Comme son nom l'indique, la communication non violente est une méthode de
communication fondée sur des qualités telles que l'empathie, la compassion et
le respect. Si elle n'est pas une thérapie à proprement parler elle permet
néanmoins d'aider au développement de ses qualités afin d'obtenir des relations
plus apaisées avec autrui. La CNV a pour but un mieux-être avec les autres, mais
également avec soi. Son apprentissage se fait auprès de formateurs ou de coach
et peut s'appliquer au quotidien, en famille comme au travail, avec des inconnus
comme avec des proches.
Observation : rester sur les faits, doit avoir une vue objective de la
situation (en mettant de côté nos jugements et nos évaluations).
Émotions : se poser la question “Qu'est ce que je ressens là maintenant ?”,
identification des sentiments qu’éveille la situation (en les différenciant de
nos interprétations et de nos jugements).
Besoins : idem se poser la question ensuite “Quel est mon besoin ?”, pour
l’identifier et surtout le reconnaître en conscience et
simplement.Identification des besoins liés à ces sentiments (aspirations
profondes, motivations, etc.). Souvent nous sommes coupés de nos
besoins alors que les écouter permettre une compréhension différente
parfois de ce qui se joue dans la relation et par conséquent donc notre
communication.
Demande : faire une demande claire, bienveillante à notre partenaire ou la
personne avec qui nous sommes en relation, qui permet aux 2 d’interagir.
La condition, effectivement, est de laisser chacun s’exprimer selon lui,
mais le dialogue reste ouvert et la discussion au fil de la pratique plus
calme, neutre et bienveillante. Formulation d’une demande en vue de
satisfaire ces besoins (présentée de façon positive, concrète et réalisable).
Communication empathique
L’empathie est un besoin partagé par tous les êtres humains, à tout âge. Pour autant, nous avons
rarement goûté la valeur et la puissance d’une écoute empathique ; d’autre part, nous n’avons pas
appris à écouter d’une façon détachée tout en étant pleinement présent. Le bienfait que nous retirons
quand nous sommes écoutés nous met en lien avec nos semblables, nous permet de sortir de la
solitude, de vivre le soulagement d’être compris et pris en considération. Quand nous pouvons
partager nos préoccupations, nos impasses, nous retrouvons de la clarté et une dynamique pour sortir
de nos blocages momentanés.
L’empathie est un merveilleux cadeau offert à notre interlocuteur basé sur une forme de présence très
particulière. C’est une posture et une éthique de la relation qui demande une qualité d’écoute,
une capacité à se mettre en lien avec soi-même pour celui qui écoute et une ouverture à l’autre
sans présupposés et sans préjugés. Nous pouvons offrir cet espace-temps si nous vérifions – avant et
tout au long de l’échange – que nous sommes matériellement et psychologiquement disponibles
pleinement à cette écoute. Si nous sommes touchés par le récit de la personne, il est clair que nous
aurons plus de mal à garder la distance nécessaire et utile à une écoute active et soutenante. Alors pour
éviter l’amalgame entre l’histoire de la personne et nos propres émotions, il est utile d’apprendre à
garder une juste distance et ne pas prendre parti (pour ou contre) le récit de notre interlocuteur.
Questions préliminaires
a) La source. Est-ce que je m’adresse à la bonne personne, celle qui est à la
source du problème?
b) La place et le moment. L’endroit et le moment pour formuler une critique
sont-ils propices? La personne est-elle disponible?
c) Mon état interne. Est-ce que je suis dans un état d’esprit aidant pour
donner une critique? Attention aux croyances paralysantes sur soi-même (Je ne
serai pas capable), sur l’autre (De toute façon, il est bouché… il ne voudra rien
entendre… il n’y a rien à faire avec lui… il ne comprendra pas…).
d) La stratégie. Est-ce que j’ai pensé d’avance à ma stratégie d’action?
e) Mon objectif. Est-ce que j’ai décidé ce que je voulais? Mon objectif est-il clair?
Comment vais-je vérifier si ma critique a réussi?
Au lieu de dire: Franchement, à quoi tu penses quand tu ne remets pas ton rapport
à temps…? » commencez plutôt par la description du comportement
concerné: Quand tu remets ton rapport en retard…
2- Si vous tenez à faire une interprétation, présentez-la comme telle et non
comme un fait.
Au lieu de dire: Tu te moques complètement de nous… tu n’as aucun respect pour
l’équipe… (votre interprétation), dites plutôt: Quand tu remets ton rapport en
retard, j’ai l’impression que tu ne respectes pas notre travail.
3- Dites ensuite ce que vous ressentez face au comportement, exprimez les
sentiments que ce comportement provoque en vous.
Par exemple: Je me sens en colère (fâché, dénigré, coincé, bafoué, ridiculisé, etc).
4- Enfin, faites savoir à l’autre, en termes positifs et spécifiques, ce que vous
désirez.