débiteurs/créditeurs.
5. Critères d’échantillonnage :
- Importance des soldes.
- Importance des mouvements.
- Ancienneté des soldes.
- Soldes « anormaux » (exemple : fournisseur débiteur).
6. Validation de l’échantillon par le client : tirer les conséquences d’un refus.
7. Dépouillement :
- Fiches de dépouillement (rapprochement entre les soldes avec des FNP, des règlements
non arrivés, donc que des décalages temporaires qui peuvent être des écritures à
comptabilisées). Voilà ce qu’on a circularisé, voilà le solde qu’on justifie.
- Possibilité d’exploiter la réponse (rapprochement avec les comptes).
- Incidence éventuelle des écritures en rapprochement.
- Analyse des commentaires éventuels.
8. Contrôles de substitution si pas de réponse :
- Pour les clients :
a. Examen des encaissements sur la période.
b. Vérification du bien-fondé du solde (« remontée » aux bons d’expédition, de
réception).
c. Examen des avoirs émis sur la période.
- Pour les fournisseurs :
a. Examen du bien-fondé du solde.
b. Cohérence avec les délais de facturation des fournisseurs et les délais de paiement
du client.
c. Examen des dernières réceptions de la période contrôlée.
d. Examen des premières factures de la période (pour que l’ensemble des achats
soient bien comptabilisés sur le bon exercice)
9. Synthèse et conclusions :
- Incidence sur le poste contrôlé (ajustement ou non que l’on proposera au client qui pourra
les comptabilisé).
- Pas d’extrapolation possible (seul ce qu’on a vu peut-être comptabilisé).

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- Communication des anomalies au client (comptable avant d’aller voir le directeur
directement pour ne pas se faire direct engueuler en cas d’erreur de notre part).

Les vérifications spécifiques


Le CAC doit être au courant des différentes infos des sociétés commerciales et du code de commerce.

- Respect de l’égalité entre les actionnaires (l’actionnaire à 90% va forcément contrôler


l’entreprise mais il faudra vérifier que le petit actionnaire à tous les documents qu’il lui faut
pour exercer son activité d’actionnaire).
- Vérifier la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations
adressées aux actionnaires (rapport de gestion, approbation des comptes du dernier
exercice, projet de résolutions, affectation du résultat (mise en réserve, dividende :
concernant les sociétés de capitaux, la réserve légale, s’il y a lieu, doit être dotée à hauteur
de 5% du résultat et jusqu’à 10% du capital, les infos importantes doivent toujours être
mises dans les rapports, etc…).
Il existe des questionnaires de rapport de gestion, qui repassent en vue les obligations de l’entreprise.
Conditions de distribution des dividendes :
 Bénéfice (profits)
 Trésorerie (cash)
- Vérification de la continuité de l’exploitation (surtout cette année où cela sera un vrai
sujet. On se pose sur 12 mois et on considère qu’on pourra aller jusqu’au 31/12/2021).
- Information sur les prises de participation, de contrôle et d’autocontrôle (rapport de gestion
n’est plus obligatoire dans toutes les entreprises, nous avons des seuils oou bien il faut
respecter les statuts).
- Information sur la comparabilité des comptes (changement de méthode).
- Certification des rémunérations.
- Contrôle des conventions réglementées.

Une convention d’intégration fiscale= convention courante dans les groupes. Il y a différentes options
(utilisation des déficits). Dans certains cas, ce ne seront pas des conventions courantes.
 Une convention réglementée est ni une convention courante ni une convention interdite.
 Une convention courante est, par exemple, une vente conclue dans des conditions normales.
 Une convention interdite est, par exemple, un prêt à son dirigeant > compte courant
La rémunération du dirigeant > AG > la doctrine a considéré qu’il n’appartenait pas au CAC de rappeler
cela.
Exemple : la société X exploite son activité dans les locaux qui appartiennent à une SCI de monsieur X
quand bien même le loyer a été fixé, le CAC remettra cette convention en convention réglementée.
La société doit informer dans le mois qui suit la clôture, l’état des conventions réglementées de l’exercice.
Les conventions réglementées : relations entre la société et les sociétés qui ont un lien juridique avec la
société (dirigeant commun ou associé en commun à + de 10%).
Rapport spécial > le rapport sur les CR consiste à informer les associés des conventions entre la société et
des PP ou des PM. Pas de rapport spécial quand pas d’associé= SASU.
Peut être prévu dans les statuts qu’il y a un rapport spécial ou non (SASU) ou si un seul associé.
Dans les SAS, le CAC n’a pas à rappeler les anciennes conventions.
Dans les conventions réglementées qui tournent autour de la mission du CAC, dans les sociétés AN
cotées, Conseil de Surveillance de faire un rapport interne > CAC va vérifier ce rapport > conforme à la
réalité.
- Contrôle du rapport sur le contrôle interne (LSF + loi de 2005).
- Erreurs et fraudes.

