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Nous sommes des êtres sociaux par nature. Nous lier aux autres nous apporte
des bénéfices émotionnels tels que la compréhension, le soutien et
l’amélioration de l’estime de soi. Malgré cela, beaucoup de personnes ne
parviennent pas à se connecter aux gens qui les entourent. Cela peut être dû
à plusieurs causes, dont l’une est l’échec sur le chemin d’une communication
efficace.
Les personnes qui, au contraire, n’ont pas de problèmes pour établir une
communication efficace sont celles qui ont su développer leur intelligence
sociale. Certains auteurs comme le psychologue américain Daniel Goleman
abordent dans leurs recherches l’importance de ce type de capacité. Celle-ci
se base sur la faculté à maintenir des relations d’harmonie et de paix avec
les autres sans renoncer à l’assertivité.
Des capacités comme l’empathie et la compréhension sont fondamentales au
moment de créer une connexion sociale. Cependant, réussir à inspirer
confiance à l’autre personne, à la faire se sentir comprise et en sécurité avec
nous n’est pas toujours une tâche facile.
C’est pour cela qu’il existe une série d’outils pour aider à améliorer ce type
d’intelligence émotionnelle. Ce sont des étapes permettant de parvenir à une
communication efficace, qui peuvent être apprises et mises en place sans
beaucoup d’efforts. Dans tous les cas, avec leur lecture et leur application,
nous pourrons comprendre un peu mieux le monde des relations sociales.
Quelques clés pour une communication efficace :
Dans tout type d’interaction, il faut prendre en compte la communication non-
verbale. La majorité du temps, nous n’y prêtons aucune attention alors qu’elle
est souvent plus importante que le contenu du message. Les gestes, les
regards et la posture de notre corps seront, en grande mesure, les
responsables de l’image que l’interlocuteur aura de nous.
Dans le processus de communication, la synchronie joue un rôle essentiel.
Daniel Goleman affirme que cette aptitude permet de lire tous les indices non-
verbaux, que ce soit le fait de sourire ou de hocher la tête au moment
adéquat. Les personnes qui ne parviennent pas à entrer en synchronie sont
celles qui, par leur comportement, créent une sensation d’inconfort ou
d’étrangeté chez les autres. On dit de ces personnes qu’elles sont
« dissémiques » : elles se caractérisent par le fait de ne pas comprendre les
signaux qui mettent fin à la conversation ou lui font changer de cap.
Ces déficits sociaux ne répondent à aucune cause neurologique mais
simplement d’une faille dans l’apprentissage. De nos jours, il existe une série
de programmes qui se chargent d’enseigner la synchronie aux enfants et aux
adultes. Pour des personnes qui font face à ce type de problème, parvenir à
une communication efficace devient beaucoup plus simple. En suivant un
ensemble de lignes directrices, nous pourrons améliorer nos facultés
sociales et transmettre le message qui nous intéresse réellement.
« L’empathie est la capacité à penser et à ressentir la vie d’une autre personne,
comme si c’était la nôtre. Nous marchons à sa place. » -Heinz Kohut-
1. Paraphraser et poser des questions :
Poser des questions et paraphraser sont des éléments réellement importants
dans une communication efficace. Contrairement à ce que l’on pourrait croire,
faire ceci ne démontre pas un manque d’envie mais plutôt une marque
d’intérêt. L’interlocuteur se sent écouté, ce qui crée un climat d’empathie et
de compréhension très bénéfique.
Paraphraser nous permet d’organiser les parties de la conversation que nous
ne comprenons pas bien pendant que nous démontrons que nous faisons
attention à ce qu’on nous raconte. Bien sûr, nous parlons ici d’un procédé
qu’il faut bien gérer ; si nous en abusons trop, cela peut se retourner contre
nous car l’autre peut penser que nous nous moquons de lui.
2. Faire des compliments :
Les compliments renforcent le discours de l’autre personne. Il est très utile
d’avoir recours à des phrases d’approbation comme « ce que tu dis m’a l’air
génial », « je suis d’accord avec toi » ou « je suis content d’être avec toi ». Il est
aussi possible d’utiliser des phrases moins directes comme « super ! » ou
« bien ».
3. Faire preuve d’empathie :
L’empathie est une qualité que tout le monde ne possède pas. Être capable de
se mettre à la place de l’autre améliore notablement la fluidité dans la
communication. On établit un rapport positif, une sympathie émotionnelle qui
crée un climat de compréhension et de confiance.
Par ailleurs, elle donne une image positive de nous-même, celle d’une
personne proche et attentive. Elle crée une coordination entre les
interlocuteurs qui permet une communication efficace entre eux.
4. S’adapter au contexte :
Un bon style de communication peut complètement échouer si nous ne
prenons pas en compte le contexte. L’environnement, le nombre de personnes
autour de nous ou le sujet que nous allons traiter sont très significatifs. Il est
conseillé de ne pas contester ce que nous dit notre interlocuteur, ou encore de
le reprendre en face des autres. En revanche, nous pouvons lui faire des
compliments.
Les bruits, le lieu et le moment doivent être le plus adéquat possible. Si nous
voyons que notre conversation ne portera pas beaucoup de fruits ou que nous
y pensons trop, il vaut mieux la remettre à un autre moment.
5. Respecter l’opinion de l’autre :
Respecter l’opinion des autres est fondamental. Insulter, mépriser ou sous-
estimer les croyances de l’autre montre un grand manque de maturité. Tout
au long de notre vie, nous rencontrerons des personnes qui ont une manière
de penser différente de la nôtre ; nous pourrons en discuter avec elles, en
débattre, mais aussi, très souvent, accepter que plusieurs points de vue
puissent exister à propos d’un même thème.
Il est possible, après avoir écouté les idées et arguments d’une autre personne,
que nous gardions la même idée initiale. Il est aussi probable que nos
préjugés soient remis en question. Avoir un esprit ouvert au changement n’est
pas seulement bénéfique à la communication interpersonnelle mais aussi à
notre propre connaissance.
6. Regarder notre interlocuteur dans les yeux :
Il est recommandé d’établir un contact visuel avec l’autre personne. Il doit se
faire de manière naturelle car le regard est un élément extrêmement expressif.
Grâce à lui, notre interlocuteur se sentira écouté et la connexion entre nous
s’améliorera.
La situation contraire se produit quand on n’est pas capable de regarder
l’autre dans les yeux : cela génère de l’insécurité. Regarder ailleurs pendant
que quelqu’un nous parle exprime un manque d’intérêt et baisser les
yeux suggère que nous pouvons être en train de mentir.
« La communication efficace est 20% de ce que vous savez et 80% de ce que vous
ressentez par rapport à ce que vous savez ». -Jim Rohn-
7. Ne pas envahir son espace personnel :
Lorsqu’on essaie de tisser des liens avec notre interlocuteur ou de renforcer
notre position, il se peut que nous en arrivions à envahir, sans le vouloir, son
espace personnel. Trop se rapprocher, contrairement à ce que nous pensons
parfois, ne débouche que rarement sur de la proximité : bien au contraire,
beaucoup de personnes se sentent mal à l’aise et ressentent le besoin de
s’éloigner.
Il est bon que la distance que nous maintenons avec notre interlocuteur
s’adapte à deux circonstances : le degré de confiance que nous avons avec
l’autre personne et le caractère du sujet. Nous devons trouver l’équilibre entre
trop proche et trop loin. Nous ne cherchons pas non plus à faire preuve de
méfiance ou de suspicion, n’est-ce pas ?