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ANNUELS
Anne Rappez
Quadrimestre 2
2022-2023
Questions possibles d’examen :
1. Quelles sont les différentes analyses utilisées en analyse financière ?
(Réponse : analyse verticale, analyse horizontale, analyse de l’équilibre
financier et analyse par les ratios).
2. Citer une rubrique bilantaire hors trésorerie (50/58 – 43) qui, par son
augmentation, engendre une diminution ou augmentation de la trésorerie.
(Réponse : rubriques qui, en diminuant, diminuent la trésorerie = capital,
réserves disponibles OU dettes à plus d’un an, provisions et impôts différés
OU passifs d’exploitation)
(Réponse : rubriques qui, en augmentant, diminuent la trésorerie = actifs
d’exploitation, 3, 40/1, 490/1)
3. Vrai ou faux : un BFR négatif est un handicap pour l’entreprise (réponse :
faux) ; un BFR positif est un handicap pour l’entreprise (réponse : pas
forcément) ; les subsides en intérêts sont déduits du résultat opérationnel brut
(faux) ; les amortissements au sens large augmentent le résultat brut lorsque
les produits non encaissés sont supérieurs aux charges non décaissées (vrai) ;
quand le BFR est supérieur au FRP, la trésorerie est toujours positive (faux).
4. Est-ce qu’on peut avoir une liquidité générale inférieure à 1 et une trésorerie
positive ? (Réponse : oui, grâce au BFR)
1 Chapitre 1 : introduction
Examiner
l'information afin
de comprendre
"Analyse"
les relations
existant entre
elles
Finances
Comptabilité "Financière"
Comptes
annuels
Une entreprise, d’un point de vue économique, est une organisation dans laquelle il y
a un ensemble de moyens, créant de la valeur ajoutée, de la richesse, afin de se
rémunérer. Sans cette valeur ajoutée, aucune rémunération ne serait possible. Les
moyens utilisés par les entreprises se comptent au nombre de 3 :
1°. Les moyens financiers, venants des actionnaires (contre des résultats), des
banques ou tiers (contre des intérêts) et de l’Etat (contre des impôts et taxes) ;
2°. Les moyens humains, venants du personnel (contre rémunération) ;
3°. Les moyens techniques, entre autres les bâtiments, terrains, machines (contre
des amortissements), etc.
Les personnes qui interviennent dans les moyens financiers et humains sont les
facteurs de production.
1.2 L’utilité
La valeur ajoutée ;
La liquidité : dans quelles mesures l’entreprise peut-elle payer ses dettes court
terme ?
La solvabilité : dans quelles mesures l’entreprise peut-elle payer ses dettes
court et long terme ?
La rentabilité : quelle est la capacité bénéficiaire de l’entreprise ?
Exemple :
Entreprise A Entreprise A
Compte de résultats Bénéfice = 100€ Bénéfice = 200€
Passif Fonds propres = 500€ Fonds propres = 2000€
20% de rentabilité 10% de rentabilité
financière financière
Le cash-flow (pas de cadre légal).
1.3.5 L’analyse des flux financiers, de trésorerie
Le but de cette analyse est de déterminer l’origine des fonds de l’entreprise, ainsi
que de leur affectation. Pour ça, un tableau des sources et emplois de fonds afin d’en
dégager les flux de trésorerie d’exploitation et ceux liés aux activités d’investissement
et financement.
L’analyse quantitative se fait sur base des éléments de base, les documents légaux.
Ainsi, les comptes annuels de toutes les entreprises seront analysés. Ensuite, pour
les grandes entreprises et les petites entreprises cotées en bourse, seront également
pris en compte le rapport de gestion, réalisé par les administrateurs, et le rapport des
commissaires. Enfin, dans le cas d’un groupe de sociétés, il faudra faire des états
financiers consolidés, c’est-à-dire une analyse de comptes annuels consolidés,
communs à toutes les sociétés.
À savoir, un groupe de sociétés est une entité économique composée d’un ensemble
de sociétés contrôlées par une maison mère.
Analyse quantitative
éléments de base
rapport des états financiers
comptes annuels rapport de gestion
commissaires consolidés
Les comptes annuels sont composés de 4 documents, qui doivent être établis par
toutes les sociétés : le bilan, le compte de résultats, les annexes et le bilan social.
Chaque entreprise, selon sa taille, va établir ses comptes annuels d’une manière
différente :
très petite micro petite grande
entreprise société entreprise entreprise
personnalité personnalité
juridique juridique
CA < 500 000€ dépasse plus d'un
critère deux
travailleurs à travailleurs à années
temps plein ≤ 10 temps plein ≤ 50 consécutives
Les états financiers consolidés sont comme les comptes annuels d’une société, mais
ils concernent le groupe auquel la société appartient, si elle appartient à un groupe.
Analyse qualitative
éléments complémentaires
micro macro
L'entreprise
et son
histoire
Entreprise
•Marketing mix
•Production
•Ressources humaines
et organisationnelles
•Finances
2.2.1.1 Le marketing mix
Le produit :
Le produit peut être tout ce qui est offert sur le marché en vue d’être acquis,
consommé, donc il faut le comprendre dans son sens le plus large. Après avoir choisi
son produit, l’entreprise doit définir sa qualité, ses caractéristiques, son type, son
style, sa marque, son conditionnement, sa gamme, s’il y en a plusieurs ou un seul,
etc.
Le prix :
Le prix idéel d’un produit est celui que le consommateur est prêt à payer. Ainsi, pour
établir le prix, l’entreprise doit établir une méthode de tarification, estimer ses coûts,
analyser la concurrence, déterminer ses objectifs concernant son chiffre d’affaires,
etc.
La distribution :
Dans ce point-ci, il ne faut pas confondre distribution avec livraison. L’entreprise doit
choisir comment atteindre son client, si elle veut vendre directement, ou passer par
des intermédiaires. C’est ainsi qu’elle favorise un circuit de distribution à une autre
(exemple : fabricant – intermédiaire 1 – intermédiaire 2 – clients).
La promotion :
La promotion est l’action de faire connaitre le produit par le biais d’une campagne de
communication. La promotion peut être différentes selon les clients visés et peut être
illustrée par :
- La publicité : présentation du produit dans un média contre paiement par un
annonceur ;
- La vente : présentation orale pour conclure une affaire, débouchant sur l’achat du
produit ;
- La promotion des ventes : incitations à court terme pour accroitre le niveau des
ventes ;
- Les relations publiques et la publicité rédactionnelle : informations radiodiffusées,
télévisées, transmises par télétexte ou téléfax, ou encore les foires et congrès.
2.2.1.2 La production
L’entreprise doit également évaluer tout ce qui va avec la production, passant par
son savoir-faire, sa capacité de production, ses machines et bâtiments, son cycle de
production, le type, le contenu et la gestion de ses stocks, etc.
2.2.2.1 Le micro-environnement
Entreprise
•Marketing mix
•Production
•Ressources humaines
•Finances
•Secteur
•Fournisseurs
•Clients
•Concurrence
Les clients :
Une entreprise a, en partie, du succès lorsqu’elle sait satisfaire son client, qui lui reste
fidèle et honnête. En plus, elle doit bien évidement se procurer personnel,
distributeurs, fournisseurs et actionnaires.
Il existe 4 grands types de marchés :
de la grande
consommation
(BtoC)
Les
internationaux industriels
march
(BtoB)
és
de l'Etat
(BtoADM)
Les fournisseurs :
L’entreprise doit avoir plusieurs fournisseurs et entretenir de bonnes relations avec
eux afin qu’ils ne modifient pas leur prix, réduise leur qualité ou quantité à vendre.
2.2.2.2 Le macro-environnement
Entreprise
Environnement
interne
Macro-
environnement
•Variable politique
•Variables économique
•Variable sociologique
•Variable technologique
•Variable écologique
•Variable légale
La politique :
Cette variable peut intervenir tant au niveau régional qu’au niveau international, ou
d’un point de vue fiscal ou monétaire. Elle concerne :
- L’engagement des citoyens ;
- Le comportement politique de la société ;
- Les décisions prises par les gouvernements nationaux et
internationaux.
L’économie :
Cette variable reprend les facteurs exerçant une influence sur le pouvoir d’achat et le
comportement des consommateurs :
- L’inflation ;
- Le chômage ;
- Le taux d’intérêt, etc.
