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UNIVERSITE HASSAN 2

Faculté des sciences Juridiques, Economiques et sociales Ain Sebaâ

EXPOSE SUR :

La SA à directoire
et conseil de surveillance

Réalisé par :
AFFANI KARIMA
IDRISSI CHAIMAE

Module : L’entreprise en société


Professeur encadrant : Pr A. BOUKHIMA
Année universitaire : 2022-2023
Master : Droit des affaires
Sommaire

Introduction

Partie 1 : La société anonyme à directoire

Chapitre 1 : La composition et le fonctionnement des membres du directoire.

Chapitre 2 : La responsabilité des membres du directoire et les sanctions encourues.

Partie 2 : La SA a conseil de surveillance

Chapitre 1 : composition et fonctionnement des membres du conseil de surveillance

Chapitre 2 : Responsabilité engagée par les membres du conseil de surveillance

Conclusion
Introduction

Depuis la promulgation de la loi 17-95, un texte de loi qui est marqué par un fort dirigisme
étatique, la libéralisation des mouvements de capitaux et la contrainte des marchés financiers 1
ont conduit d’une part à un regain de l’approche contractuelle de la société marqué
notamment par une vision plus concrète du mécanisme dit sociétaire. La société anonyme
apparait comme une structure juridique2 que les actionnaires créent en vue de retirer un
enrichissement ou un gain tout en limitant leurs risques, cette forme sociale est réservée d’une
manière particulière aux grandes entreprises en ce qu’elle permet de lever le capital auprès de
nombreux investisseurs. De toutes les sociétés commerciales, la société anonyme est la plus
perfectionnée et la plus complexe, il s’agit d’une société à risque limite, dominée par
l’importance des capitaux, la qualité de l’actionnaire importe peu et le capital social est, en
principe toujours ouvert puisque ce sont les apports qu’il faut rechercher et non pas les
apporteurs.

A côté de la formule classique, en l’occurrence la société anonyme à conseil d’administration,


une nouvelle formule a été introduite par le législateur marocain, il s’agit de celle de la société
anonyme à directoire et conseil de surveillance, c’est un modèle dualiste. Cette nouvelle
formule se caractérise par sa forme de gestion confiant la direction et l’administration de la
société à un directoire et le contrôle de sa gestion à un conseil de surveillance. Ainsi le choix
de cette forme de gestion permet ainsi une séparation plus précise des pouvoirs au sein de la
société anonyme et permet aux autres organes de la société de se spécialiser dans leurs
domaines respectifs.

Ainsi, ce nouveau mode de direction et de gestion de la société anonyme a pour intérêt de


permettre de scinder nettement la direction et le contrôle de la société anonyme et de
permettre également comme il a été précisé une séparation des pouvoirs.

En effet, le problème qui se pose ici réside dans le fait de savoir les spécificités de ce nouveau
mode de gestion, à savoir le directoire d’une part et le conseil de surveillance d’autre part.
Dans ce cadre il convient de se poser la question suivante :

1 M-A.Frison-Roche, « Le modèle du marché » :Arch. Phil. Droit, 1995, n°40, p.286 et s.


2P. Didier voyait dans la société un « Contrat d’organisation » : Droit commercial, t. 2, Les entreprises en
société, PUF, 1ere éd, 1993, p 119. Cette analyse, peut être influencée par E.Thaller, met l’accent sur la
personnalité morale et son rôle dans les relations entre actionnaires.

1
Quelles sont les spécificités de chaque mode de gestion ?

Pour répondre à cette problématique, il convient de s’intéresser d’une part à la société


anonyme à directoire (partie 1), et d’autre part à la société anonyme à conseil de surveillance
(partie 2).

2
Partie 1 : La société anonyme à directoire

Le nouveau mode d’administration et de direction de la société anonyme se manifeste dans le

directoire et le conseil de surveillance. Ainsi, ce directoire se présente comme une alternative

démocratique de gouvernance, par opposition au modèle moniste dans lequel toutes les

fonctions de direction sont centralisées au niveau du PDG. De ce fait, il convient de traiter

dans un premier lieu la composition et le fonctionnement du directoire (Chapitre 1), et dans

un deuxième lieu, la responsabilité engagée par les membres du directoire et les différentes

sanctions encourues en cas de faute (Chapitre 2).

Chapitre 1 : La composition et le fonctionnement des membres du directoire

Section 1 : La composition du directoire

Sous-section1 : membres du directoire

La société anonyme est dirigée par un directoire composé de plusieurs membres laissés à
l’appréciation des statuts. Le nombre des membres ne doit pas être moins de deux membres et
plus que cinq membres personnes physiques, ce nombre peut passer à 7 membres personnes
physiques si les actions de la société sont admises à la cote de la bourse des valeurs ou on peut
dire d’une manière générale pour les sociétés cotées en bourse.

Pour les sociétés anonymes dont le capital est inférieur à 1.500.000 Dirhams, le directoire
peut être exercé par une seule personne avec le titre de directeur général unique, ce qui permet
de montrer que la collégialité n’est pas obligatoire pour ce genre de sociétés.

Ainsi, la société anonyme est dirigée par un directoire composé d’un nombre de membres fixé
par les statuts, qui ne peut être supérieur à cinq 3 .

En effet, les membres du directoire peuvent être salaries et pris en dehors des actionnaires. Ce
sont ces dits membres qui représentent la société vis-à-vis des tiers.

