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ANALYSE DES COMPTES

ANNUELS
Anne Rappez

Quadrimestre 2
2022-2023
Questions possibles d’examen :
1. Quelles sont les différentes analyses utilisées en analyse financière ?
(Réponse : analyse verticale, analyse horizontale, analyse de l’équilibre
financier et analyse par les ratios).
2. Citer une rubrique bilantaire hors trésorerie (50/58 – 43) qui, par son
augmentation, engendre une diminution ou augmentation de la trésorerie.
(Réponse : rubriques qui, en diminuant, diminuent la trésorerie = capital,
réserves disponibles OU dettes à plus d’un an, provisions et impôts différés
OU passifs d’exploitation)
(Réponse : rubriques qui, en augmentant, diminuent la trésorerie = actifs
d’exploitation, 3, 40/1, 490/1)
3. Vrai ou faux : un BFR négatif est un handicap pour l’entreprise (réponse :
faux) ; un BFR positif est un handicap pour l’entreprise (réponse : pas
forcément) ; les subsides en intérêts sont déduits du résultat opérationnel brut
(faux) ; les amortissements au sens large augmentent le résultat brut lorsque
les produits non encaissés sont supérieurs aux charges non décaissées (vrai) ;
quand le BFR est supérieur au FRP, la trésorerie est toujours positive (faux).
4. Est-ce qu’on peut avoir une liquidité générale inférieure à 1 et une trésorerie
positive ? (Réponse : oui, grâce au BFR)
1 Chapitre 1 : introduction

Examiner
l'information afin
de comprendre
"Analyse"
les relations
existant entre
elles

Finances

Comptabilité "Financière"

Comptes
annuels

L’analyse financière consiste à poser un diagnostic financier sur base du bilan


historique (structure financière, patrimoine) et du compte de résultats
(performances), afin de prendre des décisions stratégiques, mais également de faire
des prévisions.
1.1 L’entreprise

Une entreprise, d’un point de vue économique, est une organisation dans laquelle il y
a un ensemble de moyens, créant de la valeur ajoutée, de la richesse, afin de se
rémunérer. Sans cette valeur ajoutée, aucune rémunération ne serait possible. Les
moyens utilisés par les entreprises se comptent au nombre de 3 :
1°. Les moyens financiers, venants des actionnaires (contre des résultats), des
banques ou tiers (contre des intérêts) et de l’Etat (contre des impôts et taxes) ;
2°. Les moyens humains, venants du personnel (contre rémunération) ;
3°. Les moyens techniques, entre autres les bâtiments, terrains, machines (contre
des amortissements), etc.
Les personnes qui interviennent dans les moyens financiers et humains sont les
facteurs de production.

1.2 L’utilité

L’analyse financière est utile pour un bon nombre de personnes :


 Les dirigeants, administrateurs – quelles décisions stratégiques et
opérationnelles prendre d’un point de vue financier et commercial et au niveau
de la production et de la rentabilité ?
 Les actionnaires – est-ce que l’entreprise sera toujours capable de me
rémunérer ? Est-ce que je serai toujours actionnaire ? Est-ce que j’investis ?
 Les banques, créanciers – accorde-t-on un crédit, ou pas ? L’entreprise a-t-
elle des liquidités ?
 Le tribunal de l’entreprise – faillite
 Les travailleurs – est-ce une entreprise dans laquelle on peut s’investir ?
 Les concurrents – comparaison
 Les agences de cotation
 La société – prise de participation, fusion, absorption
 Etc.
L’analyse financière leur est donc utile pour prendre une décision favorable, ou non,
envers l’entreprise.
1.3 Les techniques d’analyse

1.3.1 L’analyse horizontale

Cette analyse des comptes annuels (bilan, compte de résultats, affectations et


prélèvements) permet de voir l’évolution de ces comptes dans le temps (exemple :
Alysse food 2017 → 2021).
Ainsi, il faut constater l’évolution, ainsi que comprendre pourquoi cette évolution.

1.3.2 L’analyse verticale

Cette analyse des comptes annuels consiste en l’analyse de la structure et de la


composition des comptes.

1.3.3 L’analyse de l’équilibre fondamental

Lors de cette analyse, trois éléments sont concernés :


1°. FRN – les fonds de roulement nets : comment l’entreprise finance-t-elle ses
actifs immobilisés ?
2°. BFR – les besoins en fonds de roulement : comment l’entreprise finance-t-elle
son cycle d’exploitation ?
3°. La trésorerie : comment l’entreprise dégage-t-elle une trésorerie positive ?

1.3.4 L’analyse par les ratios

 La valeur ajoutée ;
 La liquidité : dans quelles mesures l’entreprise peut-elle payer ses dettes court
terme ?
 La solvabilité : dans quelles mesures l’entreprise peut-elle payer ses dettes
court et long terme ?
 La rentabilité : quelle est la capacité bénéficiaire de l’entreprise ?
Exemple :
Entreprise A Entreprise A
Compte de résultats Bénéfice = 100€ Bénéfice = 200€
Passif Fonds propres = 500€ Fonds propres = 2000€
 20% de rentabilité  10% de rentabilité
financière financière
 Le cash-flow (pas de cadre légal).
1.3.5 L’analyse des flux financiers, de trésorerie

Le but de cette analyse est de déterminer l’origine des fonds de l’entreprise, ainsi
que de leur affectation. Pour ça, un tableau des sources et emplois de fonds afin d’en
dégager les flux de trésorerie d’exploitation et ceux liés aux activités d’investissement
et financement.

2 Chapitre 2 : outils du diagnostic financier

2.1 L’analyse quantitative

L’analyse quantitative se fait sur base des éléments de base, les documents légaux.
Ainsi, les comptes annuels de toutes les entreprises seront analysés. Ensuite, pour
les grandes entreprises et les petites entreprises cotées en bourse, seront également
pris en compte le rapport de gestion, réalisé par les administrateurs, et le rapport des
commissaires. Enfin, dans le cas d’un groupe de sociétés, il faudra faire des états
financiers consolidés, c’est-à-dire une analyse de comptes annuels consolidés,
communs à toutes les sociétés.
À savoir, un groupe de sociétés est une entité économique composée d’un ensemble
de sociétés contrôlées par une maison mère.

Analyse quantitative

éléments de base
rapport des états financiers
comptes annuels rapport de gestion
commissaires consolidés

2.1.1 Les comptes annuels

Les comptes annuels sont composés de 4 documents, qui doivent être établis par
toutes les sociétés : le bilan, le compte de résultats, les annexes et le bilan social.
Chaque entreprise, selon sa taille, va établir ses comptes annuels d’une manière
différente :
très petite micro petite grande
entreprise société entreprise entreprise

personnalité personnalité
juridique juridique
CA < 500 000€ dépasse plus d'un
critère deux
travailleurs à travailleurs à années
temps plein ≤ 10 temps plein ≤ 50 consécutives

pas de schéma en CA ≤ 700 000 CA ≤ 9000 000


particulier

bilan ≤ 350 000 bilan ≤ 4 500 000


schéma complet
sauf si société
cotée: schéma micro schéma sauf
complet si société cotée: schéma abrégé
schéma complet

2.1.2 Le rapport de gestion

Ce rapport permet aux petites entreprises cotées et au grandes entreprises (gérants


et administrateurs) de relater leur gestion. Le rapport de gestion contient :

 Exposé de l’évolution des affaires, des résultats, de la situation de la société et


une description des risques et incertitudes de la société. Il faut utiliser des
indicateurs clés de performance ayant trait à l’activité de la société ;
 Données sur les évènements importants survenus après la clôture ;
 Circonstances pouvant influencer le développement de la société, sans lui
porter gravement préjudice ;
 Activités en matière de recherche et développement ;
 Existence de succursales ;
 Justification de l’application des règles comptables de continuité de la perte
reportée ou de deux pertes sur deux exercices consécutifs ;
 Utilisation des instruments financiers : objectifs et politique en matière de
gestion des risques financiers et exposition de la société aux risques de prix,
crédit, liquidité et trésorerie.
2.1.3 Le rapport du commissaire

Ce rapport recense le contrôle de la situation financière, des comptes annuels, des


statuts, etc. par un commissaire. Il doit contenir :

 Identification des comptes annuels concernés par le contrôle et le référentiel


comptable ;
 Description de l’étendue du contrôle : normes, explications et informations
obtenues par l’organe de gestion et les présupposés de la société ;
 Mentions indiquant si la comptabilité respecte les normes légales ;
 Attestation sans réserve, avec réserve ou opinion négative : attestation
indiquant l’avis des commissaires sur le patrimoine, la situation financière et
les résultats de la société ;
 Mention sur le rapport de gestion et les informations qu’il contient ;
 Mention sur la répartition des bénéfices et sa conformité aux statuts et au
Code ;
 Indication qu’aucune infraction aux statuts ou au Code n’ait été commise.

2.1.4 Les états financiers consolidés

Les états financiers consolidés sont comme les comptes annuels d’une société, mais
ils concernent le groupe auquel la société appartient, si elle appartient à un groupe.

2.2 L’analyse qualitative

L’analyse qualitative consiste en l’analyse d’éléments complémentaires tels que les


environnements interne et externe de l’entreprise. Cette analyse sera utile et
nécessaire pour interpréter l’analyse quantitative.
L’environnement interne est fait de variables contrôlables. Il permet de déterminer
les forces et faiblesses de l’entreprise. En effet, il s’intéresse à l’entreprise et à son
histoire, mais aussi au marketing-mix, stratégies (produit, prix, distribution et
communication), aux outils de production, aux moyens financiers propres (le capital)
et aux ressources humaines et organisationnelles.
Concernant l’environnement externe, il peut être micro et macro. Dans un premier
temps, le micro-environnement comprend des variables semi-contrôlables
(exemple : fournisseurs, clients, concurrents, etc.). Et dans un second temps, le
macro-environnement reprend des variables incontrôlables, telles que les lois, le
pouvoir politique en place, les mœurs, l’économie, la technologie, l’écologie, etc. ces
deux environnements externes permettent de dégager les opportunités et menaces
dont l’entreprise fait face.

Analyse qualitative

éléments complémentaires

environnement interne environnement externe

micro macro

2.2.1 L’environnement interne

Rappel : l’environnement interne permet de déterminer les forces et les faiblesses de


l’entreprise (variables contrôlables).
Le but de déterminer les forces et les faiblesses de l’entreprise en analysant
l’environnement interne est de développer ses capacités stratégiques.
Avant tout, il faut analyser l’entreprise et son histoire :

L'entreprise
et son
histoire

Ensuite, il faut s’intéresser aux autres variables de l’environnement interne :

Entreprise

•Marketing mix
•Production
•Ressources humaines
et organisationnelles
•Finances
2.2.1.1 Le marketing mix

Le marketing mix comprend l’analyse de 4 éléments : le produit, le prix, la distribution


et la promotion.

 Le produit :
Le produit peut être tout ce qui est offert sur le marché en vue d’être acquis,
consommé, donc il faut le comprendre dans son sens le plus large. Après avoir choisi
son produit, l’entreprise doit définir sa qualité, ses caractéristiques, son type, son
style, sa marque, son conditionnement, sa gamme, s’il y en a plusieurs ou un seul,
etc.

 Le prix :
Le prix idéel d’un produit est celui que le consommateur est prêt à payer. Ainsi, pour
établir le prix, l’entreprise doit établir une méthode de tarification, estimer ses coûts,
analyser la concurrence, déterminer ses objectifs concernant son chiffre d’affaires,
etc.

 La distribution :
Dans ce point-ci, il ne faut pas confondre distribution avec livraison. L’entreprise doit
choisir comment atteindre son client, si elle veut vendre directement, ou passer par
des intermédiaires. C’est ainsi qu’elle favorise un circuit de distribution à une autre
(exemple : fabricant – intermédiaire 1 – intermédiaire 2 – clients).

 La promotion :
La promotion est l’action de faire connaitre le produit par le biais d’une campagne de
communication. La promotion peut être différentes selon les clients visés et peut être
illustrée par :
- La publicité : présentation du produit dans un média contre paiement par un
annonceur ;
- La vente : présentation orale pour conclure une affaire, débouchant sur l’achat du
produit ;
- La promotion des ventes : incitations à court terme pour accroitre le niveau des
ventes ;
- Les relations publiques et la publicité rédactionnelle : informations radiodiffusées,
télévisées, transmises par télétexte ou téléfax, ou encore les foires et congrès.
2.2.1.2 La production

L’entreprise doit également évaluer tout ce qui va avec la production, passant par
son savoir-faire, sa capacité de production, ses machines et bâtiments, son cycle de
production, le type, le contenu et la gestion de ses stocks, etc.

2.2.1.3 Les ressources humaines

Le directeur des ressources humaines doit réexaminer la procédure de recrutement,


les rémunérations, mais également la qualification des travailleurs, le climat social de
l’entreprise, etc.

2.2.2 L’environnement externe

Rappel : l’environnement externe permet de déterminer les opportunités et menaces


auxquelles fait face l’entreprise (variables semi-contrôlables ou incontrôlables).

2.2.2.1 Le micro-environnement

Entreprise

•Marketing mix
•Production
•Ressources humaines
•Finances

•Secteur
•Fournisseurs
•Clients
•Concurrence

 Le secteur / la concurrence : (Belfirst)


Le secteur se définit comme un groupe d’entreprises fabriquant des produits
similaires, substituables. Donc, il concerne un « sous-marché » caractérisé par
productions et débouchés similaires.
L’économie nationale est faite de plusieurs secteurs, petits ou grands, en croissance
ou récession dont la structure va influencer la concurrence, ce qui oblige l’entreprise
à adapter et développer ses stratégies d’action dans le but de conquérir des parts de
marché.
Afin de savoir à quelle classe l’activité économique de l’entreprise appartient, il suffit
de s’intéresser à son code NACE (= nomenclature de l’activité économique). Ce code
classe l’activité économique selon la nature des biens et services produits ou la
nature du procédé de production. Ainsi, tous des concurrents ont le/les même(s)
code(s).
Cette nomenclature doit être adaptée de manière périodique afin d’être à jour aux
évolutions technologiques et à la structure économique. Il y a 5 niveaux de détails :
sections, divisions, groupes, classes et sous-classes.
Il existe deux types de concurrences :
1. Concurrence intertype : concurrence au sens large qui existe entre tous les
produits qui répondent aux mêmes besoins ;
2. Concurrence intratype : concurrence au sens stricte qui existe entre les
fabricants des mêmes types de produits.
C’est pourquoi il est difficile pour l’entreprise de comparer ses prix et modes de
distribution et de communication avec ceux de tous ces concurrents. Donc, elle le fait
avec ceux qu’elle a de plus proche.
Bref, afin de développer un avantage concurrentiel et de se détacher de ses
concurrents, l’entreprise doit bien cibler sa clientèle, ainsi que définir précisément
ses besoins.

 Les clients :
Une entreprise a, en partie, du succès lorsqu’elle sait satisfaire son client, qui lui reste
fidèle et honnête. En plus, elle doit bien évidement se procurer personnel,
distributeurs, fournisseurs et actionnaires.
Il existe 4 grands types de marchés :

de la grande
consommation
(BtoC)

Les
internationaux industriels
march
(BtoB)
és

de l'Etat
(BtoADM)
 Les fournisseurs :
L’entreprise doit avoir plusieurs fournisseurs et entretenir de bonnes relations avec
eux afin qu’ils ne modifient pas leur prix, réduise leur qualité ou quantité à vendre.

2.2.2.2 Le macro-environnement

Entreprise

Environnement
interne

Macro-
environnement

•Variable politique
•Variables économique
•Variable sociologique
•Variable technologique
•Variable écologique
•Variable légale

L’analyse du macro-environnement se fait selon le modèle PASTEL, qui permet,


d’abord, d’avoir une vue d’ensemble sur l’environnement, et ensuite, d’analyser et
anticiper les opportunités et menaces de l’entreprise. Ainsi, il y a 6 catégories
d’influences macro-environnementales :

 La politique :
Cette variable peut intervenir tant au niveau régional qu’au niveau international, ou
d’un point de vue fiscal ou monétaire. Elle concerne :
- L’engagement des citoyens ;
- Le comportement politique de la société ;
- Les décisions prises par les gouvernements nationaux et
internationaux.

 L’économie :
Cette variable reprend les facteurs exerçant une influence sur le pouvoir d’achat et le
comportement des consommateurs :
- L’inflation ;
- Le chômage ;
- Le taux d’intérêt, etc.

 La sociologie :
Cette variable socioculturelle est l’ensemble des éléments sociaux exerçant une
influence sur le pouvoir d’achat :
- La démographie ;
- La religion ;
- La répartition des revenus ;
- L’attitude de travail, etc.
Mais aussi des caractéristiques de la population :
- La taille ;
- La pyramide des âges ;
- La structure familiale ;
- La culture ;
- Les traditions, etc.
Et aussi l’accès à l’éducation ou à l’information.

 La technologie :
C’est l’ensemble des innovations technologiques qui pourraient perturber le marché :
- Les nouveaux brevets ;
- La vitesse de transfert ;
- Les investissements, qu’ils soient privés ou publics, etc.

