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Septembre 1995
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BIP n°47
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p Principe :
Selon les dispositions du dahir de 1922 réglementant les S.A au Maroc, une S.A
peut avoir un administrateur unique, ou plusieurs administrateurs. A cet égard il faut
préciser qu'aucun nombre maximum des administrateurs n'a été fixé par la loi.
Le projet distingue les S.A faisant appel public à l'épargne (APE) des autres S.A, et
détermine à cet effet deux nombres maximum tenant ainsi en ligne compte
l'ouverture du capital au public:
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L'article 49 du projet prévoit qu'en cas de vacance (par décès, démission ou autre
motif...) d'un ou de plusieurs sièges d'administrateurs tout en respectant le minimum
statutaire et légal, le Conseil d'Administration est habilitée entre deux Assemblées
Générales, à nommer provisoirement 1 des administrateurs.
Par ailleurs, si pour les mêmes raisons ce nombre venait à se situer en deçà :
Si les textes actuels ne traitent pas des modalités de nomination et du nombre des
administrateurs en cas de fusions ou scissions des sociétés anonymes entraînant des
modifications majeures pour la S.A, les articles 39 et 40 du projet comblent
désormais cette lacune.
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Cette nomination devra tenir comptes des limites imposées par la loi (3, 12 ou 15) et de la volonté
des actionnaires (statuts).
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En cas de fusion d'une société dont les actions sont inscrites à la côte officielle d'une
bourse de valeurs, le nombre maximal des administrateurs est de 24.
Ÿ 30 si la fusion est réalisée entre deux sociétés dont les actions sont admises à la
côte officielle.
Ÿ 27 si la fusion est réalisée avec une société dont les actions sont inscrites à la
côte officielle de la Bourse des Valeurs.
Si une nouvelle nomination des administrateurs paraît exclue dans ce cas, il n'en
est pas de même du renouvellement du mandat qui reste parfaitement possible.
Par exception à la règle générale qui gouverne les autres administrateurs, il est
prévu par le projet que si le Président est lévoque ou démissionnaire (en sa
qualité de Président) alors que le Conseil comprend plus de 12 à 15 membres, le
Conseil a la faculté de nommer un nouvel administrateur en vue de le désigner
comme Président.
Ä Scission :
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Ä Sanctions :
2.1. Conditions :
* Actionnaire :
Par ailleurs, le projet conserve le régime des actions de garantie suivant lequel les
administrateurs doivent déposer un nombre déterminé d'actions en garantie de la
gestion du Conseil. Ces actions sont non négociables.
Si une loi française de 1988 a supprimé de telles actions, compte tenu du caractère
désuet de ce système, le législateur marocain semble pourtant maintenir cette
disposition.
En effet au terme des dispositions prévues par l'article 44 2ème alinéa dudit projet,
les actions précitées sont "indivisiblement affectées à la garantie de la
responsabilité que peuvent encourir les administrateurs collectivement ou
individuellement à l'occasion de la gestion de la société ou même d'actes qui leur
seraient personnels".
Le nombre d'actions dont chaque administrateur doit être propriétaire est déterminé
par les statuts (article 44).
Cependant, ce nombre ne peut être inférieur à celui exigé par les statuts pour ouvrir
aux actionnaires le droit d'assister à l'assemblée générale ordinaire, le cas échéant.
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L'article 44 ne fixe aucune condition sur la nature des actions dont doivent être
propriétaire les administrateurs. Il peut donc indifféremment s'agir d'actions de
numéraire ou représentative d'apports en nature, voire d'actions intégralement ou
partiellement libérées.
De même, le projet de loi n'interdit pas que les statuts déterminent eux-même les
conditions auxquelles doivent répondre les actions des administrateurs.
En outre, le projet de loi relatif aux sociétés anonymes prévoit le cas particulier où
l'administrateur au moment de sa nomination n'est pas en possession du nombre
d'actions exigé au niveau des statuts.