3Article 78 de la loi n°17-95 qui stipule que « la société anonyme est dirigée par un directoire composé d’un
nombre de membres fixé par les statuts, qui ne peut être supérieur à cinq. Toutefois, lorsque les actions de la
société sont inscrites à la cote de la bourse des valeurs, les statuts peuvent porter ce nombre à sept… »

3
Sous-section 2 : nomination et révocation des membres du directoire

Paragraphe 1 : La nomination des membres du directoire

Les membres du directoire dont le nombre ne doit pas dépasser cinq sont nommés
exclusivement par le conseil de surveillance pour une durée maximum de six ans. En effet,
l’acte de nomination établi par le conseil de surveillance doit fixer le montant et le mode de
rémunération de chacun des membres du directoire. Cet acte de nomination des membres du
directoire doit donner lieu à une certaine publicité

Le président du directoire ou meme le directeur général unique, le cas échéant, sont nommés
également par le conseil de surveillance4 .

Les membres du directoire ne peuvent en aucun cas être des personnes morales, que ça soit du
droit privé ou du droit public.

Il convient de prévoir qu’il est toutefois possible le cumul de la qualité du membre du


directoire et celle du salarié, ce qui permet de dire que lorsqu’un salarie devient membre du
directoire, il ne perd pas le bénéfice de son contrat de travail, par conséquence, rien
n’empêche qu’il perçoive un salaire en plus de sa rémunération en tant que membre du
directoire.

Toutefois, les membres du directoire n’ont pas besoin d’avoir la qualité d’actionnaires. Ce
directoire, comme tout organe collégial, il agit par voie de délibération, il est laissé aux statuts
le soin de décider des conditions de réunion et de convocation dudit directoire.

Les délibérations du directoire sont réglées par les statuts.

- L’incompatibilité

En effet, il convient de préciser qu’il existe une certaine incompatibilité entre les membres
du conseil de surveillance et ceux du directoire. Aucun membre du conseil ne peut faire
partie du directoire, c’est-à-dire que si un membre du conseil est nommé au directoire, son
mandat au conseil prend fin dès son entrée en fonction5 .

- La durée de mandat

4 Article 79, qui stipule que les membres du directoire sont nommés par le conseil de surveillance qui confère à
l’un deux la qualité du président… »
5 Article 86 al 2 qui stipule que si un membre du conseil de surveillance est nommé au directoire, son mandat

au conseil prend fin dès son entrée en fonction.

4
La durée de mandat est entre deux à six ans, les statuts sont libres de déterminer la durée
du mandat des membres du directoire.

A défaut des dispositions statutaires, la durée de mandat est de quatre ans.

Le mandat du directoire est renouvelé globalement, il ne saurait y avoir un renouvellement


par roulement de sorte que tout nouveau membre nommé en cours de mandat doit cesser
ses fonctions en meme tems que les autres membres.

En cas de vacances, le remplaçant est nommé pour le temps qui reste à courir jusqu’au
renouvellement du directoire.

- La rémunération des membres du directoire

Le montant et le mode de rémunération des différents membres du directoire sont fixes dans
l’acte de nomination bien évidement. Lorsqu’un membre du directoire devient salarie de la
société, son contrat de travail est soumis à la procédure d’autorisation et de contrôle qui
s’applique aux conventions réglementés.

Paragraphe 2 : La révocation des membres du directoire

En premier lieu, les membres du directoire peuvent être révoqués par l’assemblée générale
ordinaire d’office, c’est-à-dire sans qu’il soit nécessaire de saisir l’assemblée générale d’une
proposition préalable de révocation émanant du conseil de surveillance. Ainsi, l’assemblée
générale peut révoquer un ou plusieurs membres du directoire sur incident de séance sans
qu’il soit besoin que cette révocation soit inscrite à l’ordre du jour.

En deuxième lieu, il est toutefois possible qu’il soit prévu dans les statuts que la révocation
peut également être décidée par le conseil de surveillance, en se faisant la loi ne se trouve plus
rassurante de la stabilité et de l’indépendance du directoire par rapport au conseil de
surveillance et a fait perdre à l’assemblée générale son pouvoir ou son rôle d’arbitre en cas de
conflit entre le directoire et le conseil de surveillance.

En effet, il faut souligner que la révocation de l’un des membres du directoire doit être faite
sur la base d’un juste motif, à défaut, cette derniere peut donner lieu à des dommages et
intérêts, cette dite disposition permet d’une manière précise de protéger les membres du
directoire contre toute révocation inconsidérée. Cette notion de juste motif relève de la libre
appréciation du juge de fond.

5
Deux critères sont nécessaires pour l’appréciation du juste motif, d’une part en fonction du
membre révoqué et d’autre part en fonction de l’intérêt de l’entreprise, c’est la sagesse des
tribunaux qui doit arbitrer entre ces deux impératifs en tenant compte de l’intérêt social.

Concernant le salarié qui se trouve en meme temps membre du directoire, il en sera nécessaire
de dire que le contrat de travail de ce membre du directoire révoqué, qui se trouve en meme
temps salarie de la société, ne sera pas résilié du seul fait de la révocation, ce qui signifie
qu’il peut toutefois y arriver que la meme faute puisse justifier a révocation du directoire et le
licenciement de la société, de meme, qu’il peut y arriver que la faute qui justifie le
licenciement ne soit pas considéré comme juste motif de révocation. D’une manière plus
précise, on peut dire que le salarie et membre du directoire peut commettre une faute de
gestion constituant à la fois un motif de révocation et de licenciement.

Section 2 : Le fonctionnement du directoire

Sous-section 1 : Les pouvoirs et fonctions des membres du directoire

Le directoire représente l’organe de gestion, il est investi des pouvoirs les plus étendus
pour agir au nom de la société en toute circonstance 6 . Il exerce ces pouvoirs dans la limite de
l’objet social et sous-réserve de ceux qui sont expressément attribues par la loi au conseil de
surveillance et aux assemblées des actionnaires.