 L’écologie, l’environnement :
Ici, on parle des réglementations et contraintes en lien avec le développement
durable :
- Le traitement des déchets ;
- La consommation d’énergie ;
- Les lois sur les protections environnementales, etc.

 La loi :
La variable de la loi concerne l’ensemble des réglementations et législations prévues
pour encadrer le marché :
- Le droit du travail et du commerce ;
- Les normes de sécurité ;
- La loi sur les monopoles, etc.

3 Analyse des documents légaux ; les comptes


annuels

3.1 Informations générales sur la comptabilité générale

1. Ne pas confondre entre le résultat comptable et la trésorerie :


Le résultat comptable est obtenu en soustrayant aux produits les charges et il est une
perte ou un bénéfice. Quant à la trésorerie, elle consiste en la soustraction des
décaissements aux encaissements.
2. Faire la différence aux comptes 76 et 66 A et B :
Les 76 et 66 A sont les produits et charges non récurrents liés à l’exploitation, tandis
que les 76 et 66 B sont liés aux finances. Donc, les 76 et 66 A peuvent être mis en
parallèle aux comptes 60 à 64 et 70 à 74. Pour les 76 et 66 B, ils peuvent être
« associés » aux comptes 75 et 65.
3. Valeur comptable net = valeur d’acquisition – amortissements et réductions de
valeur.
4. Quand on parle, par exemple, d’entreprise liée avec participation, c’est qu’elle
a investi en capital. Par contre, si on parle de créance, c’est parce qu’elle à fait
un prêt à l’entreprise.

3.2 La présentation

D‘abord, il faut savoir que dans le coin supérieur droit se trouvent des informations
sur la société et l’endroit où on se trouve dans les comptes annuels. On peut y
retrouver :
X CAP ou X APP  société avec (SA) ou sans (SRL) capital
C XXX ou A XXX ou M XXX  schéma complet, abrégé ou micro-schéma

Les comptes annuels sont divisés en 15 parties, dans lesquelles on retrouve entre
autres :
 Parties 1 et 2 : les informations administratives ;
 Partie 3 : le bilan ;
 La partie 4 : le compte de résultats ;
 Partie 5 : le tableau d’affectation et de prélèvements ;
 Partie 6 : les annexes ;
 Partie 7 : le rapport de gestion ;
 Partie 8 : le rapport des commissaires, de contrôle ;
 Partie 10 : le bilan social.

Parmi ces parties, la plus longue est celle qui concerne les annexes. En effet, elle
comprend 19 sections. Le but des annexes est de donner des explications sur
certains éléments des comptes annuels. Par exemple, on peut retrouver les règles
d’évaluation à la section 6 et jusque la 19.

3.3 Le bilan

On peut voir que la partie 3, consacrée au bilan, est divisées en sections :


 Section 1 (3.1) : l’actif ;
 Section 2 (3.2) : le passif.

3.4 Les annexes

3.4.1 C 6.1 à C 6.6

Ces annexes donnent des informations sur les actifs.


 C 6.1 : les frais d’établissement

 C 6.2 : les immobilisations incorporelles


Cette section est divisée en 4 sous-sections, chacune correspondant, dans l’ordre, à
un élément des immobilisations incorporelles (codes soulignés dans le PCMN).
Concernant la sous-section C 6.2.2, elle concerne les frais de recherche datant
d’avant 2016. Dorénavant, ces frais sont directement portés aux charges.
Chaque sous-section est elle-même divisée en 3 blocs :
- Valeur d’acquisition (cfr. bilan)
→ VA P
→ Mutations de l’exercice
→ VA de l’exercice
- Amortissements et réductions de valeur (-)
→ Amortissements P (pas dans le compte de résultats)
→ Mutations de l’exercice (dotations – cfr. compte de résultats)
→ Amortissements de l’exercice
- Valeur comptable nette (cfr. bilan) (=)
= valeur d’acquisition au terme de l’exercice = amortissements au
terme de l’exercice.

 C 6.3 : les immobilisations corporelles


Cette section est divisée en 6 sous-sections, chacune correspondant, dans l’ordre, à
un élément des immobilisations corporelles (codes soulignés dans le PCMN).
À savoir, le dernier chiffre des codes correspond au numéro de la sous-section.
Chaque sous-section est elle-même divisée en 4 blocs :
- Valeur d’acquisition (cfr. bilan)
→ VA P
→ Mutations de l’exercice
→ VA de l’exercice
- Plus-values de réévaluation (+)
→ PV P
→ Mutations de l’exercice
→ PV de l’exercice
- Amortissements et réductions de valeur (-)
→ Amortissements P (pas dans le compte de résultats)
→ Mutations de l’exercice (cfr. compte de résultats)
→ Amortissement de l’exercice
- Valeur comptable nette (cfr. bilan) (=)

 C 6.4 : les immobilisations financières


Cette section est divisée en 3 sous-sections, chacune séparée en 2 blocs :
- Entreprises liées
→ Avec participation
→ Avec créance
- Entreprise avec lien de participation
→ Avec participation
→ Avec créance
- Autres entreprises
→ Avec participation
→ Avec créance
4 Chapitre 3 : restructuration des comptes
annuels en schéma complet

Cette restructuration est réalisée au moment de l’analyse quantitative.

4.1 Les étapes nécessaires au diagnostic financier

Afin d’établir le diagnostic financier d’une entreprise, il faut suivre différentes étapes.
D’abord, il faut collecter les documents légaux de l’entreprise, ainsi que réaliser son
analyse qualitative. Ensuite, il faut restructurer les comptes annuels, changer leur
structure.
La restructuration ne touche pas toutes les parties des comptes annuels, mais le
bilan, le compte de résultats et le tableau d’affectation et de prélèvements.
Pourquoi ces éléments doivent-il être restructurer ? Tout simplement parce que les
comptes annuels publiés ne montrent pas forcément ce dont l’analyse financière
nécessite. En effet, il lui faut une présentation financière des comptes annuels.
Notre restructuration prend la forme adoptée par la BNB et la plupart des analystes
financiers.

4.2 Le bilan

4.2.1 Le bilan normalisé

Actif Passif
FE 20 CP <10/15>
AI 21/28 Ap 10/11
II 21 PV 12
IC 22/27 Rés 13
IF 28 B/P R 14
AC 29/58 S en K 15
CLT 29 A RAN – 19
St 3 P et ID 16
CCT 40/41 D
PT 50/53 DLT 17
VD 54/58 DCT 42/48
CD 490/1 CR 492/3
L’actif est « classé » selon la liquidité des éléments, et le passif selon leur exigibilité.

4.2.2 Le bilan restructuré

Actif Passif
Actifs immobilisé 20/29 Capitaux 10/19
élargis / fixes / à permanents
LT Ap 10/11
FE 20 PV 12
II 21 Rés 13
IC 22/27 B/P R 14
IF 28 S en K 15
CLT 29 A RAN 19
P et ID 16
Actifs circulants DLT 17
restreints / à CT 3/58
St 3 Fonds de tiers à 42/48
CCT 40/41 court terme
PT 50/53 DCT 42/48
CR 490/1 CR 492/3
VD 54/58

Comme on peut le voir, les éléments à long terme sont regroupés dans une
« classe » et ceux qui sont à plus court terme sont dans une autre.
À savoir, les provisions et impôts différés et les dettes long terme sont aussi appelés
« fonds de tiers à long terme », tandis que les dettes court terme et comptes de
régularisation sont des « fonds de tiers à court terme ». Aussi, les dettes fournisseurs
et salariales dont des passifs d’exploitation.
En plus, dans les actifs circulants restreints, on va dire que les quatre premiers
éléments sont réalisables alors que le dernier est disponible, et les comptes 22 à 27
dont des actifs d’exploitation et les comptes 28 et 29 sont des actifs financiers. Aussi,
les comptes 3 à 49 dont des actifs d’exploitation et les comptes 50 à 58 sont des
actifs financiers.

À partir de ce bilan restructuré, il est déjà possible de voir ce que l’entreprise a


investi, ce qui l’a aidée à financer ses investissements, ainsi que ce qu’elle doit
rembourser.
4.3 Le compte de résultats

La restructuration du compte de résultats se fait à l’aide des annexes.

4.3.1 Le compte de résultats normalisé

Ventes et prestations 70/74 + 76A C 6.10 / C 6.12


- Coût des ventes et prestations 60/64 + 66A C 6.10 / C 6.12
= B/P d’exploitation 9901

+ Produits financiers 75/76B C 6.11 / C 6.12


- Charges financières 65/66B C 6.11 / C 6.12
= B/P avant impôt 9903

- Impôt sur le résultat 67/77 C 6.13

= B/P de l’exercice 9904

+/- 789 / 689

= B/P à affecter 9905

4.3.2 Le compte de résultats restructuré

La structure générale est telle que :


Résultat d’exploitation Brut – net
Résultat financier Brut – net
Résultat exceptionnel Brut – net

EBITDA Somme des trois résultats bruts


EBIT EBITDA – amortissements au sens large
EBT EBIT – charges financière FT

Résultat net EBT – impôt


Les abréviations :
o EBT = earning before taxes
o EBIT = earning before interests and taxes
o EBITDA = earning before interests (= charges financières des fonds de tiers),
taxes (= impôt sur le résultat de l’exercice), depreciations, and amortizations (=
amortissements au sens large)
Quant à la restructuration du compte de résultat entant que telle, elle consiste en 4
grandes modifications.

différents
valeur
résultats impact sur résultat
ajoutée
selon leur la trésorerie économique
brute
nature

Quand on parle d’impacts sur la trésorerie, on parle des actions qui ont un impact sur
la banque, donc qui sont encaissées (exemples : ventes 700, variations de stock 71)
ou décaissées (exemple : achats 604). Il existe des actions qui n’impactent pas la
trésorerie, on dit qu’elles sont non encaissées (produits non encaissés PNE -
exemple : reprises d’amortissement 7601) et non décaissées (charges non
décaissées CND - exemples : dotations aux amortissements 603, provisions 636,
réductions de valeur). Les produits non encaissés et les charges non décaissées
comportent les amortissements au sens large.
Quant au résultat économique ou opérationnel, EBIT net ou EBITDA brut, il porte ce
nom car il ne tient pas compte de la politique de financement de l’entreprise trouvée
au passif : les fonds propres et les fonds de tiers, ainsi que les charges financières de
fonds de tiers vu que la politique de financement a un impact sur le comptes de
résultats (650 + 653 – 9126).

4.3.2.1 Partie 1

 Valeur ajoutée brute :


D’abord, la valeur ajoutée est utile tant en macroéconomie, dans le calcul du PIB,
qu’en microéconomie. Elle représente la richesse créée par l’entreprise, ou
l’ensemble des richesses créent par les entreprises belges (PIB).
La valeur ajoutée existe grâce aux facteurs de production, personnel, moyens
techniques et moyens financiers, dont le but est d’être rémunéré, via un salaire, des
intérêts, des dividendes, etc. Mais, c’est le consommateur qui créé cette valeur
ajoutée en achetant les biens et services aux prix proposés par les entreprises.

Donc, valeur ajoutée = valeur de production – consommations intermédiaires


(optique production).
Consommations intermédiaires Valeur de production 100
40
Valeur ajoutée 60

 Calcul du résultat d’exploitation net :


Dans le compte de résultat normalisé, toutes les informations ne sont pas reprises
dans le calcul de la valeur ajoutée. En effet, les produits et charges financières et les
produits et charges non récurrents ne sont pas pris en compte. Donc :

Valeur ajoutée brute Production vendue / Ventes


Chiffre d’affaires 70
+ Autres produits d’exploitation 74
- Subsides d’exploitation 740
Production stockée
Variation des stocks <71>
Production immobilisée |72|

= Valeur de production / Ventes et


prestations hors subsides et éléments
non récurrents 70/74-740
- Consommations intermédiaires 60/1

Résultat d’exploitation brut Valeur ajoutée brute


- Frais de personnel / charges
d’exploitation décaissées
Rémunérations 62
+ Autres charges d’exploitations
décaissées 640/8
- Charges portées à l’actif |649|
- Subsides d’exploitation |740|

Résultat d’exploitation net Résultat d’exploitation brut


- Amortissements au sens large
d’exploitation / charges non décaissées
Amortissements, RDV |630|
+ RDV sur stocks <631/4>
+ Provisions (dotations, reprises ou
utilisations) <635/8>
- Subsides en capital 9125

Informations en plus par rapport au calcul :


 La production vendue comprend :

 Afin de savoir la valeur du compte 740, il faut se rendre dans l’annexe C 6.10. Il
est certes exclu du calcul de la valeur ajoutée brute, mais est rajouté dans le
calcul du résultat d’exploitation brut.

 Les réductions de valeur sont « divisées » en 4 comptes :


 631 : sur stocks ;
 632 : sur commandes en cours ;
 633 : sur créances commerciales à court terme ;
 634 : sur créances commerciales à long terme.

 Les subsides en capital, rubrique 15 dans le bilan (passif) sont retrouvés dans
l’annexe C 6.11 et sont déduits du montant total des amortissements au sens
large. Ils sont intégrés au compte de résultats au même rythme des
amortissements des actifs subsidiés (cfr. cours de comptabilité).

 Les subsides, de manière générale, viennent d’un pouvoir public, quel qu’il soit,
pour plusieurs raisons :
Subsides d'exploitation (740) Subsides en capital (15) Subsides en intérêts (753)
C 6.10 C 6.11 (9125) C 6.11 (9126)

•Soutien à l'exploitation •Soutien aux •Soutien aux


•Enregistrement: 41 à 740 investissements, en investissements, en
•Ensuite, lors de donnant le capital donnant les intérêts
l'encaissement du subside nécessaire à d'emprunt payés par
(et ce pour tous les l'investissement l'entreprise
subsides): 55 à 41. •Enregistrement: 41 à 15 •Enregistrement: 41 à 753
•Ces subsides sont des (ou 41 à 15 et 168) •ces subsides sont des
produits exclus de la valeur •Vu qu'ils ont pour objectif produits financiers, mais ils
ajoutée et réintégrés dans d'investir, ils sont imputés, sont exclus du résultat
le résultat d'exloitation: en fin d'exercice, au financier et intégrés dans
déduction des frais de résultat au rythme de la quatrième partie:
personnel et aux charges l'amortissement de l'actif déduction des charges
d'exploitation. subsidié: 15 à 753 financières des fonds de
•Ces subsides sont des tiers, et plus précisément
produits financiers, mais ils des charges de dettes.
sont exclus du résultat
financier et intégrés au
résultat d'exploitation:
déduction des
amortissements
d'exploitation.

 Le résultat d’exploitation brut est aussi appelé l’excédent brut d’exploitation. En


principe, ce résultat devrait être positif. Donc, lorsqu’il est négatif, cela signifie que
les produits d’exploitation n’ont pas suffi à financer les charges d’exploitation.

 Le résultat d’exploitation net ne correspond pas toujours au bénéfice (ou perte)


d’exploitation. Cela dépend s’il y a des charges et produits non récurrents, ainsi
que des subsides en capital.

4.3.2.2 Partie 2
Résultat financier brut Produits financiers encaissés
Produits des immobilisations fin 750
+ Produits des actifs circulants 751
+ Autres produits financiers 752/9
- Subsides en capital 9125
- Subsides en intérêts 9126

- Charges financières décaissées


propres aux actifs financiers
Autres charges financières 652/9
- Escomptes sur créances 653
- Provisions à caractère financier
(dotations) 6560
+ Provisions à caractère financier
(reprises et utilisations) 6561

Résultat financier net Résultat financier brut


- Amortissements financiers au sens
large
Réductions de valeur <651>
+ Provisions à caractère financier
(dotations) |6560|
- Provisions à caractère financier
(reprises et utilisations) |6561|
+ Réductions de valeur sur
immobilisations financières |661|
- Reprises de RDV sur
immobilisations financières |761|

Informations supplémentaires par rapport au calcul :


 Les subsides en capital et en intérêt sont retrouvés dans l’annexe C 6.11.
Concernant les subsides en intérêts, ils doivent être extraits du résultat financier,
car ils ne sont pas propres aux actifs financiers, mais plutôt aux immobilisations
d’exploitation.

 Certes, une réduction de valeur sur actifs circulants autres que stocks et
commandes en cours est une charge financière. Cependant, elle ne peut pas être
décaissée. En effet, une réduction de valeur est la constatation d’une baisse de
valeur.

 Les charges d’escomptes sur créances (653), retrouvées dans l’annexe C 6.11,
ne sont pas prises en compte dans ce calcul, car on estime que c’est comme si le
client prêtait de l’argent à l’entreprise. Donc, elles ne touchent pas des actifs
financiers.
 Les charges de dettes ne sont pas reprises dans cette seconde partie, car elles
sont entre autres relatives à l’exploitation et à la politique de financement.

 Les réductions de valeur, et reprises, sur immobilisations financières sont


retrouvées dans l’annexe C 6.12.