Il est nécessaire d'inscrire les actions dont les administrateurs doivent être
propriétaires dans un registre des transferts de la société.
Incompatibilité :
Ainsi, l'article 14 du dahir du 19/02/1960 exigent que pour les S.A dont l'objet porte
sur la vente ou la production en gros de médicaments que le Président et (la
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Le projet maintient, dans son article 44 , que les administrateurs sont soumis aux
règles de capacité2 (1) et d'incompatibilité prévues par les lois en vigueur et les
statuts réglementant la S.A au Maroc.
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L'article 42 du projet de réforme prévoit que, sauf disposition contraire des statuts,
"une personne morale peut être nommée administrateur", d'une S.A.
Toutefois, cette liberté est atténuée par l'obligation formulée par l'article 42 à
l'égard de ce représentant et qui consiste en le respect des "mêmes conditions et
obligations qu'un administrateur à savoir :
Si cette solution venait à être adoptée, elle aboutirait à une double exigence, car le
nombre d'action à détenir serait égal à deux fois le minimum institué par les statuts.
En effet, le mode de nomination diffère également selon que l'on se place dans une
optique de création (c'est à dire début d'activité) ou en cours d'exploitation.
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Ÿ lors de la création ;
Ÿ en cours d'exploitation ;
Ÿ lors d'une fusion ou scission de la S.A.
* A la constitution :
L'article 20 du projet stipule que les premiers administrateurs sont nommés, soit par
les statuts ou par un acte séparé mais faisant corps avec les statuts.
L'article 40 du projet de réforme dispose dans son premier alinéa que la nomination
des administrateurs relève de la compétence de Assemblée Générale Ordinaire.
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Voir nombre des administrateurs.
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Ÿ le nom, prénom ;
Ÿ qualité et domicile des administrateurs.
* Régime actuel :
Néanmoins, à l'intérieur de ces limites les parties peuvent opter pour une autre
durée qui doit être fixe.
Au terme des trois ans de services des administrateurs statutaires, la S.A doit
procéder à une modification des statuts avec toutes les implications que ce
changement peut entraîner (Assemblée Générale Extraordinaire, quorum,
majorité...).
* Projet de réforme :
L'article 48 du projet stipule que la durée des fonctions des administrateurs doit être
mentionnée sur les statuts, néanmoins cet article prévoit des durées maximales et
qui sont de:
Toute nomination faite pour une période excédant les plafonds prévus par cet article
est réputé nulle.
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Ÿ décès ;
Ÿ incompatibilité ;
Ÿ l'arrivée du terme prévu lors de la nomination ;
Ÿ transformation ou dissolution de la société...
Ÿ démission ; ou,
Ÿ révocation...
La faculté de révoquer est capitale, elle exprime la liberté des actionnaires à exercer
leur droit de regard sur la gestion de la S.A à travers les Assemblées Générales
Ordinaires.
La révocabilité est une règle d'ordre public à laquelle il ne peut être dérogé.
Par conséquent sont nulles toutes les clauses ou dispositions statutaires, ou toutes
conventions susceptibles de faire échec à cette liberté.
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Le projet de réforme est resté de la même façon silencieux quant aux modalités et
délais de convocation des administrateurs aux séances du conseil. Celles-ci restent
librement fixés par les statuts dans lesquels il est conseillé de préciser les
fréquences des séances du conseil, les formes de convocation (lettre, télégramme,
recommandée...) ainsi que les lieux de réunions.
* Le projet de réforme :
N.B : Le terme "registre" employé par ledit article écarte à cet effet la
possibilité d'y substituer une feuille de présence.
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* Président du conseil :
* Secrétaire :
N.B :
Ÿ Président ;
Ÿ Secrétaire ; et,
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Ÿ Le nombre des administrateurs exerçant une fonction dans le bureau doit être :
1.5. Le quorum :
N.B : Pour le calcul du quorum, il n'est pas tenu compte des administrateurs
représentés.