Vis-à-vis des tiers, le pouvoir de représentation de la société appartient au directeur général


unique ou au président du directoire. Pour les tiers, toute limitation statutaire relative à la
représentation de la société ne leurs sont pas opposable. Dans le cadre des rapports avec les
tiers, tout action du directoire engage la société meme si l’acte ne relève pas de l’objet social
sauf en cas de preuve du contraire, c’est-à-dire en cas de preuve qu’un tiers était au courant de
ce dépassement ou ne pouvait pas l’ignorait compte tenu des circonstances.

Le directoire délibère et prend ses décisions dans les conditions fixes par les statuts. Ces
derniers peuvent limiter les pouvoirs du directoire en subordonnant certaines opérations à
l’autorisation préalable du conseil de surveillance tels que le budget, les emprunts ou les
opérations dépassant un certain montant. La constitution de cette preuve est conditionne par le
seul fait de la publication des statuts.

6Article 102 al 1 de la loi n° 20-05 qui stipule que Le directoire est investi des pouvoirs les plus étendus pour
agir en toutes circonstances au nom de la société ; il les exerce dans la limite de l’objet social et sous réserve de
ceux qui sont expressément attribués par la loi au conseil de surveillance et aux assemblées d’actionnaires ».

6
Les membres du directoire peuvent, avec l’autorisation du conseil de surveillance repartir
entre eux les taches de la direction, il convient d’éclairer de cette dite répartition n’a guère
pour effet de retirer au directoire son caractère d’organe assurant collégialement la direction
de la société.

En effet, les dispositions des statuts limitant les pouvoirs du directoire sont inopposables aux
tiers au sens que les actes accomplis en violation de ces limites restent valable, mais le
directoire engagera sa responsabilité vis-à-vis de la société.

Le directoire dispose des pouvoirs à peu près identiques à ceux dévolues au conseil
d’administration, à savoir l’établissement des comptes annuels, du rapport de gestion…etc.

Par ailleurs, comme le directoire exerce ses fonctions sous le contrôle du conseil de
surveillance, il doit établir à son intention un rapport trimestriel sur la gestion de la société.

Dans le cadre de l’exercice de ces fonctions, les membres du directoire sont tenus à une
obligation de diligence d’un entrepreneur avisé et d’un mandataire loyal. De plus, les
membres du directoire sont soumis également à une obligation de discrétion pour toute
opération qu’ils auraient pu connaitre à l’occasion de l’accomplissement de leurs fonctions au
sein du directoire.

Sous-section 2 : les pouvoirs et fonctions du président du directoire

Le président du directoire ou le directeur général unique, le cas échéant, a le seul habilité à


représenter la société dans le cadre de ses rapports avec les tiers.

Ainsi, ce pouvoir de représentation peut être attribué à un ou plusieurs autres membres du


directoire qui portent le titre du directeur générale. C’est au conseil de surveillance
qu’appartient la faculté d’attribution de cette représentation si les statuts le confèrent ce
pouvoir.

En effet, ces directeurs generaux seront donc les membres du directoire habilités à traiter
séparément avec les tiers, au meme titre que le président du directoire et directeur général
unique.

Les dispositions des statuts limitant le pouvoir de représentation de la société sont


inopposables aux tiers7 .

7 Article 103 de la loi n°20-05 ; « Pouvoir du président du directoire ».

7
A l’égard des tiers, le président et les directeurs generaux disposent des mêmes pouvoirs. Ces
derniers doivent recevoir une délégation de pouvoir leur permettant d’exercer certaines
attributions du directoire.

Par rapport aux salaries, rien ne permet d’interdire au président et aux directeurs generaux de
leur conférer des attributions particulières sous forme de délégation partielle des pouvoirs.

Il convient finalement de préciser que la seule signature du président permet à la société de


s’engager.

Chapitre 2 : La responsabilité des membres du directoire et les sanctions encourues

Section 1 : La responsabilité engagée par les membres du directoire

La responsabilité engagée par les membres du directoire est double, elle est à la fois civile
pour certains agissement et pénale pour des actes gravement incrimines.

Sous-section 1 : La responsabilité civile

Au niveau de la responsabilité civile, les membres du directoire sont soumis à peu près à la
même responsabilité que celle des administrateurs. Il faut toutefois la réunion des conditions
classiques de la responsabilité civile, à savoir la faute, le dommage qui peut se manifester soit
par une perte subi ou un manque à gagner, et dernièrement il doit y exister un lien de cause à
effet entre le dommage et la faute.

Civilement, ce sont plus souvent trois cas qui permettent d’attribuer la responsabilité aux
membres du directoire :

Lorsqu’il s’agit des infractions aux dispositions légales applicables à la société anonyme.

En cas des violations des statuts, tels que l’inobservation des règles relatifs au
fonctionnement du directoire.

Le troisieme cas réside du fait lorsqu’il s’agit d’une faute de gestion, cette faute s’apprécie
par rapport à un comportement d’un dirigeant diligent, actif et prudent. Cette faute peut être
une simple imprudence, négligence, abstention ou carence ou meme résulter d’un acte qui est
totalement volontaire.

8
Un quatrième cas de faute, c’est le fait lorsqu’il s’agit des actes pris en dehors de l’intérêt de
la société lors de l’exécution du mandat8 .

En effet, la responsabilité des membres du directoire envers la société anonyme ou ses


actionnaires peut être engagée, soit suite à une action individuelle de la part de celui qui a
commis le préjudice ou une action solidaire lorsque tous les membres sont impliqués dans le
dit préjudice.

Il est interdit aux membres du directoire de contracter sous quelque forme que ce soit des
emprunts auprès de la société, de l’une des filiales ou d’une autre société qui la contrôle, de se
faire consentir par elle un découvert en compte ou autrement, ainsi que de faire cautionner ou
avaliser par elles leurs engagements envers des tiers.