 Il est possible que les amortissements financiers au sens large, s’ils sont négatifs,
soient ajoutés au résultat financier brut :

4.3.2.3 Partie 3

Résultat exceptionnel brut Produits exceptionnels encaissés


Plus-value de réalisation d’actifs
immobilisés 7630/1
+ Autres produits d’exploitation non
récurrents 764/9
+ Régularisation d’impôt 77

- Charges exceptionnelles décaissées


Autres charges d’exploitation non
récurrentes 664/7
+ Autres charges financières non
récurrentes 668
- Charges exceptionnelles portées à
l’actif |669|
+ Impôts sur le résultat des exercices
antérieurs 9138
Résultat exceptionnel net Résultat exceptionnel brut
- Amortissements exceptionnels au
sens large
- Amortissement et RDV sur II et IC
(reprises) |760|
- Provisions exceptionnelles |762|
+ Amortissements et RDV
exceptionnels sur FE, II et IC <660>
+ Provisions exceptionnelles 662
+ Moins-values sur réalisation
d’actifs immobilisés |663|
- Prélèvements sur les impôts
différés |780|
+ Transferts aux impôts différés|680|

Informations supplémentaires par rapport au calcul :


 Pour réaliser cette étape, il faut absolument se rendre dans les annexe C 6.12 et
C 6.13. En effet, dans le compte de résultats normalisé, aucun détail par rapport
aux 66A, 66B, 76A et 76B.

 Le compte 77 est considéré comme produit exceptionnel encaissé, car d’abord, à


un moment donné, il faudra déduire l’impôt de l’exercice. Ensuite, on considère
que les impôts qui se rapportent à des exercices antérieurs, retrouvés dans le
compte 77, sont des éléments exceptionnels.

 L’impôt sur le résultat des exercices antérieur (9138) se retrouve dans l’annexe C
6.13 et est incorporé dans ce calcul car, comme le compte 77, le compte 671 est
considéré comme exceptionnel.

 Les comptes qui se rapportent aux impôts différés sont repris dans cette partie,
car ils ne sont ni décaissés ni encaissés et en plus, ils n’impactent pas la
trésorerie.

4.3.2.4 Partie 4

Cette dernière partie consiste en l’addition des trois résultats obtenus avant. Ainsi, le
résultat global est obtenu.
Dans cette partie, la structure est la même que dans les autres :
Résultat opérationnel brut (EBITDA) Résultat d’exploitation brut
= Résultat économique brut + Résultat financier brut
+ Résultat exceptionnel brut

Résultat opérationnel net (EBIT) EBITDA


= Résultat économique net - Amortissements au sens large
D’exploitation
+ Financiers
+ Exceptionnels

EBT EBIT
- Charges financières des fonds de tiers
Charges de dettes |650|
+ Charges d’escomptes |653|
- Subsides en intérêts |9126|

Résultat de l’exercice EBT


= Résultat économique - Impôt sur le résultat de l’ex. 9134
= Résultat opérationnel net
= EBITDA but ou EBIT net ou EBT

Informations supplémentaires sur le calcul :


 Les amortissements au sens large, dans ce cas-ci, sont aussi appelés charges
non décaissées, ou charges non décaissées diminuées des produits non
encaissés.

 Le résultat économique net est un résultat qui ne tient pas compte de la politique
de financement.

 Dans la rubrique 67/77 : les comptes 77 sont des régularisations d’impôt sur les
exercices antérieurs, et dans les comptes 67, on retrouve :
→ 670 : impôt relatif à l’exercice
À ce stade, cet impôt est estimé.
→ 671 : impôt relatif à des exercices antérieurs
À ce stade, cet impôt est certainement enrôlé.
Pour retrouver la valeur de l’impôt en 670, il faut se rendre dans l’annexe C 6.13.

 Dans le compte de résultats, plus précisément dans les annexes, il est possible de
voir si la société a des pertes fiscales cumulées à récupérer. Malgré ça, elle peut
payer des impôts, uniquement sur certains éléments.

 Attention, le compte 670 ne peut être négatif. Au pire, il est positif. Au mieux, il est
nul.
5 Analyse verticale et horizontale

Ce chapitre consiste en la formation d’un tableau afin de faire connaissance avec


l’entreprise. Le but ici est de ressortir les grandes tendances du bilan, du compte de
résultats et du tableau d’affectation et prélèvements. Donc, les analyses verticales et
horizontales permettent de comprendre l’évolution des comptes annuels sur
plusieurs années, ce qui se cache derrière les chiffres. Il faut faire des liens entre le
qualitatif et les données des comptes annuels.
Outils nécessaires : les comptes annuels restructurés

5.1 L’analyse horizontale

Cette analyse permet de comprendre l’évolution des comptes annuels dans le temps,
sur plusieurs exercices successifs (plus ou moins 5 ans). Il faut, avant de comprendre
les évolutions, calculer la variation des données d’une année à l’autre en
pourcentage et en indices.

5.1.1 La variation en montants

Cette variation est obtenue en faisant la différence entre le montant final, de la


deuxième année et le montant initial, de la première année.

5.1.2 La variation en pourcentages

Cette variation, qui permet peut-être de mieux montrer l’ampleur de l’évolution, est
obtenue en utilisant la formule suivante :
𝒎𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒍 − 𝒎𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒊𝒏𝒊𝒕𝒊𝒂𝒍
𝑿 𝟏𝟎𝟎
𝒎𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒊𝒏𝒊𝒕𝒊𝒂𝒍

5.1.3 La variation en indices

Cette méthode mettra mieux en valeur les différentes « modifications » dans les
comptes annuels. Une année de base est choisie comme année de référence ; cette
année étant souvent la première année, sauf si elle a fait face à des évènements
exceptionnels. Pendant cette année de référence, l’indice vaut 100.
𝒎𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒂𝒏𝒏é𝒆 𝒕
𝑿 𝟏𝟎𝟎
𝒎𝒐𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒂𝒏𝒏é𝒆 𝒅𝒆 𝒓é𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆

5.1.4 Les erreurs à corriger

 Exemple 1 :

Passif – rubrique 14
N N+1 N+2
850 -100 300

Analyse horizontale

Variation en montants
-950 (-100-850) 400 (300+100)
Variation en pourcentages
−950 400
-111,76% ( 850 𝑋 100) - 400% (−100 𝑋 100)
→ Montant à corriger :
lorsque le montant initial
est négatif, il faut
changer le signe de la
variation (signe
contraire)  + 400%
Variation en indices
100 −100
-11,76 ( 850 𝑋100)
300
35,29 (850 𝑋 100)
→ Cet indice n’a pas de
signification, car il ne
montre pas d’évolution,
la réalité. Il faut donc se
fier aux autres variations
calculées.

 Exemple 2 :

Passif – rubrique 14
N N+1 N+2
850 -100 -1500

Analyse horizontale

Variation en montants
-950 (-100-850) -1400 (-1500+100)
Variation en pourcentages
−950 −1500
-111,76% ( 850 𝑋 100) + 1400% ( −100 𝑋 100)
→ Montant à corriger :
- 1400%
Variation en indices
100 −100
-11,76 ( 850 𝑋100) -176,47 (
−1500
𝑋 100)
850
→ Cet indice n’a pas de → Celui-ci n’a pas de
signification, car il ne signification non plus.
montre pas d’évolution,
la réalité.

 Exemple 3 :

Passif – rubrique 14
N N+1 N+2
0 500 -300

Analyse horizontale

Variation en montants
500 (500-0) -800 (-300-500)
Variation en pourcentages
500 −800
- % ( 0 𝑋 100) 160% ( 500 𝑋 100)
→ Cet indice est
impossible à calculer.
Quand on divise par 0, la
réponse est l’infini.
Variation en indices
Le calcul est impossible. Le calcul est impossible.

 Exemple 4 :

Résultat net
N N+1 N+2
-300 -500 100

Analyse horizontale

Variation en montants
-200 600
Variation en pourcentages
-66,67% -120%
→ Montant à corriger :
120%
Variation en indices
100 166,67 -33,33
→ Cet indice montre une → Cet indice n’a pas de
augmentation, alors que signification.
ce n’est pas le cas.

Quand il y a une donnée négative, il vaut mieux supprimer la ligne des indices, vu
qu’elle ne donne pas d’éléments significatifs. Il est mieux se référer la la ligne des
pourcentages ou des montants.

5.2 L’analyse verticale

Cette analyse permet de mettre en évidence la composition des comptes annuels. Le


but est d’en voir la structure.
Une analyse verticale sur plusieurs exercices permet de voir l’évolution dans le
temps. Ainsi, on peut dire que faire de l’analyse verticale sur des exercices
consécutifs consiste en une analyse horizontale de la structure du bilan et du compte
de résultats.
 Exemple 1

Actif – rubrique 12/27


N N+1 N+2
400 350 320

Analyse horizontale

Variation en montants
-50 -30
Variation en pourcentages
-12,5% -8,57%
Variation en indices
100 87,5 80

Analyse verticale (total bilantaire)

1000 750 550


22/27 = 40% par rapport 22/27 = 46,67% par 22/27 = 58,18% par
au bilan rapport au bilan rapport au bilan

Le total bilantaire est influencé par tous les actifs. Cette évolution est impactée
par l’évolution des autres actifs. Malgré la diminution de ces actifs dans la part
bilantaire, leur part augmente car les autres actifs subissent une diminution
encore plus importante que ces actifs-ci.

5.2.1 Le bilan

L’analyse verticale du bilan permet l’étude de la structure du bilan, et surtout la


contribution du passif au financement de l’entreprise. Chaque rubrique du bilan est
exprimée en pourcentage du total du bilan.
𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒓𝒖𝒃𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆
𝑿 𝟏𝟎𝟎
𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒖 𝒃𝒊𝒍𝒂𝒏

5.2.2 Le compte de résultats

L’analyse verticale du compte de résultats permet de montrer la structure des


produits et charges. Les rubriques du compte de résultats sont exprimées en
pourcentage du total des ventes.
𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒓𝒖𝒃𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆
𝑿 𝟏𝟎𝟎
𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒆𝒔 𝒗𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔

5.2.3 Le tableau d’affectation et de prélèvements

Les rubriques du tableau sont exprimées en pourcentage du montant total à affecter.


𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒓𝒖𝒃𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆
𝑿 𝟏𝟎𝟎
𝒕𝒐𝒕𝒂𝒌 à 𝒂𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒆𝒓

5.3 L’exploitation du tableau

Vu que différents liens peuvent être faits dans les comptes annuels, il est possible de
montrer l’évolution de ces derniers éléments liés. Par exemple, l’évolution des
investissements et des amortissements, celle des intérêts et des dettes, etc.
6 Le bilan et l’équilibre de la société

6.1 Introduction

L’équilibre financier du bilan consiste en un équilibre à l’intérieur du bilan, vu que


l’équilibre entre l’actif et le passif est inévitable. Comme on le sait, les éléments de
l’actif sont classés selon leur liquidité, et les éléments du passif sont classés selon
leur exigibilité.
Donc, l’équilibre financier résulte de la confrontation entre la liquidité des actifs et
l’exigibilité des passifs. En effet, le jour où des dettes sont exigibles, la société doit
avoir des liquidités pour payer ces dettes. Par exemple, si tous les passifs sont
exigibles en même temps, mais que les actifs ne sont pas tous liquides, la société
rencontrera des problèmes.
Cette analyse permet de poser un diagnostic financier sur base du bilan et donc, de
s’interroger sur l’équilibre entre le degré de liquidité des emplois, futures recettes et
le degré d’exigibilité des ressources, dettes futures.

Rappel :
Bilan restructuré
Actifs Passifs
Actifs immobilisés élargis (AIE – 20/29) Capitaux permanents (KP – 10/17)

Actifs circulants restreints (ACR – 3/58) Fonds de tiers court terme (FTCT –
42/49)

6.2 Les règles fondamentales

Les actifs longs doivent être financés par des passifs longs, c’est-à-dire, par des
fonds propres ou par des fonds de tiers long terme. Autrement dit, les actifs
immobilisés élargis doivent être financés par des capitaux permanents. Cette règle
est importante, car si les actifs longs étaient financés par du court terme, il y aurait
des problèmes de liquidités. Cela signifie que les passifs courts doivent être financés
par des actifs courts.
Règle n°1 : AIE = ICP
 ACR = FTCT
Problème : les recettes futures sont incertaines. En effet :
 Certains clients ne rembourseront jamais leurs dettes ;
 Certains le feront en retard ;
 Certains stocks seront périmés ou invendables ;
 Certains stocks ne deviendront jamais liquides vu qu’une entreprise a besoin
d’un stock minimum ;
 Les clients n’auront pas forcément payer leurs dettes lorsque l’entreprise
devra payer les siennes.

Règle n°2 : ACR > FTCT


Cette règle permet à l’entreprise d’avoir une marge de sécurité. En effet, même si les
fonds de tiers court terme financent les actifs circulants restreints, il vaut mieux que
ces derniers soient plus importants que les passifs courts étant donné l’incertitude de
la liquidité des actifs courts.

L’équilibre financier du bilan a un inconvénient : il donne une vision statique sur ce


dernier.

6.3 Les indicateurs clés

Trois indicateurs fondamentaux doivent être travaillés :

6.3.1 Le fonds de roulement

Le fonds de roulement net montre la manière par laquelle l’entreprise finance ses
actifs. C’est l’équilibre financier minimum de l’entreprise.
FRN = ACR – FTCT
FRN = KP – AIE
Le calcul du FRN par le haut analyse la liquidité, tandis que le FRN par le bas analyse
le financement des actifs fixes. C’est pourquoi le FRN par le bas est « privilégier ».

FRN

>0 =0 <0

Il y a un "surplus" de La règle n°1


capitaux permanents, n'est pas
qui pourrait financer respectée
une partie des actifs
circulants restreint
Mauvaise
situation
Bonne
situation

Les causes d’un fonds de roulement net négatif sont :


 Une perte reportée importante (=  fonds permanents) ;
 Des investissements importants ;
 Des fonds propres insuffisant à la réalisation du plan financier ;
 Un surplus d’immobilisés inutilisés.
Pour augmenter le FRN, il est possible de :
 Augmenter les fonds propres en :
o Augmentant le capital par des nouveaux apports ;
o Mettant en réserve le bénéfice ;
o Demandant des subsides en capital
 Augmenter les fonds de tiers long terme, les dettes long terme (attention,
veiller à éviter l’endettement) ;
 Diminuer les actifs immobilisés élargis en :
o Cédant des actifs.
6.3.1.1 Le fonds de roulement propre

Le fonds de roulement propre (FRP) est différent du fonds de roulement net, car il ne
s’intéresse qu’aux fonds propres.
FRP = FP – AIE
 FRN = (FP – AIE) + FTLT
FRN = FRP + FTLT
Ce calcule permet d’aller de manière plus restrictive dans le financement des actifs
longs et de montrer la flexibilité qu’a l’entreprise par rapport à sa capacité
d’endettement.

FRP

>0 =0 <0

Bonne structure,
Situation lors de sans marge de L'état de la stuation
laquelle FP > AIE sécurité venant dépend des FTLT
des fonds propres

Très bonne Les actifs longs sont


structure La société finance partiellements
financière, avec ses actifs longs financés par les
marge de sécurité avec ses fonds fonds propres
propres
La société finance
ses actifs longs Les deux règles
uniquement avec Respect des deux fondamentales
ses fonds propres règles peuvent être
fondamentales respectées, tout
comme elles
Respect des deux peuvent ne pas
règles l'être
fondamentales

Si déjà le fonds de roulement net est négatif, alors le fonds de roulement propre ne
peut être que négatif. En revanche, si le fonds de roulement propre est négatif, il est
possible que le fonds de roulement net soit malgré tout positif.