La sociologie :
Cette variable socioculturelle est l’ensemble des éléments sociaux exerçant une
influence sur le pouvoir d’achat :
- La démographie ;
- La religion ;
- La répartition des revenus ;
- L’attitude de travail, etc.
Mais aussi des caractéristiques de la population :
- La taille ;
- La pyramide des âges ;
- La structure familiale ;
- La culture ;
- Les traditions, etc.
Et aussi l’accès à l’éducation ou à l’information.
La technologie :
C’est l’ensemble des innovations technologiques qui pourraient perturber le marché :
- Les nouveaux brevets ;
- La vitesse de transfert ;
- Les investissements, qu’ils soient privés ou publics, etc.
L’écologie, l’environnement :
Ici, on parle des réglementations et contraintes en lien avec le développement
durable :
- Le traitement des déchets ;
- La consommation d’énergie ;
- Les lois sur les protections environnementales, etc.
La loi :
La variable de la loi concerne l’ensemble des réglementations et législations prévues
pour encadrer le marché :
- Le droit du travail et du commerce ;
- Les normes de sécurité ;
- La loi sur les monopoles, etc.
3.2 La présentation
D‘abord, il faut savoir que dans le coin supérieur droit se trouvent des informations
sur la société et l’endroit où on se trouve dans les comptes annuels. On peut y
retrouver :
X CAP ou X APP société avec (SA) ou sans (SRL) capital
C XXX ou A XXX ou M XXX schéma complet, abrégé ou micro-schéma
Les comptes annuels sont divisés en 15 parties, dans lesquelles on retrouve entre
autres :
Parties 1 et 2 : les informations administratives ;
Partie 3 : le bilan ;
La partie 4 : le compte de résultats ;
Partie 5 : le tableau d’affectation et de prélèvements ;
Partie 6 : les annexes ;
Partie 7 : le rapport de gestion ;
Partie 8 : le rapport des commissaires, de contrôle ;
Partie 10 : le bilan social.
Parmi ces parties, la plus longue est celle qui concerne les annexes. En effet, elle
comprend 19 sections. Le but des annexes est de donner des explications sur
certains éléments des comptes annuels. Par exemple, on peut retrouver les règles
d’évaluation à la section 6 et jusque la 19.
3.3 Le bilan
Afin d’établir le diagnostic financier d’une entreprise, il faut suivre différentes étapes.
D’abord, il faut collecter les documents légaux de l’entreprise, ainsi que réaliser son
analyse qualitative. Ensuite, il faut restructurer les comptes annuels, changer leur
structure.
La restructuration ne touche pas toutes les parties des comptes annuels, mais le
bilan, le compte de résultats et le tableau d’affectation et de prélèvements.
Pourquoi ces éléments doivent-il être restructurer ? Tout simplement parce que les
comptes annuels publiés ne montrent pas forcément ce dont l’analyse financière
nécessite. En effet, il lui faut une présentation financière des comptes annuels.
Notre restructuration prend la forme adoptée par la BNB et la plupart des analystes
financiers.
4.2 Le bilan
Actif Passif
FE 20 CP <10/15>
AI 21/28 Ap 10/11
II 21 PV 12
IC 22/27 Rés 13
IF 28 B/P R 14
AC 29/58 S en K 15
CLT 29 A RAN – 19
St 3 P et ID 16
CCT 40/41 D
PT 50/53 DLT 17
VD 54/58 DCT 42/48
CD 490/1 CR 492/3
L’actif est « classé » selon la liquidité des éléments, et le passif selon leur exigibilité.
Actif Passif
Actifs immobilisé 20/29 Capitaux 10/19
élargis / fixes / à permanents
LT Ap 10/11
FE 20 PV 12
II 21 Rés 13
IC 22/27 B/P R 14
IF 28 S en K 15
CLT 29 A RAN 19
P et ID 16
Actifs circulants DLT 17
restreints / à CT 3/58
St 3 Fonds de tiers à 42/48
CCT 40/41 court terme
PT 50/53 DCT 42/48
CR 490/1 CR 492/3
VD 54/58
Comme on peut le voir, les éléments à long terme sont regroupés dans une
« classe » et ceux qui sont à plus court terme sont dans une autre.
À savoir, les provisions et impôts différés et les dettes long terme sont aussi appelés
« fonds de tiers à long terme », tandis que les dettes court terme et comptes de
régularisation sont des « fonds de tiers à court terme ». Aussi, les dettes fournisseurs
et salariales dont des passifs d’exploitation.
En plus, dans les actifs circulants restreints, on va dire que les quatre premiers
éléments sont réalisables alors que le dernier est disponible, et les comptes 22 à 27
dont des actifs d’exploitation et les comptes 28 et 29 sont des actifs financiers. Aussi,
les comptes 3 à 49 dont des actifs d’exploitation et les comptes 50 à 58 sont des
actifs financiers.
différents
valeur
résultats impact sur résultat
ajoutée
selon leur la trésorerie économique
brute
nature
Quand on parle d’impacts sur la trésorerie, on parle des actions qui ont un impact sur
la banque, donc qui sont encaissées (exemples : ventes 700, variations de stock 71)
ou décaissées (exemple : achats 604). Il existe des actions qui n’impactent pas la
trésorerie, on dit qu’elles sont non encaissées (produits non encaissés PNE -
exemple : reprises d’amortissement 7601) et non décaissées (charges non
décaissées CND - exemples : dotations aux amortissements 603, provisions 636,
réductions de valeur). Les produits non encaissés et les charges non décaissées
comportent les amortissements au sens large.
Quant au résultat économique ou opérationnel, EBIT net ou EBITDA brut, il porte ce
nom car il ne tient pas compte de la politique de financement de l’entreprise trouvée
au passif : les fonds propres et les fonds de tiers, ainsi que les charges financières de
fonds de tiers vu que la politique de financement a un impact sur le comptes de
résultats (650 + 653 – 9126).
4.3.2.1 Partie 1
Afin de savoir la valeur du compte 740, il faut se rendre dans l’annexe C 6.10. Il
est certes exclu du calcul de la valeur ajoutée brute, mais est rajouté dans le
calcul du résultat d’exploitation brut.
Les subsides en capital, rubrique 15 dans le bilan (passif) sont retrouvés dans
l’annexe C 6.11 et sont déduits du montant total des amortissements au sens
large. Ils sont intégrés au compte de résultats au même rythme des
amortissements des actifs subsidiés (cfr. cours de comptabilité).
Les subsides, de manière générale, viennent d’un pouvoir public, quel qu’il soit,
pour plusieurs raisons :
Subsides d'exploitation (740) Subsides en capital (15) Subsides en intérêts (753)
C 6.10 C 6.11 (9125) C 6.11 (9126)
4.3.2.2 Partie 2
Résultat financier brut Produits financiers encaissés
Produits des immobilisations fin 750
+ Produits des actifs circulants 751
+ Autres produits financiers 752/9
- Subsides en capital 9125
- Subsides en intérêts 9126
Certes, une réduction de valeur sur actifs circulants autres que stocks et
commandes en cours est une charge financière. Cependant, elle ne peut pas être
décaissée. En effet, une réduction de valeur est la constatation d’une baisse de
valeur.
Les charges d’escomptes sur créances (653), retrouvées dans l’annexe C 6.11,
ne sont pas prises en compte dans ce calcul, car on estime que c’est comme si le
client prêtait de l’argent à l’entreprise. Donc, elles ne touchent pas des actifs
financiers.
Les charges de dettes ne sont pas reprises dans cette seconde partie, car elles
sont entre autres relatives à l’exploitation et à la politique de financement.
Il est possible que les amortissements financiers au sens large, s’ils sont négatifs,
soient ajoutés au résultat financier brut :
4.3.2.3 Partie 3
L’impôt sur le résultat des exercices antérieur (9138) se retrouve dans l’annexe C
6.13 et est incorporé dans ce calcul car, comme le compte 77, le compte 671 est
considéré comme exceptionnel.
Les comptes qui se rapportent aux impôts différés sont repris dans cette partie,
car ils ne sont ni décaissés ni encaissés et en plus, ils n’impactent pas la
trésorerie.
4.3.2.4 Partie 4
Cette dernière partie consiste en l’addition des trois résultats obtenus avant. Ainsi, le
résultat global est obtenu.
