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CAS N° 1
Pour mémoire 1 , les différentes catégories de risques composant le risque d’audit sont :
- Risque inhérent possibilité que, nonobstant les contrôles internes existants, le solde d’un compte ou d’une
catégorie d’opérations comporte des anomalies significatives, isolées ou cumulées avec des anomalies dans
d’autres soldes ou catégories d’opérations
- Risque lié au contrôle : risque qu’une anomalie dans un solde de compte ou dans une catégorie d’opérations,
prise isolément ou cumulée avec des anomalies dans d’autres soldes de comptes ou d’autres catégories
d’opérations, soit significative et ne soit ni prévenue, ni détectée, par les systèmes comptables et de contrôle
interne et donc non corrigée en temps voulu.
- Risque de non détection risque que les contrôles mis en œuvre par le commissaire aux comptes ne parviennent
pas à détecter une anomalie dans un solde ou dans un catégorie d’opérations et qui, isolée ou cumulée avec des
anomalies dans d’autres soldes de comptes ou catégories d’opérations, serait significative.
1) La société vend des prestations de services informatiques. La concurrence étant très forte, il y a une forte
pression sur les prix. Les parts de marché de la société sont en net recul depuis 3 exercices. Les clients de
SOSERV sont nombreux et sont pour la plupart des petites PME. Les marges se dégradent, car les missions
sont vendues à des prix très compétitifs. Les résultats escomptés en 2006 sont négatifs et la trésorerie est
tendue.
Poste(s) concerné(s) et risques sur les assertions d’audit : chiffre d’affaires (réalité et mesure), marges,
trésorerie (continuité d’exploitation)
2) La société a répondu et remporté un appel d’offre important représentant à lui seul plus de 20 % du CA
2006, sur une durée totale de 2 ans. Ce nouveau client suppose une main d’œuvre plus conséquente ; or
SOSERV n’a pas eu le temps d’adapter encore sa structure et doit donc faire appel à de la sous-traitance à
un coût forcément plus élevé qu’en interne.
Poste(s) concerné(s) et risques sur les assertions d’audit : charges externes (exhaustivité et séparation des
exercices), marges et trésorerie (continuité d’exploitation)
3) Afin de financer la croissance, la totalité des actions a été apportée à une société holding SOSERV Holding
détenue à 60 % par les fondateurs et à 40 % par un investisseur. Le dirigeant de la société subit des
pressions importantes par le capital-risqueur qui a la possibilité, du fait de clauses spécifiques, de demander
la conversion d’options de souscriptions d’actions en cas de sous performance des résultats d’exploitation,
ce qui le rendrait majoritaire au capital de SOSERV Holding.
Poste(s) concerné(s) et risques sur les assertions d’audit : exhaustivité des charges, existence du chiffre
d’affaires, mesure/classification du résultat exceptionnel
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Source : Normes d’Exercice Professionnel, CNCC
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Proposition de corrigé – UE 712 Audit et Contrôle Légal des Comptes – Session 2008 – Page 2 sur 9
4) Les contrats d’emprunt de la société holding SOSERV prévoient l’obligation pour la holding et la filiale de
respecter des ratios d’EBE et d’endettement (appelés covenants bancaires) ; à défaut, le remboursement
anticipé des emprunts serait demandé.
Poste(s) concerné(s) et risques sur les assertions d’audit : exhaustivité des charges, existence du chiffre
d’affaires, mesure/classification du résultat exceptionnel
5) De manière générale, il n’y a pas de procédures de contrôle interne formalisées, cependant l’utilisation des
systèmes d’informations est omniprésente. La direction est assez peu sensibilisée à cet aspect.
Poste(s) concerné(s) et risques sur les assertions d’audit : tous les postes a priori
6) La société a un effectif de 25 personnes sur la fin 2006 et gère une quinzaine de consultants salariés. Un
salarié de la première heure réalise plus particulièrement l’assistance informatique chez les clients où il
intervient sur des durées courtes (demi-journées) en « service après-vente » des prestations informatiques.