6.3.1.2 Le seuil des fonds de roulement net

Le seuil du fonds de roulement net dépend de l’activité de l’entreprise et de son


besoin de financement dans son cycle d’exploitation. Pour ça, il faut s’intéresser au
bas du bilan, aux actifs circulants restreints et aux fonds de tiers court terme.
6.3.2 Le besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement est la manière par laquelle l’entreprise finance son
cycle d’exploitation (achats de marchandises → production, ou pas → ventes →
encaissement des ventes). C’est lui qui va déterminer le seuil que doit atteindre le
FRN. Ce besoin en fonds de roulement vient du décalage temporel entre toutes les
étapes du cycle d’exploitation. Le décalage, nécessitant des capitaux de manière
permanente, peut être engendré par 4 évènements :

Ventes
saisonnières à Ventes
production constantes à
constante production
(fabrication siasonnière
d'outils de (torréfaction)
jardin)

Ventes Ventes
saisonnières à constantes à
production production
saisonnière constante
(confection) (sidérurgie)

Le cycle d’exploitation est réalisé pas des mouvements de fonds réguliers, entrées et
sorties, tels que le paiement de loyer et salaires, l’achat de marchandises, les ventes,
les impôts à récupérer ou à payer, les subsides et intérêts, etc. Tous ces flux ne se
produisent pas en même temps.
Les flux d’entrée peuvent être moins rapide que les flux de sortie. L’entreprise est en
attente d’entrées d’argent, mais elle doit payer rapidement ses dettes. Donc, l’actif
d’exploitation est plus lourd que le passif d’exploitation. Dans ce cas, le besoin en
fonds de roulement est positif, car des besoins liés à l’exploitation existent.
Actifs Passif
d'exploitation d'exploitation

D’un autre côté, les flux d’entrées peuvent être plus rapides que les flux de sortie. La
situation est alors contraire que la précédente. L’entreprise a des entrées d’argent,
mais elle a du temps pour ses dettes. Donc, l’actif d’exploitation est moins lourd que
le passif d’exploitation. Dans ce cas, le besoin en fonds de roulement est négatif, car
les ressources excèdent l’exploitation.
Bref, les facteurs qui influencent le BFR sont :

Secteur
(activité
Mécanismes
saisonnière)
de crédits
et nature de
l'entreprise

Intensité des
Organisation
ventes
de
(ventes /
l'entreprise
achats)

6.3.2.1 Le calcul

BFR = actifs court terme d’exploitation – passifs court terme d’exploitation


(3 + 40/1 + 490/1) – (42 + 44 + 45 + 46+ 47/48 + 492/3)
BFR

>0 <0

Les actifs sont Les passifs sont plus


plus importants importants que les
que les passifs actifs

Le cycle
d'exploitation ne Il y a un excédent de
génère pas assez ressources par
de ressources rapport au cycle
d'exploitation
Il y a un besoin de
financement L'entreprise ne doit
pas recourir à
d'autres
Les ressources financements
peuvent être externes
trouvées dans les
capitaux
permanents, le
FRN

Si FRN < 0:
l'entreprise doit
avoir recourt à des
emprunts court
terme

Donc, le besoin en fonds de roulement est la partie des besoins résultant de


l’exploitation qui n’est pas couverte par les ressources liées à l’exploitation. Il sert
donc à analyser la manière de financer le cycle d’exploitation de l’entreprise.

6.3.2.2 La décomposition du BFR

Actifs d’exploitation à caractère Passifs d’exploitation à caractère


commercial commercial
· 3  44
· 40/1  45
 Eléments cycliques  46

 Eléments cycliques
Actifs d’exploitation non commerciaux Passifs d’exploitation non commerciaux
 490/1  42
 47/8
 Eléments non cycliques  492/3
 Eléments non cycliques

À partir de cette distinction, il est possible de calculer deux BFR différents :


BFRE = AE commerciaux – PE commerciaux
BFRHE = AE non commerciaux – PE non commerciaux

Le second, calculé à partir des éléments non cycliques, est moins dépendant du
volume de l’activité par rapport au premier, calculé à partir des éléments cycliques.
BFR global = BFRE + BFRHE
Attention, ces formules sont théoriques. Autrement dit, un analyste financier pourrait
les modifier, s’il estime que c’est plus logique.

6.3.3 La trésorerie

La situation de trésorerie est la résultante du FRN et du BFR ; c’est dans l’actif, à la


classe 5, qu’elle est retrouvée. Attention, lorsque l’entreprise manque de trésorerie
(50/8), elle fait des emprunts court terme (43).
T = FRN – BFR global

T nette = actifs de trésorerie (50/8) – passifs de trésorerie


(43)
Trésorerie

>0 <0

FRN > BFR FRN < BFR

Excédent de Déficit de
trésorerie trésorerie

AF > PF AF < PF

6.3.3.1 Les situations FRN / BFR / trésorerie

FRN BFR global Conclusion


>0 <0 T = FRN – (-BFR)
 Trésorerie positive
 Equilibre financier
minimum respecté Cumul de deux excédents
de ressources et AT > PT
 Equilibre financier
atteint ; bonne situation

Attention, ne pas avoir


trop de trésorerie, qui
manquerait de
rendement.
>0 >0 T = FRN – BFR
> FRN  Trésorerie négative

AT < PT : malgré le fait


qu’il y a un excédent des
ressources, le FRN est
insuffisant ; l’entreprise
est en manque de
financement et doit donc
emprunter à court terme
 Situation
défavorable
>0 >0 T = FRN – BFR
< FRN
 Trésorerie positive

Excédent de ressources
de financement qui est
plus important que le
besoin de financement
 Situation favorable

<0 <0 T = -FRN – (-BFR)


< FRN  Trésorerie positive
 Equilibre financier
minimum pas respecté Il y a un excédent de
 Les deux règles ressources à court terme,
fondamentales ne sont mais pas à long terme. Il
pas respectées n’y a aucune marge de
sécurité. Certes la
trésorerie est positive,
mais le BFR est négatif et
il y a un risque qu’elle
devienne rapidement
négative. Il faudrait
augmenter les ressources
long terme
 Situation peu
satisfaisante
<0 <0 T = -FRN – (-BFR)
> FRN  Trésorerie négative

Il y a un manque de
ressources long terme et
un excédent de
ressources court terme.
Dans ce cas, la société
doit emprunter pour
diminuer le manque

<0 >0 T = -FRN – BFR
 Trésorerie négative

Il y a un cumul de
manque, car il y a d’abord
un manque en ressources
à long terme et également
un manque de ressources
à court terme
 La pire situation ;
très mauvaise situation
Il existe deux cas particuliers :

=0 =0 T=0–0=0

Certes, la première règle


est respectée, mais ce
n’est pas le cas de la
seconde. Donc, l’équilibre
financier n’est pas atteint,
mais la trésorerie n’est
pas pour autant négative.
À la moindre variation de
la situation, le BFR peut
devenir positif, rendant la
trésorerie négative
 Structure à
améliorer
>0 >0 T = FRN – BFR = 0

Le FRN et le BFR sont


équivalents. La première
règle est respectée. En
plus, le FRN répond au
BFR. On peut rapidement
tomber dans une situation
à la trésorerie négative
 Structure à
améliorer

L’idéal est d’avoir une trésorerie positive ET un FRN également positif.


L’autofinancement consiste en la mise en réserve du bénéfice, au lieu de le
distribuer.

Comment améliorer la situation de trésorerie ?


Pour améliorer la trésorerie, il faut harmoniser le FRN et le BFR :
 Augmenter le FRN (plus haut) ;
 Diminuer le BFR.
Action sur les délais
•Réduction des crédits aux clients;
•Accélération de la rotation des stocks;
•Modification du processus de
fabrication;
•Négociation des délais de paiement plus
long auprès des fournisseurs

Action sur les volumes


•Réduction des créances clients;
•Diminution du vloume des stocks (éviter
les ruptures);
•Favorisation du crédit auprès des
fournisseurs pour les gros montants

Pourquoi la société évoluerait dans la société ?


 La trésorerie diminue :
o Investissement (AIE  = FRN  = T) ;
o Remboursement des dettes (KP = FRN  / FTCT = BFR) ;
o Distribution des dividendes ;
o Perte reportée (FP  = FRN).
 La trésorerie augmente :
o Paiement des clients (BFR ) ;
o Désinvestissement (AIE = FRN) ;
o Mise en réserve du bénéfice, autofinancement (meilleure méthode) ;
o Augmentation du capital par des apports ;
o Augmentation des subsides en capital ;
o Augmentation des emprunts long terme (KP = FRN).

7 Analyse par ratios – généralités

En analyse financière, un ratio est un rapport entre des valeurs significatives du bilan,
compte de résultats et/ou annexe. Ils donnent une signification supplémentaire et
rapprochent des informations isolées (exemple : entreprise A = bénéfice de 1000€ et
des fonds propres de 10 000€ = 10% de rentabilité / entreprise B = bénéfice de 500€
et fonds propres de 2 000€ = 25% de rentabilité).
Afin de trouver le ratio idéal, il faut porter attention entre autres à la signification
économique de celui-ci. Un analyste doit bien évidemment utiliser plusieurs ratios,
mais leur nombre doit être limité. Ils doivent être choisis en fonction de l’objectif de
l’analyste, mais également de l’entreprise. Dans le cas où le but est de poser un
diagnostic global externe de l’entreprise, il faut alors s’intéresser aux ratios les plus
connus : la liquidité, la rentabilité, la solvabilité et la valeur ajoutée.
 La liquidité permet de mesurer la capacité de l’entreprise à faire face à ses
dettes court terme ;
 La rentabilité représente la capacité bénéficiaire de l’entreprise ;
 La solvabilité est la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes long
terme et court terme ;
 La valeur ajoutée s’intéresse à la création de richesse par l’entreprise.
Attention, certains ratios sont plus adaptés à certaines entreprises qu’à d’autres. En
plus, tous les ratios n’ont pas de « base légale ». Ainsi, intéressons-nous aux ratios
adoptés par la BNB.

7.1 Différentes interprétations des ratios

Donner une interprétation correcte, efficace, approfondie et intéressante de ratios est


compliqué. Plusieurs approches existent pour nous aider.

7.1.1 Classification dichotomique

Cette vision transmet une interprétation trop simpliste. Dans ce cas, il est important
de nuancer le résultat, car il ressort souvent une bonne situation ou une mauvaise de
cette vision.

7.1.2 Analyse empirique

Cette vision est aussi appelée la valeur critique ou de référence. Dans celle-ci, on se
base sur son expérience ou sur celle d’un tiers. Ici, il faut faire attention, car il n’existe
pas de normes pour tout secteur, toute entreprise ou toute situation. L’analyste
devrait se baser sur ses connaissances et son propre esprit critique en prenant du
recul et de la hauteur par rapport à ça.

7.1.3 Analyse chronologique

L’analyse chronologique, ou la comparaison dans le temps, est conseillée. En effet,


elle utilise les ratios de manière efficace, vu que l’étude se fait dans le temps (5 ans
est l’approche idéale). Une fois le ratio analysé dans le temps, il faut examiner
l’évolution et comprendre pourquoi elle est là, émettre des hypothèses, faire des
prévisions pour améliorer la situation de l’entreprise, etc.

7.1.4 Analyse comparative

La comparaison interentreprise est également une analyse efficace. Elle consiste en


la comparaison du résultat du ratio de l’entreprise étudiée à celui d’autres
entreprises. C’est grâce à cette analyse que les analyses quantitative et qualitative
sont souvent réalisées. Afin de connaitre les « normes sectorielles », on utilise les
statistiques de la BNB.
Dans cette analyse, l’analyste doit clairement fixer les critères de comparabilités qui
semblent pertinents (exemples : même activité, taille, localisation, même marché
cible, ou pas, etc.).
Pour trouver les informations, il est possible de se rendre sur Bel-First, dans les
pages d’or, dans l’entreprise elle-même ou même sur son site internet.
Attention, il faut comparer ce qui est comparable ! par exemple, il est impossible de
comparer une entreprise individuelle et une société, ou une entreprise en schéma
abrégé et une en schéma complet, etc.

7.1.5 Décomposition du ratio

Dans ce cas, il faut utiliser les autres ratios influençant ce ratio afin d’interpréter au
mieux le résultat.

7.2 Statistiques établies par la centrale des bilans de la BNB

Les deux catégories de statistiques publiées chaque année par la BNB sont :
 Comptes annuels globalisés par secteur ;
 Statistiques sectorielles de ratios financiers.
La BNB définit 21 ratios pour les entreprises avec schéma complet et 19 pour les
schémas abrégés.
Les statistiques sont établies sur des regroupements sectoriels basés sur la
nomenclature NACE, dont chaque entreprise belge a reçu un ou plusieurs codes,
justement afin d’être classées.
La seconde catégorie de statistiques est établie grâce à des bases de données
globalisées des secteurs. Le but est de positionner l’entreprise dans son secteur.
Pour ça, la BNB utilise aussi les paramètres qui suivent : la moyenne arithmétique,
qui est sensible aux valeurs extrêmes ; la médiane, qui ne se base que sur les valeurs
centrales vu qu’elle partage une série en deux groupes de même fréquence ; la
division en quartile, qui permet de diviser la série en 4 groupes de la même
fréquence après avoir calculé et classé les ratios pour les entreprises dans l’ordre
croissant (exemple : 75% des entreprises ont un ratio supérieur ou égal à Q1, 50%
des entreprises ont un ratio supérieur ou égal à Q2 et 25% des entreprises ont un
ratio supérieur ou égal à Q3) ; et d’autres paramètres tels que l’étendue ou la
variance.

7.3 21 ratios pour le schéma complet

•Liquidité au sens large


•Liquidité au sens stricte
Ratios de •Rotation des stocks d'approvisionnement et de marchandises
liquidité •Rotation des stocks d'encours de fabrication et de produits finis, etc.

•Degré global d'indépendance financière, etc.


Ratio de
solvabilité

•Rentabilité commerciale
•Rentabilité financière
Ratio de •Rentabilité économique, etc.
rentabilité

•Taux de valeur ajoutée


Ratios de •Valeur ajoutée parpersonne personne occupée
valeur •Frais de personnel dans la valeur ajoutée, etc
ajoutée

•Importance relative des acquisitions d'IC par rapport aux IC au terme de l'exercice
Ratio précédent, etc.
d'investisse
ment
8 Les ratios de liquidité

8.1 Définition

D’abord, un ratio est un rapport entre deux chiffres. En parlant de liquidité, on pense
vite aux valeurs disponibles. Cependant, d’après la définition d’un ratio, un nombre
n’est pas suffisant que pour déterminer les ratios de liquidité.
La liquidité est la capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements court terme,
c’est une contrainte de gestion financière et une condition de survie de l’entreprise.

8.2 Les ratios de liquidité généraux

Ces ratios ne se calculent que sur base du bilan.


Ces rations ont pour but de montrer si l’entreprise est capable de faire face à ses
engagements court terme. L’entreprise doit donc posséder suffisamment de
trésorerie, car dans le cas contraire, elle devra déposer le bilan.
Ces ratios donnent une vision statique de l’entreprise.

8.2.1 Le ratio de liquidité au sens large, liquidité générale

8.2.1.1 Formule

𝑨𝑪𝑹 𝟑 + 𝟒𝟎 𝒆𝒕 𝟒𝟏 + 𝟓𝟎 à 𝟓𝟑 + 𝟓𝟒 à 𝟓𝟖
LG = =
𝑭𝑻𝑪𝑻 𝟒𝟐 à 𝟒𝟗

On dit que ce ratio est proche du FRN calculé par le bas du bilan (ACR – FTCT).

8.2.1.2 Résultats

Ce ratio a donc pour but de voir si l’entreprise disposera de liquidités suffisantes pour
faire face à ses fonds de tiers court terme après la réalisation de ses actifs court
terme. À l’issue de ce calcul, 3 cas sont possibles :
ACR

> FTCT < FTCT = FTCT

LG > 1 LG < 1 LG = 1

Appriori favorable car il Défavorable Insuffisant (vu que les


y a une marge de créances court terme
sécurité, mais est-elle restent incertaines,
suffisante ou pas trop FRN < 0 elles ne sont pas toutes
importante? réalisées)
Problèmes de
FRN > 0 liquidité selon FRN =0
l'ampleur du BFR

Le seuil d’appréciation est de 1.


Dans le second cas, on peut remarquer que si le BFR est inférieur à 0, la trésorerie
est malgré tout positive.

8.2.1.3 Interprétation

Une fois la liquidité générale calculée, afin d’interpréter le résultat, il faut examiner les
fonds de tiers court terme (42/9), afin de savoir ce qu’ils comprennent. En effet, selon
les composantes, des nuances seront à apporter. Attention, l’analyse dichotomique
est à écarter et l’analyse chronologique est évidente. Afin de nuancer l’interprétation,
il faut prendre en compte l’activité de l’entreprise, ainsi que l’analyse qualitative
effectuée et les grandes tendances des comptes annuels :
→ Activité : cycle de production long, relativement court ou
inexistant ; travail sur commande ou à flux tendus ;
→ Qualité des stocks : présente ou non de réductions de valeur
sur stocks, stocks périssables ou non ;
→ Qualité du portefeuille clients : marché visé car selon ce
dernier, le délai est peut-être plus long ou les clients ont peut-
être plus de chance de ne pas payer ;
→ Délais de paiement accordés ;
→ Nature des fonds de tiers court terme.

8.2.1.4 Limites du ratio

Dans le calcul de ce ratio, on prend en considération que tous les actifs sont
réalisables et liquides, or ce n’est pas le cas. Cela nous amène à calculer le ratio de
liquidité réduite.
En plus, le résultat du ratio peut être élevé, ce qui ne signifierait, en plus d’un
l’excédent en liquidité et d’une marge de sécurité, une accumulation de stocks non
utilisé ou le non-paiement de plusieurs clients, etc.
Le ratio de liquidité générales est statique car il calcule la liquidité à un moment t,
engendrant une différence de liquidité par rapport à un autre moment x.

8.2.2 Le ratio de liquidité au sens stricte, liquidité réduite

Dans le calcul de ce ratio, on va éliminer des éléments du ratio précédent afin de


palier à une des limites citées précédemment.

8.2.2.1 Stocks

Limite palliée : réalisation et liquidité des actifs.


Les stocks sont éliminés de ce ratio afin de garder les actifs les plus liquides possible.
En effet, les stocks restent liquides dans le cycle de production, mais n’ont pas de
valeur en dehors de ce dernier vu qu’ils sont destinés à être transformé, pas vendu
tels quels. En plus, il existe un stock minimum que l’entreprise doit garder pour
assurer une transformation. Enfin, il y a les stocks abimés.

