Vous êtes sur la page 1sur 2

Fiche pratique

La gouvernance
Retour auauGuide
Retour Guide

1 - Qu’est-ce que la gouvernance ?


« La gouvernance est l’ensemble des mécanismes permettant un alignement du fonctionnement de l’organisation sur les objectifs
et les valeurs du projet associatif. » C.Hoarau, J.-L. Laville, La gouvernance des associations, ERES, 2008

2 - La rédaction des statuts BONNES PRATIQUES


Les statuts sont un élément clé dans la répartition du pouvoir.
Ce document réglementaire définit l’objet de l’association et  Rédiger les statuts en abordant les différents points
les règles de fonctionnement de ses instances. avec une certaine souplesse. En effet, chaque
Ainsi, une réflexion de groupe doit être menée pour modification des statuts nécessite une convocation de
élaborer un modèle de gouvernance adapté aux besoins de l’Assemblée Générale extraordinaire et une déclaration
l’association et à ses objectifs. en préfecture, ce qui peut être contraignant.

3 - Le fonctionnement des instances


Les associations jouissent d’une grande liberté d’action dans la rédaction de leurs statuts, offrant la possibilité de développer un
fonctionnement interne qui leur est propre, allant d’un modèle classique hiérarchique à un modèle plus horizontal et participatif.
 Exemples de modèles innovants : le modèle de l’association Colibris et l’association CAP ou pas cap, comprendre et agir à Paris ?
 Le modèle classique hiérarchique (fonctionnement standard, mais non obligatoire) :

AG : réunit l’ensemble des membres de l’association pour les


informer de l’évolution du projet. Ses décisions s’imposent
aux autres instances et peut être l’occasion de faire remonter Assemblée Générale (AG)
les observations et appréciations de chacun. Organe souverain

CA : réunit les administrateurs élus parmi les membres


de l’association pour veiller à l’administration courante Conseil d’Administration (CA)
de l’association. L’organisation, le fonctionnement et les Organe de décision
prérogatives du CA sont fixés par le statut de l’association et
dépendent du droit national.
Bureau : réunit le plus souvent les membres du CA (les salariés Bureau
de l’association ne peuvent pas faire partie du bureau) pour Organe exécutif
assurer la mise en œuvre des décisions votées par le CA et
l’AG, relatives à la gestion quotidienne.

BONNES PRATIQUES BON À SAVOIR

 Prévoir un cadre moins strict pour les modalités de fonctionnement du CA  Il peut être intéressant de
que pour celles de l’AG. L’association a besoin d’avoir une instance capable renouveler périodiquement
de se réunir rapidement pour permettre une gestion plus efficace. En effet, les membres des instances
le CA ne pourra avoir un réel pouvoir que si la fréquence des réunions est (CA, bureau) pour entretenir
suffisamment élevée. une certaine dynamique
 Donner la possibilité aux administrateurs de demander la réunion du associative, encourager
CA selon des modalités préalablement fixées (demande d’un tiers des la circulation des idées et
administrateurs par exemple). favoriser l’implication de tous.
4 - Qu’en est-il du statut des dirigeant(e)s ?
Lors de la rédaction des statuts, il convient de porter une attention particulière au statut des dirigeant(e)s. En effet, que ce soit
dans le cadre de leurs fonctions bénévoles ou hors de leur mandat, un cadre strict encadre la rémunération des dirigeant(e)s,
dont le but est de faire respecter le principe de gestion désintéressée qui s’applique aux associations et leur permet de ne pas
être soumises aux impôts commerciaux.

BONNES PRATIQUES

 La loi n’interdit par expressément le cumul des fonctions de dirigeant(e) et


de salarié(e) ni la rémunération des dirigeant(e)s bénévoles au seul titre
de leurs fonctions. Néanmoins, en pratique cela peut faire courir un risque
à l’association. Le cumul des fonctions peut entrer en contradiction avec
le principe de gestion désintéressée qui donne accès à certains avantages
fiscaux. Cela peut même entraîner, dans certains cas, une requalification de
l’association en « société créée de fait ».

BON À SAVOIR

 Clarifier expressément dans les statuts de l’association, le cas échéant,


les modalités de rémunération des dirigeant(e)s de l’association pour
éviter tout conflit (cumul contradictoire, lien de subordination ambigu
entre l’employeur et les salariés…).
 Les associations souhaitant obtenir des subventions ne peuvent mettre
en place un tel cumul des fonctions si le financeur s’y oppose (critère
d’éligibilité).
 Les associations reconnues d’utilité publique ne peuvent verser de
rémunération aux dirigeant(e)s bénévoles ; aucune exception n’est
autorisée.

Vous aimerez peut-être aussi