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E.

L associé KPMG

15 ans en expatriation en Allemagne, checkait Airbus.


A la tête du German Desk de KPMG France

C’est quoi ?

Technique : IFRS, US Gap, France pour les normes de la compta. Travail d’équipe, pleins de
hiérarchies, chacun joue un rôle pour sécuriser la qualité des États financiers pour avoir
l’opinion d’audit statutaire et les reporting package.

Dépendance avec le client, il s’agit de créer une relation de confiance avec lui pour créer des
bonnes choses. Qualités techniques et humaines.

Journée type :
Quand on commence une mission on fait un assessment des risques, on regarde les
États financiers, on a des entretiens pour comprendre les systèmes actifs et on cherche les
zones de risques.

Le Big4 a un risque présumé de fraude sur le chiffre d’affaires. On creuse aussi


d’autres positions des États financiers (provisions de risques et charges), on fait du
management estimate dans un avenir plus ou moins proche (remise en état, prud’homme).

On surveille les postes d’actifs, les stocks, on regarde si les actifs existent et valent
bien à leur valeur nette comptable. Sa valeur réalisable vaut-elle bien sa valeur nette
comptable. Les commissaires aux comptes ont des mandats de six ans pour que le
management ne puisse pas faire pression sur lui (un an en Allemagne).

On estime ainsi les zones de risque en audit. Le management veut frauder pour avoir des
bonus.

1) On comprend qui veut tricher (test de design, d’efficacité) et on test le contrôle


interne, puis on fait des tests de détail. Il y a des millions d’écritures, et si on ne peut
pas statuer sur la qualité des process internes, le nombre d’échantillons à traiter est
énorme.

Sur la base des ajustements d’audits, on conclue si les EF du client sont exempts d’erreurs
matérielles qui pourraient modifier les décisions d’investissements des tiers. KPMG émet une
opinion sur la sincérité des comptes.

Le commissaire au compte s’il trouve des erreurs a obligation de les signaler au CA et du


procureur. Le commissaire au compte ne cherche pas l’infraction.

Il y a des équipes d’expertise comptable qui font de la tenue de compte.


En audit, le commissaire au compte ne tient pas la compta, qui ont été mis en forme par le
management et des experts comptables, qui passent les écritures et aident le client à établir
les EF. Le commissaire au compte valide ce que le client a fait et s’assure que le client ne
ment pas, ce sont des contrôleurs.

L’auditeur doit différencier l’erreur de la fraude. On regarde comment une erreur est
arrivée, si c’est une erreur de saisie, ou si c’est une écriture « manuelle » passée à dessein
pour modifier un capital. Les sociétés détenues par des fonds d’investissements ont des
covenances, et doivent faire des KPI en charges exceptionnelles au lieu d’opérationnelles. On
regarde si l’erreur est isolée ou intentionnelle. C’est aussi une question de dimension.

Le commissaire peut refuser de signer les comptes, ou un refus de certification, ou


une certification avec réserve (ex : tout sauf stock).

Toutes les fraudes ne sont pas intentionnelles par le management, et la plupart sont
des fraudes d’employés qui modifient les RIB et les factures pour s’enrichir. Nouvelles fraudes
cyber.

Outils de data analytics pour analyser les comptes. Plateformes électroniques pour
avocats et banques, toutes les relances de demandes automatisées.

Les missions dépendent de la taille des sociétés. Dans une société cotée, les comptes
trimestriels doivent être vérifiés partiellement. Les équipes des GE sont énormes et là
presque à l’année.

Sur une petite boîte, une semaine avec un senior un manager pour les entretiens, 5
personnes et quelques semaines pour auditer la boite.

Directive européenne demande à ce que les audits fassent de l’ESG. 2025 les sociétés
cotées doivent produire de l’information non financière qui n’est pas reliée au passé mais
prospective. Il y a des sujets de fiabilité de la donnée, pas que le CO2.