Dans cette partie, la structure est la même que dans les autres :
Résultat opérationnel brut (EBITDA) Résultat d’exploitation brut
= Résultat économique brut + Résultat financier brut
+ Résultat exceptionnel brut
EBT EBIT
- Charges financières des fonds de tiers
Charges de dettes |650|
+ Charges d’escomptes |653|
- Subsides en intérêts |9126|
Le résultat économique net est un résultat qui ne tient pas compte de la politique
de financement.
Dans la rubrique 67/77 : les comptes 77 sont des régularisations d’impôt sur les
exercices antérieurs, et dans les comptes 67, on retrouve :
→ 670 : impôt relatif à l’exercice
À ce stade, cet impôt est estimé.
→ 671 : impôt relatif à des exercices antérieurs
À ce stade, cet impôt est certainement enrôlé.
Pour retrouver la valeur de l’impôt en 670, il faut se rendre dans l’annexe C 6.13.
Dans le compte de résultats, plus précisément dans les annexes, il est possible de
voir si la société a des pertes fiscales cumulées à récupérer. Malgré ça, elle peut
payer des impôts, uniquement sur certains éléments.
Attention, le compte 670 ne peut être négatif. Au pire, il est positif. Au mieux, il est
nul.
5 Analyse verticale et horizontale
Cette analyse permet de comprendre l’évolution des comptes annuels dans le temps,
sur plusieurs exercices successifs (plus ou moins 5 ans). Il faut, avant de comprendre
les évolutions, calculer la variation des données d’une année à l’autre en
pourcentage et en indices.
Cette variation, qui permet peut-être de mieux montrer l’ampleur de l’évolution, est
obtenue en utilisant la formule suivante :
𝒎𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒍 − 𝒎𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒊𝒏𝒊𝒕𝒊𝒂𝒍
𝑿 𝟏𝟎𝟎
𝒎𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒊𝒏𝒊𝒕𝒊𝒂𝒍
Cette méthode mettra mieux en valeur les différentes « modifications » dans les
comptes annuels. Une année de base est choisie comme année de référence ; cette
année étant souvent la première année, sauf si elle a fait face à des évènements
exceptionnels. Pendant cette année de référence, l’indice vaut 100.
𝒎𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒂𝒏𝒏é𝒆 𝒕
𝑿 𝟏𝟎𝟎
𝒎𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒂𝒏𝒏é𝒆 𝒅𝒆 𝒓é𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆
Exemple 1 :
Passif – rubrique 14
N N+1 N+2
850 -100 300
Analyse horizontale
Variation en montants
-950 (-100-850) 400 (300+100)
Variation en pourcentages
−950 400
-111,76% ( 850 𝑋 100) - 400% (−100 𝑋 100)
→ Montant à corriger :
lorsque le montant initial
est négatif, il faut
changer le signe de la
variation (signe
contraire) + 400%
Variation en indices
100 −100
-11,76 ( 850 𝑋100)
300
35,29 (850 𝑋 100)
→ Cet indice n’a pas de
signification, car il ne
montre pas d’évolution,
la réalité. Il faut donc se
fier aux autres variations
calculées.
Exemple 2 :
Passif – rubrique 14
N N+1 N+2
850 -100 -1500
Analyse horizontale
Variation en montants
-950 (-100-850) -1400 (-1500+100)
Variation en pourcentages
−950 −1500
-111,76% ( 850 𝑋 100) + 1400% ( −100 𝑋 100)
→ Montant à corriger :
- 1400%
Variation en indices
100 −100
-11,76 ( 850 𝑋100) -176,47 (
−1500
𝑋 100)
850
→ Cet indice n’a pas de → Celui-ci n’a pas de
signification, car il ne signification non plus.
montre pas d’évolution,
la réalité.
Exemple 3 :
Passif – rubrique 14
N N+1 N+2
0 500 -300
Analyse horizontale
Variation en montants
500 (500-0) -800 (-300-500)
Variation en pourcentages
500 −800
- % ( 0 𝑋 100) 160% ( 500 𝑋 100)
→ Cet indice est
impossible à calculer.
Quand on divise par 0, la
réponse est l’infini.
Variation en indices
Le calcul est impossible. Le calcul est impossible.
Exemple 4 :
Résultat net
N N+1 N+2
-300 -500 100
Analyse horizontale
Variation en montants
-200 600
Variation en pourcentages
-66,67% -120%
→ Montant à corriger :
120%
Variation en indices
100 166,67 -33,33
→ Cet indice montre une → Cet indice n’a pas de
augmentation, alors que signification.
ce n’est pas le cas.
Quand il y a une donnée négative, il vaut mieux supprimer la ligne des indices, vu
qu’elle ne donne pas d’éléments significatifs. Il est mieux se référer la la ligne des
pourcentages ou des montants.
Analyse horizontale
Variation en montants
-50 -30
Variation en pourcentages
-12,5% -8,57%
Variation en indices
100 87,5 80
5.2.1 Le bilan
Vu que différents liens peuvent être faits dans les comptes annuels, il est possible de
montrer l’évolution de ces derniers éléments liés. Par exemple, l’évolution des
investissements et des amortissements, celle des intérêts et des dettes, etc.
6 Le bilan et l’équilibre de la société
6.1 Introduction
Rappel :
Bilan restructuré
Actifs Passifs
Actifs immobilisés élargis (AIE – 20/29) Capitaux permanents (KP – 10/17)
Actifs circulants restreints (ACR – 3/58) Fonds de tiers court terme (FTCT –
42/49)
Les actifs longs doivent être financés par des passifs longs, c’est-à-dire, par des
fonds propres ou par des fonds de tiers long terme. Autrement dit, les actifs
immobilisés élargis doivent être financés par des capitaux permanents. Cette règle
est importante, car si les actifs longs étaient financés par du court terme, il y aurait
des problèmes de liquidités. Cela signifie que les passifs courts doivent être financés
par des actifs courts.
Règle n°1 : AIE = ICP
ACR = FTCT
Problème : les recettes futures sont incertaines. En effet :
Certains clients ne rembourseront jamais leurs dettes ;
Certains le feront en retard ;
Certains stocks seront périmés ou invendables ;
Certains stocks ne deviendront jamais liquides vu qu’une entreprise a besoin
d’un stock minimum ;
Les clients n’auront pas forcément payer leurs dettes lorsque l’entreprise
devra payer les siennes.
Le fonds de roulement net montre la manière par laquelle l’entreprise finance ses
actifs. C’est l’équilibre financier minimum de l’entreprise.
FRN = ACR – FTCT
FRN = KP – AIE
Le calcul du FRN par le haut analyse la liquidité, tandis que le FRN par le bas analyse
le financement des actifs fixes. C’est pourquoi le FRN par le bas est « privilégier ».
FRN
>0 =0 <0
Le fonds de roulement propre (FRP) est différent du fonds de roulement net, car il ne
s’intéresse qu’aux fonds propres.
FRP = FP – AIE
FRN = (FP – AIE) + FTLT
FRN = FRP + FTLT
Ce calcule permet d’aller de manière plus restrictive dans le financement des actifs
longs et de montrer la flexibilité qu’a l’entreprise par rapport à sa capacité
d’endettement.
FRP
>0 =0 <0
Bonne structure,
Situation lors de sans marge de L'état de la stuation
laquelle FP > AIE sécurité venant dépend des FTLT
des fonds propres
Si déjà le fonds de roulement net est négatif, alors le fonds de roulement propre ne
peut être que négatif. En revanche, si le fonds de roulement propre est négatif, il est
possible que le fonds de roulement net soit malgré tout positif.
Le besoin en fonds de roulement est la manière par laquelle l’entreprise finance son
cycle d’exploitation (achats de marchandises → production, ou pas → ventes →
encaissement des ventes). C’est lui qui va déterminer le seuil que doit atteindre le
FRN. Ce besoin en fonds de roulement vient du décalage temporel entre toutes les
étapes du cycle d’exploitation. Le décalage, nécessitant des capitaux de manière
permanente, peut être engendré par 4 évènements :
Ventes
saisonnières à Ventes
production constantes à
constante production
(fabrication siasonnière
d'outils de (torréfaction)
jardin)
Ventes Ventes
saisonnières à constantes à
production production
saisonnière constante
(confection) (sidérurgie)
Le cycle d’exploitation est réalisé pas des mouvements de fonds réguliers, entrées et
sorties, tels que le paiement de loyer et salaires, l’achat de marchandises, les ventes,
les impôts à récupérer ou à payer, les subsides et intérêts, etc. Tous ces flux ne se
produisent pas en même temps.
