Vous êtes sur la page 1sur 5

1

Les 7 types de conflits les plus


habituels et leur résolution.
Résoudre des conflits habituels est une faculté qui peut nous éviter de nombreux
casse-têtes. Là où deux êtres humains se retrouvent, il existe au moins un
conflit. Ce n’est pas dû au fait que les gens soient mauvais ou qu’ils aient
l’intention de créer des problèmes. Cela se produit simplement parce que deux
personnes ne pensent jamais exactement de la même façon.

Les relations saines ne sont pas celles qui ne connaissent pas de conflits. Il ne
s’agit pas d’éviter les contradictions mais de savoir les résoudre. Il suffit de
faire preuve de volonté, de patience, d’avoir une bonne capacité de
compréhension et d’être disposé/e à ne pas rejeter les différences.

“Dans un premier temps, écoutez. Donnez à votre opposant l’opportunité de


parler. Laissez-le terminer. Ne résistez pas. Ne défendez rien. Ne protestez
pas. Cela ne fera que dresser des barrières. Essayez de construire des ponts de
compréhension.”

-Dale Carnegie-

Certains conflits sont plus fréquents que d’autres. Nous allons voir par la suite
un inventaire de ces problèmes habituels qu’il est nécessaire d’apprendre à
résoudre pour avoir une vie plus tranquille et des relations plus saines et fluides.

1. Résoudre des conflits dus à des malentendus ou


des perceptions erronées
Il s’agit de l’un des types de conflit les plus fréquents. Ils apparaissent lorsqu’on
note une faille dans la communication. Les personnes impliquées ne bénéficient
pas d’informations complètes sur un sujet, ont des idées fausses ou
effectuent de mauvaises interprétations. Cela donne lieu à des gênes ou à des
rancœurs.

Pour résoudre ce type de situations, la meilleure chose à faire est de


dialoguer franchement et directement. Si vous trouvez que quelqu’un devient
soudainement hostile et ne comprenez pas pourquoi, il vaut mieux lui demander
directement. La même chose est valable pour le cas contraire. Si quelque chose

TP/GP
CCP1/C1 : Communication orale./Formatrice Marion Port-Levet
2

vous gêne, dites-le ouvertement et de façon respectueuse. De nombreux


problèmes peuvent être évités à travers une communication assertive.

2. Un désaccord qui n’est pas traité


Parfois, l’hostilité entre deux personnes est constante et insidieuse. Il arrive
que l’une critique tout ce que l’autre dit ou fait. Ou il se peut qu’elle soit toujours
en désaccord ou agisse de façon désagréable. De cette façon, les deux
personnes perçoivent qu’il y a un mal-être constant.

Dans ce cas précis, il est très probable qu’il existe un conflit de fond qui n’a
pas été traité. Ce grand problème se traduit alors par des piques quotidiennes
et constantes. Si vous voulez résoudre une situation de ce genre, la première
chose à faire est d’identifier la source du conflit. Ensuite, il est nécessaire
d’affronter cette difficulté avec l’autre en étant sincère et respectueux.

3. Des intérêts contraires


C’est ce qu’on appelle communément un “conflit d’intérêts”. Il se produit quand
les besoins d’une personne se heurtent à ceux d’une autre.

Dans ce cas, le problème ne peut être résolu qu’en passant par une
négociation juste. Cela veut dire que les deux personnes doivent céder mais
qu’elles doivent aussi en tirer un bénéfice. Ceci n’est pas si difficile si les
intéressé(e)s essayent de trouver un compromis.

4. Des valeurs ou des croyances différentes


Ce type de conflit se trouve aussi dans le groupe des plus habituels. En réalité,
ils n’apparaissent pas parce que deux personnes ne pensent pas de la même
manière. Ils se transforment en problème quand l’une d’elles, ou les deux,
cherche à imposer ses croyances et/ou à discréditer les pensées de l’autre.

En général, cela se produit avec les croyances religieuses ou politiques. Dans les
deux cas, on rencontre généralement une soif de prosélytisme, c’est-à-dire un
intérêt à “recruter” une personne pour entrer dans son groupe. Pour résoudre ce
genre de conflit, il suffit d’admettre que le respect de la libre conscience de
l’autre garantit le respect des autres envers ce que je pense.

TP/GP
CCP1/C1 : Communication orale./Formatrice Marion Port-Levet
3

5. Résoudre des conflits causés par le pouvoir


Le pouvoir est une source de conflit permanente. Quiconque le possède
devient le centre de toutes sortes de critiques, certaines pleines de bonnes
intentions et d’autres non. Celui/Celle qui ne le possède pas, en revanche, subit
ses effets et sent très souvent que ce pouvoir l’affecte négativement. Il y a
toujours de la tension dans le champ du pouvoir.