Il convient de préciser que si les membres du directoire peuvent être condamnés solidairement
pour des comportements fautifs lorsqu’ils ont été plusieurs à y participer, les tribunaux
admettent que certains d’entre eux peuvent échapper à cette responsabilité s’ils sont en
mesure de prouver leur opposition aux actes fautifs. C’est le principe de la présomption légale
de responsabilité, c’est une simple présomption qui peut être combattu dans deux conditions :

En cas de preuve qu’aucune faute ne leur est imputable et qu’ils révèlent le fait ou l’acte
délictueux à la prochaine assemblée générale après en avoir pris connaissance.

Sous-section 2 : La responsabilité pénale

La responsabilité pénale est une responsabilité plus grave, mais elle est moins fréquente. Cette
responsabilité peut être engagée pour certaines infractions ouvrant la voie à un procès
délictuel, voire criminel.

Il convient de citer que le président, les administrateurs, les directeurs generaux, les directeurs
generaux délégués ou les membres du directoire sont tous susceptibles d’une action pénale de
la part de la société.

Parmi les principaux agissements fautifs qu’aurait pu commettre les organes ci-dessus, on
peut édicter :

8 Ajoutée par le projet de la loi n°20-19 modifiant et complétant la loi n°17-95 relative aux sociétés anonymes.

9
Le fait de faire des biens ou du crédit de la société, un usage contraire aux intérêts
économiques de celle-ci à des fins personnelles ou pour favoriser une autre entreprise dans
laquelle ils sont directement ou indirectement intéressés, de mauvaise foi ;

Le fait d’abuser, dans les mêmes conditions, des pouvoirs qui lui sont confiés ;

Le fait de publier ou de présenter des états de synthèses annuels ne donnant pas une image
fidèle du résultat, de la situation financière et du patrimoine ;

Le fait d’opérer entre les actionnaires la répartition des dividendes fictifs en l’absence
d’inventaire ou au moyen d’inventaires frauduleux.

Les dirigeants qui n’ont pas dressé pour chaque exercice, l’inventaire, établi des états de
synthèse et un rapport de gestion.

Section 2 : Les sanctions encourues

Au niveau des sanctions, les actes ou les conventions conclus sans autorisation sans
autorisation préalable du conseil de surveillance, seront frappes en nullité si elles ont eu des
conséquences dommageables pour la société. Cette action en nullité est prescrite par trois ans
à compter de la date de convention, ou en cas de dissimulation, à compter du jour où elle a été
révélée à la société.

Les membres du directoire sont soumis aux dispositions relatives à la responsabilité aggravée
des dirigeants en cas de redressement ou de liquidation judiciaire 9 .

Il convient de préciser que les dirigeants ayant commis l’un des actes ou des infractions
prévues ci-dessus sont punis d’une peine d’emprisonnement de un à six mois et d’une amende
de 100.000 à 1.000.000 de dirhams ou de l’une de ces deux peines seulement.

Egalement, seront punis d’une amende de 20.000 à 200.000 dirhams les membres des organes
de direction ou de gestion de la société anonyme qui n’auront pas pour chaque exercice
dresser l’inventaire, établi des états de synthèse et un rapport de gestion.

De plus, si la révocation de l’un des membres du directoire a été prononcée sans juste motif,
elle entrainera la condamnation à des dommages et intérêts.

9Articles 738 et 740 de la loi n°73-17 abrogeant et remplaçante du livre 5 de la loi n°15-95 formant le code de
commerce relatif aux difficultés des entreprises.

10
Si la faute objet de la responsabilité civile a été commise par plusieurs administrateurs, ces
derniers sont tenus solidairement de l’indemnisation des dommages et intérêts subi par la
société ou les actionnaires. Il appartient alors au tribunal de déterminer la part de chacun
d’entre eux dans les indemnités visant la réparation du préjudice.

Outre la condamnation à des dommages et intérêts, les dirigeants mentionnes à l’article 352
s’exposent désormais à être condamnés à restituer à la société les profits qu’ils auraient
réalisés au titre des faits et actes prévues à l’article 352 et à se voir interdit de diriger, de gérer
ou de contrôler directement ou indirectement, toute société pendant une période de douze
mois.

11
Partie 2 : La SA a conseil de surveillance

Le conseil de surveillance est un organe collégial, qui « exerce le contrôle permanent de la


gestion de la société par le directoire »10
Cette partie portera en premier sur la composition et fonctionnement des membres du conseil
de surveillance (chapitre 1), et en second lieu sur la responsabilité engagée par les membres
du conseil de surveillance (chapitre 2).

Chapitre 1 : composition et fonctionnement des membres du conseil de surveillance :


Ce chapitre consistera à passer au peigne fin à travers deux sections, la composition du
conseil de surveillance (section 1) et les attributions des membres du conseil de surveillance
(section 2)

Section 1 : Composition du conseil de surveillance :


Il nous sera judicieux de traiter en deux sous sections, à savoir ; la composition des membres
du conseil de surveillance (sous-section 1) et par la suite la nomination et rémunération des
membres du conseil de surveillance (sous-section 2)

Sous-section 1 : Composition des membres du conseil de surveillance :