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L’examen des comptes annuels
L’annexe est très importante. Deux entreprises similaires peuvent avoir des bilans et de CR très différents
mais qui sont assez similaires ; nous pouvons alors le savoir uniquement grâce à l’annexe (par ex une
durée d’amort différente, un choix comptable différent sur les enregistrements…)

L’examen des comptes annuels a pour objet de vérifier :

1. Que le bilan, le compte de résultat et l’annexe :


- Sont cohérents.
- Concordent avec les données de la comptabilité.
- Sont présentés selon les principes comptables et la réglementation en vigueur.
- Tiennent compte des événements postérieurs à la date de clôture : il faut en tenir compte si
l’événement prend son origine avant la clôture (exemple : un conflit né avant la clôture dont
le procès se tient après. Contre-exemple : un incendie). Contrôle du correct traitement dans
les comptes le cas échéant.
2. Qu’en particulier, l’annexe respecte les dispositions légales et réglementaires.

Les techniques d’examen des comptes annuels s’appuient essentiellement sur l’examen analytique et
notamment :

1. L’établissement des ratios habituels d’analyse financière et leur comparaison avec ceux des
exercices précédents et du secteur d’activité.
2. Les comparaisons entre les données résultant des comptes annuels et des données antérieures,
postérieures et prévisionnelles de l’entreprise.
3. La comparaison en pourcentage du chiffre d’affaires des différents postes du compte de résultat.

Les travaux de fin de mission et rapports


On contrôle les différentes diligences et on regarde si on les a toutes faites avant de faire nos rapports qui
sont le rapport des comptes annuels (il doit soit les certifier sans réserve, dans 95% des cas ; soit certifié
avec réserve ; soit certifié avec observation ; soit refus de certifier => cela amène le CAC à dénoncer au
procureur la présentation de faux bilan que fait le client), le rapport spécial qui est un rapport sur les
conventions règlementées (cela va dépendre de le forme de société pour savoir si ce sont des CR ou non
=> il faudra bien lire les statuts avant de commencer ce rapport).

Le questionnaire de fin de mission


Ses objectifs sont de vérifier :
1. Que tous les éléments sont réunis pour justifier l’opinion sur les comptes annuels (sans PES, sans
zones incomplètes).
2. Le respect des normes professionnelles
3. Que les dossiers de travail sont complets.

Le contenu : une série de questions sur :


1. L’étendue des travaux.
2. La supervision.
3. Le contenu des comptes annuels.
4. Les rapports.
5. Les communications avec les dirigeants.
6. Le suivi administratif.

Les événements postérieurs à la clôture :

1. Contrôle du correct traitement dans les comptes le cas échéant (entre le 1 er janvier et le moment de
la signature du rapport, autour du 15 mai). On va demander s’il y a eu des éléments importants
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depuis l’audit, on peut demander un reporting de fin avril pour voir si la société continue de travailler
comme en N-1.
2. Conséquences éventuelles sur le rapport du commissaire aux comptes.

La lettre d’affirmation
Ses objectifs sont :
1. Clarifier les responsabilités respectives des dirigeants et du commissaire aux comptes (Il
affirme avoir donner l’ensemble des documents nécessaires au CAC pour qu’il réalise ces
travaux). Il va confirmer par écrit certains gros mouvements…
2. Faire prendre conscience à la direction de l’impact sur les comptes d’informations qu’une
seule maitrise.

Le contenu général :
1. Exhaustivité de l’enregistrement des passifs et actifs.
2. Existence de provisions.
3. Mention dans l’annexe des engagements et passifs éventuels non-provisionnés.
4. Mention dans l’annexe des sûretés et restrictions sur les actifs.
5. Existence d’événements postérieurs à la clôture.
6. Permanence d’application des principes comptables.

Le commissaire aux comptes doit informer les dirigeants dès le début de la mission du fondement de la
lettre d’affirmation et de la nécessité, en fonction des compléments de preuves jugés utiles, d’obtenir de
leur part une confirmation écrite.

Si un client ne veut pas signer une lettre d’affirmation, c’est qu’il y a un problème mais ça n’arrive jamais.

La note de synthèse
Objectif : récapituler tous les points importants de la mission qui peuvent avoir une incidence sur la
décision finale. Elle comporte tous ce qui doit être vu « en premier » et ce qui va influencer notre
opinion sur les comptes.
Elle est établie sur une feuille de travail qui comporte :
1. Une référence à la feuille de travail.
2. Une description du point concerné.
3. La position du commissaire aux comptes.

Rapport sur les comptes annuels (NEP 700)

Evolutions applicables aux exercices ouverts à compter du 30 juillet 2016 (non-E.I.P.) ou 17 juin 2016
(E.I.P.).

