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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


Université Abderrahmane Mira – Bejaia

FACULTÉ : SCIENCES ÉCONOMIQUE ET GESTION DE COMMERCE

Exposé: IAS 37-


PROVISIONS
Module : Normes Comptables Internationales
Licence : L2 FC. Groupe : A3
Membre : matricule :
• BENAZZOUG NASSIM 202033008666
• BENALI YOUCEF 202033001829
• BOUIFROU FAYÇAL. 191933005593
SOMMAIRE :
1. Objectif et champs d’application
2. Définition des provisions et condition de constatation d’une provision
3. L’objet De provisions :
3.1 provisions sur créances
3.2 provisions sur retraite (I.D R)

4. Comptabilisation Des provisions selon l’objet


5. Exemple sur la comptabilisation d’une provision
1.1/Objectif :
L’objectif de la présente norme et de faire en sorte que les critères de comptabilisation Et les bases
d’évaluation appliquée aux provisions,Au passif éventuel et aux actifs éventuels soient appropriés Et que les
notes fournissent suffisamment d’information Pour permettre aux utilisateurs de comprendre la nature ,
L’échéance et le Montant de ces précisions , passif éventuel et actif éventuel .
1.2/Champs d’application :
IAS 37 s’applique à la comptabilisation des provisions, des passifs éventuels et des actifs éventuels de toutes
les entités, excepté :
ceux résultant de contrats non (entièrement) exécutés, sauf dans le cas où il s’agit d’un contrat déficitaire ;
ceux couverts par une autre norme.
IAS 37 ne s’applique pas aux instruments financiers (y compris les garanties) entrant dans le champ
d’application d’ IAS 39 « Instruments financiers : comptabilisation et évaluation » .
2.1/Définition :
Une provision est un passif dont l’échéance ou le montant est incertain.
Un passif est une obligation actuelle de l’entité résultant d’événements passés et dont le
règlement devrait se traduire pour l’entité par une sortie de ressources représentatives
d’avantages économiques.
Un fait générateur d’obligation est un événement qui crée une obligation juridique ou implicite qui
ne laisse pas à l’entité d’autre solution réaliste que d’éteindre cette obligation.
Un passif éventuel est :

•une obligation potentielle résultant d’événements passés et dont l’existence ne sera confirmée que par
la survenance (ou non) d’un ou plusieurs événements futurs incertains qui ne sont pas totalement sous le
contrôle de l’entité ;

ou

•une obligation actuelle résultant d’événements passés mais qui n’est pas comptabilisée car :

il n’est pas probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques soit
nécessaire pour éteindre l’obligation ;

ou

•le montant de l’obligation ne peut être évalué avec une fiabilité suffisante.
Un actif éventuel : est un actif potentiel résultant d’événements passés et dont l’existence ne sera
confirmée que par la survenance (ou non) d’un ou plusieurs événements futurs incertains qui ne sont pas
totalement sous le contrôle de l’entreprise.

2.2/Conditions De constatation d’une provisions :


• Comptablement
Une provision doit être comptabilisée :
- lorsque l’entreprise a une obligation à l’égard d’un tiers,
- et qu’il est probable ou certain que cette obligation provoquera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers et
sans contrepartie au moins équivalente.
• Fiscalement

Pour pouvoir déduire les provisions des résultats imposables, les conditions suivantes doivent être
réunies :

- les provisions doivent être effectivement constatées dans les comptes de l’exercice,

- elles doivent être destinées à faire face à une perte ou une charge déductible,

- la perte ou la charge doit être nettement précisée, c’est-à-dire qu’elles doivent pouvoir être
individualisées quant à leur nature et leur montant doit pouvoir être évalué,

- la perte ou la charge doit être probable, c’est-à-dire que la probabilité de réalisation de la perte ou de
la charge doit résulter de circonstances particulières (cela diffère de l’éventualité qui résulte de
circonstances d’ordre général),