Aussi toute décision prise par le conseil, en cas de défaut du quorum est réputée
nulle (article 50).
1.6. Majorité :
En cas de partage égal des voix, la voix du Président est prépondérante sauf
stipulation contraire des statuts.
1.7. Le vote :
Les administrateurs peuvent exercer librement leur droit de vote, à moins que des
dispositions légales restreignent cette liberté ; ce qui peut être le cas s'il existe une
convention entre la S.A et ses administrateurs.
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mission est l'étude de certaines questions que leur soumet le conseil pour
approbation.
Les avis, recommandations, formulés par ces comités, sont pris en ligne de compte
lors des séances du conseil.
Ÿ les administrateurs ;
Ÿ les personnes appelées à assister aux réunions du Conseil d'Administration ;
Ÿ les personnes assistant ou participant aux réunions des comités techniques.
L'article 53 dudit projet dispose que les procès-verbaux des réunions du conseil
doivent être établis soit:
Ÿ sur un registre spécial tenu au siège social, coté et paraphé par le greffier du
tribunal de première instance ; ou,
Dans tous les cas, ce registre ou ce recueil sont placés sous la surveillance du
Président et du Secrétaire du Conseil d'Administration.
Ä Contenu du procès-verbal :
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Les P.V des réunions du Conseil d'Administration sont signés par le Président et par
au moins un administrateur.
L'article 54 du projet de réforme des S.A dispose que "les copies ou extraits de
procès-verbal des délibérations sotn valablement certifiés par :
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Ÿ de la loi ; ou,
Ÿ des dispositions statutaires.
Cependant, malgré l'étendue des pouvoirs que le projet de loi reconnait au Conseil
d'Administration, il s'avère que ceux-ci sont en grande partie absorbés du fait des
pouvoirs propres que le texte reconnait au Président du Conseil d'Administration et
directeurs généraux.
Ä Objet social :
En principe, le Conseil n'a de pouvoirs que dans la limite de l'objet social. Mais
cette limitation n'a d'effet qu'entre les actionnaires car dans ses rapports avec les
tiers, la société est engagée même par les actes du Conseil d'Administration qui ne
relèveraient pas de l'objet social.
Le Conseil ne peut empiéter non plus sur les pouvoirs reconnus aux assemblées
d'actionnaires, qui sont essentiellement :
Par ailleurs, il est parfaitement licite de prévoir dans les statuts des limitations aux
pouvoirs du Conseil venant s'ajouter aux limitations légales. Cependant, ces
limitations seraient inopposables aux tiers.
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Ä Jetons de présence :
Il s'agit d'une somme annuelle qui est donc déterminée dont la répartition incombe
seule au Conseil d'Administration.
Seule l'assemblée générale des actionnaires est habilitée à fixer le montant des
jetons de présence du Conseil (article 55).
Ä Rémunérations exceptionnelles :
Pas plus que la loi française le projet ne dit pas expressément que ces rémunérations
exceptionnelles doivent être versées pour des missions ou mandats également
exceptionnels.
La jurisprudence française caractérise ces missions comme "ne rentrant pas dans le
cadre normal des fonctions des administrateurs et ne revêtent pas un caractère
permanent".
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Les rémunérations et les remboursements des frais sont portés dans les charges
d'exploitation (article 55), à condition que leur montant soit justifié et non exagéré
pour éviter les réintégrations dans les bénéfices sociaux pour la détermination du
montant de l'impôt sur les sociétés.
Ä Sanctions :
Ä Remboursement de frais :
1. Domaine de la réglementation :
Toutes les conventions entre une société et l'un de ses administrateurs ou directeurs
généraux ne doivent pas nécessairement faire l'objet de la procédure spéciale.
On doit distinguer en dehors de ces conventions réglementaires celles qui sont libres
et celles qui sont interdites.