Le conseil de surveillance doit être composé de trois membres au minimum et de douze
membres au maximum. Ce dernier nombre est élevé à 15 lorsque les actions de la société sont
cotisantes à la cote de la bourse des valeurs.
En cas de fusion, le nombre des membres peut dépasser les nombres de douze et quinze et se
voir élevé jusqu’à atteindre un nombre qui dépasse le nombre total des membres ,du conseil
de surveillance, en fonction pour une période supérieure à 6 mois dans chacune des sociétés
fusionnées, tout cela sans être apte à dépasser le nombre de vingt-quatre, vingt-sept en cas de
fusion d’une société dont les actions sont inscrites à la cote de la bourse des valeurs, trente
pour la fusion de deux sociétés qui a inscrits ses actions à la cote de la bourse des valeurs. En
cas de nouvelle fusion, tant que le nombre des membres du conseil de surveillance de la
société, dont les actions sont inscrites à la cote de la bourse des valeurs, n’a pas été réduit à
douze ou à quinze, il ne peut pas procéder au remplacement des membres du conseil de

10 Article 235 c.s.c, H.Chassery, Les attributions du conseil de surveillance, R.T.D.com 1976 ,449

12
surveillance décédés, révoquées ou démissionnaires, ni à la nomination de nouveaux membres
du conseil de surveillance.
Il est à savoir que, chaque membre du conseil de surveillance se doit d’être titulaire d’un
nombre d’actions de la société déterminé par les statuts. Ce nombre ne peut pas être inférieur
à celui exigé par les statuts pour ouvrir aux actionnaires le droit d’assister à l’assemblée
générale ordinaire.
Les membres du conseil de surveillance ne sont pas nécessairement actionnaires de la SA sauf
si cette qualité est requise statutairement.
Il est à noter que la loi interdit qu’un même membre fasse à la fois partie du conseil de
surveillance et du directoire.

Sous-section 2 : Nomination et rémunération des membres du conseil de


surveillance :
Lors de sa nomination, le membre du conseil de surveillance n’est pas propriétaire du nombre
requis d’actions ou, si en cours de mandat, il cesse d’en être propriétaire, il est considéré
démissionnaire d‘office, dans le cas où, il ne régularise pas sa situation dans un délai de 3
mois.
Si un membre du conseil de surveillance est nommé au directoire, son mandat au conseil
prend fin dès son entrée en fonction, par conséquent, aucun membre du conseil de
surveillance ne peut faire partie du directoire.
Les membres du conseil de surveillance sont nommés par les statuts, et au cours de la vie
sociale, par l'assemblée générale ordinaire. La durée de leurs fonctions, dans les deux cas,
n’excède pas six ans quand ils sont nommés par les assemblées générales et trois ans, quand
ils sont nommés par les statuts. En cas de scission ou de fusion, l’assemblée générale
extraordinaire peut procéder à la nomination. Il est à noter que, les membres du conseil de
surveillance sont rééligibles sauf en cas de clause contraire prévus dans les statuts et il se peut
qu’à tout moment, ils soient révoqués par l'assemblée générale extraordinaire ordinaire. Toute
nomination intervenue en violation des dispositions précédentes est nulle à l’exception de
celles auxquelles il peut être procédé dans les conditions prévues à l’article 89.
Les fonctions d’un membre du conseil de surveillance prennent fin suite à la réunion de
l’assemblée générale ordinaire ayant statué sur les comptes de l’exercice écoulé et qui s’est
tenue dans l’année au cours de laquelle expire le mandat dudit membre du conseil de
surveillance.

13
Il se peut qu’une personne morale puisse être nommée au conseil de surveillance, au cours de
sa nomination, elle se doit de désigner un représentant permanent qui soit soumis aux mêmes
conditions et obligations et qui encourra par la suite aux mêmes responsabilités civile et
pénale comme étant un membre du conseil en son propre nom sans préjudice de la
responsabilité solidaire de la personne morale qu’il représente. En cas de révocation du
représentant par la personne morale, cette dernière est dans l’obligation de pourvoir en
parallèle à son remplacement et notifie la société de ses décisions et cela sans délai. La
personne morale procède de la même manière en cas de démission du représentant permanent
et de son décès.
Le conseil de surveillance peut, entre deux assemblées générales, procéder à des nominations
à titre provisoire en cas de vacances par décès, par démission ou par un autre empêchement
d’un ou plusieurs sièges de membre du même conseil. Lorsque le nombre des membres du
conseil de surveillance devient inférieur au minimum légal, le directoire est dans l’obligation
de convoquer l'assemblée générale ordinaire dans un délai de trente jours maximum à compter
du jour de la vacance dans le but de compléter l’effectif du conseil de surveillance. Il est aussi
à savoir que, lorsque le nombre des membres du conseil de surveillance devient inférieur au
nombre minimum statutaire, sans être inférieur au nombre minimum légal, le conseil de
surveillance se doit de procéder à des nominations à titre provisoire pour pouvoir compléter
son effectif dans le délai de trois mois à compter du jour où se produit la vacance.
Les nominations faites par le conseil de surveillance sont soumises à ratification de la
prochaine assemblée générale ordinaire. A défaut de ratification, les actes accomplis ainsi que
les délibérations prises par le conseil seront nuls.
En cas de négligence par le conseil de procéder aux nominations requises ou, au cas où,
l’assemblée n'est pas convoquée, tout intéressé peut demander au président du tribunal
statuant en référé la désignation d’un mandataire chargé de convoquer l’assemblée générale,
pour opérer aux nominations ou ratifications des nominations intervenues.
L’article 90 de la loi N° 17-95 modifiée et complétée par la loi N° 20- 05 ajoutes que le
conseil de surveillance élit au sein de lui un président ainsi qu’un vice-président, ces derniers
sont chargés de convoquer le conseil et d’en diriger les débats.
Le président et le vice-président du conseil de surveillance sont des personnes physiques et
exercent leurs fonctions pendant la durée du mandat du conseil de surveillance Au risque que
leur nomination soit considérée comme nulle.