8.2.2.2 Comptes de régularisation

Cette suppression concerne à la fois les comptes de régularisation à l’actif qu’au


passif. Il faut ici éliminer les comptes qui ne permettent pas de montrer dans quelles
mesures l’entreprise dispose de liquidités futures pour faire face aux dettes,
décaissements futur(e)s.

490 492
= charges à reporter =
= charges à imputer = charges
charges supportées pendant
qui se rapportent à l'exercice
l'exercice, mais dont une
et qui sont décaissées à
partie se rapporte à l'exercice
l'exercice suivant =
suivant >< encaissements
décaissements futurs
futurs
491 493

= produits acquis = produits


= produits à reporter =
se rapportant à l'exercice qui
produits reçus dont une
seront encaissés au cours de
partie concerne l'exercice
l'exercice suivant = liquidités
suivant >< liquidités futures
futur
Les montants des comptes de régularisation de l’actif (490/1) sont notés ensemble.
Donc, il n’est pas possible de savoir la quote-part dont chacun dispose. Ainsi, il a été
décidé que les deux comptes étaient éliminés dans le calcul de se ratio, afin de
d’obtenir une vision de la liquidité la plus réaliste possible. Idem pour les comptes de
régularisation du passif.

8.2.2.3 Formule

𝟒𝟎 à 𝟒𝟏 + 𝟓𝟎 à 𝟓𝟑 + 𝟓𝟒 à 𝟓𝟖
LR =
𝟒𝟐 à 𝟒𝟖

Ce ratio permet donc de voir la proportion des dettes court terme que l’entreprise
saura payer à l’aide de ses actifs les plus liquides facilement et rapidement.
Il peut être inférieur à 1 selon les différentes composantes des stocks, des clients
(analyse qualitative – type de client, origine, etc.) et des fournisseurs (délais, coûts,
etc.). D’ailleurs, la norme est souvent de 0,8.
À savoir, les dettes court termes les plus dangereuses en terme de respect des
délais et de coûts sont les dettes envers les établissements de crédit car les délais
doivent être respectés en temps et heure et des intérêts sont à payer en cas de
retard.

8.2.2.4 Interprétation

Certes, il faut calculer ce ratio, mais il faut penser à regarder ce qu’il se cache
derrière les chiffres. En effet, les comptes aident à interpréter le ratio.

8.2.3 Le ratio de liquidité immédiate

Ce ratio peut apporter un élément supplémentaire, qui est tel que l’entreprise gère
correctement ses liquidités ou elle en manque de manière flagrante. Donc, il évalue
des dettes court terme qui peuvent être remboursées immédiatement.

8.2.3.1 Formule

𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒊𝒔𝒑𝒐𝒏𝒊𝒃𝒍𝒆𝒔
LI =
𝒇𝒐𝒏𝒅𝒔 𝒅𝒆 𝒕𝒊𝒆𝒓𝒔 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒕 𝒕𝒆𝒓𝒎𝒆
8.2.3.2 Interprétation

Le résultat obtenu peut être interprété de deux manières différentes.


 D’abord, il ne peut pas être inférieur à 0 ;
 Ensuite, il peut être supérieur à 1, mais l’idéal est qu’il soit compris entre 0 et
1. En effet, en étant supérieur à 1, il laisse croire que l’entreprise a des
liquidités, mais qu’elle ne les gère pas correctement ; elle doit donc en
améliorer la gestion.
 Cela étant, il peut être proche de 0, cela voulant dire que l’entreprise gère bien
ses liquidités, ou qu’au contraire elle en manque. À savoir, si les ratios
précédents sont bons, celui-ci peut se permettre être d’autant plus proche de
0, vu que nous savons que dans le futur, les liquidités seront suffisantes pour
payer les dettes. En revanche, si les résultats précédents sont mauvais, un
résultat proche de 0 pour ce ratio de liquidité immédiate montrerait un
manque de liquidité (il est peu probable qu’il soit proche de 1) et une
mauvaise gestion de ces dernières.

Ce ratio doit être calculé sur plusieurs années consécutives, faire une analyse
chronologique, afin d’éviter les fausses interprétations. En effet, un encaissement ou
décaissement important avant la clôture fausserait le ratio et son interprétation.
8.2.4 Comparaison des différents ratios de liquidités

LG LR LI

• Optimiste • Pessimiste • Doit être supérieur à


• Doit être supérieur à • Résultat favorable s'il 0
1 est supérieur ou égal • Peut être supérieur à
• Doit avoir une marge à1 1, mais l'idéal est
de sécurité suffisante • Résultat inférieur à 1 qu'il en soit inférieur
• Trop élevé = = analyser la situation • Plusieurs
problème de liquidité pour voir si c'est "bon" interprétations sont
• Privilégié par la BNB ou pas possibles s'il est
• La réalité se trouve proche de 0
normalement entre • Pas utilisé par la BNB
LR et LR
• Privilégié par la BNB

La grande lacune de ces ratios est la ponctualité (statique). Ainsi, les ratios de
liquidité spécifiques amèneront du dynamisme dans l’analyse.

8.3 Les ratios de liquidité spécifiques

Les ratios de liquidité spécifiques ont le même but que les ratios généraux, mais ils
vont donner plus de détails. Soit ils vont infirmer soit confirmer les interprétations des
ratios généraux. Ils s’intéressent aux principales composantes du BFR liées au cycle
d’exploitation (actifs et passifs d’exploitation).
Ils calculent la liquidité en s’intéressent particulièrement à certains éléments : les
stocks (liquident dans le cycle de production uniquement), les clients (tant que ce
compte apparait au bilan, ce n’est pas de l’argent qu’on a) et les fournisseurs (tant
que ce compte apparait au bilan, ce n’est pas de l’argent que la société a dû sortir).
Afin d’atteindre notre objectif, on va s’intéresser à la vitesse de rotation de ces
éléments :
 Entrées et sorties de stocks : la rotation doit être rapide ;
 Nouveaux clients et perte de clients : la rotation doit être rapide ;
 Nouveaux fournisseurs et perte de fournisseurs : la rotation doit être lente.

Selon la société, la vitesse de rotation est différente. Elle dépend de la nature de


l’activité, du cycle d’exploitation et de la performance de l’entreprise dans la gestion
de ses actifs et passifs. Le calcul des vitesses de rotation, à partir des comptes
annuels publiés, permet de déterminer la durée moyenne du cycle d’exploitation.
8.3.1 Rotation des stocks (30 – 36 + 37)

Tant que les stocks sont stockés, ils ne rapportent rien, mais ne font que coûter.
Cependant, sans stock, impossible de produire et de vendre. Il faut veiller à
maximiser les avantages et minimiser les inconvénients.
La rotation des stocks peut être calculée de deux manières différentes : le nombre de
rotation pendant l’exercice et le nombre de jours ou mois d’écoulement du stock.

Le calcul par catégorie de stock est intéressant. En plus, selon si les stocks sont
internes ou externes, ils n’évoluent pas à la même vitesse.

8.3.1.1 Vitesse de rotation des stocks de biens acquis (schéma complet)

𝒄𝒐û𝒕 𝒅′ 𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒂𝒓𝒄𝒉𝒂𝒏𝒅𝒊𝒔𝒆𝒔 𝒗𝒆𝒏𝒅𝒖𝒆𝒔 𝟔𝟎


Vsba = =
𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌𝒔 𝒆𝒙𝒕𝒆𝒓𝒏𝒆𝒔 𝟑𝟎 𝒆𝒕 𝟑𝟏 + 𝟑𝟒 + 𝟑𝟔 + 𝟑𝟓 𝒔𝒊 𝒂𝒄𝒒𝒖𝒊𝒔
𝟑𝟔𝟓
Délai :
𝑽𝒔𝒃𝒂

8.3.1.2 Vitesse de rotation des stocks d’encours de fabrication, des produits finis
et des commandes en cours (schéma complet)

𝟔𝟎 à 𝟔𝟒 − 𝟕𝟏 − 𝟕𝟐 − 𝟗𝟏𝟐𝟓 − 𝟕𝟒𝟎
Vsepc =
𝟑𝟐 + 𝟑𝟑 + 𝟑𝟕 + 𝟑𝟓 𝒔𝒊 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒓𝒖𝒊𝒕

 Le numérateur correspond au coût de revient ;


 Suppression du 71 : variation des stocks encore présents dans l’entreprise,
donc on les enlève car ils ne sont pas encore vendus ;
 Suppression du 72 : production immobilisée, donc on l’enlève car elle n’est
pas destinée à la vente ;
 Suppression du 9125 et 74 : subsides en capital et d’exploitation.

8.3.1.3 Vitesse de rotation globale des stocks

𝟔𝟎 à 𝟔𝟒 − 𝟕𝟏 − 𝟕𝟐 − 𝟗𝟏𝟐𝟓 − 𝟕𝟒𝟎 𝟑𝟔𝟓


Vsg = ; délai =
𝟑 𝑽𝒔𝒈
8.3.1.4 Résultat

La liquidité est d’autant meilleure si les stocks tournent rapidement. Donc, la vitesse
de rotation doit être élevée ou la durée de stockage doit être faible. En outre, sans
repère, il est impossible de se positionner.
Par exemple, on peut utiliser l’analyse horizontale pour nous aider à interpréter le
résultat du ratio.
L’augmentation des stocks dépend de l’évolution des ventes, ils sont adaptés à cette
dernière :
 Si la vitesse de rotation est stable, l’entreprise a une certaine maitrise de la
gestion de ses stocks ;
 Si les ventes augmentent mais que les stocks restent les mêmes, c’est
favorable d’un premier point de vue car les stocks deviennent rapidement
liquides. D’un autre point de vue, c’est parce que l’entreprise a une politique
restrictive pour la gestion des stocks, qui ne doivent surtout pas diminuer.
 Si la vitesse diminue à cause des les ventes qui diminuent et des stocks qui
augmentent, la situation est défavorable à l’entreprise. C’est la pire situation
qui puisse exister, il faut rectifier le chiffre d’affaires.
 Si la vitesse diminue à cause d’une augmentation des ventes et d’une
augmentation plus que proportionnelle des stocks, l’entreprise gère peut-être
mal ses stocks. C’est également défavorable pour la société, mais cette
situation est meilleure que la précédente vu qu’il faut rectifier la gestion des
stocks.

8.3.2 Rotation des clients et des fournisseurs

Selon le secteur et les délais de paiements de l’entreprise, la rotation de ses clients


est plus ou moins rapide (exemples : grandes surfaces = peu de clients, vu qu’on
paye directement).
Pour ce type d’élément, la BNB préfère s’intéresser au ratio par délai de paiement
plutôt que la vitesse de rotation.

8.3.2.1 Clients

𝑪𝑨 𝑻𝑽𝑨𝑪
Vc =
𝟒𝟎
𝟑𝟔𝟓 𝟒𝟎
Dcj = 𝑪𝑨 𝑻𝑽𝑨𝑪 = 𝑪𝑨 𝑻𝑽𝑨𝑪
𝟒𝟎 𝟑𝟔𝟓
𝟒𝟎 + 𝟗𝟏𝟓𝟎
Ratio de la BNB = 𝟕𝟎+𝟕𝟒−𝟕𝟒𝟎+𝟗𝟏𝟒𝟔 (𝑻𝑽𝑨 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍′ 𝒂𝒏𝒏𝒆𝒙𝒆 𝑪𝟔.𝟏𝟑)
𝟑𝟔𝟓

Dans laquelle le compte 9146 concerne la TVA portée en compte par l’entreprise,
c’est-à-dire la TVA due (cfr. C6.13).
Idéalement, ce ratio doit être le plus bas possible. En effet, plus il est faible plus des
liquidités sont encaissées. Par contre, si le ratio est élevé, c’est peut-être parce que
l’entreprise favorise sa politique commerciale afin de garder ses clients fidèles. En
plus, le mieux est de regarder l’évolution du ratio dans le temps. Ainsi, s’il augmente,
c’est un signe d’alarme. Ce phénomène peut apparaitre si :
 L’accent est mis sur l’aspect commercial des choses ;
 Les clients sont mal suivis ;
 Les clients n’ont pas les capacités de payer.

8.3.2.2 Fournisseurs

𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕𝒔 𝑻𝑽𝑨𝑪
Vf =
𝟒𝟒
𝟑𝟔𝟓 𝟒𝟒
Dfj = 𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕𝒔 𝑻𝑽𝑨𝑪 = 𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕𝒔 𝑻𝑽𝑨𝑪
𝟒𝟒 𝟑𝟔𝟓

𝟒𝟒
Ratio de la BNB = 𝟔𝟎𝟎 à 𝟔𝟎𝟖 + 𝟔𝟏 + 𝟗𝟏𝟒𝟓 (𝑻𝑽𝑨 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍′ 𝒂𝒏𝒏𝒆𝒙𝒆 𝑪𝟔.𝟏𝟑)
𝟑𝟔𝟓

Plus le délai est grand, plus l’entreprise a des liquidités, des sources de financements
peu couteuses. Ça peut montrer une marque de confiance des fournisseurs.
Cependant, cela peut également signifier que l’entreprise a du mal à payer ses
dettes.

8.3.2.3 Remarques

On inclut la TVA dans les calculs des ratios afin de comparer ce qui est comparable,
vu que nous payons les fournisseurs avec TVA et les clients payent l’entreprise avec
TVA également.
Ensuite, sont uniquement pris en compte les éléments court terme, car en analyse
financière, on estime que ce n’est que du crédit financier. En plus, on suppose que
toutes les transactions se font à crédit. Or, certains clients payent au comptant, donc
le ratio est faussé. Ainsi, les délais calculés sont des moyennes.
En principe, certains éléments devraient être éliminés des ratios, comme les
acomptes au fournisseur.
Enfin, les ratios ne sont pas parfaits car ils ne représentent pas réellement ce qu’il se
passe. Cependant, ils restent intéressants car ils donnent des indications.

8.3.3 Position de trésorerie

La position de trésorerie ne concerne pas la situation nette de la trésorerie. Dans ce


cas-ci, c’est un élément qui est calculé en jours grâce à un ensemble de ratios : délai
moyen de stockage, délai moyen client et délai moyen fournisseur. La BNB ne
calcule pas cet élément.
À partir des deux premiers ratios, il est possible de déterminer la durée moyenne du
cycle d’exploitation qui débute à l’achat des stocks et se termine à l’encaissement
des clients (délai des stocks + délai des clients). Cette durée aura un gros impacte
sur les liquidités de l’entreprise.
Quant au troisième ratio, il permet de comparer le délai de paiement fournisseur et la
durée du cycle d’exploitation. Lorsqu’il est plus court que le cycle d’exploitation, la
situation est plutôt défavorable.

Position de trésorerie = Dfj – (Dsgj + Dcj), dans laquelle « Dsgj + Dcj » représente
la durée du cycle d’exploitation
Si le résultat est négatif, c’est que le cycle d’exploitation présente un déficit de
liquidité pendant la période obtenue lors du calcul. En plus, cela veut dire que les flux
de sortie sont plus rapides que les flux d’entrée. Donc, l’entreprise devra trouver
d’autres sources de financement que les fournisseurs pour combler le manque
(exemple : acomptes, emprunts, etc.). En plus, on peut dire que l’entreprise a un
besoin en fonds de roulement en jours. Ce n’est pas parce que le résultat est négatif
que c’est mauvais pour l’entreprise. En effet, c’est tout à fait normal pour certains
types d’entreprises (exemple : BtoB).
À priori :
Position de trésorerie < 0 = manque de liquidité
BFRE < 0 = manque de financement du cycle d’exploitation
Si le résultat est positif, c’est que le cycle d’exploitation présente un surplus de
liquidité pendant la période obtenue lors du calcul. En plus, cela veut dire que
l’encaissement des clients est antérieur au paiement des fournisseurs. Donc, les flux
d’entrée sont plus rapides que les flux de sortie.
À priori :
Position de trésorerie > 0 = excédent de liquidité
BFRE > 0 = excédent de financement du cycle d’exploitation
À priori car des éléments contenus dans le calcul du BFRE n’impactent pas la
position de trésorerie.

8.3.3.1 BFRE

La position de trésorerie est, d’une certaine manière, liée au BFRE (3 + 40/1 – 44 –


46 – 45). En effet, on retrouve les mêmes éléments dans les deux formules car ils
montrent tous les deux le financement du cycle d’exploitation. En revanche, le BFRE
est calculé en euros sur base du bilan, donc il est statique, et la position de trésorerie
est calculée en jours, elle est dynamique.

8.3.3.2 Situation nette de la trésorerie

Il y a un lien entre la situation de trésorerie et la position de trésorerie, car l’élément


qu’elles ont en commun est le BFRE. Cependant, on ne peut présumer de la situation
de trésorerie à partir de la position de trésorerie car elle est également impactée par
le FRN et le BFRHE.