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Ä Conventions interdites :
Ÿ de contracter, sous quelque forme que ce soit des emprunts auprès de la société
;
Ÿ de se faire consentir par elle un découvert en compte courant ou autrement ;
Ÿ de faire cautionner ou avaliser par elle leur engagements envers les tiers
(article 62).
Toutefois, cette interdiction n'est pas applicable dans les quatre cas suivants :
Ä Sanctions :
Toutefois, conformément à la loi française, la nullité peut être couverte par un vote
de l'assemblée générale intervenant sur rapport spécial de commissaires aux
comptes exposant les circonstances en raison desquelles la procédure d'autorisation
n'a pas été suivie. Dans ce cas l'intéressé ne peut prendre part au vote et ses actions
ne sont pas prises en compte dans le calcul du quorum et de la majorité.
Ä Conventions libres :
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Les conventions libres sont celles "portant sur des opérations courantes et conclues
à des conditions normales" (article 57).
Ä Conventions réglementées :
La réglementation concerne d'une part les personnes d'autre part les actes soumis à
autorisation.
Ÿ le PDG d'une société anonyme qui a consenti à son épouse une promesse de
vente d'une partie d'un immeuble de la société, car il habitait avec sa femme
dans ledit immeuble ;
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La loi vise toutes les conventions sans aucune distinction (sauf celles interdites ou
libres). On devra rappeler que constitue une convention réglementée les
rémunérations exceptionnelles allouées par le Conseil d'Administration par des
missions spéciales confiées à des administrateurs.
L'article 56 n'a vocation à s'appliquer que là où existe une convention, c'est à dire un
accord de volonté néant, modifiant ou éteignant un rapport de droit d'où l'exclusion
de certains actes sans caractère conventionnel comme la résolution par laquelle le
Conseil d'Administration fixe la rémunération du Président.
2. Procédure :
La procédure instaurée par le projet de loi est complexe et ne comporte pas moins
de cinq étapes.
Il est à préciser que l'article 383 permet d'un emprisonnement d'un an à 5 ans
et/ou d'une amende de 2.000 à 1.000.000 de dirhams, "les membres des organes
d'administration, de directoire ou de gestion d'une société anonyme qui de
mauvaise foi, auront fait des pouvoirs qu'ils possédaient et ou des voix dont ils
disposaient en cette qualité un usage qu'ils savaient contraire aux intérêts
économiques de la société, à des fins personnelles ou pour favoriser une autre
société ou entreprise dans laquelle ils étaient intéressés directement ou
indirectement".
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Cette approbation intervient alors que la convention si elle a été autorisée par le
Conseil d'Administration, a déjà reçu application.
Si la procédure de l'article 56 n'a pas été observée il n'en résulte pas pour autant la
nullité de plein droit de la convention.
Les fautes susceptibles d'être reprochées aux administrateurs soit par les
actionnaires, soit par les tiers sont précisées dans l'article 353 du projet :
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Ä Fautes de gestion :
Ä Responsabilité individuelle :
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Ä Responsabilité solidaire :
Ä L'action individuelle :
Cette action ne peut être exercée que par la personne ayant personnellement subi un
préjudice, qui peut être indépendant de celui subi par la société.
La jurisprudence considère que tel est le cas lorsqu'un actionnaire établit qu'un
administrateur a détourné les dividendes qui lui étaient destinés ou lorsqu'un
actionnaire prouve qu'il a été systématiquement mis à l'écart des assemblées
générales.
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Ä L'action sociale :
L'action sociale peut être exercée par un actionnaire agissant individuellement (le
projet ne prévoit pas de conditions relatives à la fraction du capital qu'il représente).
Les actionnaires peuvent aussi se grouper pour exercer l'action sociale en chargeant
un ou plusieurs d'entre eux de les représenter.
En principe, l'action sociale devra être introduite par les représentants légaux de la
société, c'est à dire par les anciens dirigeants contre les anciens soit par les
dirigeants majoritaires contre les minoritaires.