14
La délibération du conseil de surveillance n’est dite valable, que lorsqu’au moins la moitié de
ses membres sont présents sauf si les statuts prévoient une majorité plus forte, dans ce cas, les
décisions sont prises à la majorité des membres représentés ou présents.
En cas de clause contraire des statuts, la voix du président de séance est prépondérante en cas
de partage.
Il peut être alloué par le conseil de surveillance des rémunérations exceptionnelles pour les
missions ou mandats confiés à des membres de ce conseil et cela sous forme d’une somme
fixe annuelle ; dans ce cas ces rémunérations portées aux charges d’exploitation, sont
soumises aux dispositions des articles 95 à 99.
Selon l’article 94 de la loi 17-95, les membres du conseil de surveillance ne peuvent pas
recevoir de la société de rémunération permanente ou pas, sauf celles prévues par les articles
92 et 93 de la loi 17- 95 et sont réputés nulle et non écrite toute décision contraire et toute
clause contraire.
La révocation du conseil de surveillance peut se faire à tout moment par l’assemblée générale
ordinaire.

Section 2 : Attributions des membres du conseil de surveillance :


Le conseil de surveillance bénéficie du pouvoir de contrôle permanent de la gestion de la
société par le directoire. Les statuts peuvent comporter une liste énumérant les opérations qui
nécessiteront l’autorisation du conseil de surveillance. Lorsque celui-ci refuse de donner
l’autorisation pour une opération donnée, le directoire peut choisir de soumettre le différend
l’assemblée générale.
L'exercice de certaines opérations est soumis à l’autorisation du conseil de surveillance qui
fixe le montant pour chaque opération, à savoir ; la cession d’immeubles par nature, la cession
totale ou partielle de participations figurant à son actif immobilisé, la constitution de suretés,
les cautions, les avals et les garanties à l’exception des sociétés exploitant un établissement
bancaire ou financier.
Le conseil de surveillance peut opérer à des vérifications et à des contrôles à n’importe quel
moment de l’année du moment que cela lui parait nécessaire et peut avoir accès à tous les
documents importants relatifs à la vie de la société. Sans oublier que le directoire est tenu de
présenter un rapport au conseil de surveillance et cela une fois par trimestre.
Le directoire est tenu de présenter au conseil de surveillance une liste de documents énumérés
à l’article 141 afin de les vérifier et de contrôler la société et cela dans un délai n’excédant pas
trois mois à compter de la clôture de chaque exercice. Ces documents sont les suivants :

15
 L'ordre du jour de l'assemblée
 Le texte et de l'exposé des motifs des projets de résolutions présentés par le conseil
d'administration ou le directoire et, le cas échéant, par les actionnaires.
 La liste des administrateurs au conseil d'administration, des membres du directoire et
du conseil de surveillance, ainsi que, le cas échéant, des renseignements concernant les
candidats à ces organes.
 L'inventaire, des états de synthèse de l'exercice écoulé, arrêtés par le conseil
d'administration ou le directoire, ainsi que, le cas échéant, des observations du conseil de
surveillance.
 Le rapport de gestion du conseil d'administration ou du directoire soumis à
l'assemblée, ainsi que, le cas échéant, des observations du conseil de surveillance.
 Le rapport du ou des commissaires aux comptes soumis à l'assemblée et du rapport
spécial prévu au 3ème alinéa de l’article 58.

Chapitre 2 : Responsabilité engagée par les membres du conseil de surveillance :


Les membres du conseil de surveillance peuvent au cours de l’exercice de leurs fonctions
engager leur responsabilité pénale ou civile. Il s’agira de dans ce chapitre de traiter la
responsabilité d’ordre civile (section 1) et par la suite la responsabilité d’ordre pénale (section
2)
Section 1 : responsabilité d’ordre civile :
Cette section cherchera à mieux appréhender le sujet dans son volet civil en s’intéressant à
l’exercice de l’action civile (sous-section 1), ainsi qu’à la prescription de l’action civile
(sous-section 2)
Sous-section 1 : L’exercice de l’action civile :
Les membres du conseil de surveillance sont responsables individuellement ou solidairement
selon les cas, envers les tiers ou envers la société et doivent répondre soit des infractions
commises à l’encontre des dispositions légales relatives aux sociétés anonymes ou bien
relatives à des violations de statuts ou des fautes de gestion.
Lorsque la nullité est imputable aux fondateurs, administrateurs et membres du conseil de
surveillance en fonction de la société au moment où elle a été encourue peuvent se voir être
déclarés responsables solidairement des dommages qui ont pu résulter, pour les actionnaires
ou les tiers de l’annulation de la société. Cette même responsabilité solidaire pourra être
retenue contre ceux des actionnaires auxquels les avantages et les apports n’ont pas été
vérifiés et approuvés.

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La disparition de la cause de nullité ne rend pas irrecevable l'exercice de l'action en
dommages-intérêts pour la réparation du préjudice causé par le vice dont la société, la
délibération ou l’acte était entaché.
Si les membres du conseil de surveillance ont tous participés au même fait, le tribunal
déterminera la part que devra verser chacun afin de réparer le dit dommage.
Les actionnaires qui veulent obtenir la réparation du dommage subi en raison des mêmes faits
peuvent mandater l’un d’eux afin d’agir en leur nom devant la juridiction civile compétente
en suivant ces conditions ;
-Le mandat devra être écrit et mentionnera de manière précise qu’il donne au mandataire le
pouvoir d’opérer à tous les actes de procédure.
-La demande en justice doit expressément comporter le nom complet et l’adresse de chacun
des mandants ainsi que leur nombre d’actions et le montant de la réparation qu’ils réclament.