Cet employé travaille chez SOSERV depuis l’origine de la société ; il est très autonome et gère l’ensemble
de la prestation : de la gestion de son planning, à l’intervention, jusqu’à l’encaissement. Il est très proche
des fondateurs néanmoins il réalise seulement 2 % des prestations facturées tandis que les 14 autres
consultants réalisent chacun entre 5 et 7 % des prestations facturées.
Poste(s) concerné(s) et risques sur les assertions d’audit : exhaustivité et mesure du chiffre d’affaires relatif
à ce salarié
7) Les primes de fin d’année sont décidées par les dirigeants, sans procédure de fixation de la prime. Ces
primes sont généralement versées en mars de l’exercice suivant.
Poste(s) concerné(s) et risques sur les assertions d’audit : salaires et charges sociales (exhaustivité des
primes de fin d’année provisionnées)
8) Le service administratif et financier est composé de 3 salariés dont un apprenti. Au mois de décembre
2006, la direction administrative et financière a été remaniée, le DAF a été licencié de façon brutale et
remplacé par une personne extérieure à l’entreprise, qui a été embauchée, compte tenu de ses compétences,
pour effectuer du contrôle de gestion, tandis que l’ancien DAF avait une forte implication dans le processus
de clôture des comptes.
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Rapprochements
bancaires en Déversement des
automatique règlements et Gcom : facturation
encaissements
et encours
Logiciel de
trésorerie : CG :
CERG compta générale CG Immo
: Déversement automatique
Poste(s) concerné(s) et risques sur les assertions d’audit : immobilisations et payes (mesure des
enregistrements)
10) Un expert comptable intervient, par ailleurs, pour aider l’entreprise à effectuer sa clôture, les termes de sa
lettre de mission prévoient une mission de présentation. Il assure néanmoins la comptabilisation des
écritures de régularisation de fin d’exercice (dotations aux amortissements issues du logiciel
d’immobilisation, bouclage des différents états informatiques avec la comptabilité générale). Il se charge
par ailleurs de calculer et déclarer la TVA et l’IS de la société. Au niveau des immobilisations, il ne
considère pas ce cycle comme un risque puisque la société n’a pas besoin d’outils industriels (le matériel
informatique et les bureaux) et détient de l’actif immobilier jugé sans risque et n’étant pas appelé à évoluer
à court terme.
Poste(s) concerné(s) et risques sur les assertions d’audit : évaluation des immobilisations, des dotations aux
amortissements, des rapprochements bancaires, des comptes de payes, des créances et dettes de TVA, de
l’IS (contrôle renforcés sur les bouclages des états comptables et extra comptables par l’EC et contrôle des
rapprochements bancaires, des fichiers d’immobilisations…).
11) La paie est sous-traitée à un cabinet spécialisé très réputé Paisys. Le service comptable ne fait
qu’enregistrer les écritures mensuelles issues des états envoyés par Paisys.
Poste(s) concerné(s) et risques sur les assertions d’audit : salaires et charges sociales (mesure des
enregistrements comptables)
12) Le service comptable n’a pas connaissance des nouvelles réglementations sur les actifs.
Poste(s) concerné(s) et risques sur les assertions d’audit : mesure/évaluation/classification et imputation sur
immobilisations et amortissements
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A l’issue des travaux d’intérim, concernant les deux premiers types de prestations, il a été relevé que le respect
du cut off était satisfaisant compte tenu de la définition par avance des phases d’interventions et que les
facturations sont lancées automatiquement par le logiciel Gcom à la fin de chaque mois en fonction de la saisie
préalable des données des contrats (phase d’intervention). Des tests de procédures ont été réalisés et montrent
que les facturations sont satisfaisantes et conformes aux termes des contrats et aux phases d’intervention
prévues.
En revanche, pour la partie assistance technique et service après vente (sur 30 % du CA), aucune procédure de
suivi des interventions et des facturations n’est véritablement établie. La personne en charge de la facturation ne
s’est pas fixée de procédure d’établissement de facturation, elle considère avoir une connaissance suffisante des
interventions par les remontées des temps des uns et des autres sur l’assistance technique aux clients. Ces
remontées des temps ne respectent pas de procédure pré-établie.