La mise en oeuvre de l'action en responsabilité est un droit absolu qui ne peut être
limité par une clause statutaire, visant notamment à subordonner l'exercice de
l'action sociale à l'avis préalable ou à l'autorisation de l'assemblée générale ou qui
comporterai, par avance renonciation à cette action (article 355).
L'article 383 vise les fautes les plus graves dont peuvent se rendre coupables les
dirigeants sociaux qui sont passibles à ce titre d'un emprisonnement de six mois à
deux ans et/ou d'une amende de 2.000 à 1.000.000 de dirhams, et qui sont :
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Sont passibles des sanctions pénales de l'article 383 les dirigeants qui, en l'absence
d'inventaire ou au moyen d'inventaires frauduleux, auront sciemment, opéré entre
les actionnaires la répartition de dividendes fictifs (article 383 alinéa 1).
Ce délit vise les dirigeants qui de mauvaise foi, auront fait, des biens ou du crédit
de la société, un usage qu'ils savaient contraire à l'intérêt économique de celle-ci à
des fins personnelles ou pour favoriser une autre société ou entreprise dans laquelle
ils étaient intéressés directement ou indirectement (article 383 alinéa 3).
Le délit vise les dirigeants qui de mauvaise foi, auront fait des pouvoirs qu'ils
possédaient et/ou des voix dont ils disposaient, en cette qualité, un usage qu'ils
savaient contraires aux intérêts économiques de la société, à des fins personnelles
ou pour favoriser une autre société ou entreprise dans laquelle ils étaient intéressés
directement ou indirectement.
Les personnes susceptibles d'être mises en cause sont définies par le projet comme
les membres du Conseil d'Administration y compris le Président et les directeurs
généraux extérieurs au Conseil.
En tant que directeur général, le PDG représente la société à l'égard des tiers.
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Si les statuts peuvent limiter les pouvoirs du Président ces limites sont inopposables
aux tiers qui peuvent par exemple exiger l'exécution d'un contrat qui n'avait pas été
autorisé par le Conseil d'Administration.
Le Conseil d'Administration et son Président sont tous deux investis des pouvoirs
les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société (article 74 et
69).
Le Conseil surveille les actes du Président qui doivent être conformes aux lois,
statuts et l'objet de la société.
Conseil et Président, chacun dans sa sphère d'intervention trouvent des limites à leur
domaine d'action ; dès lors ils doivent :
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
Ä Généralités
Cette gestion duelle est inspirée de la loi allemande sur les sociétés anonymes qui
prévoit deux organes : le VORSTAND, chargé de la direction et
l'AUFSICHTSRAT : chargé du contrôle.
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En revanche , cette formule est plus souple et compte tenu de la facilité d'accès au
directoire, des managers même non actionnaires peuvent faire partie de la direction
de la société.
Lorsque la société anonyme est dotée d'un directoire et d'un conseil de surveillance
la forme sociale doit être indiquée, dans tous les actes et documents émanant de la
société et destinés aux tiers, par les mots : "société anonyme à directoire et conseil
de surveillance" (article 77).
I. LE DIRECTOIRE :
1. L'organisation du directoire :
Le nombre des membres du directoire ne peut pas être supérieur à cinq. Toutefois,
lorsque les actions de la société sont admises à la cote officielle d'une bourse de
valeurs, ce nombre peut être porté à sept (article 78).
Cette limite doit être respectée même en cas de fusion, car le projet ne prévoit pour
le directoire, aucune dérogation analogue à celles accordés aux administrateurs et
aux membres du conseil de surveillance.
Le nombre des membres du directoire est fixé dans les statuts (article 78).
Dans les sociétés anonymes dont le capital est inférieur à 1.500.000 DHS, les
fonctions attribuées au directoire peuvent être exercées par une seule personne, dans
ce cas celle-ci prend le titre de directeur général unique (article 79).
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Il résulte de cette disposition qu'à contrario, dans les sociétés ayant un capital égal
ou supérieur à 1.500.000, le directoire doit comprendre au moins deux membres.