Précision : une perte ou une charge, dès lors qu’elle est certaine dans son principe et déterminée dans
son montant, ne peut pas être provisionnée. Il s’agit alors d’une charge immédiatement déductible des
résultats.
- la probabilité de la perte ou de la charge doit résulter d’événements en cours.
3/L’objet de provisions :
3.1/ Provisions sur créances :
•Définition de la créance : Une créance définit la contrepartie d’une dette contractée par une
personne, physique ou morale, et accorde le droit au créancier à l’exécution d’une prestation, en
nature ou en espèces, de la part du débiteur. Cette prestation consiste généralement en une obligation
de donner ou de faire, ou alors de s’abstenir de faire.
• provisions sur créances : Le bilan doit être l’exact reflet de la situation des actifs de l’entreprise. Tout
élément (immobilisations, stock, créances) doit être évalué à sa juste valeur. C’est pour cette raison
que les immobilisations sont dépréciées chaque année avec le principe d’amortissement.
Le stock peut également être déprécié ou apprécié selon les cas en fonction de l’obsolescence des
marchandises qui le constituent. Par exemple, une marchandise achetée une année auparavant à un prix
de 100 peut ne valoir aujourd’hui plus que 70. Cet écart de valorisation doit être reflété dans le bilan.
La problématique est différente pour les créances car si leur montant ne change pas au fil du temps
comme pour le stock, leur valorisation peut varier en fonction de la probabilité de les recouvrer.
En effet, une facture de 100 euros vaut intrinsèquement 100 euros dans le bilan tant qu’elle n’est pas
soldée sous réserve qu’il ne fait aucun doute que le débiteur la paie à échéance.

• comptabilisation d’une provision sur créances :


Les écritures comptables diffèrent selon que la créance est douteuse ou irrévocable. La comptabilisation
en bonne et due forme sert non seulement à présenter un bilan conforme, mais aussi à déduire certaines
sommes du résultat pour refléter fiscalement la perte probable ou certaine.
•Le sort des créances douteuses
Lorsque la créance est caractérisée comme douteuse, l’entreprise inscrit la provision pour créance
douteuse en comptabilité. Concrètement :
→ L’entreprise constate la créance douteuse :
– Débit du compte 416 « Clients douteux », pour le montant TTC de la créance
– Crédit du compte 411 « Clients », pour le même montant
→L’entreprise comptabilise la provision pour créance douteuse :
– Débit du compte 68174 « Dotations aux provisions pour dépréciation des créances »
– Crédit du compte 491 « Provisions pour dépréciation des comptes clients »
Le montant de la provision pour créances douteuses se calcule sur le montant HT de la créance, eu
égard à la probabilité de perte. Si la probabilité de perte de la créance est de 20%, par exemple, le
montant à inscrire aux comptes 68174 et 491 est égal à 20% du montant HT de la créance.
A noter : si la créance est garantie par une assurance, l’entreprise ne provisionne que le montant de la
perte restant à sa charge.
Lorsque la probabilité de non-recouvrement est précisée et justifiée, et que l’écriture comptable est
dûment passée, l’entreprise peut déduire de son résultat la provision pour créance douteuse pour
l’exercice en cours. Si le client débiteur paye à l’occasion de l’exercice suivant, l’entreprise, en toute
logique, doit réintégrer fiscalement la provision pour créance douteuse : le montant vient s’ajouter au
résultat annuel de l’entreprise. En cas de paiement partiel, les montants à inscrire aux comptes 68174
et 491 doivent être ajustés en conséquence.
•Le sort des créances irrécouvrables
Lorsque la créance est irrécouvrable, et à condition d’être en mesure de prouver cette irrécouvrabilité
certaine et définitive, l’entreprise enregistre les écritures comptables suivantes :

– Débit du compte 654 « Pertes sur créances irrécouvrables », pour le montant HT de la créance
irrécouvrable

– Débit du compte 44571 « TVA collectée », pour le montant de la TVA

– Crédit du compte 416 « Clients douteux », pour le montant TTC de la créance irrécouvrable