Les flux d’entrée peuvent être moins rapide que les flux de sortie. L’entreprise est en
attente d’entrées d’argent, mais elle doit payer rapidement ses dettes. Donc, l’actif
d’exploitation est plus lourd que le passif d’exploitation. Dans ce cas, le besoin en
fonds de roulement est positif, car des besoins liés à l’exploitation existent.
Actifs Passif
d'exploitation d'exploitation
D’un autre côté, les flux d’entrées peuvent être plus rapides que les flux de sortie. La
situation est alors contraire que la précédente. L’entreprise a des entrées d’argent,
mais elle a du temps pour ses dettes. Donc, l’actif d’exploitation est moins lourd que
le passif d’exploitation. Dans ce cas, le besoin en fonds de roulement est négatif, car
les ressources excèdent l’exploitation.
Bref, les facteurs qui influencent le BFR sont :
Secteur
(activité
Mécanismes
saisonnière)
de crédits
et nature de
l'entreprise
Intensité des
Organisation
ventes
de
(ventes /
l'entreprise
achats)
6.3.2.1 Le calcul
>0 <0
Le cycle
d'exploitation ne Il y a un excédent de
génère pas assez ressources par
de ressources rapport au cycle
d'exploitation
Il y a un besoin de
financement L'entreprise ne doit
pas recourir à
d'autres
Les ressources financements
peuvent être externes
trouvées dans les
capitaux
permanents, le
FRN
Si FRN < 0:
l'entreprise doit
avoir recourt à des
emprunts court
terme
Eléments cycliques
Actifs d’exploitation non commerciaux Passifs d’exploitation non commerciaux
490/1 42
47/8
Eléments non cycliques 492/3
Eléments non cycliques
Le second, calculé à partir des éléments non cycliques, est moins dépendant du
volume de l’activité par rapport au premier, calculé à partir des éléments cycliques.
BFR global = BFRE + BFRHE
Attention, ces formules sont théoriques. Autrement dit, un analyste financier pourrait
les modifier, s’il estime que c’est plus logique.
6.3.3 La trésorerie
>0 <0
Excédent de Déficit de
trésorerie trésorerie
AF > PF AF < PF
Excédent de ressources
de financement qui est
plus important que le
besoin de financement
Situation favorable
Il y a un manque de
ressources long terme et
un excédent de
ressources court terme.
Dans ce cas, la société
doit emprunter pour
diminuer le manque
<0 >0 T = -FRN – BFR
Trésorerie négative
Il y a un cumul de
manque, car il y a d’abord
un manque en ressources
à long terme et également
un manque de ressources
à court terme
La pire situation ;
très mauvaise situation
Il existe deux cas particuliers :
=0 =0 T=0–0=0
En analyse financière, un ratio est un rapport entre des valeurs significatives du bilan,
compte de résultats et/ou annexe. Ils donnent une signification supplémentaire et
rapprochent des informations isolées (exemple : entreprise A = bénéfice de 1000€ et
des fonds propres de 10 000€ = 10% de rentabilité / entreprise B = bénéfice de 500€
et fonds propres de 2 000€ = 25% de rentabilité).
Afin de trouver le ratio idéal, il faut porter attention entre autres à la signification
économique de celui-ci. Un analyste doit bien évidemment utiliser plusieurs ratios,
mais leur nombre doit être limité. Ils doivent être choisis en fonction de l’objectif de
l’analyste, mais également de l’entreprise. Dans le cas où le but est de poser un
diagnostic global externe de l’entreprise, il faut alors s’intéresser aux ratios les plus
connus : la liquidité, la rentabilité, la solvabilité et la valeur ajoutée.
La liquidité permet de mesurer la capacité de l’entreprise à faire face à ses
dettes court terme ;
La rentabilité représente la capacité bénéficiaire de l’entreprise ;
La solvabilité est la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes long
terme et court terme ;
La valeur ajoutée s’intéresse à la création de richesse par l’entreprise.
Attention, certains ratios sont plus adaptés à certaines entreprises qu’à d’autres. En
plus, tous les ratios n’ont pas de « base légale ». Ainsi, intéressons-nous aux ratios
adoptés par la BNB.
Cette vision transmet une interprétation trop simpliste. Dans ce cas, il est important
de nuancer le résultat, car il ressort souvent une bonne situation ou une mauvaise de
cette vision.
Cette vision est aussi appelée la valeur critique ou de référence. Dans celle-ci, on se
base sur son expérience ou sur celle d’un tiers. Ici, il faut faire attention, car il n’existe
pas de normes pour tout secteur, toute entreprise ou toute situation. L’analyste
devrait se baser sur ses connaissances et son propre esprit critique en prenant du
recul et de la hauteur par rapport à ça.
Dans ce cas, il faut utiliser les autres ratios influençant ce ratio afin d’interpréter au
mieux le résultat.
Les deux catégories de statistiques publiées chaque année par la BNB sont :
Comptes annuels globalisés par secteur ;
Statistiques sectorielles de ratios financiers.
La BNB définit 21 ratios pour les entreprises avec schéma complet et 19 pour les
schémas abrégés.
Les statistiques sont établies sur des regroupements sectoriels basés sur la
nomenclature NACE, dont chaque entreprise belge a reçu un ou plusieurs codes,
justement afin d’être classées.
La seconde catégorie de statistiques est établie grâce à des bases de données
globalisées des secteurs. Le but est de positionner l’entreprise dans son secteur.
Pour ça, la BNB utilise aussi les paramètres qui suivent : la moyenne arithmétique,
qui est sensible aux valeurs extrêmes ; la médiane, qui ne se base que sur les valeurs
centrales vu qu’elle partage une série en deux groupes de même fréquence ; la
division en quartile, qui permet de diviser la série en 4 groupes de la même
fréquence après avoir calculé et classé les ratios pour les entreprises dans l’ordre
croissant (exemple : 75% des entreprises ont un ratio supérieur ou égal à Q1, 50%
des entreprises ont un ratio supérieur ou égal à Q2 et 25% des entreprises ont un
ratio supérieur ou égal à Q3) ; et d’autres paramètres tels que l’étendue ou la
variance.
•Rentabilité commerciale
•Rentabilité financière
Ratio de •Rentabilité économique, etc.
rentabilité
•Importance relative des acquisitions d'IC par rapport aux IC au terme de l'exercice
Ratio précédent, etc.
d'investisse
ment
8 Les ratios de liquidité
8.1 Définition
D’abord, un ratio est un rapport entre deux chiffres. En parlant de liquidité, on pense
vite aux valeurs disponibles. Cependant, d’après la définition d’un ratio, un nombre
n’est pas suffisant que pour déterminer les ratios de liquidité.
La liquidité est la capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements court terme,
c’est une contrainte de gestion financière et une condition de survie de l’entreprise.
8.2.1.1 Formule
𝑨𝑪𝑹 𝟑 + 𝟒𝟎 𝒆𝒕 𝟒𝟏 + 𝟓𝟎 à 𝟓𝟑 + 𝟓𝟒 à 𝟓𝟖
LG = =
𝑭𝑻𝑪𝑻 𝟒𝟐 à 𝟒𝟗
On dit que ce ratio est proche du FRN calculé par le bas du bilan (ACR – FTCT).
8.2.1.2 Résultats
Ce ratio a donc pour but de voir si l’entreprise disposera de liquidités suffisantes pour
faire face à ses fonds de tiers court terme après la réalisation de ses actifs court
terme. À l’issue de ce calcul, 3 cas sont possibles :
ACR
LG > 1 LG < 1 LG = 1
8.2.1.3 Interprétation
Une fois la liquidité générale calculée, afin d’interpréter le résultat, il faut examiner les
fonds de tiers court terme (42/9), afin de savoir ce qu’ils comprennent. En effet, selon
les composantes, des nuances seront à apporter. Attention, l’analyse dichotomique
est à écarter et l’analyse chronologique est évidente. Afin de nuancer l’interprétation,
il faut prendre en compte l’activité de l’entreprise, ainsi que l’analyse qualitative
effectuée et les grandes tendances des comptes annuels :
→ Activité : cycle de production long, relativement court ou
inexistant ; travail sur commande ou à flux tendus ;
→ Qualité des stocks : présente ou non de réductions de valeur
sur stocks, stocks périssables ou non ;
→ Qualité du portefeuille clients : marché visé car selon ce
dernier, le délai est peut-être plus long ou les clients ont peut-
être plus de chance de ne pas payer ;
→ Délais de paiement accordés ;
→ Nature des fonds de tiers court terme.