Ä Actionnaires ou non :
Ä Personnes physiques :
Ä Capacité :
Ä Incompatibilités :
Si l'interdiction est méconnue, la nomination est nulle ainsi que les délibérations
prises qui restent sans effets à l'égard des tiers (article 98 alinéa 1).
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Ä Limitation de la durée :
La durée des fonctions du directoire peut être fixée par les statuts dans des limites
comprises entre deux ans et six ans. A défaut de dispositions statutaires, cette
durée est de quatre ans, ce qui est une durée plus courte que celle du mandat
d'administrateur .
Seule l'assemblée générale extraordinaire peut modifier la durée des fonctions des
membres du directoire.
En toute hypothèse, c'est l'ensemble du directoire qui est nommé : il n'est pas
possible de procéder comme pour les administrateurs à un renouvellement
périodique par roulement.
ç l'échéance du terme ;
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Ä Révocation :
La révocation sans justes motifs n'ouvre pas droit à des dommages et intérêts.
2. Le fonctionnement du directoire :
Le directoire, organe collégial oeuvre en délibérant. Pas plus que la loi française,
le projet ne contient de dispositions relatives aux délibérations du directoire, se
contentant de renvoyer aux statuts (article 102 alinéa 4).
Les dirigeants ont donc toute liberté pour fixer la cadence des réunions , au besoin
par un règlement intérieur.
Les débats sont présidés par le Président du directoire , personnage choisi par le
conseil de surveillance qui le nomme et le révoque de manière discrétionnaire et
sans indemnités.
Le directoire est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute
circonstances au nom de la société dans les seules limites de l'objet social et des
pouvoirs expressément attribués par la loi au conseil de surveillance et aux
assemblées d'actionnaires (article 102 alinéa 1).
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Malgré cette répartition, les actes individuels de chaque membre du directoire sont
réputés avoir été accomplis collégialement ; ils engagent donc le directoire tout
entier (article 102 alinéa 2).
En principe, le directoire ne peut agir que dans les limites de l'objet social (article
102 alinéa 1).
Cette limitation ne vaut que dans les rapports internes. A l'égard des tiers, la société
est engagée même par les actes du directoire qui ne relèvent pas de l'objet social,
sauf si elle prouve que le tiers avait connaissance du dépassement de l'objet social
ou qu'il ne pouvait l'ignorer, compte tenu des circonstances, étant précisé que la
seule publication des statuts ne suffit pas à constituer cette preuve (article 102
alinéa 2).
Le directoire ne doit pas non plus empiéter sur les attributions reconnues aux
assemblées d'actionnaires, notamment en cas de modification des statuts.
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Les statuts peuvent prévoir que le même pouvoir de représentation sera attribué à un
ou plusieurs actionnaires, membres du directoire qui portent alors le titre de
directeurs généraux.
Si les pouvoirs du directoire sont bornés par l'objet social, il est de règle dans les
sociétés de capitaux que le dépassement de l'objet est sans conséquences à l'égard
des tiers (sous réserve de leur bonne foi).
Toute convention intervenant entre une société et l'un des membres du directoire ou
de son conseil de surveillance, est soumise à l'autorisation préalable de son Conseil
de Surveillance (article 95).
La procédure à suivre est déterminée par les règles que l'on connaît pour les
sociétés anonymes à Conseil d'Administration.
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Ä Responsabilité civile :
Les membres du directoire sont soumis à la même responsabilité civile que les
administrateurs (article 353 alinéa 1).
Ä Responsabilité pénale :
En effet, alors que le conseil de surveillance a pour seule mission de contrôle les
organes de direction de la société, le conseil d'administration doit assumer la gestion
de la société.
Dans l'étude qui suit, nous procéderons à des renvois dès lors qu'il n'y aura pas lieu
de signaler une spécificité.
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Le nombre de membres est porté à 30 dans le cas d'une fusion de deux sociétés dont
les actions sont inscrites à la côte de la bourse des valeurs.