Le service comptable n’a pas défini de procédure de provision de créances clients, elle considère être en sécurité
sur ce plan car les relances clients se font automatiquement.
L’important contrat remporté suite à un appel d’offres intègre un forfait d’intervention, mais celui-ci n’est pas
planifié par avance (fonctionnement nouveau chez SOSERV). Les prestations ne peuvent être facturées
automatiquement. De plus, l’intervention de sous-traitants ajoute une difficulté liée à la remontée des
informations sur l’avancée des travaux et les refacturations à effectuer. Concernant le traitement comptable du
nouveau contrat, le nouveau DAF pense faire « comme d’habitude ».
De manière générale, il est nécessaire d’émettre une lettre de recommandation avant l’intervention d’audit
portant sur :
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Corrigé de la question 2
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Fiscalité Dettes fiscales : Non Faible sur : Faible sur : N/A N/A Utiliser les travaux de l’expert comptable pour se forger l’opinion.
NS significatif - toutes les assertions - évaluation et imputation Revue analytique des autres impôts et taxes.
Charges fiscales : - autres assertions
0,1
Immo. Immo. Corp. : 1,5 Significatif Elevé sur : Faible à moyen sur : X Allégement des travaux.
Incorp. et Dot : 0,1 Non - évaluation/mesure - évaluation et imputation Revue analytique
corporelles significatif des immobilisations - mesure Obtenir les éléments de bouclage des fichiers par l’expert
(méconnaissance des - classification comptable et ses conclusions.
règles) car pas de connaissance des Revue spécifique des règles et méthodes comptables en phase avec
- classification si règles comptables et saisie le nouveau règlement sur les actifs
charges à répartir manuelle mais atténuation
par présence expert
Faible sur : comptable sur le dernier
- autres assertions point (peu d’implication de
l’EC sur le premier point)
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Capitaux CP : 0,8 Significatif Faible sur : Faible sur : X Affectation des résultats à vérifier avec PV
propres – Provision R&C : Non - réalité - évaluation et imputation Vérifier la réalité des provisions
Provisions 0,1 significatif - autres assertions - autres assertions Circularisation des avocats
pour
risques et
charges
Endetteme Emprunt : 1,3 Significatif Elevé sur : Elevé sur : X Revue analytique de l’apurement des emprunts et des frais
nt Cptes Courants : Non - exhaustivité - évaluation et imputation financiers.
0,1 significatif Renforcement des travaux sur le respect des ratios bancaires
Faible sur : Faible sur : Utilisation des travaux de l’expert-comptable
- autres assertions - autres assertions
Trésorerie VMP : 0 Non Elevé sur : Faible sur : N/A N/A Revue analytique axée sur la faiblesse des frais financiers Vérifier
– Résultat Banque : 0 significatif - exhaustivité - toutes les assertions l’exhaustivité des intérêts sur emprunts par test de substance.
financier Produits fin : 0 - réalité
Charges fin : 0
Faible sur :
- autres assertions
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Proposition de corrigé – UE 712 Audit et Contrôle Légal des Comptes – Session 2008 – Page 8 sur 9
Faible sur :
- autres assertions
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Proposition de corrigé – UE 712 Audit et Contrôle Légal des Comptes – Session 2008 – Page 9 sur 9
CAS N° 2
L'article 22 du Code de déontologie stipule que " préalablement à toute acceptation d'une mission de certification
des comptes et au cours de son mandat, le commissaire aux comptes doit pouvoir justifier qu'il appartient ou non à
un réseau pluridisciplinaire, national ou international, dont les membres ont un intérêt économique commun ".
Au cas particulier, la situation décrite ne constitue pas à elle seule un indice suffisant pour mettre le commissaire
aux comptes dans une situation de réseau. Néanmoins, l'exercice professionnel à la même adresse pouvant, à l'égard
des tiers, porter atteinte à l'apparence d'indépendance des deux professionnels, il appartient au commissaire aux
comptes de documenter, dans son dossier, l'analyse qu'il fait de cette situation.