Dans le calcul de ce ratio, on prend en considération que tous les actifs sont
réalisables et liquides, or ce n’est pas le cas. Cela nous amène à calculer le ratio de
liquidité réduite.
En plus, le résultat du ratio peut être élevé, ce qui ne signifierait, en plus d’un
l’excédent en liquidité et d’une marge de sécurité, une accumulation de stocks non
utilisé ou le non-paiement de plusieurs clients, etc.
Le ratio de liquidité générales est statique car il calcule la liquidité à un moment t,
engendrant une différence de liquidité par rapport à un autre moment x.
8.2.2.1 Stocks
490 492
= charges à reporter =
= charges à imputer = charges
charges supportées pendant
qui se rapportent à l'exercice
l'exercice, mais dont une
et qui sont décaissées à
partie se rapporte à l'exercice
l'exercice suivant =
suivant >< encaissements
décaissements futurs
futurs
491 493
8.2.2.3 Formule
𝟒𝟎 à 𝟒𝟏 + 𝟓𝟎 à 𝟓𝟑 + 𝟓𝟒 à 𝟓𝟖
LR =
𝟒𝟐 à 𝟒𝟖
Ce ratio permet donc de voir la proportion des dettes court terme que l’entreprise
saura payer à l’aide de ses actifs les plus liquides facilement et rapidement.
Il peut être inférieur à 1 selon les différentes composantes des stocks, des clients
(analyse qualitative – type de client, origine, etc.) et des fournisseurs (délais, coûts,
etc.). D’ailleurs, la norme est souvent de 0,8.
À savoir, les dettes court termes les plus dangereuses en terme de respect des
délais et de coûts sont les dettes envers les établissements de crédit car les délais
doivent être respectés en temps et heure et des intérêts sont à payer en cas de
retard.
8.2.2.4 Interprétation
Certes, il faut calculer ce ratio, mais il faut penser à regarder ce qu’il se cache
derrière les chiffres. En effet, les comptes aident à interpréter le ratio.
Ce ratio peut apporter un élément supplémentaire, qui est tel que l’entreprise gère
correctement ses liquidités ou elle en manque de manière flagrante. Donc, il évalue
des dettes court terme qui peuvent être remboursées immédiatement.
8.2.3.1 Formule
𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒊𝒔𝒑𝒐𝒏𝒊𝒃𝒍𝒆𝒔
LI =
𝒇𝒐𝒏𝒅𝒔 𝒅𝒆 𝒕𝒊𝒆𝒓𝒔 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒕 𝒕𝒆𝒓𝒎𝒆
8.2.3.2 Interprétation
Ce ratio doit être calculé sur plusieurs années consécutives, faire une analyse
chronologique, afin d’éviter les fausses interprétations. En effet, un encaissement ou
décaissement important avant la clôture fausserait le ratio et son interprétation.
8.2.4 Comparaison des différents ratios de liquidités
LG LR LI
La grande lacune de ces ratios est la ponctualité (statique). Ainsi, les ratios de
liquidité spécifiques amèneront du dynamisme dans l’analyse.
Les ratios de liquidité spécifiques ont le même but que les ratios généraux, mais ils
vont donner plus de détails. Soit ils vont infirmer soit confirmer les interprétations des
ratios généraux. Ils s’intéressent aux principales composantes du BFR liées au cycle
d’exploitation (actifs et passifs d’exploitation).
Ils calculent la liquidité en s’intéressent particulièrement à certains éléments : les
stocks (liquident dans le cycle de production uniquement), les clients (tant que ce
compte apparait au bilan, ce n’est pas de l’argent qu’on a) et les fournisseurs (tant
que ce compte apparait au bilan, ce n’est pas de l’argent que la société a dû sortir).
Afin d’atteindre notre objectif, on va s’intéresser à la vitesse de rotation de ces
éléments :
Entrées et sorties de stocks : la rotation doit être rapide ;
Nouveaux clients et perte de clients : la rotation doit être rapide ;
Nouveaux fournisseurs et perte de fournisseurs : la rotation doit être lente.
Tant que les stocks sont stockés, ils ne rapportent rien, mais ne font que coûter.
Cependant, sans stock, impossible de produire et de vendre. Il faut veiller à
maximiser les avantages et minimiser les inconvénients.
La rotation des stocks peut être calculée de deux manières différentes : le nombre de
rotation pendant l’exercice et le nombre de jours ou mois d’écoulement du stock.
Le calcul par catégorie de stock est intéressant. En plus, selon si les stocks sont
internes ou externes, ils n’évoluent pas à la même vitesse.
8.3.1.2 Vitesse de rotation des stocks d’encours de fabrication, des produits finis
et des commandes en cours (schéma complet)
𝟔𝟎 à 𝟔𝟒 − 𝟕𝟏 − 𝟕𝟐 − 𝟗𝟏𝟐𝟓 − 𝟕𝟒𝟎
Vsepc =
𝟑𝟐 + 𝟑𝟑 + 𝟑𝟕 + 𝟑𝟓 𝒔𝒊 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒓𝒖𝒊𝒕
La liquidité est d’autant meilleure si les stocks tournent rapidement. Donc, la vitesse
de rotation doit être élevée ou la durée de stockage doit être faible. En outre, sans
repère, il est impossible de se positionner.
Par exemple, on peut utiliser l’analyse horizontale pour nous aider à interpréter le
résultat du ratio.
L’augmentation des stocks dépend de l’évolution des ventes, ils sont adaptés à cette
dernière :
Si la vitesse de rotation est stable, l’entreprise a une certaine maitrise de la
gestion de ses stocks ;
Si les ventes augmentent mais que les stocks restent les mêmes, c’est
favorable d’un premier point de vue car les stocks deviennent rapidement
liquides. D’un autre point de vue, c’est parce que l’entreprise a une politique
restrictive pour la gestion des stocks, qui ne doivent surtout pas diminuer.
Si la vitesse diminue à cause des les ventes qui diminuent et des stocks qui
augmentent, la situation est défavorable à l’entreprise. C’est la pire situation
qui puisse exister, il faut rectifier le chiffre d’affaires.
Si la vitesse diminue à cause d’une augmentation des ventes et d’une
augmentation plus que proportionnelle des stocks, l’entreprise gère peut-être
mal ses stocks. C’est également défavorable pour la société, mais cette
situation est meilleure que la précédente vu qu’il faut rectifier la gestion des
stocks.
8.3.2.1 Clients
𝑪𝑨 𝑻𝑽𝑨𝑪
Vc =
𝟒𝟎
𝟑𝟔𝟓 𝟒𝟎
Dcj = 𝑪𝑨 𝑻𝑽𝑨𝑪 = 𝑪𝑨 𝑻𝑽𝑨𝑪
𝟒𝟎 𝟑𝟔𝟓
𝟒𝟎 + 𝟗𝟏𝟓𝟎
Ratio de la BNB = 𝟕𝟎+𝟕𝟒−𝟕𝟒𝟎+𝟗𝟏𝟒𝟔 (𝑻𝑽𝑨 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍′ 𝒂𝒏𝒏𝒆𝒙𝒆 𝑪𝟔.𝟏𝟑)
𝟑𝟔𝟓
Dans laquelle le compte 9146 concerne la TVA portée en compte par l’entreprise,
c’est-à-dire la TVA due (cfr. C6.13).
Idéalement, ce ratio doit être le plus bas possible. En effet, plus il est faible plus des
liquidités sont encaissées. Par contre, si le ratio est élevé, c’est peut-être parce que
l’entreprise favorise sa politique commerciale afin de garder ses clients fidèles. En
plus, le mieux est de regarder l’évolution du ratio dans le temps. Ainsi, s’il augmente,
c’est un signe d’alarme. Ce phénomène peut apparaitre si :
L’accent est mis sur l’aspect commercial des choses ;
Les clients sont mal suivis ;
Les clients n’ont pas les capacités de payer.