Ä Qualité d'actionnaire :
Comme les administrateurs et dans les mêmes conditions, les membres du Conseil
de Surveillance doivent être propriétaire d'un nombre d'actions déterminés par les
statuts (article 84).
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réputés démissionnaires d'office s'ils n'ont pas régularisé leur situation dans le délai
de trois mois (article 84 alinéa 2).
Ä Capacité :
Les règles de capacité sont celles qui régissent les membres du conseil
d'administration.
Ä Incompatibilité :
Ä Interdiction et déchéances :
Le projet indique dans son article 38 que les personnes déchues du droit
d'administrer ou de gérer une société auxquelles l'exercice de ces fonctions et
interdit, ne peuvent fonder une société anonyme.
On peut s'interroger sur la portée de ce texte dès lors d'une part qu'il ne précise pas
"et/ou diriger ou administrer une société anonyme"et que, d'autre part, il ne prévoit
aucune sanction .
Une personne morale peut être nommée au conseil de surveillance (article 88).
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Ä Lors de la constitution :
Les premiers membres du conseil de surveillance de ces sociétés sont nommés dans
les statuts ou dans un acte séparé faisant corps avec les statuts et signés dans les
mêmes conditions (article 20 et 87 alinéa 1) .
La durée des fonctions des membres du Conseil de Surveillance est fixée dans les
statuts. Cependant, elle ne peut excéder 10 ans en cas de nomination dans les
statuts.
Toute nomination pour une durée supérieure à celle prévue par la loi est nulle
(article 87 alinéa 4).
Ä Computation du délai :
Sauf clause contraire des statuts les membres du Conseil de Surveillance sont
rééligibles (article 87 alinéa 3).
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Elle devra dans ce cas notifier sans délai ses décisions à la société et procéder de
même en cas de décès ou de démission du représentant permanent (article 88 alinéa
2).
Lorsque leur présence à une séance du conseil desurveillance paraît opportune, les
commissaires aux comptes peuvent y être convoqués.
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Dans ce cas, la convocation doit être faite par lettre recommandée avec accusé de
réception adressée aux commissaires en même temps que la convocation des
membres du conseil (article 168 alinéa 2).
Sauf clause contraire des statuts, les membres du Conseil de Surveillance ont la
possibilité de se faire représenter au conseil desurveillance.
Ä Registre de présence :
Il doit être tenu un registre de présence signé par les membres du Conseil de
Surveillance participant à la séance du conseil. En fait, la disposition de l'article 50
alinéa 9, du projet relative au registre de présence aux séances du Conseil
d'Administration s'applique en l'espèce de la même façon.
* Bureau du Conseil :
Ä Président et Vice-Président :
Seul le Président est compétent pour aviser les commissaires aux comptes des
conventions conclues entre la société et un membre du directoire ou un membre du
Conseil de Surveillance.
Ä Quorum :
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Ä Majorité :
Les décisions sont prises à la majorité des membres présents ou représentés (article
91 alinéa 2), sauf disposition contraire des statuts prévoyant une majorité plus forte.
Ä Obligations de discrétion :
Le Président ou l'administrateur président de séance qui n'aura pas fait constater les
délibérations du conseil d'administration par des procès-verbaux formant un registre
spécial tenu au siège de la société sera puni d'une amende de 2.000 à 30.000
dirhams (article 384).
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* Pouvoirs de contrôle :
Ä Contrôle permanent :
Cependant aucune disposition n'a été fixée par le projet pour préciser le
contenu
de ce rapport compte tenu de la mission du conseil de surveillance. Il va sans
dire
que celui-ci devrait pouvoir obtenir les informations les plus complètes.
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Ä Autorisations spéciales :
Les règles applicables sont les mêmes que celles régissant le directoire.
Toute clause contraire est réputée non écrite et toute décision contraire est nulle
(article 94 alinéa 2).