Il comporte :

1. Opinion du CAC sur les comptes annuels :


- Certification pure et simple (la plupart des dossiers).
- Certification avec observations
- Certification avec réserve. (cela arrive, cela peut être pour une grosse provision non
comptabilisée, ou parce que le client ne nous donne pas l’ensemble des documents dont
nous avons besoin).
- Refus de certifier (rarement, c’est quand c’est n’importe quoi => il faut relever au procurer
car le dirigeant va présenter un faux bilan ce qui est un délit).
- Impossibilité de certifier (quand on ne peut pas se prononcer sur différentes lignes, par
exemple un dirigeant a beaucoup de TP dans différentes entreprises et que l’on ne peut pas
avoir l’ensemble des documents).
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2. Fondement de l’opinion.
3. Justification des appréciations.
4. Compte-rendu des vérifications spécifiques.

Le CAC n’est pas un diffuseur d’information, si elle n’est pas dans les comptes ou dans le rapport, il faut
juste dire que nous n’avons pas l’information, nous n’avons pas forcément à la rechercher.

Préparation de la mission de l’année suivante

Tirer les conséquences sur la mission de l’année suivante afin :


1. D’apporter des modifications aux programmes de travail pour en améliorer l’efficacité.
2. D’identifier les événements intervenus sur le début de l’exercice suivant qui risquent d’avoir une
incidence sur la mission.
 Tous ces éléments doivent être récapitulés de façon qu’il en soit tenu compte lors de la planification
de l’exercice suivant.

La documentation des travaux


Nous n’avons pas encore uniquement des docs numérisés, il reste encore pas mal de classeurs papiers.

Pourquoi des dossiers de travail ?


Une obligation réglementaire.
Une nécessité technique pour :
1. Justifier que les diligences ont été effectuées (respect de l’obligation de moyens).
2. Assurer l’exercice de la supervision.
3. Transmettre l’information d’un exercice à l’autre (ou si on reprend le dossier car il faut savoir
comment et pourquoi ça a été fait comme ça en N-1).

Le dossier permanent
Utilité :
1. Transmettre d’un exercice à l’autre la connaissance de l’entreprise.
2. Eviter une répétition de certains travaux chaque année.
Contenu :
1. Historique de l’entreprise.
2. Organigrammes (juridique et fonctionnel).
3. Comptes annuels des derniers exercices (deux).
4. Notes sur l’organisation, le secteur d’activité, les risques (il faut que cela soit nécessaire).
5. Note sur les statuts (et même les statuts eux-mêmes).
6. Procès-verbaux des conseils d’administrations et assemblées générales
7. Liste des actionnaires et la déclaration des bénéficiaires effectifs (toute personne qui à au moins 25
% des droits de vote ou du Capital de l’entreprise).
8. Eléments permanents (baux, contrats d’emprunt et pas uniquement l’échéancier, contrats de
participation).

Le dossier d’exercice
Utilité :
1. Organiser et contrôler la mission.
2. Documenter les travaux.
3. Faciliter le travail en équipe et la supervision.
4. Justifier l’opinion et faciliter la rédaction du rapport.
 Elément de preuve des diligences mises en œuvre.
Contenu :
1. Planification de la mission : programme général de travail.
2. Supervision des travaux (on doit toujours avoir une trace du contrôle, sans trace nous ne pouvons

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pas savoir si le contrôle à bien été fait).
3. Appréciation du contrôle interne.
4. Obtention des éléments probants (copies justifiant les chiffres, synthèse générale).

La notion de cycle
Découpage logique des comptes objets de l’audit.
Exemples : fournisseurs, immobilisations, trésorerie, annexe, engagements hors bilan.

Les feuilles de travail


Contenu :
1. Le nom de l’entreprise.
2. La date de clôture de l’exercice contrôlé.
3. Les initiales ou le nom de la personne ayant préparé la feuille de travail.
4. La date de préparation.
5. Une référence de classement, un titre.
6. Une description précise de l’objectif du contrôle.
7. Identification des documents utilisés.
8. Une description des travaux effectués.
9. Les observations relatives à ces travaux.
10. Une conclusion. (test concluant, oui ou non. Si ajustement, pq ? Une recommandation à en tirer)

Le référencement
Il permet :
1. Une organisation homogène d’un dossier à l’autre.
2. Une organisation des différents papiers constituant un dossier de travail.
3. Une matérialisation de l’origine et de la destination d’une donnée chiffrée.
Le cross-référencement
(C’est un référencement entre différentes feuilles) Il permet de rattacher des papiers de travail classés
soit :
1. Dans un même cycle.
2. Dans un autre cycle ou rubrique.
3. Dans un autre dossier (D.P. par exemple).
Il est indispensable pour la compréhension du dossier et la justification des travaux effectués.