8.3.2.2 Fournisseurs
𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕𝒔 𝑻𝑽𝑨𝑪
Vf =
𝟒𝟒
𝟑𝟔𝟓 𝟒𝟒
Dfj = 𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕𝒔 𝑻𝑽𝑨𝑪 = 𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕𝒔 𝑻𝑽𝑨𝑪
𝟒𝟒 𝟑𝟔𝟓
𝟒𝟒
Ratio de la BNB = 𝟔𝟎𝟎 à 𝟔𝟎𝟖 + 𝟔𝟏 + 𝟗𝟏𝟒𝟓 (𝑻𝑽𝑨 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍′ 𝒂𝒏𝒏𝒆𝒙𝒆 𝑪𝟔.𝟏𝟑)
𝟑𝟔𝟓
Plus le délai est grand, plus l’entreprise a des liquidités, des sources de financements
peu couteuses. Ça peut montrer une marque de confiance des fournisseurs.
Cependant, cela peut également signifier que l’entreprise a du mal à payer ses
dettes.
8.3.2.3 Remarques
On inclut la TVA dans les calculs des ratios afin de comparer ce qui est comparable,
vu que nous payons les fournisseurs avec TVA et les clients payent l’entreprise avec
TVA également.
Ensuite, sont uniquement pris en compte les éléments court terme, car en analyse
financière, on estime que ce n’est que du crédit financier. En plus, on suppose que
toutes les transactions se font à crédit. Or, certains clients payent au comptant, donc
le ratio est faussé. Ainsi, les délais calculés sont des moyennes.
En principe, certains éléments devraient être éliminés des ratios, comme les
acomptes au fournisseur.
Enfin, les ratios ne sont pas parfaits car ils ne représentent pas réellement ce qu’il se
passe. Cependant, ils restent intéressants car ils donnent des indications.
Position de trésorerie = Dfj – (Dsgj + Dcj), dans laquelle « Dsgj + Dcj » représente
la durée du cycle d’exploitation
Si le résultat est négatif, c’est que le cycle d’exploitation présente un déficit de
liquidité pendant la période obtenue lors du calcul. En plus, cela veut dire que les flux
de sortie sont plus rapides que les flux d’entrée. Donc, l’entreprise devra trouver
d’autres sources de financement que les fournisseurs pour combler le manque
(exemple : acomptes, emprunts, etc.). En plus, on peut dire que l’entreprise a un
besoin en fonds de roulement en jours. Ce n’est pas parce que le résultat est négatif
que c’est mauvais pour l’entreprise. En effet, c’est tout à fait normal pour certains
types d’entreprises (exemple : BtoB).
À priori :
Position de trésorerie < 0 = manque de liquidité
BFRE < 0 = manque de financement du cycle d’exploitation
Si le résultat est positif, c’est que le cycle d’exploitation présente un surplus de
liquidité pendant la période obtenue lors du calcul. En plus, cela veut dire que
l’encaissement des clients est antérieur au paiement des fournisseurs. Donc, les flux
d’entrée sont plus rapides que les flux de sortie.
À priori :
Position de trésorerie > 0 = excédent de liquidité
BFRE > 0 = excédent de financement du cycle d’exploitation
À priori car des éléments contenus dans le calcul du BFRE n’impactent pas la
position de trésorerie.
8.3.3.1 BFRE
9 Le cash-flow
9.1 Définition
Le cash-flow est calculé grâce aux comptes annuels, plus précisément au le compte
de résultats.
Cash-flow (par soustraction) = produits encaissés – charges décaissées
À partir du cash-flow, pour retrouver le résultat, il faut rajouter les produits non-
encaissés et retirer les charges non décaissées.
Le cash-flow est un ensemble plus comparable que le résultat net car il n’est pas
influencé par la politique d’amortissement de l’entreprise. En effet, une entreprise
peut avoir un résultat net positif sans pour autant avoir générer des liquidités pendant
l’exercice (exemple : 800 + 4000 = 4800). Aussi, une entreprise pourrait avoir un
résultat net négatif et un cash-flow élevé (-5000 + 10000 = 5000). En cas de perte,
l’entreprise aurait tendance à partager son cash-flow positif.
Attention, le cash-flow est différent de l’EBITDA. En effet, ce dernier est la somme
des 3 résultats avant amortissement au sens large et sans la prise en compte des
charges financières de fonds de tiers et les impôts, tandis que le cash-flow les prend
en compte.
Il est possible, lorsque l’entreprise décaisse plus que n’encaisse, que son cash-flow
soit négatif.
9.3 Le cash-flow brut et le cash-flow net
En fait, le cash-flow dont on parle plus haut est le cash-flow brut. Dans la formule :
Dans laquelle le résultat distribué n’est pas conservé au sein de la société. Donc, le
cash-flow brut est le cash-flow avant distribution. Ce dernier est la capacité
d’autofinancement de la société. Il mesure la possibilité de générer des moyens
pouvant assurer son autofinancement avant toute distribution.
Exemple :
N 1000 + 200 = 1200 Les amortissements
n’influencent pas le cash-
N+1 400 + 800 = 1200 flow. Ce dernier dépend
N+2 200 + 200 = 400 des produits encaissés et
des charges décaissées
9.3.2 Le cash-flow net
Le cash-flow net est différent du cash-flow brut car il correspond aux fonds à
disposition de l’entreprise après la distribution des dividendes et des tantièmes. Il est
aussi appelé cash-flow après distribution ou autofinancement.
Le cash-flow brut est utile pour les entreprises : il permet de rémunérer les
actionnaires. En plus, il peut permettre à l’entreprise d’accéder plus facilement au
crédit. D’un autre côté, le cash-flow peut être utilisé pour investir, rembourser ses
dettes long terme et/ou renforcer sa structure financière. Enfin, une partie peut être
conservée pour améliorer la structure de l’entreprise.
Quant au cash-flow net, il est utile pour toutes les raisons pour lesquelles l’entreprise
conserve ses liquidités. C’est-à-dire pour investir, renforcer sa structure financière et
rembourser ses dettes.
•L'entreprise privilégie la
conservation des
liquidités et ne distribue
pas
Autofinancement de développement •L'entreprise veut
augmenter sa capacité de
production, se développer
•Mise en réserve de toutes
les liquidités
Dans certains cas, les entreprises ne peuvent pas distribuer l’entièreté de leur
résultat. C’est le cas lorsque :
Test de l’actif (SC et SRL) : une fois la distribution faite, l’actif net ne doit pas
être inférieur au capital libéré augmenté des réserves disponibles
Test de la liquidité (SRL) : une fois la distribution faite, l’entreprise doit pouvoir
faire face à ses dettes pendant 12 mois à partir du jour de distribution.
Donc, lorsque l’on remarque que la politique l’autofinancement d’une entreprise est
une politique d’autofinancement de développement, il faut penser à plusieurs
raisons :
Perte ;
Test de l’actif ;
Test de la liquidité.
9.6 L’utilité du cash-flow en analyse financière
Le cash-flow est un indicateur qui permet de voir à la quel point l’entreprise peut
s’autofinancer, sa politique d’autofinancement et sa solvabilité. En plus, c’est une
notion qui aide à déterminer la valeur de l’entreprise, par la méthode des free cash-
flow. Enfin, les flux de trésorerie reprennent la notion de cash-flow pour parler des
liquidités de l’entreprise.
10.1 Définition
L’idéal est qu’il soit le plus élevé possible. En plus, il est certes possible que ce ratio
soit négatif, mais ce n’est pas un bon point.
𝑭𝑷
* 100
𝑷𝑻
Il est important de savoir dans quel sens l’évolution se fait : si elle est montante, c’est
positif. Dans le cas contraire, c’est moins bien. En effet, plus l’entreprise fait appel à
des tiers, plus les fonds propres diminuent. Ce ratio ne connait pas de niveau idéal.
Tout dépend du secteur d’activité et de la taille de l’entreprise. En effet, une grande
entreprise empruntera plus vite qu’une petite entreprise.
L’idéal est qu’il soit le plus bas possible. Ce ratio est toujours au moins égal à 0. En
plus, il pourrait être de 100, dans le cas où le précédent ratio est négatif ou de 0.
𝑭𝑻
* 100
𝑷𝑻
Ce ratio a une interprétation plus négative que le premier. À priori, plus il est élevé et
plus l’entreprise est vulnérable. Pour ce ratio-ci, aucun niveau idéal n’existe.
Cependant, on parle souvent des trois tiers : un tiers de fonds propres et deux tiers
de fonds de tiers. Dans ce cas, l’entreprise est indépendante à 33,33%.
