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Obstacles matériels
Le filtrage :
– Il est lié aux centres d'intérêt :
Chacun ne considère que les informations, les faits, les aspects d'une situation qu'en
fonction de ses motivations, préoccupations et responsabilités et de ses centres d'intérêts.
L'interprétation :
1. Interprêter, c'est attribuer une signification personnelle à nos perceptions
2. Nous ne sommes pas neutres devant le réel : nous sommes prédéterminé, prédisposés,
prévenus par nos opinions et nos motivations.
L'interprétation peut avoir pour synonyme la déformation.
On recherche constamment ce qui peut être une confirmation de son opinion. De fait,
les motivations des individus peuvent déformer leur perception du réel. Chacun, par
rapport à ses motivations, les projette dans son interprétation des faits.
Les opinions :
Deux besoins nous poussent spontanément à organiser nos opinions en un système cohérent :
– le besoin de sécurité. D'où le besoin de savoir pour éviter l'angoisse de ne pas comprendre.
– Le besoin d'identité. Nous nous reconnaissons dans nos opinions et elles définissent notre
identité devant autrui.
On ne défend pas des idées : on défend soi-même. C'est sa propre identité qui est mise en
cause, attaquée, contestée au travers des opinions d'autrui.
Si une information ou un fait est contraire au système de nos opinions, il y a deux cas :
– on change d'opinion, pour qu'elle s'accorde avec le fait nouveau,
– on change le fait : on le refuse, on le déforme, on l'interprête pour qu'il s'adapte à notre
système, afin d'éviter la dissonance. On met en doute le fait. On le conforme à nos
opinions, au lieu de conformer nos opinions aux faits.
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– au plan personnel : avoir le respect de l'information, faire preuve d'une fidélité quasi
obsessionnelle au contenu; conserver une attitude objective (se garder de juger); se
connaître soi-même pour faire la part des inévitables préjugés; savoir se mettre à la place
de l'autre et lui reconnaître la possibilité d'avoir une autre vision des problèmes, des
hommes et des choses, ce qui revient à se départir de son propre égocentrisme.
– au plan psychosociologique : donner une définition précise du rôle que l'on veut jouer, de
l'objectif que l'on poursuit (en attirant l'attention sur ses éventuelles conséquences pour
l'interlocuteur); connaître la situation personnelle de celui-ci (ce qui peut mettre la
discrétion à l'épreuve); parfaire notre propre culture psychosociologique afin de parvenir à
une meilleure connaissance et à une meilleure identification des obstacles.
Au niveau de l'allocuté :
– Etre disponible, savoir écouter, savoir entendre (au-delà des mots);
– sortir volontiers de son cadre de référence;
– poser des questions pour aider éventuellement le locuteur à préciser sa pensée et à
répondre aux besoins de son correspondant.
De la redondance à l'empathie
La redondance est la répétition de l'information sous des mots ou des angles différents, afin
d'éviter filtrage, interprétation ou saturation du récepteur.
C'est l'inverse de la concision : un maximum de mots pour un minimum de sens pour faire
comprendre, admettre, adhérer.
La compréhension de la relation émetteur-récepteur passe aussi par l'empathie. L'empathie
c'est se mettre à la place de l'autre, moralement et affectivement. C'est essayer d'adopter
réciproquement le cadre de référence de l'autre, de voir les choses de son point de vue, en
fonction de ses motivations, ses opinions, son âge, son sexe, son expérience, ses
préoccupations. L'identification à autrui est le fondement de la communication. L'empathie est
un effort réciproque de l'émetteur et du récepteur.
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