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Les conventions directes ou indirectes entre une société et l'un des membres du
Conseil de Surveillance sont soumises à un contrôle analogue à celui des
conventions passées avec des administrateurs, directeurs généraux de membres du
directoire (article 95 à 100).
Le Président du Conseil devra par ailleurs aviser les commissaires aux comptes
(article 97 alinéa 2).
Sur les conventions interdites, il convient de se reporter au régime prévu pour les
sociétés à conseil d'administration.
Ä Responsabilité civile :
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Ä Action en responsabilité :
Les membres du conseil desurveillance peuvent donc être condamnés pour faute
personnelle à verser des dommages intérêts s'ils ont été la cause de fautes
préjudiciables à la société (article 354).
Ä Responsabilité pénale :
La responsabilité pénale est édictée par différents articles applicables aux membres
du conseil d'administration.
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Le projet de loi permet désormais aux actionnaires d'adopter l'une ou l'autre des
formules de gestion précités.
ç Sécurité des fonctions des me mbres du directoire qui ne peuvent être révoqués que par
l'assemblée générale , et ont droit à des dommages et intérêts si la révocation intervient sans
justes motifs . En outre, ils peuvent cumuler leur fonction avec un contrat de travail
totalement indépendant de leur mandat.
ç Facilité de recrutement car les membres du directoire peuvent être choisis en dehors des
actionnaires.
ç Responsabilité des membres du conseil de surveillance aussi étendue que celle des
administrateurs.
ç Risque d’inefficacité car le Conseil ne peut révoquer les membres du directoire qu'il a lui
même nommé.
ç Risque de prolongations des conflits car nécessité de retourner devant l'assemblée gnérale
en cas de conflit entre conseil de surveillance et directoire.
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BIP n°47
Septembre 1995
CONCLUSION :
Au Maroc, où la tradition familiale des affaires est encore bien présente, la nouvelle
formule proposée permet de mettre sous le contrôle des anciens du plan familial (conseil
de surveillance), l'activité de gestion des plus jeunes (directoire). Sous cet angle, cette
formule peut ouvrir d'intéressantes perspectives dans la pratique des affaires au Maroc
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DIRECTION REPRESENTATION :
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ADMINISTRATION :
LE CONSEIL D'ADMINISTRATION:
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Il représente le directoire.
Ä Le Conseil de Surveillance :
Le Conseil de Surveillance a aussi un pouvoir de gestion mais son rôle de contrôle est
prépondérant (à ce titre il fait l'objet de la fiche suivante).
2. Contrôle de la S.A :
Il est exercé normalement par les commissaires aux comptes et les actionnaires.
Les SA avec directoire comportent un organe supplémentaire : le Conseil de Surveillance.
2.1. Le Conseil de Surveillance :
Il a non seulement un rôle de contrôle, mais participe aussi à la fixation des grands objectifs
de la société :
Ÿ il est composé de 3 à 12 actionnaires, personnes physiques ou morales élus par
l'Assemblée Générale Ordinaire ;
Ÿ il vérifie les comptes annuels ;
Ÿ il nomme les membres du directoire, désigne son Président et peut soumettre la
révocation de certains directeurs au vote de l'Assemblée Générale Ordinaire ;
Ÿ il convoque l'Assemblée Générale Ordinaire , lui présente un rapport ;
Ÿ il donne des autorisations notamment pour les conventions passées entre les
directeurs et la société.
2.2. Les commissaires aux comptes :
Désignation d'au moins un commissaire aux comptes dans toute S.A.
Par l'Assemblée Générale Ordinaire pour trois exercices.
2.3. Les actionnaires :
Ä Droit de communication :
Ÿ Permanent : sur les documents présentés pour les trois derniers exercices.
Dans les 15 jours qui précèdent l'Assemblée Générale Ordinaire : les actionnaires ont le
droit de prendre connaissance des comptes, des rapports, des résolutions proposées, avoir des
renseignements sur les actionnaires et les plus importantes rémunérations.
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