Pour interpréter le degré global d’endettement, il faut absolument analyser les types
de fonds de tiers, ainsi que leurs contraintes en termes d’exigibilité et de coût. Les
plus dangereuses seraient les dettes auprès des banques car elles ont un coût, les
intérêts, et leur date d’exigibilité ne peut pas être modifiée. Au contraire, les dettes
auprès du groupe, entre autres, sont moins inquiétantes vu que le groupe se soutient
mutuellement. Ensuite, il y a les acomptes des clients, qui sont des dettes court terme
due au type de l’activité, ou encore les emballages consignés (exemple : bières de
Chimay).
Ensuite, il faut évaluer le risque d’activité d’après l’analyse qualitative, les
environnements interne et externe (exemples : trop de concurrents, investissements
lourds nécessaires, existence de produits de substitution, nécessité d’un savoir-faire
précis, existence de brevets, etc.). Dans le cas où l’entreprise est déjà dans le
secteur, l’analyse des barrières à l’entrée est également utile car s’il y en a, il y a
moins de chance de tomber en faillite. Plus le risque d’activité est élevé, plus le taux
d’endettement doit être faible, afin d’avoir un taux global moyen (et inversement).
𝑭𝑻
Degré d’endettement = 𝑭𝑷 * 100
𝑭𝑻𝑳𝑻
Degré d’endettement long terme = * 100,
𝑭𝑷
Ce second degré permet de voir le degré d’endettement long terme, et donc le degré
d’endettement court terme. Ceci a un sens car cela permet de voir le type de fonds
de tiers qui contribue le plus l’entreprise.
𝟏𝟕𝟑
Degré d’endettement financier long terme = * 100,
𝑭𝑷
Ce taux est calculé par le résultat avant charges financières et après impôts. Il
indique dans quelle mesure l’entreprise peut supporter le poids financier de
l’endettement.
𝑬𝑩𝑰𝑻
𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒊è𝒓𝒆𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒇𝒐𝒏𝒅𝒔 𝒅𝒆 𝒕𝒊𝒆𝒓𝒔
𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒊è𝒓𝒆𝒔
𝒄𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔
Vu que les fonds de tiers court terme peuvent être remboursées par les nouvelles
liquidités produites, il est important que le cash-flow puisse faire face aux fonds de
tiers long terme. Ils ont souvent comme rôle le financement de l’acquisitions de biens
durables ou le renforcement de la structure financière de l’entreprise.
Ainsi, ce ratio mesure la proportion des capitaux de tiers long terme qui peuvent être
remboursés par le cash-flow brut de l’exercice. Plus le ratio est élevé, mieux c’est. Un
ratio de 100% n’est pas un objectif à atteindre : il voudrait dire qu’en un an,
l’entreprise peut générer assez de nouvelles liquidités que pour rembourser toutes
ses dettes long terme.
Ce ratio ne prend pas en compte les durées et les échéances spécifiques de
remboursement des emprunts. En plus, malgré un bon ratio, des tensions de
trésorerie pourraient apparaitre dus à l’échelonnement des remboursements. En
inversant le ratio, il est possible d’obtenir le nombre d’années nécessaires pour
rembourser l’entièreté des dettes à long terme.
10.3.2.3 Niveau 3 : couverture des dettes à plus d’un an échéant dans l’année
Vu que le ratio précédent n’inclut pas les dettes à plus d’un an échéant dans l’année,
ce troisième ratio se concentre en particulier sur celles-ci. Le niveau 3 est assez
important étant donné que ces dettes constituent une des principales préoccupations
de l’entreprise et de ses créanciers.
Dans le cas où le résultat serait inférieur à un, cela voudrait dire que le cash-flow ne
suffit même pas pour faire face aux échéances de remboursement à court terme des
emprunts long terme. Cela signifie que l’entreprise devrait faire un nouvel emprunt à
court terme, ce qui serait une situation compliquée.
11 La rentabilité
11.1 Définition
Rappel :
brut
Résultat
d'exploitation
net
brut
Résultat financier
net
Compte de
résultats brut
restructuré Résultat
exceptionnel
net
EBITDA
EBIT
Résultat global
EBT
Résultat
net
Dans tous les cas, les ratios de rentabilité reprendront forcément au numérateur un
des résultats ci-dessous. Quant au dénominateur, il dépendra du type de ratio
calculé. En effet, la rentabilité calcul un résultat relatif.
Dans la même logique que les résultats décrits ici, il existe trois niveaux de rentabilité
d’ailleurs liées entre elles.
Rentabilité
Ainsi, la rentabilité commerciale, qui est la base des autres niveaux de rentabilité, est
une rentabilité par rapport aux ventes. Pour le second niveau, c’est-à-dire la
rentabilité économique, elle concerne les fonds investis dans l’entreprise. Enfin, la
rentabilité financière est la rentabilité de l’entreprise par rapport aux fonds investis
par les actionnaires.
Rentabilité
Rentabilité Rentabilité
Marge brute sur
économique brute et financière nette
ventes
nette de l'actif total après impôt
Rentabilité Rentabilité
Marge nette sur
économique brute et financière nette
ventes
nette des actifs avant impôt
d'exploitation
Rentabilité
financière brute
Rentabilité
financière
Rentabilité
économique
Rentabilité
commerciale
11.2 Rentabilité des fonds propres (RFN = ROE = Return On Equity)
Cette rentabilité est aussi appelée rentabilité financière et rentabilité des fonds
investis par les actionnaires. Elle mesure la capacité de rentabilité de l’entreprise par
rapport aux fonds propres, sans tenir compte des autres sources de financement,
c’est-à-dire la manière dont elle rémunère ses fonds propres, investis par les
actionnaires.
𝒄𝒂𝒔𝒉 𝒇𝒍𝒐𝒘
Rentabilité financière brute = 100 X
𝟏𝟎 − 𝟏𝟓
𝒓é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒏𝒆𝒕
Rentabilité financière nette = 100 X
𝟏𝟎 − 𝟏𝟓
Pourquoi le résultat net ? Les fonds propres viennent des actionnaires et doivent
être rémunérés. Ainsi, dans le résultat net, nous retrouvons tout ce qui reste des
produits, après déduction des charges, qui peut être distribué aux actionnaires. Le
résultat obtenu à ce ratio permet de dire combien l’entreprise rémunère les
actionnaires pour leur apport.
11.2.1 Interprétations
𝑬𝑩𝑰𝑻𝑫𝑨
Rentabilité économique brute = 100 X
𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔
𝑬𝑩𝑰𝑻
Rentabilité économique nette = 100 X
𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔
Pourquoi le résultat global EBIT ou EBITDA ? L’ensemble des actifs reprend les
actifs d’exploitation et les actifs financiers. Il faut donc les comparer à l’ensemble des
résultats du compte de résultats restructuré. Nous rétrécissons ainsi les choix par le
résultat global. De-là, il suffit de savoir lequel nous intéresse ici : dans ce cas, nous
voulons voir la rentabilité des actifs indépendamment de la manière par laquelle la
société les a financés. D’où EBIT, le résultat économique.
Rentabilité des actifs d’exploitation = marge nette sur vente X rotation des actifs
𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒅′ 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒏𝒆𝒕 𝒗𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔
d’exploitation = X 100 X
𝒗𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔 𝒅′𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
11.3.1 Interprétations
Ce ratio peut être positif ou négatif, et peut augmenter ou diminuer. Cela pourrait être
dû par :
𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠
La rotation des actifs d’exploitation ( );
𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑑′𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
La rentabilité commerciale.
Rentabilité
économique
Rentabilité
économique des
actifs
d'exploitation
Ce ratio est appelé par la BNB « Marge brute sur ventes » (MBV). Le but de ce ratio
est de montrer l’excédent brut d’exploitation que l’entreprise a généré pour 100€ de
ventes.
Quant à ce ratio, il est appelé par la BNB « Marge nette sur ventes » (MNV).
La différence entre ces deux marges correspond à l’impact de la politique
d’amortissement. Ainsi, on peut voir l’impact qu’ont eu les amortissements
d’exploitation au sens large sur la rentabilité de l’entreprise.
11.4.1 Interprétations
Ce ratio, comme les autres, peut être positif ou négatif, tout comme il peut
s’améliorer ou se détériorer. Dans tous les cas, il faut analyser et établir des
conclusions sur ces évolutions.