La délégation et la supervision
L’associé doit déléguer car il ne peut pas tout faire, il devra être bon dans sa supervision derrière.
La taille, la complexité des entreprises, le volume des travaux de contrôle et les délais de réalisation
doivent amener le commissaire aux comptes à déléguer une partie de ses travaux.
Le commissaire aux comptes reste responsable vis-à-vis des tiers.

Travaux devant être assurés personnellement par le commissaire aux comptes, qu’il ne peut pas déléguer :

1. Arrêté du programme général de travail pour l’exercice.


2. Désignation du chef de mission et des collaborateurs qui lui sont adjoints.
3. Supervision de l’exécution de la mission.
4. Appréciation des grandes options prises par la société en matière d’évaluation et de dépréciation.
5. Examen et signature des rapports.

La délégation est exercée par le commissaire aux comptes et par tous les collaborateurs de l’équipe ayant
délégué des travaux :

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1. Avant la mission : la supervision s’exerce sur toutes les parties de la planification et de
l’organisation de la mission.
2. Pendant la mission : la supervision doit être effectuée au fur et à mesure de l’avancement des
travaux afin de contrôler que la mission se déroule selon les objectifs prévus.
3. A la fin de la mission : avant de conclure sur la mission, le responsable s’assure que :
- Tous les points du programme ont été réalisés.
- Tous les problèmes soulevés au cours de la mission par les collaborateurs ou par la
supervision ont été résolus.
- Toutes les informations nécessaires ont été obtenues.

Examen 2010/2011
Le cabinet dans lequel vous travaillez est commissaire aux comptes de la société M qui présente les
caractéristiques suivantes :

1. Forme sociale : société anonyme avec directoire et conseil de surveillance.


2. Actionnariat :
- Madame M (présidente du Conseil de surveillance) : 60%.
- Monsieur X : 30%.
- Société Y : 9%.
- Divers (dont les dirigeants autres que Madame M) : 1%.

BILAN SOCIETE M (en milliers d’euros)


ACTIF PASSIF
2010 2009 2010 2009
Titres de Capitaux
8 459 8 459 3 532 3 532
participation propres

Créances
1 723 1 325 Provisions R&C 10 10
rattachées
Clients Dettes
451 74 5 343 6 432
financières
Autres créances 12 13 C/C Mme M 1 261 98
Trésorerie 43 344 Dettes courantes 142 143
TOTAL ACTIF 10 688 10 215 TOTAL PASSIF 10 688 10 215

RESULTAT SOCIETE M (en milliers


d’euros)
2010 2009
Chiffre d’affaires 752 740
Charges externes -123 -112
Frais de personnel -453 -443
Autres charges d’exploitation -23 -10
Résultat d’exploitation 153 175
Produits financiers 60 40
Charges financières -240 -260
Résultat courant -27 -45
I.S. 27 -2
Résultat net 0 -47

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INFORMATIONS SUR LES FILIALES (en milliers d’euros)
Titres de participation Créance rattachée Situation
Situation
Provisio nette Note
Brut Net Brut Provision Net nette 2009
n 2010
F1 8 000 0 8 000 0 0 0 7 500 8 500 1
F2 800 400 400 1 923 300 1 623 -300 -200 2
F3 59 0 59 0 0 0 NC NC 3

Note 1 : cette S.A., détenue quasiment à 100% par M, a réalisé au cours de l’exercice une perte de 1M€
suite à la fermeture de son seul site d’exploitation.

Note 2 : cette S.A.R.L., dont M détient 99 parts sur les 100 du capital, réalise des pertes depuis plusieurs
années.

Note 3 : selon les informations obtenues, cet investissement correspondrait à une somme versée en 2000
à un intermédiaire pour créer une filiale en Europe de l’Est. Depuis, la société M a perdu tout contact avec
cette personne et n’a aucune information sur la société F3.

Au cas précis, quels documents extracomptables vous paraissent indispensables pour constituer votre
dossier permanent ?

Quelles diligences mettez-vous en œuvre pour contrôler :

1. Les lignes « Titres de participations » et « Créances rattachées » du bilan ?

2. Les lignes « Dettes financières » et « C/C Mme M » du bilan ?

3. Les lignes « Chiffre d’affaires » et « Frais de personnel » du compte de résultat ?

A votre avis :

1. Pourquoi le poste « Clients » a augmenté ?

2. Pourquoi la société constate un produit d’impôt en septembre 2010 ?

3. Quelles sont les conséquences si le compte courant de Madame M n’est pas rémunéré ?

4. Comment savoir si la société doit établir des comptes consolidés ? Quelles seraient les
conséquences pour le commissaire aux comptes ?

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