9 Le cash-flow

9.1 Définition

La traduction littérale de cash-flow est « flux de caisse », mais beaucoup de


synonymes existent : flux net de liquidité, capacité d’autofinancement, etc.
Selon les termes utilisés, la méthode de calcul peut différer, ce qui créé de la
confusion. Par exemple, au Royaume-Uni, le cash-flow est l’ensemble des flux de
trésorerie.
Le cash-flow est un ensemble de liquidités, différentes que la valeur disponible des
sociétés : un flux de liquidités, c’est-à-dire l’ensemble des liquidités que l’entreprise
a été capable de générer pendant tout l’exercice grâce à son activité. Ainsi, le
cash-flow est différent des liquidités qui se retrouvent dans le bilan, celles que
l’entreprise détient en fin d’exercice. C’est la capacité d’autofinancement de
l’entreprise.
9.2 Calcul

Le cash-flow est calculé grâce aux comptes annuels, plus précisément au le compte
de résultats.
Cash-flow (par soustraction) = produits encaissés – charges décaissées

Produits encaissés Charges décaissées

•70/4 - 740 •60/1


•750/9 - 9125 - 9126 •62
•7630/1 •640/8
•764/9 •652/9
•77 •664/8
•9138
•Charges financières des fonds
de tiers
•9134

À partir du cash-flow, pour retrouver le résultat, il faut rajouter les produits non-
encaissés et retirer les charges non décaissées.

Cash-flow (par addition) = résultat comptable (9904) + charges non-décaissées –


produits non-encaissés
Cash-flow (par addition) = résultat comptable (9904) + amortissements au sens
large
Les avantage du calcul par addition sont la facilité et la rapidité. Cependant, cette
méthode est quand même loin du concept de ce que représente le cash-flow, c’est-à-
dire des liquidités.

Le cash-flow est un ensemble plus comparable que le résultat net car il n’est pas
influencé par la politique d’amortissement de l’entreprise. En effet, une entreprise
peut avoir un résultat net positif sans pour autant avoir générer des liquidités pendant
l’exercice (exemple : 800 + 4000 = 4800). Aussi, une entreprise pourrait avoir un
résultat net négatif et un cash-flow élevé (-5000 + 10000 = 5000). En cas de perte,
l’entreprise aurait tendance à partager son cash-flow positif.
Attention, le cash-flow est différent de l’EBITDA. En effet, ce dernier est la somme
des 3 résultats avant amortissement au sens large et sans la prise en compte des
charges financières de fonds de tiers et les impôts, tandis que le cash-flow les prend
en compte.
Il est possible, lorsque l’entreprise décaisse plus que n’encaisse, que son cash-flow
soit négatif.
9.3 Le cash-flow brut et le cash-flow net

Certes, le cash-flow représente les liquidités de la société. En revanche, il est une


évaluation grossière de ce que sont les liquidités engendrées durant l’exercice. En
effet, il ne tient pas compte de tous les mouvements de trésorerie engendrés
pendant l’exercice. Le cash-flow prend en compte les mouvements dans le compte
de résultat, mais pas ceux que l’on voit dans le bilan.
Le cash-flow ne correspond pas à la caisse. Cette dernière tient compte des
investissements et désinvestissements, des augmentations et diminutions de capital,
des emprunts et remboursements, des délais de paiement et du solde initial de son
compte, chose que le cash-flow ne fait pas.

9.3.1 Le cash-flow brut

En fait, le cash-flow dont on parle plus haut est le cash-flow brut. Dans la formule :

Cash-flow = résultat + amortissements au sens large


Cash-flow = résultat conservé (mis en réserves) + résultat distribué +
amortissements au sens large
Cash-flow = produits encaissés – charges décaissées,

Dans laquelle le résultat distribué n’est pas conservé au sein de la société. Donc, le
cash-flow brut est le cash-flow avant distribution. Ce dernier est la capacité
d’autofinancement de la société. Il mesure la possibilité de générer des moyens
pouvant assurer son autofinancement avant toute distribution.

Exemple :
N 1000 + 200 = 1200 Les amortissements
n’influencent pas le cash-
N+1 400 + 800 = 1200 flow. Ce dernier dépend
N+2 200 + 200 = 400 des produits encaissés et
des charges décaissées
9.3.2 Le cash-flow net

Le cash-flow net est différent du cash-flow brut car il correspond aux fonds à
disposition de l’entreprise après la distribution des dividendes et des tantièmes. Il est
aussi appelé cash-flow après distribution ou autofinancement.

Cash-flow net = cash-flow brut – bénéfice distribué (694/6)


Cash-flow net = résultat mis en réserve + amortissement au sens large

9.4 L’utilité du cash-flow

Le cash-flow brut est utile pour les entreprises : il permet de rémunérer les
actionnaires. En plus, il peut permettre à l’entreprise d’accéder plus facilement au
crédit. D’un autre côté, le cash-flow peut être utilisé pour investir, rembourser ses
dettes long terme et/ou renforcer sa structure financière. Enfin, une partie peut être
conservée pour améliorer la structure de l’entreprise.
Quant au cash-flow net, il est utile pour toutes les raisons pour lesquelles l’entreprise
conserve ses liquidités. C’est-à-dire pour investir, renforcer sa structure financière et
rembourser ses dettes.

→ Amélioration de la situation financière =  passif/réserves =  capitaux propres


=  FRN =  trésorerie
→ Financement des investissements =  amortissements = autofinancement =
investissement et remplacement des immobilisés dépréciés

9.5 Les niveaux d’autofinancement

Il existe plusieurs niveaux d’autofinancement. L’entreprise doit faire un choix, qui


dépend de la politique en matière de rémunération du capital et des objectifs en
matière de croissance. Donc, le niveau idéal n’existe pas. Chaque entreprise adopte
pour le niveau qui lui semble le mieux.
Pour chacun des niveaux, l’autofinancement (cash-flow brut – mise en réserve (une
partie ou la totalité du résultat)), c’est-à-dire le cash-flow net, est différent. À savoir,
les amortissements au sens large sont toujours de l’autofinancement.
•L'entreprise ne garde pas beaucoup de liquidités,
elle privilégie la distribution
Auto- •L'entreprise distribue un maximum
financement •L'entreprise ne veut pas se développer et se
minimum satisfait du niveau de production actuel
•Aucune mise en réserve

•L'entreprise remplace son outil de


production en fonction de l'évolution des
Autofinancement prix
de maintien •L'entreprise garde un peu plus de
liquidités
•Mise en réserve d'une partie du résultat

•L'entreprise distribue une partie


et garde l'autre partie
Autofinancement
•L'entreprise veut améliorer sa
intermédiaire structure tout en rémunérant
ses actionnaires

•L'entreprise privilégie la
conservation des
liquidités et ne distribue
pas
Autofinancement de développement •L'entreprise veut
augmenter sa capacité de
production, se développer
•Mise en réserve de toutes
les liquidités

9.5.1 La distribution du résultat

Dans certains cas, les entreprises ne peuvent pas distribuer l’entièreté de leur
résultat. C’est le cas lorsque :
 Test de l’actif (SC et SRL) : une fois la distribution faite, l’actif net ne doit pas
être inférieur au capital libéré augmenté des réserves disponibles
 Test de la liquidité (SRL) : une fois la distribution faite, l’entreprise doit pouvoir
faire face à ses dettes pendant 12 mois à partir du jour de distribution.

Donc, lorsque l’on remarque que la politique l’autofinancement d’une entreprise est
une politique d’autofinancement de développement, il faut penser à plusieurs
raisons :
 Perte ;
 Test de l’actif ;
 Test de la liquidité.
9.6 L’utilité du cash-flow en analyse financière

Le cash-flow est un indicateur qui permet de voir à la quel point l’entreprise peut
s’autofinancer, sa politique d’autofinancement et sa solvabilité. En plus, c’est une
notion qui aide à déterminer la valeur de l’entreprise, par la méthode des free cash-
flow. Enfin, les flux de trésorerie reprennent la notion de cash-flow pour parler des
liquidités de l’entreprise.

10 Les ratios de solvabilité

10.1 Définition

Le calcul de la solvabilité d’une entreprise, consiste en la mesure de la capacité de


l’entreprise à faire face à l’ensemble de ses dettes. Pour la calculer, il existe des
ratios traditionnels et des ratios de couverture : deux angles de vue différents.

10.2 Les ratios traditionnels

Ce type de ratios découlent de la structure du passif du bilan. Ils mettent en évidence


l’origine des sources de financement et permettent d’évaluer l’autonomie de
l’entreprise, sa solidité financière. Il y a deux ratios complémentaires, à traiter et
interpréter ensemble :

10.2.1 Le degré d’indépendance financière

L’idéal est qu’il soit le plus élevé possible. En plus, il est certes possible que ce ratio
soit négatif, mais ce n’est pas un bon point.

𝑭𝑷
* 100
𝑷𝑻

Il est important de savoir dans quel sens l’évolution se fait : si elle est montante, c’est
positif. Dans le cas contraire, c’est moins bien. En effet, plus l’entreprise fait appel à
des tiers, plus les fonds propres diminuent. Ce ratio ne connait pas de niveau idéal.
Tout dépend du secteur d’activité et de la taille de l’entreprise. En effet, une grande
entreprise empruntera plus vite qu’une petite entreprise.

10.2.2 Le degré global d’endettement ou le taux d’endettement

L’idéal est qu’il soit le plus bas possible. Ce ratio est toujours au moins égal à 0. En
plus, il pourrait être de 100, dans le cas où le précédent ratio est négatif ou de 0.

𝑭𝑻
* 100
𝑷𝑻

Ce ratio a une interprétation plus négative que le premier. À priori, plus il est élevé et
plus l’entreprise est vulnérable. Pour ce ratio-ci, aucun niveau idéal n’existe.
Cependant, on parle souvent des trois tiers : un tiers de fonds propres et deux tiers
de fonds de tiers. Dans ce cas, l’entreprise est indépendante à 33,33%.
Pour interpréter le degré global d’endettement, il faut absolument analyser les types
de fonds de tiers, ainsi que leurs contraintes en termes d’exigibilité et de coût. Les
plus dangereuses seraient les dettes auprès des banques car elles ont un coût, les
intérêts, et leur date d’exigibilité ne peut pas être modifiée. Au contraire, les dettes
auprès du groupe, entre autres, sont moins inquiétantes vu que le groupe se soutient
mutuellement. Ensuite, il y a les acomptes des clients, qui sont des dettes court terme
due au type de l’activité, ou encore les emballages consignés (exemple : bières de
Chimay).
Ensuite, il faut évaluer le risque d’activité d’après l’analyse qualitative, les
environnements interne et externe (exemples : trop de concurrents, investissements
lourds nécessaires, existence de produits de substitution, nécessité d’un savoir-faire
précis, existence de brevets, etc.). Dans le cas où l’entreprise est déjà dans le
secteur, l’analyse des barrières à l’entrée est également utile car s’il y en a, il y a
moins de chance de tomber en faillite. Plus le risque d’activité est élevé, plus le taux
d’endettement doit être faible, afin d’avoir un taux global moyen (et inversement).

10.2.3 Autres degrés

𝑭𝑻
Degré d’endettement = 𝑭𝑷 * 100
𝑭𝑻𝑳𝑻
Degré d’endettement long terme = * 100,
𝑭𝑷

Ce second degré permet de voir le degré d’endettement long terme, et donc le degré
d’endettement court terme. Ceci a un sens car cela permet de voir le type de fonds
de tiers qui contribue le plus l’entreprise.
𝟏𝟕𝟑
Degré d’endettement financier long terme = * 100,
𝑭𝑷

Si ce degré s’avérait être à 66,66% ou au-delà, les banques refuseraient peut-être de


nouveaux emprunt, dû au degré d’endettement envers les banques déjà assez élevé.

10.3 Les ratios de couverture

Les ratios de couverture permettent de montrer à quel point les emprunts, ou


engagements fixes, sont couverts par les ressources financières de l’entreprise.

10.3.1 Taux de couvertures des charges financières des fonds de tiers

Ce taux est calculé par le résultat avant charges financières et après impôts. Il
indique dans quelle mesure l’entreprise peut supporter le poids financier de
l’endettement.

𝑬𝑩𝑰𝑻
𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒊è𝒓𝒆𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒇𝒐𝒏𝒅𝒔 𝒅𝒆 𝒕𝒊𝒆𝒓𝒔

Ce ratio doit être absolument être supérieur ou égal un :


 = 1 : le résultat avant charges financières et après impôt suffit parfaitement à
couvrir les charges financières des tiers, c’est-à-dire les charges d’intérêts ;
 > 1 : l’entreprise dispose d’une marge de sécurité, la protégeant d’une baisse
du résultat avant charges financières et après impôt. Plus le ratio est élevé et
mieux c’est.

Afin de déterminer le poids des charges d’endettement financier, autrement dit le


poids du coût de l’endettement, il est possible de comparer le ratio précédent avec
celui-ci :

𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒊è𝒓𝒆𝒔
𝒄𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔

En effet, il fournit un aperçu simpliste de la tendance d’endettement ou de


désendettement de l’entreprise. Malgré cela, il n’est pas pertinent dans le calcul de la
solvabilité : deux entreprises au même chiffre d’affaires et engagements financiers
seront dans des situations différentes selon si l’une est rentable et l’autre relève des
pertes.

10.3.2 Couverture des fonds de tiers par le cash-flow brut

Le but ici est de se rendre compte de si l’entreprise produit suffisamment de


liquidités pour faire face à ses dettes. Comme le compte résultats n’est pas basé sur
les recettes et les dépenses, il ne peut pas donner d’idée sur les flux financiers.
Donc, il a fallu établir des ratios pour nous aider.

10.3.2.1 Niveau 1 : couverture des capitaux de tiers de manière globale

𝒄𝒂𝒔𝒉 − 𝒇𝒍𝒐𝒘 𝒃𝒓𝒖𝒕


𝒇𝒐𝒏𝒅𝒔 𝒅𝒆 𝒕𝒊𝒆𝒓𝒔

Ce taux évalue le potentiel de remboursement qu’a l’entreprise en donnant la part


des dettes qui peuvent être remboursées par le cash-flow brut de l’exercice. Il donne
donc la capacité de remboursement.
Si le taux est élevé, cela signifie que l’entreprise est capable de supporter un
endettement supplémentaire, et les remboursements qui vont avec, mais aussi
qu’elle dispose d’une marge de sécurité par rapport à la potentielle détérioration du
cash-flow.

10.3.2.2 Niveau 2 : couverture des fonds de tiers long terme

Vu que les fonds de tiers court terme peuvent être remboursées par les nouvelles
liquidités produites, il est important que le cash-flow puisse faire face aux fonds de
tiers long terme. Ils ont souvent comme rôle le financement de l’acquisitions de biens
durables ou le renforcement de la structure financière de l’entreprise.

𝒄𝒂𝒔𝒉 − 𝒇𝒍𝒐𝒘 𝒃𝒓𝒖𝒕


𝑭𝑻𝑳𝑻

Ainsi, ce ratio mesure la proportion des capitaux de tiers long terme qui peuvent être
remboursés par le cash-flow brut de l’exercice. Plus le ratio est élevé, mieux c’est. Un
ratio de 100% n’est pas un objectif à atteindre : il voudrait dire qu’en un an,
l’entreprise peut générer assez de nouvelles liquidités que pour rembourser toutes
ses dettes long terme.
Ce ratio ne prend pas en compte les durées et les échéances spécifiques de
remboursement des emprunts. En plus, malgré un bon ratio, des tensions de
trésorerie pourraient apparaitre dus à l’échelonnement des remboursements. En
inversant le ratio, il est possible d’obtenir le nombre d’années nécessaires pour
rembourser l’entièreté des dettes à long terme.

10.3.2.3 Niveau 3 : couverture des dettes à plus d’un an échéant dans l’année

Vu que le ratio précédent n’inclut pas les dettes à plus d’un an échéant dans l’année,
ce troisième ratio se concentre en particulier sur celles-ci. Le niveau 3 est assez
important étant donné que ces dettes constituent une des principales préoccupations
de l’entreprise et de ses créanciers.

𝒄𝒂𝒔𝒉 − 𝒇𝒍𝒐𝒘 𝒃𝒓𝒖𝒕


𝟒𝟐

Dans le cas où le résultat serait inférieur à un, cela voudrait dire que le cash-flow ne
suffit même pas pour faire face aux échéances de remboursement à court terme des
emprunts long terme. Cela signifie que l’entreprise devrait faire un nouvel emprunt à
court terme, ce qui serait une situation compliquée.