Dans ce cas, le ratio dépend de :
Des ventes ;
Des différentes charges comprises dans le résultat d’exploitation (60/61 ; 62 ;
63 ; 64.
Rentabilité
commerciale
Comparaison du ratio
Calcul sur plusieurs
à éviter car avec la moyenne des
années et comparaison
simpliste concurrents (médiane,
des résultats
quartiles, etc.)
Analyse de la
composante des ratios:
évolution des ventes,
évolution du résultat
d'exploitation brut
Analyses verticale et
horizontale faites, donc
analyse des grandes
tendances faite
12.1 Définition
La valeur ajoutée est le surplus de valeur ajouté par l’entreprise au montant des biens
et services consommés lors de la production. Elle est créée par les facteurs de
productions (humains, financiers et techniques).
Voir matière Q1.
Exemple :
Une société fabrique des meubles en bois. Pour ça, elle a besoin d’acheter des biens
et services (300€). Après la fabrication, elle vend ces meubles (1000€).
Bénéfice 260€
Cette étape permet de voir avec quelles proportions l’entreprise a distribué sa valeur
ajoutée brute, comment elle utilise sa valeur ajoutée brute :
𝑪𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒔𝒄𝒂𝒍𝒆𝒔
Sont repris ici tous les éléments indiqués sous le code 640 (taxes,
𝑽𝑨𝑩
précompte immobilier, impôts, impôt sur le résultat (9134), etc.).
𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 "𝒂𝒋𝒐𝒖𝒕é"
Ce ratio montre à quel point les actionnaires sont rémunérés par
𝑽𝑨𝑩
la valeur ajoutée. Le résultat « ajouté » correspond à un résultat (produits-charges)
qui ne prend pas en compte des éléments qui ne sont pas directement dérivés de
l’activité productrice de l’entreprise. Ainsi, la correction consiste en la suppression de
certains produits (exemple : subsides, produits exceptionnels, prélèvement sur les
impôts différés, etc.) et l’ajout de certaines charges (exemples : charges
d’exploitation portées à l’actif, réductions de valeur sur actifs circulants, etc.). Donc, il
est différent du résultat comptable.
À savoir, si une entreprise est rentable, elle est capable de rémunérer tous les
facteurs de productions.
𝑽𝑨𝑩
Ce ratio exercerait une influence sur la valeur
𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 𝒅𝒖 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍 (𝟗𝟎𝟖𝟕)
ajoutée brute. En effet, plus le chiffre est élevé, plus le personnel est effectif et
productif, et plus la valeur ajoutée brute est élevée.
Ce résultat peut être comparer au coût par personne équivalent temps plein qu’a
𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍
l’entreprise :
𝒆𝒇𝒇𝒆𝒕 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 𝒅𝒖 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍
13 Conclusion
Avant tout, une société est en faillite lorsqu’elle ne peut plus payer ses créanciers de
manière persistante et lorsque son crédit est ébranlé, c’est-à-dire que les
fournisseurs ne veulent plus lui accorder de crédits. Dès lors, la faillite doit être
prononcée par le tribunal de l’entreprise.
C’est important de comprendre pourquoi les entreprises sont déclarées être en
faillite et il est important de prendre des cheminements afin d’éviter d’être dans cette
situation.
Le point de départ vers la faillite est un manque de rentabilité, ou une perte de celle-
ci. Pour comprendre, il faut savoir quels sont les facteurs qui ont mené à perdre de la
rentabilité. Pour ça, il faut faire une analyse de l’environnement (chapitre 2) : il faut
que les sociétés revoient leur environnement, surtout quand elles remarquent un
manque de rentabilité.
1 - Chiffre d’affaires trop bas : plusieurs éléments peuvent avoir des
conséquences sur le chiffre d’affaires, en l’occurrence le rendre trop bas. Par
exemple, le produit peut être inadéquat, il peut ne plus répondre aux besoins
du marché ou avoir perdu en qualité. Il y avoir aussi une contraction du
marché, c’est-à-dire moins de clients, ou encore avoir un manque de
dynamisme commercial. C’est souvent le cas lorsque la concurrence est rude.
Des canaux de distribution inadaptés ou devenus inadaptés, tels que des prix
excessifs, ou encore une crise économique dans le secteur, nationale ou
internationale peuvent être d’autres causes de ce chiffre d’affaires faible.
2 - Charges trop élevées : ceci peut être dû à des matières premières au prix trop
instable, ou à une technologie peu adéquate par des actifs immobilisés ou des
outils devenus obsolètes. Le problème peut également venir de la structure
organisationnelle, qui serait trop lourde ou inappropriée, ou du personnel au
sein duquel il y a des tensions sociales ou du manque de compétences et de
motivation.
Entant qu’analyste interne, il faut se pencher sur cette analyse des
environnements interne et externe afin d’améliorer la situation.
•Chiffre d'affaires trop bas
Rentabilité •Charges trop élevées
insuffisante
•Demande de crédit
•Augmentation des charges générales de l'entreprise
Augmentation de
l'endettement et •Amplification du phénomène
des charges •Cèrcle vicieux
financières
•Endettement excessif
•Couverture financière difficile
Solvabilité •Manque de confiance des prêteurs
entamée •Illiquidité critique
•Crédit ébranlé
Discontinuité •Cessation des paiements
financière
Les indicateurs financiers sont interdépendants, ils sont inévitablement liés entre eux.
Tout part de la valeur ajoutée, car il en faut suffisamment pour être capable de
rémunérer tous les facteurs de production, en commençant par le personnel, l’Etat,
etc. C’est grâce à elle qu’il y a une certaine rentabilité.
Comme dit précédemment, la rentabilité influence le cash-flow, qui lui-même entraîne
des conséquences sur la liquidité. Ensuite, la liquidité influence la solvabilité, puisque
si on dispose de liquidités, il n’est pas nécessaire d’emprunter excessivement. Aussi,
les liquidités sont importantes afin de pouvoir honorer ses engagements fixes et
rembourser ainsi ses dettes.
Enfin, avoir des charges financières et devoir les rembourser va avoir un effet de
levier financier : la solvabilité influence positivement ou négativement la rentabilité.
Cette analyse reflète l’avis de deux professeurs : Ooghe et Van Wymmeersch. Selon
eux, il est possible d’évaluer simplement l’état de santé de l’entreprise grâce à deux
indicateurs : la rentabilité et la liquidité.
Rentabilité Liquidité
Comparaison des produits et des Comparaison des recettes et des
charges dépenses
→ Bénéfice ou perte → Confort ou recherche de
financement pour éviter la faillite
C’est deux éléments ne vont pas forcément dans le même sens, du moins à court
et à moyen terme : la liquidité peut être positive alors que la rentabilité est négative
et inversement. Quant au long terme, une perte de rentabilité amènera forcément
une diminution des liquidités, engendrant la faillite.
Pour éviter la faillite, l’entreprise doit respecter une double contrainte : avoir une
rentabilité minimale, c’est-à-dire supérieure à 0, et une liquidité satisfaisante,
autrement dit supérieure à 1. Afin de déterminer l’état de santé de l’entreprise, il faut
alors confronter ces deux éléments. On obtient ainsi 4 zones :
Zone 3
Zone 1
•Société en maladie chronologique
•Société en pleine forme
•rentabilité négative + liquidité supérieure
à1 •Rentabilité positive + liquidité supérieure
à1
•Succession d'exercices déficitaires qui
garde quand même ses liquidités car elle •Gestion saine et financement approprié
ne procède pas à la modification de ses •Zone favorable
outils ou à de nouveaux investissements
•Rectification de la rentabilité tant que la
société dispose de liquidités
(restructuration) ou approche de la zone 4
Zone 2
Zone 4
•Rentabilité positive + liquidité inférieure à
•Société proche de la fin 1
•Rentabilité négative + liquidité inférieure •Société en maladie passagère qui est
à1 currable (évolution vers la zone 1)
•Cumulation de handicaps •Entreprise jeune ou en forte croissance qui
•Prise de décisions pour augmenter la investi beaucoup
rentabilité en restructurant, apportant •Manque de capacité d'autofinancement
plus de capital, ayant recours au •Solution: appel de capitaux propres ou
marketing, etc. d'aide de tiers, enchelonnage des
•La viabilité est possible, mais il faut agir investissements
13.4 Conclusion