Aussi l'action en réparation du préjudice subi personnellement, les actionnaires peuvent,


individuellement ou soit en se groupant intenter une action en responsabilité contre le
directeur général, les administrateurs et, le cas échéant, le directeur général délégué ou les
membres du directoire. Les demandeurs ont le droit de poursuivre la réparation de l'entier
préjudice subi par la société, à laquelle, le cas échéant, les dommages-intérêts sont attribués.
Les actionnaires ont, pour le bien de tous, le droit de charger l’un d’entre eux ou même
plusieurs afin de les représenter à cette action civile menée contre les dirigeants de la société
ainsi que les membres du conseil de surveillance.
Il est à noter qu’en cours d’instance, lorsque l’affaire est entre les mains de la justice et qu'un
ou plusieurs actionnaires décident de se retirer soit volontairement ou pour une autre raison,
l’action continue et ne se voit aucunement interrompue.
Aucune clause dans le statut de la société ne peut subordonner l’exercice de l’action civile
contre les administrateurs à l’autorisation de l’assemblée générale. Toute clause ainsi est
réputée nulle.
L’assemblée générale ne peut aucunement éteindre ou annuler une action civile contre les
administrateurs de la société, le directeur général et, le cas échéant, le directeur général
délégué ou les membres du directoire, par décision suite à une faute commise dans
l’accomplissement de leur mandat.

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Sous-section 2 : La prescription de l’action civile :
L’action civile contre les administrateurs de la société et visant réparation du dommage se
prescrit par cinq ans à compter du fait dommageable ou de sa révélation s’il a été dissimulé.
Pour les éléments inclus dans les états de synthèse, la prescription commence à courir à
compter de la date de dépôt au greffe prévu à l’article 158.
Toutefois, lorsque l’action le fait est qualifiée crime, l'action se prescrit par vingt ans.
L'action en responsabilité fondée sur l'annulation de la société ou des actes ou délibérations
postérieurs à sa constitution se prescrit par cinq ans à compter du jour où la décision
d'annulation est devenue irrévocable11 .

Section 2 : responsabilité d’ordre pénale


Il faut analyser l’infraction relative à la responsabilité pénale de la société en tenant en compte
que cette violation de la loi doit être commise par un administrateur de la société pour son
propre compte. L’article 384 et suivants de loi 17-95 prévoient quatre infractions pénales
punissables à savoir ;

Sous-section 1 : L'abus de bien sociaux :


L’abus de biens sociaux a été prévu par a loi 17-95 relative aux sociétés anonymes, ainsi
l’article 384 dispose : Seront punis d’un emprisonnement de un à six mois et d’une
amende de 100.000 à 1.000.000 de dirhams ou de l’une de ces deux peines seulement les
membres des organes d’administration, de direction ou de gestion d’une société anonyme :
1) qui, en l’absence d’inventaire ou au moyen d’inventaires frauduleux, auront, sciemme nt,
opéré entre les actionnaires la répartition de dividendes fictifs ;
2) qui, même en l’absence de toute distribution de dividendes, auront sciemment publié ou
présenté aux actionnaires, en vue de dissimuler la véritable situation de la société, des états
de synthèse annuels ne donnant pas, pour chaque exercice, une image fidèle du résultat des
opérations de l’exercice, de la situation financière et du patrimoine, à l’expiration de cette
période ;
3) qui, de mauvaise foi, auront fait, des biens ou du crédit de la société, un usage qu’ils
savaient contraire aux intérêts économiques de celle-ci à des fins personnelles ou pour favoriser
une autre société ou entreprise dans laquelle ils étaient intéressés directement ou indirectement.

11 Article 351 de la loi N°17-95

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4) qui, de mauvaise foi, auront fait des pouvoirs qu’ils possédaient et/ou des voix dont ils
disposaient, en cette qualité, un usage qu’ils savaient contraire aux intérêts économiques de la
société, à des fins personnelles ou pour favoriser une autre société dans laquelle ils étaient
intéressés directement ou indirectement.

Sous-section 2 : La distribution de dividendes fictifs :


Les dividendes sont des sommes d’argent versés sous forme de revenus par une société à ses
actionnaires. Certains dirigeants malveillants peuvent opérer à la distribution de dividences en
usant de manœuvres frauduleuses.
Selon l’article 384 alinéa 1 de la loi 17-95, le délit de la répartition de dividendes fictifs
suppose quatre éléments :
-l’absence d’inventaire.
-Un inventaire frauduleux.
-La fictivité du dividende.
-Le paiement du dividende fictif.
Cette infraction nécessite un élément intentionnel qui est la connaissance du caractère fictif des
dividendes à faire circuler ainsi que l’absence d’inventaire ou de son caractère frauduleux.

Sous-section 3 : La présentation de comptes annuels infidèles :


Cette infraction consiste en la présentation de faux comptes annuels ne présentant pas la réalité
économique de la société lors de l’assemblée générale des associés ou bien lors de la mise à
disposition au siège social des comptes. L’auteur de cette infraction recevra la même peine que
les deux infractions susmentionnées à savoir aussi les personnes extérieures à la société et ayant
aidé à l’accomplissement de cette infraction.
S’ajoute à cela l’infraction de l’abstention de dépôt des comptes annuels au greffe