11 La rentabilité

11.1 Définition

La rentabilité d’une entreprise est sa capacité bénéficiaire, c’est-à-dire sa capacité à


créer un bénéfice. La rentabilité peut également justifier l’efficacité de la gestion des
dirigeants. Toute entreprise n’est pas toujours rentable, mais elle doit bien l’être à un
moment donné. Dans le cas contraire, elle n’est pas viable. Les personnes
intéressées par les ratios de rentabilité sont :
 Les actionnaires (investisseurs, propriétaires de l’entreprise) : pourront-ils
percevoir des dividendes ? A savoir, il est possible que l’entreprise soit
rentable et que les actionnaires ne perçoivent pas de dividendes à ce
moment-là ;
 Les administrateurs (dirigeants) ;
 Les fournisseurs : pourront-ils récupérer leurs créances ? ;
 Les créanciers et les banques ;
 Le personnel : est-il mis à mal à cause de la rentabilité qui n’est pas assez
élevée ? ;
 Les dirigeants : choix, facilité et flexibilité en la matière.
Pour savoir si la société est rentable, on peut d’abord aller voir dans le compte de
résultats. En effet, selon le résultat comptable, on peut se dire que l’entreprise est
rentable, ou pas. Cependant, les ratios de rentabilité, exprimés en pourcentage,
mesurent des résultats relatifs (selon le résultat).

Rappel :

brut
Résultat
d'exploitation
net

brut
Résultat financier
net
Compte de
résultats brut
restructuré Résultat
exceptionnel
net

EBITDA

EBIT
Résultat global
EBT

Résultat
net

Dans tous les cas, les ratios de rentabilité reprendront forcément au numérateur un
des résultats ci-dessous. Quant au dénominateur, il dépendra du type de ratio
calculé. En effet, la rentabilité calcul un résultat relatif.
Dans la même logique que les résultats décrits ici, il existe trois niveaux de rentabilité
d’ailleurs liées entre elles.
Rentabilité

financière économique commerciale

brute nette brute nette brute nette

Ainsi, la rentabilité commerciale, qui est la base des autres niveaux de rentabilité, est
une rentabilité par rapport aux ventes. Pour le second niveau, c’est-à-dire la
rentabilité économique, elle concerne les fonds investis dans l’entreprise. Enfin, la
rentabilité financière est la rentabilité de l’entreprise par rapport aux fonds investis
par les actionnaires.

Rentabilité

Commerciale Economique Financière

Rentabilité Rentabilité
Marge brute sur
économique brute et financière nette
ventes
nette de l'actif total après impôt

Rentabilité Rentabilité
Marge nette sur
économique brute et financière nette
ventes
nette des actifs avant impôt
d'exploitation

Rentabilité
financière brute

Rentabilité
financière
Rentabilité
économique
Rentabilité
commerciale
11.2 Rentabilité des fonds propres (RFN = ROE = Return On Equity)

Cette rentabilité est aussi appelée rentabilité financière et rentabilité des fonds
investis par les actionnaires. Elle mesure la capacité de rentabilité de l’entreprise par
rapport aux fonds propres, sans tenir compte des autres sources de financement,
c’est-à-dire la manière dont elle rémunère ses fonds propres, investis par les
actionnaires.

𝒄𝒂𝒔𝒉 𝒇𝒍𝒐𝒘
Rentabilité financière brute = 100 X
𝟏𝟎 − 𝟏𝟓
𝒓é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒏𝒆𝒕
Rentabilité financière nette = 100 X
𝟏𝟎 − 𝟏𝟓

La différence entre les deux marges correspond à l’impact de la politique


d’amortissement. La rentabilité brute permet de mesurer le potentiel
d’autofinancement que l’entreprise peut dégager grâce aux fonds propres investis.

Pourquoi le résultat net ? Les fonds propres viennent des actionnaires et doivent
être rémunérés. Ainsi, dans le résultat net, nous retrouvons tout ce qui reste des
produits, après déduction des charges, qui peut être distribué aux actionnaires. Le
résultat obtenu à ce ratio permet de dire combien l’entreprise rémunère les
actionnaires pour leur apport.

Remarque : il est intéressant également de calculer la rentabilité financière nette


avant impôts, afin de faire le lien entre la rentabilité économique et la rentabilité
financière.
𝑬𝑩𝑻 𝑬𝑩𝑰𝑻 𝑨𝑻 𝑬𝑩𝑻
Rentabilité financière nette avant impôts = 100 X = X X
𝟏𝟎 − 𝟏𝟓 𝑨𝑻 𝑭𝑷 𝑬𝑩𝑰𝑻

La décomposition de la rentabilité financière nette avant impôt permet de voir qu’elle


correspond au produit de 3 ratios, dont la rentabilité économique nette. Aussi, la
différence entre la rentabilité financière nette avant impôt et la rentabilité financière
nette est la politique fiscale.

11.2.1 Interprétations

La rentabilité financière dépend de deux éléments :


1°. L’endettement de l’entreprise et le coût de cet endettement (effet de levier
financier) ;
2°. Rentabilité économique.
Donc, elle peut être négative, positive, augmenter ou diminuer. Le but de l’analyse
financière est d’expliquer ces évolutions.

11.3 Rentabilité économique (REN = ROI = Return On Investments)

La rentabilité économique, aussi appelée rentabilité des fonds investis, est la


rentabilité des outils de travail ou rentabilité du capital économique. Ainsi, elle calcul
la performance économique de l’entreprise sans tenir compte de sa politique de
financement et de sa politique fiscale. Elle vient en partie de l’actif, mais également
du compte de résultat (charges financières des fonds de tiers). C’est pourquoi une
dernière manière de parler de la rentabilité économique est de dire que c’est la
rentabilité des actifs : à quel point génèrent-ils des résultats ?

𝑬𝑩𝑰𝑻𝑫𝑨
Rentabilité économique brute = 100 X
𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔
𝑬𝑩𝑰𝑻
Rentabilité économique nette = 100 X
𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔

La différence entre les deux marges correspond à l’impact de la politique


d’amortissement.

Pourquoi le résultat global EBIT ou EBITDA ? L’ensemble des actifs reprend les
actifs d’exploitation et les actifs financiers. Il faut donc les comparer à l’ensemble des
résultats du compte de résultats restructuré. Nous rétrécissons ainsi les choix par le
résultat global. De-là, il suffit de savoir lequel nous intéresse ici : dans ce cas, nous
voulons voir la rentabilité des actifs indépendamment de la manière par laquelle la
société les a financés. D’où EBIT, le résultat économique.

Remarque : ici, il est également intéressant d’analyser la rentabilité économique des


actifs d’exploitation. Le but est d’affiner la rentabilité économique de l’actif total. Pour
ça, il faut enlever l’impact des autres actifs, et donc du résultat financier et
exceptionnel. Enfin, ce ratio permet de faire un lien entre la rentabilité commerciale et
économique.
Rentabilité des actifs d’exploitation (brut ou net) = 100 X
𝒓é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒅′ 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒃𝒓𝒖𝒕 𝒐𝒖 𝒏𝒆𝒕
𝑨𝑬 (𝟐𝟎 à 𝟐𝟕, 𝟑, 𝟒𝟎/𝟏, 𝒆𝒕 𝟒𝟗𝟎/𝟏)

Rentabilité des actifs d’exploitation = marge nette sur vente X rotation des actifs
𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒅′ 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒏𝒆𝒕 𝒗𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔
d’exploitation = X 100 X
𝒗𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔 𝒅′𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏

Le but de cette décomposition est de comprendre d’où vient la rentabilité


économique nette des actifs d’exploitation, et cela permet de comprendre que la
rentabilité commerciale influence la rentabilité économique nette des actifs
d’exploitation. Le second produit représente combien de fois, en moyenne, les actifs
d’exploitation sont « utilisés » pendant un exercice. Aussi, il montre combien de
ventes ont été générées par 1€ d’actif d’exploitation. Plus ce ratio est important, plus
la productivité des actifs d’exploitation est grande.

11.3.1 Interprétations

Ce ratio peut être positif ou négatif, et peut augmenter ou diminuer. Cela pourrait être
dû par :
𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠
 La rotation des actifs d’exploitation ( );
𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑑′𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
 La rentabilité commerciale.

Ainsi, pour améliorer la rentabilité économique des actifs d’exploitation, donc la


rentabilité économique, l’entreprise peut augmenter ses ventes, agir sur ses charges
d’exploitations, augmenter les actifs d’exploitation, éliminer les actifs improductifs ou
sous-utilisés, améliorer la rotation des stocks, des créances par des techniques pour
inciter le client à payer plus vite, etc.
Pour ces deux points, deux cas sont possibles :
- Comme les entreprises avec un processus de production long, la
rentabilité commerciale est importante, tandis que la rotation des
actifs d’exploitation est faible. En effet, le temps que le processus se
termine, le stock ne tourne pas.
- Comme les entreprises de grande distribution, la rentabilité
commerciale est faible puisqu’elle ne transforme pas le produit, alors
que la rotation des stocks est importante. En effet, les clients paient
rapidement, au comptant, etc.
11.3.2 Analyse du ratio brut

Rentabilité
économique

Analyse Analyse Affinement et


chronologique comparative décomposition

Evolution du ratio Décomposer le


Comparaison du
dans le temps et résultat de la
ratio avec celui du
de ses rentabilité
secteur
composantes économique

Rentabilité
économique des
actifs
d'exploitation

11.4 Rentabilité commerciale

Cette rentabilité touche à l’exploitation de l’entreprise en particulier. Elle est aussi


appelée rentabilité des ventes ou d’exploitation. Ce ratio peut soit être calculé sur
base des comptes annuels, ou de données internes qui viennent de la comptabilité
analytique ou autre. Elle est la rentabilité de base, car elle est la base des deux autres
types de rentabilité.

𝒓é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒅′ 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒃𝒓𝒖𝒕


Rentabilité commerciale brute = 100 X
𝒗𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔 (𝟕𝟎 + 𝟕𝟒 − 𝟕𝟒𝟎)

Ce ratio est appelé par la BNB « Marge brute sur ventes » (MBV). Le but de ce ratio
est de montrer l’excédent brut d’exploitation que l’entreprise a généré pour 100€ de
ventes.

𝒓é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒅′ 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒏𝒆𝒕𝒕𝒆


Rentabilité commerciale nette = 100 X
𝒗𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔 𝟕𝟎 + 𝟕𝟒 − 𝟕𝟒𝟎

Quant à ce ratio, il est appelé par la BNB « Marge nette sur ventes » (MNV).
La différence entre ces deux marges correspond à l’impact de la politique
d’amortissement. Ainsi, on peut voir l’impact qu’ont eu les amortissements
d’exploitation au sens large sur la rentabilité de l’entreprise.

11.4.1 Interprétations

Ce ratio, comme les autres, peut être positif ou négatif, tout comme il peut
s’améliorer ou se détériorer. Dans tous les cas, il faut analyser et établir des
conclusions sur ces évolutions.
Dans ce cas, le ratio dépend de :
 Des ventes ;
 Des différentes charges comprises dans le résultat d’exploitation (60/61 ; 62 ;
63 ; 64.

L’entreprise a-t-elle une politique commerciale efficace ? : stratégie en matière de


prix et de communication, sa politique en matière de personne, de gestion de la
production, des achats et des stocks.
Vu que les autres ratios dépendent de celui-ci, il est important qu’il soit positif afin
que l’entreprise puisse mener à bien ses autres tâches, telles que la rémunération, le
paiement des charges financières, etc.
11.4.2 Analyse du ratio brut

Rentabilité
commerciale

Analyse Analyse Analyse


chronologique chronologique comparative

Comparaison du ratio
Calcul sur plusieurs
à éviter car avec la moyenne des
années et comparaison
simpliste concurrents (médiane,
des résultats
quartiles, etc.)

Analyse de la
composante des ratios:
évolution des ventes,
évolution du résultat
d'exploitation brut

Analyses verticale et
horizontale faites, donc
analyse des grandes
tendances faite

12 La valeur ajoutée et ses ratios

12.1 Définition

La valeur ajoutée est le surplus de valeur ajouté par l’entreprise au montant des biens
et services consommés lors de la production. Elle est créée par les facteurs de
productions (humains, financiers et techniques).
Voir matière Q1.

Dans l’option de la production, la valeur ajoutée brute se calcule sous forme de


différence : valeur de production – consommations intermédiaire. Cela détermine
d’où elle vient. En revanche, l’optique revenu montre où elle est affectée, qui elle va
rémunérer :
- Frais de personnel ;
- Amortissements ;
- Charges financières de fonds de tiers ;
- Charges fiscales ;
- Bénéfice ajouté.
La somme de ces rémunérations est la valeur ajoutée brute.

12.2 Ratio de la valeur ajoutée

12.2.1 Taux de valeur ajoutée

Ce taux est aussi appelé « niveau d’intégration verticale de l’entreprise ». Il ne permet


pas de juger l’entreprise. En effet, il montre l’importance des transformations que
l’entreprise fait subir dans la filière (cycle faisant passer la matière première au
produit fini) de fabrication.

Exemple :
Une société fabrique des meubles en bois. Pour ça, elle a besoin d’acheter des biens
et services (300€). Après la fabrication, elle vend ces meubles (1000€).

Achat de biens et Production des Ventes des meubles


services meubles

•60 et 61 pour •Facteurs de •70 pour 1000€


300€ production
•Personnel payé
pour 200€
•Equipement
amorti pour 70€
•Charges de
fonds de tiers
pour 80€
•Impôts et taxes
payés à l'Etat
pour 90€
•Actionnaires

 Calcul optique production : compte de résultats restructuré à partir de ces


informations
Ventes, valeur de la production 1 000€
- consommations intermédiaires 300€
Valeur ajoutée brute 700€
- rémunération et charges d’exploitation 200€
Résultat d’exploitation brut 500€
- amortissements d’exploitation 70€
Résultat d’exploitation net 430€
EBITDA 500€

Bénéfice 260€

 Calcul optique revenu : somme des rémunérations des facteurs de production


200€ + 70€ + 90€ + 80€ + 260€ = 700€
Ce qui signifie que l’entièreté de la valeur ajoutée a rémunéré les facteurs de
production.
 Pour aller plus loin, calculons le taux de la valeur ajoutée :
𝑽𝑨𝑩 700
X 100 = 1000 X 100 = 70%.
𝑽𝑷
Autrement dit, la valeur ajoutée brute représente 70% des ventes, tandis que les 30%
restants représentent les consommations intermédiaires.

12.2.1.1 Interprétation du ratio

Ce taux montre dans quelle mesure l’entreprise transforme ce qu’elle achète. En


effet, plus il est élevé, plus les entreprises transforment la matière première
(exemple : entreprises industrielles, entreprises de service – achat de peu de
matières premières et création de valeur ajoutée par les facteurs humains).
Dans le cas contraire, si le taux est faible, c’est que les entreprises transforment peu
les matières achetées (exemple : entreprises commerciales). Afin de savoir si le taux
est plutôt élevé ou faible, il est nécessaire d’analyser les taux du secteur.
Ce n’est pas parce qu’une entreprise a un taux de valeur ajoutée brute plus élevé
qu’une autre entreprise, qu’elle est plus rentable que la seconde. Si son taux de
valeur ajoutée est plus important, c’est parce qu’elle transforme davantage la matière
achetée que la deuxième entreprise.
Aussi, plus le taux est élevé, plus le degré d’intégration verticale est important. En
effet, c’est que l’entreprise assume la plupart des étapes de transformation, de
l’amont vers l’aval. Donc, plus elle assume d’étapes, plus elle augmente son degré
d’intégration verticale.
12.2.2 Le poids de la rémunération des facteurs de production dans la
valeur ajoutée

Cette étape permet de voir avec quelles proportions l’entreprise a distribué sa valeur
ajoutée brute, comment elle utilise sa valeur ajoutée brute :

𝑭𝒓𝒂𝒊𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍 𝟔𝟐+𝟔𝟑𝟓)


 Ce ratio mesure l’importance des frais de personnel
𝑽𝑨𝑩
dans la valeur ajoutée. Si le résultat est élevé, on peut se dire que l’entreprise recourt
à beaucoup de main d’œuvre, que les rémunérations du personnel sont élevées, ou
que le processus de production est peu automatisé, ou encore que la valeur ajoutée
n’est pas assez élevée (quid rentabilité).
Dans le 62, ne se retrouvent pas les rémunérations des dirigeants et des intérimaires.

𝑪𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒏𝒐𝒏 𝒅é𝒄𝒂𝒊𝒔𝒔é𝒆𝒔 𝒅′𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏


 Ce ratio indique le degré d’utilisation des
𝑽𝑨𝑩
moyens de production. Ici, il est important de connaitre la proportion des différentes
charges décaissées. En effet, une grande proportion de réductions de valeur ou de
provisions peut avoir une interprétation défavorable. Les réductions de valeur sur
clients et stocks viennent souvent d’une mauvaise rotation des stocks et d’un
manque de suivi des clients.
Le numérateur reprend les comptes 630, 6311/4 et 636/7

𝑪𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒇𝒏𝒂𝒏𝒄𝒊è𝒓𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒇𝒐𝒏𝒅𝒔 𝒅𝒆 𝒕𝒊𝒆𝒓𝒔


 Ce ratio est composé des comptes 650 et 653
𝑽𝑨𝑩
vu que les subsides en intérêt sont exclus du calcul de la valeur ajoutée brute. En
plus, il permet d’analyser l’influence qu’a la politique d’endettement sur la VAB, la
création de richesse de l’entreprise. Plus ce ratio augmente et puis c’est risqué, car il
représente la place des dettes. C’est important de s’intéresser aux éléments qui
composent ce ratio.