Pour résoudre les conflits de pouvoir, il est bon de proposer des mécanismes
qui le rendraient plus “horizontal”. Cela signifie créer des espaces pour
écouter et faire attention à celles/ceux qui ne le possèdent pas. Cela vaut pour
celles/ceux qui bénéficient de grands quotas de pouvoir mais aussi pour
celles/ceux qui l’exercent au sein de leur famille, à l’école, au travail, etc.

6. Des difficultés intra-personnelles


Les difficultés intra-personnelles renvoient aux conflits qui ont lieu dans
l’esprit d’un individu. Cela veut dire qu’en réalité, il n’y a pas de problème
externe. C’est la personne elle-même qui en voit un. Ceci se produit par exemple
quand une personne anxieuse ne tolère pas que les autres fassent les choses
lentement.

Ceux qui font partie de l’entourage d’une personne affectée par un conflit intra-
personnel doivent gentiment lui faire prendre conscience de la situation. La
plupart du temps, elles n’en sont pas conscientes. Parfois, il s’agit seulement de
lui montrer qu’il n’y a pas de conflit. Si cela se fait de façon sereine et
respectueuse, bien des bénéfices en ressortiront.

7. Une incompatibilité de caractères


C’est la classe de conflits où, tout simplement, il n’y a aucune alchimie. Pour une
raison ou une autre, une personne a du mal à en accepter une autre. Il s’agit
d’une sorte d’antipathie générique qui ne suit aucune règle. Dans ce cas, on
peut être tenté/e d’exprimer cette tension par des gestes continus de rejet.

S’il est vrai qu’on ne peut pas s’entendre avec tout le monde, nous n’avons en
revanche aucun droit de rejeter une personne parce qu’elle est tout simplement
comme elle est. Ses traits sont peut-être complémentaires aux nôtres mais nous
ne le remarquons pas. Nous devons peut-être simplement prendre nos
distances et traiter l’autre avec toute la considération qu’il/elle mérite.

TP/GP
CCP1/C1 : Communication orale./Formatrice Marion Port-Levet
4

Les conflits, en général, peuvent toujours être résolus au travers d’une


communication assertive. Cela ne renvoie en rien à une communication fourbe ou
faussement polie. Il s’agit plutôt d’aborder directement le problème, en faisant
preuve de tranquillité et en respectant l’autre. Si vous savez communiquer de
manière adéquate, vous réussirez sûrement à empêcher des conflits avant même
d’avoir à les résoudre.

Une technique très efficace pour la résolution de


conflit : la technique : E.R.I.C
La méthode de communication ERIC La méthode ERIC est une méthode qui
permet de mieux communiquer dans les situations particulièrement tendues, dans
les situations de conflit.
Cette technique de communication passe par quatre étapes :
– Ecouter
– Reformuler
– Interroger
– Conclure

E comme écouter : E pour écouter dans la méthode ERIC revient à écouter son
interlocuteur jusqu’au bout. En écoutant votre interlocuteur, vous faites preuve
d’empathie.

R pour reformuler : R signifie reformuler ses propos pour être sûr que le
message est bien clair et redire en d’autres termes ce que son interlocuteur
vient d’énoncer. De cette manière vous prouvez à l’intéressé que vous
n’interprétez pas ses propos. C’est donc une preuve que vous l’avez bien écouté.
Il sera plus enclin à continuer la discussion et à participer à l’échange.
Reformuler c’est respecter les valeurs fondamentales de la communication.
Reconnaissant l’importance de la vie de l’autre, en admettant son droit à avoir un
avis différent du vôtre mais aussi en le rassurant, en le laissant s’exprimer
pleinement.

I comme interroger : Une fois la tension diminuée, il devient possible de poser


des questions ouvertes afin de passer en revue les griefs passés. Vous pouvez
alors demander « dites-moi ce qui ne vous a pas convenu » ou « qu’ai-je fait
d’incorrect ? »

C comme conclure : L’étape « conclure » consiste à demander à son interlocuteur


à formuler un projet précis. Demandez-lui ce que vous pourrez faire pour lui.
TP/GP
CCP1/C1 : Communication orale./Formatrice Marion Port-Levet
5

TP/GP
CCP1/C1 : Communication orale./Formatrice Marion Port-Levet

Vous aimerez peut-être aussi