19
Conclusion :

Pour créer une société anonyme, il s’agit de passer par un long chapelet de démarches et de
formalités administratives. Principalement utilisé par des sociétés cotées à la bourse ou des
entités portant des projets de grande valeur, la SA offre une sécurité renforcée à ses
actionnaires et plus de souplesse au cas où ils souhaiteraient se retirer. Le mode de
gouvernance d’une société anonyme se décline en deux formats ; un format traditionnel avec
un conseil administration et un directeur général et un format alternatif avec un directoire et
un conseil de surveillance. La société à directoire et conseil de surveillance est une forme
nouvelle de société anonyme introduite au Maroc par le Dahir portant loi n°17-95 relatif aux
sociétés anonymes du 30 août 1996. Et a pour caractéristique sa forme de gestion en confiant
l'administration et la direction de la société à un directoire et le contrôle de sa gestion à un
conseil de surveillance. Ce choix de forme de gestion a pour but de permettre une séparation
plus ciblé des pouvoirs au sein de la société anonyme et permet aux autres organes de la
société de se professionnaliser dans leurs domaines respectifs. Par conséquent, le commissaire
aux comptes, dans le contrôle comptable de la société et l’assemblée générale, dans la prise
des décisions les plus importantes. De par son organisation assez complexe, la société
anonyme à directoire et conseil de surveillance, n'est adoptée que par les grandes entreprises.
Au Maroc, seules les sociétés de grande envergure, exerçant dans des secteurs d'activité tels :
la banque, les assurances, la bourse et la télécommunication ont pu l’adopter.

20
Bibliographie

Ouvrages Generaux :

 E. Mohamed, traité marocain de droit des sociétés, lexisNexis, 2019.

 K. Khelfa, droit des sociétés commerciales, tome 1, édition latrach, 2016 ;

 M.Souaidi, comprendre et connaitre le droit des affaires au Maroc, 2eme


édition ;

 Rhalib. Mohamed Lahbib, Le Droit des sociétés, 2018 ;

Ouvrages Spéciaux :
 E. Selma, La société anonyme marocaine, Tome 1, éditions universitaires
européennes, 2020 ;

Code et textes de loi :

 Loi 17-95 relatives aux sociétés anonymes


 Code pénal marocain
 Loi n°73-17 relative aux entreprises en difficulté
 Loi n°20-05 modifiant la loi n°17-95 relatives aux sociétés anonymes.
 La société anonyme et tribunaux de commerce, Legis Plus.
 R. Martin, Code marocain des sociétés commerciales, édition Al Madariss, 2020.

Webographie :

 https://www.droit-afrique.com/upload/doc/maroc/Maroc-Loi-1995-17-societes-
anonymes.pdf consulté le 09 décembre 2022, à 14h
 http://fsjes.usmba.ac.ma/cours/fassifihri/Droit-des-soci%C3%A9t%C3%A9s.pdf
consulté le 09 décembre 2022, à 18h

21
 https://oriental.eregulations.org/media/loi-20-05%20modifiant- la- loi-sur- la-sa-juin-
08.pdf consulté le 07 décembre 2022, à 10h
 https://www.upsilon-consulting.com/2021/01/societe-anonyme-au- maroc/ consulté le
10 décembre 2022, à 11h
 https://valoxy.org/blog/savoir-conseil-de-surveillance/ consulté le 09 décembre 2022,
à 18h
 https://wecount.ma/fr/societe-anonyme-sa-au
maroc#:~:text=un%20associ%C3%A9%20unique.-
,Le%20mode%20de%20gouvernance%20de%20la%20SA%20se%20d%C3%A9cline
%20en,appel%20public%20%C3%A0%20l'%C3%A9pargne. consulté le 09 décembre
2022, à 15h
 www.ajuriconseil.com, consulté le 11 décembre 2022 à 14h ;
 Https:// oriental.eregulations.org, loi n°20-05 modifiant la loi sur la SA-juin-08-pdf,
consulté le 10 décembre 2022 à 12h ;

22
Tables de matières

Sommaire
Introduction ....................................................................................................................... 1
Partie 1 : La société anonyme à directoire ....................................................................... 3
Chapitre 1 : La composition et le fonctionnement des membres du directoire. ............... 3
Section 1 : La composition du directoire .......................................................................... 3
Sous-section1 : membres du directoire ............................................................................. 3
Sous-section 2 : nomination et révocation des membres du directoire............................. 4
Paragraphe 1 : La nomination des membres du directoire ................................................ 4
Paragraphe 2 : La révocation des membres du directoire ................................................. 5
Section 2 : Le fonctionnement du directoire ..................................................................... 6
Sous-section 1 : Les pouvoirs et fonctions des membres du directoire ............................ 6
Sous-section 2 : les pouvoirs et fonctions du président du directoire ............................... 7
Chapitre 2 : La responsabilité des membres du directoire et les sanctions encourues. .... 8
Section 1 : La responsabilité engagée par les membres du directoire. ............................. 8
Sous-section 1 : La responsabilité civile........................................................................... 8
Sous-section 2 : La responsabilité pénale. ........................................................................ 9
Section 2 : Les sanctions encourues................................................................................ 10
Partie II : La société anonyme a conseil de surveillance ............................................... 12
Chapitre 1 : composition et fonctionnement des membres du conseil de surveillance. . 12
Section 1 : Composition du conseil de surveillance. ...................................................... 12
Sous-section 1 : Composition des membres du conseil de surveillance. ........................ 12
Sous-section 2 : Nomination et rémunération des membres du conseil de surveillance. 13
Section 2 : Attributions des membres du conseil de surveillance .................................. 15
Chapitre 2 : Responsabilité engagée par les membres du conseil de surveillance. ........ 16
Section 1 : responsabilité d’ordre civile.......................................................................... 16
Sous-section 1 : L’exercice de l’action civile ................................................................ 16
Sous-section 2 : La prescription de l’action civile. ......................................................... 18
Section 2 : responsabilité d’ordre pénale. ....................................................................... 18
Sous-section 1 : L’abus de bien sociaux. ........................................................................ 18
Sous-section 2 : La distribution de dividendes fictifs. .................................................... 19

23
Sous-section 3 : La présentation de comptes annuels infidèles. ..................................... 19
Conclusion. ..................................................................................................................... 20
Bibliographie................................................................................................................... 21
Table de matières. ........................................................................................................... 23

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