𝑪𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒔𝒄𝒂𝒍𝒆𝒔
 Sont repris ici tous les éléments indiqués sous le code 640 (taxes,
𝑽𝑨𝑩
précompte immobilier, impôts, impôt sur le résultat (9134), etc.).

𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 "𝒂𝒋𝒐𝒖𝒕é"
 Ce ratio montre à quel point les actionnaires sont rémunérés par
𝑽𝑨𝑩
la valeur ajoutée. Le résultat « ajouté » correspond à un résultat (produits-charges)
qui ne prend pas en compte des éléments qui ne sont pas directement dérivés de
l’activité productrice de l’entreprise. Ainsi, la correction consiste en la suppression de
certains produits (exemple : subsides, produits exceptionnels, prélèvement sur les
impôts différés, etc.) et l’ajout de certaines charges (exemples : charges
d’exploitation portées à l’actif, réductions de valeur sur actifs circulants, etc.). Donc, il
est différent du résultat comptable.

À savoir, si une entreprise est rentable, elle est capable de rémunérer tous les
facteurs de productions.

12.2.3 La valeur ajoutée brute par personne occupée

𝑽𝑨𝑩
 Ce ratio exercerait une influence sur la valeur
𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 𝒅𝒖 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍 (𝟗𝟎𝟖𝟕)
ajoutée brute. En effet, plus le chiffre est élevé, plus le personnel est effectif et
productif, et plus la valeur ajoutée brute est élevée.
Ce résultat peut être comparer au coût par personne équivalent temps plein qu’a
𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍
l’entreprise :
𝒆𝒇𝒇𝒆𝒕 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 𝒅𝒖 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍

13 Conclusion

13.1 La discontinuité financière

Avant tout, une société est en faillite lorsqu’elle ne peut plus payer ses créanciers de
manière persistante et lorsque son crédit est ébranlé, c’est-à-dire que les
fournisseurs ne veulent plus lui accorder de crédits. Dès lors, la faillite doit être
prononcée par le tribunal de l’entreprise.
C’est important de comprendre pourquoi les entreprises sont déclarées être en
faillite et il est important de prendre des cheminements afin d’éviter d’être dans cette
situation.
Le point de départ vers la faillite est un manque de rentabilité, ou une perte de celle-
ci. Pour comprendre, il faut savoir quels sont les facteurs qui ont mené à perdre de la
rentabilité. Pour ça, il faut faire une analyse de l’environnement (chapitre 2) : il faut
que les sociétés revoient leur environnement, surtout quand elles remarquent un
manque de rentabilité.
1 - Chiffre d’affaires trop bas : plusieurs éléments peuvent avoir des
conséquences sur le chiffre d’affaires, en l’occurrence le rendre trop bas. Par
exemple, le produit peut être inadéquat, il peut ne plus répondre aux besoins
du marché ou avoir perdu en qualité. Il y avoir aussi une contraction du
marché, c’est-à-dire moins de clients, ou encore avoir un manque de
dynamisme commercial. C’est souvent le cas lorsque la concurrence est rude.
Des canaux de distribution inadaptés ou devenus inadaptés, tels que des prix
excessifs, ou encore une crise économique dans le secteur, nationale ou
internationale peuvent être d’autres causes de ce chiffre d’affaires faible.
2 - Charges trop élevées : ceci peut être dû à des matières premières au prix trop
instable, ou à une technologie peu adéquate par des actifs immobilisés ou des
outils devenus obsolètes. Le problème peut également venir de la structure
organisationnelle, qui serait trop lourde ou inappropriée, ou du personnel au
sein duquel il y a des tensions sociales ou du manque de compétences et de
motivation.
Entant qu’analyste interne, il faut se pencher sur cette analyse des
environnements interne et externe afin d’améliorer la situation.
•Chiffre d'affaires trop bas
Rentabilité •Charges trop élevées
insuffisante

•Manque de cash-flow net


Maanque •Origine: cash-flow brut (produits encaissés - charges décaissées)
d'autofinancemen
t

•Envie d'investir, de s'accoitre ou autre?


•Manque de liquidités à moyen et long terme inévitable (peut-être pas
Manque de de ressenti à court terme)
liquidités

•Au vu du manque de rentabilité, il est peu probable que les


Augmentation de actionnaires accèptent de réinvestir dans la société
capital peu
probable

•Demande de crédit
•Augmentation des charges générales de l'entreprise
Augmentation de
l'endettement et •Amplification du phénomène
des charges •Cèrcle vicieux
financières

•Endettement excessif
•Couverture financière difficile
Solvabilité •Manque de confiance des prêteurs
entamée •Illiquidité critique

•Crédit ébranlé
Discontinuité •Cessation des paiements
financière

Si le marketing mène à bien son analyse des environnements, une entreprise en


manque de rentabilité ne va pas forcément être en faillite. Il est également possible
de recourir aux divers intervenants dans l’entreprise pour réfléchir à un nouveau
cycle de production, à une nouvelle manière de se financer, ou autres.
13.2 Liens entre les indicateurs financiers

Les indicateurs financiers sont interdépendants, ils sont inévitablement liés entre eux.
Tout part de la valeur ajoutée, car il en faut suffisamment pour être capable de
rémunérer tous les facteurs de production, en commençant par le personnel, l’Etat,
etc. C’est grâce à elle qu’il y a une certaine rentabilité.
Comme dit précédemment, la rentabilité influence le cash-flow, qui lui-même entraîne
des conséquences sur la liquidité. Ensuite, la liquidité influence la solvabilité, puisque
si on dispose de liquidités, il n’est pas nécessaire d’emprunter excessivement. Aussi,
les liquidités sont importantes afin de pouvoir honorer ses engagements fixes et
rembourser ainsi ses dettes.
Enfin, avoir des charges financières et devoir les rembourser va avoir un effet de
levier financier : la solvabilité influence positivement ou négativement la rentabilité.

13.3 Les zones de santé financières

Cette analyse reflète l’avis de deux professeurs : Ooghe et Van Wymmeersch. Selon
eux, il est possible d’évaluer simplement l’état de santé de l’entreprise grâce à deux
indicateurs : la rentabilité et la liquidité.
Rentabilité Liquidité
Comparaison des produits et des Comparaison des recettes et des
charges dépenses
→ Bénéfice ou perte → Confort ou recherche de
financement pour éviter la faillite
C’est deux éléments ne vont pas forcément dans le même sens, du moins à court
et à moyen terme : la liquidité peut être positive alors que la rentabilité est négative
et inversement. Quant au long terme, une perte de rentabilité amènera forcément
une diminution des liquidités, engendrant la faillite.

Pour éviter la faillite, l’entreprise doit respecter une double contrainte : avoir une
rentabilité minimale, c’est-à-dire supérieure à 0, et une liquidité satisfaisante,
autrement dit supérieure à 1. Afin de déterminer l’état de santé de l’entreprise, il faut
alors confronter ces deux éléments. On obtient ainsi 4 zones :
Zone 3
Zone 1
•Société en maladie chronologique
•Société en pleine forme
•rentabilité négative + liquidité supérieure
à1 •Rentabilité positive + liquidité supérieure
à1
•Succession d'exercices déficitaires qui
garde quand même ses liquidités car elle •Gestion saine et financement approprié
ne procède pas à la modification de ses •Zone favorable
outils ou à de nouveaux investissements
•Rectification de la rentabilité tant que la
société dispose de liquidités
(restructuration) ou approche de la zone 4

Zone 2
Zone 4
•Rentabilité positive + liquidité inférieure à
•Société proche de la fin 1
•Rentabilité négative + liquidité inférieure •Société en maladie passagère qui est
à1 currable (évolution vers la zone 1)
•Cumulation de handicaps •Entreprise jeune ou en forte croissance qui
•Prise de décisions pour augmenter la investi beaucoup
rentabilité en restructurant, apportant •Manque de capacité d'autofinancement
plus de capital, ayant recours au •Solution: appel de capitaux propres ou
marketing, etc. d'aide de tiers, enchelonnage des
•La viabilité est possible, mais il faut agir investissements

13.4 Conclusion

Les étapes pour aboutir au diagnostic financier sont :


 Analyse qualitative
 Analyse de l’environnement interne et externe ;
 Analyse quantitative
 Grandes tendances des comptes annuels (analyse horizontale et
verticale)
 Équilibre financier du bilan ;
 Analyse de ratios pertinents ;
 Quels ont été les impacts de la politique de l’entreprise ?
 Politique de financement ;
 Politique d’amortissement ;
 Politique d’investissement ;
 Politique fiscale.
 But : envisager le futur et se rendre compte des perspectives d’avenir
dont la société dispose.
L’analyse n’est pas l’étape la plus compliquée, mais plutôt l’interprétation de tous ces
éléments. En effet, il faut faire des liens et se raccrocher aux faits et évènement qui
les ont influencés. Ces évènements doivent d’ailleurs se retrouver dans le diagnostic
lui-même (en plus de dans le rapport de gestion).
14 Examen !!!!

- Écrit : but : vérifier qu’on connait les ratios suffisamment pour


pouvoir passer l’oral.
o Pas de théorie
o Calculs
o Formules et noms de ratios
o Attention à l’année
o 2 décimales, sauf pour des jours (arrondi à l’unité)
o Exprimer en pourcent ou pas
o Donner le ratio qui permet de mesurer la rentabilité des fonds
investis dans l’entreprise = rentabilité économique nette/ sans
tenir compte de la politique d’amortissement = brute
o Capacité de remboursement des dettes de l’entreprise =
couverture des fonds de tiers par le cash-flow
o Cash-flow : pas un ratio – exercices / calculer le cash-flow
brut ou net
- Oral : but : vérifier notre compréhension et notre communication
o Pas d’application
o Possible de donner des formules
o Étudier matière du Q1 et être capable de tout traiter
o Présent un peu à l’avance
o Préparation possible : structurer ses idées, mots clés pour un
discours fluide
o Exemple : parler des ratios de rotation des créances et des
dettes – développer, dans quel cadre les ratios s’inscrivent
(liquidité), qu’est-ce que la liquidité, plusieurs catégories de
ratios de liquidités (généraux et spécifiques), ceux si sont
spécifiques …
o Plus il faut poser des questions, moins on a bien présenté les
choses nous-mêmes
15 Table des matières
1 Chapitre 1 : introduction ................................................................................................. 2
1.1 L’entreprise ................................................................................................................ 3
1.2 L’utilité......................................................................................................................... 3
1.3 Les techniques d’analyse ......................................................................................... 4
1.3.1 L’analyse horizontale ......................................................................................... 4
1.3.2 L’analyse verticale ............................................................................................. 4
1.3.3 L’analyse de l’équilibre fondamental .............................................................. 4
1.3.4 L’analyse par les ratios ..................................................................................... 4
1.3.5 L’analyse des flux financiers, de trésorerie.................................................... 5
2 Chapitre 2 : outils du diagnostic financier .................................................................... 5
2.1 L’analyse quantitative ............................................................................................... 5
2.1.1 Les comptes annuels ........................................................................................ 5
2.1.2 Le rapport de gestion ........................................................................................ 6
2.1.3 Le rapport du commissaire .............................................................................. 7
2.1.4 Les états financiers consolidés ........................................................................ 7
2.2 L’analyse qualitative .................................................................................................. 7
2.2.1 L’environnement interne ................................................................................... 8
2.2.2 L’environnement externe ................................................................................ 10
3 Analyse des documents légaux ; les comptes annuels............................................ 14
3.1 Informations générales sur la comptabilité générale ......................................... 14
3.2 La présentation ........................................................................................................ 14
3.3 Le bilan ..................................................................................................................... 15
3.4 Les annexes ............................................................................................................. 15
3.4.1 C 6.1 à C 6.6 ..................................................................................................... 15
4 Chapitre 3 : restructuration des comptes annuels en schéma complet ................ 17
4.1 Les étapes nécessaires au diagnostic financier ................................................. 17
4.2 Le bilan ..................................................................................................................... 17
4.2.1 Le bilan normalisé ............................................................................................ 17
4.2.2 Le bilan restructuré ......................................................................................... 18
4.3 Le compte de résultats ........................................................................................... 19
4.3.1 Le compte de résultats normalisé ................................................................. 19
4.3.2 Le compte de résultats restructuré ............................................................... 19
5 Analyse verticale et horizontale ................................................................................... 28
5.1 L’analyse horizontale .............................................................................................. 28
5.1.1 La variation en montants................................................................................. 28
5.1.2 La variation en pourcentages ......................................................................... 28
5.1.3 La variation en indices .................................................................................... 28
5.1.4 Les erreurs à corriger ..................................................................................... 29
5.2 L’analyse verticale................................................................................................... 31
5.2.1 Le bilan .............................................................................................................. 32
5.2.2 Le compte de résultats ................................................................................... 32
5.2.3 Le tableau d’affectation et de prélèvements................................................ 32
5.3 L’exploitation du tableau ........................................................................................ 32
6 Le bilan et l’équilibre de la société .............................................................................. 33
6.1 Introduction .............................................................................................................. 33
6.2 Les règles fondamentales ...................................................................................... 33
6.3 Les indicateurs clés ................................................................................................ 34
6.3.1 Le fonds de roulement .................................................................................... 34
6.3.2 Le besoin en fonds de roulement .................................................................. 37
6.3.3 La trésorerie ..................................................................................................... 40
7 Analyse par ratios – généralités................................................................................... 44
7.1 Différentes interprétations des ratios ................................................................... 45
7.1.1 Classification dichotomique ........................................................................... 45
7.1.2 Analyse empirique ........................................................................................... 45
7.1.3 Analyse chronologique ................................................................................... 45
7.1.4 Analyse comparative ....................................................................................... 46
7.1.5 Décomposition du ratio ................................................................................... 46
7.2 Statistiques établies par la centrale des bilans de la BNB ................................ 46
7.3 21 ratios pour le schéma complet ........................................................................ 47
8 Les ratios de liquidité .................................................................................................... 48
8.1 Définition................................................................................................................... 48
8.2 Les ratios de liquidité généraux ............................................................................ 48
8.2.1 Le ratio de liquidité au sens large, liquidité générale ................................. 48
8.2.2 Le ratio de liquidité au sens stricte, liquidité réduite .................................. 50
8.2.3 Le ratio de liquidité immédiate ....................................................................... 51
8.2.4 Comparaison des différents ratios de liquidités .......................................... 53
8.3 Les ratios de liquidité spécifiques ......................................................................... 53
8.3.1 Rotation des stocks (30 – 36 + 37)................................................................ 54
8.3.2 Rotation des clients et des fournisseurs ....................................................... 55
8.3.3 Position de trésorerie ...................................................................................... 57
9 Le cash-flow.................................................................................................................... 58
9.1 Définition................................................................................................................... 58
9.2 Calcul ........................................................................................................................ 59
9.3 Le cash-flow brut et le cash-flow net.................................................................... 60
9.3.1 Le cash-flow brut ............................................................................................. 60
9.3.2 Le cash-flow net ............................................................................................... 61
9.4 L’utilité du cash-flow ............................................................................................... 61
9.5 Les niveaux d’autofinancement ............................................................................ 61
9.5.1 La distribution du résultat ............................................................................... 62
9.6 L’utilité du cash-flow en analyse financière ......................................................... 63
10 Les ratios de solvabilité .............................................................................................. 63
10.1 Définition ............................................................................................................... 63
10.2 Les ratios traditionnels ........................................................................................ 63
10.2.1 Le degré d’indépendance financière ........................................................ 63
10.2.2 Le degré global d’endettement ou le taux d’endettement ..................... 64
10.2.3 Autres degrés ............................................................................................... 64
10.3 Les ratios de couverture ..................................................................................... 65
10.3.1 Taux de couvertures des charges financières des fonds de tiers ........ 65
10.3.2 Couverture des fonds de tiers par le cash-flow brut .............................. 66
11 La rentabilité ................................................................................................................ 67
11.1 Définition ............................................................................................................... 67
11.2 Rentabilité des fonds propres (RFN = ROE = Return On Equity) ................. 70
11.2.1 Interprétations............................................................................................... 70
11.3 Rentabilité économique (REN = ROI = Return On Investments) .................. 71
11.3.1 Interprétations............................................................................................... 72
11.3.2 Analyse du ratio brut.................................................................................... 73
11.4 Rentabilité commerciale ..................................................................................... 73
11.4.1 Interprétations............................................................................................... 74
11.4.2 Analyse du ratio brut.................................................................................... 75
12 La valeur ajoutée et ses ratios .................................................................................. 75
12.1 Définition ............................................................................................................... 75
12.2 Ratio de la valeur ajoutée ................................................................................... 76
12.2.1 Taux de valeur ajoutée ................................................................................ 76
12.2.2 Le poids de la rémunération des facteurs de production dans la valeur
ajoutée 78
12.2.3 La valeur ajoutée brute par personne occupée ...................................... 79
13 Conclusion ................................................................................................................... 79
13.1 La discontinuité financière ................................................................................. 79
13.2 Liens entre les indicateurs financiers ............................................................... 82
13.3 Les zones de santé financières ......................................................................... 82
13.4 Conclusion ............................................................................................................ 83
14 Examen !!!! ................................................................................................................... 84

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