Partners : actionnaires et salariés, mais quand même indépendants


E.L, Partner chez KPMG nous a présenté son métier de commissaire aux comptes
dans le secteur de l’audit. Ainsi elle travaille, mandatée par des grandes entreprises, à
certifier leurs comptes pour créer une confiance en eux chez les actionnaires, et autres
parties engagées dans l’entreprise. Elle a d’abord travaillé pendant ses 15 années en
expatriation en Allemagne et a notamment travaillé à surveiller les comptes d’Airbus. À son
retour en France, elle a dirigé le German Desk de KPMG France, où elle a exercé ses
compétences techniques en matière de normes comptables internationales, telles que l'IFRS
et les normes françaises.

Son rôle impliquait une gestion d'équipe de tailler variable selon le type de mission,
allant d’une petite dizaine de personne sur des missions d’une semaine pour de petites
entreprises à de grandes équipes organisées à travers le monde sur des missions quasiment à
temps plein de contrôle des comptes de grandes entreprises pour assurer la certification de
comptes.

Le travail d'E.L démontrait une dépendance significative avec les clients, soulignant
l'importance de créer des relations de confiance pour faciliter des collaborations fructueuses.
Ses journées types consistaient en des assessments des risques en début de mission afin de
pouvoir statuer sur la qualité de la procédure interne et de pouvoir déterminer la taille de
l’échantillon des écritures à vérifier (il y en a des millions pour un groupe, c’est impossible de
tous les faire), effectuer des analyses approfondies des états financiers, et procéder à des
entretiens pour comprendre les systèmes actifs, tout en identifiant les zones à risque
potentiel. Les missions incluaient une évaluation minutieuse des postes d'actifs, des stocks,
et des provisions, tout en tenant compte des réglementations et des mandats des
commissaires aux comptes. De nouvelles technologies pouvaient être utilisées, comme par
exemple des drones dans les entrepôts pour vérifier des échantillons larges de stock.

L'accent était mis sur l'estimation des zones de risque en audit, avec une
reconnaissance des pressions exercées sur le management pour des gains frauduleux. Les
équipes d'audit devaient différencier les erreurs intentionnelles des fraudes, tout en
adoptant des outils de data analytics pour analyser les comptes et faire face aux nouvelles
menaces telles que les fraudes cyber. Selon le commissaire aux comptes, le fraudeur était
souvent un homme entre 25 et 45 ans, qui abusait souvent de la confiance de collègues pour
pouvoir effectuer des enregistrements frauduleux pouvant aller jusqu’à des millions d’euros à
long terme. Le commissaire aux comptes est responsable légal de ce qu’il certifie et a
obligation de saisir la justice en cas de fraude manifeste, il n’y a pas d’obligation de résultat
pour les trouver, mais il y a une obligation de moyen pour chercher les manipulations des
comptes de l’entreprise auditée.

Faisant face à l'évolution des réglementations, E.L notait l'émergence de la directive


européenne exigeant des audits orientés vers l'ESG (Environnement, Social, Gouvernance) et
anticipait les défis futurs, notamment la production d'informations non financières et
prospectives d'ici 2025. À travers son expérience chez KPMG, E.L soulignait également la
notion d'indépendance des partners, considérés comme actionnaires et salariés, mais
toujours maintenus indépendants dans leur rôle d'audit.
Si les collaborations fructueuses avec les entreprises poussent celles-ci à garder les
mêmes auditeurs (deux gros cabinets pour les grandes entreprises), la durée légale des
partenariats est limitée à quatre mandats de six ans pour assurer l’indépendance de l’audit,
et la durée des mandats garantit une liberté à l’auditeur, sûr de pouvoir rester plusieurs
années. Cependant, les cabinets utilisent leur position privilégiée de partenaire et leur
connaissance approfondie de l’entreprise pour pouvoir continuer à vendre des services de
conseil ou de reporting ESG volontaire à celle-ci après la durée du mandat, afin d’avoir un
partenariat pérenne avec elle.

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