Le cas échéant, l’entreprise annule comptablement la provision pour créance douteuse, en débitant le
compte 491 « Provisions pour dépréciation des comptes clients » et en créditant le compte 78174 «
Reprises sur provisions pour dépréciation des créances ».
En cas de créance irrécouvrable, la perte est déductible du résultat de l’entreprise pour l’exercice fiscal
concerné. Autre conséquence fiscale : l’entreprise récupère la TVA. Attention : la preuve de
l’irrécouvrabilité de la créance devra être rapportée par l’entreprise sur demande de l’administratio
3.2/provisions sur retraite (I.D.R):
La provision pour indemnité de départ à la retraite (IDR), parfois appelée provision pour indemnité de fin de
carrière (IFC) répond au souci, pour l’entreprise, de couvrir les engagements de retraite, c’est-à-dire les
dépenses futures liées au départ à la retraite des salariés. Il s’agit donc de calculer la probabilité de devoir
verser une indemnité de départ en retraite aux salariés lorsqu’ils feront valoir leurs droits à la retraite.
Qu’est-ce qui influe sur le calcul de la provision ?
La provision pour indemnité de départ à la retraite (IDR) dépend de l’ancienneté et de l’âge des salariés, du
taux de renouvellement du personnel (ou turnover) constaté dans l’entreprise, mais aussi de la convention
collective applicable.Son montant doit être estimé et réactualisé chaque année.
• comptabilisation d’une provision sur retraite (I.D.R):
La comptabilisation de la provision IDR se fait par le crédit du compte 153 « Provisions pour pensions et
obligations similaires ». Au bilan, elle apparaît dans les “provisions pour charges”, intégrées dans les “autres
fonds propres”, c’est-à-dire à mi-chemin entre les capitaux propres et les dettes.
Attention, cette provision n’est pas déductible du résultat fiscal, ce qui explique sans doute le nombre
restreint d’entreprises qui l’utilisent. Néanmoins, restez prudents, les mauvaises surprises peuvent arriver !
Plusieurs départs en retraite une même année pourraient occasionner une perte si aucune provision n’a été
comptabilisée.
 Exemple : comptabilisation Provisions sur créances ( douteuse – irrécouvrables)
• Créances douteuses :
1 ère : Au moment où la créance devient douteuse
Prenons exemple d’un client qui est en redressement judiciaire notre créance et de 11 690 da TTC et
son risque de non recouvrement et estimé à 90% ( 10 000 HT × 90% = 9000 da)

2 ème : au Moment ou la perte est certain , en reprenant le même exemple


• Créance pour risques (irrécouvrables):
1 er : au moment où le risque apparaît
Prenons exemple d’un litige prud’homale sont le risque porte a 30 000 da

2 ème : au moment où la condamnation et prononcé l’entreprise et condamné à verser 50 000 da selon


notre même exemple
 Exemple : prévisions sur retraite (I.D.R) :
• la comptabilisation de provision IDR chaque année :
Prenons l’exemple d’une augmentation de le provisions de retraite de 30 000 da

• la comptabilisation pour la 1er fois :


Prenons l’exemple d’une société qui aurait constater une provision IDR DE 100 000 da depuis plusieurs
années , de plus l’augmentation de la provision sur l’exercice comptable en cours est de 8000 da

• la comptabilisation d’une réduction de provision :Prenons l’exemple réduction du montant de la


provision de 7000 da
4/comptabilisation d’une provision :
La constitution de la provision

Lorsque la charge est estimée / estimable, celle-ci est comptabilisée de la manière suivante :

En contrepartie d’une écriture dans la classe 15, l’entreprise doit effectivement constituer une provision en manipulant
les comptes de la classe 6.

•Au crédit : les comptes de la classe 15

Le Plan Comptable Général (PCG) enregistre les provisions dans la classe 15, elle-même subdivisée en plusieurs sous-
catégories selon la nature de la charge provisionnée. Par exemple :

→155 : provisions pour impôts (ces charges sont rattachables à l’exercice, mais différées – leur prise en compte
définitive sera fonction du résultat futur)

→157 : provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices (ces provisions sont trop élevées pour être supportées
sur un seul exercice et sont réparties dans le temps)

→1572 : provisions pour grosses réparations

→1582 : provisions pour charges sur congés payés

•Au débit : les comptes de la classe 68

Les dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions sont enregistrées dans la classe 68, elle-même
subdivisée en plusieurs catégories selon la nature de la charge provisionnée. Par exemple :
→681 : dotation aux amortissements et provisions des charges d’exploitation

→6812 : dotation aux amortissements et provisions des charges d’exploitations à répartir sur plusieurs
exercices
→686 : dotation aux amortissements et provisions des charges financières

→687 : dotation aux amortissements et provisions des charges exceptionnelles

5/ exemple Sur la comptabilisation d’une provision :


Une entreprise décide de constituer Une provision pour litiges 25 000 da en tenant compte des conseils
de son avocat , c’est une provision pour risques et non une provision pour charges (survenance probable
et non certaines )

A la clôture de l’exercice N+2 L’entreprise a étécondamnée , la dotation et devenue sans objet et doit
être reprise

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